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 Un banquet qui tourne mal | Libre

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Arichis d'Anoszia
Kahina d'Ys
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MessageSujet: Un banquet qui tourne mal | Libre   Un banquet qui tourne mal | Libre I_icon_minitimeDim 8 Juin 2014 - 20:02

L’entrevue avec Alastein avait été riche en enseignements. Le jeune homme avait trouvé une duchesse espiègle. Kahina s’était d’abord amusée du désarroi du comte, prompte à dénoncer les manigances de son régent. Il lui avait dépeint le portrait d’un noble aux dents longues qui profitait de sa position pour favoriser les siens. Quoi de plus normal ? avait-elle pensé avec en retenant un sourire torve — il ne fallait pas que le jouvenceau prît peur et s’éloignât de sa tante alors que toutes les maladresses de l’Anoszia le poussaient dans ses bras.


Elle n’avait jamais apprécié Arichis, tout en gardant à l’esprit que leurs échanges s’étaient limité à une passe d’armes inoffensive à Port Royal. Elle avait argué l’homme peu fiable à Maciste quand il avait décidé de lui donner les clefs d’Ydril, mais une fois ce dernier malade elle n’avait pas fait mine de toucher à ses prérogatives, peu désireuse de s’ouvrir un nouveau front dans le comté alors que son siège à Soltariel était plus que branlant. Devant le discours d’Alastein, elle s’était surprise à être rassurée de le voir mener sa barque comme il se devait. Bien entendu, Maciste n’aurait peut-être pas été de cet avis, mais ils ne partageaient plus les mêmes objectifs depuis qu’il passait plus de temps à baver qu’à guerroyer.


Elle allait mettre fin à l’entrevue quand l’héritier d’Ydril et d’Aphel finit par lui asséner une dernière nouvelle qui sonna le glas de sa bonne humeur. Son visage se transforme, ses lèvres se plissèrent en un rictus mauvais et ses yeux lancèrent des éclairs. « Il a fait quoi ? »



* * *

Au banquet donne en son honneur, Kahina d’Ys fit d’abord bonne mesure. Le masque avait été difficile à porter, surtout lorsqu’elle avait dû échanger quelques mots avec l’Anoszia. Chaque fois, elle avait coupé court, avec une seule pensée en tête : attends un peu, Kahina, l’heure n’est pas encore venue.


Elle savait qu’il était dans la cour d’Alastein plusieurs hommes qui ne voyaient pas d’un œil ravi les mauvaises manies du régent. Si elle lui avait bien vite pardonner sa pratique du pouvoir, elle pouvait désormais y puiser autant d’accusations que nécessaire si vraiment le besoin s’en faisait sentir. Elle ne pensait pas que l’occasion se présenterait, pourtant : il n’était pas bête. Il devait se rendre compte quand une bataille était perdue d’avance.
Quand elle jugea le moment opportun, elle décida de passer à l’action. Se levant, elle chercha à attirer l’attention, mais le silence ne se fit pas assez rapidement à son goût aussi conclut-elle qu’il était venu le temps pour un nouveau coup d’éclat et elle ordonna à un page de débarrasser un peu la table devant elle. Puis elle monta dessus grâce à son aide. Ainsi perchée, elle compensait avec sa petite taille. Certains durent la crurent saoule, mais ils changèrent sans doute d’avis quand elle clama d’une voix forte : « Je te remercie, noblesse d’Ydril, pour ton accueil et ta générosité ! »


Elle dut attendre quelques longues secondes encore, mais le brouhaha général atteint rapidement un niveau qu’elle jugea acceptable et elle continua, de son accent chantant d’Ys : « Je voudrai profiter que nous sommes ici, Ydrillotes, Soltaars et Sybronds, pour faire l’éloge d’un homme qui n’a pas démérité. Depuis l’avènement de Maciste et le retour d’Alastein dans sa cité natale, Arichis d’Anoszia a mené à bien la tâche que Maciste, mon époux, lui a confiée. » À ce sujet, il est bon de faire remarquer la duchesse avait insisté pour que le siège à sa gauche fût laissé libre, car réservé au duc. À sa droite, elle avait que ce fût Alastein qui s’assît. « Que chacun sache que mon mari et moi sommes pleinement satisfaits de l’office qu’a rempli cet homme en notre nom. Nous le remercions donc aujourd’hui d’avoir été si loyal en le nommant Grand Chambellan d’Honneur de la Grande Traverse, Érudit de Prestige de la Destinée de l’Aube et Maître des Enfants de la Nébuleuse Écarlate. En plus de ces trois offices, dont il touchera bien évidemment la rente qu’il mérite, nous l’invitons à nous rejoindre à Soltariel, où ses conseils nous manquent cruellement. »


Le silence s’était fait totalement et plus personne ne regardait la diablesse de l’estrévent, désormais. Il cherchait tout le regard d’Arichis. « Il fut un régent d’Ydril compétent, nous sommes désolés d’ainsi vous le ravir. Mais comme notre neveu Alastein viendra avec moi à Soltariel, au moins votre comte pourra profiter de ses conseils quelque temps encore. »


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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Un banquet qui tourne mal | Libre   Un banquet qui tourne mal | Libre I_icon_minitimeSam 14 Juin 2014 - 22:09


Arichis sirota son hautval tandis que son échanson faisait le tour de la table. Il n’était pas ravi de la venue de l’enfant duchesse à Ydril, le régent avait entendu parler de son caractère capricieux et de son fort tempérament. Une jeune femme imprévisible et déterminer à se tailler une place parmi les péninsulaires. Sa venue ne faisait pas plaisir à toute la noblesse, les ydriains aimaient bien les estreventins, mais tant qu’ils restaient chez eux. Pour ce jour, Arichis avait invité de nombreux partisans à sa famille en la capitale. Il était conscient du fossé qui se creusait entre les deux camps, d’une part les Systolie avec La Jaspe,  Marfoy et d’une autre part les Anoszia. Ainsi des membres de la famille d’Austar étaient là, ainsi que les Valdèse, les Mirabelo, plusieurs représentants des maisons vassal du vicomté mais surtout une délégation scylléenne de Marcalm. C’est lorsqu’ils finirent leur homard à la nage au basilic que le coup d’éclat de la soirée arriva. Kahina monta sur une table avec l’aide d’un page. Au milieu de la salle un Giròni di Genuci murmura à son voisin.

« Non mais vous avez vu ces manières d’estrevent. »

Arichis de moins en moins surpris par ses manières, la regarda, impassible discourir. « … la tâche que Maciste, mon époux, lui a confiée. », le régent fut ravi d’entendre ces mots là tandis que la suite devenait prévisible. Un silence pesant s’installa petit à petit. Au moins, elle avait le mérite d’être un brin diplomate. Mais les mots furent lâchés, et tous cherchaient le regard d’un Arichis qui se sentait trahi par Soltariel, et celle qu’il avait aidé à monter sur le trône du Soleil Blanc. Le patriarche croisa le regard de ses gens, et il suffit d’une ou deux secondes à certains pour s’exprimer. C’est l’un des sires de Valdèse qui s’exprima le premier.

« Ydril a besoin de son régent Princesse d’Ys ! » Un cousin reprit.
« Est-ce le Duc Maciste qui le demande Princesse ? »
Le même Genuci à un autre voisin d’une voix un peu plus forte cette fois-ci.
« Elle peut au moins descendre de cette table, quel manque de respect ! » Un brouhaha monta des tablées partisanes. Arichis se leva, son hanap à la main, rattrapant presque la hauteur de la duchesse. Il en but une gorgée puis le posa.

« Messires, messires, allons, retenez-vous. Odoric, restez voyons. »

Les Mirabelo menaçaient de quitter la salle devant l’injustice faite à leur régent, et famille. Arichis tapa une fois la table de ses phalanges pour ramener le silence.

« Nous sommes sûr que la Princesse ne souhaitait pas vous faire affront de sa proposition honorable. Bien évidement. Ne lui tenez pas rigueur mes seigneurs d’être parti séjourner en Ithri’Vaan et de ne pas avoir été tenu au courant des affaires de son neveu. Il se tourna vers la duchesse à présent. Si vous nous aviez informé de votre venue à l’avance Princesse, nous auriez décalé la visite de Sa Grandeur le Comte Alastein à Marcalm où il doit rencontrer ses vassaux scylléens sans les vexer. Un émissaire vous en a d’ailleurs prévenu Alastein. » L’émissaire ne l’a jamais fait, mais il sera puni pour sa faute non commise. Mais ici, on connaissait la susceptibilité des scylléens    

Arichis reprit place sur son cathèdre, et un de ses vassaux à langue bien pendante s’écria à l’adresse de l’étrangère.


« Ydril a besoin de son Comte. Sa Grandeur Alastein doit s’exercer au pouvoir sur son comté ma Dame. Nous avons besoin de lui, et de son régent avec. »

Ceux qui avaient parlé recevront une récompense du régent à coup sûr. Arichis tapotant le bras de son cathèdre reprit à l’adresse de Kahina.

« Dîtes-nous Princesse Kahina, est-ce le Duc Maciste votre époux qui vous a mandaté de son lit ? Nous sommes tous au courant de sa maladie à Ydril, et nous savons ô combien il est dur d’élever un fils et diriger un duché en même temps pour une Princesse d’Outre Mer. Son Altesse Athanase a besoin de trouver un domaine fort et bien tenu à sa majorité, et nous comprenons votre besoin d’avoir de loyaux conseillers à Soltariel qui ne complotent pas contre vous comme l’ont  la Cour de Justice de Soltariel à Marguerite de Soltari-Berontii et sa famille. Nous aurions été honoré de former avec vous un conseil de régence à Soltariel en attendant la majorité d’Athanase ou une rémission miraculeuse et divine de Maciste l’Aphelain qui nous a placé à la régence d’Ydril pour nos  précieux conseils et notre précieuse aide qui vous a conduit à ce trône. Malheureusement nous ne pouvons pas trahir la confiance de Maciste ou encore sa volonté de voir nos conseils conduire Ydril à sa gloire d’antan en attendant qu’Alastein notre bon Comte porte haut notre étendard à ses seize ans. Pour cela, nous vous proposons les services de notre frère Odoric, il vous sera d’une précieuse aide. »  

Si la Duchesse cherchait à se faire d’Arichis d’Anoszia un ennemi, voilà chose faite. On oubliera pas de si tôt un tel affront.
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Oscario d'Anoszia²
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MessageSujet: Re: Un banquet qui tourne mal | Libre   Un banquet qui tourne mal | Libre I_icon_minitimeSam 14 Juin 2014 - 22:13

Oscario se remémorait les événements de la journée tout en dégustant les délicieux repas servit lors du banquet.   La princesse n’avait fait que coup d’éclat sur coup d’éclat, et surtout avait failli déclencher une émeute, aidé il est vrai pas le jeune comte. Mais lui avait encore l’excuse de la jeunesse… Mais arrivé au homard toutes pensées qui auraient put gâcher le banquet disparurent. Le homard faisant en effet parti de ses mets favoris,  et en règle générale tous les produits venant de la mer  sont  exquis pour les palets d’Oscario, le discourt de duchesse lui fût doublement déplaisant. Non seulement la princese par ses caprices lui gâchait un bon repas, chose la plus importante des deux,  mais elle s’attaquait à son père et aux prérogatives qu’il avait de droit.

Plus le discourt avancé, plus Oscario avait envie de bondir.  Il garda un visage impassible mais ses doigts ne cessèrent de caresser le couteau dont il se servait pour manger.  Quand la princesse commença à parler des nouvelles attributions d’Archis il ne put s’empêcher de lâcher un grognement dédaigneux. Autant abandonner un homard pour du grumeau.  De plus pourquoi faire partir un homme qui fait un très bon travail sans  savoir qui le remplacera ?  Il s’agissait la d’une insulte frontale lancé à la famille Anoszia et à Ydril. Et plus le discourt avancé plus la salle le remarquait. Un cours silence oppressant se fît sentir à la fin du discourt mais les soutient de la famille s’exprimèrent vivement contre la princesse.  Son père réussit tant bien que mal à rétablir le calme dans la salle, a partir de ce moment il prit implicitement le contrôle des événements.

Arichis  répondit calmement à la princesse  lui rappelant qu’elle n’était qu’une étrangère dans ces terres et que  les décisions quand à  la régence n’était pas de son ressort.  A la fin de la réponse d’Arichis  à la provocation de la duchesse Oscario se leva et prit la parole :

« Nous sommes tous conscient ici que votre objectif princesse n’est autre que d’enlever la régence à un homme dévoué au comté d’Ydril . Cet homme qui n’est autre que mon père a parlé avec son cœur et à parlé justement ».

Oscario se tourna à ce moment vers la salle dont une bonne partie maintenant tapé du poing sur la table en signe d’assentiment.  Les nobles d’Ydril qui avait un cadet dans la flotte c’était joins aux partisans des Anoszia, ce qui ne pouvait augurer que de bonnes choses.  Oscario reprit alors :

« Mais moi je voudrait vous parler de droit. Un vassal se doit de donner conseil à son suzerain, c’est ce que vient faire ici mon père, mais aurait t’il sa place à votre cours ? il le pourrait mais pas entant que vassal. Je ne doute pas princesse que venant d’une contré lointaine vous ne connaissiez nos coutumes, mais ici le vassal de mon vassal n’est pas mon vassal.  De plus le duché de Soltariel est certes suzerain du comté d’Ydril, mais cela vous accorde t’il le droit  d’interférer dans nos affaires ? La reponse est clairement non, ceci ne fait pas parti des attributions d'une princesse estreventine pas suzeraine».

A ce moment une parti non négligeable  de la salle, composé des partisans Anoszia mais aussi de fervent yrdilotes, tapaient non seulement du poing mais aussi avec les verres sur la table.  La noblesse ydrilote se rendant compte qu’il s’agissait clairement d’un abus de pouvoir du suzerain  et d’une atteinte aux droits du comté.  Il ne put faire entendre la fin de sa plaidoirie seulement grâce à sa voix d’amiral habitué à donner des ordres dans n’importe qu’elles conditions.

« Je tiens aussi à rajouter  que mon père a reçut la régence de la part de votre époux.  Ce même époux à qui le comte a juré fidélité. Le duc Masciste est le suzerain du comte Alastein ce qui n’est pas votre cas princesse Kahina d’Ys ».

La salle se mit alors à rugir, le vacarme en devenait assourdissant, des propos menaçant se firent entendre. Mais un mot revenait en continu et prenait en importance, au bout de trente secondes la moitié de la salle scandait le même mot :

« Ydril !Ydril ! »
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Kahina d'Ys
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MessageSujet: Re: Un banquet qui tourne mal | Libre   Un banquet qui tourne mal | Libre I_icon_minitimeDim 15 Juin 2014 - 2:23


« Silènça ! » La voix de Kahina, un peu trop haut perchée à son goût, couvrit à peine le brouhaha infernal des ydrilotes. « Nous ne sommes pas dans une taverne et vous n’êtes pas des joueurs de kjall ! »


Le spectacle était consternant. Devenus moins que des bêtes, les seigneurs fidèles à l’Anoszia tapaient du poing sur la table. Sous ses pieds, la princesse sentait le bois trembler et elle lança un regard hautain au coupable qui, excité par la frénésie ambiante, ne fit que redoubler d’efforts ; peut-être espérait-il ainsi la voir chuter, mais la diablesse avait ses appuis assurés et elle ne flancha pas. Elle ne leur ferait pas ce plaisir. Elle ne céderait pas, parce que céder revenait à s’effacer. À mourir. Aussi resterait-elle et forte et fière et digne.


« Écoutez-moi attentivement, tous, parce que je ne le répéterai pas. » Si les yeux de la belle lançaient des éclairs, sa voix aux accents chantants témoignait tout autant de sa colère. « Peu m’importe la façon dont vous vous adressez à moi, tout comme je me moque du titre que vous me donnez. Vous pouvez même m’appeler simplement Kahina si le cœur vous en dit. Mais vous n’oublierez plus jamais que je suis la duchesse de Soltariel. » Autour d’elle, ses propres soutiens regardaient avec un air consterné la scène. Il était certain que l’estréventine n’était pas Maciste et que ses fidèles ne l’étaient pas par amour. D’une manière ou d’une autre, elle tenait chaque sybrond et chaque soltaar qui l’avait accompagnée jusque dans le château du Dragon. Ils étaient son assurance qu’elle sortirait sans encombre de ce banquet. « Je suis assise sur le Trône du Soleil Blanc aux côtés de Maciste et en son absence, ma parole est celle du Duc. Lorsqu’il n’est pas là, je suis le Soleil Blanc. »


Si le silence n’était pas complètement fait, les paroles de la princesse d’Ys avaient au moins eu le mérite de faire revenir un semblant de calme. Il y avait peu de chances que ses nombreux détracteurs fussent d’accord avec le moindre mot qu’elle venait de prononcer, mais la présence autour d’elle de plusieurs seigneurs de Soltariel et Sybrondil donnait une certaine force à son propos. Intérieurement, la duchesse se félicita d’avoir renvoyé à Soltariel tous ceux en lesquels elle doutait.


« Alastein viendra à Soltariel à mes côtés parce que le Trône du Soleil Blanc l’y convie, tout comme il y convie Alvaro d’Arcani, le baron d’Ysari, et beaucoup d’autres seigneurs et notables du duché. » Elle posa son regard opale et désormais polaire sur le fils d’Arichis et ses lippes se fendirent d’un sourire tout aussi froid. « En ta qualité d’amiral de la flotte ydrilote, tu es toi aussi le bienvenue. »


Ceux qui voulurent la couper dans son discours — aucunement improvisé — furent arrêtés sèchement les remarques acerbes des soltaars et des sybronds. Ainsi, si le patriarche se crut en droit d’intervenir, il dut faire face à une levée de boucliers et un « Vous avez parlé, sire, c’est au tour de la duchesse désormais ! » impérieux. Aussi Kahina continua-t-elle, envers et contre tous, dans un brouhaha incertain. « Je suis une étrangère. J’ai grandi loin de ces contrées, dans un pays différent où l’on parle une autre langue que la vôtre. Inutile de le nier, vos oreilles ne sauraient vous mentir ! » argua-t-elle, faisant explicitement référence à son accent lourd de sens. « C’est peut-être pour cela que je vois là où vous semblez être aveugles. Le duché est divisé. Vous vous faites la guerre depuis si longtemps que cela fausse votre jugement. C’est pourquoi le Soleil Blanc réunit son peuple, c’est pourquoi les seigneurs de ce duché se retrouveront tous à Soltariel. »


Elle marqua une pause puis ajouta, vibrante d’une colère qui semblait on ne pouvait plus sincère : « C’était le rêve de Maciste ; n’invoquez plus jamais son nom en ma présence si vous osez encore une fois bafouer son œuvre. »


Tout était presque dit. Son cœur battait la chamade et sa respiration était saccadée. Après avoir pris une grande inspiration, toujours sourde aux éventuelles protestations, elle darda ses prunelles sur la raison de toute cette agitation.


« Arichis, laisse-moi te remercier une nouvelle fois pour la vigueur avec laquelle tu as accompli ta tâche. Maciste et moi sommes satisfaits de toi. Néanmoins, demain, tu ne seras plus le régent d’Ydril. Aussi, je vais formuler mon invitation une seconde fois. Accompagne ton comte et ta duchesse, viens à Soltariel et joins ta voix à celle de tes pairs. » Sans lui laisser le temps de répondre, elle balaya une dernière fois l’assemblée du regard. « Arichis a reçu son mandat du Soleil Blanc. C’était une erreur. Aujourd’hui, et malgré vos protestations, je fais le choix de rendre Ydril aux ydrilotes. Je l’annonce devant vous : le prochain régent ne sera pas désigné par Maciste. Il ne sera pas désigné par Soltariel. Il sera le choix d’un seul homme : le comte d’Ydril. »


Ainsi abattait-elle sa dernière carte et remettait Alastein au centre de son comté. Et ce fut sans surprise qu’elle vit tous les regards converger vers son protégé, délaissant par la même occasion un vicomte désavoué.



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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Un banquet qui tourne mal | Libre   Un banquet qui tourne mal | Libre I_icon_minitimeDim 15 Juin 2014 - 3:41


L’un des Anoszia assit à l’une des plus proche tablée se leva furibond aux annonces de la duchesse. Il pointa un doigt accusateur vers l’hôte d’Ydril.

« Ne nous insultez pas d’étrangers lorsque nous sommes chez nous Princesse. »

C’était dans ces moments là que l’on reconnaissait les véritables partisans de la maison. Plusieurs nobles se levèrent de leurs tables, insultés par la duchesse. Ils l’avaient entendu parler et, plusieurs d’entre eux voyaient d’un mauvais œil les interventions d’une gamine estreventine dans les affaires de leur comté. Un autre prit la parole.

« Si nous allons tous à Soltariel, qui s’occupera de nos terres ?! Qui ?! »

Sur l’estrade, à la tablée de la duchesse et du régent, Odoric tapa du poing sur la table. Lui qui appréciait les bons banquets venait de voir celui-ci gâcher.

« Par les douze enfers abyssaux ! Le Comte est encore un enfant, il ne peut prendre cette décision seul ! »
« Ydril appartient déjà aux ydrilotes Kahina. »
« Vous déshonorez Ydril Princesse ! »
« Sa Grandeur le Régent a reçu son mandat du Duc Maciste. »
« Nous voulons entendre le Duc Maciste révoquer les droits du Régent si tel est son souhait. »
« Que le Duc Maciste se présente à nous ! »
« Nous ne recevons pas d’ordre d’une étrangère . »

Il était clair que les partisans d’Arichis n’avaient pas fini de pester contre la duchesse. Cependant celui-ci restait silencieux, le patriarche avait en ce moment d’autres préoccupations à l’esprit et ne souhaitait pas voir une escalade des protestations. Les gardes anoszia qu’il avait fait venir de Velmonè étaient aussi nombreux que les gens du guet dans la pièce. De nombreux nobles étaient debout dans la salle, le visage fermé pour certains et très expressif pour d’autres.

« Maciste a mit Messire d’Anoszia à la régence pour éviter de voir de telles actions. Une princesse d’Ys ne peut révoquer ce qu’un Duc de Soltariel a décidé. Sa Grandeur Alastein a encore besoin du soutien des Anoszia jusqu’à sa majorité, vous n’avez pas le droit de décider pour votre époux Kahina d’Ys. »

Aucun d’eux n’avait laissé le jeune Comte parler sur qui, la sorcellerie de la duchesse avait du faire effet. Une autre voix partisane se fit entendre au milieu des tablées.

« Il est clair qu’une étrangère ne peut gouverner Soltariel en l’absence de son époux et duc. J’appelle à un conseil de régence pour le Trône du Soleil Blanc. Folie sont vos décisions Kahina d’Ys. »

Toujours assis à son siège, Arichis souriaient à ses gens tandis que les partisans reprirent en cœur.

« Régence pour Soltariel ! Régence pour Soltariel ! Régence ! Régence ! »

L’Anoszia qui ne souhaitait pas que l’affaire s’envenime attendait de voir la réaction de Kahina pour donner sa réponse.
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Oschide d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Un banquet qui tourne mal | Libre   Un banquet qui tourne mal | Libre I_icon_minitimeDim 15 Juin 2014 - 3:47

PNJ: Mitridate de Valdèse
Mitridate de Valdèse participait également à cette mascarade qu’était devenue ce banquet organisé en l’honneur de la gamine qui était sensée régner sur le duché laissé à l’abandon par l’Aphel. Son frère était devenu conseiller pour le baron d’Ysari entre temps. Envoyé par le régent pour effectuer un rapprochement entre les deux provinces, son frère avait réussi à s’intégrer et il leur avait transmis des informations tout à fait délicieuses concernant les tentatives de l’estréventines pour se rapprocher du jeune baron. Et ce qui le rendait encore bien plus scénique était bien que la jeune femme tentait par tous les moyens de mettre sa main sur le sud alors qu’elle savait parfaitement que sa légitimité ne reposait sur rien. Mitridate patientait donc calmement aux côtés du régent et des siens et avait écouté attentivement les propos maladroits de la princesse qui ne semblait pas remarquer qu’elle n’était désormais plus en capacité de s’imposer.

« Je suis assise sur le Trône du Soleil Blanc aux côtés de Maciste et en son absence, ma parole est celle du Duc. Lorsqu’il n’est pas là, je suis le Soleil Blanc. »

Sur ces mots, Mitridate cracha sur le sol en direction de la princesse estréventines et prit un air amusé. Ce qu’avait dit l’amiral et fils du régent d’Ydril était de toute façon vrai. L’estréventines n’avait aucun droit sur le régent étant donné que c’était bien Maciste qui l’avait nommé à cette place et que de toute façon, ce n’était qu’une gamine et pas de la péninsule qui plus est. Tout ce qui sorti donc de la bouche du « Soleil blanc » fut pris avec plaisanterie par l’ensemble des hôtes qui commençaient néanmoins à faire attention aux comportements des Soltarii et sybrondins. Il aurait été extrêmement aisé pour eux de s’en débarrasser et pourtant, Mitridate avait la conviction qu’il fallait laisser toute la merde sortir. Mais une chose était sûre, la courtoisie qui avait été gardée et maintenue depuis l’arrivée de la duchesse commençait à disparaître au fur et à mesure qu’elle se ridiculisait devant eux. Les Valdèse étaient une famille alliée aux Anoszia depuis des temps illustres. Leurs terres, si minces soient-elle étaient en Ydril et non en Soltariel et ils n’avaient rien à faire là-bas. De toute évidence, il ne fallait pas laisser le pouvoir à une gamine qui ne connaissait que trop peu leur terre.

Les réclamations et consternations commencèrent alors à fuser tout de suite après. L’ambiance devenue électrique ne manquait pas de l’exciter quelque peu puisque s’il y avait un moment propice pour dire ce que l’ensemble pensait d’elle, c’était bien en cet instant. Après tous les cris qui envenimèrent la grande salle ou se trouvait le banquet, Mitridate se leva et regarda fixement la duchesse avec mépris et dédain et mit alors à user de sa voix grave pour dire :

« REGENCE POUR SOLTARIEL ! »


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Alastein de Systolie
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MessageSujet: Re: Un banquet qui tourne mal | Libre   Un banquet qui tourne mal | Libre I_icon_minitimeMer 18 Juin 2014 - 14:15

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Dernière édition par Alastein de Systolie le Mer 24 Fév 2021 - 2:06, édité 3 fois
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Ak'esha
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MessageSujet: Re: Un banquet qui tourne mal | Libre   Un banquet qui tourne mal | Libre I_icon_minitimeMer 18 Juin 2014 - 15:18

Ak’esha pesta dans le vide alors qu'elle refermait brusquement la porte de la chambre minuscule qu’elle partageait avec Leiane sur l’un des pages de dame Patience. Encore à devoir se déguiser en potiche lors d’un banquet, où elle ne servirait à rien, simplement pour s’y emmerder, dans quel but ? Elle n’en avait pas la moindre foutu idée. A part foutre la merde, tuer et maraver la gueule de tout ce qui l’emmerdait, c’était pas comme si elle savait faire grand-chose d’autre. Alors la foutre au milieu d’une petite sauterie où les armes étaient le verbe et la rouerie plus que les lames, elle voyait moyennement l’intérêt. Quoi qu’il en fut, elle n’était pas encore prête à dire à sa patronne de duchesse d’aller se faire mettre pour des conneries comme ça, elle rouvrit donc la porte alors que le page s’apprêtait à frapper de nouveau à la porte. Elle fit signe au gamin ahurie de la guider et se prépara à subir les attentions de la dame d’atour de Kahina.

La mercenaire se retrouvait donc au bout du bout de la table, le plus loin qu’ils avaient pu la coller de tout le gratin. Avec à sa gauche un petit chevalier sybrond et à sa droite le dit bout de la table. L’albinos faisait des efforts surhumains pour se souvenir du peu qu’elle avait appris sur ce qui passait pour des bonnes manières dans la haute, n’ayant que très peu l’envie de se ridiculiser et par la même compromettre son arrangement avec sa patronne. S’efforçant d’être vaguement agréable à son voisin quand il lui prenait l’envie saugrenue de lui faire la conversation, elle repensait aux tortures qu’elle avait dû subir pour se retrouver ici. Elle avait que très moyennement apprécié le bain que lui avait imposé la Patience, les servantes de celle-ci ayant trouvé amusant de lui frotté la peau comme si elles devaient l’écorcher vive. Et que dire de l’essayage, le seul point positif avait été qu’il avait duré moins longtemps que ce lui qu’elle avait dut endurer à Ys. Après la robe était mieux ajusté que celle qu’elle avait dut porter à Ys mais il restait qu’elle n’était pas une noble mais une guerrière et elle possédait une musculature un peu différente de celle des nobles censés s’engoncer dans ce genre d’atour. Il ressortait de ce fait simple que l’armature du corset appuyait sur certain de ses muscles de façon assez désagréable, rendant sa tâche de garder un masque aimable assez ardu.

Le petit numéro d’acrobatie de la princesse d’Ys ne fut pas non plus du goût de la mercenaire, mais pour des raisons quelque peu différentes de celles des ysarois et autres glandus qui avaient la stupidité d’être en désaccord avec sa patronne. Elle se doutait vaguement que se pavaner sur une table lors d’un banquet ne faisait pas vraiment partie des mœurs péninsulaire, surtout pour leur noble et elle-même s’était efforcé, contre la plus part de ses instinct, à rester calme et mesurée. Ce qui n’était certainement pas le cas de la gamine.
L’ancienne muse du Chaos soupira se retenant de justesse de s’allonger de dépit sur la table. Elle s’autorisa tout de même une moue désabusée, avant de se concentrer de nouveau sur son plat, n’écoutant que d’une oreille distraite le discours de la fillette. Malheureusement, elle ne put pas continuer à se désintéresser de son entourage, les nobles avaient décidé de se comporter comme le dernier des croquants, criant le mécontentement, des remarques désobligeante fusant ici et là depuis l’autre côté de la table. Le régent, au nom plus imprononçable que le patronyme entier d’un drow, répondit au moins avec une certaine mesure mais son fils enflamma leur côté de table et les nobles s’oublièrent de nouveau tapant et hurlant leur approbation sans plus se soucier de leur rang.

« Moi qui croyait qu’on ne verrait rien d’intéressant, je suis surprise de voir que c’est plutôt animé même chez le sang bleu. »
Je crois que je vais en prendre un ou deux pour taper sur les autres,
grogna-t-elle en retour.
« Ce serait pas très productif. »
Merde. Je dois vraiment pas être bien, c’est toi qui joue la conscience.
« Bah, tu devrais patienter ça pourrais devenir marrant, et puis si ça dégénère on aura surement pas mal de boulot. »
fit son alter ego sur un ton guilleret.
Ah ! Ceci explique cela.

Pendant que la mercenaire chipotait dans son assiette en taillant une bavette avec son alter ego, la gamine récidivait. Elle réprimanda d’une voix un peu fluette les nobles pour leur comportement pas plus digne que le sien et continua d’une voix plus raffermi imposant le silence par des paroles qui semblaient plutôt déplaisante mais dont la portée passait au-dessus de la compréhension de l’albinos. Tout ce qu’elle comprenait c’est qu’après qu’ils aient fait silence, ils recommencèrent a vagir comme des veaux qu’on égorge et que ça l’énervait. Elle se tourna brusquement sur son voisin qu’elle rassit brutalement.

-Toi, si tu continues à me hurler dans les oreilles. On va retrouver des petits morceaux de ta personne sur les murs de cette salle pour les siècles avenir, prévint-elle son voisin avec un sourire agréable.

Le mouvement qu’elle avait eu pour rassoir de force son voisin, lui découvrit clairement un noble de l’autre côté de la salle. Un noble qui avait eu un geste qui orna d’un magnifique sourire le visage pâle de la chaotique. Il avait craché en direction de sa patronne, il était aussi mort que le lanceur de tomates et celui-là elle allait en faire une vrai œuvre d’art.
Cette pensée lui avait presque fait oublier où elle était, la réjouissant suffisamment pour qu’elle apprécie pleinement cette fin de repas malgré les échange houleux qui l’entouraient. Alors quand le petit comte décida de mettre un holà brutal au chaos ambiant, elle déchanta quelque peu, car cela signifiait que sa proie lui échappait. La chaotique jura au nom du Père par devers elle, se retenant à grand peine de gémir comme une bête blessée, désespérée de voir s’éloigner sa proie. Dans son esprit, Fureur était devenu terriblement silencieuse.
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MessageSujet: Re: Un banquet qui tourne mal | Libre   Un banquet qui tourne mal | Libre I_icon_minitimeJeu 26 Juin 2014 - 19:55

L’image qu’offrit Kahina, haut perchée sur sa table, n’était pas des plus communes. Prise de court par la véhémente entreprise des partisans du Dragon, elle parut l’espace quelques longues secondes complètement perdue. Dardant son regard opale autour d’elle, elle vit briller l’acier des lances et la haine des regards. De ces quelques instants, un des invités tireraient quelques années plus tard un tableau, la Duchesse du haut de sa table, qui consacrerait l’expression « contempler du haut de sa table » pour décrire une personne indécise face à une querelle qui ne la concerne pas directement.


Reportant finalement son attention sur Alastein, l’estréventine plissa légèrement les yeux. T’aurais-je sous-estimé, petit comte ? songea-t-elle avant de balayer du regard la petite troupe qui faisait bloc derrière lui. À moins que ça ne soit vous… Elle doutait que l’adolescent eut pu monter l’opération — dont elle ignorait encore l’étendue  — lui-même. Tout comme elle ne croyait pas à son caractère spontané : tout cela était prévu de longue date et elle n’avait été, pour eux, qu’une étincelle. En cela, elle se sentait utilisée et elle se promit qu’elle trouverait un moyen de se venger, d’une manière ou d’une autre. La jeune duchesse détestait les surprises qu’elle ne préparait pas elle-même.
D’un geste de la main, elle ordonna à Ryl’antar de s’approcher et ce dernier, avec un regard qui sonnait comme un « je te l’avais bien dit », l’aida à retrouver la terre ferme. Le sang-mêlé avait, de fait, tenter de prévenir sa maîtresse qu’une action trop provocatrice pourrait lui filer entre les doigts. Il avait été partisan d’annoncer à Arichis sa déchéance en petit comité, mais la jeune femme avait craint que trop peu de témoins encourageât le renard à quelques fourberies.


« Il semble, Alastein, que ton devoir t’appelle. » Dans l’agitation, tout le monde semblait l’avoir oubliée. Elle n’allait de toute façon pas voler au secours de ceux qui, quelques secondes plus tôt, l’avaient défiée. « Tu as l’air d’avoir les choses bien en main. Je pense que nous — elle lança un regard à ses propres vassaux — ferions mieux de nous retirer. »


Plus tard dans la nuit, elle apprendrait le destin tragique que promettait son neveu à son ancien protecteur. Dépassant de loin ce qu’elle avait imaginé de prime abord, la vendetta violente que subit les Anoszia la laisserait dans l’expectative. Néanmoins, elle n’aurait pas oublié, à ce moment-là, les harangues des faquins. Elle se promettrait néanmoins de rendre visite à Arichis ; en sa qualité de duchesse, elle pouvait avoir un rôle à jouer dans cette affaire, mais se garderait bien d’intervenir impunément.



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MessageSujet: Re: Un banquet qui tourne mal | Libre   Un banquet qui tourne mal | Libre I_icon_minitimeVen 27 Juin 2014 - 11:03

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MessageSujet: Re: Un banquet qui tourne mal | Libre   Un banquet qui tourne mal | Libre I_icon_minitimeMer 13 Aoû 2014 - 15:01



PNJ:Callisto de Carles.
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Callisto était à bord de sa caravelle  « la douce ventrue »  afin de préparer une patrouille en mer quand les premiers bruits de combats se firent entendre.  Il  porta un regard interrogateur sur les capitaines des deux autres navires, chargés de l’accompagner dans la patrouille, quand un garde des Anoszia se présenta dans la cabine. :

« Capitaine ! Capitaine ! Le comte est devenu fou ! Les Anoszia sont tous morts dans ce banquet en l’honneur de la duchesse ! Tous les amis de la famille sont traqués dans les rues ! Il nous faut partir ! »

Les trois capitaines gardèrent le silence quelques instants le temps de bien comprendre l’information.  Callisto n’arrivait pas à croire ce qu’il venait d’entendre, mais en regardant bien le garde il se souvenait clairement l’avoir vu au coté d’Oscario à divers reprises. Cela ne pouvait certainement pas être un piège pour pousser les Anoszia à l’erreur.  Les capitaines présents devaient  leurs postes à Oscario et lui était des plus fideles, chose connus de tous. Il s’agissait donc pour le garde d’une dernière chance de pouvoir sortir de ce guêpier. Si guêpier il y avait et rien n’était moins sur.  Des cris provenant du port firent sortir Callisato de ses réflexions et il remarqua alors que divers membres d’équipages étaient entrés dans sa cabine et que tous attendaient  des ordres.  L’inquiétude qui se lisait sur tous les visages  finit par convaincre Callisto. Cependant il  préférait voir les choses par lui-même  et si ce que disait le garde était vrai il pouvait peut être stopper en parti ces massacres.

« Que tous les hommes s’arment, rameuter tous ceux encore  fideles aux Anoszia, nous nous devons de nous défendre ! »

Sur les trois navires, la caravelle de Callisto et les deux cogues qui devaient l’accompagner,  les hommes s’armèrent bien vite et descendirent sur les quais. Callisto descendant à son tour vit avec satisfaction un certain nombre de garde Anoszia , présent  sur le port en nombre depuis l’arrivé d’Oscario au poste d’amiral,  de marin provenant de velmonè ainsi qu’une poignée de marin de la flotte d’Ydril et fidele aux Anoszia.  Mais c’est à ce moment que les combats atteignirent le port.   Des marins fideles au comte s’en prirent à ceux fideles aux Anoszia. Mais les hommes réunis par Callisto  réussirent à les repousser et à faire un certain nombre de victime et de prisonnier. Ces derniers ne tardèrent pas à rejoindre la catégorie victime.  Parmi ceux-ci se trouvèrent quelques capitaines et marins expérimenté.  Les survivants se regroupaient  en petit groupe éparse. Il devait être aussi nombreux que les Anoszia. Mais  cela ne pouvait durer.

Une foule hostile aux Anoszia déboula criant sa rage et sa colère, de nombreux marins et capitaine se joignirent à eux  et commencèrent à s’en prendre à toute personne suspecté d’être un soutient aux Anoszia.  Cette foule fût bien surprise de se retrouver face à une bande fidele aux Anoszia , armée, dont un nombre important ont déjà connu des combats.  La foule hésita un moment mais Callisto ne fît pas cette erreur. Les hommes fideles aux Anoszia firent de nombreuses victimes dans une charge téméraire mais ne pouvait  guère faire plus. En effet    ils n’étaient pas assez nombreux et surtout les marins des autres navires continuèrent à affluer et à rejoindre la foule.

Face à cette situation Callisto ordonna la retraite vers les navires. Cette retraite se fit dans le plus grand désordre et un prêt de la moitié des troupes fideles aux Anoszia succombèrent.  Les hommes qui larguèrent les amarres des navires ne purent  même pas monter à leur bord, que la foule déchainé se jeta sur eux. La confusion était telle que les 3 navires purent prendre le large. Callisto en profita même pour s’approcher d’une caravelle restée à quai et y mettre le feu.

Après plusieurs journées à fuir les navires arrivèrent enfin  au port de Cloyi.  Une grande partie de l’équipage était couvert de sang, un nombre à peine moins important était blessé. Depuis leur départ  5 hommes moururent à bord du navire et durent être jeté par-dessus bord.  Mais maintenant  lui et ses hommes pouvait se reposer quelques temps avant de chercher vengeance.  
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