Du rôle de conseiller [Brochant]

Depuis son retour de la capitale, Jérôme n'avait toujours pas compris la raison qui avait poussé Brochant à faire un serment. L'homme était il devenu fou que de brader ainsi sa fierté et sa terre ? Il fallait qu'il trouve des réponses et c'est donc pour cela qu'il arriva à Serramire la ville afin d'avoir un entretien avec celui qu'il avait laissé monter sur le trône du marquisat.

Il fallait dire que l'homme avait eu un beau discours lors des échanges qu'ils avaient eu en plaine. Et pourtant cela s'était bien vite trouvé être des mots en l'air. Déjà le fait que pour Bastylle, il en profitait pour faire une vendetta personnelle. Jérôme était content de ne pas avoir eu à détruire la famille d'Outremont et même mieux, il avait lié des liens avec la dame qui se trouvait être fort sympathique. Ajoutons à cela que dès qu'il fut en place sur le trône, il faillit refuser l'aide pour la conquête de Bastylle. Le baron avait du insister pour avoir une troupe qui s'était révélée restreinte. Voila donc une autre déception qui renforçait le sentiment de malaise qu'avait Jérôme à l'encontre de l'homme. Toujours est il qu'il faisait parti des conseillers en tant que partenaire privilégié, aussi il fallait qu'il aille à la rencontre du marquis pour percer l’abcès et voir s'il ne s'enfonçait pas dans une politique de non partage et de despote, ce qui ne serait pas des plus satisfaisant.

Jérôme avait donc envoyé une demande et il avait enfourché sa monture. Il était accompagné de sa garde comme de coutume et le voyage s'était déroulé rapidement, chevauchant aussi vite que possible sans fatiguer les montures plus qu'il ne fallait. Ils étaient enfin arrivés et le baron monta les marches du château, attendant d'être reçu par le marquis, Aymeric de Brochant.

On introduit Jérôme dans une salle afin de patienter, on lui apporta de quoi s'hydrater et se restaurer. Le temps passa...encore....et encore, il commença à devenir long. Jérôme se leva et se mit à tourner en rond dans la pièce, autour de la table basse qui se trouvait face à son fauteuil. Commençant à s'agacer un peu au bout de deux heures d'attente, il appela afin de demander ce qu'il en était. On lui fit de plates excuses en expliquant que la marquis avait des obligations. On enroba le tout de jolis mots afin de faire passer l'attente et le baron, seigneur de Bastylle se rassit. Il tapotait maintenant des doigts sur l'accoudoir de son fauteuil, s'impatientant de plus en plus.

Le temps filait très lentement pour un homme qui n'avait rien d'autre à faire que d'attendre et qui avait tant d'autres choses à entreprendre pour ses fiefs. Le soleil entama sa course descendante et un simple page arriva, l'air déconfit. Son attitude rigide et son teint blafard prit tout son sens lorsqu'il expliqua à Jérôme que le marquis ne pourrait pas le recevoir et lui demandait de revenir le lendemain. Le baron prit sur lui et il quitta le château, préférant une chambre dans une taverne.

Le lendemain il revint et il vécu malheureusement la même journée, à croire qu'elle se répétait. Cette fois ci, outré par le comportement du marquis il quitta une fois de plus le château mais également la ville et il refit le chemin vers Bastylle, terriblement déçu du comportement de celui qui s'était assit sur le trône de Serramire. Il semblait que l'homme n'était pas ce qu'il avait promit en fin de compte et qu'il ne voulait que le pouvoir sans les responsabilités qui en découlaient. Voila qui apprendrait Jérôme à faire confiance et croire en l'honneur.