Où l'on rencontre un manchot aux riches idées

Le gynécée, qui d'usage détonnait par sa sémillante grégarité, lui semblait presque vide et morne par cette heure tardive, où la plupart de ses commensaux sommeillaient paisiblement dans les étages supérieurs de la maison. Seuls demeuraient une poignée d'amies, et les deux hommes qu'elle y avait aimablement accueillis : son blond cousin Sharassien d'abord, qui près de l’âtre se laissait tâtonner peigner et épouiller par une joyeuse coterie, mais aussi messire Jean qui auprès d'elle assistait à la lecture que leur faisait une autre de ses parentes, chanoinesse de son état mais aussi bouteiller de la maisnie. Le damoiseau était passablement envoûté par ce récit de fol'amour ou, à tout le moins, par les gaillardes emprises du héros qui n'hésitait pas à multiplier ruses et méchefs pour attirer sa convoitée loin des regards épiant. Sibylline, la dame Arsinoé épiait elle aussi son preux du coin de l’œil, non sans connaître les ineffables concupiscences qu'il vouait à son égard. Égayée et s'en ravissant, elle s’interrogeait néanmoins sur la valeur du service de ce puîné peu habile, lorsque à chaque instant elle se lacérait l’âme à noyer une nouvelle gaberie le concernant.

Prétextant une céphalée, la dame regagna sa chambrée attenante et qui s'étendait aussi en deçà. Hélas - et elle ne s'en aperçut qu'une fois seule - elle ressentait bel et bien une dolence sourde, sûrement le fait des humeurs nocturnes et ronflements du foison de gens qu'elle logeait et nourrissait par temps troubles. Maigre coutance pour l'aisance de se savoir si bien entourée par sa parenté, qui cherchait ici les richesses que leurs propres pères, oncles ou frères n'avaient su leur offrir. Ici, sur son lit garnit et plus loin des dortoirs, le bruit était aussi plus doux et on l'oubliait presque. C'était là, la veille, qu'elle avait parcouru l'audacieuse missive du comte de Velteroc ; le parlement secret qu'il avait ardemment désiré aurait lieu ce soir même dans l’hôtel endormi, ordonnancé par le truchement du grand-chancelier Cléophas. Naguère peu portée à ces frasques propres aux gens de peu, elle avait toutefois cédé devant l'impérieuse nécessitée qu’arguait le grand mutilé, qui ne devait désormais plus tarder.

Se présenta d'abord messire d'Angleroy, qu'elle salua chaleureusement mais sans onctuosité tant elle le côtoyait en ces jours qui précédaient la sainte Solennité. La salle, nullement apprêtée et vidée de toute domesticité, lui paraissait singulièrement lugubre, n'augurant rien de bon. Elle s'avisa lors qu’aussitôt l'olibrius venu, ils se rendraient au verger de la maison, simulacre de forêt niché dans l'arrière cour et loin des mauvaises oreilles.

L'heure était déjà fort tardive lorsque le Comte obtenit enfin la réponse à sa secrète missive. La dame d'Olyssea accédait enfin à sa requête et daignait le rencontrer afin de discuter des pressentes affaires du royaume. Non seule maitresse en sa demeure, elle avait néanmoins pris le soin de convier à leur rencontre, un homme qui, à n'en pas douter, apparaitrait bientôt comme l'un des piliers du Royaume. Ainsi, ne seraient-ils donc pas seuls... Cela montrait clairement deux choses. La première, que la confiance de la Marquise, à son encontre était plus que relative. C'était compréhensible. S'il n'avait jamais levé le glaive contre son défunt époux, il ne l'avait jamais soutenu non plus. La seconde constatation était la faiblesse relative de la régente. En effet, la présence de ce Cléophas montrait également que la couronne était à présent polycéphale et son pouvoir fort éclaté. Le Conseil royal n'était donc plus un organe consultatif, mais bien un instance décisionnaire.

Cette configuration ne déplaisait pas au Velterien qui y voyait une nouvelle opportunité de se positionner sur l'échiquier péninsulaire afin de contrecarrer les velléités destructrices de certains seigneurs. Se drapant dans une large toge qui cacherait, une fois de plus sa cruelle blessure, le Comte s'attela à rejoindre ses ôtes. La nuit était relativement fraiche, l'automne étant déjà fort avancée, mais cela n'empêcha pas le jeune seigneur d'atteindre, aussi discrètement que sa tenue le permettait, le lieu où il était attendu.

Arrivé sur place, il y trouva la dame d'Olyssea, accompagne par le sir d'Angleroy qui semblait le précéder de peu. Les lieu lugubres où ils se tenaient laissaient planer comme une odeur de complot. Ors, tel n'était pas l'objet de cette rencontre. Bien au contraire, il s'agissait ici d'assurer une unité là ou la discorde se renforçait de jour en jour. Il s'agissait de clarifier les choses là où le flou l'emportait désormais. Il s'agissait de raffermir une autorité à l'heure où chacun s'espérait maitre de son propre royaume. D'un pas assuré, l'homme au teint fort pâle et aux traits tirés s'avança dans la lumière.

Votre Magnificence d'Olysséa, Messire d'Angleroy, je vous remercie de cette entrevue en ces temps troublés. Je viens vers vous afin d'assurer la paix pour notre royaume et nos sujets. Si les dieux le veulent, nous parviendrons aujourd'hui à sauver ce qui peut l'être et demain, à reconstruire ce qui a été détruit.

« Velteroc… » Le mot planait dans l’air, Cléophas lui était songeur. Velteroc, ce morne pays qui n’était qu’austérité. Velteroc, ce pays qui lui avait fermé ses portes quand il voulait y trouver refuge. Velteroc, ce pays qui s’était tu pendant la guerre quand il aurait pu changer les choses. Velteroc, ce pays qui n’avait prêté allégeance au Roy et qui aujourd’hui en demandait les faveurs. Oh, Cléophas avait eu une histoire avec cette terre rocailleuse, cachée derrière ses montagnes comme le Val derrière ses forts et d’ailleurs il avait souri en apprenant l’union de la dame Blanche et du comte de Velteroc. Il se demandait ce qui pouvait sortir de l’union de deux souverains dont les terres n’étaient que pierre et minerai. Il avait parcouru la lettre de long en large pendant longtemps avant de prendre sa décision car il ne savait pas dans l’instant s’il eut fallu en avertir la marquise ou laisser la missive se perdre dans les archives de la Chancellerie. C’était Presque qui avait apporté la solution, suggérant avec grand aplomb que l’entretien pourrait « peut-être ramener la paix, enfin moi je dis ça » ce que Cléophas avait jugé brillant et aussitôt il lui avait donné la lettre pour qu’il la remît à Arsinoé ; et tout ceci alors que la Lune était haute et à peine voilée par les nuages. Pour autant, il se demandait s’il était légitime d’ouvrir ses portes à ceux qui avaient fermé les leurs. Qui était-il, ce comte de Velteroc qui avait demandé entrevue aux seigneurs de Diantra ? Quelles étaient ses ambitions, ses intentions qui n’avaient pas transparu dans les quelques lignes griffonnées sur le parchemin ? Fallait-il faire confiance à celui qui avait pris pour épouse la dame de Hautval, qui s’était terrée dans ses citadelles lorsque le conflit faisait rage ?

Soudain, une nuée de doutes était venue assaillir le baron qui ne trouva d’autre façon pour s’éclaircir l’esprit que de déambuler dans le château, désormais assagi et dans lequel les gardes paraissaient des statues de pierre, enserrés dans leurs harnois. Pendant qu’il marchait, il sentait derrière lui l’un de ses chevaliers, qui ne le quittait pas des yeux. Des rois avaient été assassinés dans leurs demeures pourquoi un baron ne le serait-il pas dans ce qui n’est pas la sienne ? Pourquoi Cléophas aurait-il survécu là où un grand prince, certes Aveugle, avait failli ? Ne devait-il pas, après tout, sa présence en ces lieux qu’à la Fortune et au bon-vouloir de Néera-toute-puissante ? A cette pensée, le mélancolique seigneur s’en était allé rejoindre une chapelle où seul et dans le silence il se recueillit, les genoux posés sur un coussin de velours, le visage contrit et les mains jointes dans l’adoration des Dieux. La Dame le regardait, de toute sa superbe, ses yeux de pierre fixant ceux, marins, du Baron. Malgré tout, le baron ne se plaisait pas, tout emprisonné qu’il était dans cette châsse de marbre, et c’est tout naturellement qu’il quitta le château encapuchonné pour rejoindre dans la basse-ville une demeure chamarrée qui renfermait derrière sa grande porte rouge, un sanctuaire tel qu’ils étaient à Merval.

Là, il était certain de trouver des connaissances douteuses qui ne se montraient pas à la lueur du jour et ne sortaient que venue la nuit. Dans la cour, les colonnes se reflétaient dans le bassin de saumure où l’image de Néera se mêlait à celle d’un ciel sans nuages, quelques grands bougainvillées hissant leurs épines jusqu’aux toitures penchées et dans cet écrin qui sentait le sel et le myrte, Cléophas entreprit de se purifier, laissant sur son visage couler l’eau salée, trempant dans le bassin ses poignets et chevilles et scandant des incantations en ancienne langue pharétane telle qu’elle était parlée sur la côte de sel. Sur les bancs de pierre, adossés aux colonnes quelques silhouettes sirotaient des liqueurs suspectes qui embaumaient l’esprit d’odeurs et d’idées plaisantes et célestes et qui teintaient les muqueuses de ceux qui les buvaient d’une couleur violacée. Cléophas respirait à pleins poumons l’air fétide de la capitale guettant du regard ceux qui arpentaient les grandes salles de la demeure quand il vit enfin celui qu’il attendait. L’homme était de grande stature, ses cheveux comme la paille enflammée, ses yeux plus verts que deux émeraudes brillant au Soleil, son corps enveloppé de grands draps sombres. Répondant du nom de Mongre, l’homme avait été chevalier par Cléophas uniquement à titre honorifique car il n’avait aucune grande maîtrise des armes. Sur ordre du baron, l’homme avait rôdé dans la cité avant les funérailles, cherchant des yeux ceux qui viendraient à rencontrer Cléophas, trouvant accointance chez les gardes ou les marchands. C’est lui qui avait remis au baron la lettre du Velterien sans lui apprendre grand-chose quant à celui qui l’avait écrite mais il était venu apporter quelques nouvelles qui plurent aussitôt à Cléophas.

Quand il eut appris que le comte était manchot, Cléophas comprit l’écriture maladroite et resta longuement songeur.  « Soit » pensa-t-il. Ce devait être une personne de confiance et il remercia son bon ami avant de s’échapper du cloaque pour rejoindre le château. Il retrouverait Arsinoé sous le couvert de la nuit…soi-disant que la Lune agissait sur les chairs. Dans la salle austère, Cléophas pouvait sentir la tension qui pesait et toute la frustration qui bouillonnait en Arsinoé. Son visage sentait la fatigue et la douleur et voyant cela, il se dédouana en lui faisant une petite moue sans doute peu significative au vu des circonstances. L’attente ne fut pas longue avant qu’arrivât le Velterien, silhouette fine et asymétrique couronnée de longs cheveux aussi blancs que la pierre de Lune. Il s’inclina et laissa les honneurs et parla quelques mots aux deux seigneurs. Arsinoé restait de marbre, trop contrite sans doute par la fatigue et voyant cela, Cléophas reprit avec aplomb et courtoisie.

« Vos paroles traduisent la grandeur qui vous habite Messire, et nous espérons tout autant que vous que le temps du pardon et du renouveau viendra. Mais quel diable serait assez doué pour parlementer de paix et de belles choses dans de si lugubres lieux ? Rejoignons les vergers, là nous serons en meilleure place pour disputer de ces choses honorables. »

Les trois seigneurs rejoignirent rapidement les vergers qui étaient à proximité. Là, sous la canopée de pommiers et de pruniers et de pêchers et de figuiers, ils trouvèrent l’écrin idéal pour l’établissement de la paix. Un échanson fut réveillé, portant sur un plateau des coupes de glace et de vin sucré et trois grands fauteuils avaient été installés à la croisée de grandes allées. D’ici, on voyait la lueur de Diantra qui s’élevait et la fumée de ses forges insomniaques et c’était étrangement confortable. Lorsqu’ils se furent tous assis, Cléophas continua brièvement.

« Ainsi vous êtes venus parler de paix ? L’Erac est resté timide pendant que les osts du Roy allaient à la ruine et Velteroc quoi qu’elle n’ait pas été sous votre chef, est restée sourde et muette à mes incessants appels, de ce temps où j’étais le Justiciaire du pays d’Erac. Mais voilà que nous sommes prêts, la marquise et moi, à enterrer ces conflits et les oublier. Nous sommes certains que vous êtes un homme de très bonne volonté et vous parlez comme quelqu’un de pieux et c’est là une grande qualité car les Dieux ne vous ont pourtant fait de cadeau, vous ôtant le bras qui aurait pu porter l’égide ou le bouclier. A ce propos, Merval regorge de physiciens et d’autres inventeurs qui excellent à créer des potions et autres appareillages. Si je ne puis vous promettre que le bras vous repoussera du moins ai-je l’assurance que les souterrains de mon pays doivent cacher de quoi vous être utile. »

Conclut-il, dolent. Ses yeux parcouraient l’immense horizon qui rougeoyait et qui embaumait les fruits mûrs et le cuir tanné. Trois respirations, le baron reprit, avant d’engloutir d’un trait le vin couleur-de-miel qui luisait dans le carafon.

La stupéfaction... Enfin presque. C'est le sentiment qui dominait à cet instant dans l'esprit du Comte de Velteroc. Ainsi, ses artifices étaient-ils éventés et la perte de son bras, désormais publique. Ce Cléophas avait décidément des yeux partout dans la capitale, particularité qui avait sans doute contribué à sa présence en ces lieux.  Le ton qu'il employait, autorisé, confiant et sans jamais rechercher une quelconque approbation visuelle envers la régente laissait clairement comprendre que sa position n'était pas celle d'un vassal, venu selon les bons plaisirs de la Dame d'Olysséa.

Le ton qui était employé depuis le début de l'échange, bien que solennel et presque amical était néanmoins appesanti de reproches à peine voilés sur le passé de Velteroc et le peu d'intérêt qu'avait eu, par le passé, ledit territoire, pour le reste de la péninsule. Néanmoins, son attachement au royaume ne pouvait être questionné. Le Comté de velteroc ayant donné nombre de ses fils... Et son Comte, pour le roi Trystan. Laisser planer, ne serrais-ce qu'un doute sur sa loyauté relevait presque de l'insulte. Mais Nimmio n'était pas venu régler des comptes avec le Baron de Merval, qui semblait garder de forts mauvais souvenirs du temps où il eut à gérer le Médian. En même temps, rien d'étonnant à cela. Les médianais, peuple fier, directement où indirectement issu de la lignées des Fiiram rechignait à courber l'échine devant un étranger, surtout un suderon.

Messire Baron... Je n'ai en effet nullement l'intention de m'appesantir sur le passé. Mais sachez néanmoins que Velteroc a versé plus de sang que bien d'autres territoires lorsque le royaume était en péril. Mais si vous parlez des événements récents... Il est évident que la circonspection nous incombait quand à savoir lequel des camps représentait réellement l'intérêt du Royaume. La mort du  Roi Trystan a toujours fait l'objet de bien des rumeurs... Et les agissements du Régent, paix à son âme, ont souvent laissé planer le doute, sinon sur ses motivations, au moins sur sa capacité à diriger un royaume aussi vaste et divers. Mais aujourd'hui, les choses ont changées et nous vivons l'une des heurs les plus sombres de notre histoire. Les derniers vestiges de l'autorité royale d'antan se sont effondrés et le royaume court à la division si nous ne parvenons pas à restaurer un pouvoir central.

L'air était léger et la douce brise qui parcourait les cheveux du seigneur du Médian venait apaiser salutairement les restes de fièvres dont les soubresauts parcouraient encore son échine affaiblie.  Il méditait à présent, devant le vin sucré sans doute venu du sud. Celui-ci n'avait rien de comparable avec les grands crus Hautvalois, mais son goût avait de quoi ravir les palais les plus raffinés.  Posant la coupe après une nouvelle lampée, il reprit.

Une telle restauration nécessitera une assise territoriale puissante et un conseil royal pouvant s'appuyer sur de grands Seigneurs locaux. Le jeune prince aura besoin de la reconnaissance des plus grands pour faire valoir son droit sur le trône... Et cette reconnaissance s'obtiendra avec des garanties importantes pour les plus loyaux... Et par la force des armes pour les plus indépendantistes. Sans cela, la partition de la péninsule en plusieurs royaumes est inéluctable.  Ainsi, suis-je venu afin d'apporter quelques solutions pour limiter les tumultes à venir.

Marquant une nouvelle pause, il se redressa, comme pour se donner un air plus solennel encore. Puis, se tournant de telle manière à avoir à la fois la Régente et le Baron dans son champ de vision. N'ayant désormais plus besoin de cacher son infirmité, il avait détaché la manche qui retenait prisonniers les vestiges de son bras.  A la différence de ce que semblait penser Cléophas, il ne considérait pas cette perte comme une punition divine, bien au contraire. Elle était à la fois un don et un enseignement. Un don, car la mort de la créature qui avait causé cette perte, lui avait attribué un statut particulier pour ses hommes, qui le vénéraient désormais tel un héros de jadis. Le pourfendeur du Norkan, qu'ils l'appelaient désormais; et ce sobriquet commençait à se rependre dans toute la péninsule.  Mais ce don, était aussi un enseignement, celui de l'humilité nécessaire aux êtres de sa condition, cars s'il était désormais  un héros pour les hommes, il resterait néanmoins un homme pour les dieux.

Commençons par le Médian, qui me touche particulièrement. Comme vous le savez, avec la mort du Roi, la lignée des Fiiram d'Erac s'est éteinte et le Duché, qui jusqu'ici se trouvait sous l'autorité du père de ma femme, se retrouve à présent sans direction légitime. Dans l'ombre, Léandre le déchu semble vouloir récupérer son fief. S'il y parvenait, cela montrerait la faiblesse de la couronne et de ses décisions vis-à-vis de ceux qui s'opposent à son autorité. De mon côté, je suis parvenu à réunifier le Médian sous mon autorité et celui-ci me suivra comme un seul homme. En récupérant le Duché d'Erac sous mon autorité, je stabiliserais définitivement la région et en assurerais la loyauté envers la couronne. Il est évident que cette autorité, exercée avec l'approbation du Conseil, raffermirait la position de ce dernier sur l'ensemble de la péninsule.  

Pour ce qui est du Comté de Christabel, j'en suis le dernier dépositaire en vie depuis la mort du Roi. Le Comté fait partie des terres royales depuis un certain temps, mais lui redonner son statut passé permettrait, la encore, de raffermir l'autorité du Conseil, en limitant l'influence des terres royales dont aucun membre du Conseil ne fait pour l'instant partie; tout en positionnant le Médian en débiteur de la Couronne.

Enfin, une fois le Médian réunifié sous une autorité forte, et rallié à la couronne, une présence de ce dernier, au sein du Conseil Royal, permettra d'officialiser la communauté de destinée de ces deux entités, tout en renforçant le second, d'une puissance diplomatique et militaire considérable. Nul ne pourra alors plus s'opposer à la Couronne et au nouveau Roi sans en subir les conséquences.