Naïm Ar'jah - Lame noire de la Dothka

Nom / Prénom : Ar'jah / Naïm
Âge : 216 ans
Sexe : Masculin
Race : Elfe noir

Particularité : Ancien assassin royal, auteur des meurtres de plusieurs hauts dignitaires elfes, il a tantôt soutenu, tantôt défié les différents Souverains qui se sont succédé à Puy d'Elda. Il doit sa survie en grande partie à la reconnaissance de ses actions passées.

Alignement : Loyal mauvais
Métier : Lame noire de la Dothka
Classe d'Arme : Corps à corps

Equipement : Il porte une dague noire qu'il cache constamment à l'arrière de son mollet, en bon assassin, ainsi qu'une longue épée faite d'or elfique dont le manche dépasse de l'étui attaché à sa hanche, dissuadant les plus téméraires. Mais les armes dont il se sert le plus sont en général celles qu'il montre le moins.

Description physique : Naïm est plutôt séduisant pour un Elfe Noir (bien que ses frères Drows soient tous très beaux, celà va de soi). Le Divin Créateur l’a doté d’un visage fin et doux, qu’on aurait envie de cajoler comme de gronder. Ses yeux dorés aux longs cils contrastant avec sa peau foncée pétillent d’entrain ou de cruauté, selon sa volonté. Ils sont animés d’une grande vitalité et lorsqu’il n’y prend garde, témoignent de la ruse et de la violence qui l’habite. Il possède des lèvres délicates, pleines et sensuelles, qui semblent n’attendre que d’être prises par une sauvageonne. Elles se retroussent dans une petite moue intimidante lorsqu’il est contrarié, un parfait « O » de surprise quand il est étonné, montrent les dents lorsque la rage l'envahit. Ses cheveux sont blancs, et lui encadrent le visage.

Plutôt petit par rapport à d'autres (1m80) et mince (75kg), son ossature ne lui donne pourtant pas une allure frêle mais finement musclée. Il est beaucoup plus solide et robuste que n'importe quel guerrier de son secteur. Afin de veiller à la sécurité du Souverain autrefois, il a veillé à développer chacun des muscles de son corps. Même si sa taille et son poids ne lui permettrait pas de maîtriser un géant, il a pour avantage son agilité et sa souplesse, la grâce d’un danseur et la rapidité d’un archer. En un instant, il pourrait tirer une dague de sa poche et mettre un terme à votre existence avant même que vous ayez eu le temps de voir sa lame briller à la lumière de la Lune.

Naïm s’exprime avec force de gestes et de mouvements. Son débit est rapide et sa voix suave, légèrement plus grave que la moyenne, ce qui, avec sa force de caractère, renforce ses airs de guerrier endurcit. Lorsqu’il trouve quelque chose de drôle ou de cruel, il rit à gorge déployée, sans se gêner du bruit qu’il puisse faire. Il fait preuve d’une grande exubérance partout où il va, s'attirant parfois les foudres de ses supérieurs mais n'abusant jamais de leur patience...

Description mentale : Difficile de cerner cet être atypique. Un peu narcissique, il s'estime supérieur à la plupart des gens. D'autant plus qu'à son niveau, ses frères et soeurs (c'est ainsi qu'il considère les autres elfes noirs) lui paraissent bien faibles et inintéressants, presque trop fades. On le verra donc souvent armé d'un rictus méprisant ou hautain, son regard ne marquant que l'ennui profond ou le désintérêt total que lui inspirent les autres. Pas qu'il les dénigre tant que ça – même s'ils ne sont pas à son niveau, dixit lui-même – mais cette attitude l'aide beaucoup dans sa profession.

Il est également lunatique, changeant d'humeur comme de chemise. Et un brin énigmatique, difficile à cerner. Sous ses airs sarcastiques, malsains ou enjôleurs se cachent avec autant de chance, humour, simple moquerie ou pure méchanceté. En fait, il faut juste tomber sur ses – rares – bons moments. Il lui arrive même d'être sympathique quand la personne en face de lui l'intéresse ou qu'il sait que ça pourrait l'aider à obtenir ce qu'il souhaite. Très bon comédien, il est capable de dire les pires horreurs comme les plus beaux compliments. Tout dépend de la situation.

Histoire : Naïm est né un soir d'Hiver il y a deux siècles et des poussières, la date n'étant pas clairement connue. Il est l'un des derniers descendants de la famille Ar'jah, une longue lignée d'esclaves Sombres maltraités, dont les plus chanceux s'en sortaient en tant que valet, voir guerriers lorsque la chance leur souriait à pleines dents. Nombre d'entre eux cependant mourraient avant d'atteindre le demi-siècle, à cause des blessures, de la tristesse ou du désespoir. Ainsi, Naïm éprouva très tôt le besoin, le désir de bouleverser la nature des choses, la hiérarchie programmée... L'époque de son arrivée, qui plus est, fut la plus sombre que connut sa famille, cloîtrée alors dans les catacombes sombres et humides d'une cité dont ils ignoraient si elle était dominée par des sombres, des sylvains ou des humains.

Notre jeune héros fut le dernier arrivant d'une fratrie déjà composée de six mâles, Alak, Tebryn, Omareth, Meldar, Vorn et Sharain, tous aussi turbulents les uns que les autres. La mère avait apparemment beaucoup de succès auprès des esclaves mâles qui ne se gênaient pas pour planter leurs graines en elle, bien qu'il n'y eut en définitive que deux pères différents. Mais c'est elle qui dut s'occuper de les éduquer, les nourrir comme elle pouvait, malgré les pressions à la fois de ses maîtres et de certains esclaves qui lui réclamaient ses fils pour les revendre. La brave se battit bec et ongle pour tous les garder. Malheureusement l'un d'eux ne passa pas la dizaine. Personne ne s'en souciait. Ils étaient les pots pourris d'une race déjà exclue du monde extérieur. Rongée par la douleur, le chagrin et la fatigue, la mère mourut quelques mois plus tard.

Naïm ne se souvient guère de cette période de sa vie, des événements suivant la mort de sa mère, mais tente pourtant d'effacer la moindre bribe de son passé susceptible de resurgir, craignant que celui-ci lui revienne en mémoire et que la douleur lui fasse perdre la raison... Après tout ce temps il reste persuadé que sa famille a été torturée puis tuée par des elfes sylvains, pour renforcer un mépris viscéral présent depuis des générations et indirectement se donner bonne conscience. C'est ce qu'il a choisit de croire, et c'est ce qui l'a poussé à avancer sans plus se soucier des zones d'ombres du passé.

Plusieurs années plus tard, tout avait changé pour les frères Ar'jah. Les choses s'étaient enchaînées rapidement et d'une façon plutôt inhabituelle. L'un des frères était en effet le bâtard d'un puissant drow en charge d'un bataillon du 1er Ost, et proche cousin du Karlik Glenn de l'époque. Il n'en fallait pas plus pour que tous les frères soient libérées de leurs chaînes, et saisissent l'énorme opportunité de se reconstruire plus dignement et en homme libres. Le fait est qu'il ne fallait pas traîner pour se fondre dans la masse, disparaître des regards, s'exiler de la cité volcanique, car le malentendu se dissiperait sans doute avec le temps. En effet, il y avait un bâtard et non pas six, ce qu'on découvrit naturellement un peu plus tard. Les frères Ar'jah étaient déjà envolés... Tous, sauf deux.

Naïm et son grand frère Sharain avaient décidés, contre toute attente et à la grande surprise des trois autres frères qui s'apprêtaient à partir, de tenter leur chance à Puy d'Elda, dans la cité qui avait maltraité les Ar'jah depuis des siècles. Mais cette cité pourtant était leur refuge, leur repère, le seul endroit où les gens de leur espèce était tolérés. Qu'est-ce qui les attendait à l'exterieur à part la mort et la désolation ? Ce serait pire que dans les cachots ... Et ils n'avaient désormais plus peur de la mort, ils avaient vécu bien pire. Les deux vaillants Ar'jah décidèrent donc de rejoindre l'armée, au culot, tandis que le reste de la fratrie s'échappa de la cité, et ne tardèrent pas à faire leur preuve, habités par une rage de vaincre dont seuls eux, blindés par leur passé d'esclave et leur instinct de survie, pouvaient faire preuve.

Naïm se spécialisa dans les techniques d'assassinat, s'étant révélé particulièrement efficace dans le combat rapproché, la discrétion et la ruse. Très jeune à l'époque de son entrée à la Dothka, il possédait déjà un esprit de travailleur qui le poussait à aller sur le terrain et tenter de nouvelles choses pour mener à bien les missions qui lui étaient confiées, perturber les ennemis, les frapper à l'endroit où ils auraient le plus mal, physiquement comme moralement... Du poste d'assassin, il fut très vite amener à diriger une équipe ce qui lui valut une certaine reconnaissance dans le milieu. Lui et son frère parvinrent à se faire respecter chacun dans leur style, en prouvant leur loyauté envers le pouvoir établit, et en n'ayant plus peur d'exhiber les séquelles de leur jeunesse d'esclave... Naïm en voulait toujours plus, il voulait voir le sang des ennemis couler comme on avait fait couler le sien. Sa revanche sur le passé nécessitait un ennemi, qu'importe la race.

Il n'en fallait pas plus aux célèbres Tueurs de l'Ombre dirigés par Tebryn Rylint'ar pour venir le chercher à son habitation... une sorte d'interrogatoire commença, auquel le Drow répondit par des paroles tout aussi brèves et concises que la mission qui allait s'en suivre... En effet, quelques jours plus tard, Naïm apporta au Barra de la Dothka la tête découpée d'un Elfe de Yutar haut placé, et entra définitivement dans la grande famille des assassins de Puy d'Elda. Il servit pendant plusieurs années le Souverain Tebryn, accomplissant les missions dans l'ombre pour lui, tantôt d'espionnage, tantôt d'assassinat. Tout semblait se passer pour le mieux et rien ne freinait sa progression. Pourtant un jour, le Souverain disparut, assassiné semblait-il, et le plus frustrant fut que Naïm ne sut jamais d'où le coup était venu. On le suspecta, on l'éloigna du trône qui fut repris par une femme, il fit entendre sa colère et décida de quitter la cité.

Les péripéties qui suivirent furent parfois trépidantes, parfois ennuyeuses, mais Naïm ne perdit jamais de vue son objectif d'un jour diriger la Dothka. Il devint mercenaire et s'éloigna des terres stériles un moment, accomplissant des missions fructueuses dans diverses régions où il savait que les Sombres étaient tolérés. Il parvint même à se faire un nom à Thaar, la cité des marchands, là où l'or coulait à foison. Pourtant, there's no place like home. Le retour au Puy était inévitable. Et on ne put réellement le blâmer de son départ tant les choses avaient changées à son retour, le trône était vide, ses anciens détracteurs volatilisés, son frère à la tête des Sartlings du premier Ost. L'opportunité pour Naïm de retrouver la Dothka et de redevenir l'un de ses représentants les plus fidèles.