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| De la suite dans les idées [Arichis] | |
| | Auteur | Message |
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Enrico di Montecale
Ancien
Nombre de messages : 430 Âge : 28 Date d'inscription : 10/04/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 40 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: De la suite dans les idées [Arichis] Dim 10 Juil 2016 - 20:10 | |
| La soirée se déroulait sous les meilleurs auspices. Le temps était au beau fixe, et ce même si le soleil avait déjà presqu’entièrement disparu derrière l’horizon. Dans les jardins où se déroulait le banquet de Velmonè, des couples et des groupes s’étaient formés, discutant avec entrain de tout et de rien, un verre à la main. C’était le milieu de soirée, bien après le dîner. Les gens avaient quitté les tables, afin de s’aérer en dehors du chapiteau. Parmi tous les nobles réunis dans le somptueux domaine d’Arichis d’Anoszia, Enrico di Montecale prenait l’air, en compagnie de deux jolies dames dont il avait fait la connaissance deux heures plus tôt. La première avait laissé entendre qu’elle faisait partie de la famille du vicomte de Curzio, et l’autre avait clamé être la fille du seigneur de Torèze. S’il n’avait pas été promis, Enrico aurait pu saisir maintes occasions en cette douce soirée… Malheureusement, il l’était. Et c’est avec une pointe d’amertume qu’il avait dû congédier les deux demoiselles, afin d’être un peu seul.
Il vivait assez mal son mariage futur. Il était tellement plus aisé de se réjouir de celui d’un autre. Appuyé contre une rambarde de marbre, face à un niveau inférieur des jardins, il observait la mer avec attention. Tout à l’est, sur les eaux calmes de l’Olienne, l’attendait sa baronnie. Celle pour laquelle il s’était battu, avec toute sa famille. Son frère Piezarre administrait les terres en attendant son retour, retour de plus en plus repoussé pour diverses raisons. Quand Enrico pourrait-il voir ses terres de ses propres yeux ? Y entrer non plus en ennemi, mais en maître ? Les courriers qu’il recevait de son petit frère étaient intéressants, et le préparaient déjà bien à ce qu’il allait trouver sur place une fois établi. Mais serait-il pour autant à la hauteur ? Il avait certes l’âme d’un chef, mais d’un chef militaire. Piezarre lui assurait son soutien, et celui de son nouvel homme de l’ombre, Jarvis, apparemment coutumier de l’archipel. Serait-ce néanmoins assez ?
Distraitement, il fit descendre son regard en contrebas, pour voir quelques couples discutailler entre les buissons et les haies. Parmi eux, Enrico put observer une situation qui le fit beaucoup sourire ; Albano, son deuxième frère, en grande conversation avec une jeune demoiselle au teint frais. Qu’importe qui elle était, le Baron de Nelen était heureux de voir que ses conseils portaient leurs fruits. Albano méritait une bien meilleure épouse que cette dévergondée d’Amelia Nicolosi. Une bourgeoise qui se prenait déjà pour la Reine du Royaume… Ici, Albano avait peut-être affaire à une damoiselle plus saine. Et s’il montrait autant de charme que son aîné, alors tout lui réussirait !
Alpaguant un laquais qui se dirigeait vers les cuisines, il attrapa un verre de vin bien rempli, content de voir que l’Anoszia n’avait pas investi dans une piquette olysséane de mauvais goût. Ses papilles furent satisfaites par le hautvalois, et il se replongea dès lors dans son observation des alentours. Il avait sommé Marco de s’éloigner, pour aller se mêler aux invités, et les membres de la fratrie des Anoszia l’avaient délaissé pour de fraternelles retrouvailles… Il était définitivement mieux sans tous ces gens de la haute. Il avait encore du mal à se sentir à leur niveau, malgré son rang gagné avec les lauriers, et son titre tout neuf. Voir les seigneurs faire courbette devant lui était amusant. Mais tenir une conversation avec eux restait un peu plus déroutant.
Il sentit une ombre dans son dos. Après une mince gorgée de rouge de Hautval, Enrico se redressa, droit comme un i, pour se présenter à celui qui venait à lui. Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’il vit le Dragon lui-même. Le Baron abaissa doucement la tête, dans un salut solennel, avant de dire au vieil homme :
« Votre Grandeur, quelle surprise… »
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| | | Arichis d'Anoszia
Ancien
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| Sujet: Re: De la suite dans les idées [Arichis] Ven 15 Juil 2016 - 11:50 | |
| Bientôt Votre Altesse. Il devait se trouver un surnom, ou glisser un mot aux autres pour qu’ils lui en choisissent un à son goût. Tibéria sera appelé la Sérénissime, comme Inès avant elle. Arichis souhaitait se démarquer, l’Illustrissime lui irait bien. Face à lui, Enrico Montecale baissa la tête en guise de salut. L’Anoszia fit de même.
Il revenait de la chambre de sa fille ainée, Cornélia. Son cœur saignait encore mais il devait afficher un tout autre visage devant tout ces gens. Devant lui c’était le tout nouveau baron de Nelen qui se tenait. Un arriviste, un bourgeois anobli dont les prouesses étaient en avance sur son temps. On pouvait le respecter pour ce qu’il faisait mais on ne pouvait le respecter pour ce qu’il était. Peu importe jusqu’à où il s’élèverait, il restera toujours issu d’un sang impur.
« Votre Honneur. »
Azénor lui avait écrit qu’elle avait quitté Soltariel avec lui. Elle lui était revenue en entier et sans dommage, il pouvait donc le remercier pour cela mais il ne s’en formalisa pas. Il se rapprocha du baron pour s’accouder à la rambarde de marbre, jetant un regard au jardin plus bas puis à la mer plus loin. L’Olienne.
« Nelen est un archipel intriguant. Saviez-vous qu’Ydril avait des prétentions dessus ? Mais un accord entre Scylla et Diogène les enterra. »
Le Diogène au règne court et sanglant. Arichis ne regrettait pas son trépas. Contrairement à celui d’Alastein. L’enfant avait décidé trop tôt de jouer aux grands. Mais l’enfant était mort comme un homme, peut-être le seul réconfort à cela.
« Lorsque la paix sera assurée, Meca domptée et la péninsule apaisée j’aimerais lancer des expéditions au sud de l’Olienne pour découvrir de nouvelles terres. Les Dieux ne peuvent pas avoir créé que Miradelphia, Tyra a du parsemé ses royaumes d’îles. Ne pensez-vous pas ? »
Découvrir de nouvelles terres lui vaudrait surement son surnom d’Illustre. Pour le moment toutefois ce n’était que de douces rêveries lui faisant oublier les tracas du présent. S’il en parlait à Enrico c’était parce ce qu’il avait entendu que l’homme à la jambe de bois avait une âme de marin comme on en trouvait souvent au sud. Il avait également entendu que cet estropié de Soltariel allait épouser une aveugle de Missède. Un couple d’infirme, que c’est étrange. Arichis comprenait que le patriarche Laval souhaitait se débarrasser de sa fille handicapée, en espérant que son infirmité était là son seul handicape, mais il voyait moins les bon côtés de telles épousailles du côté du Montecale. Il était baron, reconnu noble, ses enfants porteront son nom, pourquoi alors parader avec à son bras une femme difforme.
« Oh, et félicitations pour vos fiançailles, un mariage honorable que vous aurez là. »
Si seulement c’était vrai se moqua intérieurement le régent. Son faciès pourtant restait neutre, ne laissant pas l’opportunité à Enrico de deviner ses véritables pensées.
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| | | Enrico di Montecale
Ancien
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| Sujet: Re: De la suite dans les idées [Arichis] Mar 2 Aoû 2016 - 11:16 | |
| Le Dragon semblait des plus calmes, ainsi accoudé à la rambarde. Un homme dont l’assurance trouvait sûrement son origine dans ses succès du moment. Un futur mariage, une position raffermie, des enfants qui se plaçaient aux meilleurs endroits de la Péninsule… A peu de choses près, les deux hommes étaient comparables. Néanmoins, il y aurait toujours la barrière du sang pour venir faire ombrage aux fracassantes réussites de celui que ses ennemis appelaient déjà le ‘Baronnet des Îles’. Et lorsque le Comte régent d’Ydril commença à parler, Enrico sut dès lors que ce serait bien de Nelen qu’il allait être question dans leur discussion. Il écouta ce que le vieil homme avait à lui dire. Il avait dû lui-même se renseigner au mieux sur son archipel, afin de pouvoir se proclamer sans orgueil ni faux semblant comme un véritable connaisseur de ses possessions.
Arichis parlait également d’expéditions. Ha, les Grandes Expéditions. Il avait pris part à quelques équipées, déjà. Et son ancêtre Lazar traînait derrière lui une légende familiale mêlant des aventures maritimes avec l’enterrement d’un des plus gros magots des siècles précédents. Hernán expliquait souvent la réussite de la famille Montecale en soutenant mordicus qu’il avait retrouvé ce fameux trésor avec l’aide de l’un de ses frères. Cela expliquerait néanmoins comment le fils d’un fonctionnaire de la Compagnie du Ponant, aussi aisé pouvait-il être, avait pu verser un pot-de-vin à l’Académie de l’Amirauté de Soltariel pour l’intégration de son fils. Ce dernier embrassa l’Olienne du regard, avant de répondre au patriarche des Anoszia.
« Monseigneur, trouver d’autres îles est l’un des vœux les plus chers de tout marin qui se respecte. Néanmoins, avez-vous déjà sous la main des sources anciennes qui pourraient nous aider à vérifier la présence d’îles au sud-ouest de Nisétis ? Commander de grandes expéditions est prestigieux. Tout leur donner pour qu’elles réussissent l’est encore plus. »
Les expéditions imprudentes et lancées sans réelle préparation s’étaient souvent avérées être des échecs cuisants. Peu de capitaines expérimentés souhaitaient se risquer à faire voir la silhouette de Tyra à leurs équipages, en cherchant à tout prix des terres aussi réelles que des mirages. La prudence était mère de la sureté.
La dernière phrase d’Arichis fit l’effet d’une pique à Enrico. Tout d’abord, il voulut voir si le vieux noble ne se jouait pas de lui. Mais après avoir regardé son visage neutre, n’y voyant aucune malice, il soupira brièvement, avant de hocher profondément la tête en un salut.
« Certes, honorable… Merci. Le vôtre le sera sans nul doute beaucoup plus. Votre épouse est d’une grande beauté, et d’un lignage à faire pâlir la plupart des sang-bleu de notre bon Royaume. »
A cette dernière phrase, il leva son verre de vin devant lui.
« Puisse le Roi régner longtemps. »
Enrico préférait montrer sa fidélité envers le Sud. Après tout, n’en était-il pas un enfant ? Après avoir bu une petite gorgée de rouge, il enchaîna.
« Par ailleurs votre Grandeur, j’aimerais pouvoir prêter serment face à Bohémond. Et ainsi lui assurer mon soutien dans son règne futur, ainsi que le fera, je n’en doute point, mon suzerain votre fils. J’aurais également une… petite demande à soumettre à son auguste Conseil de régence. »
Il savait qu’un des membres du véritable organe de pouvoir se trouvait à côté de lui. Et il savait également que seul le Roi pouvait anoblir véritablement un homme du peuple. Il ne souhaitait pas faire de Piezarre un simple chevalier. Il voulait bleuir son sang à son instar.
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| | | Arichis d'Anoszia
Ancien
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| Sujet: Re: De la suite dans les idées [Arichis] Jeu 4 Aoû 2016 - 1:16 | |
| « Simèon, mon frère, a saisit un navire pirate sur l’Olienne dont le capitaine avait une bibliothèque assez remarquable pour un inculte. Il avait dans un coffre des rouleaux de parchemins datant de l’Empire Nisétien, il y était fait mention d’une île où l’empereur Tahmasp IV installa un comptoir qui envoyait vers la Sainte-Capitale des métaux plus rares les uns que les autres. On dit mention d’une pierre plus brillante que le diamant, plus fragile et qui n’existe nulle part ailleurs. Un autre gisement d’une pierre rouge, plus sombre que le rubis et qui semble fondue de l’intérieur. Il y a encore tant à découvrir si nous prenons la peine de le faire. »
Son frère lui en avait parlé il y a de ça plusieurs années. A l’époque, Arichis avait cherché le soutien chez le roi Ultuant qui se refusa à risquer une telle expédition mais aujourd’hui il était en mesure de la réaliser. Evidement il était conscient du coût nécessaire pour pareille entreprise et qu’il ne serait pas aisé de trouver ladite île ou quelconque autre terre. Mais Arichis avait discuté avec des érudits, des cartographes, il trouvait Miradelphia trop petite pour être l’unique terre créée par les Dieux.
Enrico ne semblait pas être convaincu par son mariage, pourtant un estropié comme lui pouvait difficilement faire mieux. Son physique n’était pas gracieux, son sang n’était pas noble et seul son nom, avec éventuellement sa réputation, faisait de lui un homme capable de les côtoyer. A y repenser, Arichis devrait prier Néera chaque jour et la remercier à chaque prière pour ne pas lui avoir donné un enfant infirme d’une quelconque manière. Il ne l’aurait surement pas supporté. Si son cœur était plus compatissant, il aurait eu pitié du pauvre Arnaud de Laval qui se débarrasser de sa fille ainée avec le seul parti capable de prendre le risque d’avoir un enfant de cette union souffrant de la même tare.
« Elle est d’un des rares lignages de la péninsule encore pur. Ma famille a prit comme habitude de se lier qu’aux plus grands noms du royaume, Hautval, Valancourt, Olyssea ou Soltariel. »
Il était Anoszia et se devait de garder la pureté de son sang, toutefois bien qu’heureux, il se sentait souillé d’avoir eu un enfant avec Alanya dont l’un des grand-père était né bourgeois. Il n’avait pas besoin de le rappeler au Montecale qui leva son verre en l’honneur du roi.
« Puisse le Roi régner longtemps. » Répéta Arichis en souriant, se rappelant la promesse faite à Blanche et celle obtenu en retour.
« Il est curieux de vous entendre vouloir lui prêter serment et l’assurer de votre soutien juste après l’avoir dépouiller de son archipel et fait de celui-ci votre terre. »
[i]Ce que presque personne ne savait était le soutien qu’Arichis avait donné à son fils lorsque celui-ci lui confirma sa volonté de punir la Couronne d’avoir fuit Diantra et voler Scylla et Merval. Toutefois, devant tout le monde, l’Anoszia devait rester l’impassible défenseur de Bohémond et de sa royauté.
« Toutefois avant d’entendre votre demande, j’aimerais avoir votre parole pour que vous refassiez serment devant la Duchesse Méliane et l’enfant qu’elle a à naitre. Votre loyauté à mon fils est connue, mais l’est-elle pour son épouse et mes prochains petits-enfants ? »
Arichis avait le cœur lourd en y repensant mais il faisait d’avantage confiance à la duchesse qu’à son propre fils dont l’avidité l’avait conduit à commettre des erreurs magistrales et à se rapprocher du félon à la Couronne.
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| | | Enrico di Montecale
Ancien
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| Sujet: Re: De la suite dans les idées [Arichis] Dim 7 Aoû 2016 - 8:48 | |
| Les récits d’îles légendaires existaient de par-delà le monde. Que les Nisétiens aient eu les leurs ne l’étonnait guère. Il ne savait pas si cette histoire de comptoir était avérée, cependant, l’Anoszia avait l’air de s’intéresser grandement à l’outremer et à l’avenir de l’exploration. Ses motivations avaient beau être économiques, Enrico se mettait à penser d’abord au prestige de la découverte. En parlant des îles, il se mit à nouveau à penser à l’archipel de Nelen. Il savait quel genre de richesse renfermait son sol, mais il n’avait jamais vu une seule mine de sa vie. Seulement un petit diamant, qu’il avait rapporté en Péninsule, comme souvenir. C’était encore à l’époque où lui céder l’archipel semblait saugrenu, compte tenu de sa nouveauté parmi les vassaux de Langehack. Mais tout comme la politique péninsulaire de ces derniers mots, le vent avait changé de sens pour Enrico… Un vent favorable.
Arichis, quant à lui, préférait s’étendre avec arrogance sur les grands noms auxquels se liaient sa famille. Sa maison était ancienne, il le savait. Et le personnage semblait se complaire dans l’idée qu’il était d’un sang plus pur que tous les nobles du Royaume réunis. Il comprenait à présent pourquoi un tel homme s’était hissé dans les hautes sphères. A y regarder de plus près, le patriarche des Anoszia avait énormément de points communs avec son père, la naissance en moins.
L’Argentier leva également son verre à la santé du jeune souverain, avant de lancer une petite pique. Enrico sourit après que ses lippes eurent libéré leur dernière phrase.
« Je n’avais point à cœur de combattre le Roi, votre Grandeur. Et, même si j’étais amiral à l’époque, j’étais alors au service de votre fils et de Méliane de Lancrais. J'ai rempli mon devoir de militaire, et mon devoir de banneret. Si je souhaitais le moindre mal à sa Majesté, pourquoi souhaiterais-je donc lui faire serment d’allégeance ? »
Piezarre, dans la correspondance qu’il avait entretenue avec Enrico durant la prise de Nelen, avait fait part à son aîné de l’arrivée de renforts d’Ydril. S’il ne le disait pas tout haut, Enrico trouvait cela un peu gros de remettre sur lui l’acquisition des îles au détriment d Bohémond, alors qu’Arichis y avait apporté un soutien inconditionnel. Le Dragon était subtil. Mais lorsque l’on connaissait les cartes, il paraissait plus sournois que subtil.
A la dernière demande d’Arichis, Enrico arqua un sourcil, avant d’acquiescer promptement.
« Mon corps et mon esprit sont dédiés à Langehack. J’ai prêté serment au seigneur Oschide, et par son biais, à sa femme Méliane. Néanmoins, si cela peut vous rassurer, j’irai à nouveau poser le genou à la cour ducale, et j’y renouvellerai mon serment d’allégeance. »
De toute façon, il n’avait pas le choix. Nelen, dans son état actuel, ne pouvait se passer de soutiens. Qu’ils viennent du Roi ou de la Duchesse de Langehack, il devait développer la baronnie, afin qu’elle en mérite le nom lorsque ses enfants viendraient à naître, grandir, et saisir ce qui leur était dû. Voilà qu’il se mettait à parler comme son père, maintenant… Se mettant un peu plus droit, et après avoir avalé une gorgée de vin, il continua sur sa demande.
« Lorsque je ferai serment au Roi, j’aimerais que le Conseil examine ma demande ; anoblir toute ma famille. Je ne suis encore que le seul à l’être, bien qu’Albano soit devenu l’écuyer d’un chevalier langecin, malgré son âge avancé. Il est important pour l’avenir que les Montecale soient assurés du leur. »
Il avait en tête non seulement son frère Piezarre, qui l’avait aidé tout du long, mais également ses neveux, Benito et Laetizia. Si sa progéniture avec l’aveugle de Beaurivages était compromise par son handicap, alors peut-être pourrait-il au moins définir un autre successeur en la personne de son neveu préféré…
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| | | Arichis d'Anoszia
Ancien
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| Sujet: Re: De la suite dans les idées [Arichis] Lun 8 Aoû 2016 - 20:14 | |
| « Parce ce que le vent tourne ? »
Il était aisé de rejoindre le camp gagnant après que la partie soit gagnée. Mais Arichis bien que moralisateur aurait agit de la même manière, il avait souvent agit comme telle ce pourquoi, il avait été dans l’ombre si longtemps avant de prendre les devants pour être maitre de sa propre destinée.
« Mais je comprends, et j’admire votre loyauté. Il est rare de trouver des hommes aussi dévoué et fidèle à leurs serments. »
Arichis avait également des hommes de la même trempe à ses côtés, Odoric, Ansaldo, Marsili et d’autres encore qui lui avaient été fidèles depuis le commencement. Contre Diogène, Altiom puis Alastein. En devenant Duc, il espérait en trouver d’autres parmi ses nouveaux vassaux. L’Anoszia acquiesça à la réponse d’Enrico.
« Méliane vous en sera reconnaissante. Ma belle-fille a besoin de soutiens surtout en ces moments de doutes et de trahisons. »
Arichis ne le visait pas, il faisait plutôt référence à ceux qui avaient reniés leurs serments ou rejeter leurs devoirs envers le royaume. Ils étaient nombreux à avoir abandonné Bohémond ou à attendre qu’un camp prenne l’ascendant sur un autre pour se décider comme ce que Langehack venait de faire. L’Anoszia souri ensuite à la demande du Montecale, ce n’était pas quelque d’anodin qu’il sollicitait et le régent avait horreur de ces familles de parvenus que certains anoblissaient. Si Enrico n’avait eu aucune utilité en tant qu’amiral ou baron d’un archipel, même appauvri, Arichis l’aurait ouvertement méprisé. Mais là, la requête lui permettrait d’avoir quelque chose en échange car il ne doutait pas que le Montecale était plein de ressources pour parvenir à ses fins. D’autant plus qu’il demandait cela pour avoir des héritiers en cas de problèmes dans son mariage. Le patriarche se tâter à demander quelque chose en retour.
« Ce n’est pas anodin ce que vous demandez. Cela serait même du jamais-vu que d’anoblir toute une famille. Ceci me demandera de quérir énormément de faveurs à certains de mes camarades. » Hésita Arichis.
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| | | Enrico di Montecale
Ancien
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| Sujet: Re: De la suite dans les idées [Arichis] Ven 26 Aoû 2016 - 9:13 | |
| Pfeuh.
Parce que le vent tourne.
Enrico se sentit un peu vexé d’être mis dans le clan de ceux qui retourneraient sans cesse leurs vestes au gré du souffle venteux. Il n’avait jamais rien eu d’une girouette, et s’était toujours attaché à ses vœux et ses promesses. Néanmoins, Arichis sembla bien vite faire oublier cette petite phrase provocatrice, en le présentant comme un homme honorable. Le Comte-Régent avait l’air d’aimer le mélange aigre-doux dans ses paroles, mais qu’importe. Enrico avait fréquenté la cour de Soltariel. Passé ce cap, rien ne pouvait plus le déstabilisé… Il avait encore le souvenir de ce gros lardon de Tibaldo di Martirigi, qui de tous, était sûrement celui qui l’avait le plus tourné en ridicule. A la nouvelle de sa mort, l’estropié avait ouvert une bonne bouteille au nom des dieux justes et bons…
Le vieil Arichis avait ses entrées auprès du Roi, puisqu’il était dans les affaires royales. Mais, comme tous les hommes rongés par le pouvoir, il en voulait toujours un peu plus. Enrico en avait l’habitude, et il s’y était préparé. Cet homme avait besoin de garanties. De quelque chose pour obtenir son appui. Et le Baron avait une petite idée de ce qu’il serait intéressant de lui céder. Il sortit un mouchoir de sa poche. Dans ce mouchoir, une fois dextrement déroulé, se trouvait une feuille séchée, une feuille en forme d’étoile. Tout doucement, Enrico la porta à l’attention du vieil Anoszia.
« Respirez donc ce parfum, monseigneur. Voici une plante que m’a envoyé mon frère Piezarre, en ce moment gouverneur en mon nom sur ma Baronnie. Elle est inconnue des manuels d’herboristerie qu’il a consulté, mais l’un de ses serviteurs lui a dit que c’était une plante qui avait toujours poussé sur Nelen, et qui avait des propriétés, disons… intéressantes. C’est le chanvre de Nelen. Fumé à la pipe, il délasse bien plus que le tabac, et procure une sensation de bien-être bien supérieure. »
Il posa la feuille sur le rebord de pierre, reportant son attention sur l’Ydrilote.
« J'ai eu vent de votre amour du commerce, votre Grandeur. Il y a là un potentiel marché. Avec toutes ces guerres, les gens ont besoin de tabac… ou de chanvre de Nelen. »
Enrico sourit.
« Je suis Baron. J’ai tout droit sur mes terres. Aussi, je peux vous accorder, disons, quelques caisses de tiges que vous pourriez planter en Péninsule. Histoire de démarrer un nouveau commerce lucratif. Qu’en dites-vous ? »
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