Ooooh, de la visite !

Il avait dit à son Ange qu'elle n'aurait pas le temps de l'attendre, eh ben c'est le cas. Après à peine trois heures, il est de retour. Finnegan avait prit de l'avance et même avec l'altercation avec Barbaque, les trois mercenaires, dont un a la classe, arrivent au manoir. Agnès n'allait pas être contente. Ange avait dit trois couverts et voilà qu'il y en aurait quatre. Tout s'acharnait à lui compliquer ses paisibles vacances auprès de son Ange. Mais il ne pouvait pas non plus laisser cette histoire de surveillances sans comprendre les buts du capitaine. Il en valait de sa sécurité et, plus précieux, celle de Finnegan. Mais il n'aimait pas vraiment l'idée de faire entrer Babarque chez son Ange et encore moins dans sa vie privée. Si tous les gus de la compagnie avaient des surnoms, c'était pas pour rien. Personne ne voulait que tout sache tout. Eh bien que pour Sickert, ça ne soit qu'une identité tout aussi fausse que celle de Sickert, il n'en restait pas moins que tout n'était pas fictif ici. Mais en même temps, un jour, le capitaine décrouvrirait que Sickert l'avait baratiné sur tout. Mais même si Barbaque finissait par le lui dire, ce qu'il lui dirait serait en partie du baratin, puisque S'en était. En fait, la seule partie qui n'était pas du baratin, c'était son Ange. Et c'était une partie qu'il n'aurait confié qu'à Finnegan... pas à Barbaque...

Mais pourtant, Barbaque semblait en savoir beaucoup plus qu'eux sur la mission que le capitaine avait confié à Finn. Et d'ailleurs, il n'amait pas trop que Finngan ne lui ait rien dit sur cette mission. Ils sont un duo, non ? Mais quand même, il n'allait pas laisser passer ça maintenant qu'il savait. Et parlant de truc qui n'allait pas passer... maintenant, il devait les faire entrer. Finn, ça allait être du gâteau. Barbaque, devant les gardes, du gâteau aussi... devant son Ange, par contre... oh bon sang... ça semblait facile, il a déjà fait plus risqué... mais c'était son Ange. Il peut faire croire n'importe quoi à n'importe qui.... mais à son Ange... non, tout allait bien aller se passer. Ça allait très bien se passer... jusqu'à ce que son Ange apparaisse.

C'est pourtant avec une assurance sans la moindre trace d'hésitation qu'il traverse les colonnes à l'entrée du domaine, suivi de près par Finnegan et Barbaque. Mais malheureusement, il se font rapidement intercepter près de la plus imposante des fontaines. Non, il n'allait quand même pas les faire entrer par son entrée toute discrète.

- Plait-il ?
- Halte !
- On est déjà arrêtés. Inocemment, il hoche la tête. Je suis parti à peine trois heures et vous m'avez déjà oublié ? Je suis vexé...
- Non, on vous reconnaît, Sire, mais vos compagnons...
- Oui, mes compagnons, j'avais remarqué qu'ils étaient derrière moi. C'est eux que j'allais chercher, c'est pour cette raison que je suis sorti, pour aller les chercher. Demander à l'intendant, il savait que j'allais chercher mon frère, dit-il en désignant Finnegan.
- C'est comme ça que tu te débrouille d'habitude ? chuchote Barbaque juste derrière Sickert.
- Non, habituellement, je leur en met plein la vue... mais là, je peux pas vraiment les tabasser pour passer, grogne-t-il, contrarié.
- Et pourquoi pas ?
- Parce que...
- Y a vraiment une fille ?
- Hummm...

Quand ont vint lui annoncé l'arrivée de Sire Teleostei, elle trouva que finalement la journée avait été toute aussi longue qu'elle ne l'avait prévue en terme d'écoulement de temps, mais bien moins longue qu'elle ne l'avait craint en terme de temps. Il avait fait l'aller retour de manière fort rapide. Elle s'en réjouissait. Elle avait passée la journée a guetter son retour, du moins a chaque fois qu'elle avait eu un moment.

Bien sur, une fois son capitaine parti et elle rentrait, l'interrogatoire dans les règles avait commencé. Agnés pouvait être redoutable quand elle voulait savoir quelque chose, il était d'autant plus difficile de lui répondre quand vous ne voulez pas mentir. La version des faits en étant donc, qu'elle avait rencontrée par pure hasard le capitaine a Diantra, ce qui n'était pas un mensonge et qu'il l'avait poussée a rentrer, ce qui n'était toujours pas un mensonge. L'avoir retrouvé avait mit fin a une quête de 8 ans, elle n'avait plus a le chercher, elle pouvait rentrée ... Cela bien sur, elle n'en avait rien dit a Agnés, il aurait fallut lui expliquer bien trop de choses en retour. Quand a expliquée la présence de Sir Teleostei a nouveau en ces lieux, cela avait été plus complexe. Agnés insistant lourdement sur le fait qu'elle ne devrait pas lui donnée une nouvelle chance.

Agnés n'avait pas tout les détails et ne pouvaient dont pas juger les faits de manière objective, mais même avec l’entière vérité il y'avait peu de chance qu'elle aurait acceptée le retour du capitaine sans sourciller. Jadis elle l'avait beaucoup aimée, cédant volontiers a son charme quand la plupart des femmes. Aujourd'hui elle le classer dans la catégorie " Ne prends pas d'engagements" et en cela Ange pouvait difficilement la détromper. Certes les choses avaient étés ce qu'elles avaient étés, il n'était pas parti de son plein gré, mais Agnés avait raison, a l'époque il n'avait pas pris d'engagement et elle n'était pas sur qu'il en prenne a l'avenir.

Cette conversation lui avait demandée pas mal d'énergies, des coups de génies et des ruses afin de finir sans que mensonges soient dit .. L'entière vérité elle aussi avait volontairement été tapis dans l'ombre. Pour l'heure, elle n'aurait apportée que d'avantage de complications. Tous voyait d'un mauvais œil le retour de Sir Teleostei, mais si ils avaient dure savoir que tout cela n'était qu'écran de fumée, la réaction aurait été bien pire et les conséquences aussi .. Elle n'avait rien dit quand il avait dit ne plus vouloir de cette identité, elle ne lui imposait rien, elle espérait juste qu'il avait conscience qu'avoir autre chose que cette identité en ces lieux serait dangereux. Dangereux pour elle, mais surtout dangereux pour lui.

Toujours est il qu'une fois l’interrogatoire passée, elle n'en n'avait pas plus eu le temps de guetter a chaque seconde le retour du capitaine. Une multitudes de choses s'étant offerte a son intention. Nouvelle organisation des lieux, paperasse en retard que sa famille depuis Diantra semblait négligée cruellement ... Rien ne lui fut épargné, comme si l'intendant avait voulue la garder occupée. Ce qui en y réfléchissant bien était tout a fait possible. Après tout il avait assisté au départ du capitaine, il avait vue l’inquiétude dans son regard, probable que dans une attention toute protectrice il avait due vouloir détourné ses pensées de l'absence de celui qu'il prenait pour Sir Teleostei. Elle lui était reconnaissante de cela. Bien sur il était quelques peu étouffant de les voir si tous inquiets a son égare, mais tous étaient si prévenants et il y'avait si longtemps que nul n'avait pris soin d'elle qu'elle ne pouvait qu'en être touchée.

Pour en revenir a l'annonce de l'arrivée de Sir Teleostei, elle ne fut pas vraiment celle espérée. On lui annonça qu''il n'était pas seul. Son frère c'était prévu, ou était le problème. Sauf que non il était question d'une autre personne. Cela était donc une surprise et si il y'a bien une chose qu'elle avait apprise a craindre dans cette vie, c'était bel et bien les surprises. Les surprises cela apportaient trop souvent tout un tas de trucs désagréables que l'on appelait complications. Formidable a chaque fois qu'un peu de quiétude reprenait le dessus, tout se compliqué a nouveau .. Plus ils avançaient dans cette journée qui devait être la premières de 8 journées oh combien simples, pire c'était.

Elle soupire doucement, fixe le garde puis décide que cette fois c'est elle qui tiendra les rennes. Elle est ici chez elle, ce son maintenant ses terres, elle n'est plus seulement une remplaçante de passage, c'est son manoir, ses règles, sa façon de vivre. Pas question de laisser le capitaine Haize Sepiida tout régenté a sa place. Elle venait a peine de revenir, lui repartirait sous peu et ne serait peut être que de passage ici a l'avenir, elle devait montrée a tous que c'était elle qui décidée, qu'elle n'était point une petite chose fragile que l'on manipule a sa guise.

Mr Teleostei ne m'avait pas prévenue de la visite d'un invité supplémentaire, veuillez dont le mené au manoir je vous pris. Quand aux braves hommes qui l'accompagnent, veuillez leur servir un rafraichissement et une collation dans l'un des petits jardins. Signalez leur que Mr Teleostei et moi même les rejoindront dés que nous aurons fini de nous entretenir d'un sujet urgent.

Pour être urgent il l'était, il avait parlé de son frère, uniquement de son frère, il n'avait jamais été question de qui que ce soit d'autres. Prenait il le manoir pour une auberge ? Puis ce qu'elle craignait avant toute chose c'est le genre d'homme qu'il avait pu ramené. Il était devenue mercenaire. Avait il l'idée en l'instant a quel point le fait qu'elle reçoive des mercenaires chez elle pouvait lui être dangereux ? Et cette fois tout n'était pas qu'histoire de réputation et d'honneur, cela allait au delà de ça. On l'avait mise en garde en contre le nouveau pouvoir ducale qui pourrait voir en elle une menace, elle avait dont décidée d'étudiée la situation avant de se dévoiler au grand jour. La présence du capitaine ne serait pas un danger, tous le voyait comme Si Teleostei, la présence de son frère ils s'en accommoderaient, un jeune gamin un peu rebelle voila ce qu'ils verraient tous .. Mais un homme de plus en ces lieux, maintenant alors qu'elle était a peine de retour. Il ne manquerait plus que cela lui coute sa tête .. Image pour ainsi dire dérangeante. Elle soupire une fois de plus.

Veuillez dire a Sire Teleostei que je l'attends dans mon bureau ..

Oui l'imposant bureau du premier étage était a nouveau le sien, mais elle n'y était plus en tant que remplaçante, c'était la la place du maitre du domaine .. Et désormais cette place était la sienne. Elle succédait ainsi a son oncle puis a sa chère Ambre qui l'avaient précédés en ces lieux ainsi qu'a tout les autres ducs et duchesses de Soltariel avant eux. Le garde la fixe toujours .. Elle met un moment a comprendre ... Ah oui bien sur.

Vous pouvez disposé, merci.

Le garde la salut d'une courbette respectueuse puis s'en va prestement, la laissant seule avec les inquiétudes qui sont siennes et qui tournent encore et encore dans sa tête. Elle ramasse tout les documents qui traine sur l'imposant secrétaire, les glisse dans un tiroir .. Pas qu'elle n'est pas confiance en son capitaine, pas qu'elle doute qu'il l'aime .. Mais jadis il l'aimait deja avait il dit et ce ne l'avait absolument pas empêchée de copié les cartes. Cette fois, il ne jouerait pas a ce petit jeu avec elle. Toutes formes de documents devrait resté soigneusement éloigné de lui, sans quoi il devrait en répondre devant elle. Elle s'enfonce un peu dans le fauteuil, fixe la porte puis attend .. C'est curieux mais n'est elle pas toujours au final destinée a attendre Haize Sepiida ? Pensée terrifiante mais non moins véridique.

Solaria? C’était de Solaria qu’il était question? L’humeur de Barbaque s’assombrit à mesure qu’il se rapprochait de la propriété. La situation prenait un tour inattendu. Avec ces deux-là, il aurait dû s’y attendre. C’était comme se retrouver dans une des histoires de Sickert et réaliser que ce n’est pas une histoire. Le lieutenant se rapprocha des deux frères et marcha à la hauteur de Murmure, laissant l’initiative à Sickert.

L’anonymat était le luxe des mercenaires. Ils étaient frères d’arme dans la troupe de DuSaule et ils respectaient les secrets de chacun. Le destin semblait déterminé à tisser entre eux des liens beaucoup plus étroits. Les circonstances leur forçaient la main et chacun en étaient contrariés. Pourtant, si Barbaque se voyait contraint de se révéler devant un autre que le Capitaine, il aurait plus mal tomber. Son humeur s’allégea alors qu’il prit sa décision.

Refoulé dans un jardin d’agrément, Finnegan se choisi un banc exposé en plein soleil et en palpa la surface. Les bancs de pierre font très joli mais ils sont désagréablement froid en toute saison. Il s’y installa, les jambes ballante et observa Barbaque détailler les lieux avec peu d’attention, comme rêvassant de vieux souvenir. Quelque chose lui paraissait singulier : Soit le lieutenant était préoccupé, ou alors il était déjà venu ici.

- Tu vas bouder combien de temps?

Finn haussa les épaules. Réalisant qu’il venait de lui faire affirmer qu’il avait une attitude discutable, l’adolescent lui jeta un regard noir.

Barbaque remercia chaleureusement le jeune valet qui leur porta la collation. Il s’empara du plateau sans cérémonie et le posa à l’autre extrémité du banc qu’avait choisi Murmure avant de s’assoir entre eux. Près. Beaucoup trop près. Épaule à épaule comme des conspirateurs. Finn aurait toléré la proximité de son frère, celle du lieutenant le dérangeait. Celui-ci versa un doigt de vin de la carafe dans chaque verre et lui en tendit un en silence avant de lui passer un plat d’olive marinée.

- Mange… l’encouragea-t-il… Parce que je ne suis pas certain que ton frère soit assez séduisant pour nous faire entrer ici tous les deux. La modulation de la respiration de Murmure changea. Il riait. Oh tu crois? Alors il y a vraiment une fille?

C’était sans conséquence, Finn hocha de la tête. C’était dans son intérêt de participer à la conversation. Barbaque ne partageait la collation que pour se montrer agréable. La hiérarchie… Le moins gradé mange en dernier. Ce qui reste. Barbaque était du genre à s’octroyer sa part en veillant cependant à ce qu’il en reste pour les autres. Tout le contraire d’Elow…

- Humm… Il n’est pas vraiment un noble, si?

Finn fit onduler sa main pour lui répondre : plus ou moins.

- Bâtard? Ah… Et toi?

Finn secoua négativement la tête. Non. Non, lui il était parfaitement légitime. Le lieutenant se méprit sur sa réponse qu’il avait faite volontairement évasive. Il lui distribua quelques craquelins tartiné de miel.

- Je ne t’aurais pas piqué tu sais…
Menteur…

Barbaque éclata de rire. Une chose brève qui dégringola comme un jappement. Le lieutenant étendit soudainement le bras pour lui faire l’accolade et lui ébouriffer les cheveux. Un geste affectueux qui acheva de complètement traumatiser l’éclaireur. Finn batailla pour lui échapper lorsqu’il ajouta :

- T’as raison… Mais je ne t’aurais pas tué… Et maitrisant l’empoignade il usa encore de sa force. Allons, tu as déjà certainement eu affaire à pire que moi. Tu restes là. Le quittant des yeux un instant, il lui resservit du vin. On est pas bien là? Tous les deux, au soleil?

Finn le regarda par en dessous. Il avait peur de lui. Il savait qu’il avait raison d’avoir peur de lui. Barbaque, les yeux fermés, la tête renversée pour s’exposer au soleil, lui, n’avait absolument pas peur de l’adolescent.

- T’as raison… C’est moi qui a écrit la lettre. Et le capitaine et moi accordons beaucoup d’importance à la réponse. Fit-il, usant cette fois de sa force de persuasion.

Finn regarda derrière lui, cherchant où était passé Sickert. Mais qu’est-ce qu’il fabriquait!!!

- Oh il en a pour un moment tu peux m’en croire… N’espère pas qu’il viendra te sauver avec son bavardage insipide… Tu es seul avec moi pour l’instant… Le lieutenant rouvrit les yeux et les fixa sur l’éclaireur. Tu savais que ce genre de jardin est conçu pour ménager de l’intimité à la noblesse? Bien sûr nous ne sommes pas noble mais… nous sommes de vieux amis, n’est-ce pas?

Sickert avait l'habitude d'attendre qu'on daigne leur confier des tas d'informations qu'on ne leur aurait pas confiés en temps normal. Il avait la patience tenace parce qu'il savait que tôt ou tard, on allait tout lui raconter. Les gens aiment raconter leur histoire. Il attend sans la moindre marque d,impatience, mais si habituellement il bavarde allègrement avec tout le monde, ici, il a une autre sorte de rôle à jouer. Celui de Teleostei. Mais après tout, Teleostei a toujours été convivial avec les gardes, avec la valetaille, avec toute la domesticité. Après quelques minutes de silence, elle s’adresse au garde qui les a arrêtés, l'appelle par son nom et se met à bavarder, li demande si son épouse se porte bien, quel âge a son premier né ? Ah, bon, 10 ans maintenant ? Waaa et il en a deux autre et en plus d'une fille ? N'est-ce pas merveilleux. Bref, il bavarde allègrement, enthousiasmant le garde durant un moment, jusqu'à ce qu'un autre arrive et informe sue si Sire Teleostei est attendu par Damoiselle dnas son bureau, ces Messieurs devront attendre dans le petit jardin. S'il ne se trouvait pas en ces lieux, il aurait flairé le piège, mais son Ange n'est pas du genre à piéger les gens et encore moins de risquer leur vie. Elle ne le ferait que si la menace devenait flagrante. Et à ce moment, là il aurait déjà agit. Il hésite, pour faire bonne mesure, puis il jette un coup d'oeil à Barbaque, puis Finnegan. Ils s'entendent d'un hochement de tête.

- Bien, je vous suis.

Il suit le garde et il reste soigneusement derrière, bien qu'il connaisse le trajet par coeur. Bizarrement, il a l'impression que le garde avance à par de tortue. Il fait exprès ou quoi ? De toute évidence, il devra regagner le coeur de la domesticité. Il a huit jours pour le faire. Et regagner son Ange aussi par la même occasion, parce que de toute évidence, ce n'est pas le cas. En fait, oui, il l'a bien gagné, mais seulement lui. Tout le reste de ce qu'il est, c'est vraiment pas gagner. Elle refuse tout ce qu'il est autrement que l'homme. Mais cette question sera réglés après le nord... En attendant, n'avaient-ils pas convenu de passer ces huit jours au calme et simplement ? Si, c'est ce qu'ils avaient convenu... et lui il ramenait Barbaque... il savait que ça ne ferait pas son bonheur. Mais il savait aussi ce qu'il devait faire. Le garde ouvre la porte et le laisse entrer. Digne, il se poste devant le bureau derrière lequel son Ange est assise et garde le silence.

- Je ne dirai rien en présence de qui que ce soit d'autres, dit-il, déterminé.

Ce sont des informations qu'elle ne risque pas de vouloir voir se répandre de toute manière. Il attends que le garde soit sorti, il reste silencieux une seconde, pendant laquelle il jette un oeil au portrait de son père, qui a toujours trôné dans le bureau. Une seconde pendant laquelle il a l'impression de se retrouver devant un supérieur plutôt que devant son Ange. Il n'aime pas ça. Il ne veut pas parler à un supérieur, il a toujours eu du mal avec la hiérarchie, même lorsqu'il était capitaine, vois amiral. Il croit qu'il était un bon capitaine parce qu'il ne se croyait supérieur à personne. Non, il va parler à son Ange de lui à elle. Il quitte de devant du bureau, où il était sagement resté posté, parce que de toute évidence, les apparences sont importantes. Rôle pénible à jouer, ici. Il contourne le bureau et s'accroupi devant elle et pose les mains sur les accoudoir du fauteuil et maintenant qu'ils sont d'égal à égal, il peut parler.

- Je sais, vous êtes contrariée, voir furieuse et même pire et vous avez raison de l'être, dit-il sans reproches. Il n'était pas supposé être là. Et je ne sais pas ce qu'il fiche ici. C'est pour cette raison que je l'ai amené ici. Pour savoir ce qu'il fiche ici. Pourquoi il nous a suivi d'abord et ensuite Finnegan. Il avait une lettre à remettre, à Soltariel, puis prendre une réponse et lorsque nous remontrons sur Diantra, nous avons un colis à y déposer. Je ne le savais pas avant que Finnegan le dise, mais Barbaque le sait. Il sait ce qu'est la lettre, il attends la réponse et y a de bonnes chance qu'il sache ce que c'est que le colis. Et c'est assez important pour que tout ça ait été confié à Finnegan et non au lieutenant, Barbaque, c'est que ça demandait une discrétion et le savoir-faire propre à mon frère. Et j'ai bien l'intention de savoir ce qui se passe. Finnegan a menacé Barbaque de ne pas remplir sa mission s'il ne lui révélait pas tout et ça semble marcher. Mais il faut faire parler Barbaque, avant demain, parce que Finnegan doit aller récupérer la réponse à Soltariel demain. Ça ne sera pas facile de lui tirer les vers du nez, mais la cuisine d'Agnès, qu'il croit que je partage avec lui mon identité que tous les mercenaires de notre compagnie ne révélons jamais et les menaces de Finnegan de ne pas aller chercher la réponse demain pourraient réussir. Je m'assurerai de faire en sorte que nous soyons mercenaires ne soit pas révélé et de les faire passer pour des compagnons d'armes ne sera pas difficile. Finnegan est encore jeune, il n'est pas menaçant et Barbaque fait de toute évidence compagnon d'armes. Il ne deviendra pas une menace, je m'en assurerai, dit-il, avant d'avoir une brève réflexion. Si Barbaque devient menaçant, mon Ange, je m'assurerai qu'il ne le soit plus, dit-il d'un ton lourd, impliquant qu'il n'hésiterait pas à quoique ce soit. Et son Ange devait se douter des mesures qu'il pouvait prendre, il l'avait déjà fait avec LeNoir. Si j'avais pu faire autrement, mon Ange, il n'aurait pas mit les pieds ici. Ça ne me plaît pas du tout de le savoir ici, pas plus que de savoir qu'il nous a suivi, Finnegan et moi, mais je ne peux pas le refouler sans risquer beaucoup plus que les risques que je prend maintenant à l'avoir amené ici.

Il est sincère. Tout à fait sincère. Il a de toute manière déballé son histoire tellement rapidement qu'il n'a pas pu inventer tout ça. Et puis Ange est tout à fait apte à voir lorsqu'il ment ou non et jusqu'à maintenant, il ne lui a jamais menti. Il avait copier des cartes, mais en même temps, il lui lui aurait suffit d'arpenter la région pour le même résultat. Il avait cartographié tous les endroits ou il avait séjourné depuis. La plupart des cartes se trouvaient encore dans sa tête, mais il n'avait qu'à prendre un papier et une plume pour les mettre en image.

- Je suis navré, tellement navré de vous demander de bien vouloir accepter Barbaque chez vous. Je sais à quel point vous n'approuvez pas ce que nous sommes, dit-il, toujours aussi sincèrement navré.

Il ne faut pas bien longtemps avant que le garde ne ramène le capitaine auprès d'elle a moins qu'une fois qu’après avoir avez passée 8 ans a attendre quelqu'un, le reste en devient dérisoire ? Elle le fixe sans mots dire, plonge son regard dans le sien. Aucune émotion ne transparait, mais il l'a connait, probable qu'il sait qu'elle est contrariée, il a du le savoir bien avant de revenir avec un "invité" de plus. Alors pourquoi l'avoir ramené ? Elle s’apprête a faire prendre congé au garde, quand le capitaine donne l'idée semble t'il, qu'elle comptait ne rien en faire. Quoi il s'attendait a ce qu'elle lui fasse part de ses reproches devant le garde ? Pour que tout le manoir soit au courant ? Avait il perdu la l'esprit ? Voila qui pourrait expliqué la venue d'un "invité" supplémentaire.

Je ne dirai rien en présence de qui que ce soit d'autres.

Le garde les regarde tout deux visiblement perplexe qu'il insinue de lui même un besoin d'intimité alors que la damoiselle des lieux n'en n'a rien laissée entendre. Elle soupire, incline la tête vers le garde en signe de consentement. Ce dernier s'incline respectueusement avant de quitter le bureau non sans avant avoir adressé un regard réprobateur a Sir Ekaiz Teleostei. Elle se rappelle alors, que lui aussi était la il y'a 8 ans et qu'il avait d'ailleurs bénéficiait d'un combat avec le capitaine lors d'un entrainement. Elle chasse tout ses souvenirs pour se concentrer sur le capitaine qui après ce qui a dut être un court silence, vient de prendre la parole et qui plus est se trouve maintenant tout prés d'elle, agenouillé devant son fauteuil, l'emprisonnant de sa présence.

Je sais, vous êtes contrariée, voir furieuse et même pire et vous avez raison.

Oh il lui donnait la permission d’être contrariée ? D'accord, elle était sur les nerfs mais s'énervée n'arrangerait rien a la situation, elle prends dont sur elle pour ne pas répliqué et lui répondre posément. Par contre elle ne peut garantir que ses yeux eux n'indiquent pas toute la mesure de sa contrariété. Oui elle était contrariée, furieuse, non ..Enfin .. Mais pire, certainement pas.

Je suis contrariée en effet, mais plus inquiète que contrariée néanmoins.

Il ne l'écoute pas vraiment suppose t'elle vu qu'il poursuit. A dire vrai c'est la sans doute le plus long monologue qu'elle lui ai jamais vu tenir. Haize Sepiida était certes un grand bavard, mais pas avec elle, rarement avec elle. Il ne posait pas de question et aimait rarement donné des réponses. Ce qui rend ce monologue étrange, suspect, mais elle n'a pas le temps de penser a cela, elle doit se concentrer sur le flot de paroles qu'il déverse sur elle en veillant a tout en saisir.

Il n'était pas supposé être là. Et je ne sais pas ce qu'il fiche ici. C'est pour cette raison que je l'ai amené ici. Pour savoir ce qu'il fiche ici. Pourquoi il nous a suivi d'abord et ensuite Finnegan. Il avait une lettre à remettre, à Soltariel, puis prendre une réponse et lorsque nous remontrons sur Diantra, nous avons un colis à y déposer. Je ne le savais pas avant que Finnegan le dise, mais Barbaque le sait. Il sait ce qu'est la lettre, il attends la réponse et y a de bonnes chance qu'il sache ce que c'et que le colis. Et c'est assez important pour que tout ça ait été confié à Finnegan et non au lieutenant, Barbaque, c'est que ça demandait une discrétion et le savoir-faire propre à mon frère. Et j'ai bien l'intention de savoir ce qui se passe. Finnegan a menacé Barbaque de ne pas remplir sa mission s'il ne lui révélait pas tout et ça semble marcher. Mais il faut faire parler Barbaque, avant demain, parce que Finnegan doit aller récupérer la réponse à Soltariel demain. Ça ne sera pas facile de lui tirer les vers du nez, mais la cuisine d'Agnès, qu'il croit que je partage avec lui mon identité que tous les mercenaires de notre compagnie ne révélons jamais et les menaces de Finnegan de ne pas aller chercher la réponse demain pourraient réussir. Je m'assurerai de faire en sorte que nous soyons mercenaires ne soit pas révélé et de les faire passer pour des compagnons d'armes ne sera pas difficile. Finnegan est encore jeune, il n'est pas menaçant et Barbaque fait de toute évidence compagnon d'armes. Il ne deviendra pas une menace, je m'en assurerai.Si Barbaque devient menaçant, mon Ange, je m'assurerai qu'il ne le soit plus.Si j'avais pu faire autrement, mon Ange, il n'aurait pas mit les pieds ici. Ça ne me plaît pas du tout de le savoir ici, pas plus que de savoir qu'il nous a suivi, Finnegan et moi, mais je ne peux pas le refouler sans risquer beaucoup plus que les risques que je prend maintenant à l'avoir amené ici.

D'accord c'était définitivement le plus long monologue qu'il lui ai jamais adressé, elle n'était pas sur d'avoir tout parfaitement assimilée tant il avait enchainée le tout sans lui laisser le temps d'en comprendre la réelle portée, mais probable qu'elle avait saisie l'essentiel. Enfin .. Bref toujours était il que ça ne changerait rien au fait qu'il ramenait avec lui un "invité" de plus, ce sans l'avoir consulté, et mercenaire qui plus est. Pourquoi avait il toujours le don de tout compliqué ? Par ou devait elle commençait grands dieux ? Par le fait qu'il était absolument hors de question qu'un homme dont elle ne savait rien séjourne au manoir. Non, probable que non. Mauvaise approche.

Je suis navré, tellement navré de vous demander de bien vouloir accepter Barbaque chez vous. Je sais à quel point vous n'approuvez pas ce que nous sommes

Voila qu'il essayait de l'amadouer .. Non c'est la contrariété qui parle.Son regard toujours dans le sien, elle laisse passée une seconde, histoire d’être sur qu'il ait fini et qu'il ne l'interrompe pas avant un nouveau monologue dont elle ne saisirait pas tout et qui ne justifierait en rien le fait qu'il prenne des décisions sans la consulter .. L'irritation, très mauvaise chose que voila. Elle se fait violence pour rester calme prend la bonne mesure et partage enfin son point de vue chose qu'elle aurait bien voulue faire avant s'il il lui avait laissé en placer une.

Tout d'abord, soyons clair sur un point qui ne tolérera aucune opposition, je ne vous laisserais jamais tué qui que ce soit sur mes terres, nous entendons nous bien ? Oui, elle avait parfaitement compris son allusion quand il avait évoqué le fait de s'occuper .. C'était quoi son nom deja .. barbaque ? Humpfff .. Charmant, tout a fait charmant. Bref elle avait saisie ce que voulait dire s'occuper de lui au cas ou il manifesterait un quelconque signe de danger. Si quelqu'un devait s'occuper de le chasser d'ici, ce serait la garde et nul autre qu'eux. Le ton est ferme, incisif, plus qu'elle ne l'aurait voulue mais elle ne supporte pas l'idée qu'il puisse parlé de prendre la vie de quelqu'un avec une telle facilité.

Elle se lève, le contournant tant bien que mal, elle doit sans doute le pousser un peu pour se défaire de son fauteuil mais il est terriblement difficile d’être contrarié quand il est si proche et elle a toutes les raisons de l’être, pas question que sa présence ne la détourne de cela. Qu'il risque sa sécurité a lui fort bien, la sienne a elle passe encore. Mais il était hors de question qu'elle le laisse risqué la sécurité des gens qu'elle avait sous sa responsabilités.

Quelques soient vos motivations, vous auriez du me consulter avant de l'amener ici. Vous l'ignorez car vous ne posez pas de questions, mais recevoir trois mercenaires en ces lieux est un danger évident et je ne parle pas du danger que pourrait représentait ce .. Barbaque. Elle fait quelques pas, se tourne a nouveau vers lui, le ton est toujours calme est posé bien qu'il soit évident qu'elle lutte contre une contrariété évidente. Vous et votre frère passent encore, je sais qui vous êtes, tout du moins vous, je vous respecte car je sais ce qu'il y'a au delà du mercenaire. Elle s’efforce de sourire, mais rien de bien convainquant. Mais il est hors de question que je mette la sécurité de mes gens en péril .. Elle baisse les yeux. Pas même pour vous. Son regard reste fuyant, les mots sont difficiles mais doivent êtres dit. J'ai fait cela il y'a 8 ans et sans même le savoir, je ne le referais pas une deuxième fois, qu'importe tout l'amour que j’éprouve pour vous.

Il y'a 8 ans, elle avait acceptée en toute confiance chez elle un pirate .. Non, l'homme qu'elle aimait, sans savoir qu'il trahirait cette confiance en copiant des documents. De ce fait si les choses avaient tournés autrement, tout les êtres a qui elle tenait et pire encore tout les gens de Soltariel auraient pus se trouver en danger. Elle ne ferait pas cette erreur une deuxième fois.Les années avaient passés, la jeune femme impétueuse aveuglée par ses sentiments qu"elle avait été jadis n'était plus, il devait le comprendre. Pourtant bien qu'elle sache n'avoir rien a se reprocher, dire ces mots était oh combien douloureux et la faisait se sentir coupable au delà de toute chose. Mais les responsabilités avaient comme toutes choses un cout.

Je suis navrée plus que vous ne sauriez l'imaginée. Je ne peux permettre qu'il séjourne ici, je ne peux permettre qu'il soit une menace pour mes gens. Pas plus que je ne peux permettre que Solaria soit impliqué de prés ou de loin avec des contrats de mercenariat. Elle se rapproche un peu de lui mais pas trop, s'obligeant a porté son regard dans le sien, bien qu'elle soit terrifié a l'idée de ce qu'elle y apercevra. Si vous devez réglé cette affaire, vous le ferait en dehors de ces lieux. Prononçait ses mots, c'est comme permettre a 1000 aiguilles de venir se planter en son cœur, cela fait mal dans une mesure a peine imaginable.

Elle soupire, s'approche un peu plus mais ne le touche pas, si il devait la repousser pas sur qu'elle s'en remette. Elle craignait plus que tout la suite de la discutions. Elle craignait les griefs qu'il pourrait en tiré contre elle. Il dirait probablement qu'elle ne le comprenait pas mais alors c'est lui qui ne la comprendrait pas. Peut être aussi penserait t'il qu'elle était égoïste, mais elle venait de faire la chose la moins égoïste qui soit, faire passer la sécurité de ses gens bien au delà de l'amour qu'elle éprouvait pour son capitaine. Un choix douloureux mais nécessaire. Le bon choix elle le sait, mais lui comment verrait il cela ? Elle se fait un brin plus conciliante peut être par ce qu'elle a peur des mots qu'il pourrait prononcé, des choix qu'il pourrait faire.

Il peut resté jusqu’à ce soir, un diner lui sera offert et je serais tout a fait hospitalière mais après ça il devra partir. La garde le reconduira en toute sécurité au village et je paierais pour qu'il y ait une chambre aussi longtemps que vous jugerez cela nécessaire .. Elle se décide finalement a le touché, une main sur son épaule puis finalement elle pose en un effleurement sa tête sur son torse. Veuillez me comprendre et ne pas m'en vouloir. Murmure t'elle le cœur lourd.

Sickert avait une idée bien arrêtée au sujet des gardes. C'étaient toujours les premiers à se faire tuer et habituellement, ils ne méritaient ce sort que parce qu'ils étaient de garde ce jour là. Habituellement, quand les gardes arrivaient, c'étaient parce qu'il était trop tard et les gardes essuyaient la fuite. Les gardes n'auraient pas le temps de chasser Barbaque parce qu'il ne le laisserait pas la chance de devenir menaçant. De toute manière, Barbaque n'était pas stupide, il ne ferait rien ici, ce soir. Ce n'était pas de ce genre de menace dont parlait Sickert, mais il ne détrompe pas son Ange. Ça ne ferait que l'inquiéter davantage. Et puis, si jamais c'était le cas, elle n'aurait même pas l'occasion de l'en empêcher, mais ça non plus, il ne le dit pas. Il se contente d'hocher la tête, acceptant l'entente.

- Je ne crois pas qu'il sera nécessaire de le chasser, dit-il, sur de lui.

Elle se lève et il la laisse faire. Il ne veut pas l'emprisonner, elle prendra les décisions qu'elle voudra, mais il s'efforcera de lui donner toutes les réponses possible pour que sa décision soit éclairée. La situation est trop délicate pour qu'elle ne soit pas au parfum de tout ce qu'il sait. Et puis, elle est chez elle et pas lui, elle le lui a bien fait comprendre. Il jette un bref regard sur le portrait de son père. Il n'en a jamais voulu de toute manière et la seul qui l'intéresse en ces lieux c'est son Ange.

- Et si j'avais eu la moindre idée qu'il ait pu être ici et non en route vers Ydril avec le reste de la compagnie, je vous en aurais fait part, comme je viens de vous révéler la vérité au sujet de ce que je sais qui se trame, dit-il en se relevant à son tour. Je ne cache rien, parce que j'ai besoin de vous pour en savoir plus sur ce qui se passe. Je ne suis pas ici considéré comme un mercenaire et s'ils ont l'air de voyageur, négligés, sans doute, rien ne les identifie non plus comme des mercenaires, ni l'un comme l'autre. Barbaque est lieutenant et ce n'est pas un amateur, il ne se révélera pas mercenaire à tout le monde, pas dans une mission qui semble de si haute importance. Vos gens ne sont pas en péril, mon Ange, ni même l'intégrité de Solaria. Il se fiche des gens d'ici, dit-il, avant d'avoir un bref froncement de sourcil, Enfin, possible qu'il ne s'en fiche pas, mais ils ne sont pas en danger. La menace est surtout pour Finnegan et moi au sein de la compagnie, mais je ne peut jurer qu'il ne vous nuirait pas pour faire pression sur moi, bien que j'en doute. Mon principal soucis au sujet de Barbaque est plus de nature personnelle, de ce qu'il peut apprendre ici que de ses vues sur les gens et Solaria. Je ne connais pas la nature de ses intérêt à Soltariel, ce sera à découvrir également. Après tout, Barbaque n'avait-il pas dit qu'il l'aurait reconnu s'il était d'ici ? Je n'ai aucune réponse plus précise à vous offrir, mon Ange, pas pour l'instant. Je vais découvrir les réponses en même temps que vous. Être ici est notre meilleur avantage pour avoir ces réponses. Ici, vous avez l'autorité nécessaire pour que toute cette histoire soit tirée au clair à huis-clos. Il ne pourra pas s'y soustraire et vous saurez tout. C'est l'endroit le plus sécuritaire pour lui soutirer des informations. Il hoche la tête. Nous avons l'avantage des lieux, mon Ange. Ailleurs, l'enjeu serait tout autre. Il sait qu'il est seul ici et s'il nous a suivi ici, c'est parce qu'il sait que je ne laisserai rien filtrer et que Finnegan l'a menacé assez sérieusement pour qu,il le fasse. Il sait que ma faiblesse réside tout comme lui en ces lieux. J'ai l'avantage des lieux ici, mais il sait qu'une fois hors d'ici, il aura le beau jeu. Je le crois assez futé pour escompter que vous puissiez l'expulser et alors là, c'est lui qui reprendrait l'avantage, surtout s'il n'a rien révélé de ses plans. Il doit parler, ici, mon Ange. Si j'étais à la place de Barbaque, c'est ce que je ferais, dit-il, avouant les méandres retors de sa personne.

Mais il venait de tout révéler à son Ange, sans hésiter, sans entraves. Elle savait tout ce qu'il savait jusqu'à maintenant et il venait même de lui faire savoir qu'elle en saurait tout autant que lui à la fin.

- Vous n'avez pas à verser aucun écus à Barbaque, vous lui offrez le couvert, c'est bien assez. Ce n'est pas comme, s'il pouvait prétendre à un peu plus de votre part, dit-il, en lui adressant un sourire. Je doute que la garde soit nécessaire pour l’escorter, ce serait plus de risque que de protection, dit-il en refermant ses bras autour d'elle. Je comprends vos réticences et je ne vous en veux pas, c'est tout à fait légitime. Je ne vous fais pas cette demande de gaieté de coeur. Et je vous avouerai que je dormirai bien mieux s'il est hors de Solaria.

D'autant plus qu'il pourra se glisser dans la chambre de son Ange sans être inquiet au sujet de Finnegan.

- Nous pourrions trouver d'autres sujets à conversation urgentes et privées durant les autres jours. Je sens que si nous les baratinons un peu, nous aurons plein d'occasions pour se retrouver à proximité, dit-il, profitant allègrement de la situation encore un moment. J'ai beaucoup d'imaginations, ronronne-t-il.

Elle écoute soigneusement ce qu'il a a dire. Sans l'interrompre, enfin si tenter qu'il lui en ai laisser l'occasion, ce qui une fois encore n'avait pas été le cas .. Tant de paroles de la part du capitaine et dans un même monologue c'était juste stupéfiant. Dommage qu'il ne soit pas si éloquent en matière de sentiments et de promesses. Elle prends en compte chaque information, les tournant et retournant avec soin dans sa tête. Fort bien si ce dénommé Barbaque devait comploté quoi que ce soit contre Soltariel, elle se devait de le découvrir mais c'était la le seul point sur lequel elle était d'accord avec le capitaine.

Quoi qu'il trame, il aura tout le loisir de nous en parler jusqu’à ce soir. Si il ne le fait pas alors il y'a des moyens bien moins agréables pour découvrir ce qu'il manigance .. Moins agréable pour lui. Le ton est posé mais déterminé, elle ne plaisante pas. La diplomatie avant toute chose, mais quand ça ne fonctionnait pas et bien parfois c'était comme la guerre avec la paix. Dans certaines terribles périodes, il n'y avait que la guerre pour la préservait. Mais quoi qu'il arrive, d'ici a la tombée de la nuit je le veux hors de Solaria.

Cela est une décision ferme et définitive, quoi que soit les projets de ce Barbaque, ses manigances, ses complots, qu'importe, tout cela devait resté loin de Solaria. Le capitaine n'imaginait même pas ce que pouvait impliqué que de tels choses se passent sur ces terres alors qu'elle revenait a peine. De ce qu'elle avait appris, il suffirait que son simple Nom soit associé a celui d'un home tel que Barbaque pour qu'elle y perde sa vie. Soltariel avait bien changée ses dernières années et elle se devait de rapidement s'y faire sous peine de ne guère profiter bien longtemps de son retour.

Je compte sur vous pour tenir vos ... affirmations. D'ici au diner il doit avoir l'air d'un parfait gentilhomme et votre frère avec lui. Il va nous falloir les faire entré le plus discrètement possible. Elle soupire doucement. Je n'ai guère besoin que l'intendant et Agnés ne me posent d'avantage de questions ou ne se fassent plus de soucis qu'ils ne s'en font deja. Elle prend un air grave pendant que son regard s’accroche au sien. Il est vitale que personne ne sache rien de ses activités, pas plus que des vôtres et celles de votre frère. Bien sur il ne sait rien des menaces qui risquent de peser sur sa personne de par son retour et elle ne compte d'ailleurs rien lui en dire, mais il doit néanmoins comprendre la gravité de ces propos.

Quand il referme ses bras sur elle, c'est un soulagement manifeste. Il ne lui en voulait pas. Cela n'aurait pas du l'étonnée, il avait été amiral et lui aussi avait du être amené a prendre des décisions pour le bien de ses hommes, comme elle aujourd'hui pour le bien de ses gens. Oui, peut être que l'homme qu'elle aimait aurait pu lui tenir rigueur de ses choix mais pas l'amiral qu'avait été Haise Sepiida. Doucement la tension s'évacue un peu de ses épaules, la journée était tout sauf de la simplicité envisagée mais ils se tireraient de cela sans dommages .. Il le fallait.

- Vous n'avez pas à verser aucun écus à Barbaque, vous lui offrez le couvert, c'est bien assez. Ce n'est pas comme, s'il pouvait prétendre à un peu plus de votre part. Je doute que la garde soit nécessaire pour l’escorter, ce serait plus de risque que de protection. Je comprends vos réticences et je ne vous en veux pas, c'est tout à fait légitime. Je ne vous fais pas cette demande de gaieté de coeur. Et je vous avouerai que je dormirai bien mieux s'il est hors de Solaria.

A vrai dire, elle n'avait pas proposer que la garde le raccompagne dans le soucis de sa sécurité a lui mais dans la leur a eux. Histoire d’être bien sur qu'il ait quitté les terres de Solaria. D'ailleurs quoi que lui ou le capitaine en dise, elle verrait a s'assurée de ce fait. Elle ne mettrait pas la vie de ses gens par manque de précaution.

En ce cas nous dormirons dont tout les deux parfaitement ce soir après son départ. Enfin façon de parler, elle elle ne dormait jamais parfaitement, bien que la présence du capitaine aide beaucoup a l’amélioration de cela. Je vous remercie de ne pas tenir me tenir rigueur de mes décisions. Ajoute elle avec plus de sérieux avant de se blottir un peu plus tout contre lui. Elle s'accordait juste un dernier petit moment de répits avant que les choses compliquées ne reprennent .. Enfin si tenter qu'elles aient jamais cessés.

Nous pourrions trouver d'autres sujets à conversation urgentes et privées durant les autres jours. Je sens que si nous les baratinons un peu, nous aurons plein d'occasions pour se retrouver à proximité. J'ai beaucoup d'imaginations.

Elle s'échappe de ses bras a regrets mais fort rapidement, histoire qu'il ne mette pas son imagination a profit ici même et tout de suite. Elle glisse un doigts sur son torse essayant de revenir a une humeur plus légère. Elle lui souris, fixe son regard dans le sien.

Laissez votre imagination la ou elle est mon capitaine. Et ne comptait sur aucunes autres conversations privées et urgentes dans les jours a venir. Elle se fait taquine et en même temps si parfaitement sérieuse. Faites vous plutôt a la présence de nos chaperons, car je ne vous aiderait en rien a leur échapper. Elle se détourne fait quelques pas vers la porte puis l'ouvre. Nous devrions y'allés maintenant, ne faisons pas attendre "nos invités ". On peut dire qu'elle se fait violence pour ne pas mettre toute sa contrariété en ce mot.

Alors qu'elle s'écarte pour le laisser passer, il s'approche, un parfait sourire Haizien sur le visage, l'un de ses bras appuyé sur sa hanche, invitation manifeste pour qu'elle s'y accroche. Elle lève les yeux au ciel mais ne peut s’empêcher de sourire devant tant de courbettes, c'est pourtant le cœur ravie qu'elle s'en saisie en faisant ce qu'il attendait d'elle. Il est un appui bienvenue et un réconfort manifeste pour le reste de la journée qui les attends.

Accrochée a son bras, elle regagne le rez de chaussée puis enfin les jardins. Son cœur bat la chamade, pas tant qu'elle est peur de ce Barbaque, non elle a peur de ne point feindre correctement la non contrariété mais elle se sous estime. 16 ans de courbettes dans la noblesse l'avait parfaitement formée a feindre un visage dépourvu de toute émotion. Un masque d’insensibilité parfait. D'ailleurs quand ils arrivèrent enfin devant Finn et l'invité de trop .. Barbaque, elle en fit un usage parfait, ne laissant rien transparaitre de ces émotions ou de sa contrariété passé.

L'air de rien et sans insistance aucune, elle observe le nouveau venue. Un homme dangereux pour sur, pas tant par son apparence qui ne paie pas de mine mais plutôt par son regard qui laisse clairement transparaitre le genre d'homme qu'il est capable d’être. Les voila face a face, elle affiche un sourire qui a l'air d'une sincérité absolue sur son visage puis l'air parfaitement décontractée, elle tend une main délicate vers lui, comme toute dame noble qui désirerait un baise main. Les courbettes sont une manière tout a fait subtile de vous faire passer pour faible et en user en l'instant était une parfaite idée, voila pourquoi elle ne s'en priverait pas.

Nous n'avons pas eu l'honneur d’êtres présentés. Je me permets dont de vous demandé qui j’accueille en mes terres. Elle sourie toujours, maitrisant parfaitement son humeur de façade, en l'instant nul ne saurait dire que quelques minutes plus tôt elle était parfaitement contrariée. Elle l'invite a se présenter sans faire de même, rappelant ainsi qu'elle est ici sur ces terres et qu'il faudra jouer selon ses règles du jeu. Cette fois en un sourire non feint, elle se tourne vers Finn. J'espère que vous avez fait bon voyage et que vous vous plairez ici. Elle s'écarte légèrement des deux hommes, retrouvant une sécurité relative près de son capitaine puis elle conclut. Bienvenue sur le domaine de Solaria.

Le jeu du chat et de la souris allait pouvoir commencer en n’espérant que ce soient eux les chats et non l'homme inquiétant qui leur faisait face. Quoi qu'il advienne, quoi qu'elle apprenne, elle veillerait a ce qu'il ne soit une menace pour personne en Soltariel, forte de cette promesse qu'elle se fait, elle continue de sourire l'air parfaitement a l'aise.

En mettant les pieds dans le jardin, Sickert su. Jamais son frère n’aurait supporté de se trouver si près d’un autre que lui. Finn restait toujours à l’écart et Barbaque l’intimidait. L’adolescent se pelotonnait sur l’extrémité de son banc, comme un naufragé sur un récif entouré de grands requins. Il ne s’était écoulé qu’une dizaine de minute mais Finn avait passé un sale quart d’heure. Le soulagement se lisait ouvertement sur son visage.

Barbaque avait le même âge mais était d’une corpulence plus légère que Sickert. Il ne pouvait pas se permettre d’être un bagarreur, il n’aurait jamais eu l’avantage. Si cet homme était mercenaire, ce ne pouvait être que parce que c’était un tueur. Ses gestes étaient fluides comme ceux d’un danseur, il était rapide, agile et vicieux. Barbaque ne laissait aucune chance à ses adversaires. Il y avait quelque chose d’impitoyable dans sa stature et son maintien. C’était un survivant. C’était un lieutenant.

Il se leva pour aller à la rencontre de la maitresse des lieux. Poudreux de la crasse de la route mais avec l’assurance d’un prince. Il admira d’un coup d’œil la main tendue pour un baise-main mais au lieu de lui serrer légèrement le bout des doigts dans toute les déclinaisons possibles des convenances, il glissa sa paume sous la sienne, referma ses doigts sur les siens et d’une rotation de 90 degrés, lui serra la main comme à un homme. Il lui reconnaissait là l’autorité de sa position d’une façon équivoque. Il s’y soumettait. Elle ne s’était pas présentée mais il avait déjà extorqué quelques informations à Finnegan et avait déduit le reste. Il l’appela par son nom, sans hésitation, sans que ce soit une question.

- Angelina de Solaria. La salua-t-il. Il ne chercha pas à s’imposer à elle. Il ne se perdit pas en obséquiosité. Il ne la lui fit pas théâtrale et n’usa d’aucune séduction. Par contre, il lui balança la vérité sèche franche et véritable : Benedicte de Nils Klemens.

Et sans prolonger le contact de façon inconvenante, il la relâcha. Nils Klemens. Il y avait des Nils Klemens au village. Il y en avait toujours eu. Petite noblesse de Soltariel. Des gens sans histoires. Personne n’avait jamais eu à se plaindre d’eux. Une famille bénie d’une descendance forte mais peu étendue. Les enfants avaient été régulièrement invités au manoir à une époque.

- Je vous prie d’excuser mon arrivée impromptue. Je n’avais pas prévu de m’imposer sans avoir été invité… J’ignorais, voyez-vous, quelle était ma destination. Son langage était relâché mais empreint de politesse. Grand seigneur. Je cherchais à rejoindre les éclaireurs de la troupe à laquelle j’appartiens; Murmure et Sickert.

Finnegan qui avait d’abord esquissé un pas pour rejoindre Ange et Sickert s’était immobilisé pour dévisager d’un air ahurit son lieutenant. Est-ce que Barbaque avait jamais utilisé un langage aussi doux? Sa franchise était presque blessante. Les yeux de l'adolescent lançaient des point d’interrogation. Pour toute réponse, Barbaque lui passa un bras autour des épaules et le ramena en arrière, le pressant contre sa hanche familièrement.

- J’apprécie votre accueil, fit-il en haussant son verre à sa santé, et je suis très heureux de vous revoir Mademoiselle.
Il se fout de notre gueule là? C'est pas possible... Tu la connais?? demanda Finnegan en pointant Ange du doigt.
- Murmure, tiens toi mieux, tu es en mission. Le réprimanda son lieutenant d'un ton sec et sans appel.

Quand il serre sa paume dans la sienne, elle ne s'en montre pas gênée, ni surprise et encore moins offusquée. Après 8 ans sur les routes, le baise main n'était pas une chose a la quelle vous êtes particulièrement attachée. Toute autre jeune noble en aurait pris offense, mais voila qui ne changerait rien au jeu car elle n'avait jamais été une noble comme les autres, d'ailleurs sa tenue en attestait parfaitement. C'est donc avec un naturel déconcertant qu'elle réponds a sa poignée de main attendant que leurs mains ne se relâchent. Par chance il ne prolonge le contact guère plus que nécessaire.

- Angelina de Solaria. Benedicte de Nils Klemens.

Il connaissait son nom et visiblement sa condition, un regard vers Finn, non forcément que non. Quand a son capitaine, il n'aurait pas ainsi dévoilée son identité. Si surprise il y'a, elle n'en laisse rien paraitre, encore une fois parade de pure noblesse qui consiste a vous parfaire du masque parfait de l'indifférence en toute circonstances. Elle maitrise cela, vestige d'une vie pasée et ce même quand surprise encore plus grande est révélée. Un noble, c'était un noble .. Un noble et un mercenaire ... Drôle de combinaison que voila. Les Nils De Klemens étaient une famille noble de Solatariel, une famille parfaitement calme et sans espèces de prétention, des nobles sans terres, aisés juste ce qu'il fallait .. Alors comment un de leurs fils avait t'il pu tourné ainsi ? D'accord le capitaine était devenu lui aussi mercenaire et avait été avant cela pirate, l'amiral des pirates. Mais lui, il avait eu une mère cinglée ne put t'elle s’empêcher de penser.

- Je vous prie d’excuser mon arrivée impromptue. Je n’avais pas prévu de m’imposer sans avoir été invité… J’ignorais, voyez-vous, quelle était ma destination.Je cherchais à rejoindre les éclaireurs de la troupe à laquelle j’appartiens; Murmure et Sickert.

Et voila qu'il sort les courbettes associées a sa noblesse toute nouvellement découverte et il les manie bien avec ça. Ce qui dénote quelque peu avec sa tenue et son attitude cavalière envers Finn. Ils avaient étés deux a êtres surpris de le voir s'imposer. Mais maintenant qu'il se disait ouvertement noble avec une connaissance des lieux et tout en sachant pertinemment qui elle était, cela n'en devenait que plus dangereux. Un mercenaire au courant de son identité et probablement de toute l'histoire familiale de par sa noblesse ... D'ici avait 8 jours tout le duché serait au courant de son retour et elle aurait perdue sa tête ... Ainsi, pensa t'elle cyniquement, au moins le capitaine n'aurait pas a s’encombrer de quelques promesses. Si la situation n'était pas si périlleuse, elle en rirait presque.

Murmure et Sickert, Sickert elle savait que c'était la son capitaine, un nom auquel elle ne se faisait pas, a moins qu'elle ne s'y refuse ? Murmure devait être le surnom de Finn. Il était cruel que celui ci doive lui rappeler son manque de parole. Elle eu une bouffée de compassion a l'égare du jeune homme. Que devait elle faire de cela ? Il lui balançait ouvertement que ceux qu'elle accueillait sous son toit étaient des mercenaires. Accusations sous entendue ? Insinuation a la création de possible conflits ? A quoi jouait il la ? Devait elle feindre l'ignorance ? Ou faire étalage qu'elle n'en avait jamais eu le moindre doute ? L'un comme l'autre pouvait tout a fait se retourner contre elle ... Son capitaine avait ramené un noble ici et bon sang c'était pire que n'importe quel mercenaire, il n'avait pas idée d'a quel point il mettait ainsi sa vie en péril. Ce Barbaque était dangereux, bien plus dangereux que ce qu'avait pu croire le capitaine visiblement.

Je vous remercie pour vos excuses, mais je ne serais vous en tenir rigueur. Elle se reteint pour ne pas dire le capitaine. Sire Teleostei parle beaucoup mais rarement pour dire les choses importantes. Reproches ou vérités ? Un peu des deux probablement. Toujours est il qu'elle signifie ainsi que pour elle le dénommé Sickert est et sera toujours Sire Teleostei. Elle n'avoue pas le savoir mercenaire, mais l'insinue de façon implicite sans le porter a haute voie. C'est une vérité a demie mot, fort pratique en l'instant. De plus elle a l'air de donner beaucoup, mais elle ne donne rien. Teleostei est un pure écran de fumée, si il entreprend une quelquonque recherche il ne découvrira strictement rien sur le capitaine.

- J’apprécie votre accueil et je suis très heureux de vous revoir Mademoiselle.

Se revoir ? C'est la un bien grand mot. Les Nils De Klemens n'étaient venu que dans de rares occasions sur les terres de Solaria. Dans le genre d'événements ou elle s'arrangeait pour faire acte de présence quelques instants avant de disparaitre mystérieusement. Ils s'étaient croisés tout au plus, de ce fait il était d'ailleurs étonnant qu'il se souvienne d'elle. En réponse a ces mots, elle se pare d'un sourire de circonstance et d'un regard d'un ravissement qu'elle feint avec conviction. Un regard que le capitaine ne lui a jamais vu et qu'il devrait oh combien aisément savoir transformé en un " Si vous saviez comme je suis contrarié la maintenant. "

Elle hausse un sourcil vers Finn qui la désigne subitement du doigts, elle ne parvient pas a savoir quel est le sens de ce geste. Néanmoins ce qu'elle ressent en fixant le jeune homme c'est qu'il est fort mal a l'aise prisonnier de celui qu'on surnomme Barbaque et qui est finalement tout autre chose que ce qu'il prétend .. Curieusement d'ailleurs ils le sont tous.

- Murmure, tiens toi mieux, tu es en mission.

Prenant en "pitié" le jeune homme, elle se détache de son capitaine pour se rapprocher de lui. L'air le plus naturel du monde, elle se saisit de son bras avant d'y glisser le sien. Quelques pas en avant, elle doit probablement tiré le jeune Finn bien malgré lui pour l’entrainè a sa suite. J'espère que Solaria vous plaira. Paroles de platitudes parfaites, mais le but est atteint, Finn se voit libéré de l'étreinte de Barbaque. Non consciemment mais avec naturel, distraitement et machinalement, elle caresse du bout des doigts la manche du jeune homme. Marque de ceux qui ont pour habitude de pendre soin des autres.

Un regard par dessus son épaule.Sire Teleostei, je pense qu'il nous faudrait rentrés maintenant, vous devez rendre vos compagnons présentables d'ici a ce soir, sans quoi je ne crains que l'intendant ne les jette lui même dans le lac. Plaisanterie manifeste .. Quoi que.

Cette journée n'en finirait jamais ou si elle se finirait mais a quel prix et avec qu'elles conséquences ? Elle s’efforce de garder le même masque d'impassibilité mais une crainte manifeste noue son cœur. Tout ça ne présageait rien de bon .. Rien de bon pour elle. A voir dans qu'elle mesure cela se vérifierait maintenant.

Sickert s'était attendu à bien des situations. Il était même prêt à intervenir physiquement, s'il le devait, bien qu'il eut quelques doutes. Il s'attendait à bien des choses, même à tuer Barbaque s'il le fallait, mais pas à ça. Pourtant, il aurait du deviner ça à ses paroles. T’es quand même pas un noble de la région, je le saurais si c’était le cas!. Pour sûr qu'il l'aurait su, il en est un lui-même, un noble du coin. Oui parce que Sickert doute que de telles révélations ne soient que pures inventions. Barbaque, alias Benedicte de Nills Klemens est un noble de Soltariel. Petit noble s'il se souvient bien, mais tout de même... oui Sickert... enfin, Ekaitz avait non seulement étudier et copier les cartes de Soltariel, il avait aussi étudié un peu tout de Soltariel. Aussi surpris que Finnegan, il dévisage Barbaque, sans un mot. Il est surpris, mais tout de même pas assez pour ne pas laisser parler son Ange. Pourtant, elle le sent frémir lorsqu'il saisit l'ampleur des informations données par... Benedicte... il se prénomme Benedicte ?

Évidemment qu'il parle beaucoup et ne dit pas souvent les choses importantes. Et puis quoi encore, y a des tas de choses importantes, tout dépend de ce qu'on veut entendre. Il savait ce qui était important pour son Ange, mais il doutait que ça le soit autant pour Barbaque... enfin, Benedicte... Benedicte... il jette un coup d'oeil à son Ange et serre la mâchoire, parce qu'il sait que ça n'a absolument aucun fondement cette réplique. Il ne le savait même pas lui-même. Et ça n'avait aucune importance, parce qu'il ne savait pas. Et puis quoi, il lui a dit tout ce qu'il savait. Commentaire injuste et mesquin. Il note. Puis il oublie, elle est contrariée. Que Barbaque soit un mercenaire, c'est déjà assez pénible pour elle, mais qu'en plus ce soit un noble, ça doit être horrible. Les deux pires trucs selon son Ange amalgamé en une personne. Terrifiant. Enfin, sauf son prénom. Benedicte...

Il croise le regard de son frère et hausse les épaules, tout aussi surpris, mais il fronce les sourcils quand... Benedicte attrape Finn et l'attire contre lui. Encore une fois, son Ange peut le sentir se raidir. Il est bien prêt à sauter sur la tête de... Benedicte, mais son Ange le devance et prend le bras de Finn pour faire demi tour et de toute évidence rentrer au manoir. Sickert, lui, n'a pas bouger et fixe Bar... Benedicte d'un oeil mauvais. Qu'il touche encore une fois à son frère et il lui saute sur la tête. Plus JA-MAIS il ne laissera Finnegan avec Barbaque. Plus JA-MAIS. Ils marchent lentement vers le manoir et Sickert garde un oeil mauvais sur Benedicte... jusqu'à ce qu'il se rappelle de son prénom. Son air renfogné et mécontent s'estompe, pour laisse revenir son air habituellement jovial.

- Benedicte... tu te prénomme Benedicte ? Il le dévisage un instant, souriant, avant de pouffer de rire et assène une claque amicale dans le dos de son lieutenant. Sickert n'a jamais respecté la hiérarchie. Vraiment ? Du moins pas au point de laisser tomber sa familiarité et les gestes déplacés dans de telles circonstances. Exactement comme en ce moment. Si ça se trouve, je suis pas certain qu'on devrait pas les plonger tous les deux dans le lac avant de tenter quoique ce soit d'autre, dit-il, sans cesser de rigoler. Et puis, avant de rendre présentable... Benedicte... humpf !

Son dernier commentaire est du à un sac qui s'enfonce dans son abdomen et qui lui coupe le souffle un instant. Le temps de comprendre quoique ce soit, il voit Finn courir vers la sortie, puis il saisit.

- Je... je crois mon Ange, qu'il a prit au sérieux votre commentaire, dit-il, avant de sourire de son plus magnifique sourire. Mais c'est pas le lac qu'il vise... Le sac en main, Sickert ricane et fait demi-tour, avant de s'élancer à la poursuite de son frère. Mumu ! C'était une blagu.... on entends un plouf plus loin.

Il rejoint son frère près de la plus grande et majestueuse fontaine de la propriété, puis éclate de rire.

- Bon sang, elle va te tuer, tu sais ? Finn, détrempé, lui sourit et patauge. Nan, j'vais pas te défendre, je vais la laisser faire et tu l'auras bien cherché ! Il pose le sac de Finn sur le sol et s'assoit sur le rebord de la fontaine. Fais ça vite, dit-il, non sans rigoler tout de même.

Non il ne la connait pas. Il la reconnait. C’est une nuance importante : la noblesse est une classe difficile à suivre, leurs actes parlent d’avantage que leur bouche. Ils ne se présentent jamais sans toute une panoplie de faux-semblant et d’apparence. Aussi Barbaque évita-t-il la question par une réprimande et laissa Sickert se moquer tant qu’il ne lui balança pas de claque dans le dos.

- Ta gueule, Sickert… Et à ta place j’éviterais de la ramener. Teleostei, ce n’est pas tellement mieux. Teleostei, où est-ce que t’as trouvé ça?

Parce qu’il ne faudrait pas oublier que Barbaque est leur officier supérieur. Sickert traite tout le monde sur un pied d’égalité. Il se montre aussi respectueux et irrespectueux des uns et des autres, peu importe leur position hiérarchique. En fait le seul problème avec Sickert c’était sa familiarité. Barbaque n’était pas le genre d’homme à perdre son temps avec de telles vétilles. Il s’en agacerait mais pas suffisamment pour prendre des mesures. Finnegan, lui, respectait la hiérarchie. Pas parce qu’il accordait de l’importance à ce genre de chose, mais plutôt parce qu’il souhaitait éviter le moindre problème. Et surtout, Finn respectait l’autorité du lieutenant parce que Barbaque était Barbaque et qu’il savait de quoi il était capable.

Se rendre présentable allait certainement nécessiter un bain. Beaucoup de savon et une brosse rêche. Eut égard à leur qualité de mercenaire, et au temps limité pour l’opération, la probabilité était qu’on allait leur faire partager l’eau. Techniquement ça posait problème. Mijoter dans une cuve avec le lieutenant, qu’il s’appelle Barbaque ou Benedicte de Nils Klemens était impossible. Au-delà des convenances, il saurait. En fait, si Finn s’y opposait de quelque manière que ce soit, il n’avait pas fini d’en entendre des insinuations. L’idée de piquer une tête dans le lac était très tentante. Vraiment? Vraiment!

- Murmure, sors de là! Ordonna-t-il.

Le lieutenant se rapprocha du bord, posant un pied sur la margelle et s’accoudant sur son genou pour détailler avec curiosité l’éclaireur. Murmure était toujours emballé d’une épaisse superposition de vêtement. On ne pouvait rien deviner de sa silhouette hormis la maigreur de son col, de ses poignets et de ses jambes. On n’en voyait pas d’avantage, même mouillé, mais l’adolescent n’était pas forcé de le savoir. Il l’encouragea, un sourire en coin, cruel, sur la figure :

- Allez… Et maintenant, tu ne vas pas entrer dans le manoir tout dégoulinant : enlève-moi tout ça! Suggéra-t-il avant que d’une bonne poussée dans le dos, Sickert l’envoya rejoindre l’adolescent.

SPLASH!!!

Finn, lui, avait enlevé ses bottes et son paquetage. Barbaque fit trempette avec tout son matériel, arme incluse.

On est mort… Cette fois il va nous tuer… gémit l’éclaireur en se précipitant vers Barbaque pour l’aider à se relever du fond gluant. Ses vêtements sombres lui collaient au corps, ses cheveux dégoulinaient librement sur ses épaules. Barbaque s’appuya sur Finnegan, froissant dans son poing le cuir de son manteau, la mâchoire serrée, et releva les yeux sur Sickert. Probablement que le meilleur moyen de rendre dingue le cartographe était de s’en prendre à son cadet. L'envie de faire boire la tasse à l'adolescent était forte. Pas pour le noyer... Juste en matière d'avertissement. Il n’eut pas besoin de formuler la moindre menace pour qu’elle passe entre eux. Dans une gerbe d’éclaboussure, il regagna le bord de la fontaine en entrainant l’éclaireur et le poussa devant lui. Il était certainement préférable que quelqu’un reste entre lui et Sickert.

- Je crois, fit-il les dents serrées en s'adressant à Ange, que j’ai maintenant besoin de me sécher… Et enjambant le rebord, il ignora Sickert hilare.

Elle ne comprend pas trop ce qui se passe quand Finn s'éloigne d'elle en courant, lâchant au passage son sac sur son frère ? Que se passait il encore ? L'avait elle effrayée en l'entrainant avec elle sans le prévenir de ses intentions ? Fuyait il a cause de Barbaque ? Ou alors étais ce a cause de ce qu'elle avait dit de l'intendant. Non, enfin ce n'était que quelques paroles dénudées de sérieux.

- Je... je crois mon Ange, qu'il a prit au sérieux votre commentaire.Mais c'est pas le lac qu'il vise...Mumu ! C'était une blagu....

Quoi ? Oh bon sang, elle ne comprend que quand un plouf retentissant se fait entendre. Elle soupire. La fontaine .. Non il n'avait pas pu faire un truc aussi stupide que ça ? Il était jeune certes mais il n'était pas non plu un gamin et pourtant .. Quand le capitaine s'élance a la poursuite de son frère, la laissant seule avec celui qu'il nomme Barbaque, elle ne peut niée qu'elle est contrariée .. Enfin encore plus que jusqu’à maintenant, mais c'est une contrariété d'un tout autre genre. Elle a vue ses regards, elle a sentie ses tensions quand Barbaque c'était imposé a Finn, elle avait aussi sentie ses craintes, son besoin de le protéger et voila qu'il la laissait seule avec lui, l'abandonnant tout bonnement pour courir après son frère. Elle ne lui en veut pas de cela, pas plus qu'elle n'en est jalouse, c'est juste blessant car cela affiche les priorités du capitaine. Probable aussi que cela mette en évidence les choix futurs du capitaine. Pensées dérangeante que voila, c'est bien pourquoi elle la repousse soigneusement dans le fond de son esprit se promettant de plus y repenser jusqu’à ce que cela devienne inévitable.

Par chance le dit Barbaque ou Bénédicte, bref qui qu'il soit, n'ouvre pas la bouche. Il se contente de partir a la suite du capitaine, elle fait de même. Les spectacle est bien celui qu'elle craignait de trouver. Finn barbote gaiement dans la fontaine sous l’œil amusé de son frère. Elle sourie un instant attendrie par le jeune homme avant que la réalité ne reprenne ses droits. Bon sang elle était tellement fâchée qu'ils la mettent dans cette position, qu'ils l'obligent a jouer ce rôle qu'elle détestait tant. Mais elle n'avait le choix, n'importe qui pouvait arrivé a tout moment.

Elle tire un peu le capitaine a l'écart après que ce dernier est envoyé Barbaque rejoindre son frère dans la fontaine, lui parlant d'une voie que lui seul peut entendre. Vous devrez veillé a ce que cela ne se reproduise pas .. Jamais. Elle dit ça sans animosité, mais sans douceur non plus, une simple énonciation de fait. Vous êtes Sir Teleostei, un noble, il est votre frère et doit se comporté comme tel. Son visage se fait contrarié, pas en colère juste contrarié, contrarié du rôle qu'on la force a joué. Un noble quel qu’il soit n'irait jamais pataugé de la sorte dans une fontaine. Pensez a ce qu'il serait advenu si la garde, Agnés ou l'intendant était passé en ce moment. Ils se seraient posés des questions .. Et je peux vous dire qu'il en aurez trouvé les réponses. Elle pose brièvement la main sur son bras en fondant son regard dans le sien. Je sais que vous ne vous inquiétez en rien de votre avenir, mais juste cette fois pensez au mien. Vous allez partir a la guerre, moi je vais restée .. Elle se détache, oui il partait, elle n'en oubliait rien. Pas facile d'oublier les contrariétés a venir quand d'autres s'y ajoutent sans cesse. Quelques soit les soucis que tout cela causera, Elle désigne Finn et Barbaque pataugeant dans la fontaine. ce sera a moi qu'il incomberont .. Je vous en conjure, par égare pour moi, veillez a ce qu'il se tienne bien pendant ces quelques jours. Elle soupire puis elle répète. Vous allez partir .. Je vais restée.

Pourquoi fallait il que de tout les hommes au monde qu'elle aurait pu choisir, ce soit son extréme opposé qu'elle aime plus que tout. Elle détestait pensée a ce quoi elle pensait en l'instant mais elle ne pouvait s'en empêcher, d'abord il amenait Barbaque, ensuite il n'avait pas pris soin de veillé a ce que son frère se comporte conformément a ce que tous attendrait et puis ce matin encore il avait clamé ne plus vouloir être Ekaiz Teleostei .. Il lui apportait volontairement tout un tas d'ennuis et cela ne semblait pas le déranger, a dire vrai peut de chance qu'il n'y ai même pensé. Il vivait au jour le jour le jour, sur l'impulsivité du moment et sans se soucier des conséquences. Elle essai de ne rien en laisser paraitre et elle se fait violence pour ne pas le ressentir, mais elle lui en veut manifestement. Elle lui en veut de ne pas être capable de se comporté comme un homme responsable. De se comporter comme un éternel gamin en soif de liberté, comme celui qui patauge actuellement dans la fontaine. Elle aimerait bien ne pas lui en vouloir, vraiment, cela lui fait mal de ressentir cela mais elle n'y peut rien .. Ces sentiments la étaient hors de contrôles comme ceux qu'elle ressentait pour le capitaine. Néanmoins il était plus que probable que la contrariété l'aide a ressentir cela, ça et les complications qui continuaient de s'entasser les unes sur les autres.

Un regard attendri vers Finn, elle s'en veut de le priver de son moment de bonheur manifeste, mais les choses sont ce qu'elles sont.Veuillez les sortir de la je vous pris .. Le ton est calme, posé, peut être un brin distant mais nullement emprunt de colère. Essayez de les faire entrés discrètement et rendez les présentable. Soyez a 19 heures dans la salle a manger, j'aimerais aussi bien que votre retard ne contrarie pas d'avantage Agnés .. J'ai suffisamment de choses a régler pour l'heure. Les mots sortent avec une lassitude palpable et elle ne s'en cache pas, la journée a décidément été trop longues .. Ces 8 dernières années l'ont étés.

Elle jette a nouveau un coup d'oeil vers Finn en s'approchant a nouveau de la fontaine en même temps que le capitaine. Bon sang, c'était une stupide bande de gamins qui n'en faisait qu'a leur têtes tout trois qu'ils étaient. Elle se recule prestement, se rendant parfaitement hors d'atteinte, elle se contente de les fixer de loin l'air parfaitement réprobatrice. Elle les laisse dont sortir de la tout trempés qu'ils sont sans daigner leur accorder une quelconque aide, a vrai dire pour l'heure elle les noierait volontiers tout les trois dans la fontaine ... Oui tout les trois ... D'ailleurs l'idée d'y pousser le capitaine était fort tentante. Trop tard les voila sorti.

Si vous avez fini "vos amusements" peut être pourrions nous rentrés avant que tout Sotariel n'en profite.

Je crois que j’ai maintenant besoin de me sécher…

Elle lève les yeux au ciel, Suivez moi, puis se détourne ouvrant ainsi le chemin vers le manoir.Elle y était probablement allée un peu fort mais la journée avec était longue, terriblement longue. Elle n'était pas finie, le pire pouvait resté a venir et tout ce qu'elle avait pour l'aider c'était une bande d'imbéciles barbotant dans l'eau .. Oui, d'accord autant le dire elle était furieuse et cela s'en ressentait jusque dans ses pensées.

- Teleostei est très courant sur les côtes, note-t-il, sans se laisser impressionner, ni même relever l'impolitesse contrariée.

Sickert a toujours encaissé les insultes, surtout de la part d'Elow sans broncher, avec le même sourire amusé qu'il affiche en ce moment même. De toute manière, il avait raconté tellement d'histoires de marins et il avait aussi affirmé qu'il était marin jadis, du coup, ça n'avait rien d'illogique à ce qu'il soit né sur les côtes, ni qu'il eut un nom de ce coin là.

Il ne pensait sincèrement pas réussir à faire basculer Barbaque dans la fontaine. De un parce que Barbaque était toujours sur ses gardes, habituellement. Il a presque un instant l'air coupable, mais la situation est si merveilleusement amusante qu'il se laisse plutôt prendre par un éclat de rire, sincère. Mais en y repensant, s'il s'est lassé distraire à ce point par Finnegan, c'est inquiétant. Il devra le garder à l'oeil. Tandis que Finegan aide Barbaque à reprendre pied, les deux hommes se toisent, Sickert souriant, Barbaque, pas mal moins. Ange tire Sickert un peu en retrait. Il détourne à peine son attention du duo trempé.

- Mon Ange, je n'ai jamais été noble et je n'ai jamais agit comme tel, même durant mon séjour ici, dit-il d'un ton calme et posé, bien que légèrement distrait par la fontaine et ses occupants. Les nobles sont des hommes avant tout, mon Ange. Et ça épargnera de l'eau pour les nettoyer. Il reporte son attention sur elle lorsqu'elle parle de la guerre. Il sourit. Tout ira bien, mon Ange. Vous n'avez rien à craindre, ils seront présentable. J'en fais mon affaire. Il marque un temps d'arrêt et hoche la tête. Vous devriez paraître moins consterné et outrée, tout passerait nettement mieux si vous faisiez semblant que ça vous amuse, mais que vous le reteniez, dit-il en lui caressant délicatement la joue. Il lui fait un clin d'oeil, sur de lui.

Tout va bien. Il sait maintenant que son Ange n'a rien à craindre, contrairement à Finnegan et lui-même. Mais ce qu'il y a à craindre ne se fera pas ici. Tout ce qui se fera ici, c'est de savoir ce qui se trame. Le reste, il le gérera plus tard. Il revient vers la fontaine et et aide Finnegan à retire son manteau, qu'il laisse entre les mains de Barbaque, puis il jette sa redingote sur les épaules de son frère, avant de prendre le sac de Finn et de le jeter sur sa propre épaule et il reprend le manteau dégoulinant.

- Merci dit-il à Barbaque, Allez, venez, on prend le couloir de service, à cette heure, y'aura personne. Sickert est de toute évidence un habitué. Il connaissait les us et coutumes de la maison et s'en servait à bon escient. Enfin, à son avis. Suivez-moi. Et discrétion, ordonne-t-il d'un ton étrangement assez convaincant.

Il jette un dernier coup d'oeil à son Ange, souriant et lui adresse un autre clin d'oeil qui se veut rassurant avec de se mettre en route pour regagner sa chambre, en toute discrétion. Enfin presque, il les délaisse en leur indiquant la direction le temps de demander très gentiment à une domestique de bien vouloir lui apporter de l'eau chaude à sa chambre, assez pour se laver, avant le dîner. Il rejoint ses camarade et ils s'enferment dans la chambre. Il se plante devant son supérieur hiérarchique et son petit frère, l'air sévère.

- Bon, va falloir être sérieux, vous deux. Il réussit à garder son sérieux trois secondes. Sauf moi évidemment, sinon ils vont se demander ce qui s'est passé et c'est là qu'ils vont trouver que c'est louche.

L'eau chaude arrive bien rapidement et Sickert va remplir la cuve, sans faire entrer les domestiques. Ils n'ont presque rien dit. Le temps de remplir la cuve, Barbaque a retiré un peu de ses vêtements trempés et Sickert les a étendu près du feu dans sa chambre, qui est déjà allumé. Il lui doit rien ça.

- Mumu, va te tremper à l'eau chaude et frotte toi.

Finn en premier, Sickert enteprend de fouiller dans sa malle pour trouver quelque chose là leur mettre. Il trouve rapidement ce qui pourrait leur faire, il est cartographe, il a l'oeil. Il attend que Finnegan soit immergé et il s'approche de Barbaque. Son air est menaçant et pas du tout jovial, comme à son habitude. Il pose un index impérieux sur la poitrine du lieutenant.

- Tu t'approches pas de mon frère, gronde-t-il, à voix basse, hiérarchie ou pas.

C'est une menace implicite, mais qui pour le moment n'implique pas des mesures immédiates. Par contre, ça signifie clairement le pervers dans le ton. Non, on ne touche pas à son petit frère. Barbaque n'est pas à risque dans l'immédiat. Il se détourne et va remettre à Finn de quoi s'essuyer et les vêtements qu'il lui a choisit. Sans doute qu'il va un peu flotter dedans, mais bon, il l'aidera à l'ajuster ensuite. Il revient dnas la pièce et se met aussitôt à parler. Et il parle, racontant à peu près n'importe quoi. Bizarrement, c'est difficile de ne pas écouter ce qu,il raconte. On n'y retient pas grand chose, c'est pas vraiment intéressant, mais ça distrait. Et c'est habituellement le but des bavardages sans fin de Sickert. On a beau savoir que c'est que des inepties, mais on essaie quand même d'y porter attention, en vain, on ne retient pas grand chose, mais on écoute, on s'y concentre. Le temps de tout ça, Finnegan sort de la cuve et de la pièce d'à côté habillé, mais de toute évidence pas très à l'aise. Aussitôt, Sickert le rejoint et fait écran avec Barbaque.

- Allez, lieutenant, allez vous frotter.

Il lui a déjà remis ses vêtements propres et l’attirail nécessaire. Pas de doutes, ça lui fera, peut-être pas aussi élégamment qu'à lui, mais tout de même. Ça devrait bien passer. Pendant ce temps, Sickert s'assure de bien vêtir Finnegan, il juste tout et serre là ou c'est nécessaire. Finnegan aura l'air d'un parfait petit noble, sans l'être vraiment.

S’amuser? Oh Barbaque ne s’amuse pas du tout. Aucuns doutes là-dessus. Et le regard noir qu’il jeta à Ange en enjambant le rebord de la fontaine est équivoque. S’amuser? Même Finn sens que sa poigne est plus sèche qu’à l’habitude. En cet instant, la vision que le lieutenant a de sa mission se teinte de violence. Il ne manquerait pas grand-chose pour qu’il perde son calme et leur fasse une démonstration de ce qui lui a valu son absence de réputation. Le plus impressionnant est probablement qu’il se contienne. Il suivit Ange au Manoir sur quelque pas, soulagé de ne pas avoir Sickert dans son champ de vision.

Il avait besoin d’eux pour conclure la mission. Non il n’avait pas besoin de Sickert. Mais Murmure ne l’entendrait pas de cette oreille. Murmure était une petite chose intelligente qui pouvait se montrer délicieusement obstiné. Raisonnable mais obstiné. Oh il pourrait trainer le gamin à Soltariel et le forcer à se présenter au rendez-vous, mais son interlocuteur risquerait de se braquer. Alice… Alice aurait de l’empathie pour le garçon et elle serait bien capable de le forcer à se montrer juste pour lui remonter les bretelles... Il imaginait très bien sa fureur et ses remontrances s’il ne trouvait à s’imposer à Murmure que par la force.

La manière dont Sickert enveloppe son petit frère de sa redingote lui arrache un sourire en coin. C’était un détail. Est-ce que Murmure avait vraiment encore l’âge de se laisser entourer de tant de prévenance? Le plongeon dans le bassin fournissait tout compte fait de nouveaux arguments très intéressant à sa théorie.

- Alors si nous devons nous comporter avec sérieux, il nous faudra utiliser nos noms véritables. Ekaitz… Cracha-t-il avec rancœur. Comment dois-je appeller Murmure?

Barbaque avait retrouvé son aplomb habituel et ignorait à nouveau l’éclaireur. Curieusement, se trouver ignoré n’avait absolument rien de rassurant. Finn ne profita pas vraiment du bain. Il se savonna rapidement, frotta fébrilement et se rinça en vitesse. Il était nerveux… La crasse présente plein d’avantages. D’abord elle rebute la plupart des gens et ils hésiteront à vous approcher. En outre, il est normal chez un éclaireur de transporter sur soi une bonne couche de boue, de poussière, de fragment de feuille morte et d’aiguille de pin. Ça fait partie du costume. Dans le cas de Finnegan, la boue masquait le grain fin de sa peau, l’absence de pilosité, la délicatesse de ses traits. Oui, Finnegan est très nerveux quand il met la main sur les vêtements que lui a préparés Sickert.

Barbaque réagit à l’avertissement de manière imprévisible. Un lent sourire particulièrement vicieux éclaira sa figure. Probablement parce que hiérarchie ou pas, on ne lui avait jamais fait d’avertissement. Une première signée Sickert!

- Ah non? Le nargua-t-il en baissant les yeux sur l’index sur sa poitrine. Ce n’était pas dans les habitudes de Barbaque de jouer au chat et à la souris. Juste un petit peu? Suggéra-t-il devant le sérieux inhabituel du cartographe.

Quelque chose avait été déclenchée par cette menace. Comme le premier petit caillou d’un éboulement. Comme la première onde d’un tsunami. Comme la première étincelle d’un feu de forêt. Inéluctable.

Les 3 hommes se présentèrent à la salle à diner quelques minutes avant 19h. Méconnaissable mais seulement par l’emballage. Sickert les précédait. Finnegan restait au plus près de son frère comme s’il cherchait à s’abriter d’une tempête qui le poursuivrait, et Bénédicte se tenait quelques pas derrière. Ils étaient très présentables. Finnegan, flamboyait comme une pièce d’or dans un costume rayonnant. Bénédicte faisait le contrepoint dans des habits plus sombres. L’un avait l’air soucieux et renfrogné, ce qui était son air habituel, l’autre avait l’air étrangement content de soi.

- Madame, bon soir. Êtes-vous contente de nous? Questionna Benedicte très civilement. Parce que s’il était question de se conduire en noble, celui-là, il tenait le rôle!

Finnegan mit rapidement la table entre lui et le lieutenant, choisissant une place avant qu’on la lui assigne. Par égard pour la dame, le lieutenant laissa Sickert être son voisin direct.

A l'entrée dans le manoir, elle vérifie que nul n'est la, que nul ne risque de les apercevoir puis elle laisses les trois hommes partirent de leurs cotés, en espérant qu'ils ne causeront pas de soucis .. Ou plutôt avec l’inquiétude qu'ils en causeront. Elle soupire doucement puis regagne les cuisines pour prévenir Agnés qu'il faudra prévoir un couvert de plus pour le repas. Cette dernière bien évidement s'offusque quelque peu d’être prévenue si tard avant que ne s'en suive une foule de question. Par chance le fait que Barbaque soit finalement a présenté comme un petit noble de Soltariel allège vite le tout. Agnés est d'autant plus ravie de savoir que c'est la une connaissance de Sire Teleostei, elle lui attribue ainsi le mérite d'avoir au moins de bonnes fréquentations.. Si elle savait le fond des choses, il en serait bien autrement.

Une fois tout ces détails réglés, elle regagne sa chambre. Pas de préparatifs pour elle, la tenue passait au matin ferait parfaitement l'affaire. Elle était de retour certes, son gout de l'aventure s'était quelque peu tarie, certes encore, mais le jour ou on lui ferait a nouveau portée une robe n'était pas encore arrivé. Elle se contente dont de remettre un peu d'ordre dans sa coiffure avant de s'approcher de la fenêtre et de laisser son regard y erré .. Regard fixé sur une certaine fontaine.

Quelques heures plus tard, Assise sur le bord de le bord de son lit, elle repense aux mots du capitaine, a sa désinvolture, au passé. Il se trompait, certes il n'avait pas eu précisément l'attitude d'un noble aux manières parfaites, il avait usé de son charme et de son humour pour séduire tout le monde, mais cela avait été bien différent du comportement qu'il semblait vouloir adopté désormais.

Ses pensées la conduisent aux souvenirs, les souvenirs la ramène environ 9 ans en arrière, vers la jeune fille qui s'était éprise d'un pirate et qui en voyant le danger que cela représentait avait fuis. Elle lui avait écrie une lettre puis elle était partie. Elle se rappelait chaque mot avec une conscience douloureuse. Elle lui avait écrit sur leurs deux tempéraments bien trop différents, sur leurs deux modes de vies incompatibles. Elle avait choisie qu'il valait mieux une séparation a un amour qui ne les destinerait qu'a se perdre tout les deux .. Les années suivantes lui avait données raisons a un point tel que cela en apparaissait aujourd'hui terrifiant. C'était la le tout début de ses sentiments, avant que l'amour ne l'aveugle et ne lui fasse faire des folies.

Mais le capitaine lui avait toujours aimé les folies, il était dont revenu. Cela lui avait pris quelques mois et la disparition d'Ambre, mais il l'avait rejointe a Soltariel. Encore fortes de ses convictions, elle lui avait réaffirmait les mêmes choses, qu'ils ne pouvaient pas être ensemble, pas comme ça. Il était parti pour mieux revenir et c'est la qu'était né Ekaiz Teleostei, une véritable transformation. Pourtant elle avait vue au delà de cela, elle avait vue sa véritable nature et elle avait toujours sue qu'un jour il se lasserait de cette façade et qu'il partirait. C'est pourquoi a l'époque elle n'avait pas demandée de promesses. Elle avait profité de sa présence attendant le moment ou inévitablement il partirait tout en sachant que plus il resterait, plus ses sentiments grandiraient et plus la séparation deviendrait destructrice .. La suite avait été bien pire que ce qu'elle avait imaginée, mais elle ne s'était pas trompée sur un point, leur amour avait été destructeur, tout du moins pour elle.

Elle se creuse une place entre les ours en peluches, se laisse tomber a demi dans le lit puis porte la main au dessus de sa tête. En le retrouvant tout ce qu'elle croyait savoir avait été balayer. Des choses pour le mieux, comme le fait qu'il ne l'ai jamais réellement abandonner, des autres pour le pire comme le fait que contrairement a elle, il n'est pas été prêt a risqué sa vie pour la trouver. Elle avait cessée de vivre, il avait continué d'avancer .. Même en ça, ils avaient étés différents. Maintenant que faire du présent alors qu'il clamait qu'il ne voulait plu être Ekaiz Teleostei. Il n'était plus pirate, il était mercenaire, guère mieux .. Mais il était toujours cet éternel grand gamin un peu fou en quête de libertés. Elle, elle ne le serait jamais, pas de cette façon la du moins, deja a l'époque elle était tellement plus soucieuse que lui ne le serait jamais, mais après ces 8 années, elle savait avec certitude que la faible insouciance qu'elle avait a l'époque, elle ne la retrouverait jamais. Le jour et la nuit, deux contraires qui s'attirent, deux routes qui se croisent sans cesse mais qui ne conduisent pas a la même direction .. Le tout unie par seulement deux choses, leur amour et les complications qui en découlent.

Elle se sermonne puis se redresse, elle ne doit pas pensée a ça, pas maintenant. Ils se sont promis .. Non, ils ont affirmés qu'ils ne prendraient aucune décision pendant 8 jours. C'était 8 petites journées volés au destin .. Enfin la première était un échec mais tout de même. Elle ne faillirait pas a sa pro ... son affirmation. Elle chassa tout ce la de son esprit, 8 jours, 8 petites journées, une guerre et après il serait temps de torturé son cœur et son esprit et de faire des choix. Si a mesure que le temps passait elle n'était plus réellement sur avec précision de ce qu'elle voulait, elle savait néanmoins avec une certitude grandissante ce qu'elle ne voulait pas, mais ou cela les conduiraient t'ils ?

Elle se lève, sort de sa chambre, descend les escaliers puis va vérifié que tout se passe bien en cuisine. Forcément Agnés refuse toute forme d'aide, jurant les dieux sur la places des damoiselles. Bien lasse de cette journée, Ange n'insiste pas pour cette fois. Elle se rend a la salle. Ils n'ont pas fait les choses a moitié. A croire que recevoir leur avait manqué. La porcelaine était sortie, l'argenterie également. Des chandeliers brillaient de milles feux pendant que la cuisine dégageait de délicieuses odeurs. Quelques minutes avant l'heure, les trois messieurs attendus arrivent. Elle soupire de soulagement en constatant qu'ils sont présentables.

Madame, bon soir. Êtes-vous contente de nous?

Tout du moins au niveau vestimentaire, question comportement il y'avait encore du travail. Elle hoche la tête veillant a ce que personne n'ait remarqué cet échange. Quand elle veut prendre la parole pour leur indiqué places, nouvelle contrariété ce fait .. Oui niveau comportements et bonne manière, il y'avait beaucoup a faire. Elle se place en bout de table, sa place de la maitresse des lieux, sur le coté Finn fait face a Bénédicte et le capitaine, qui lui se trouve de l'autre coté d'Ange.

J'espère que le repas vous plaira. Agnés est une cuisinière hors pair. Vérité mais platitude a pleurer. C'est pourtant la les seuls mots qui lui viennent. Aujourd'hui aurait du être un bon jour, ce soir aurait du être une bonne soirée. Au lieu de ça tout n'était que complications. Le capitaine avait voulu la présence de celui qu'il nommait Barbaque ici et bien qu'il se débrouille, qu'il obtienne ce qu'il voulait et que Barbaque ait quitté les lieux d'ici la fin de la soirée, voila tout ce qu'elle désirait .. Cela en disait long sur son état esprit actuel.

Finnegan s’intéressa d’avantage aux plats qui passaient devant lui qu’à la conversation. Il n’a pas tant d’appétit mais il se bourre les joues avec application. Avec l’application d’un gamin qui est passé au travers de plusieurs guerres et qui a trop longtemps subsisté avec du ravitaillement de campagnes. Ce n’était pas des mets propres à son peuple, mais la faim est un parfait condiment. L’adolescent sorti ses plus belles manières et fit honneur à la cuisinière sans se tromper d’ustensile, de verre ou d’assiette.

Barbaque profitait aussi du diner, mais d’une façon différente, louant généreusement chaque plat et recommandant chacune des spécialités régionales aux autres convives comme si c’était lui qui aurait dû présider à ce diner. Si l’avalanche de compliment se rendait à la cuisinière, Agnès en rosirait de plaisir. En fait, Benedicte, semblait parfaitement dans son élément, mondain sans exagération, civil et intéressant. Une véritable transfiguration. Terrifiant!

La confiance qu’affichait le lieutenant rendait Finn mal à l’aise. Sickert s’était montré imprudent en lui servant cet avertissement. Barbaque tramait quelque chose mais ce n’est qu’au moment de siroter un dernier vin après le dessert que finnegan commença à comprendre.

- Permettez-moi, Angelina, de vous remercier de votre accueil au manoir de Solaria. Transmettez ma satisfaction à vos gens. Vous faites une hôtesse parfaite et je me réjouis à la perspective de la bonne nuit de sommeil qui m’attend!

Sickert ricana méchamment avant même de laisser à Ange le temps de répondre…

- Hors de question que tu dormes ici, Benedicte… On te raccompagnera au village…
- Oh? fit mine de s'étonner le lieutenant, Il n’y a pas de place pour nous trois?
- Y a jamais eu de place pour nous trois. Y a de la place que pour nous deux. Fit-il en pointant son frère et lui.

Finn avait suspendu son geste, sa coupe à mi chemin entre la table et ses lèvres, suivant l'échange avec intérêt.

- Ce n’est pas un problème alors, Finn, mon frères d’arme acceptera bien de partager son lit avec moi. Il se ménagea une demi-seconde de silence. Finn? Ça va Finn? S’inquiéta-t-il alors que l’adolescent s’étranglait dans son verre de vin, s’épongeant le menton avec sa serviette, puis les yeux larmoyant. Tu verras, ce qu'est un vrai lit, ça n’a rien à voir avec une paillasse d’auberge, il y aura toute la place nécessaire pour nous deux! S’amusait le lieutenant.

Désespéré, Finn lança un regard à son frère. Le lieutenant jouait au chat et à la souris. Ça ne lui ressemblait pas. Il se vengeait de l’avertissement de Sickert en s’en prenant à l’adolescent. Parce qu’il avait parfaitement saisi que ce qui affectait l’un affectait l’autre. Jusqu’à présent, Barbaque en était resté aux insinuations… Se faire traiter de pervers le faisait passer à l’offensive.

- Ne t’en fait pas, Finn, je te tiendrai bien au chaud et je ne ronfle pas.

Ce dernier commentaire fut de trop. Finn se leva d’un bond.

Ça suffit!

Barbaque, ravi, se renversa sur sa chaise, un sourire cruel fendu jusqu’aux oreilles.

- Oh?
Depuis quand tu le sais?
- J’ai été abusé au départ, comme tout le monde… Mais j’en suis certain depuis un moment
Comment t’as deviné?
- Tu ne peux pas passer indéfiniment pour un adolescent, Finn… Et puis si on regarde vraiment bien, on voit que tu n’es pas si jeune. Tu as quel âge? La vingtaine? Oui, ça manque définitivement d’acné…

Le diner avait été long, terriblement long. D'accord pas tant que ça, d'une mesure commune et égale au nombre de plats, mais cela lui avait paru terriblement long. Le tout avait été meublé de platitudes ennuyeuses et de compliments envers Agnés, cela au moins avait été mériter. La cuisinière comme toujours s'était surpassée leurs servant de délicieux mets tout le long du repas. Quand vint enfin le dessert et avec lui, la fin du repas. Elle put se détendre un peu, tout serait bientot terminé, comme elle en avait convenue avec le capitaine. Bien qu'elle ne voyait absolument a quoi avait pu servir tout ce simulacre vu qu'il n'avait en rien cherché a savoir les fameuses informations qui lui avaient imposées la présence de Barbaque a Solaria.

Permettez-moi, Angelina, de vous remercier de votre accueil au manoir de Solaria. Transmettez ma satisfaction à vos gens. Vous faites une hôtesse parfaite et je me réjouis à la perspective de la bonne nuit de sommeil qui m’attend!

D'abord elle tique par le fait qu'il l'appelle par son prénom, c'est totalement inapproprié, les domestiques eux aussi relèvent cela, ils le font discrètement mais le relèvent, car ce n'est pas la quelque chose qui se pratique avec une damoiselle a laquelle on est pas familier .. A moins de ne pas être noble bien sur. Complications. Si cela est deja contrariant en soit, le pire reste a venir. Elle hausse un sourcil puis jette un regard oh combien contrariée vers le capitaine, forcément il ne s'était arrangé de rien. Il n'avait pas prévenu le mercenaire que sitôt le diner terminé, il devrait quitté les lieux .. Non, bien sur qu'il n'avait pas fait ça, pourquoi lui aurait il simplifié la situation .. Des complications, voila ce qui se dirigeaient vers eux .. Des fichues complications .. Encore. Elle n'a guère le temps de répondre, le capitaine s'en chargeant a sa place et s'en suit une altercation entre Barbaque et Finn a laquelle, elle ne comprend que peu de choses .. Elle ne lit pas sur les lèves elle.

Pourtant certaines allusions sur le fait qu'il ne soit pas un adolescent lui font émettre quelques doutes. Elle fixe le jeune homme un bref instant avant de se souvenir que les domestiques eux non plus ne perdent pas une miette de ce qu'il se passe ici. Lassée de ce comportement, inquiète des conséquences qui pourraient en découler et de par le fait qu'on l'oblige a intervenir, elle soupire, se lève, fixe les trois hommes.

Puis je vous rappelée que nous ne sommes pas seuls ici et que cette conversation aurait tout a gagné a se faire dans l'intimité. Un regard désolée vers Agnés, l'intendant et une jeune fille de cuisine, qui tous s'affairent dans la salle a manger. Je vous pris de nous laisser un moment. Signes discrets de têtes, signes d'acceptation manifeste. Bien que visiblement tant Agnés, que l'intendant n'aient pas l'air ravie de la laisser en compagnie de ces trois la. A dire vraie elle non plus n'en était pas ravie. Elle n'aurait jamais du avoir a réglée ce genre de choses. Elle note que la jeune fille de cuisine a l'air des plus curieuses, un peu trop peu être. Elle compte sur l'intendant et Agnés pour réglé ce soucis possiblement dangereux. Pour l'heure, elle devait faire au plus urgent.

Quoi qu'il se passe ici. Nous ne sommes pas la pour en débattre maintenant. Son regard déterminé et impassible se fixe dans celui du drôle de personnage qui est a la fois noble et mercenaire. Vous êtes ici par ce que Sir Teleostei pense que vous avez des choses a dire. Venez en au fait ou concluons maintenant. Le ton est direct, sans appel. Cela a le mérite d’être clair. Elle n'avait pas voulue sa présence ici, on la lui avait imposée. Le capitaine aurait du se charger de cela, il ne le faisait pas, maintenant si sa façon de faire n'était pas a sa convenance grand bien lui face. Elle même avait des préoccupations d'un ordre dangereux, même si tout ce petit monde ne semblait se préoccuper que de leurs propres projets. Pour l'heure néanmoins il fallait déterminé si celui qu'on surnommait Barbaque serait ou non une menace .. Si c'était le cas, c'est a la garde qu'il reviendrait de s'en occuper. Décidément la journée qui avait si bien commencée allait bien mal se finir et ce malgré tout ses efforts pour que cela n'arrive pas. Étais a cela qu'allait ressemblé l'avenir ? Une fois encore elle se laissa happée par des pensées qu'elle avait convenue de ne pas avoir pour les 8 prochains jours. Mais au vu des circonstances, qui pourrait lui en vouloir. Les événements de la journée illustrées si parfaitement ses craintes pour l'avenir ...

Les bavardages incessants de Sickert, aussi présenté ici comme Teleostei, sont d'un divertissement incroyable. De bonne humeur, il parle et il parle, racontant des t'as d'anecdotes diverses sur des tas d'événements passés. Difficile de savoir où il invente et où il raconte la vérité, puisque venant de lui, l'un n'empêche pas l'autre. Mais de toute manière, l'important n'est pas d'en savoir ou non la vérité, c'est de passer le temps et de faire croire à la valetaille que tout va très bien. Et pas de doutes qu'ils y croient. Du moins jusqu'à ce que Barbaque insinue dormir ici. Peut-être qu'il n'aurait pas du être si catégorique, Mais il n'avait aucune envie de le voir ici pour la nuit, et son Ange non plus. Il doutait également que Finn soit partant.

Mais les insinuations de Barbaque sont désagréable, inquiétantes. Il ne dit rien, parce qu'il est conscient qu'ils ne sont pas seuls. Mais il n'aime pas ça, de toute évidence. Il s'oblige à poser sa coupe avant de la tordre pour l'avoir serré trop fort. Il se retient pour ne pas intervenir, mais il n'aime pas les insinuations de Barbaque. Il en sait trop celui-là. Si Finnegan lui jette un regard, Sickert ne le regarde pas. Il fixe Barbaque se demandant s'il le tue tout de suite ou plus tard. Le tuer maintenant va lui causer des tas de problèmes. Ne pas le faire risque de lui en causer également, mais il le fera plus tard. Il ne dit rien, mais il suit l'échange entre Finnegan et Barbaque. En fait il n'a pas vraiment à suivre, parce que puisqu'il sait de quoi il s'agit, il n'a pas besoin de savoir exactement ce que dit Finnegan, il devine aux réponses de Barbaque. Et il note, trop tard, semble-t-il, que Barbaque est fichtrement doué pour comprendre Finn. Beaucoup plus qu'il le croyait.

Le regard posé sur Barbaque, il ne cille pas et le fixe, l'air sérieux, mais rien de plus ne semble marquer ses traits, comme s'il attendait quelque chose. Et ce quelques chose vient comme une vague de fond lorsque Ange demande à sa valetaille de quitter les lieux. Ah, enfin, ils vont pouvoir parler sérieusement. Et c'est exactement ce que propose son Ange. Oh oui, Barbaque a des choses à dire et il va les dire, autrement, c'est mort pour lui, dans tous les sens du terme. Mais avant, il y a quelque chose à régler. Et heureusement qu'il n'y a plus personne, parce que ça pourrait ficher sa réputation par terre. Et Sickert tient à sa réputation de couillon. C'est pratique. Mais avec son Ange et Finnegan et maintenant devant Benedicte, il n'a pas de réputation à tenir.

- Oui, tu as des choses à raconter, Benedicte, dit-il en se levant, calmement, rien ne laissant présager la suite. Tu vois, Finn, c'est pour ça que je voulais arrêté ça après le fiasco du nord, dit-il sans ambages.

Le geste est fluide, il semble parfaitement naturel et bien calculé. On sous-estime toujours Sickert. Et c'est bien comme ça. Il agrippe Benedicte par le collet de ses propres vêtements et le pousse. D'un coup de pied, fait basculer la chaise où le lieutenant est assis et il l'entraîne à la renverse. Sans le relâcher, il le tire en arrière et l'agrippe également par l'épaule avant de le plaquer contre le mur de pierre de la salle à dîner. Pas assez fort pour assommer le lieutenant, mais assez tout de même pour lui signifier qu'il a retenu ses gestes pour justement ne pas lui faire trop mal. Il a besoin de toute sa coopération après tout. Les deux hommes se toisent de très près.

- T'as des choses à raconter, Barb' et je te conseille d'être très coopératif si tu veux t'assurer de notre coopération. Tu vois ce que je veux dire ? Évidemment, si tu préfères faire tout ça tout seul demain. Et que ce soit clair, un accident, c'est vite arrivé pour un lieutenant, tu vois. Et tu sais à quel point je suis doué pour les histoires. Si tu veux, je te la raconte maintenant et on verra si avec ton grade de lieutenant tu arrive à l'éviter. Je te ferai même passer pour un héros.
- Oh mais j’ai compris Sick… ricana le lieutenant d'un air salace, tu vas me foutre une grosse fessée. Et dire que c’est moi que tu traitais de sale pervers! Tut tut tut, allons, ce ne sera pas nécessaire. Garde tes histoires pour les jolies filles... fit-il en désignant Ange du menton. Je me montrerai proportionnellement coopératif à la bonne volonté de ta petite sœur, susurra Barbaque d’un ton pas du tout impressionné mais raisonnablement amusé par la situation.

Il y a un moment de flottement, où, si Sickert ne relève pas le jugement, il juge tout de même le lieutenant. Quelques secondes. Avant de desserrer son étreinte sur le collet de Benedicte et de reculer.

- Bon, maintenant qu'on sait qu'on l'a aussi longue, retournons bavarder, tu as des tas de trucs à raconter il me semble, dit-il en se détournant du lieutenant, replaçant ses vêtements et en se dirigeant vers la chaise renversée. Il glisse son pied sous le dossier et redresse la chaise, avant de la tirer et inviter Benedicte à prendre place. Tout d'abord, dis-moi pourquoi toi et pas Elow ? interroge-t-il en reprenant sa place, comme s'il ne s'était rien passé.

Il remplis la coupe de Benedicte, avant de proposer à son Ange et à Finn.

Faire étriver Finn était amusant. Il comprenait mieux ce qui en faisait un bon éclaireur. La gamine réagissait juste ce qu’il fallait, ni plus ni moins, faisant preuve de retenue et d’un sang-froid admirable quoiqu’incapable de ne pas réagir. Elle avait longuement résisté. Il avait adoré la faire craquer… Sauf que ce soir, ce n’est pas elle qu’il vise, c’est Sickert. Son frère qui a quitté son rôle d’imbécile heureux pour montrer ses griffes et ses dents. Voilà donc de quelle manière il avait évité de se faire tuer jusqu’ici : une énigme de résolue! Quelle bonne surprise! Il lui avait dit de ne pas s’en approcher. Soit, il allait s’en tenir au plus près. Comme s’il avait besoin de motivation supplémentaire!

La suite des événements devait lui montrer qu’il n’avait pas eu tort. Cette mission prenait un tour diablement satisfaisant.

- Je ne vais pas laissez un type comme Elow approcher de ma sœur… Et tu en ferais autant… expliqua-t-il avec un regard appuyé à Finnegan. Si DuSaule avait envoyé Elow, il y aurait déjà eu des morts selon qui aurait trouvé qui en premier.

Évidemment, personne n’aurait pleuré sur la tombe d’Elow… Ce n’était pas lui qu’il avait cherché à protéger. Oui, Sickert s’était donné la peine de discuter. Benedicte en était conscient. Jamais il ne s’était montré si expansif. Il parlait peu habituellement. Il n’avait pas besoin de parler pour qu’on sache son opinion et qu’on lui obéisse. Le lieutenant prit place sur le siège qu’on lui proposait si civilement comme si c’était là un geste tout à fait normal. Sans laisser le temps à Sickert de poser d’autres questions, il répondit à celles que Finn avait déjà relevés sur la route.

- Parce que la dame que tu as rencontré ce matin est ma sœur. Alice de Nils Klemens…
Alors pourquoi tu ne vas pas la voir toi-même?
- Et c’est bien moi qui a écrit la lettre. Admit-il sans répondre à la question. J’ai demandé à ce qu’elle soit confiée à Murmure parce qu’il est plus fiable et plus honnête que la plupart, particulièrement par rapport à toi, Sick…
Et si je suis si fiable, pourquoi t’es venu vérifier?
- Tout ce qu’il lui reste à faire, poursuivit-il, c’est retourner voir ma sœur, prendre connaissance de sa réponse, aller récupérer ce que je lui ai demandé et le déposer à Diantra pour moi.
Et c’est quoi que je dois récupérer?

Cette fois Benedicte ne l’ignora pas…

- Le contrat de protection à Ydril nous permettra de se refaire, mais Alonna, la guerre, c’est autre chose. La troupe est décimée. Nous avons essuyé de durs revers lors de la dernière campagne. Pour espérer revenir de cette guerre, nous avons besoin d’équipement, de ravitaillement, et donc de fond. J’ai sollicité une part de mon héritage pour renflouer la compagnie de DuSaule. C’est ce qui te sera confié demain.

Présenté comme ça, pourquoi pas, en effet?

Le lieutenant c’était surtout adressé à Sickert. Un peu comme si c’était là la tête du duo d’éclaireur. Sauf que ça n’avait jamais été le cas. Benedicte se choisi un fruit dans une corbeille en ignorant superbement que l’adolescent essayait de capter son regard. Finn claqua des doigts pour obtenir son attention et s’acharna aussi longtemps qu’elle ne l’obtient pas. En désespoir de cause, et parce que Finn refusait de s’approcher de lui, il lui balança un petit pain.

- Hey! C’est comme ça que t’as été élevé? On ne jette pas de la nourriture à la tête des gens dans une salle à diner comme si on était dans une taverne!
J’ai dit; si c’est ta sœur, pourquoi tu ne vas pas chercher toi-même ton héritage et pourquoi t’es venu vérifier si t’as tellement confiance en moi??
- Vous ne vous êtes jamais engagé. Ni l’un ni l’autre. Leur reprocha-t-il posément. Un état de fait. Froidement. Sick a toujours joué les satellites et un jour il nous a annoncé qu’il avait capté un nouvel astéroïde dans son champ de force. Toi! Mais on ne vous connait pas. Et ce que j’ai découvert en vous suivant, fit-il en désignant Ange et le manoir d’un geste vague de la main, me laisse croire que le capitaine avait raison de se méfier.
Raison de plus alors! Pourquoi je devrais jouer les convoyeurs?

Ça, c’était une question à laquelle la Dame de Solaria aurait pu répondre pour lui. Parce que s’il se faisait prendre avec son héritage, on pourrait interpréter cela comme un retour. Alors certaine personne pourrait vouloir prendre des mesures.

- Parce que je veux éviter de me retrouver devant elle… répondit-il évasivement. Je suis fatigué! Déclara-t-il sur un ton particulièrement noble. Madame, fit-il avec un grand sourire enjôleur tout en se penchant vers elle, j’ai ouïe dire d’une très grande dame, généreuse et altruiste qui avait il n’y a pas si longtemps offert le refuge en son manoir à tout un village éprouvé par un incendie. À l’aspect de votre demeure, je m’étais imaginé que seul un manoir ou un palais de cette taille avait pu permettre de tous les héberger! Me serais-je trompé de propriété et de Dame? La critique était mordante.

Cette soirée était un véritable désastre, non cette journée toute entière en avait été un ... A vrai dire les 8 dernières années avaient étés un véritable désastre. Quoi qu'au moins ces 8 dernières années, personne n'avait essayé d'imposer un mercenaire a sa table, personne n'avait réduit son esprit en miettes a fore qu'elle se pose des questions, personne n'avait fait de son cœur une babiole négligeable que l'on fait battre ou que l'on écrase a sa guise .. Non tout cela une seule personne en était capable. Et il était la assit a sa table, ignorant superbement toutes les complications et danger qu'il amenait avec lui. D'ailleurs il l'ignorait tout aussi bien elle, ce qu'ils faisaient d'ailleurs tout trois. Cela ne l'aurait pas dérangé outre mesure entre d'autres circonstances mais la ..

Quand le capitaine agrippe Barbaque, elle tente de s'interposer en glissant une main sur son bras. Veuillez le lâcher. Soit il l'ignore, soit il a perdu toute conscience de tout ce qui ne le concerne pas lui et son compagnon mercenaire. Il se lève, la repoussant légèrement, probablement s'en s'en rendre compte, s'en suis un grand fracas. La chaise fini au sol, les deux homme finissent empoigné l'un a l'autre, le capitaine collant fermement Barbaque au mur. Veuillez cesser cela, auriez vous perdu la tête ? Paroles mesurées, elle ne veut pas alertée tout le manoir, considérations qui ne préoccupe visiblement personne d'autres qu'elle. Sauf que quand elle s'approche pour séparé les deux hommes, elle aperçoit l’indentant qui fixe la scène depuis la porte reliant la cuisine a la salle a manger.

Se désintéressant totalement des deux hommes et des propos qu'ils peuvent tenir, elle rejoint prestement l'intendant. Ma damoiselle dois je prévenir la garde ? La garde, bon sang qu'elle bande d'inconscient, ils avaient probablement de la chance qu'ils ne soient pas deja la. Non, tout ira bien, ces messires vont se calmer. La voix est apaisante, confiante, le ton déterminé. Si ils ne se calmaient pas seuls, elle veillerait a les calmer et très rapidement. Damoiselle, tout le monde n'est pas aussi fidèles que moi et Agnés le sommes, vous .. Elle l’interromps, elle n'est que trop consciente de cela, la plupart des gens qui vivent désormais au manoir, elle ne les connait pas, probable qu'ils donnent leurs allégeance a tout autre qu'elle et probable que ce genre d'incident risquait de lui apportait des ennuis, mais qui s'en souciait hormis elle ? Tranquillisez vous, je vais réglée ça. L'intendant n'a pas l'air des plus convaincue, mais il acquiesce docilement, comme toujours. Elle a toujours détesté cette soumission mais en l'instant, elle l’accueil avec soulagement. Pourtant l'intendant semble avoir encore quelque chose a dire et rien ne l'en empêcherait visiblement. Pas même son devoir, pas cette fois. Sire Teleostei n'est pas ... Elle lève la main pour l'interrompre de crainte qu'il n'est tout découvert, qu'il dise que Sire Teleostei n'est pas noble, mais heureusement il n'en dit rien. Pourtant les paroles de l'intendant lui apportent tous sauf du soulagement. pour vous. Ma damoiselle, il ne faut pas confondre être amoureux et être fait l'un pour l'autre. Maintenant si vous êtes sur de ne pas avoir besoin de moi, je vais vous laissé. Il est droit, parfaitement stoïque comme toujours et ce malgré les paroles très personnelles qu'il vient de se permettre. Elle hoche la tête en signe d’acceptation, bien plus ébranlée par ce qu'il a dit qu'elle ne le devrait.

Elle soupire, s'appuie un instant contre le montant de la porte. Les mots de l'intendant cognent contre sa poitrine, contre son cœur et dans sa tête. Ces mots la, personne ne les avait dit. Elle même s'était interdit de ne serais qu'y penser. Elle aimait le capitaine et elle avait toujours voulue se persuader que quoi qu'il arrive, l'amour suffisait. Et si elle se trompait ? Et si ce n'était pas le cas ? Si elle les conduisait tout deux vers un destin malheureux juste par peur de le perdre .. Juste par ce qu'elle ne voulait pas le perdre ? Elle se secoue mentalement, ce n'était absolument pas le moment de penser a cela. Bien sur maintenant que l'horrible et douloureuse pensée était la, elle ne la quitterait pas, mais pour l'heure il y'avait plus urgent.

Elle se retourne, constate avec soulagement qu'ils sont tous trois de nouveau installés a table, ils parlent semble t'il calmement. Elle reprend contenance et regagne elle même sa place sans avoir la moindre idée de ce qu'ils ont pu se dire. A peine est elle assise, que c'est a elle que l'on s'adresse. Ah vraiment ces messieurs se souviennent de sa présence, comme c'était aimable a eux. Non car pour l'heure il aurait été facile de croire qu'ils jouaient a un jeu auquel elle n'avait pas était conviée, c'était presque a s'en demandait ce qu'elle faisait la ?

Madame, j’ai ouïe dire d’une très grande dame, généreuse et altruiste qui avait il n’y a pas si longtemps offert le refuge en son manoir à tout un village éprouvé par un incendie. À l’aspect de votre demeure, je m’étais imaginé que seul un manoir ou un palais de cette taille avait pu permettre de tous les héberger! Me serais-je trompé de propriété et de Dame?

A vraiment il croyait pouvoir s'imposer en ces lieux avec ce genre de bassesses ? Il pouvait insinuée tout ce qu'il voulait avec ce genre de propos, elle avait le cœur léger, le cœur innocent et rien a ne se reprocher contrairement aux trois hommes qui étaient assis a sa table et qui pour rappel étaient mercenaires. C'est la les mots de trop. Elle avait été calme, elle avait été patiente. Elle s'était contenue encore et encore. Elle avait acceptée beaucoup de choses y compris de mettre sa tête en danger et alors ça ... non .. Trop c'est trop. Elle vérifie qu'ils sont parfaitement seuls, se lève, la fureur qui l'agite doit parfaitement se lire en son regard. Bien que sa voix reste posée, le ton est tranchant, les mots sont incisifs. Elle est la première a prendre la parole, nul n'aurait pue parler avant elle en l'instant et d'ailleurs elle ne laisse aucun d'entre eux l'interrompre.

Des innocents, des pauvres gens ... Ma maison, ce domaine, ce manoir, tout ce que vous voulait bien, oui je leur ai ouvert quand ils étaient dans le besoin. Chose que je ne ferais pas pour un mercenaire. Ses yeux passent brièvement sur Finn, puis sur le capitaine. La colère parle mais qu'importe, les limites sont dépassés, elle ne retient plus rien. A vrai dire je n'aurais jamais du accueillir aucun mercenaire sur mes terres, voila qui m'aurait probablement épargné bien des désagréments. Elle s'écarte de sa chaise, indique la porte. Maintenant je vous demanderais de partir .. Elle ferme les yeux un bref instant. Veuillez quittés ces lieux ... tout les trois. Les paroles font tellement mal, mais ce qui fait plus mal encore c'est que tout ceci soit la faute du capitaine, il lui apportait des ennuis en pagaille et ne ne prenait même pas le parti de les résoudre de lui même. Elle avait pris la décision de faire comme eux, quoi qu'ils aient pus dire ou faire, elle ne s'en préoccupa pas, les excluant volontairement comme il l'avait fait pour elle un peu plus tôt. Je pense que vous trouverez la sortie tout seul ...Conclut elle d'un ton terriblement lasse pendant que son cœur se brise morceau par morceau. Tout ceci était folie. Mais pour l'heure c'était salutaire. C'était soit ça, soit dire des choses qu'elle aurait probablement regrettée ensuite.

Elle reste debout, attendant patiemment qu'ils partent alors que pourtant ses jambes la porte encore difficilement. Elle ne les regarde pas, surtout pas le capitaine qui a une trop grande emprise sur elle et aussi par ce que ce serait bien trop douloureux de croiser son regard en l'instant. Tout ça avait été beaucoup trop loin, mais elle ne ferait pas machine arrière. Elle n'avait deja que trop donnée et qu'on lui en demande encore plus avait été l'erreur de trop. En l'instant, elle n'aspire qu'a une chose, qu'ils disparaissent tous, qu'elle regagne sa chambre, s'y enferme et puisse laissée coulée toutes les larmes que réclame son cœur meurtri. Pourtant elle reste la, droite, l'air parfaitement digne et maitre de ses émotions .. Après 8 ans a avoir fait cela, si il y'a bien une chose qu'elle maitrise parfaitement c'est de feindre de n'avoir aucun sentiments.

Barbaque s'est mis à table. Il racontait tout ça. Tout ce qui devait être raconté. Enfin presque, il en omet une partie, mais Sickert sait pourquoi. Il omet toujours la même également. C'est plausible. Il le comprend. Lui aussi il fuirait tout ça, les nobleries, s'il y avait été depuis le début. il y est en fait, depuis le début. Il ne le savait juste pas et il n'a aucune idée de le savoir. Même encore, ça lui est égal. Il profite, tout ce luxe, un lit confortable, de l'eau chaude, un abri, des valets, de la nourriture chaude, la cuisine d'Agnès, tout ça, c'est merveilleux, mais ce n'est pas la vraie vie. Tout n'est qu'apparence, fausse identité, un écran de fumée, l'encre d'une pieuvre qui fuit. Ce que Barbaque a découvert, de n'est qu'une couche de plus pour cacher la vérité. Mais mieux vaut ça qu'autre chose. La vie se Sickert est une succession de tissus de mensonges. De l'encre. Sombre, noire, qui cache et qui tache. La fuite, toujours la fuite.

Alors c'est pour financer le voyage vers Alonna. Une fraction de l'héritage de Bar... de Benedicte. Sa famille. Il puisait dans son héritage. Il comprenait la situation. Il comprenait qu'on ait usé de Finnegan. On comprenait qu'on ait tenté de le garder hors du coup. Probablement pour éviter les situations comme celle-ci. Exactement comme celle-ci. Il avait tendance à les provoquer, le plus souvent sans le vouloir, mais ça se produisait. C'était souvent un avantage. Mais parfois c'était insupportable. La situation dégénérait. Ça ne devait pas se passer comme ça. L'intendant ne devait pas revenir après que son Ange les ait viré. Non, il ne manque pas tout ça. Il en est parfaitement conscient. Il n'entend pas ce qui se dit, mais il n'est quand même pas idiot au point de ne pas voir remarqué que son Ange s'était levée. De toute évidence, ses gens n'obéissent pas du tout à son Ange.

Sickert ferme brièvement les yeux et hoche la tête lorsque Barbaque fait la tentative d'en appeler à l'âme charitable de son Ange. C'est bien mal la connaître. D'un autre côté, c'est tout à fait normal. Qui peut connaître son Ange ? Lui-même a bien du mal à la reconnaître. Elle a quelque chose de différent. Il n'arrive pas encore à mettre le doigt dessus. Mais il sait que cette méthode n'est pas la bonne. Et tout de suite, son Ange se braque. C'était inévitable. Il savait.

- Tu vois, je t'avais dit, Barb' que t'étais pas invité. Il marque pourtant un temps d'arrêt avant de se tourner vers son Ange. Tous les trois ?

Il la fixe, mais il reste assis. Il se contente de la fixer. Tous les trois ?

La question était légitime. Sick n’était pas le maître des lieux et la jeune femme ne s’était pas prononcée sur l’hospitalité qui lui serait offerte. Bien sûr elle n’avait rien démenti. C’est précisément la raison pour laquelle il avait posé la question. Et avait posé la question stratégiquement. Après avoir montré toute la bonne volonté possible, répondu à presque toutes les questions, s’être complètement dévoilé devant deux hommes qui n’étaient même pas engagés dans la compagnie.

- Trouvez la sortie seul? La garde? C’est bien de ça que vous me menacez? Benedicte ricana méchamment. Je ne me savais pas si redoutable… Le mercenaire n’avait encore jamais souris de si bon cœur. Non ce ne sera pas nécessaire. Annonça-t-il très raisonnable.

Le lieutenant repoussa sa chaise et se leva en prenant la peine de rajuster ses vêtements.

- Sick, je vois que tu as trouvé là une femme de caractère. La formulation était très respectueuse. Il s’adressa ensuite à son hôtesse : N’ayez aucun remords, nous les mercenaires avons l’habitude de nous contenter de peu et le temps est doux… Finn? Tu viens??? Laissons les à leur intimité, ils n'ont pas besoin de nous pour cette partie de la conversation.

Finnegan était étonné du tour que prenait la situation. Euh? Quoi? Tous les trois? Lentement l’adolescent repoussa sa chaise, cherchant à comprendre ce qu’il avait raté… D’un signe de tête adressé à son frère, il lui signifia qu’il allait suivre Barbaque. Un acte de foi. Après tout ce lieutenant-là n’était pas Elow. En effet, Barbaque l’attendait au bout de la table.

- N’ai aucune crainte, Sick, fit-il en lui faisant un clin d’œil. Il passa un bras autour des épaules de l’adolescent. Pas familièrement. Plutôt possessivement, la main sur sa nuque fragile. Je veillerai dessus comme si c’était ma petite sœur! Le nargua-t-il encore d’un ton très satisfait. Et pour pousser encore d’un cran la provocation, il lui plaqua un baiser sonore sur le haut du front avant de l’entrainer vers la porte de la pièce.

Finn se tortilla pour le repousser. Les limites de leur relation avaient été changées. L’adolescent avait encore peur de lui mais il ne le laisserait plus le terroriser. Il ne le laisserait plus jamais faire.

Ne me touche pas!
- Allons, laisses-moi en profiter… Je ne t’ai jamais vu si propre! Benedicte lui passa la main dans les cheveux dans un geste tendre.
Bas les pattes.
- Tu as des cheveux tellement épais et soyeux… Admira-t-il… Magnifique! Tu serais très jolie en fille… Tu accepterais de porter une robe? S’informa-t-il… Pour moi?
Laisse-moi tranquille espèce de sale pervers.
- Oui? Sinon? Sinon quoi, Finn? Allez, raconte-moi ce que tu me ferais pour m’obliger à te laisser tranquille?

Elle est comme dans un état second, son esprit s'est niché loin de tout ça pour ne pas avoir a affronter la suite des événements. On lui parle, mais elle ne répond pas. Elle observe tout d'un œil distrait, maitrisant tant bien que mal toutes les émotions qui l'agitent. Elle attend juste que tout cela soit finie. Après elle pourrait prendre la mesure des choses, prendre conscience de ce qui venait d'arriver. Après .. Quand ils seraient partis.

Mais Forcément ils ne partent pas. Enfin lui ne part pas. Elle suit la petite discutions de départ de Barbaque et Finn sans un mot. Toute son attention est concentrée sur le capitaine. Elle le regarde mais sans vraiment le voir. Pourquoi est ce qu'il n'était pas parti ? Pourquoi est ce qu'il compliquait ainsi les choses. Combien de fois allait elle devoir lui demander de partir ? N'en avait il pas assez fait ? Oh pour sur, il attribuerait la faute a toute autre que lui. Mais c'était bien lui qui avait ramené Barbaque, bien lui encore qui s'en était pris a lui, renversant avec fracas la chaise qui avait ramené un intendant inquiet jusqu’à eux.

Tout sa c'était sa, non ses responsabilités, mais si il en avait assumé les conséquences, il serait parti. Sauf qu'il est toujours la. Ils sont toujours la tout les deux. Mais au final, est ce qu'elle lui reproche vraiment tout cela ? Non, le problème est ailleurs. Le silence commence a se faire pesant. Pourtant elle ne dit rien. Tout ce qu'elle pourrait dire c'est lui demander a nouveau de partir. Ce serait la, la chose la plus raisonnable a faire. Mais la première fois avait deja été dure alors le refaire. Elle pose enfin son regard dans le sien, un regard d'une lassitude infinie.

Vous devriez allé avec votre frère .. Enfin votre sœur .. Elle était totalement perdue sur ce fait mais bien trop contrariée pour envisager de le questionner la dessus. Bref, vous ne devriez pas les laisser seul tout les deux. Ainsi elle lui signifie a nouveau qu'elle désire son départ, mais de façon plus subtile et aussi elle est sincère. Elle n'a aucune espèce de confiance en l'individu qu'est Barbaque est savoir Finn avec lui l'inquiète au plus au point. Elle ne connait pas beaucoup le jeune homme .. La jeune fille .. Ah tout est si compliqué. Mais c'est dans sa façon d’être de s’inquiéter des autres. Ou alors peut être qu'en l'instant il est plus facile de s’inquiéter pour Finn que pour elle même. Probable que ce soit un peu dés deux.

Elle n'a rien oubliée des mots de l'intendant, pas plus qu'elle n'a oubliait les craintes qui l'habitent depuis le matin; voir depuis bien plus longtemps encore. A la vérité, les craintes ont toujours étaient la, bien réelles, elle s'était juste assurée de ne pas les voir, par ce que les voir aurait voulue dire les accepter et affronter les conséquences qui en découleraient. Il est toujours la, il n'a toujours pas bougé. Forcément. Elle se laisse tombée sur sa chaise, fuis son regard. Puis finalement fait ce qui s'avère plus facile que d'affronter la discutions a venir. Demander son départ .. Encore. Vous devriez vraiment partir, sans quoi je ne crains que vous n'aimerez pas la discutions que nous allons avoir. Que nous serons obligés d'avoir tôt ou tard.

Elle non plus n'aimerait pas cette discutions, mais c'était une discutions inévitable. Une discutions qu'il est probable qu'ils auraient du avoir depuis le début, enfin d'une certaine façon ils l'avaient deja eu voila prés de 9 et a sens unique, par une lettre. Mais tout avait changé, tout était devenue plus compliquer. Merveilleusement compliquer, mais aussi d'un compliquer bien plus douloureux. Puis il y'avait eu ses 8 années, le besoin désespéré de se retrouver .. Et avouons le il avait été si simple de faire mine de ne pas voir les choses qu'elle ne voulait pas voir. Vous devriez partir répète t'elle d'une voie éteinte .. Après il sera trop tard.

Trop tard pour quoi ? Peut être pour tout. Si son esprit était a nouveau parfaitement opérationnel l'agressant de milles vérités, son cœur lui s’était reculé dans un coin lointain de son être laissant la barre au coté rationnel de sa personne. Dire ce a quoi elle pensait, dire les vérités qui s'imposaient a elle serait douloureux, mais n'était ce pas finalement nécessaire .. N'avait elle deja pas trop tarder a le faire ? Dans ses yeux, il n'y'a plus aucunes traces de colère. Elle ne lui en veut de rien du tout. Pas même des incidents précédents. Pour tout ce gâchis elle se blâme elle même. C'est elle qui n'avait jamais voulue regardée les choses en face, elle qui s'était toujours accrochée a leur amour envers et contre tout, réfutant sa propre raison. Aujourd'hui ils allaient le payer tout les deux. Et c'était entièrement sa faute. Elle avait été beaucoup trop douée pour se dissimuler a elle même les choses qu'elle ne voulait pas voir. Elle en avait désormais une conscience douloureuse et il n'était plus question de s'en cacher. Elle allait devoir y faire face .. Lui aussi .. Puis il allait falloir affronter les conséquences de tout ça.

Pourtant elle était loin d’être sur que ce moment soit l'idéal pour cela, non elle était certaine du contraire. Si seulement il n'y'avait pas eu cette journée alors ils auraient eu leurs 8 jours. Bien sur a son départ elle aurait été forcer de réfléchir et probable que le résultat aurait été le même. Mais ils auraient eu 8 jours. 8 jours mémorables. Des souvenirs a chérir. Des moments qu'ils avaient mérités et surtout, la guerre aurait été derrière lui. C'est pourquoi elle répète une dernière fois et parfaitement stupidement, car pour sur si il était encore la, il n'en ferait rien. Vous devriez partir.

Partez .. Partez maintenant .. Ne m'obligez pas a dire ses mots .. Ne m'obligez pas a faire face a cette réalité .. Partez pendant qu'il vous sera encore possible de revenir ...

Ouais, tous les trois, c'est exactement ce qu'elle avait dit. Il reste un moment sans bouger, à dévisager son Ange, comme s'il cherchait à s'assurer de ce qu'elle avait dit. Il a bien comprit, mais il n'y croit pas. Enfin, oui, il y croit, mais il ne veut pas y croire. C'est tout à fait insupportable comme demande. Non, ils avaient encore sept jours à profiter et il comptait bien en profiter. Oh, il savait que maintenant, ça allait être un peu difficile avec Lewis, mais il n'était pas à sa première mauvaise expérience de la sorte. Il savait gérer. Sickert sait qui il est et il ne se définit pas autrement que par lui-même. Pirate, mercenaire, voyageur, peu importe, il n'est pas que ça. Il est lui et ça, c'est tout ce qui lui importe. Il décide de rester.

Barbaque fait son numéro de provocation, Sickert tourne la tête vers lui, vaguement amusé, mais l'oeil attentif au moindre indice de malveillance à l'égard de Finnegan. Il hésite encore à sortir Barbaque de force, mais il se dit que tout ça se passera encore plus mal. De toute évidence, les menaces physiques ne sont pas les bienvenues ici. Sauf si c'est son Ange qui les profères... ou la garde, m'enfin. Il ne dit rien. Il ne dit absolument rien. Il détaille son Ange encore quelques secondes, puis il hoche la tête et se lève enfin. Il défroisse sa redingote, aussi digne qu'il puisse l'être, puis repousse délicatement sa chaise.

- Comme vous voudrez, mon Ange.

Il s'éloigne et rejoint son frère et le lieutenant, et ils quittent la salle à manger. Ils doivent tout de même récupérer leurs effets, dans sa chambre. Il entraîne Finn et Barb' puis ils entrent dans sa chambre. Silencieusement, il laisse les deux autres se changer, Finn en retrait, près de la cuve et Barbaque soigneusement dos à la direction de sa cuve, Sick y veille. Il ne se change pas, il se contente de récupérer les effets de Barbaques qu'il avait étendu pour sécher.

- Tu peux garder mes bottes, du moins jusqu'à ce que les autres soient sèches, offre-t-il, gracieusement.
- Tu viens pas, Sick ?
- Pourquoi j'irais ? Pour vous regarder faire tout le boulot demain ? Je vais m'ennuyer, dit-il, faussement boudeur, en fouillant ce qui semble être une cachette. Il en sort une petite bourse de cuir rouge.

Pourtant, quand Finn passe à sa porté, il lui tend Marion et la bourse poussiéreuse. Elle était de toute évidence là depuis un bon moment. Un pirate, c'est comme un écureuil, ça stock des réserves partout. Sauf que contrairement aux écureuils, un pirate de la trempe d'Haize Sepiida, ça n'oublie jamais l'emplacement d'une cachette.

- Tu sais où la planter, là où ça fait mal. S'il t'embête, te gêne surtout pas.
- Tu fais la charité en plus ?
- Pas du tout, je m'assure que Finn dorme confortablement. C'est pas à toi que j'les ai donné. Y'en a assez pour deux chambres, au village, dit-il en regardant Finn. Mais t'es pas obligé de lui en payer une, il s'arrangera tout seul, c'est un grand garçon. Et puis, lui, il aura ses propres pièces demain.

C’était étonnant de voir Barbaque s’amuser. C’était presque effrayant. Déstabilisant. Prenons Sickert; Finn l’avait vu se transformer d’innombrables fois. Il était adaptable et modifiable en tout et arrivait à jouer n’importe quel rôle. Mais ça restait Sickert. On pouvait toujours compter sur Sickert pour être Sickert. Il existait quelque part là-dessous un Sickert jamais exposé mais véritable. Il était long à cerner mais ce Sickert là le définissait; C’était le Sickert qui ne l’avait toujours pas ramené dans les Wandres et qui ne l’avait pas non plus assassiné. Barbaque avait toujours été une brute taciturne et vicieuse… Le voir se transmuter en un homme civil non dénudé d’humour quoique toujours vicieux était déstabilisant. Il s’était toujours montré ouvert envers les deux frères. Ce soir il montrait carrément des affinités. Finnegan se fit la réflexion que ce Barbaque-là pourrait bien être ami avec le Sickert d’en dessous. Mais la question qui l’intéressait vraiment, c’était : Si Barbaque avait également plusieurs facettes, comment se définissait le Barbaque d’en dessous?

Finnegan fut soulagé de retrouver ses frusques… Il aurait cependant préféré les retrouver lavées et séchées. Bon sang, pour une déception! Ils devaient passer plusieurs jours dans ce manoir. Ok, ils n’avaient pas montré un comportement irréprochable mais les nobles l’étaient-ils vraiment toujours? Est-ce qu’on ne se montrait pas remarquablement intolérant en les chassant comme des malpropres? pensa-t-il en sortant de derrière un paravent.

- Je ne dormirai pas au village.

Finn qui testait le fil de Marion du bout des doigts haussa un sourcil interrogateur.

- Pour la même raison que c’est toi qui joue les messagers… Il grimaça pensivement. En fait il serait préférable que toi non plus tu ne dormes pas au village. Il eut un geste vague de la main avant de s’expliquer. S’enfermer entre les murs de se manoir hermétique était une bonne cachette. Aucun risque d’être reconnu. S’exhiber au village risquerait d’attirer l’attention. Sur nous, sur toi et sur moi… Mais je n’aimerais pas que quelqu’un fasse le rapprochement entre nous, ma sœur et notre capricieuse hôtesse.
Alors tu proposes quoi?
- Tu es un éclaireur, non?

Finn jeta un regard d’envie au lit. Les couvertures semblaient prometteuses, épaisses et moelleuses. Eh merde… D’un air écœuré, il glissa la bourse et Marion dans son gilet et ramassa son paquetage.

- Est-ce que tu veux faire appel à mon humanité? Vas-y, demande…

C’était encore de la provocation. Mais cette fois c’était Finn la cible. Barbaque savait que le cadet des deux frères respectait habituellement la hiérarchie. À partir du moment où il sortirait du manoir, Barbaque récupèrerait l’initiative.

- Allons-nous promener au clair de lune!
C’est une demande en mariage? Répondit l’éclaireur d’un ton dégoulinant de sarcasme.

Barbaque éclata de rire. Une chose brève comme un jappement.

- Je l'adore! Sickert, rejoins-nous demain à 1km en amont de la ville...

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