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 Ooooh, de la visite !

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Angelina De Draycan
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeMer 16 Avr 2014 - 21:23

Il était parti. Il avait accepté sans discuter. Il s'était juste envolé. Parti. D'accord, elle le lui avait demandée et avec insistance en plus de cela, mais tout de même, il était parti .. Juste parti.  Rester a savoir si il était parti .. Parti. Ou si il reviendrait ? La dernière fois qu'il était parti, il n'était pas revenu .. Kidnappé, certes mais pas kidnappé pendant 8 ans. Il n 'était pas revenu. Et cette fois, c'est elle qui venait de lui demander de partir, il avait donc encore moins de raison de revenir.

Elle reste un petit moment assise la, sans bouger a fixer la salle a manger au combien vide. Cela jusqu’à ce que ce fasse entendre un coup discret a la porte. Faute de réponse, c'est un intendant hésitant qui pénétra dans la pièce. Il regarda la damoiselle ouvrit la bouche mais la referma en croisant son regard. Elle savait ce qu'il devait y lire, lassitude, tristesse et résignation. Elle hoche la tête doucement, il comprend. Elle se lève et quitte les lieux sans un mot. Elle n'avait pas envie d'expliquée .. Pas maintenant. Il était parti. Tellement raisonnable pour une fois que s'en était perturbant .. Perturbant et douloureux. Curieux n'est ce pas qu'après qu'elle ait tant voulue le voir raisonnable, qu'il le devienne en le seul instant ou il n'aurait pas du. Signe du destin ou cruelle coïncidence ?

Elle regagne sa chambre le pas lourd, retire ses bottes, sa veste, détache ses cheveux. Elle se dirige vers l'armoire se saisie d'une longue tenue de nuit qu'elle dispose sur le lit, retourne vers l'amoire pour y prendre un peignoir, ses yeux s’arrêtent sur un tissu grena qu'elle ne connait que trop bien. Elle se saisie de la redingote dont elle caresse délicatement le bout des manches, les souvenirs affluent. Heureux et malheureux, source de joie et de douleurs. Renonçant finalement a se vêtir pour la nuit, elle abandonne la redingote sur la chaise faisant face a sa coiffeuse puis va s’installée sur l’imposant rebord d'une des deux fenêtres que compte la chambre. Elle se cale contre quelques coussins puis laisse son regard se perdre dans la nuit. Elle fixe simplement le ciel sans y cherchée quoi que ce soit, juste habitée par une profonde lassitude qui gronde depuis des heures .. Des années ?

Il était parti, probable que cela rendait les choses plus facile. Une fois encore l'univers avait un humour des plus particuliers, la seule fois ou elle aurait voulue que tout ne soit pas si simple, car ce serait la retardé l'inévitable, voila que tout, justement ce faisait trop simple. Mais les complications guetteraient dans l'ombre menaçant de prendre de l'ampleur. Non, pour une fois elle aurait préférée affronter les complications plutôt que les porter sur son cœur et en son esprit comme un lourd fardeau. Des choses devaient êtres dites, une conversation devait avoir lieu, c'était inévitable. Qu'il soit parti ne ferait que ralentir les choses .. Sauf si il ne revenait pas .. Qu'adviendrait il si il ne revenait pas ? Serait ce plus facile ou plus douloureux ?

Qu'importe la façon, son absence lui serait toujours douloureuse. Mais rester sur une telle situation sera un poids terrible de plus. Un sentiment d'inachevé rempli de " et si ". N'était ce pas de ce quoi était fait ces 8 dernières années deja ? Mais peut être allait t'il revenir. Ses pensées s’égarèrent vers Finn et Barbaque et elle en arriva a l'acceptation que pour l'heure le capitaine était mieux avec eux, elle ne serait pas sentie tranquille de savoir Finn seule avec cet individu peu fiable. Oui les choses étaient pour le mieux .. Alors pourquoi se sentait t'elle si mal ? Par ce que sous le couvert des apparences, rien n'était jamais réellement simple.
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeDim 20 Avr 2014 - 2:27



Il n'aime pas vraiment laisser Finn avec Barbaque. Surtout qu'il sait maintenant que c'est pas son petit frère. Ça ne change en fait pas grand chose, excepté exacerber les envies de Sickert de tabasser le lieutenant. Tabasser le lieutenant, ou le capitaine, ou quoique ce soit dans le même genre, sonne toujours bien à son oreille. Il le met pourtant en pratique bien moins souvent qu'il n'y pense. En fait, il ne le met en pratique que lorsque c'est nécessaire. Il le faisait plus souvent lorsqu'il était pirate, mais à cette époque, c'était normal. À terre, c'est toujours plus délicat, ils ont des us et coutumes rigides et habituellement, ils se moquent pas mal de la vie des autres. Mais à cette époque, il n'avait pas à protéger sa petite soeur. D'ailleurs il ne savait même pas qu'il en avait une. Non, deux en fait mais il n'avait pas connu Ambre. Il ne lui reste que Finnegan.

- C'est pour Finn de toute manière, pas pour toi, dit-il, précisant que ça devait servir à Finnegan et pas à Barbaque. Elle avait les cordons de la bourse, littéralement.

Pendant que Barbaque expose ses réticences à dormir au village, Sickert observe Finnegan et Benedicte, un après l'autre, cherchant à peser le pour et le contre de les laisser tous les deux. Les contres l'emportent haut la main mais, tant que le colis n'est pas repris par Finn, elle ne risque rien. Barbaque a besoin d'elle. Après, par contre, les risques sont plus grands. Ne serait-ce que pour se faire embêter. C'est pour cette raison que Sickert ne s'était jamais engagé. Quand tout ça allait commencer à l'emmerder, il avait prévu terminer le mission en cours et ficher le camp. Malheureusement, y'avait eu la campagne du Nord. Et Finnegan avait voulu y aller. Il devait y aller. Évidemment, que Barbaque les ait suivi appuyait en son sens qu,ils auraient du ficher le camp avant, mais Finnegan tenait à ce qu'ils ne soient pas à sec. Si ce fichu contrat n'avait pas été un fiasco, ils seraient déjà parti.

- D'accord, demain, en matinée, encore des contrariétés pour son Ange, mais

Finnegan ne risquait pas grand chose, sauf possiblement se faire harceler, jusqu'à ce qu'elle ait prit le colis. Ensuite, ça pouvait changer, mais il serait là. Oh oui il serait là. Sickert a toujours été très protecteur envers des tas de gens. Il avait protégé George, son Ange, les quelques femmes qui avaient mis les pieds sur le Fossoyeur, il avait protégé sa mère, il avait protégé son équipage, maintenant, il protégeait Finnegan, même s'il prétendait toujours ne pas encore avoir prit de décision sur l'idée de la tuer ou non, ou de la ramener dans les Wandres. Mais peu importe, il allait protéger Finnegan de tout, tant qu'il n'aurait pas prit la décision de la tuer lui-même. Au moins il serait assuré de la manière dont elle allait mourir. Il lui avait remis Marion, sa fidèle Marion. Elle aurait de quoi se défendre et malgré ses allures fragile et délicate, il la sait tout à fait apte à se défendre et à faire mal si besoin est. Il le lui avait apprit. C'était même la première chose qu'il lui avait apprit, à faire mal. Depuis trois ans, ils ne se séparaient jamais bien longtemps. Quelques heures tout au plus. Et ce serait encore le cas cette fois-ci.

Quand Barbaque et Finnegan sont prêt à partir, Sickert les escorte jusqu'à la sortie et même jusqu'à la limite du Domaine. Il préfère savoir Finnegan le moins longtemps possible toute seule avec Barbaque.

- Tu sais où planter Marion si jamais il t'embête trop.

Il n'a pas besoin de menacer directement Barbaque. Le lieutenant n'as non plus besoin d'entendre les menaces pour les connaître. Et venant de Sickert, ça pourrait être tout à fait extravagant, mais pas moins fichtrement efficace.

- Demain, en matinée, je vous trouverai.

Il les laisse partir, mais il reste à les regarder s'éloigner de longues minutes. Puis il fait demi tour et retourne au manoir. Il salut amicalement la garde lorsqu'il passe près d'eux, il salut également les domestique qu,il croise et ne manque pas d'aller remercier et complimenter Agnès pour le dîner. Il reste tout de même bref, mais sincère, sans trop en mettre, conscient qu'elle le juge, et qu'il vaut mieux ne pas lui donner matière à trop mauvais jugement. C'était déjà pas brillant, mieux valait ne pas en ajouter une couche. Pareil avec l'intendant, il le salut, courtois et il lui souhaite bonne nuit. Tout le monde le laisse passer. Son Ange n'a donc émis aucune interdiction à son égard, sinon aucun doute, l'intendant l'aurait fait expulser. Il monte à l'étage, passe devant sa chambre mais ne s'y arrête pas. Il va se poster quelques postes plus loin et frappe doucement contre la porte de la chambre de son Ange, mieux vaut pas alerter tout le monde de toute manière. Lorsqu'elle ouvre la porte, il a la décence d'afficher un air penaud.

- Je me suis dit que si l'intendant ne me fichait pas lui-même dehors, c'est que vous n'aviez pas formellement manifesté le désir que je ne revienne pas. Il hoche la tête. J'assume aussi volontiers l'idée que je n'obéis jamais de toute manière, dit-il, sur un ton blagueur, mais c'est pas faux en vérité.
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeDim 20 Avr 2014 - 8:41

Spoiler:

Elle ne sait pas vraiment combien de temps elle passe a contemplée les étoiles, assise sans bouger, totalement aspirée par le cours de ses pensées. La vue que lui offre le ciel reste inerte et lumineuse d'étoiles, contrairement a ce qui se passe en son esprit. Plus moyen de refoulé les vagues de questions, d'incertitudes et de craintes qui la traversent de part et d'autres. Au delà de ça, il y'avait aussi les vérités implacables qui s'imposaient, celles qui étaient restés tapis dans l'ombre la ou elle les tenait jusqu'alors enchainée. Mes les chaines c'était brisée, elle n'avait plus aucun contrôle la dessus .. Si ce n'est l'acceptation.

Quand un coup discret se fit entendre a la porte, il lui fallut un moment pour le réalisé. Que pouvait bien lui vouloir Agnés ou l'intendant a cette heure ? D'autant que l'intendant avait bien compris en croisant son regard plus tôt dans la soirée, que son cœur était lourd et que mieux vaudrait ne pas la déranger. Son cœur se gonfle un instant a l'idée que tout autre pourrait être derrière sa porte ... Pour le meilleur ou pour le pire. Mais elle se ressaisie, il n'était pas du genre a frapper aux portes.  Pourtant quand elle ouvre la porte, c'est bien lui. Il est la, la fixe d'un regard penaud qui ne lui va absolument pas.

- Je me suis dit que si l'intendant ne me fichait pas lui-même dehors, c'est que vous n'aviez pas formellement manifesté le désir que je ne revienne pas. J'assume aussi volontiers l'idée que je n'obéis jamais de toute manière

Elle le regarde un moment, il joue sur les mots comme toujours. Il décide lui même de ses règles ou les manipule a sa guise. Mais il avait raison, elle n'avait rien demandée a l'intendant, pas plus qu'a la garde. Elle l'avait pensée parti. Raisonnable .. Stupide idée. Et puis même si elle ne l'avait pas crue partie, probable qu'elle n'aurait jamais fait pareilles demandes. Bien que cela aurait sans doute était préférable. Si elle le laissait entrée, viendrait la conversation qu'au fond d'elle même elle avait toujours redoutée sans jamais se l'avouer.

Vous n’êtes pas parti. Constate t'elle. Fait évident puisqu'il est la. Vous n'avez pas été raisonnable .. Elle hoche la tête. Bien sur que non, vous n’êtes jamais raisonnable. Ce n'est pas une constatation, ni une affirmation, c'est une vérité ni plus ni moins.

Elle se détourne le plantant tout simplement la sans un mot de plus, mais elle ne referme pas la porte. Si il veut entré qu'il entre. Arrivée prés de la fenêtre, elle se place a nouveau de manière  a croiser son regard. Il est toujours la. Forcément par ce qu'il est parfaitement déraisonnable. C'est dont a elle d’être raisonnable .. Pourtant cette fois, l’être elle n'en a pas envie, cela lui semble plus douloureux que toutes choses. Mais elle le sera, par ce qu'il le faut.

Si vous comptez resté, veuillez fermé la porte. Elle déglutie péniblement, le fixant sans ciller, du moins essai t'elle. Son ton est posé, lointain. Elle refoule de toutes ces forces les vagues d'émotions qui menacent de l'engloutir. Elle ne faillera pas, ni a cause de ses émotions, ni a cause d'un sourire Haizien. Non rien. Mais si vous choisissez de rester, sachez que nous avons a parler. Il n'est plus question de passer ces quelques jours en se voilant la face. C'est au dessus de mes forces. Elle hoche la tête visiblement fort lasse. Si vous restez, sachez que vous n'aimerez pas ce que j'ai a dire, pas plus que moi je n'aimerais le dire. Elle détourne a nouveau son regard. Néanmoins, ces mots ont besoin d’êtres dit et une fois fait, je ne reviendrais pas dessus. Elle inspire profondément, le regard mélancolique puis conclue. Êtes vous vraiment sur de vouloir resté ? Voulez vous vraiment que nous ayons cette discutions ? Elle lui laisse une dernière fois la liberté de choisir. Il avait le droit a ce choix, comme elle avait le droit aux siens.

Au vue de l'étau qui broie son cœur, elle ne sait pas vraiment si elle souhaite qu'il soit raisonnable, rien que cette fois en tournant les étalons et lui en épargnant tout ça ou si pour une fois elle veut comptée ardament sur son coté déraisonnable afin qu'il l'oblige a dire ce qui doit être dit avant que tout courage ne la quitte .. Ou plutôt avant que ses sentiments ne reprennent le pas sur sa raison. Comme pour l'aider a prendre sa décision, la bonne ou la mauvaise, quelques paroles annonciatrices de ce qui suivra quittent ses lèvres en une voix profondément mélancolique mais d'un calme a faire peur.

Je vous aime a un point ou il est devenu douloureux d"imaginée ne serait ce que d’être loin de vous. Je vous aimerais jusqu’à mon dernier souffle, je le sais, nul doute n'est permit la dessus. L'amour que j'ai pour vous fait partie de moi et il en sera ainsi pour toujours. Mais il est temps d'affronter ce que nous avons toujours sue mais réfuter de tout nos cœur, parfois l'amour ne suffit pas et ce qu'importe la force des sentiments qui guident cet amour.

Cette fois il n'y'avait plus d’échappatoires, si il restait, elle devrait dire tout ce qui pesait sur son cœur douloureux. Un cœur qui aurait grand mal a supporter cette discutions, un cœur qui l’empêcherait pour sur d'aller au bout des choses, mais cela elle ne pouvait le permettre. ils devaient parlés, c'était nécessaire. Elle enferma dont ses sentiments profondément au fond de son etre, la protégeant ainsi de toutes émotions de par trop dévastatrices comme elle avait sue si bien le faire ces 8 dernières années.
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeDim 20 Avr 2014 - 19:30



Non, il n'est pas parti, même s'il est inquiet pour Finnegan. Mais il ne peut pas non plus être toujours avec Finnegan, elle n'apprendra jamais à se défendre toute seule. Elle devait s'imposer et Barbaque était un bon début. Mais il aurait été préférable qu'ils quitte la compagnie de DuSaule dès la mission échec. Il a toujours su quand tirer sa révérence, quand fuir, quand abandonner la lutte... enfin, il a toujours su s'en tirer sans devoir littéralement abandonner la lutte. Mais Finnegan en avait décidé autrement et il était resté avec elle. Il n'avait plus qu'elle. Puis ils avaient croisé son Ange. Il avait des choix à faire et de toute évidence, ses choix allaient passer par sa soeur et son Ange. Il n'avait pas besoin de réfléchir longtemps pour savoir qu'il ne se passerait plus de ni l'une ni l'autre. Son choix, à ce sujet, était déjà fait.

Elle se détourne et s'éloigne, retourne semble-t-il à son poste d,observation, sur le rebord de la fenêtre. Il reste un moment devant la porte, avant de mettre un pied à l'intérieur et d'y entrer.

- Si vous comptez resté, veuillez fermé la porte. Il hoche la tête et se retourne pour la fermer, mais il retient son geste lorsqu'elle parle. Mais si vous choisissez de rester, sachez que nous avons a parler. Il n'est plus question de passer ces quelques jours en se voilant la face. C'est au dessus de mes forces. Il tapote la porte du bout des doigts, sans regarder son Ange, l'air de peser le pour et le contre. Si vous restez, sachez que vous n'aimerez pas ce que j'ai à dire, pas plus que moi je n'aimerais le dire. Alors pourquoi le dire, pense-t-il, mais il ne le dit pas à voix haute.  Néanmoins, ces mots ont besoin d’êtres dit et une fois fait, je ne reviendrais pas dessus. Il se retourne et observe son Ange. Il a toujours la main sur la porte, mais il est difficile de déterminer son choix. Il semble ambivalent, mais brièvement. Êtes vous vraiment sur de vouloir resté ? Voulez vous vraiment que nous ayons cette discussion ?
- Je ne suis pas certain de vouloir avoir cette discussion, mais maintenant ou plus tard, mieux vaut après tout, que ce soit maintenant, dit-il en refermant doucement la porte, sans fracas. Eh oui, je suis certain de vouloir rester. Finn se débrouillera, pour cette nuit, dit-il, voulant se rassurer lui-même que Finn ira bien, ou du moins, pas trop mal.

Calmement, après avoir fermé la porte, il se dirige vers le lit de son Ange, pose les yeux brièvement sur sa robe de nuit, esquisse un sourire et s'assoit, poussant les peluches sans ménagement. Un jour, elles vont brûler ces peluches. Ce sera un malencontreux accident, bien sûr. Il prend place, puis pose les yeux sur son Ange. Elle est si loin. Que veut-elle dire par quelque chose à réfuter ? Non, elle a des choses à dire et il lai laissera parler. Il parle beaucoup, souvent pour ne rien dire, mais il écoute. Elle a ses doutes, il a les siens, mais il n'envisage pas un seul moment que ça ne soit pas conciliable. Il y a nécessairement un moyen de pouvoir prendre tout ça et de l'adapter pour le mieux. Il y croit. Il y croit sincèrement.

- Parlez, mon Ange. Je vous écoute. Que réfutons-nous qui pourrait aller à l'encontre de nous ?

Il est remonté à bloc, savoir Finnegan seule avec Barbaque l'inquiète et il est bien prêt à ficher une grand coup de pied à tout ce qui pourrait se dresser devant lui. En fait il se sent d'attaque pour affronter n'importe quoi. Eris en personne s'il le faut.
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeDim 20 Avr 2014 - 20:12

Elle le regarde fermé la porte, elle sursaute presque quand il le fait, bien qu'il le fasse délicatement. Il restait. Bien sur que oui, totalement déraisonnable comme choix au vu de ce qu'elle venait de lui dire, mais c'était aussi la le meilleur des choix en la situation. Parfaitement contradictoire. Comme toujours.

Quand quelques peluches atterrissent sur le sol, elle ne dit rien. En d'autres heures, elle s'en serait offusquée et voila qui aurait donnée lieu a une petite querelle agréable, mais la maintenant elle ne dit rien, elle ne fait rien .. Pas même un haussement de sourcil, c'est en dire long sur son état présent. Il s’assoit, elle reste debout. A dire vrai elle ne bouge pas et ne fait pas mine de vouloir s'approcher. Une bonne distance serait son salue. Tout contact risquant de lui faire perdre son objectif. Avoir une discutions .. La discutions. Elle inspire, le fixe un instant puis se détourne vers la fenêtre afin de concentrer son attention sur toute autre chose que lui. Ce serait plus facile ainsi, plus facile si elle n'allait pas se perdre dans son regard .. Du moins il fallait qu'au moins elle essaie de s'en convaincre, car a vrai dire rien ne saurait rendre les choses a venir moins difficiles. Ce serait douloureux .. Douloureux mais nécessaire. C'est pourquoi elle se lance, car attendre d'avantage ne ferait qu'ajouté a sa douleur.

Il y'a quelques heures, j'ai dis que vous aviez changé .. Elle secoue la tête doucement, un sourire triste et désabusé sur les lèvres. J'avais tort .. Oui, elle s'était trompée oh combien trompée, mais au final cela ne changeait rien au problème. Le problème n'est pas que vous ou moi ayons changés ces 8 dernières années, le problème c'est que nous n'avons pas changés. Ses mains se crispent légèrement mais pourtant elle continue, par ce qu'il est trop tard pour faire machine arrière et par ce que se voiler la face ne résoudrait rien. Je suis toujours moi et vous êtes toujours vous. Toujours aussi incompatibles que nous l'étions a il y'a 8 ans. Nous nous comprenons tellement et a la fois si peu. Elle lui fait finalement face, sans pourtant vraiment le voir, le regard toujours fuyant. Nous courrons après des chimères, Mon cœur fut séduit par Haize Sepiida, je suis tombée amoureuse d'Ekaiz Teleostei et je ne suis refusée a perdre Jameson Sickert. Cette fois ses yeux se portent dans ceux du capitaine, mais seulement un bref instant, le temps de lâcher quelques mots de plus dans un souffle. Vous, vous aimez l'image d'une jeune femme que je ne suis pas. Elle balaye l'air d'un geste de la main. Que je ne suis plus .. Que sais je. Celle qui a passée sa vie a fuir ce qu'elle n'était pas.. La vérité est que je ne le sais pas encore totalement moi même celle que je suis, mais je ne fuirais plus. Affirmation, choix et vérité.

Le  temps des fuites étaient terminé, elle ne l'avait que trop fait. Se fuir elle même, fuir ses responsabilités, fuir celle qu'elle était réellement, le fuir lui, ce qu'il représentait, fuir ce qu'ils n'auraient jamais. La fuite s’arrêtait ici et ce soir. Il était temps que tombe les masques, aussi douloureuse la vérité soit elle. Il était tant de l'affronter, d'y faire face ou de sombrer avec elle .. Mais quoi qu'il advienne, elle ne fuirait plus.

Je sais encore bien peu de choses de moi même, a force de se cacher, on se perd soit même. Mais ce que je sais pour l'heure c'est que vous êtes un pirate, un mercenaire, et que moi au delà des fuites je suis une noble, une  guérisseuse .. Son regard se perd a nouveau dans la contemplation des étoiles, c'est tellement plus facile que de le regarder lui. Elle est la et en même temps totalement ailleurs. C'est bien elle qui parle de par sa voix, de par sa conscience mais son cœur et ses sentiments eux sont enfuis a l’abri, ancrés profondément au fond de son être. Je suis raisonnable, vous êtes insensé ... La liberté vous défini, les engagement me définissent ..  Le jour et la nuit, deux chemins qui se croisent sans cesse, mais qui ne vont pas dans la même direction. Deux parfaits contraires qui s'attirent mais que tout repousse.

Elle a déjà dit beaucoup et pourtant si peu. Mais il doit savoir maintenant, ses paroles doivent avoir dessinés l'ébauche de la discutions a venir en l'esprit du capitaine. Elle ne sait pas comment il prend cela, ni quel impact ont ses mots sur lui. Elle est bien trop concentrée dans l'observation des étoiles. Du moins c'est la ce qu'elle laisse paraître. Que ne donnerait elle pas pour allait se blottir contre lui et puisait en cela la force nécessaire a prononcé les mots qui devaient êtres dit. Mais elle ne le pouvait pas, car cette fois cette force qu'elle ressentait d'ordinaire entre ses bras deviendrait sa faiblesse. Cela elle ne pouvait le permettre, pas tant qu'elle n'aurait pas dit tout les mots douloureux que son esprit ordonnait a ses lèvres de dévoiler.

Il y'a environ 9 ans avant que tout ne devienne si compliquer, avant que nos sentiments ne deviennent si déraisonnables, j'avais fait la seule chose envisageable et raisonnable pour nous deux. Sa voix tremble un peu mais pourtant elle ne faillie pas, il y'a encore tant a dire. Vous quitter. Elle hoche la tête en geste d'une lassitude désolée.  Je n'aurais pas du ensuite vous laissée décider pour nous deux. A ce moment la vous avez été égoïste, vous aviez décidé que vous aviez envie d’être la et ce sans engagements, l'avenir ne comptait pas .. Ce n'était pas un reproche, une simple constatation, un rappel des faits. Des reproches il n'y' en auraient pas aujourd'hui, juste des vérités qui avaient besoin d’êtres dites et entendues. Vous faites toujours ce qui vous plait .. Sourire mélancolique. J'aurais du vous en empêcher. J'aurais du être plus forte. Aujourd'hui c'est peut être mon tour d’être égoïste, de prendre la décision pour nous deux. Lâche t'elle finalement dans un souffle.

La discutions était loin d’être finie, il y'avait encore beaucoup a dire, bien plus douloureux encore et pourtant déjà chaque mot qu'elle avait prononcée lui déchirait le cœur en d'horribles tourments. C'est pourquoi elle s’arrêta un moment, juste le temps de se donner d'avantage de courage et aussi peut être juste pour un peu retarder l'inévitable .. Ne serais ce que de quelques minutes.
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeMar 22 Avr 2014 - 0:06



Oui, Sickert voyait bien où elle voulait en venir. Mais il n'allait pas la laisser faire. Il était hors de question qu'elle décide pour eux deux. Ses décisions étaient raisonnable, mais il doutaient qu'elles soient animées par les bonnes raisons. Sickert, lui, n'était animé que par son instinct, ses sentiments et son expérience passée. Il n'avait pas besoin d'être raisonnable. La raison n'avait rien à voir avec les sentiments, et encore moins l'amour qu'il éprouve pour son Ange. Il ne savait pas toujours ce qu'il voulait, mais il savait ce qu'il ne voulait pas. Des milliers de choix, des milliers de voies s'ouvraient devant lui et il choisissait. Parfois, il se plantait. Il s'était planté lorsqu'il avait cru Madame Ingrid sur parole. Il n'éprouvait que très peu de regrets, parce qu'il tentait pas mal tout. Il n'avait pas beaucoup de remords, parce qu'au fond, il n'était pas mauvais. En gros, s'il devait recommencer sa vie avec ce qu'il sait aujourd'hui, il ferait probablement les même choix, à deux exceptions près. Il aurait vérifié pour être certain qu'il était vraiment mis à prix sur la péninsule et il n'aurait pas volé cette fichue couronne. Tout aurait été plus simple. Mais il n'avait pas fait le premier et il avait fait le second. Maintenant, il devait composer sa vie avec ça. Pour tout le reste, il n'aurait pas hésité à faire les même choix.

- La fuite n'est pas une honte si on sait ce que l'ont fuit. Faire face n'est pas toujours le meilleur choix si on n'a pas les armes pour le faire. Il fronce les sourcils. Si vous pouviez vous voir à travers mes yeux, vous seriez probablement surprise de ce que je vois chez vous, dit-il, souriant.

Oh oui, elle serait surprise de voir à quel point il ne lui colle aucune étiquette, que ce soit de noble ou quoique ce soit d'autre. Elle est son Ange, il n'a pas la prétention de la voir autrement que ce qu'elle est, qui elle est. Elle ne sait pas trop non plus comment elle croit qu'il la voit, mais il doute que ce soit la même chose. Juste à la manière dont elle en parle. Et c'est faut, il n'a pas été égoïste. Il s'était lancé, sans retenue et elle avait accepté. Il n'avait pas non plus décidé pour eux deux. Il avait tenté le tout pour le tout, elle avait accepté. Elle aurait tout aussi bien pu le rejeter, le repousser, elle ne lavait pas fait à l'époque. Mais elle semblait vouloir le faire maintenant. Non, il n'allait pas la laisser décider pour les deux. Il n'allait pas se laisser repousser. Il allait aller faire cette foutue guerre et ensuite, il allait revenir, peu importe ce qui allait se passer maintenant.

- Les sentiments et les émotions sont par nature déraisonnable, mon Ange. Tenter de leur donner une raison, c'est les dénaturer, dit-il avec conviction. Il le sait, il en est certain. Je n'étais que moi, avec une identité de type bien mis, je ne vois pas quels engagements j'aurais pu prendre sans que ce soit que du mensonge pour tout le monde, ajoute-t-il, contrarié, avant que sa mine ne devienne désolée. J'aurais probablement finit par faire tout ce que vous m'auriez demander, mon Ange.

Et il sait très bien que c'est ce qu'il aurait fait et c'est probablement ce qu'il fera encore.
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeMar 22 Avr 2014 - 7:58

La fuite n'est pas une honte si on sait ce que l'ont fuit. Faire face n'est pas toujours le meilleur choix si on n'a pas les armes pour le faire.

Elle n'était absolument pas d'accord avec cela,la fuite n'était jamais la meilleure option, cela ne faisait que remettre a plus tard l'inévitable. D'autant que lorsqu'on les laissait trainé, les problèmes au lieux de s'amoindrir prenaient bien souvent plus d'ampleur. Pourtant elle ne répond rien. Par ce qu'elle est prise par le flot de paroles qu'elle a, a lui dire mais aussi par ce que ça ne changerait rien. Une fois encore sur ce point leurs opinions se séparent.

Les sentiments et les émotions sont par nature déraisonnable, mon Ange. Tenter de leur donner une raison, c'est les dénaturer.J'aurais probablement finit par faire tout ce que vous m'auriez demander, mon Ange.

Elle secoue la tête doucement. C'est facile de dire cela maintenant alors que nous ne pouvons pas le vérifier n'est ce pas ? Si les sentiments étaient de natures déraisonnables, ceux qui les ressentait eux pouvaient se montrés raisonnables, responsables même. Comment peut il dire cela, lui qui ne s'est jamais projeté dans l'avenir, lui qui ne la jamais voulu. Oui c'était trop facile de dire qu'il aurait fini par tout lui donner alors qu'a l'époque il ne l'avait même pas envisagé. Elle chasse cela de son esprit, ce qu'il s'était passé il y'a si longtemps ne changerait rien a ce qui se passer maintenant. Elle devait restée concentrer, sans quoi elle n'arriverait jamais au bout de ce qu'elle avait a dire, mais si il voulait parlée du passé alors fort bien, ce dernier se mêlerait a l'avenir.

Puisque vous voulez parlé de ce qui aurais pue advenir, moi je vais vous parlée de ce qui a été. Elle reste a bonne distance toujours. Elle le fixe mais les yeux restent distants, lointains, trop occupés a chasser les émotions qui pourraient transparaitre pour le voir réellement. Je n'oublies rien, je n'oublies pas que qu'importe les raisons, vous avez copié ses maudites cartes, brisant toute la confiance que j'avais mise en vous. Je n'oublie pas que nous sommes en toutes choses différents. Je n'oublie pas qu'alors que moi j'aurais donnée ma vie pour vous revoir, vous avez placée la votre au dessus de cela. Les paroles font mal, mais bien plus encore a elle qu'a lui. Elle l'avait cherchée 8 longues années, 8 longues années perdues pendant que lui était resté terrer quelque part. Je n'oublies pas que contrairement a moi, vous n'avez pas été seul ces 8dernières années. Pas de reproches, une certitude. Je vous en veux plus que les mots ne seraient l'expliquer et cette fois je ne veux pas faire mine d'oublier. Cette fois ses yeux se posent dans ceux du capitaine, brillants, mélancoliques mais pourtant elle fait barrage aux sentiments qui l'agite avec merveille, aucune larmes ne perlent a ses cils. J'ai le droit d’être en colère, j'ai le droit de ne pas vouloir oubliée .. Il faut que je cesse de mettre des entraves a mes sentiments juste pour ne pas vous perdre. Si nous continuons ainsi c'est toute autre chose que je perdrais et vous aussi. Chaque mot devient de plus en plus dure a prononcé, une vrai torture pour son cœur, aussi loin l'a t'elle enfuie en elle, ce n'est toujours pas assez loin. Mais certaines vérités doivent sortir avant qu'elles ne finissent par les engloutir tout les deux. Ils s'en sont cachés trop longtemps, ils les ont fuis trop longtemps ... Probable que si ils y avaient fait face bien avant, les souffrances auraient étés moindres, mais il était trop tard pour les regrets, il était tant de faire face. Elle y était prête et lui allait le devoir aussi.

Elle s'approche finalement, juste un peu mais un pas trop. Elle quitte simplement son post d’observation afin d’entrée pleinement dans son champ de vision. Elle ne compte pas le garder a telle distances toute la discutions. Mais elle ne compte pas non plus le laisser trop s'approcher. Je ne peux acceptée que nous soyons ensembles si cela signifie que l'un de nous s'y perdra en chemin. Elle le regarde tristement, s'avouant par la même vaincue par ses propres attestations. Et c'est la indéniablement ce qui arrivera. Elle se désigne d'un doigts quelque peu tremblant, puis lui, eux, la réalité qui les entoure. L'un de nous devra changé pour l'autre et inévitablement un jour ou l'autre, les regrets seront la .. Ils se transformeront en colère, une colère qui sera reporté sur l’être aimé et cela que nous le voulions ou non .. De nos vies brisées il ne restera rien .. Pas même notre amour, brisé par ce qu'il sera advenue de nous. Affirmations que tout cela, il peut bien le niè de toutes ces forces cela ne serait que mensonges. Elle inspire profondément, le regard décidé et le cœur en miettes a l'idée des mots qui vont maintenant quittés ses lèvres. Non, je préfère renoncez a vous maintenant que de voir notre histoire finir ainsi. C'était une décision sans appel. Et pourtant elle avait encore des choses a lui dire, des choses a lui faire comprendre, mais son cœur en miettes tiendrait il jusqu'a la fin de cette discutions ? Parviendrait t'elle a ne pas effondrée avant que tout les mots qu'elle avait a dire réussissent a quitter ses lèvres ?

Elle se fait violence pour ne pas s'approcher d'avantage. Pour ne pas aller caressée sa joue, pour ne pas lui porter le réconfort dont il a surement besoin face aux mots qu'elle lui dit .. Réconfort dont elle même a tant besoin. Mais cela il ne pouvaient pas se le permettent, pas maintenant. Cela serait parfaitement déraisonnable. Vous avez parlé de la nature déraisonnable des sentiments tout a l'heure et c'est vrai. L'amour est déraisonnable, mais le notre l'est plus encore que tout autre. Déraisonnable, fou, une succession de complications pour quelques rares instants de bonheur. Des instants que je ne regretterais jamais, pas plus que je ne regretterais de vous avoir aimée ...

A l'intérieur son être entier se déchire, son cœur saigne des larmes qu'elle ne peut laissée couler. Pourtant elle doit continuée, elle ne peut pas arrêter maintenant. Pas après les souffrances déjà infligées pour en arriver la. Cette fois c'est un regard tendre et mélancolique qui se glisse dans celui du capitaine. Je vous aimerais toujours et il me semble évident que mon cœur n'aura de cesse de vous attendre. Oui, elle l'attendrait probablement toute sa vie, bien que cela elle ne le dise pas. Mais pour le moment, nous ne pouvons pas êtres ensembles, pas avec ce que nous sommes, pas dans ces conditions. Ce n'est pas une constatation, ce n'est pas une affirmation, c'est un choix. Et avant qu'il ne puisse émettre la moindre objection elle poursuit. Je refuse que vous changiez pour moi, je n'aurais jamais due ne serait ce que l'envisager. Si vous changiez, si vous cessiez d’être ce que vous êtes alors vous ne seriez plus vraiment vous .. Vous ne seriez plus l'homme que j'aime .. Elle secoue la tête, un sourire mélancolique se dessinant sur ses lèvres. Sourire oh combien douloureux, mais guère plus que ne l'est tout ça. C'est compliquer n'est ce pas? Mais cela l'a toujours été. Trop pour que ça fonctionne véritablement.

Elle sait qu'elle doit poursuivre, elle sait qu'elle doit en finir et en venir a la conclusion de tout cela avant que tout courage ne la quitte. Avant que viennent l'acceptation, les larmes et l’effondrement. Choses qu'elle ne s’accorderait qu'une fois hors de sa vue. Il valait mieux qu'il ignore tout du mal que cette discutions lui faisait, du mal que ses choix lui faisaient et lui feraient a l'avenir. Mais elle avait pris sa décision, une décision trop longtemps mise de coté, repoussée .. Mais maintenant qu'elle était prise, elle ne comptait pas reculée, aussi douloureux que cela puisse être, la discutions devait continuée.
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeSam 26 Avr 2014 - 4:49



- C'est facile de prétendre le contraire maintenant que nous ne pouvons vérifier, dit-il sans pouvoir caché une pointe vexée. J'ai copier ces fichues cartes parce que ma situation était précaire et parce que je devais me faire un nom, je devais connaître les lieux pour me l'approprier, pour le faire miens, pour pouvoir rester. Je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de le mettre en pratique, explique-t-il, d'un ton calme.

Il est contrarié. Comment ose-t-elle remettre ça sur le tapis. À ce moment là. C'est elle qui lui avait dit de la retrouver ici. Pourquoi l'a-t-elle fait s'il a brisé le lien de confiance huit ans auparavant ? Si c'était vraiment le cas, pourquoi lui laisse miroiter 8 jours paisible ? Il a l'impression de se faire balader comme un imbécile. Ce n'est pas la première fois, puisqu'il semble que Madame Ingrid l'ait fait durant plusieurs années. Ne devrait-il pas s'y habituer ? Il se force à rester calme, parce qu'il n'a jamais été du genre faire abstraction à ce que pensent les autres. Même lorsqu'il était capitaine, voir amiral, il écoutait ce que les gens avaient à dire. Il est certes libre, mais il reste convaincu qu'on est libre quand on laisse libre.

- Si nous continuons ? Vous êtes la seule à vous imposer des entraves, mon Ange. Je n'ai jamais demandé, ni même songé à entraver ni vos sentiments, ni vos pensées, pas plus que vos désirs.

Il ne lui avait même jamais imposé quoique ce soit. Sauf peut-être Barbaque, ce soir. Ou quelques baisers volés ici et là. Il ne l'avait jamais empêché de s'exprimer. Il ne l'avait jamais empêché de dire quoique ce soit. Pourquoi parlait-elle comme s'il avait pu l'empêcher de quoique ce soit ?

- Je ne crois pas au destin. Je ne crois pas que notre chemin est tracé d'avance. Je crois par contre que nous sommes les seuls responsables de notre futur. Vous ne voyez que le pire du futur. Qu'est-ce qui vous empêche d'envisager que tout soit bien ? Je ne crois pas que le bonheur soit sans complications. Et je ne suis pas d'accord, nous n'avons pas eu que quelques instants de bonheur. Chaque instant avec vous a toujours été pour moi source de bonheur.

Il la laisse parler, il l'écoute, attentif, mais contenant tout de même avec peine sa contrariété grandissante. Il commence à saisir le noeud du problème, ou du moins un des noeuds, le gros noeud. Le noeud qui tient toute la ficelle dans un amas inextricable.

- Je ne crois pas que ce soit si compliqué, mon Ange. Vous l'avez dit vous-même. Vous ne savez pas qui vous êtes. Et encore moins ce que vous voulez. Vous ne savez pas ce que vous voulez, pas plus que vous ne savez qui vous êtes, dit-il, prenant l'information comme une révélation, mais qui ne règle en rien son problème actuel. Il émet un bref rire sans joie, amer, prenant conscience
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Angelina De Draycan
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeSam 26 Avr 2014 - 10:04

- C'est facile de prétendre le contraire maintenant que nous ne pouvons vérifier. J'ai copier ces fichues cartes parce que ma situation était précaire et parce que je devais me faire un nom, je devais connaître les lieux pour me l'approprier, pour le faire miens, pour pouvoir rester. Je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de le mettre en pratique

Elle avait voulue rester calme, elle avait oh combien souhaiter que tout se passe sans cris, sans larmes, mais trop c'était trop. Jamais il n'acceptait que ce qu'il avait fait était un manque de confiance, une trahison. Il avait toujours des réponses, des explications et qu'importe qu'elles conviennent ou non, les autres devaient acceptés, s'y faire et tout oublier et bien non pas cette fois. Voila que la colère bouillonne en elle. Mauvais mélange vu ce qu'elle essaie tant bien que mal de retenir depuis le début de la discutions .. Une discutions qui prenait une tournure encore plus compliquée .. Mais forcément elle aurait du s'en douter.

Vous rendez vous compte un seul instant que n'importe quelle autre femme vous aurez fait arrêtée sur le champ ? Vous rendez vous compte que dans l'état des choses, ces maudites cartes copiées et votre disparition, cela faisait de vous un traitre ? Alors a votre avis a qui devez vous de ne pas avoir été rechercher dans toutes les terres humaines ? Le ton reste posé, mais pour sur son regard doit débordé d'une colère mal contenue. Pourtant elle se doit de tenir bon. Après la colère venaient trop souvent les larmes. Elle ne pouvait pas se le permettre, pas maintenant. Si vous pensiez que vous n'aviez rien a vous reprocher en copiant ces cartes alors vous ne me l'auriez pas cacher .. Elle lève les yeux au ciel furieuse. Et par tout les dieux ne me dites pas que je ne vous avais rien demandée, invoquant le mensonge par omission .. C'est indigne de vous.

Elle est en colère, bon sang il était parvenu a lui faire perdre son calme, alors qu'elle s'était jurée que ça n'arriverait pas, pas pendant cette discutions. Mais elle avait de bonnes raisons de l’être. Comment pouvait il croire que tout cela était excusable, rien de tout cela ne l'était. Elle s'était efforcée de croire que ça n'avait pas d'importance, qu'elle avait juste a oubliée .. Mais a la vérité, on n'oublie jamais vraiment rien. Alors si on ne peut pardonner, mieux vaut y faire face.

Si nous continuons ? Vous êtes la seule à vous imposer des entraves, mon Ange. Je n'ai jamais demandé, ni même songé à entraver ni vos sentiments, ni vos pensées, pas plus que vos désirs.

Elle soupire, il ne comprenait rien, bien sur que non. Elle non plus ne lui avait rien demandée, pas d'abandonner la piraterie, pas de l'épouser, rien de tout ça ... C'est pourquoi ils en étaient la maintenant. Et cela ne changerait rien au fait qu'ils étaient on ne peut plus différent.

Pour moi, ce n'est pas des entraves. Je n'en ai justement pas mit a mes sentiments, c'est ce qui fait que nous sommes la aujourd'hui. Quand a mes pensées, je vous les exprime librement par ce que après 8 années a les réprimer pour tenir bon, je mérite de le faire. Et mes désirs ... Mes désirs, c'est justement par ce qu'ils ne sont pas les mêmes que les vôtres que je me devais de les réprimer .. Mais je ne le ferais plus.

Elle pose son regard dans le sien, juste un bref instant, juste le temps d'apprécier ce grand regard bleu qu'elle aime tant et dont elle se privera bientot. La colère retombe peu a peu, par ce qu'ici et maintenant ce n'est pas l'émotion la plus puissante. La colère ne la domine pas. Pas plus qu'elle ne laisse l'horrible douleur qui gronde en elle prendre toute la place. Non ce qui la dirige en l'instant, c'est sa détermination, une détermination qu'elle n'a plus eu si grande depuis environ 9 ans. Cette fois, elle ne la laisserait pas s'envoler, elle ne faillerait pas, elle irait au bout des choses ... Au bout de ces choix .. De son choix.

Je ne crois pas au destin. Je ne crois pas que notre chemin est tracé d'avance. Je crois par contre que nous sommes les seuls responsables de notre futur. Vous ne voyez que le pire du futur. Qu'est-ce qui vous empêche d'envisager que tout soit bien ? Je ne crois pas que le bonheur soit sans complications. Et je ne suis pas d'accord, nous n'avons pas eu que quelques instants de bonheur. Chaque instant avec vous a toujours été pour moi source de bonheur.

Il allait rendre tout cela si dure, si difficile. Comment ferait elle que les larmes ne coulent pas jusqu'au terme de cette discutions ? Pourquoi fallait il que tout soit aussi compliqué ? Par ce que c'était lui, par ce que c'était elle, par ce que c'était eux et pas ce que la discutions serait a la mesure de leurs histoire.

Je ne voies pas que le pire, sans quoi aujourd'hui je ne serais pas la en face de vous. Sans quoi je n'aurais pas passée 8 ans a vous chercher. Elle secoue la tête. Votre chère liberté de toute chose que vous invoquez en tout temps .. Rien ne va .. Rien n'a jamais été .. Sa voix tremble légèrement. Oui chaque seconde auprès de vous apporte son lot de bonheur, mais la vérité est tout aussi vrai. Son regard évite celui du capitaine, elle a trop peur que ne coule les larmes. Il y'a eu trop de douleurs, de mensonges, de chagrin ... Je ne peux plus continuée comme ça ..

Elle ne le dit pas, mais en elle même, elle ajoute qu'il ne peut lui reprocher. Il n'en a pas le droit. Elle a passée près de 9 ans a tout donner a leur amour, a surmonter chaque obstacle, a essayer d'y croire, a s’accrocher a de faibles espoirs qui ne valaient rien. Non, il n'a pas le droit de lui reprocher quoi que ce soit, elle s'était battue bien plus pour leur amour, que lui ne l'avait jamais fait. Lui il était resté cacher, lui il avait vécu pendant 8 ans alors lui dire des choses pareilles ... Voila que la colère revenait, prête a la dominer en toute chose, mais elle tenait bon. Il le fallait.

Je ne crois pas que ce soit si compliqué, mon Ange. Vous l'avez dit vous-même. Vous ne savez pas qui vous êtes. Et encore moins ce que vous voulez. Vous ne savez pas ce que vous voulez, pas plus que vous ne savez qui vous êtes.

L'entendre rire, même brièvement et d'un rire plein d'amertume fait mal, cela déchire son cœur qui deja lutte pour ne pas voler en mille éclat avant le terme de la discutions. Pourtant elle encaisse, chaque mot, chaque phrase, même les plus douloureuses.

Vous aimez tant déformé mes propos pour les conduire a votre avantage, vous l'avez toujours fait .. Il voulait être blessant fort bien. A vrai dire vous prenez toujours ce que la vie vous donne a votre avantage, qu'importe si ce n'est pas a l'avantage des autres. Son regard se fixe sur celui du capitaine, cette fois elle ne détourne pas les yeux. Je ne sais peut être pas qui je suis, mais pour la première fois de ma vie je sais ce que je veux .. Ou plutôt ce que je ne veux pas.

La colère ce n'était finalement pas si mal. Cela prenait beaucoup de place. Éclipsant sans mal pratiquement tout le reste. Voila qui pourrait l'aider a venir au bout de ce qu'elle avait a dire. La discutions en deviendrait certes moins facile, si tenter qu'elle ne l'ai jamais été. Mais au moins la colère faisait merveille quand il s'agissait de faire abstraction de ses sentiments .. N'étais ce pas la d'ailleurs ce qui l'avait sauvé pendant 8 ans ? Elle reprend donc, après tout cette colère l'amenait précisément la ou elle voulait en venir.

Peut être que si ces 8 dernières années je ne m’étais pas tant accrochée a la colère qui cachait mon amour pour vous, car c'est la au final tout ce qu'il me restait, j'aurais pue voir et comprendre tout cela bien avant. Un geste vague les désignant eux et le monde. Les mots étaient difficiles a dire, mais elle le devait. J'aurais pue avancer, vivre ma vie comme vous, vous l'avez fait et comme j'y suis prête aujourd'hui. Elle se détourne, car montrer a quel point ces mots lui font mal ne servirait a rien et aussi car elle a peur que le courage ne vienne a lui manquer si son regard s’attarde trop sur lui. Pour la toute première fois de ma vie, je me sens chez moi, je me sens accomplie, prête a penser a moi même, prête a découvrir celle que je suis, prête a être celle que j'ai toujours été bien que je le réfutais. Elle désigne sa chambre, le manoir et par delà le domaine de Solaria, son domaine. Ma place est ici, elle l'a toujours été. La maturité a été longue a arrivée tout comme cette conscience des choses, mais c'est uniquement parce que je me refusais de le voir. elle hoche la tête, fixe l'horizon qui s'étend derrière la fenêtre. Votre place est sur les mers, a bord du Fossoyeur .. Bien que vous le réfutiez désormais, je ne peux croire qu'un jour vous ne rejoindrais pas l'Eris. Je n'oublierais jamais qu'elle passion vous habitait quand vous en parliez, le regard que vous aviez quand vous teniez la barre .. Toutes ces choses qui faisaient que vous étiez vous .. Toutes ces choses que je ne voies plus aujourd'hui.. Il ne tient qu'a vous de les retrouver.

Elle s'approche finalement de lui, prends ses mains dans les siennes pour le faire se lever. Quand il est enfin debout, elle l’ache ses mains a regret, brisant un contact qui bientot deviendrait douloureux, elle s'écarte de quelques pas et porte a nouveau son regard dans le sien.

Il est curieux que j'ai ses mots n'est ce pas ? Comme si je vous poussais dans la piraterie. Sourire triste. terriblement triste, mais pas plus douloureux que les mots qu'elle se force a dire. Ce n'est pourtant pas le cas, car je désapprouve cela tout autant que le mercenariat. Je vous encourage juste a redevenir vous. Si je le fais c'est par ce que je vous aime et que quand on aime quelqu'un on veut le meilleur pour lui. Je veux le meilleur pour vous. Pour ce que vous êtes. Elle penche un peu la tête, l'observant douloureusement comme si elle voulait imprimée en son être chaque parcelle de lui. Je veux ce qui vous rendra le plus heureux, et ce n'est pas moi, ce n'est pas rester enfermer dans un manoir pour le restant de vos jours .. Cela fait mal, sa voie perd en intensité et pourtant elle poursuit, par ce qu'elle le doit, par ce qu'il le faut, par ce qu'elle ne fera pas machine arrière .. Plus maintenant, il était trop tard pour cela. Non cela n'est pas pour vous. Vous pouvez le réfuter, car vous réfutez comme moi ce que ça veut dire.C'est si douloureux de l'envisager .. Mais aujourd'hui je ne vous donnerais pas le choix, a dire vrai je n'aurais jamais due le faire .. Vous êtes si déraisonnable .. Elle s'approche un peu, se saisie d'une de ses mains, maitrisant tant bien que mal les tremblements qui l'agitent. Aujourd'hui je vais être égoïste, je vais faire le choix pour nous deux et vous savez ce qui va m’aider a cela, c'est que je sais qu'au final c'est le meilleur des choix pour vous. Son autre main vient se glisser sur la joue du capitaine pendant que son regard se noie dans le sien. Vous êtes un survivant, un croqueur de libertés et passer les moments de doutes, de négations, de douleurs, vous retrouverez votre voie et vous serez celui que vous n'auriez jamais cessé d’être si je n'avais pas été sur votre chemin.

Elle hoche la tête douloureusement, un sourire mélancolique aux lèvres pendant que sa main délicate caresse la joue du capitaine en un geste de réconfort et de pure acceptation. Son esprit voudrait fuir, son cœur était en miettes, les larmes luttaient pour couler abondamment. Tout cela arriverait bientot, la conversation touchait a son terme .. Encore quelques paroles a prononcer et ce serait fini. La conversation et bien d'autres choses.
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeJeu 1 Mai 2014 - 2:58



Jamais il n'aurait imaginé un jour se retrouver dans une situation pareille. Il n'y comprenait absolument pas la logique. C'était totalement incohérent à son avis. Comment pouvait-on se contredire autant ? En fait, la seule chose qu'il comprenait c'était que de toute évidence, elle ne voulait plus de lui. Il ne comprenait pas trop pourquoi, ni comment, mais il se doutait que c'était en lien avec les gens d'ici. Agnès, Lewis, ce que le gens pouvaient penser. Des nobleries quoi. Il n'avait jamais dissimuler qu'il copiait es cartes. Elles étaient vieilles et usées. Il en faisait des copies. De bonnes copies. Mais il se fichait des cartes, ce n'était qu'un prétexte. Il est certain que... non, il n'ose pas y penser.

- Je n'ai jamais caché le fait que j'ai copié quelques cartes, dit-il d'un ton lugubre. L'idée d'être recherché dans les terres humaines à cause des cartes copiées ne m'a absolument jamais effleuré l'esprit, dit-il d'un ton parfaitement détaché et sincère.

Non, jamais cette idée ne lui a effleuré l'esprit. Il n'a jamais non plus pensé que la mise à pris à son égard puisse être en lien avec la péninsule en fait. Il avait cru que ça pouvait être Ajilah et sa nouvelle élite qui aurait pu le faire. Et ça n'aurait rien eu à voir avec la péninsule ni les nobles. Tout aurait eu à voir avec les mercenaires et ça devenait nettement plus dangereux que d'avoir royalement sa tête mise à prix. Il écoute ce qu'elle raconte, l'air perplexe. Il ne saisit pas tout. Il ne dit rien, absolument rien. Il fixe son Ange, se demandant sérieusement s'il s'agit bien d'elle ou de... de quelqu'un d'autre. Parce que tout ça, ça ne lui ressemble pas. Mais à bien y réfléchir, avec ce qu'elle vient de dire, c'est plausible. Elle se cherche. Il peut comprendre. Elle l'a cherché durant huit ans pour lui faire payer sa traîtrise et elle se rend compte qu'il n'a pas été si traître que ça. Elle l'a probablement détesté pour ça pour finalement se rendre compte que c'était tout le contraire. Il comprenait qu'après huit ans à de recherches, sans doute dans des endroits horribles et dangereux pour une noble, qu'elle veuille se poser et retrouver une stabilité. Il comprenait qu'il n'était pas le meilleur exemple de stabilité. Il comprenait qu'elle ne veuille plus de mensonges et qu'avec sa présence à lui ici, le mensonge était nécessaire. Ce n'était pas quarante-huit heures en plus de huit ans qui pouvaient remettre tout ça en ordre. Il en est conscient. À la limite, il comprend et même s'il ne le prend pas très bien, il comprend. Par contre, ce qu'il ne comprend pas, ou plutôt, ce qu'il prend très mal, c'est qu'elle prétende que c'est pour lui.

D'un mouvement brusque, il dégage sa main de la sienne. D'un sec revers, il repousse sa main de sur sa joue. Il se lève, parce qu'on ne fait pas face assis sur un lit moelleux. Il la fixe sans ciller, le visage fermé. Machinalement et sans doute pour se contenir, il lisse le collet de sa redingote bleue et termine en replaçant les manches. Le rituel prend quelques secondes, durant lesquelles il essaie de se contenir, mais dès qu'il repose les yeux sur son Ange, ses dernières paroles déferlent à nouveau, comme un quart de tour de lame dans une plaie. Son regard clair s'assombrit, tandis qu'il la dévisage, puis il tressaille. Sa mâchoire se serre, puis quelque chose se brise. Rapide, vif, d'une violence retenue, il saisit son Ange par les épaules et la pousse en arrière, sans la lâcher, jusqu'à ce qu'elle soit plaquée contre le mur. Il se rapproche très près, vraiment très près.

- Vous n'avez, de toute évidence, absolument aucune idée de ce qui est le mieux pour moi. Et de toute évidence vous ne savez pas qui je suis, si vous croyez que je ne me définis que par l'Eris et par ce que je faisais, ce qui m'animais. Il y a du vent partout, mon Ange, sur terre comme sur mer. Depuis huit ans, nous n'avons passé, tout au plus deux jours ensemble. Que pouvez-vous savoir de ce qui m'anime maintenant ? Comment osez-vous prétendre... Je peux accepter que vous puissiez en avoir marre et ne plus vouloir me revoir, mais ayez le cran d'affirmer que c'est pour vous, pas pour moi. Vous voulez choisir ? En bien soit, dit-il en imprimant une petite, mais ferme secousse. Mais assumez vos choix, mon Ange. Faites vos choix pour vous, pas pour moi. Vous voulez m'imposer vos choix ? Eh bien faites-le, lâche-t-il en la repoussant contre le mur et en reculant. Il ouvre les bras, pure provocation. Une lueur inquiétante brille dnas son regard, un quelque chose de terrifiant. Imposez-moi vos choix, les vôtres, pour vous, pas pour moi. Vous voulez être égoïste ? Eh bien soyez-le totalement et sincèrement, dit-il en serrant les poings.

Il devient brusquement agité, il tressaille encore une fois, puis se détourne. Il fait quelques pas dans la pièce avant de faire demi tour et de faire quelques pas en sens contraire. Il est furieux et si habituellement il arrive à se contenir, il semble qu'il soit sur le point de craquer. Pourtant, il arrive à se contenir, mais il n'a plus rien de calme et réfléchit. Il se passe une main dans les cheveux, parce qu'il lui chatouille le visage et ça l'agace.

- Vous vouliez que je parte ? Et bien je vais partir. Mais vous savez quoi ? Je vais revenir. Après cette fichue guerre. Je vais revenir et, comme il semble que peu importe ce que j'aurais pu choisir, ça n'aurait rien changé, il semble que ce sera à vous d'avoir prit une décision, informe-t-il en faisant les cent pas dans la chambre. Et prenez cette foutue décision pour vous. Faites votre propre choix. Faites-le pour vous. On ne fait pas ses choix pour les autres, on les fait pour soi. Même si les choix sont injustes. Il s'arrête brusquement, puis tourne les talons vers la porte. Je serai parti avant l'aube, dit-il en ouvrant la porte.

Il avait laissé Finnegan avec Barbaque.
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeJeu 1 Mai 2014 - 10:18

Elle ne s'était pas attendue a un accès de colère, elle ne s'était pas attendue a voir une dangereuse lueur dans son regard, pas plus qu'elle ne s'était attendue a ce qu'il la repousse si violemment. Le mur est froid contre son dos, aussi froid que le regard qui la fixe. Pourtant elle ne faillie pas, son propre regard reste dans celui du capitaine, aussi inébranlable qu'elle le peut en l'instant. Elle met toutes ses forces a ne pas laisser couler les armes. Il avait le droit d’être en colère, il avait le droit de ressentir ce qu'il ressentait, ce qui ne rendait que plus légitime que elle aussi ait le droit de ressentir les choses qu'elle venait de dévoiler.

Elle le laisse parler, par ce que lui aussi l'a écouté. Chaque parole fait mal, chaque parole créer un peu plus le fossé qui les sépare mais elle ne dit rien, elle écoute en silence. Probable que malgré ce qu'il peut bien dire, si justement elle ne le connaissait pas si bien, elle aurait eu peur de lui en l'instant, mais ce n'est pas le cas ... A moins que la douleur et le chagrin n'éclipsent toute autre chose.

Il la relâche, non sans l'avoir secouer au passage. Il ouvre les bras. Pure provocation. La lueur en son regard est profonde et inquiétante. Il parle toujours, elle ne dit rien. Égoïste, il voulait qu'elle soit égoïste, elle le serait, il le fallait .. Si c'était la le moyen de les sauver tout deux d'un avenir malheureux, elle le ferait. Oh elle était prête a être maudite, détester. Oui, si il le fallait, elle voulait bien être la méchante de l'histoire. Elle pouvait faire tout cela, tout du moins si elle en avait le temps avant que son cœur n'éclate.

Elle le regarde s'agiter, aller d'un bout a l'autre de la pièce puis choisie d'en profiter pour ajouter quelques mots. Elle quitte le mur ou il l'avait acculé, le dos légèrement engourdi et quelques peu tremblante. Elle n'a pas peur de lui, elle a peur de ce qu'elle doit dire. Mais rien ne l’arrêtera, lui il agit sous le coup de la colère, elle, elle agit après y'avoir murement réfléchis, peut être qu'un jour il la comprendrait .. Il lui pardonnerait .. Elle ne peut pas penser a cela, pas maintenant.

Il est temps d’arrêter de se bercer d'illusions, tant d’arrêter de vouloir ce que nous ne pouvons avoir. Ce qui ne nous était pas destiné. L'amour que j'ai pour vous, je le porterais en moi pour toujours, mais je refuse qu'il vous change, je refuse qu'il me change. Elle secoue la tête, un mouvement a peine perceptible, juste de quoi se donner contenance. Ce qui m'oblige a faire la plus douloureuse des choses, a me montrer la plus raisonnable de nous deux. Je vais vous demander de partir oui, de me quitter et de reprendre le cours de votre vie. Il n'y'a que comme ça que je pourrais reprendre le cours de la mienne. Si il m'est permis de vous demander encore quelque chose c'est que vous acceptiez mon choix, je ne vous demande pas de le comprendre ni de le partager, juste de l'accepter, de le respecter et de faire ce que je vous demande afin que tout ne soit pas encore plus douloureux que ça ne l'est deja. Elle aimerait tant s'approcher de lui, mais elle sent sa colère qui gronde, elle reste donc a distance. Je ne voulais pas de cris, pas de luttes, j'aurais aimée vous voir me sourire, m'embrasser, me dire que tout comme moi notre amour vous poussera vers l'avenir. Vous poussera a toujours respecter ce que vous êtes et a vivre pour cela. J'aurais voulue que nos aurevoirs signifient tout l'amour que nous nous portons l'un a l'autre et non pas des adieux déchirants chargés de regrets et d'amertume .. Elle s'approche un peu, son regard cherchant désespéramment celui du capitaine pour s'y accrocher avant de sombrer. Elle aimerait tant puisée en lui la force nécessaire dont elle a besoin, mais elle sait que cette fois il ne l'aidera pas. Je n'ai aucun regrets alors n'en ayez pas .. Sa voie tremble, ses lèvres tremblent, a vrai dire son être tout entier tremble. Je suis déchirée, meurtrie, blessée, anéantie et je le serais probablement pendant un trop long moment mais je n'ai pas de regrets. Affirmation. Comment pourrais je regrettée de vous avoir aimé, comment pourrais je regrettée vos baisers ou les sensations qui ont courus dans mes veines a chaque fois que vous m'avez touché .. J'aurais voulue plus en d'autres circonstances mais je n'ai aucun regret, l'amour que je vous porte ayant été la plus belle chose de mon existence .. Une chose compliquée, dévastatrice mais merveilleuse.

Elle se détourne un moment par ce que les mots sont si dures a prononcer qu'elle craint que la douleur ne prenne le pas sur sa résolution. Déjà les larmes perlent a ses yeux. Son cœur lui hurle de lui laisser exprimé les souffrances qu'elle lui impose. Mais elle tient bon. Elle aurait tout le loisir de s’effondrer quand il serait parti. Il reprend la parole et bien que chaque mot la blesse mais pas autant que ceux qu'elle a elle même prononcer, voila qui lui permet de reprendre contenance.

Non, non il rendait les choses trop compliquées, il rendait tout cela tellement plus douloureux encore. Son choix elle l'avait fait. Son choix, elle l'avait assumée, endurer, il ne pouvait pas lui demander d'avoir a nouveau cette discutions a son retour de la guerre. Elle voulait qu'il revienne plus que toute autre chose, mais il ne devait pas revenir, jamais. Enfin si il devait revenir de cette guerre, chaque seconde ou il serait la bas lui couperait le souffle, mais il ne devait pas revenir pour elle. Quand elle se retourne pour lui faire a nouveau face, la porte est ouverte, il est sur le départ .. Tout du moins il sera parti bientot. C'est la le derniers mots qu'ils échangeront .. Elle veut qu'il parte, elle lui a demandée, mais pas comme ça. Elle ne peut laissée la discutions .. leur histoire .. Se terminait ainsi. Cela est bien trop douloureux.

Elle fait une chose parfaitement stupide mais tout aussi nécessaire que respirer, elle se précipite vers lui, se saisie de sa main au risque qu'il la rejette puis fond son regard dans le sien. Ma décision ne changera pas d'ici a votre retour de la guerre. Je vous l'ai dis je suis prête a être égoïste, je suis prête a être tout ce que vous voulez si vous acceptez mon choix. Elle est toujours tout prêt de lui, tant pis si il la repoussait. Maintenant partez, filez avec le vent sans vous retournez, partez avant que cela ne devienne trop dure .. Difficile de croire que cela puisse le devenir d'avantage et pourtant. Si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour moi. Cruelles paroles, chantage nécessaire. Peut être qu'un jour le vent nous ramènera l'un a l'autre, peut être alors que nous serons prêts l'un pour l'autre,  mais pour l'heure notre amour aussi fort soit il ne peut suffire a nous maintenir ensemble juste par la peur d’êtres séparés. Elle lâche sa main a regret, brisant ce qui doit être la leur dernier contact. Il est temps d'avancer chacun de notre coté, temps de faire ce qui aurait du il y'a bien longtemps .. partez. Elle lutte pour ne pas s'effondrer dans ses bras, pour ne pas le supplier de l'embrasser avant que tout ne disparaisse, perdu a jamais. Elle tient bon. Elle se détourne, fait quelques pas et reste obstinément le dos tourné a lui et a son départ imminent. Pourtant elle n'arrive pas a juste le laisser partir pendant que le silence la bercerait.Partez mon capitaine, partez car que je vous rends cette liberté qu'au final je ne vous ai jamais vraiment dérobée. Partez .. Elle sent une première larme roulée sur ses joues, les autres ne tarderaient pas a suivre. Son cœur se faisait trop douloureux, il fallait en finir maintenant avant qu'il ne voit toute l'ampleur qu'avait cette douloureuse discutions sur sa personne. Elle lui fait face, terrible erreur, un pas, deux pas ... Elle vole presque vers lui. Elle se plaque contre ce corps qu'elle n’oublierait jamais avant de lié leurs lèvres en un baiser qui crie toute sa douleur et son désespoir.  

Quand leurs lèvres se détachent, c'est le regard brillant de larmes difficilement contenu qu'elle s'écarte, elle lui désigne le couloir d'un mouvement de tête hésitant puis se détourne a nouveau, car voir son départ serait trop lui demander. Partez avec le souvenir de mes lèvres sur les vôtres, et non pas le souvenir de mes larmes. Partez, partez avant que les larmes ne coulent d'avantage et me deviennent incontrôlables. Son cœur bat la chamade, son corps tremble, son visage s'inonde de larmes mais elle tient bon jusqu’à la fin. Partez. Répète elle encore.
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeMar 13 Mai 2014 - 2:25



Face à ce qui s'oppose à ses idées, ses désirs ou pire, à sa vie, Sickert a toujours réagit de deux manière. Soit il attaque, soit il fuit. La fuite était toute indiquée en ce moment, parce qu'il ne pouvait pas tout bonnement attaquer son Ange. Il avait cédé a une manifestation agressive et si c'était tout à fait son genre de réagir ainsi, face à son Ange, tout comme face à Finnegan ou Madame Ingrid, c'était... inquiétant. Certes, ils se tapochaient tout le temps avec Finn, surtout les soirs de pleine lune. C'était immanquable, ils finissaient par se bousculer et invariablement, Finn sautait sur Sickert et il se contentait de la retenir pour qu'elle ne lui fasse pas trop mal, mais surtout pour qu'elle ne se fasse pas trop mal. Mais ici, c'était différent. Il n'était pas face à Finn et encore moins sa mère. Il faisait face à son Ange et tout ce qui se passait en ce moment lui hurlait de passer à l'attaque ou de fuir. La fuite, c'était... non, c'était une très mauvaise idée, même si en fait, c'est exactement ce qu'elle demandait. Mais il ne pouvait pas tout bonnement fuir, il ne fuyait que pour sauver sa vie et sa vie n'était pas en danger. Enfin, peut-être, une fois au nord, mais il n'y pensait pas pour le moment. Non, la seule chose à laquelle il pensait c'était qu'il était en train de se faire larguer et il n'en avait pas l'habitude. Il n'y avait pas de raison de rejeter Sickert. Enfin, habituellement, il pouvait expliquer le pourquoi de ce rejet. Mais là, il ne comprenait pas. Peut-être ne voulait-il pas comprendre, mais tenter de faire la lumière sur la nuance le mettrait en rogne.

Faisant les cent pas, il tentait de se contenir, de retenir toutes les contradictions qui tourbillonnaient dans sa tête. Il ne pouvait pas tout bonnement partir, comme ça, juste parce quelle le demande. Oui, il allait finir par le faire, parce que comme il lui avait dit quelques minutes plus tôt, au final, il fera probablement comme elle le demande. Et franchement, il ferait probablement tout ce qu'elle lui demande, ou du moins il tenterait le coup. Et ça n'avait absolument rien de dénaturé dans son cas. Sickert avait toujours tout tenté. La nouveauté ne lui faisait pas peur parce qu'il était curieux de nature. Il voulait savoir. Le changement ne l'effrayait pas, parce que ceux qui étaient immuable étaient souvent les premiers à crever. Sickert avait suivi les changements toute sa vie et malgré ce que Ange pouvait bien penser, ça n'avait, pour lui, rien de malheureux. Il sait qui il est, ça lui suffit.

Mais il ne comprenait pas. Mais pas du tout. Il analysait pourtant chacune de ses phrases, il tentait même de justifier ses paroles, mais tout ça lui semblait un paquet de contradiction lancées avec l'intention d'en faire un truc cohérent, mais pour lui, c'était de toute évidence un échec. Il se retient de justesse pour ne pas repousser sa main lorsqu'elle saisit la sienne. Il s'oblige à supporter le contact pour ne pas la vexer ou la contrarier. Peut-être pour lui épargner sa propre contrariété ou possiblement uniquement pour masquer qu'il est lui-même vexé, insulté, voir pire. Il le prend de toute évidence très mal. Les sourcils froncés, la mâchoire serrée, il tressaille à son contact. Non, il ne comprend vraiment rien à tout ça, parce qu'il est et reste convaincu du contraire. tout ça lui semble si contraire à ce qu'il est. Il ne sait pas même ce qu'elle veut dire par "faire ce qui aurait du être fait". Pour sa part, il n'avait jamais cessé d'avancé et il avait eu huit ans pour avancé de son côté. Il a l'impression d'une mauvaise farce qu'il ne trouve pas drôle du tout. Une mauvaise farce qui dure trop longtemps pour en être une.

Elle le relâche et se détourne. Il ne dit rien. Que peut-il dire ? Rien de très bien lui vient en tête. Il devrait parler, il le sait, mais elle a réponse à tout, même si au final ça l'embrouille de plus en plus. Et qu'il ne soit pas certain que ce soit des réponses. Il met de longues secondes, crispé, toujours aussi furieux, à se décider à faire quelque chose. Mais en fait, il ne sait pas trop ce qu,il voulait faire, ni même ce qu'il aurait pu faire, parce qu'elle revient vers lui et se blottie contre lui. Il se fige une seconde surpris, puis il la dévisage, perplexe. Elle a changé d'idée ? Elle se rend compte que c'est tout à fait absurde et elle ne veut plus qu'il parte. Une mauvaise blague ? Il devrait être encore plus furieux de cette mauvaise blague, mais le baiser qu'elle lui offre balaie presque tout la fureur qui couvait en lui. Il sent sa posture rigide s'affaisser, se détendre, mais cet apaisement est de courte durée. De trop courte durée. Elle se détache, le repousse encore une fois et se détourne.

Cette fois, s'en est trop. La colère revient, bouillonnante, comme une vague de fond le tire vers les profondeurs. Il est agité d'un frisson de fureur, audible par le hoquet retenue qu'il émet malgré lui. Il inspire, pour tenter de se calmer, mais il accuse brusquement le choc de la situation. Non. C'est tout à fait insupportable.

- Non. Je ne l'accepterai jamais, gronde-t-il, se faisant violence pour ne pas succomber à l'envie de tout démolir. Je partirai, parce que vous me le demandez, ajoute-t-il d'un ton qu'il tente de faire paraître le plus neutre possible, mais étrangement enroué. Pas vraiment parce qu'il veut tenter de faire croire que ça lui importe peu, mais surtout pour éviter que tout ce qui l'entoure en ce moment ne se termine en un amas de débris. Le hasard n'aura rien à y voir lorsque nous nous reverrons.

Ça, il aurait pu le jurer, mais il ne le fait pas. Il tourne les talons et quitte la chambre, assénant au passage un violent coup à la chambranle de la porte et s'il ne court pas vers sa chambre... la chambre d'invité, c'est uniquement parce qu'il se retient. Il se retient aussi de fermer la porte avec fracas. Il prend quelques minutes pour se ressaisir. Ça ne fonctionne pas, mais il arrive à tout contenir et à tout emmagasiner, pour plus tard. Crispé, le regard fixe, il se met en action. Il se change, remet son costume de mercenaire, celui dont la couleur est indéfinissable. Il remet ses bottes, celles qui sont si usées. Il défait son paquetage, y ajoute quelques chemises plus neuves, sans retirer les vieilles, parce que tout de même, ça lui appartient. Il jette un coup d'oeil aux vêtements de luxe qu'il vient de quitter. Il secoue la tête. Il refait son paquetage, soigneusement, pratique, ne laissant sur le lit qu'un petit amas de papiers soigneusement dessiné. Il prend le temps de ranger la chambre, soigneusement, méticuleusement, rangeant les vêtements qu'il abandonne ici, donc ses si précieuses redingotes. Il revient vers le lit, qu'il lisse minutieusement, pour retirer le moindre faux plis, puis il saisit les papiers. Il les déplie soigneusement. Des cartes. Des cartes qu'il a lui-même dessiné, il y a des années, dans le bureau de son père. Il a mentit, elles ne l'ont jamais quitté. Au premier abord, les cartes sont bien sommaire, bien que très artistiques. Il n'y a que lui qui puisse en lire les secrets. Ces cartes étaient pour lui. Il les jette au feu, sans remords, sans regrets. Il s'en détourne, jette son sac sur ses épaules, puis use des chemins qu'il saurait franchir les yeux fermés et quitte Solaria, ni vu ni connu, au nez et à la barbe des gardiens de Solaria.

Dans la chambre qu'il a brièvement occupé, rien ne trahit qu'il ait pu y séjourner, ne serait-ce qu'un instant. On pourrait presque croire qu'il a remonté le temps dans cette chambre quarante-huit heures plus tôt. Personne ne remarquera les quelques chemises manquantes, ni les trésors qu'il avait lui-même dissimulés dans la chambre. Pourtant, le feu crépite toujours, un peu comme s'il attendait l'arrivée de l'invité qui ne viendra pas. Il faiblit, peu à peu, jusqu'à s'éteindre et refroidir.

Il ne reste du passage du mercenaire qu'un fragment de papier aux rebords noirci, illustrant une sirène au visage d'ange qui se repose sur la rose des vents.
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeMar 13 Mai 2014 - 6:25

Elle sait qu'il est parti, il fait suffisamment de bruit pour cela, pourtant elle ne bouge pas, pas même quand ses propres larmes la font sursauter. Non, elle reste juste la, sans bouger, quelques minutes ou une heure, qu'importe elle a perdue la notion de toutes choses. Elle est comme engourdie, bloquée sur ses terribles instants qu'elle n'oubliera jamais. Ses joues sont humides, son regard perdu dans le vague.

Quand l'engourdissement passe, quand le choc s’estompe, quand la réalité reprend ses droit, c'est telle une somnambule qu'elle se dirige vers sa propre porte. Elle la verrouille, se détourne le regard éteint tout en se laissant glisser sur le sol.  Consciemment ou inconsciemment, sa joue ressent bientôt la morsure des pavés, ses cheveux forment un allô autour d'elle, son visage s'inonde de larmes, le tout pendant que son corps se secoue de sanglots.

Avant la compréhension de l'instant, avant de saisir ce que tout ça veut dire, viennent les images. Les souvenirs tantôt maudit, tantôt chéri. Un enchevêtrement de moments qui a conduit a cet instant. " Elle dans le bureau de son oncle avec sa chère Ambre. Elle promettant d'allée chercher un frère caché. Elle montant pour la première fois sur le Fossoyeur. Un regard bleu azur qui la fixe pour la première fois, la détaillant insolemment avant qu'une voix qu'elle n'oublierait jamais lui jette du mon Ange a tout va jusqu'a ce l'en faire perdre son sang froid. Un blessure, un premier contact, une redingote, une cook ... Des premiers adieux, de drôles de retrouvailles. Un pirate imbibé qu'elle ne connait trop bien, la mort d'un autre, des confidences. Une première nuit dans ses bras, un effleurement de lèvres dérobé, une lettre. Elle en larmes,a genoux sur une route déserte, la ou on lui a arracher Ambre. Un grand manoir vide. Le temps qui la rattrape, des responsabilités. Un couloir une nuit a l'instant ou tout s’illumine. Lui, lui encore lui. Ses bras, ses baisers, leurs querelles, tout. Un pic nique, une attaque de pirate, des cauchemars chassés puis l'univers qui s’assombrit. Elle en larme, criant son nom, retournant tout Soltariel pour le retrouver. La vérité, les cartes disparues, encore des larmes, une quête sans fin. Les ténèbres, la douleurs, le masque d'indifférence. Puis vint une taverne, a nouveau le regard bleu Azur, la colère, ses lèvres, la déception,les larmes a nouveau, la colère qui revient, le besoin de croire en eux, en lui .. "

Le temps la rattrape viennent enfin les souvenirs de ce jour. Des plus heureux aux plus douloureux, de son sourire a son visage plein de colère. De ses espoirs a elle jusqu’à ses peines de maintenant. Ses larmes ne se tarissent pas, ses sanglots redoublent. Le puzzle est reconstitué, elle l'a perdue, il est parti .. Tout cela c'était son choix, sa décision. Elle se maudit, se déteste. Viennent les regrets, le doute, mais juste le temps de se rappelait que c'est ce qui est juste, pas pour elle, pas pour ce qu'ils auraient pu avoir mais pour lui. Cette vie la, il n'en voulait pas, il n'en avait jamais voulue, il lui avait dit au matin et prouvé dans la journée. L'aimer, vouloir le garder, le pourchasser 8 longues années et vouloir le faire changer avait été égoïsme. Trop de différences, s'aimer n'était que caprice, l'un aurait changé pour l'autre, ils auraient finis par souffrir. Oui, elle sait tout ça, mais pourtant cela ne retire rien a la douleur qui lui comprime le cœur, qui lui broie les entrailles. Non, rien ne s'apaise, ni la douleurs, ni les larmes, ni les sanglots. En l'instant elle pourrait vouloir mourir tant tout son être se déchire, se disloque sous le poids de sa perte.

Elle a beau être déjà au sol, repliée sur elle même, elle a l'impression de chuter encore et encore, sombrer dans un abysse sans fond. Qui sait combien de temps cela dura, des heures, des jours, des semaines. Elle ne se releva que quand elle en eu la force, non pas après l'avoir oubliée, car jamais elle ne le pourrait, une partie de son cœur pour toujours l'attendrait, non quand elle se relève c'est par ce qu'elle a acceptée. Le passé est douloureux, l'avenir ne se dessine pas encore mais le présent est la, maintenant plus qu'une chose a faire, avancer... Un morceau de papier noirci est trouvé, chéri, rangé avec soin puis une porte est fermée, une chambre est scellée, probablement pour toujours puis la vie reprends son cours, par ce qu'il le faut et ce bien qu'elle ne sera plus jamais celle espérée. Une page se tourne, un chapitre se clos, c'est dans les larmes que s'écrit le mot fin. Mais ce qu'il y'a de bien avec le livre de la vie, c'est que tant votre cœur bat encore, l'histoire n'est jamais réellement finie ....

...
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MessageSujet: Re: Ooooh, de la visite !    Ooooh, de la visite !  - Page 2 I_icon_minitimeSam 14 Juin 2014 - 17:45



La missive arrive avec le courrier quotidien. Rien, absolument rien ne différencie cette lettre des autres, sauf peut-être que l'enveloppe est tachée par l'eau et poussiéreuse. Évidemment, l'enveloppe n'est pas... est loin d'être un papier luxueux, il semble même que ce soit du papier grossier plié pour faire enveloppe. Il n'y a rien sur l'enveloppe. Elle est seulement scellée par quelques gouttes de cire déjà brisés et il n'y a aucun sceau reconnaissable. Ni même aucune mention du nom à qui la lettre pourrait être destinée. Si cette lettre est arrivée ici, c'est que quelqu'un savait qu'elle devait être remise ici. À l'intérieur de l'enveloppe, il n'y a rien. Absolument rien, si ce n'est de la poussière et des empreintes crasseuses. Ça peut s'expliquer, puisque le cachet est brisé. On a de toute évidence dérobé ce que contenait l'enveloppe, la lettre. Aucune idée, donc de l'expéditeur, jusqu'à ce qu'en examinant l'enveloppe plus attentivement, on remarque, au dos, une rose des vents, minuscule, dans le coin gauche, délavée par les intempéries et le transport. Il n'y a pas de sirène, mais on la devine aisément tant la forme de la rose des vents est caractéristique.
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