Aedán de Vercombe - chevalier

Nom/Prénom : Aedán de Vercombe
Âge : 30 ans.
Sexe : Masculin.
Race : Humain.
Particularité : Belle voix.

Alignement : Neutre.
Métier : chevalier.
Classe d'arme : Corps à corps / A distance
Équipement :
Issu de la noblesse d'épée, il se distingue des troupiers breneux qui forment le gros des levées seigneuriales par son équipement digne de la fine fleur de l'aristocratie péninsulaire. Revêtant haubert, plastron niellé, gorgerin et autres spallières articulées le beau sire adresse un refus d'acier aux baisers maladroits de la Camarde. Toutefois, lorsqu'il endosse, cette fois, le rôle d'entremetteur, il recourt à sa belle lame kaharkienne, à ses redoutables lances d'arçons ou encore à sa cruelle hache de cavalerie.

Néanmoins, il convient de ne pas se leurrer et croire le reître dévoué tout entier à la guerre. En effet, lorsqu'il ne chevauche pas un hongre de guerre au caractère ombrageux le spadassin sait faire bonne figure auprès de ses semblables. A la cour, le voila drapé de pourpoints à crevés richement passementés et à l'encolure crénelée, de chausses lamées et de bottes de cavalerie aux éperons adornés d'or. Ainsi vêtu, l'homme a fière allure, d'autant que, dans ce contexte, il n'hésite pas gratter son luth délicieusement marqueté.

Description physique :
Doté d'un front puissant, du nez busqué d'un épervier et d'un menton volontaire, le chevalier de Vercombe dispose de l'assurance tranquille des Grands. Si, contrairement à ses ancêtre, il ne dispose de milliers d'hommes pour mourir à ses côtés, il n'en demeure pas moins que son habilité au métier des armes fait que l'on se dispute encore sa bannière dans les conrois. Dame! C'est qu'avec des mains comme des battoirs, des muscles noueux exhalant une puissance contenue et une vélocité rare il fait un redoutable adversaire. D'ailleurs, l'œil affuté remarquerait, à sa posture ou à ses gestes, un bretailleur d'expérience.

Pourtant, malgré les morsures conjointes du sel, du feu et de l'acier Aedán n'a pas encore perdu visage humain. L'absence de petite vérole explique en partie cela, l'homme a su éviter les nuiteuses à l'hygiène interlope. En sus, sa barbe à l'eracienne ainsi qu'une chevelure blonde comme un soleil d'hiver dissimulent habilement d'antiques balafres.


Description mentale :
Tout comme bien des êtres issus de vieilles races, Aedán court après la gloire davantage que la fortune. Que sont les basses contrariétés matérielles au regard de l'immortalité promise aux héros? Est-ce pour le contenu de leurs cassettes qu'on se souvient encore de Caedmon "Brisefer",  d'Harding le Hutin ou encore de Desle d'Olyssea? Foutre non! Quant à subvenir à ses besoins, le chevalier de Vercombe y parvient de deux manières. Tout d'abord, la rente qui lui vient de ses terres et secondement par sa famille. Il serait malavisé de qualifier le reître de sangsue, abouchant son groin visqueux sur la bourse de ses proches, il n'estime en effet contrarier aucune loi divine en profitant de l'hospitalité et des largesses qui lui sont dues de par son sang.

Enfin, il convient de déplaire aux naïfs qui s'imagineraient avoir affaire à un être à foucades, pour qui gloire et honneur ne formeraient qu'un seul et même mot. Lorsqu'il estime avoir affaire à de méchantes gens, on ne le verra agir avec aucune accortise. Ainsi si, fidèle à l'idéal de chevalerie, il se plaît à porter les couleurs d'une dame qu'il s'avise qu'elle est dépourvue d'honneur et le voila qui la traite pareille à une guivre!

Histoire :
Avant même que la Péninsule ne soit réunie sous une seule et même couronne, tandis que les thalassocraties pharétanes régnaient encore, à l'est, la dynastie des Vercombe, déjà, prospérait. Leur histoire fut opulente, auréolée de gloire. Combien d'armées furent menées par ces diables! Combien de conquêtes réalisées sous leur férule! Du Bétis jusqu'aux Marches ils inscrivirent leur marque à la pointe de l'épée. Olyssea, Ancenis, Heinster, Erac, Fiiram même se lièrent par le sang à cette auguste famille. Si l'on se piquait de trouver le nom de tous les personnages représentés sur les vitraux des grandes demeures, combien de Vercombe pourrait-on relever! De même, dans les archives royales, on ne peinerait pas à en isoler plusieurs ayant été élevés au rang de sénéchal ! Il ne faudrait, pour s'en rendre compte, que se donner la peine de souffler la poussière de ces documents.

Poussière, car cela est ancien. Poussière, car la famille fut maudite. Tombés en disgrâce ceux qui se considéraient en pairs du royaume. Esseulés, ceux qui dinaient à la table des princes! Les fiefs furent, dans leur quasi-totalité, confisqués, dérobés ou arrachés par le feu et par le sang. Autrefois au nombre des Grands, les Vercombe ne vivent plus aujourd'hui que sur leur gloire passée. Peste! C'est que leur nom, malgré leur ruine, demeure attrayant! Alors ils s'invitent chez leurs lointains cousins, font appel aux lois sacrées de l'hospitalité et gîtent à leur cour.

Ce fut à l'une d'elles qu'Aedán, alors encore enfant, fut confié au célèbre Caedmon "Brisefer" afin de lui servir d'écuyer. Des années durant, le danselon gratta la rouille qui partait à l'assaut de la maille, aiguisa les lames et bouchonna les chevaux. Le redoutable chevalier, quant à lui, lui apprit le métier des armes, lui enseigna l'honneur et quand y déroger ainsi que l'art de la musique et du chant, car Brisefer se plaisait à pousser la chansonnette. Adepte de joutes, il entraîna le jeune homme à sa suite dans tous les tournois qui étaient donnés sur la Péninsule, tant chez les métèques, au sud, que dans les froides marches du nord. Il y eut également du sang, des trahisons et de l'amour, mais cela est une autre histoire : celle de Caedmon. Pour en revenir à Aedán, il fut adoubé peu avant le tournoi de Breda, où il se distingua lors de la mêlée.

Depuis, il a mené une existence de chevalier errant, hivernant chez nombre de puissants seigneurs lors de ces dernières années. A dire vrai, il ne fut probablement pas une cour qu'il ne fréquenta à un moment ou à un autre. De là découle le fait que, à moult reprises, il se joignit aux guerres de ses hôtes, comme cela se devait. Enfin, quand aucune guerre privée ne se présentait, l'homme forgeait sa légende en affrontant les créatures vomies de quelque enfer qui hantent Miradelphia. On lui attribuerait même, d'ailleurs, la mort d'un Frakar.

Toutefois, bien que doté d'une solide réputation de guerroyeur, lorsque la guerre civile éclata dans la Péninsule, Aedán se révéla introuvable. Participa-t-il à plusieurs escarmouches comme le prétendirent certains prisonniers? A croire ses dires, il pansait ses blessures après avoir occis une monstruosité qui se lovait dans les jonchaies du lac aux hermines, n'en sortant qu'à la faveur de la nuit afin de bouloter les premiers nés des pêcheurs. Rien ne vint étayer l'une ou l'autre des thèses avancées.

Pour le reste, on pourrait relever l'appétence de ce sire pour le brouet de chapon, qu'il aime déguster accompagné de galettes de pois chiche et de confiture, le tout arrosé d'un vin d'Hautval. C'est qu'à fréquenter les puissants le chevalier a développé un certain sens de la qualité. Ainsi, même lorsqu'il se rendit à Thaar, afin d'aller y chasser des monstres que l'on disait redoutables, Vercombe dépensa sans compter un argent qu'il n'avait pas.

Aujourd'hui de retour dans la Péninsule, il escompte bien reprendre ses aises à la cour d'un quelconque cousin et, qui sait, trouver une noble cause pour son épée... et puis, suite à l'acharnement de la Camarde sur ceux de son sang, ne devient-il pas papable au trône d'Ancenis? N'est-il pas le fils légitime d'Ethaine d'Ancenis, troisième née, juste après l'Aemon qui prit les armes contre le Roi de Vélin? Une tragédie de plus et...

HRP

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