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| Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] | |
| | Auteur | Message |
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Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Mer 2 Avr 2014 - 22:51 | |
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Les échos de la bataille résonnaient encore à ses oreilles. Bien qu'elle fût finie depuis quelques jours seulement, il ressassait sans cesse dans son esprit les multiples erreurs que ces hommes avaient commises. Ils n'étaient pas aussi bons et professionnels que ceux du maréchal ou ceux du comte d'Arétria. Mais pourtant, Oschide avait bon espoir d'en faire des bons combattants afin de les ramener avec lui à Diantra pour qu'ils constituent une sorte de compagnie d'élite. Encore fallait-il qu'ils ne meurent pas tous durant la campagne et aussi, qu'ils le respectent. C'était justement de cela qu'il voulait parler avec le baron d'Etherna. Ça, et également une autre chose qu'il aborderait en tête à tête, à l'écart des araignées d'Alonna. La pression pesait sur ses épaules avec cette missive qu'il avait reçue d'Ydril et il comptait bien mener à terme les ordres donnés. Pour sa famille, pour ses promesses du passé.
Il s'était levé tôt en cette matinée printanière typique du nord. Même en Favriüs, une légère couche de givre englobait le campement. Il avait choisi de rester auprès de ses hommes, peut-être le regretterait-il le jour où il aurait une pneumonie, mais au moins, il était avec eux. Après tout, il n'était qu'un capitaine et ne possédait encore aucun véritable titre, ni aucune terre vraiment à lui. Il s'habilla chaudement en enfilant un pourpoint et des chausses aux couleurs de sa famille avec tout de même le sceau royal sur sa poitrine, et finit par s'envelopper avec un lourd manteau en fourrure. Les gardes le virent sortir et aussitôt, deux se mirent sur ses talons, l'attendant déjà sur leurs montures. Il avait préparé son départ pour Alonna depuis la veille et avait fait en sorte que le maréchal soit informé de sa venue. Les trois cavaliers partirent alors sans plus tarder et rentrèrent dans la cité d'Alonna qui semblait déjà avoir repris le cours de la vie.
Sans doute heureux de ne pas avoir dû affronter un long siège, les alonniens étaient presque satisfait que des centaines, voire des milliers d'hommes en arme parsèment leur ville. Heureux de pouvoir commercer, mais néanmoins triste de devoir nettoyer derrière. Alors qu'il rejoignait la seconde muraille, celle où se trouvait De Clairssac, le capitaine sentit le départ pour Oesgard proche. On pouvait lire dans le visage de chaque homme, qu'il soit d'Etherna ou d'Arétria, la même tension perçue avant chaque bataille. Et Oschide savait qu'Oesgard ne serait pas Alonna, là-bas, les morts seront plus abondants. Certains soldats le saluèrent lors de son passage, d'autres l'ignorèrent, mais ce n'était pas ses hommes alors qu'importe. Lui, son objectif à présent était tout autre, néanmoins, il y allait sereinement et était aussi heureux de pouvoir converser avec le maréchal qu'il n'avait pas eu vraiment l'occasion de voir en privé depuis la bataille.
Le capitaine et ses deux gardes, l'un aux couleurs royales, l'autre aux couleurs d'Ydril, descendirent des montures et allèrent se présenter aux grandes portes du bastion principal d'Alonna. Deux etherniens lui firent face sur la passerelle, mais le laissèrent tout de même rentrer lorsqu'il se fut approché d'un peu plus près. Les trois hommes se retrouvèrent alors dans la grande cour et Oschide prit au hasard le premier officier qui passait devant lui.
« Vous ! Faites dire au seigneur De Clairssac que le capitaine d'Anoszia l'attend dans la cour. Je souhaite m'entretenir avec lui »
La vie dans la haute-cour n'était pas si différente que dans la cité. Ici aussi, les hommes s'afféraient aux derniers préparatifs avant le départ. Les écuries étaient vraisemblablement remplies, les forgerons ne s'accordaient aucun répit. Tout cela sentait la guerre, en mal ou en bien. Du moins, peut-être plus pour longtemps. Il se souvint alors une nouvelle fois des mots de son père. Seul son oncle avait été mis au courant et celui-ci avait jugé bon de le laisser prendre les devants, car aujourd'hui, il ne parlerait pas seulement au nom de l'armée royale, mais également en son nom, en celui des Anoszia qui risquerait fort de se renforcer, tôt ou tard.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Ven 4 Avr 2014 - 6:43 | |
| A la fin de cette campagne qui se fut révélée beaucoup plus courte que Jérôme ne l'avait prévu, Jérôme s'était vu offrir une chambre au château d'Alonna en qualité de suzerain du baron. Il n'avait pas pu refuser bien entendu et il avait prit avec lui son frère et quelques seigneurs, laissant la majorité de son armée dehors bien entendu. Il n'était pas question de faire penser à une occupation d'Etherna et de toute façon, les soldats étaient trop nombreux pour être accueilli en ville. Le baron avait passé du temps dans les temples en prières et également avec le nouveau baron pour discuter de la suite des événements. Il avait été convenu de l'aide qu'Alonna apporterait et la façon dont Jérôme voyait sa suzeraineté, soit pas trop étouffant et laissant le seigneur libre de gérer ses terres comme il l'entendait mais en se rencontrant afin de discuter des développements et possibilités.
Jérôme avait été surprit de recevoir une demande d'entrevue en privée de la part du capitaine de l'armée royale, Oschide d'Anoszia. Les deux nobles ne s'étaient pas beaucoup entretenus depuis le début, les événements prenants le dessus et chacun ayant toujours quelqu'un auprès de lui. Il était difficile à cerner, d'autant qu'il avait son oncle avec lui et qu'on ne savait pas bien s'il servait le couronne ou sa famille ? les deux peut être mais dans quel ordre, la question subsistait. Non que Jérôme aurait prit ombrage de savoir qu'il préférait sa famille car il l'aurait bien comprit. Toujours est il donc que ce matin, il avait accepté de le recevoir et il s'était donc préparé, se demandant bien ce qu'il lui voulait qui eut besoin d'être en privé. Les Anoszia étaient une famille de la vieille noblesse, l'une qui se hissait en ce moment dans les hautes sphères et dont on entendait parler de plus en plus. L'aide apportait par le patriarche ne devait sans doute rien au hasard mais les raisons du comte d'Aretria ayants été surprenantes, ne demandant rien, le baron ne savait plus du tout quoi croire.
Il s'était donc levé tôt comme de coutume, il avait fait sa prière matinale à Néera et il se tenait dans la pièce ou le rendez vous aurait lieu. Deux gardes se tenaient à la porte, comme de coutume. Jérôme réfléchissait d'ailleurs à une façon de gérer les troupes et une idée germait dans son esprit. Il était en pleine réflexion, ressassant encore les chiffres et mettant au points diverses stratégies qu'il tentait de contrer pour en trouver les défauts et les améliorer. Le départ était maintenant iminent et il ne fallait pas se tromper, Oësgard serait une autre pair de manche. Un garde entra, annonçant que le capitaine était présent et qu'il attendait dans la cours, Jérôme ordonna de le faire entrer, ce qui fut fait, les deux gardes derrière lui. Oschide portait l'emblème royal sur sa poitrine mais les deux hommes qui l'accompagnaient marquaient sa double allégeance. En effet, l'un était un garde royal et l'autre portait les couleurs des Anoszia. Jérôme regarda les deux etherniens
"Laissez vous s'il vous plait"
L'entrevue demandé devait être privé et il serait plus aisé de parler sans oreilles indiscrètes. Il espérait que son interlocuteur en ferait de même avec ses hommes, sinon il ne comprendrait pas tout. Il s'avança vers Oschide et comme à son habitude, encore plus alors que le temps pressait, il alla directement au but
"Capitaine, c'est un plaisir de vous recevoir. Vous avez demandez à me voir" il pointa sa main sur son torse "me voila, que puis je faire pour vous ?"
L'officier royal ne le savait pas encore, pas grand monde ne le savait de toute façon mais Jérôme avait envoyé un courrier à Diantra afin d'annoncer la victoire à Alonna ainsi que la mise en place du baron et le retour de la baronnie au sein de la couronne. Il y faisait les louanges de ceux qui l'accompagnaient, en commençant donc par le capitaine mais n'oubliant pas le comte d'Aretria et le régent D'Ydril qui avaient envoyé de l'aide. |
| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Ven 4 Avr 2014 - 11:24 | |
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Il n’avait pas attendu bien longtemps. Deux gardes étaient venus les chercher dans la grande cour, pour les amener dans la salle ou aurait lieu le rendez-vous. Derrière les deux etherniens, le capitaine et ses deux gardes marchaient avec une allure décidée. Les portes s’ouvrirent et il aperçut aussitôt le maréchal du nord. Au moment ou il congédia ses gardes, Oschide fit de même, espèrant que le baron aurait remarqué les deux appartenances des siens. Car oui, il venait en tant que capitaine de l’armée royale, et en tant qu’Anoszia, rien n’avait été laissé au hasard. Les deux gardes s’en allèrent avec les etherniens et il se retrouve alors seul à seul avec le baron qui le salua et mettant sa main sur le torse, ce qu’Oschide imita instantanément.
« Mes respects Maréchal », il se devait d’utiliser le grade que la couronne lui avait donné, « Je vous remercie d’avoir accepté de me recevoir, avec tous ces préparatifs, le temps est précieux je le conçois parfaitement ». Son ton se voulait formel et respectueux. Il concevait parfaitement que le baron ne pourrait pas lui accorder de longues heures, alors il essaya d’aller au plus bref tout en invitant le baron à marcher quelque pas dans la salle pour éviter l’enlisement.
« Je dois vous mettre au courant que la couronne m’a fait part d’une missive dans laquelle on me demande de juger par moi-même de la situation. Je dois rendre des comptes comme tout officier en campagne, mais je crains que la couronne ne se pose des questions quant à la... "dangerosité" de votre action ».
Il était allé au plus concis et espérait que le baron comprendrait là il voulait en venir. Même si Alonna avait été un succès, on lui avait demandé de mesurer le pour ou le contre. Apparemment, l’échec du baron avait été vu comme une alternative possible et Oschide venait de divulguer la méfiance de la couronne alors qu’il n’aurait surement pas été autorisé à le faire. Mais de toute façon, il se faisait un devoir de l’en informer pour que le baron puisse se préparer au cas où il serait forcé de ramener sa compagnie royale à Diantra.
« Inutile de vous faire languir plus », il s’arrêta net et regarda le baron, « Je resterais à vos côtés et la bannière royale flottera de nouveau dans vos rangs… mais seulement si la couronne ne m’impose pas de revenir. Dans quel cas, je serais contraint d’obéir ».
Puis il reprit un pas lent,
« Bien entendu, mon grade de capitaine ne me permet pas de décider de plein grès, ce qui serait tout à fait différent en étant Sénéchal, cela ne fait aucun doute ».
Ses mots étaient amers, pour rien au monde, il aurait voulu que la couronne lui demande de repartir. Pas après être allé si loin, mais aurait-il le choix ? Il voulait néanmoins montrer au baron qu’il pouvait lui faire confiance grâce aux renseignements montrant un peu la température de la cité royale. Mais bien évidemment, il n’y avait pas seulement que des hommes de l’armée royale. Son père avait envoyé des hommes, et d’autres devaient encore arriver dans les jours qui suivraient. Cela devait montrer l’implication de sa famille dans ce conflit et il tâcha de le rappeler au baron.
« Si je ne puis rester plus longtemps à vos côtés, vous devez savoir que mon oncle dirigera les troupes d’Ydril. Malgré la distance qui nous sépare, mon père met un point d’honneur à vous soutenir dans votre campagne ».
Voilà, il venait d’aborder la question sensible à laquelle il attendait à présent des réponses. Mais il fallait que le baron sache que d’autres questions ou propositions arriveraient plus tard. Mais il voulait prendre son temps avant tout, comme son père l’aurait fait pour une telle chose.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Ven 11 Avr 2014 - 10:17 | |
| Lorsqu'il s'adressa au baron, le capitaine employa toute la déférence qu'il y avait lieu de donner à Jérôme. Il renvoya également les gardes qui l'avaient accompagné et les deux nobles se retrouvèrent donc seuls et libres de parler. Oschide invita le baron à marcher alors qu'ils conversaient, il se lança et les mots qui sortirent de sa bouche ne furent pas du tout pour plaire au seigneur de Bastylle. Apparemment, la couronne avait demandé à son capitaine de juger les événements et de rendre des comptes. Il parla ensuite de dangerosité de la situation. Jérôme était depuis toujours un homme naïf mais le temps et l'entrainement l'avait amené à réfléchir toujours plus et à lire entre les lignes quand on lui parlait. Il n'avait pas encore réussit à perdre de son franc parler et il continuait d'en dire trop comme lorsqu'il avait reçu le comte d'Aretria à Etherna mais il faisait un travail sur lui même afin de changer ce défaut. Il savait par contre, quand il le devait, masquer ses émotions, du moins avec un certain succès qui devenait relatif selon la situation. En politique, du moins il savait le faire et il ne montra aucunement ce qui passait dans sa tête à ce moment, ni pour la suite de ce qui allait être dit. Il se demanda si par dangerosité, l'on parlait de son échec possible et donc du fait que la couronne devrait se désengager et le laisser seul affronter son déshonneur ou s'il était fait allusion à sa montée en puissance et donc de sa personne qui prenait un poids certain vis à vis de la couronne.
La suite tomba, le capitaine expliqua qu'il resterait mais qu'il lui serait impossible de ne pas répondre à un ordre écrit. Il était logique qu'il réponde à ses seigneurs et cela ne dérangea pas outre mesure le baron. Par contre, cela pourrait modifier ses plans. Jérôme perçu immédiatement la perche avancée et l'allusion au post de sénéchal de Diantra. Ainsi les Anoszia étaient de ceux qui étaient ambitieux et voulaient des parts du gâteau et pas que des miettes apparemment. Un léger sourire s'afficha sur les lèvres de Jérôme qui écoutait la suite.
Il passa aux soldats qui avaient été envoyé par son père. Apparemment ceux-la resteraient quoi qu'il se passerait, le régent d'Ydril mettant un point d'honneur à soutenir Jérôme jusqu'au bout. Quelques engrenages se mirent en place. En effet, si Jérôme parvenait à ses fins, il détiendrait alors une puissance non négligeable et ce qu'il dirait pourrait avoir un impact, ainsi il était fin de s'allier avec lui surtout lorsqu'on voulait grimper les échelons du pouvoir. Peu de gens croiraient la vérité sur Jérôme, à savoir qu'il ne faisait pas cela pour le pouvoir, surtout qu'il détestait en fait la politique mais le résultat, quelles que soit ses intentions, seraient le même. Il avait prit conscience de cela et il s'était fait une raison. Par contre il devait avouer que ce qu'il avait entendu concernant la couronne l'avait amèrement blessé. Cependant, un raisonnement plus poussé qu'il n'aurait jamais eu avant le poussa à se demander si ce que le capitaine lui disait était vrai. En effet, il était ridicule que Jérôme aille retrouver la couronne et demander la véracité de ce qu'on lui avait dit. Déjà ce serait indécent et ensuite même si c'était vrai, Diantra le nierait. C'était donc très finement joué car il ne serait jamais en position de connaitre la vérité. Oschide attendait maintenant que son interlocuteur réponde mais il était difficile de le faire, pourtant il le fit et tant qu'à faire, vu les révélations, autant y aller franc jeu comme à son habitude, il verrait ou cela mènerait.
"Déjà, je vous remercie pour votre franchise et votre avertissement, c'est très aimable de partager cela avec moi. Je comprends parfaitement que vous soyez obligé de répondre aux ordres que vous recevrez. Je trouverais désolant de perdre un homme de votre trempe mais je ne vous en voudrais pas si cela devait se produire. Il est toujours difficile de devoir répondre à des ordres, surtout lorsqu'on tout en vous demande le contraire, je comprends donc aussi votre frustration. Je suis par contre étonné d'entendre que vous deviez faire un rapport sur ce qu'il se passe. Pour tout vous dire, j'ai envoyé un courrier pas plus tard qu'avant hier en direction de Diantra afin de relater notre succès à Alonna. J'y ai vanté votre personne ainsi que mes alliés, j'espère que cela pourra vous aider dans votre quête d’ascension."
Ainsi il éludait la question sur son soutien qui n'avait pas été demandé mais il ne disait pas non plus qu'il ne le voyait pas évoluer.
"Qu'entendez vous par dangerosité ? la couronne a peur que j'échoue ou c'est ma personne qui les inquiète ? Si c'est la première, je pense qu'il serait dommageable pour elle aussi et j'avais plutôt espéré un renfort supplémentaire que la perte d'alliés précieux. La seule présence de votre bannière est un atout inestimable, bien plus que le nombre d'hommes que vous commandez."
Il était temps de passer à sa famille puisqu'il semblait être également la pour la représenter
"Je suis honoré que votre père me donne son soutien et qu'il le maintienne même si la couronne décidait de se désengager. Je ne connais malheureusement pas votre père, du moins directement, pouvez vous me dire ce qui l'a amené à m'apporter son aide, si ce n'est votre présence ? quel genre d'homme est ce ?"
Il était toujours bon d'en apprendre plus même si le discours serait bien entendu louangeur. Il se doutait à présent qu'il serait du style à demander des compensations ou un soutien. Jérôme n'était pas contre et il lui faudrait de toute façon aussi des appuis mais il faudrait qu'il les choisisse bien et ne se retrouve pas manipulé. Par contre, s'il pouvait trouver cela en une personne qui était bien plus habile que lui en politique et qui était fiable (chose peu commune), ce serait une très bonne chose pour Jérôme qui avait du mal à nager dans les hautes sphères. |
| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Dim 13 Avr 2014 - 14:33 | |
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Tandis que le capitaine marchait aux côtés du baron d’Etherna, celui-ci entreprit de lui apporter des réponses, ou plutôt des questions qu’il s’attendait à récolter. Une chose était sûre, elles tombaient au bon moment et Oschide se ferait une joie de pouvoir apporter les renseignements qu’on lui demandait. Bien sûr, il les arrangerait à sa convenance, mais le plus important serait énoncé. Mais alors que le baron lui parlait, Oschide se préparait déjà à répondre. Ils avancèrent alors de plusieurs pas dans la grande salle d’Alonna. Et cela, toujours seul, comme il l’avait voulu. Avant de répondre néanmoins, Oschide tenta d’analyser brièvement les dires du baron. Celui-ci semblait s’inquiéter de ce que pensait la couronne à son égard. Et à vrai dire, vu ce qu’il venait d’annoncer précédemment, il était tout à fait normal que ces interrogations interviennent. Il crut alors percevoir un brin d’amertume lorsque De Clairssac aborda le fameux rapport qu’il devrait envoyer à Diantra. Il était alors évident que le baron ne se doutait pas un seul instant de la véritable raison de sa présence dans cette campagne, soutenu que de très loin par la couronne. Il était temps pour lui de lui expliquer la chose. Car après tout, il venait également en tant qu’Anoszia et son code de l’honneur lui interdisait de trahir celui qu’il servait. Et aujourd’hui, cette personne était celle qui lui faisait face.
« J’ai moi-même envoyé un courrier pour expliquer notre victoire à Alonna. Pas de doute que cela fera la fierté du Roy, si petit soit-il ».
Il marchait toujours, d’une cadence plutôt lente. Il venait de lier ses mains derrière son dos. Son regard allait droit devant et ne vint à aucun moment heurter le jeune baron.
« Cependant, ce n’est pas notre Roy qui dirige ce royaume, mais bien sa mère la régente. Lorsque j’étais à Diantra, je ne l’ai vu à aucun moment. Elle s’est murée dans ses appartements, ne parle plus à personne et se méfie de tous », il fit une brève pause, « Ne trouvez-vous pas étonnant qu’elle vous offre de l’aide et ne vous envoie qu’une bien maigre compagnie alors que la cité foisonne de soldats au repos, impatient de servir la couronne ? ».
Il venait d’arriver au sujet sensible et ne se gêna pas pour parler sur un ton plutôt grave et formel qu’avant.
« M’est avis qu’elle m’a envoyé pour vous surveiller, non pas pour vous aider. Même si avec l’aide de mon père, ma compagnie est plus importante et plus à même d’accomplir des tâches difficiles. Alors quand je vous parle de dangerosité, ne voyez en cela que ma seule interprétation, mais peut être que si vous lisez entre les lignes, vous parviendrez à comprendre ce qu’il se passe », cette fois-ci, il le regarda de nouveau, « J’espère que mes renseignements vous permettront de voir un peu plus clair ».
Il se pencha alors sur la dernière question que lui avait posée le baron. Celle-ci était sur son père et lui permettrait de pouvoir parler de la deuxième raison de sa présence. Il se remémora alors des mots du patriarche et n’hésita pas à parler franchement du régent d’Ydril et essaya d’être plus franc possible, même si certains points seraient forcément plus accentués que d’autres. « Mon père est surement le plus fervent défenseur de notre jeune Roy. Il agit pour les intérêts du royaume en priorité et œuvre à ce que la paix et la prospérité règne une bonne fois pour toute », il venait de parler des qualités, mais il lui fallait également révéler quelques vérités pour que le baron ne n’entende pas qu’un discours bien-pensant, « Il est impassible et sait faire preuve d’une grande autorité et d'un certain mordant lorsque cette paix est menacée. Ce pourquoi, il n’a pas hésité à vous offrir son aide pour mettre fin à ces problèmes, bien qu’il soit à des milliers de lieux d’ici. Vous devez comprendre par cet acte qu’il souhaite être votre allié. Ce pourquoi, il souhaite vous faire une proposition ».
Il s’arrêta brusquement et cracha une bonne fois pour tout le morceau en faisant attention de choisir ses mots avec soin.
« Il vous propose d’unir nos maisons en vous unissant avec ma sœur Azénor, qui ne manquera pas de vous combler de joie j’en suis sûr. Ainsi, le royaume pourra compter sur des fondations solides et prospérer comme nous le souhaitons tous, n’êtes-vous pas d’accord ? »
La demande venait d’être faite et Oschide se sentit comme soulagé. Maintenant, il n’attendait plus qu’une réponse de la part du baron. Sachant éperdument qu’il ne devait pas s’y attendre, cela ne ferait aucun doute qu’il patienterait surement quelque moment avant d’avoir une réponse concrète. Il espérait seulement que son potentiel futur beau-frère ne lui répondrait pas par la négative car seuls les dieux savaient à quel point cela risquerait de décevoir son père, régent d’Ydril. Sa jeune sœur Azénor serait surement la plus heureuse si cette union devait voir le jour. Elle, qui de tous temps, était la plus drôle et la plus respectueuse de ses sœurs. Pas de doute que le baron trouverait en elle une parfaite épouse. Encore fallait-il qu’il lui fournisse une réponse qu'il communiquerait ensuite à son père.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Mar 15 Avr 2014 - 10:07 | |
| Le capitaine écouta Jérôme parler puis il répondit à son tour. Il avait également envoyé un courrier pour prévenir de la victoire d'Alonna, faisant redondance avec celle du baron. Il se demanda ce qu'il avait mit dans sa lettre et s'il encensait le seigneur de Bastylle ou s'il avait dit le contraire. Le pas avait ralenti, Jérôme était muet, laissant son interlocuteur parler et voir ou il voulait l'amener. Il fit allusion au faible nombre d'homme que la régente lui avait envoyé alors qu'elle disposait de milliers d'hommes. Il fallait avouer que Jérôme avait déjà relevé ce "détail" depuis fort longtemps mais il faisait contre mauvaise fortune, bon cœur. Il savait aussi qu'il n'avait pas été parmi les premiers à la rejoindre et peut être qu'elle se méfiait donc, ce qui était légitime. Et pourtant elle lui avait bien accordé la suzeraineté d'Alonna et le titre de comte pour la sgardie, ce qui n'était pas rien. Il serait étonnant qu'elle veuille qu'il échoue puisque sa victoire la renforcerait d'autant plus face à ses rivaux. Jérôme secouait le tête, approuvant les dires d'Oschide au fur et à mesure, lui laissant croire qu'il avalait tout ce qu'il disait. Pour être honnête, il se demandait encore quelles étaient les priorités de cet homme, si ce qu'il disait était réel ou alors si l'attention était de le manipuler. Ce qu'il venait de lui rapporter, plutôt que de le mettre de son côté, avait l'effet inverse, non qu'il se méfiait que de l'homme en question mais il commençait à remettre toutes ses certitudes en causes et voyait dorénavant des adversaires politiques partout.
Oschide se mit alors en devoir de répondre sur la question de son paternel. Il fit un tableau pleins de louanges, même ce qui ressortait comme des défauts n'étaient pas bien grave au final. L'homme serait donc un fervent défenseur du roy mettant en avant la protection du royaume. Jérôme regarda le capitaine, se demandant s'il ne mettait pas plutôt en priorité sa famille et son statut mais il n'en dit rien car ce n'était, en fin de compte, pas grave puisque tout le monde faisait la même chose. Oschide avoua enfin, bien que ce ne fut pas non plus un grand secret, que Arichis d'Anoszia voulait être l'allié de Jérôme. De toute façon, si son entreprise se soldait par une réussite, Jérôme deviendrait un homme de poids et il serait plus intelligent de l'avoir de son côté, surtout vu ses résultats à la guerre de ces derniers temps. La réussite amène inévitablement du monde autour de soit. Il fallait faire attention aussi à ne pas tomber dans le péché d'orgueil, la vanité étant un ennemi féroce.
Enfin, le capitaine en vint à ce qui devait être la raison principale de sa demande d'entretien. En fait, en y réfléchissant, il était logique que ce soit la finalité. Le régent d'Ydril proposait à Jérôme un mariage d'intérêt avec l'une de ses filles. Il parla alors de fondations durables pour le royaume. Il était étonnant d'entendre cela car, en fait, il n'était QUE régent et il perdrait son pouvoir dès lors que le comte pourra gouverner seul. Attention, le baron ne dénigrait aucunement le rôle qui était celui de régent, au contraire. Une pensée l'emmena à Montévlin, il réfléchissait activement. Il était étrange de savoir comment il pouvait encore être célibataire ? il avait déjà eu deux propositions, la première pour la sœur de Maélyne d'Ourtemont mais la pauvre était morte empoisonnée. Une autre de la part de la régente avec l'une de ses cousines. Il n'avait pas trop répondu, attendant la fin des événements de Bastylle et puis le temps était passé et cela avait apparemment été oublié. Voila qu'une nouvelle offre lui était faite et il devait s'avouer n'avoir toujours pas prit le temps de réfléchir à ses souhaits. Un silence s'installa avant qu'il ne se décide à répondre dans l'ordre de ce qui avait été dit
"Vous avez envoyé un courrier à Diantra ? est ce trop franc que de vous demander la teneur ?"
La curiosité était toujours forte et puis qui ne tentait rien n'avait jamais rien. Encore fallait il que même s'il déniait lui répondre, il dise ce qu'il avait véritablement écrit, c'était une autre pair de manches
"En tout cas j'ai bien pris note de votre avertissement concernant la couronne. Je vous remercie de votre diligence, cela va me permettre de prendre certains paramètres en considérations au cas ou. Il est dommageable d'entendre que la régente se cloître, le royaume à un besoin vital de chefs et vu l'âge de son fils, il est clair, comme vous le dites, que c'est elle qui dirige."
Il ne savait pas si l'homme avait rencontré la régente ou s'il avait juste des ordres venant d'une personne bien inférieure, ce qui pouvait changer pas mal de choses.
"Votre père a l'air d'être quelqu'un d'exceptionnel, il me tarde de le rencontrer. Quelqu'un qui met en avant le royaume et son roy est une personne d'exception, il faut le noter"
Un petit trait dans le ton de sa voix indiquant une légère moquerie sur son incrédulité que seul pouvait relever un noble bien instruit.
"En tout cas, je lui suis reconnaissant de son aide et je saurais le remercier"
Plus d'humour cette fois, Jérôme appréciait le coup de main fournit et même si c'était purement calculé, il était bon de noter que peu de nobles lui avait apporté leur soutien. Arichis prenait donc la primeur avec le comte d'Aretria sur une possible alliance. Restait à savoir s'il y aurait un intérêt et si Jérôme serait suffisamment intelligent pour éviter d'être manipulé, ce qu'il détesterait au plus haut point.
"L'offre que votre père me fait me touche beaucoup. Toutefois, permettez moi de ne pas vous répondre immédiatement. En effet, qui sait ce que sera fait demain ? il sera temps de revenir sur de telles propositions lorsque nous serons exactement ou nous en sommes à la fin de cette campagne. Alors je vous donnerais ma réponse"
Il avait réussit à retarder l'échéance, il lui fallait réfléchir à tout cela. Il fallait aussi détourner la conversation ou plus fin encore, en parler mais d'une autre façon
"Parlez moi donc de votre sœur ? qu'apprécie t elle donc ? quelles sont ses centres d'intérêts ? tout quoi" |
| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Ven 18 Avr 2014 - 10:36 | |
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Les choses avaient l'air de plutôt bien marcher. La conversation allait bon train et le baron semblait être des plus attentif lorsqu'il avait annoncé la véritable raison de sa présence. Mais avant, il lui fallait répondre aux autres questions. Il crut percevoir un brin de suspicion lorsque de Clairssac lui demanda quel été la contenance de ses propos envoyés à la couronne. La chose le fit sourire quelque peu, mais il préféra écouter la suite pour commencer à préparer sa réponse. En tout cas, c'était une bonne chose qu'il commence à douter de lui se dit-il. Et il en eut la preuve lorsque De Clairssac le remercia de l'avoir averti des suspicions de la couronne. Était-ce donc si facile d'avoir pu l'en convaincre ? Oschide n'aurait su le dire, néanmoins, il se doutait bien que le baron ne l'eût écouté que d'une seule oreille. Finalement, se méfiait-il de lui ?
« Effectivement, et je n'ai pu faire que les louanges de notre victoire, soyez en sûr », avant de finir, « Puissent les dieux guider notre régente dans sa lutte pour préserver le royaume de ses ennemis, je suis sûr qu'elle reviendra ! ».
Puis il écouta de nouveau parler le baron qui aborda son père avec en fin, une légère ironie qui ne manqua pas d'atteindre ses oreilles. En réalité, cela le fit rire, mais il ne laissa rien paraître. Il ne le fallait pas.
« Cela est réciproque, je n'ai aucun doute sur le fait qu'il souhaiterait vous rencontrer. Sinon, m'est avis qu'il vous aurait pas fait une telle proposition ».
C'est d'ailleurs, sur ce, sujet-là que le baron rebondit et lui offrit la réponse qu'il attendait tant. En l'écoutant, Oschide pinça brièvement ses lèvres en imaginant la tête qu'aurait fait son père en entendant une telle chose. Mine-de-rien, le baron d'Etherna était doté d'une habilité qu'il n'aurait jamais pu soupçonner auparavant. Mais après tout, n'était-il pas normal de vouloir prendre un certain pour réfléchir à une telle proposition. Pas de doute qu'il aurait fait exactement la même chose pour ne pas répondre trop précipitamment et s'engager sans avoir réfléchi. Cependant, Arichis d'Anoszia, son père, n'était pas de la même trempe que lui. Suite à cette conversation, il se devrait d'envoyer une missive à son père pour l'en avertir et cela ne faisait aucun doute qu'il le prendrait comme une sorte d'affront si De Clairssac venait à les faire patienter un peu trop longtemps. La paix du royaume n'avait pas de temps !
« Bien sûr, il est naturel que vous preniez votre temps pour y réfléchir, et comme vous le dites, nous ne savons pas de quoi demain sera fait. Dans le courrier que j'enverrais à mon père, je lui expliquerais donc que vous souhaitez avoir du temps pour vous concentrer principalement sur notre campagne. Cela l'apaisera surement quelque peu, mais comprenez qu'il serait fâcheux de l'ennuyer trop longtemps. Je l'ai déjà fait et croyez-moi, la patience n'est pas sa meilleure qualité », dit-il en riant histoire de faire passer l'avertissement avec douceur et décontraction.
En posant des questions sur sa sœur, Oschide comprit alors bien voulait continuer à aborder le sujet sans pour autant prendre de décisions définitives. C'était habilement mené de sa part et avant de commencer à parler d'Azénor, Il lui rendit un bref sourire en coin des lèvres.
« Ca ne fait aucun doute que ma sœur, vous ferez souvent rire, elle possède un sens de l'humour qui serait capable de divertir le plus malheureux des hommes. Sa beauté n'a d'égal que se douceur et sa joie de vivre. Depuis toute petite, elle a toujours eu pour principale mission de souder notre famille. Pas de doute alors, qu'elle vous accompagnera et vous aidera à amener une paix durable dans cette partie de la péninsule, je peux vous l'assurer ».
Comme pour faire un rappel des liens que possédait sa famille au sein de la péninsule, Oschide en profita pour l'amener sur un autre terrain. Ceux du sang.
« Il m'arrive de retrouver en elle la même force que possédait ma mère, Hélène d'Anoszia et d'Hautval. Peut-être que cela vous dit quelque chose ? Car oui, nous sommes en famille avec les Hautval, mais cela n'a pas dû vous échapper ».
Bien sûr, lorsqu'il avait rédigé ses lettres avant de débuter l'expédition, Oschide avait pris conscience des tensions qui régnaient entre le baron d'Etherna, fidèle à la couronne et Blanche de Hautval qui n'avait pas encore prêté serment au Roy. C'était même pour cette raison qu'il avait préféré prendre la mer plutôt que de passer dans la baronnie de sa cousine. Seuls les dieux savaient quel accueil il aurait reçu, mais les choses pouvaient changer, elles devaient changer. Et si le baron venait à accepter la proposition d'union avec les Anoszia, alors, aucun doute que les ardeurs et rancœurs des uns s'apaiseront. Enfin ça, ce n'était que son point de vu. Il restait encore beaucoup de choses à faire et à dire.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Ven 18 Avr 2014 - 11:35 | |
| Comme Jérôme le pensait, Oschide fut évasif sur ce qu'il avait mit dans sa lettre à la couronne. Et puis pouvait il vraiment croire que ce qu'il disait était vrai ? c'était stupide que d'avoir même demandé. Il fit ensuite allusion à la régente et sur son retour prochain
"Puisse Néera vous entendre et veiller sur elle, le royaume n'a pas besoin d'un nouveau séisme qui aboutirait à une lutte de succession"
Le capitaine revint ensuite sur son père, expliquant qu'il comprendrait l'attente mais qu'il ne fallait pas qu'elle dure, appuyant ses dires sur une expérience personnelle
"Votre père serait quelqu'un d'impatient ? cela m'étonne pour quelqu'un qui s'est hissé par sa seule compétence à la régence d'un comté. En tout cas, je tâcherais de donner une réponse plus rapide que je ne l'escomptais."
La conversation passa à sa soeur, Jérôme connaissait bien évidemment la famille d'Anoszia, ayant apprit en héraldique tout ce qu'il fallait savoir mais il ne les avait jamais rencontré et n'avait connaissance que de peu de choses les concernant. Elle semblait disposer de toutes les qualités requises pour faire une excellente épouse mais une fois de plus, il aurait été stupide de peindre un tableau de ses défauts alors qu'on la proposait en mariage
"Et bien dites moi, votre sœur semble également être une personne exceptionnelle. Savoir amener le rire chez les gens est une qualité importante. Est ce que toute votre famille est ainsi ? vous semblez, du moins, être uni, est ce le cas ?"
Une question d'importance pour Jérôme mais qui se doutait qu'il aurait de nouveau une réponse positive même si ce n'était pas la vérité. Il fallait bien meubler la conversation. Il sourit lorsqu'il prononça cette phrase mais pas par ironie, juste pour marquer l'humour. Oschide fit allusion ensuite à leur lien de parenté avec les Hautval. Etait ce pour impressionner ou juste pour marquer leurs attaches ? Jérôme ne le savait pas mais il connaissait bien évidemment ce lien. Il pensa alors à la baronne de Hautval et maintenant comtesse de Velteroc et au fait qu'elle était l'une des dernières dissidente à la couronne. Il pensa aussi à Madeleyne qui ne devait plus avoir le même sourire lorsqu'on parlait de Jérôme. Quelle douleur que de devoir faire des sacrifices pour un bien plus grand
"Je connais personnellement la comtesse de Velteroc et baronne de Hautval, dame Blanche. Nous avons été très proche mais vu les derniers événements, je doute qu'elle me porte toujours la même amitié que j'ai pour elle. Les diverses branches de cette famille sont bien complexes et disparates, un défi pour qui veut comprendre. J'ai également un pacte avec son époux mais le pauvre est souffrant d'après ce que j'ai entendu, puisse Néera veillez sur lui également. L'hiver semble avoir été particulièrement cruel avec la noblesse cette année, espérons que le printemps ramène la paix, la santé et la joie de vivre au sein du royaume."
Il lui tardait de parler avec Blanche, il y avait beaucoup de choses à dire et il serait triste que leur amitié ne meurt à jamais. La nostalgie prit Jérôme
"Vous avez déjà rencontré mon frère Guillaume et j'ai également une sœur, Mathilde. Avec tout ce qu'il se passe, j'ai l'impression que mes devoirs m'empêchent de faire ce qu'il faut pour veiller sur ma famille. Ma mère doit encore se faire un sang d'encre dans notre château d'Hiviène, se demandant si Tyra fauchera l'un de ses fils sur le champ de bataille et ma sœur doit en faire de même à Bastylle où elle se trouve. Voila presque une année pleine que je guerroie mais j'ai l'impression de faire du vent et que rien ne se terminera jamais. Le sang est quelque chose d'important et les Clairssac savent que la famille se doit d'être soudée."
Il se tourna de nouveau vers le capitaine, arrêtant de marcher
"Dans votre famille, comment choisit on ses alliés ? est ce juste par profit ou les liens sont ils forts lorsqu'ils se tissent ?"
De nouveau une question rhétorique mais Jérôme tenterait de voir la réaction immédiate de Oschide, s'il hésiterait et réfléchirait avant de répondre, tout un tas de choses pouvant l'amener à le percer. |
| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Ven 18 Avr 2014 - 19:48 | |
| Leur allure était toujours aussi lente. Oschide observait toujours le baron avec le même regard, tentant à chaque fois de trouver la bonne occasion pour pouvoir commencer à parler. Décidemment, la conversation durait plus longtemps qu’il ne l’avait prévu. Qui aurait pu croire qu’il se plairait à parler d’une telle chose et de mener un tel combat. Car ce combat ci n’était pas à l’épée, mais bien avec des mots. Chaque mots qu’il employait n’était pas dû au hasard et il espérait ainsi que le baron s’en apercevrait. Celui-ci avait été suspicieux, ironique et faussement intéressé, mais cela ne lui importait peu. Lui-même en aurait fait autant si un jeune nobliot était venu lui faire une telle proposition. Et il fallait bien se rendre à l’évidence, le baron aurait le dernier mot, mais à quel prix ! Connaissant très bien son père, il savait quel visage le patriarche aurait eu en entendant le maréchal du nord. Mais il n’était pas son père heureusement et cette première campagne pour Alonna l’avait rendu respectueux envers le maréchal. Un respect qu’il ne portait pas à tous, De Clairssac devait en être conscient.
La petite pique sur son père ne manqua pas de le faire sourire une nouvelle fois.
« Mon père peut être beaucoup de choses à la fois. J’imagine que sa patience s’arrête au moment où il se sent berné. Mais qui ne le serait pas ? Ne le pensez-vous pas ? ».
Puis De Clairssac en vint à lui poser des questions sur sa famille, à savoir s’ils étaient unis.
« Nous sommes une grande famille. Chacun possède des ardeurs et un caractère qui lui est propre, mais nous ne faisons qu’agir ensemble et aucun de nous ne se porte de haine ».
A vrai dire, il pensa brusquement à son frère Oscario pour qui il avait développé une sorte de rivalité fraternelle depuis son enfance, mais cela, le baron n’avait pas à le savoir. Tout simplement, parce que cela ne l’aurait pas intéresser. Comme il l’avait espéré, le baron évoqua les problèmes qu’il avait rencontrés avec sa cousine Blanche de Hautval. De Clairssac lui apporta donc les informations escomptés et il pourrait s’en servir pour appuyer la proposition de son père. Lorsque De Clairssac aborda les liens qu’il possédait avec sa famille, Oschide ne put que comparer ces dires à sa propre famille. Bien que son père ne devait pas être inquiet à son sujet, il savait que ses sœurs l’étaient et que maintenant, sa fidèle amie, Angelina, devait l’être aussi. Cela ne l’étonna donc pas lorsque le baron lui demanda en s’arrêtant net de marcher, comment les Anoszia choisissaient leurs alliés et surtout à quel but ?
« Chez nous, lorsque quelqu’un rejoint notre famille, son sang et le nôtre ne font plus qu'un et des liens solides et durables se crées », répondit-il sans avoir vraiment réfléchi à ses mots, ils étaient venus naturellement, « Notre devise est simple baron, un Anoszia n’est jamais seul ! Car seul nous ne valons rien, n’êtes-vous pas d’accord ?»
Il se souvint alors que ces mots appartenaient à sa sœur Cornélia et ces mots ne manqueraient certainement pas de renseigner le baron sur sa famille.
« Même si ma cousine, Blanche de Hautval, n’a pas prêté serment au Roy, j’ai bon espoir qu’elle le fasse. Ainsi, il nous sera permit de pouvoir reconstruire un royaume uni, sans division, à l’image de notre devise. Je vous apporte ici une occasion de pouvoir vous rapprocher de la Comtesse grâce au lien du sang. Croyez-moi Maréchal, nous ne prenons pas les liens du sang à la légère ».
Il n’avait pas mâché ses mots et avait parlé franchement, sans se soucier de la teneur de ses propos car à vrai dire, il n’avait pas eu de nouvelles de sa cousine depuis bien longtemps et se doutait bien que celle-ci ne devait pas être encline à prêter serment. Mais il préférait tout de même garder espoir.
« Dans notre cas, la guerre que nous menons est juste. Vous guerroyez pour le bien du royaume et le Roy vous en est reconnaissant croyez-le. Mais vous ne pouvez continuer seul », dit-il le plus amicalement possible, « Je ne vous convaincrais pas ici de nous donner une confiance absolue, mais je peux tout de même vous conseiller de prendre les aides lorsqu’elles vous sont proposées ».
Il le regarda alors d’un air solennel.
« Je n’ai nullement l’intention de vous importuner plus longtemps, je suis conscient du travail que vous avez ici », bien évidemment, il ne voulait pas partir sans au moins une petite réponse de la part du baron, « Dois-je donc dire à mon père que vous souhaitez attendre la fin de notre campagne ? »
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Lun 28 Avr 2014 - 10:33 | |
| La discussion, au final, avançait, le capitaine sourit à l'allusion à son père et il répondit que celui-ci n'aimait pas être berné. Jérôme n'en montra rien mais il fut étonné d'entendre cela car il n'était pas de ceux qui voulaient duper les gens
"Je comprends parfaitement que l'on apprécie pas d'être trompé mais la n'était pas la question. Je ne doute pas que sa patience doit être légendaire pour se hisser dans les méandres du pouvoir par la voie diplomatique."
Il était évident que Jérôme montait en ce moment et à une vitesse plus importante, du moins s'il réussissait ce qu'il avait entreprit. Mais sa route était plus courte car il y allait à coup d'épée, ce qui était plus rapide en effet mais bien plus dangereux. De plus il avait eu les opportunités pour mais le sud avait eu son lot également et il savait que le régent n'avait pas été le dernier à se servir. Vint alors les réponses sur la famille, comme prévu, il n'y eut pas de surprise mais il était toujours bon de voir la façon dont cela été dit. Oschide semblait sincère mais l'était il ? les Anoszia semblaient savoir louvoyer dans les affres de la politique, ce qui n'était pas le cas de Jérôme et Arichis avait une réputation de renard bien rusé sachant mener sa barque comme il l'entendait. Puis il parla des alliés mais il ne répondit pas comme la baron le voulait
"Vous parlez de la famille mais qu'en est il de vos alliés qui n'ont pas de liens de mariages ? sont ils juste la pour l'intérêt qu'il présente au moment ou alors est ce que vos alliances sont fortes ?"
L'allusion à l'isolement le frappa durement aujourd'hui ou Jérôme se sentait plus seul que jamais. En effet, ses alliés d'hier étaient morts pour la plupart ou gravement malade d'après la rumeur pour Nimmio, le Comte de Velteroc. Normalement, il devrait avoir un accord tacite avec la régente mais la discussion qu'il avait en ce moment le faisait douter de la sincérité. Il se demandait comment il pouvait savoir si cette alliance était sincère et durable ou juste de circonstance vu l'état de la péninsule et qu'il serait oublié une fois l'entreprise terminée.
Oschide parla alors de Blanche de Hautval, une femme que Jérôme appréciait beaucoup mais qu'il pensait n'avait plus les mêmes dispositions à son égard. Il avait pensé pouvoir avoir une alliance forte avec elle mais les événements en avaient décidé autrement. Peut être que l'avenir permettrait à l'amitié de perdurer ou de renaître, du moins il l'espérait. Jérôme, malgré les apparences, était du style à vouloir s'entendre avec tout le monde mais il savait que ce n'était malheureusement pas possible.
"Je souhaite également que la baronne de Hautval et comtesse et Velteroc se rallie à la couronne. Je comprends parfaitement sa colère et qu'elle soit désabusée vu les prétentions de ses filles au trône mais l'on arrive malheureusement pas toujours à avoir ce que l'on veut. Un royaume uni serait une chose attendue depuis fort longtemps et qui tarde à se faire. Espérons que vos mots soient prophétiques, capitaine."
Jérôme prenait un risque en parlant de cela en présence d'un capitaine royal mais cela ne le dérangeait pas, après tout ce n'était qu'une constatation de la vérité et non un discours de félon s’apprêtant à trahir.
"Le roy n'est pas en âge d'avoir de la reconnaissance, espérons que la régente le soit et qu'elle voit en moi l'allié que je suis et non un ennemi de demain. La couronne à plus que jamais besoin de soutien alors que son emprise est loin d'être faite sur ses hauts seigneurs et il serait bon qu'elle se montre et n'oublie pas ceux qui bataille pour elle"
Jérôme n'était pas perdant dans l'histoire, loin de la mais les mots du capitaine l'avait embrouillé et il se demandait donc ou était la sincérité et la politique pure dans tout cela. Une chose était certaine, c'était que le seigneur de Bastylle avait besoin de trouver des alliés, autant qu'il le pouvait et qu'il devait s'entourer de gens qui sauraient le conseiller comme il le fallait, des loups pleins de sagesses mais qui n'en profiteraient pas pour le manipuler selon leurs désirs personnels.
"Vous ne m'importunez pas voyons, c'est un plaisir de converser avec vous. Dites à votre père que je vous donnerais une réponse bientôt et avant le fin du conflit en Sgardie."
Jérôme avait besoin de poser le pour et le contre et un avis extérieur serait la bienvenue. De même qu'un mariage d'arrangement sans amour, du moins au début. |
| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Lun 28 Avr 2014 - 13:53 | |
| Comme depuis le début de leur conversation, Oschide écoutait avec soin les mots du baron pour pouvoir préparer une réponse argumentée dès qu’il cessait de parler. Tout venait d’être abordé et il n’avait plus qu’à répondre aux craintes de son interlocuteur qu’il pouvait deviner. Il crut alors découvrir une vague réponse du baron lorsque celui-ci lui demanda ce qu’il en était des alliés qui ne possédaient pas de liens de sang avec leur famille. Est-ce que le baron était en train de rejeter la demande de son père par cette question ? ou voulait-il savoir ce qu’il lui en coûterait de ne pas accepter. Bien sûr, les liens du sang prévalaient toujours sur les autres. Oschide tenta alors de trouver les mots justes pour pouvoir assouvir la curiosité du baron.
-Nous avons jusque-là toujours respectés les alliances que nous avons fondées sans pour autant avoir de mariage à la clé, dit-il tout simplement en parlant en tant qu’Anoszia et non plus comme un capitaine de l’armée royale, mais vous vous doutez bien que les liens du sang permettent de créer des liens plus solides.
Il se remit alors à marcher en silence en écoutant le baron parler de sa cousine éloignée et du fait qu’il espérait que ses paroles soient prophétiques. Il ne trouva rien à redire de plus sur la chose, Jérôme était maintenant au courant, il ne lui restait plus qu’à prendre sa décision. Puis il vint à parler de la couronne avec des mots qui montraient toute la méfiance qu’il éprouvait à l’égard de celle-ci. Oschide approuva donc en acquiesçant rapidement. Le baron avait raison et il ne fallait pas que la couronne oublie les sacrifices des hommes qui se battaient en son nom. A ce moment précis, le baron d’Etherna, proclamé maréchal du nord par la régente, lui parut être un homme bien seul et isolé de toutes alliances mise à part celle du comte d’Arétria qu’il gardait sans cesse à l’œil depuis qu’on lui avait annoncé le mariage avec sa sœur Cornélia et celle qu’il possédait avec la régente du royaume qui était resté selon lui, beaucoup trop longtemps hors de la politique du royaume. Mais à y voir de plus près, Oschide se sentit aussi étrangement seul lorsqu’il se rappela d’avoir été qu’un simple otage de la couronne pendant un long moment avant d’arriver dans le nord. Il savait que ses propres hommes de la compagnie royale le surveillaient, ainsi que son oncle, venu tout droit d’Ydril pour représenter la voix de son seigneur et père, Arichis.
-Puissent les dieux répondre à votre demande, maréchal, dit-il d’une voix amer, mais nous sommes des hommes de terrain, et vous comme moi savons très bien que l’oublie n’est jamais très loin lorsque l’on vient à échouer. Bien sûr, j’ai parfaitement confiance en nos chances de réussite pour l’avenir de notre campagne et je ne me fais aucun doute sur la reconnaissance que vous en tirerez une fois la campagne achevée, dit-il respectueusement.
Ils continuèrent de marcher dans l’immense salle toujours aussi vide et froide. C’était d’ailleurs dans cette salle qu’ils devraient tous se rassembler le lendemain pour aborder le déroulement de la campagne. Mais à vrai dire, le sujet ne le préoccupait pas encore. Ce qu’il attendait était la réponse du baron au sujet du mariage et lorsqu’il l’entendit, il ne fit que répondre une fois de plus avec un sourire courtois comme pour respecter ce choix.
-Ainsi soit-il, je ferais part de votre décision à mon père qui ne manquera pas, j’en sûr, d’attendre avec joie votre réponse finale, son sourire en disait long sur ce qu’il pensait de la véritable réaction qu'aurait eu son père, Permettez-moi de vous laisser, je vous remercie pour le temps que vous m’avez accordé., dit-il en frappant son point sur le torse pour saluer le maréchal qui se trouvait en face de lui. A moins que vous souhaitiez m'informer d'un point avant notre réunion de demain ?
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Parlons peu, mais parlons bien [Jérôme] Lun 12 Mai 2014 - 9:23 | |
| Les réponses ne tardèrent pas. En premier lieu, celle sur les alliances sans mariage. Oschide expliqua qu'ils honoraient toujours leurs alliances mais que les liens étaient plus solide avec le sang. C'était évident bien entendu mais Jérôme nota tout de même que quelque soit sa réponse et si alliance il y avait avec les Anoszia, il devrait faire particulièrement attentions aux closes qui seront passées entre les deux parties. Il ne doutait pas qu'avec leur talent, ils chercheraient toutes les excuses possible pour ne pas répondre s'ils n'en avaient pas envie ou qu'il n'y avait pas d’intérêt.
L'amertume fut largement perceptible lorsqu'il parla de la couronne, il semblait qu'il ait un soucis mais le baron n'était pas suffisamment au fait des histoires pour savoir ce que cela impliquait. Le capitaine parla de l'oublie suite à un échec, ramenant à l'esprit de son interlocuteur que la régente n'était pas forcément l'alliée qu'il pensait. Le doute qu'il faisait planait était astucieusement fait et cela ne pouvait que perturber la façon de penser de Jérôme vis à vis de son alliée d'aujourd'hui. Le seigneur de Bastylle se demanda dans quelle mesure il devait vrai ou mentait éhontément puis il se posa des questions sur son isolement possible. Il était frustrant de ne pas savoir si l'on pouvait faire confiance en la personne qui pouvait l'appuyer s'il en avait besoin. Cela augmentait exponentiellement le besoin d'alliés autres. Dans un lot plus important, les chances d'en avoir qui tiennent leur parole étaient plus grandes.
Oschide en vint alors à la proposition de mariage qui avait été faite. Il indiquerait à son père le besoin de réflexion du baron d'Etherna mais il fit un sourire qui en disait autant que de longues phrases. Enfin il demanda congés. Jérôme se mit en peine de répondre une ultime fois
"Je vous remercie pour tout ce que vous m'avez apporté durant cette rencontre. Vous m'avez ouvert les yeux, plus que vous ne le pensez, capitaine."
Jérôme ne marqua guère de pause avant de continuer
"Vous savez aussi bien que moi que l'union fait la force, il est affligeant de constater à quel point le royaume semble désunit. Prions les cinq qu'un nouveau jour apparaisse et qu'enfin, des alliances fructueuses voient le jour et mettent un terme à toutes ses guerres successives et interminables."
Jérôme avait fait parti de toutes les guerres du nord et il en était même l'instigateur pour la majorité. Il se cachait derrière un bien plus grand mais il se rappela une fois de plus une discussion avec Aline de Montévlin. Il se demanda à lui même de nouveau s'il était ce qu'il pensait ou s'il ne se faisait pas dévorer par l'ambition et la pouvoir et que l'image d'ogre était propice pour le décrire. |
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