Rencontre bienveillante? [PV: Ange] [Terminé]

Par un jour de pluie, Beratorn marche sur un chemin de pavés gris. Le vent souffle, les pas du demi elfes se font lents et prudents, la pluie ne cesse de tomber, les nuages semblent pleurer, l'herbe est poussée, presque pliée, par les bourrasques incessantes. Les minutes passent, mais le temps semble figé dans ce décor apparemment infini, de longues plaines d'herbes abritant parfois un arbre propre, le semi-elfe continue sa pénible avancé à contre vent dans l'espoir de trouver un jour refuge acceuillant ou au minimum, abris de fortune. Le ciel finit enfin par se calmer, la pluie s'est arrêtée, c'est le cuir humide et les vêtements trempés que l'aventurier continue son chemin sous un soleil naissant, il tousse et éternue de temps en temps, la maladie semble s'être installée.

Une dizaine de minute plus tard, Beratorn s'arrête contre un tronc pour une courte pause, il se secoue et essore au mieux sa tunique pour ne pas attraper d'avantage froid, son nez ne coule pas pour le moment. Il regarde maintenant le ciel, le soleil étant bien présent, illumine ces contrées d'herbes sans limites. Le sang-mêlé décide de manger un morceau de pain garnit de viande, le dos tourné, il ne voit pas le mystérieux groupe se rapprocher de lui par derrière.

A sa dernière bouchée, Beratorn se fait saisir par le coup, d'un rapide réflexe, il met à terre son assaillant, le brigand, plus têtu qu'une mule tente de saisir sa dague à la ceinture, il est tout de suite immobilisé par l'aventurier trempé. Beratorn saisit son épée pour tenter de faire parler l'attaquant, il est interrompu quelques secondes plus tard par un autre homme tentant de l'attraper en traître. D'un saut rapide, le semi-elfe se met hors de porté, sac au dos, lame en main, il fait face à cinq hommes ayant visiblement l'intention de détrousser le voyageur solitaire qu'il était. Après rapide analyse visuelle, Beratorn vu que ses adversaires n'étaient guère que des paysans écartés du droit chemin, le groupe est cependant déterminé, les pouilleux dégainent chacun une dague bien affûtée, devant tel spectacle, Beratorn ne peut rengainer son épée, il décide tout de même de n'utiliser que le plat et le manche de la lame afin de ne pas les tuer.

-Ecoutez, il est préférable pour tout le monde que chacun reprenne son chemin, je ne veux pas de sang sur les mains.

Les hommes crasseux rigolent en cœur et se tournent à nouveau vers le courageux voyageur.

-Tu crois vraiment avoir une chance contre nous bordel? Nous sommes cinq, putain, CINQ! On va juste te tailler en pièce, on va se foutre de ta misérable gueule de bâtard elfique! Un conseil d'ami, si tu veux rester en un seul morceau donne nous donc ton sac, il semble bien lourd, mes gars et moi, on va t'aider!

-Vous ne m'avez donc pas écoutés? Je suis un guerrier venant d'un père humain et d'une mère elfique, j'ai suivis une formation au combat avancée, il est probable que je sois plus vieux que vous tous réunit, j'ai l'expérience de la vie que vous n'aurez jamais, j'ai déjà bravé milles dangers, pour la dernière fois, repartez d'où vous venez!

Les brigands de bas chemin se concertent, après quelques secondes à peine, leur leader ricanne.

-Buttez moi cette merde, les gars!

Les cinq hommes chargent de manière désorganisée l'aventurier égaré. Beratorn évite les deux premiers facilement, frappe le troisième du plat de la lame sur le côté du crâne, met un coup de pieds retourner au quatrième et passe derrière le cinquième, il met ensuite la lame de son épée elfique au cou de ce dernier.

-Je vous le répète, déguerpissez!

Par sa pitié trop prononcée, Beratorn n'eut pas le temps d'achever son prisonnier, les deux premiers brigands reviennent à la charge toujours aussi déterminés. Le demi elfe recule, s'enfonçant un peu plus dans l'herbe encore humide, tentant d'éviter les coups, il part comme il peut les lames des paysans, manquant plusieurs fois de se faire toucher, ses protections de cuir et sa cotte de mailles l'ont épargnés. Les échanges continuent violemment, les brigands essayent de l'encercler. Les minutes passent, la fatigue commence à se faire oublier pendant que l'adrénaline est à son apogée. Le combattant elfique finit par planter la jambe de l'un de ses ennemis, les autres profitent du répit pour tenter de le planter et de l'immobiliser, celui-ci se baisse, évitant les attaques croisées, les quatre brigands se blessent mutuellement.

-Vous allez arrêter maintenant? Vous n'êtes que des pouilleux sans honneur et sans capacités! Retournez donc travailler à votre place, dans les champs, au lieu de convoiter ce qui ne vous appartient pas! Je vous jure que...

Beratorn ne put terminer ses mots, le brigand à la jambe blessée saisit l'occasion pour attaquer l'aventurier à l'épaule sans prévenir. Le coup étant direct, la cotte de maille ne peut le dévier, mais heureusement le diminuer, le sang mêlé est touché. Le sang coule doucement, la blessure est superficielle mais se laisse tout de même sentir, le demi elfe lui retourne un coup de pieds avant de briser les dagues usées et de s'en aller, laissant les paysans dans le piètre état non désiré.

Une vingtaine de minute plus tard, le sang mêlé arrive prêt d'un lac, enfin autre chose que ces plaines illimitées. C'est la blessure toujours ouverte, se tenant l'épaule, qu'il continue son avancée. De l'autre côté de l'étendue d'eau se laisse voir une magnifique demeure, le domaine de Solaria sans doute? L'aventurier épuisé laisse son poids l'écrouler, assis par terre, il regarde maintenant le tissu de sa tunique ensanglantée. Il recule sur le coin de la route et ouvre sa gourde pour se désaltérer.

Après des heures, voir des jours, enfermée a broyer du noir et a sécher des larmes qui semblaient ne jamais vouloir se tarir, il était bon de prendre l'air. Chevauchant sa fidèle Indépendance, galopant a vive allure, Ange savourait la caresse du vent sur son visage, oubliant pour ne serait ce que quelques instants la peine qui était sienne. Peine teintée d’inquiétude. La bas au nord, risquaient maintenant leurs vies, le seul homme qu'elle ait jamais aimée et auquel elle avait du renoncer consciente que leur amour était impossible et son meilleur ami qu'elle n'avait plus vue depuis un trop grand nombres d'années déjà.

Chaque jour, elle était craintive de recevoir une missive qui lui apprendrait le pire, la faisant plonger dans un abysse de douleur duquel elle n'était pas certaine d'avoir la force de pouvoir sortir. La vie lui avait demandée beaucoup ces dernières années, mais qui sait qu'elles épreuves encore elle pourrait dressée sur son chemin. Pour l'heure quelque soit les choses a affronter dans l'avenir elle se devait de se concentrer sur le présent. Elle avait besoin de toutes ses forces pour avancer, maintenant qu'elle avait fait le choix douloureux mais nécessaire de rendre sa liberté a son pirate, si tenter qu'elle lui ai jamais prise. En cela n'importe quelle distractions serait la bienvenue, tant que cela puisse détournée ses pensées de ses souvenirs oh combien malvenus en ces jours ou elle devait s’efforcer non pas de l'oublier, car cela elle ne le pourrait jamais, mais de vivre sans lui.  

Une fois n'est pas coutume, l'univers semblait de son coté puisqu'il lui octroya un moyen de se préoccuper d'autres choses que de ses peines. En effet après quelques heures d'une ballade bienfaisante, sa cape encore humide de la pluie qui l'avait prise par surprise, prête a regagner le manoir, c'est a quelques coups de sabots qu'elle aperçue un homme visiblement dans le besoin de quelques soins. Depuis son retour en ses terres, elle n'avait guère plus utilisée son don/sa malédiction, aidait quelqu'un lui ferait dont d'autant plus de bien. Elle ne cherchait point la a remplacer ses douleurs émotionnelles par des douleurs physiques, ce temps la était révolu, derrière elle, dans les souvenirs sombres de ces 8 dernières années.

En l'instant, elle voulait juste se rendre utile et soulager la douleur d'un autre, juste par ce qu'elle en était capable. De toute façon si il avait été mit sur son chemin, n'étais ce pas justement en ce but précis ? Peu de choses arrivaient par hasard, si elle avait appris une chose de ses années d’errances, c'était bien celle ci. A hauteur de l'homme qui vue de prés s'avéra pour sur d'origine Elfique, elle descendit de cheval, un sourire doux aux lèvres et dans des gestes lents et délicats, visant a ne point l’effrayer. Si d'allure, elle n'avait point l'air dangereuse, il aurait pue se méprendre de par la dague qu'elle portait a la taille. Mieux valait se prévenir d'un quelconque malentendu, voila pourquoi son épée resta sagement accrochée a sa monture. Il fallait espéré que lui même ne soit pas de nature hostile, car elle n'avait guère envie de se battre. D'autant plus que la peine n'était pas la seule a l'avoir retenue recluse entre les murs du manoir de Solaria, pour l'heure elle se devait de faire profil bas, évitant tant que possible que l'on apprenne son retour. Mais son besoin pour ne pas dire sa nécessité de discrétion ne se ferait pas au dépend d'un être dans le besoin.

Levant les mains en signe d'apaisement, elle s'approcha de lui. Je ne vous veux nul mal. Je suis guérisseuse, j'aimerais vous aider si vous me permettez de voir votre blessure. Accrochant son regard au sien, elle ajouta. On me nomme Ange. Bien qu'il y'ait peu de chances pour qu'il soit au courant de quoi que ce soit la concernant, mieux valait s'en tenir a cela et ne point lui dévoiler son identité complète. Elle se devait d’être prudente tant qu'elle n'en serait pas plus quand aux intentions de la duchesse envers sa personne. Qui ai je l'honneur de rencontrer ? Attendant sa réponse, elle n'en restait pas moins concentrée sur ses gestes, de nature altruiste et fort désireuse de l'aider, elle n'en n'oubliait pas pour autant que sous ses airs fragiles "l'homme" qui lui faisait face pouvait tout a fait se transformer en menace. Elle avait connue bien assez de combats en sa courte vie pour ne pas laisser de coté les bases élémentaires de prudence et ce quelque soit la situation. Mieux valait pour l'homme qu'il ne se méprenne pas, cela se ferait a ses dépends car elle était aussi apte a soigner les blessures qu'a les infliger, bien qu'elle ne le fasse toujours que dans un but défensif.

Alors que l'eau coule encore sur les vêtements noirs de Beratorn, le soleil se met un peu plus à taper, la main sur l'épaule blessé, il se laisse tomber dans l'herbe en regardant le ciel encore nuageux, la verdure lui chatouille le visage, le laissant somnoler et partir rêver sur un rivage.

*****

Ce monde est flou, Beratorn ne sait pas où il se trouve, le ciel est rouge, l'aventurier marche quelques instants, de l'eau se présente tout autour de lui, une eau rouge, peut-être du sang? Le demi-elfe effrayé continue sa pénible avancée, le liquide devient plus épais, moins translucide, des formes commencent à en émerger, des hommes et des femmes, non, des cadavres... Lame dégainée, Beratorn est épouvanté, il tente de reculer sans pouvoir bouger, coincé dans ce bourbier. Les morts avancent vers lui, il mouline son épée.

-Arrières! N'approchez pas! Qui êtes vous? Qu'est ce que vous voulez?!

La peur dans la parole, le semi-elfe ne sait pas où regarder, il se fait rapidement submerger par ses adversaires anonymes, il parvient à en trancher quelques-uns, mais le poids des morts ne se laisse tromper, rapidement, Beratorn, acculé, est immobilisé, puis coulé... Étrangement, l'univers change dans sa chute vers les fonds, les morts ont disparu, l'eau devient air et la tombée s'accélère. Le vent est glacé, le sang mêlé ne sait pas où s'accrocher, le fossé ne semble jamais se terminer. Des rapaces affamés surgissent de nul part et commencent à charger l'homme dans les airs entraîné. Beratorn se défend de son mieux, coupant la tête des premiers volatiles agressifs, se faisant mordre par la seconde vague.

La chute s'arrête enfin, l'aventurier égaré tombe dans une herbe jaune et douce, le calme refait surface. Beratorn se relève, il marche quelques instants, à peine ne put-il respirer que des esprits vinrent le tourmenter. La lame du guerrier ne put que les traverser sans réelle efficacité. Paniqué, le sang mêlé s'enfuit sans se retourner. Les cris et les plaintes demeurent en échos, de quoi rendre presque tout homme fou.

-Arrêtez! Laissez moi! Je ne peux pas vous aider!

Un épais totem de pierres sombres et usées sort de terre, un individu ressemblant à un démon se tient à son sommet. Ailes déployées, le monstre se précipite vers l'aventurier blessé, puis, enfin, le cauchemar est terminé...

*****

Beratorn ouvre les yeux subitement, plein de sueur, il tente de se relever avec précipitation, encore effrayé de son récent cauchemar, il prend ton épée du bras blessé et se tient en garde contre le vent, rapidement épuisé, il retombe sur le sol, affalé.

Quelques minutes passent, des pas de cheval se font entendre, le guerrier se redresse et porte la main à son fourreau une nouvelle fois. Une jeune femme portant une épaisse cape sombre dessus de sa fière monture, sourire aux lèvres, elle s'avance avec prudence vers le voyageur égaré.

-Je ne vous veux nul mal. Je suis guérisseuse, j'aimerais vous aider si vous me permettez de voir votre blessure.

-On me nomme Ange.

-Qui ai-je l'honneur de rencontrer?

Beratorn est surpris de voir une personne aussi intentionnée, il garde tout de même la main à l'épée et finit par se présenter.

-Merci. Je me nomme Beratorn, je suis un sang mêlé entre elfe et humain. Je suis un voyageur solitaire en quête de... d'un objectif de vie. Cette blessure m'a été infligée par quelques paysans qui jouaient les brigands.

Le sang mêlé regarde son opposante, lorsque celle-ci approche les mains, il peut voir qu'elle porte une chemise blanche et un pantalon dans les même couleurs que sa cape, le tout assez ample. Il remarque également ce qui semble être le morceau dépassant d'une dague à la ceinture, voyant l'épée encore sur le cheval, Beratorn décide pour le moment de ne pas s'en méfier, il la laisse regarder la blessure.

-Pourquoi vouloir m'aider alors que je pourrais tout aussi bien être un ennemi étranger...?

-Merci. Je me nomme Beratorn, je suis un sang mêlé entre elfe et humain. Je suis un voyageur solitaire en quête de... d'un objectif de vie. Cette blessure m'a été infligée par quelques paysans qui jouaient les brigands.

Si elle trouve curieux qu'il en vienne de lui même a préciser ses origines, elle n'en laisse rien paraître, ne se défaisant pas de son sourire. Qu'importe pour elle que cette information, qu'il fut humain, Elfe, sang mêlé ou même drow, elle jugeait toujours les gens par leurs actes et non par leurs origines. Néanmoins il était quelque peu déconcertant qu'il se présente ainsi, mettant en avant une facette de lui qui pour elle n'avait que peu d'importance. La seconde information, elle, retint bien d'avantage son attention. Des brigands sur ses terres ou plutôt des pseudos brigands a en croire le demi Elfe, voila un fait qu'il lui faudrait tiré au clair avec la garde sitôt qu'elle serait de retour au manoir. Les paysans ne se faisaient pas brigands sans raison, et si paysans ils n'étaient pas, alors la question de savoir pourquoi quelques brigands arpentaient ses terres impunément se poserait.

Ne voyant en les mots de Beratorn aucun refus d'accepté ses soins, elle s'approcha prudemment gardant malgré tout a l’œil l'épée qu'il tenait prés de lui. Beratorn, c'est une quête que nous avons tous que celle qui est votre. Puissent les dieux vous guider sur le chemin qui vous mènera a cet objectif. Libérant doucement son épaule des entraves qui l’empêchaient de voir de manière directe la blessure, elle continua de lui parler, visant ainsi a détourner son attention de ses gestes. Parlez moi un peu de ses brigands voulez vous. Auriez vous noté un détail quelconque qui permette de les identifier ? Les avez vous blesser ? Elle examina un instant la blessure, une entaille guère profonde qui malgré tout la ferait souffrir pour sur. Pour l'heure elle devait en arrivée a la diversion, si ces dernières années, elle s'était peu soucier de cela, se moquant même parfois de camoufler son aptitude, n'ayant que peu faire de sa sécurité, il en était désormais tout autre. Était ce la raison qui lui était revenue ou simplement l'envie de vivre ? Probablement un peu des deux.

-Pourquoi vouloir m'aider alors que je pourrais tout aussi bien être un ennemi étranger...?

Alors qu'elle allait s'excuser dans le but d'aller quérir quelques babioles inutiles a son cheval, inutiles dans la pratique du moins, mais fort utiles a la dissimulation de la réelle façon dont elle allait le guérir. Elle pris le temps de d'abord lui répondre, glissant son regard dans le sien. Soulagée qu'au final comme le voulait les premières impressions, il ne fut en rien une menace. Tout au plus un voyageur égaré. Du moins pour l'heure .. Prudence était mère de sureté, elle ne l'oubliait pas. Quand on a pour vocation d'aider les autres, on ne choisit pas qui mérite aide ou pas. Qui suis je pour décider qui mérite de recevoir mes soins ou non ? La ou je peux me rendre utile, je le fais. Quitte a parfois en payer ensuite le prix pensa t'elle sans pourtant porter les mots a voix haute.

Le délaissant un bref instant, elle retourna vers sa chère indépendance pour y quérir une sacoche. Elle revint ensuite vers lui, s'agenouillant a ses cotés avant d'en déballer le contenu. Bientôt reposaient sur le sol, quelques bandages, un petit pot et quelques ustensiles médicales. Venait le moment de jouer un numéro qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle nettoya la plaie puis étala sur ses doigts une épaisse pommade verdâtre. Je vais appliquée cette pommade sur votre blessure, vous verrez qu'elle fait merveille.Fadaises que cela, la dite pommade aux vertus soit disant miraculeuses ne servait tout au plus qu'a une légère anesthésie. Vous allez vous sentir un peu engourdi, puis quand la pommade fera son effet vous allez ressentir une légère chaleur, pas d’inquiétudes a avoir.

La chaleur ne viendrait bien entendu pas de la pommade, mais cela il ne pouvait guère le savoir et il était de l’intérêt de Ange qu'il continu de l'ignorer. Qu'il croit a une quelconque médecine miraculeuse valait mieux que si il s'en venait a découvrir la véritable nature des soins qu'elle lui prodiguait. Tartinant du bout des doigts l'épaule du demi Elfe jusqu’à ce que la blessure ne soit plus visible, elle appuya ensuite franchement sa main dessus. Un fourmillement familier se fit sentir en elle avant que la chaleur ne se propage d'elle a lui pour qu'au final la blessure passe de l'un a l'autre. Rien d'instantané la dedans, mais rien de bien long non plus. Sous l'épaisse couche de pommade, la blessure de l'homme n'était plus qu'un souvenir alors qu'elle s'installait en la peau de sa sauveuse en un déchirement long et douloureux. Par la force de l'habitude, rien ne la trahi si ce n'est un léger tressaillement quand sa chair se fit meurtrie et que la chaleur du sang s'en vint a couler le long de son épaule, par chance l'épaisse cape camouflait cela. Elle banda prestement et tant bien que mal Beratorn afin qu'il ne découvre rien de sa guérison miraculeuse plus tôt qu'il ne faudrait.

Vous devriez vous sentir bien mieux désormais. Veillez a reposer votre épaule et tout ira bien. Comme si il en avait besoin. c'était elle qui pour l'heure avait désormais besoin de quelques soins, par chance la blessure était superficielle, elle ne tarderait pas a cessé de saigner et si elle ne tardait pas, il n'en resterait rien de fâcheux si ce n'est une cicatrice parmi tant d'autres.

Consciente de se retrouver en possible position de faiblesse maintenant qu'elle se trouvait quelque peu affaiblie et dans l’hypothèse ou les manières aimables du demi Elfe viseraient a cacher quelques noirs dessins, elle s'éloigna de lui le laissant a loisir se relever. Profitant ainsi de pouvoir se rapprocher de son cheval et par la même de son épée au besoin. En l'instant ce qui comptait vraiment en l’occurrence était de pouvoir s'appuyer un peu contre Indépendance pour se soulager de la douleur heureusement moindre qui lui élançait l'épaule. C'est dont l'air naturel qu'elle se reposa tout contre sa jument dans le visible motif de lui prodiguer quelques attentions. Pour détourner l'homme de toutes possibles questions quand a sa soudaine forme retrouvée, elle engagea a nouveau la discutions.

Si vous me permettez quelques marques de curiosité, laissez moi vous demander d'ou vous arrivez et ou espérez vous que vous portent vos pas ? Concentrée sur les caresses qu'elle prodiguait a sa jument, elle s’efforçait de sourire naturellement, le temps que la douleur passe. Elle eu le loisir de constater malgré elle et une fois de plus, que les douleurs physiques primaient sur tout le reste, car ses pensées se tenaient en l'instant bien loin des préoccupations qui l'agitaient depuis de nombreux jours déjà. Voila une vérité qu'elle avait appris durement et qu'il n'était pas forcément de se rappeler, de peur de n’être tenter par la "facilité" de la chose, mais une vérité tout de même.

-Parlez moi un peu de ses brigands, voulez vous. Auriez vous noté un détail quelconque qui permette de les identifier?

-Ils n'étaient qu'une poignée, cinq. Ces hommes se ressemblaient tous, vêtus de chemises de fermes et de pantalons usés, armés de couteaux plus ou moins aiguisés, ayant, d'apparence, n'avoir point prit de bain depuis une petite éternité.

Sans toujours vraiment comprendre pourquoi, Beratorn se laisse soigner par la jeune femme bienveillante. Elle administre une pommade à forte odeur sur la plaie encore ouverte et commence à masser du bout du doigt la zone de douleur. Le sang mêlé se laisse faire, il y a longtemps que personne ne prit soin de lui ainsi, c'est plutôt agréable de ne pas s'en soucier.

-Vous devriez vous sentir bien mieux désormais. Veillez à reposer votre épaule et tout ira bien.

La jeune guérisseuse se relève ensuite afin de s'éloigner retrouver sa monture, elle la caresse et semble prendre soin d'elle comme toute bonne maîtresse le ferait, l'animal reste calme et discipliné. Le semi-elfe se relève à son tour, fait quelques moulinés prudent avec le bras concerné, engourdie, l'épaule semble déjà guérit, un onguent incroyablement salvateur. Beratorn ne sut tout de suite que répondre, il se contente de regarder la femme bienveillante, assez gêné, il ôte sa capuche et se gratte la tête du côté, le fait qu'une personne puisse simplement le regarder avec sincère sourire lui paraissait déjà hors de portée, alors directement, se faire de sa douleur, apaiser...

-Je... Merci, les gens n'aiment guère ma condition de sang mêlé d'habitude. Vous comprendrez que c'est assez étrange pour moi de se faire soigner par pareille personne.

Beratorn ne put s'empêcher de remarquer la santé retrouvée de son épaule, même pour un onguent, c'est rapide, peut-être trop, les questions fusent dans ses pensés, il continue quelques exercices en prenant soin de faire attention à ne pas retirer les bandages précédemment ajoutés. Par impression la blessure ne semble plus être, l'effet engourdi ne put permettre de tout de suite déterminer, alors que le sang mêlé s'apprête à formuler quelques questions, la demoiselle au cheval prend l'initiative, d'en première, parler.

-Si vous me permettez quelques marques de curiosité, laissez moi vous demander d'ou vous arrivez et ou espérez vous que vous portent vos pas?

L'aventurier arque un sourcil et place se main droit sur le menton, comme pour réfléchir à son but réel en ces grandes contrées. Il se gratte à nouveau la tête, la baissant un peu, il ne trouve rien à expliquer.

-En toute honnêteté, je suis perdu, je n'ai que récemment pu voir cette demeure de l'autre côté du Lac. Comme je l'ai dis plus tôt, je ne cherche d'un but à mon existence, je voyage sans cesse marquant une pause de temps à autre, j'ai appris à combattre au sein du peuple de ma mère étant plus jeune, j'ai reçu une éducation me permettant de lire et écrire, rien de plus...

Le demi-elfe semble de nouveau réfléchir à une autre réponse à apporter, il ne semble toujours pas décidé. Il pense à énoncer l'existence et le but de sa magie, mais non, c'est encore trop tôt pour la dévoiler, même si cette bienveillante étrangère, des soins, lui a prodiguée. Soudain, Beratorn tape son poing sur son autre main avec affirmation.

-Je sais. Pour vous remercier, laissez moi vous escorter, ou au moins, avec vous, partager mon déjeuner. Je ne suis qu'un modeste voyageur, mais j'ai des goûts raffinés.

Le sang mêlé commence à fouiller dans son sac.

-Ils n'étaient qu'une poignée, cinq. Ces hommes se ressemblaient tous, vêtus de chemises de fermes et de pantalons usés, armés de couteaux plus ou moins aiguisés, ayant, d'apparence, n'avoir point prit de bain depuis une petite éternité.

Caressant doucement sa fidèle monture, Ange se rappelait des paroles du demi Elfe. Il lui avait donné des informations qui voulaient dire peu de choses a vrai dire. Car de par elles, il semblait évident qu'il avait croisé de réels brigands déguisaient en paysans plutôt que des paysans déguisés en brigands. Les paysans des environs connaissaient une bonne récolte et n'avaient point les manières décrites par Beratorn. Que signifiait donc cette mascarade ? Elle devrait rapidement savoir ce qu'il en était au juste, avant que la petite bande ne passe a nouveau a l'attaque. La garde aurait vite fait de découvrir leur but, si tenter qu'ils en aient un.

-Je... Merci, les gens n'aiment guère ma condition de sang mêlé d'habitude. Vous comprendrez que c'est assez étrange pour moi de se faire soigner par pareille personne.

Relevant doucement la tête, plus pour ne pas tiré sur son épaule blessée que pour la beauté du geste, elle posa son regard dans celui de Beratorn Avant de se permettre une remarque dont elle espèrait qu'il ne prendrait pas ombrage. Vous ne devriez pas vous même employé le mot sang mêlé. Ceci n'a pas a vous définir. Elle lui sourit. Nous sommes tous des sangs mêlés, sang du père, sang de la mère, sang des générations avant nous. Qu'importe que cela. Ne vous définissez pas par cela et ne laissez pas les autres le faire.

Par deux fois il avait fait état de sa race, de ce que certains devaient qualifiés de différences, voir de tares. Il avait du a souffrir de par beaucoup de sa condition de demi Elfe pour en venir lui même a se présenter ainsi. Le monde était cruel, hautain et si facilement médisant. Elle n'avait jamais compris cet état de fait. Qui pouvait dire quel être était meilleur qu'un autre sous prétexte du sang ou de quelques différences physiques .. grotesque cela était, mais c'était la malheureusement le monde dans lequel ils vivaient.

Il semblait se débattre pour trouver réponse a sa question. A dire vrai, il a l'air bien égaré. Elle se demanda un instant ce qui avait pu le conduire jusqu'ici et ce qu'il pouvait venir cherché jusqu'en Soltariel. Bientôt la réponse lui vint, après quelques grattages de tête du demi Elfe qui maintenant affichait une chevelure quelque peu ébouriffée.

-En toute honnêteté, je suis perdu, je n'ai que récemment pu voir cette demeure de l'autre côté du Lac. Comme je l'ai dis plus tôt, je ne cherche d'un but à mon existence, je voyage sans cesse marquant une pause de temps à autre, j'ai appris à combattre au sein du peuple de ma mère étant plus jeune, j'ai reçu une éducation me permettant de lire et écrire, rien de plus...

Malgré elle, elle fut soulagée de le savoir perdu, pas dans une quelconque mauvaise pensée pour Beratorn mais par le fait qu'ainsi il était certain qu'il n'avait jamais du entendre parler d'elle ou du domaine qu'il désignait. Cette petite rencontre fortuite ne porterait pas a conséquences. Elle resterait une ombre dans sa vie. Une guérisseuse lui ayant prodiguer quelques soins avant de disparaitre. Tout était pour le mieux. Enfin cela le serait quand elle serait de retour au manoir et que sa plaie serait pansée. Par chance le sang semblait s’être arrêté de couler, la douleur elle restait néanmoins vivace, mais elle avait connue bien pire.

Vous êtes sur les terres du duché de Soltariel, j'imagine que cela vous le savez. Vous trouverez quelques villages non loin. Ils sauront vous fournir quelques cartes au besoin, de plus bons nombres d’auberges s'y trouvent. Vous y trouverez le gite et le couvert si vous en avez la nécessite avant de reprendre votre chemin. Elle aurait aimée faire plus pour lui, mais en sa situation actuelle et de par le fait qu'il n'était rien de plus qu'un étranger croisé au détour d'un chemin, elle ne pouvait guère faire d'avantage que ce qu'elle avait deja fait. Néanmoins se sentant désolée de par le fait qu'il semblait se sous estimé, elle ajouta encourageante. Lire et écrire sont la base de toute chose, cela vous permettra d'accomplir beaucoup si tenter que vous y mettiez toute votre volonté. J'espère que vous trouverez ce que vous cherchez, un but a votre existence.

Profitant que son épaule se fait très légèrement moins douloureuse, elle raccrocha sa sacoche sur sa monture en des gestes lents et délicats. Le but étant de ne pas déclencher a nouveau le saignement de sa blessure, elle avait beau être proche du manoir, sa cape avait beau être un bon camouflage, elle ne devait prendre aucun risques. Si en d'autres temps, elle avait pue se montrer moins prudente, en l'état actuel des choses, elle ne pouvait guère se le permettre. Alors qu'elle allait en venir a prendre congé, Beratorn montra a quel point il était bienveillant.

-Je sais. Pour vous remercier, laissez moi vous escorter, ou au moins, avec vous, partager mon déjeuner. Je ne suis qu'un modeste voyageur, mais j'ai des goûts raffinés.

Perdu et ne possédant que peu de choses, voila qu'il proposait de partager son repas. Elle se sentie gênée et peinée de ne pouvoir lui offrir plus que les soins qu'elle venait de lui accorder. Mais faire d'avantage serait comme dévoiler une partie de son identité, et tout homme de confiance qu'il semblait être, c'était un risque qu'elle ne pouvait se permettre. C'est dont a regret qu'elle prit sur elle de ne pouvoir guère plus lui tendre la main.  

Nul remerciement n'est nécessaire. Veuillez dont gardé vos provisions, elle vous aideront a reprendre des forces en attendant que vous puissiez regagné un lieu ou vous reposez.

Prenant en main les brides de sa chère indépendance, se mettant de coté pour la faire avancé au pas, n'envisageant même pas l'idée de monter pour l'heure; une chance qu'elle soit si proche du manoir. Elle adressa un léger signe de tête a Beratorn. Mieux vaudrait que chacun reprenne sa route avant que la nuit ne tombe, si toutefois vous, vous sentez suffisamment fort pour cela. Il l'était, elle le savait, mais lui devait continué d'ignorer de qu'elle nature avait été les soins, elle se devait dont de jouer cette petite comédie jusqu'au bout. Avant que nos chemins ne se séparent y'a t'il quoi que ce soit que je puisse faire pour vous ? Elle tardait a le quitter ayant quelques regrets évidents quand au fait de l'abandonner a son sort. En d'autres circonstances, elle l'aurait elle même conduite aux villages avant de disparaitre, mais de par sa blessure cela serait prendre un risque .. Peut être proposer qu'un garde l'accompagne, humm cela serait dévoilée une partie de son identité .. Attendant sa réponse, elle prenait en compte toutes les options qui s'offraient a elle.

-Mieux vaudrait que chacun reprenne sa route avant que la nuit ne tombe, si toutefois vous, vous sentez suffisamment fort pour cela.

La guérisseuse ayant refusée que Beratorn partage son repas, celui-ci se gratte à nouveau la tête, se sentant gêné de ne pas pouvoir, comme il se doit, la remercier. Il referme son sac et le remet sur le dos, il replace sa cape maintenant séchée et doucement, commence à s'avancer vers Ange, la femme qui l'a soignée.

-Avant que nos chemins ne se séparent y'a t'il quoi que ce soit que je puisse faire pour vous?

Il lui prend une main, non pas de manière à marier, plutôt une façon de remercier, et, d'un sourire sincère, incline la tête en guise de salut. Il relève le crâne et remet sa capuche, fouillant ses poches, il sort un petit collier, un genre de cristal semblant magique avec  une mèche de cheveux noirs enfermés à l'intérieur.

-Prenez le, s'il vous plait. Je ne vous demandes pas de le porter, ce n'est qu'une simple babiole de ma confection. Je donne ces cristaux aux gens que je considère comme mes amis. Vous m'avez soigné de votre plein gré, sans, en retour, rien demander. Je voyage beaucoup, et, même si les apparences sont trompeuses, je dois avoir quatre ou cinq fois votre âge. Il se peut que j'oublie votre visage, mais jamais votre geste, si nous nous recroisons dans le futur, et que vous avez besoin d'aide, montrez moi ce collier, et sans poser de questions, je vous suivrais!

Le demi-elfe se retourne ensuite continuant son chemin, saluant d'un dos de main la jeune Ange. Il marche rapidement puis finis par trottiner, les au revoir et les adieux sont loin d'être sa spécialité, au risque de paraître grossier, il préfère les éviter...

[HRP: Désolé si c'est court, comme nous l'avons décidés via mp, c'est la fin de ce court mais agréable RP. Si ton personnage répond quoi que se soit, envois le moi en message privé, je viendrais éditer, merci d'avoir accepté d'être ma partenaire RP!]

Hrp: Merci a toi pour le RP, au plaisir de remettre ça dans le futur et bon RP.

Elle s’étonne quelques peu du geste quand il se saisit de sa main, elle n’esquive pourtant pas le moindre mouvement de recul. D'un sourire et d'un signe de tête, elle le salue tant comme une marque d'aurevoir que comme des vœux sincères quand au fait que son chemin puisse le mener a ce qu'il cherche.  Alors qu'elle s'attend a le voir maintenant quittait les lieux, voila qu'il se met a farfouiller dans son sac en sortant bientot un petit pendentif. Quand il lui tend, elle hésite a s'en saisir, ne lui avait elle pas dit que nul remerciement n'était nécessaire ? Elle n'avait guère voulut qu'il se sente redevable de quoi que ce soit en lui portant assistance. D'ailleurs il l'avait aidé lui même sans le vouloir et plus qu'il ne le serait jamais en lui offrant une distraction des plus bienvenus en ces temps de peine qui étaient siens.

-Prenez le, s'il vous plait. Je ne vous demandes pas de le porter, ce n'est qu'une simple babiole de ma confection. Je donne ces cristaux aux gens que je considère comme mes amis. Vous m'avez soigné de votre plein gré, sans, en retour, rien demander. Je voyage beaucoup, et, même si les apparences sont trompeuses, je dois avoir quatre ou cinq fois votre âge. Il se peut que j'oublie votre visage, mais jamais votre geste, si nous nous recroisons dans le futur, et que vous avez besoin d'aide, montrez moi ce collier, et sans poser de questions, je vous suivrais!

Elle ouvrit délicatement sa paume pour recueillir le présent qu'il lui faisait. Elle observa un instant le délicat cristal avant de le serrer fermement plongeant un regard de gratitude dans celui du demi Elfe. De par les intentions de ce présent, il n'a rien d'une babiole. Sachez que je le conserverais, bien qu'espérant ne jamais en avoir besoin. Pas car je ne souhaite pas vous revoir, mais par ce que j'espère que si rencontre futur il devait y avoir entre nous, elle aurait lieu bien avant que vous n'ayez le temps d'oublier mon visage. Prenez bien garde a vous. Que les dieux vous protègent et puissent ils rapidement vous ouvrir la voix de ce que vous recherchez. Je prierais en ce sens, espérant que vous trouverez but a votre existence.

Un sourire, un signe de main et le voila reparti. Le monde est vaste et bien que les mots aient étés sincères, peu de chance il y'avait pour qu'un jour a nouveau leurs pas ne se croisent. A moins bien sur que quelques volontés divines ne s'en mêlent. Elle resta a fixer le chemin jusqu'a ne plus le voir au loin. Ceci fait et sur quelques dernières prières quand a l'avenir de Beratorn, elle entraina sa monture vers le manoir. Il était tant de rentrer, ce petit interlude touchait a sa fin. Elle allait pouvoir pansée sa blessure .. celle physique du moins et s'en retournait a quelques autres qui ne se soignait pas d'un pansement ou de quelques pommades. Si il avait été bon d'oublier ne serait ce qu'un court instant les tristes pensées qui meurtrissaient son être, elle savait qu'elle ne pouvait les repoussait indéfiniment .. Il était encore trop tôt pour cela. Un jour viendrait probablement une journée sans larmes, sans douleurs, sans mélancolie, sans son être entier réclamant inlassablement une seule personne. Mais elle n'en était pas encore la. Pour l'heure, elle n'était encore que tristesse et regrets, mêlés a quelques inquiétudes. Chaque jour suffisait a sa peine.