"Un Anoszia peut en cacher un autre." (PV)

Il fallait bien l'avouer, elle avait quittée son domaine sur un coup de tête. A quels motifs ? L'enfermement, la discrétion se faisant lourde, auraient eu bon dos, mais il n'en était rien. Si elle avait fait vague jusqu'a Ydril, c'est menée par quelques inquiétudes. Inquiétudes qui se portaient en un nom. Oschide d'Anoszia. Son meilleur ami, son seul véritable ami. Le vestige d'une autre époque, son appui quand les années d'errances s'étaient obscurcies. Alors que le destin se venait enfin a vouloir les réunir pour qu'elle puisse lui faire part de la profonde gratitude qu'elle avait pour lui, la guerre du nord avait volé cela. Oschide capitaine des armées royales avait été appeler a partir bien loin de Soltariel. Leurs chemins s'évertuant a se croiser sans jamais se rejoindre. Mais faisant pi du destin, ils avaient su restaurés le lien de leur amitié par le biais d'une correspondance.

C'est de la que naissaient les inquiétudes, point de réponse a la dernière lettre qui fut sienne. Point de nouvelles. Certes la guerre faisait rage, certes le capitaine avait d'autres préoccupations, mais elle savait qu'il ne l'aurait pas laissée dans l’inquiétude sans que malheur ne soit a l’œuvre. Voila de quoi enserré son cœur de quelques craintes. Enfermée dans son domaine de Solaria, discrète sous le sceau du secret de son retour, en crainte de quelques possibles menaces du nouveau pouvoir ducale par le simple fait d’être du sang des Soltariel, elle aurait eu vite fait de se perdre en quelques folies si elle n'avait pas agis. Elle ne pouvait de toute façon pas passée sa vie en crainte d'une menace qui n'existait peut être pas au delà de quelques murmures glanaient ici et la.

Puis la bas au Nord, il n'y' avait pas que son meilleur ami, il y'avait aussi Haize Sepiida, nouvellement nommé Sickert, le seul homme qui ai jamais volé son cœur, le brisant par la même. Rester a s’inquiéter pour eux deux, en plus de s’inquiéter de sa propre sécurité était trop demander. C'est pourquoi, un simple sac sur le dos, la voila aujourd'hui a bord d'un imposant navire en approche d'Ydril. Le voyage avait été long, plus par le manque d'activité l'obligeant a s'égarer en pensées douloureuses que par son nombre de jour. Mais elle y serait bientôt, il lui suffirait alors de trouver  quelqu'un capable de lui donner quelques informations sur Oschide et son cœur s'apaiserait. A Ydril, les Anoszia avaient un pouvoir qui n'était plus a définir, elle ne devrait dont avoir aucun mal a parvenir a ses fins. Le plus dure restant de le faire discrètement sans devoir en dévoilée son identité, choses sans doute plus délicate qu'il n'y paraissait. Pour sur il lui faudrait montrée patte blanche avant de pouvoir s'approcher d'un Anoszia et elle émettait quelques doutes quand au fait que se dire amie du capitaine suffise a cela. Qu'importe elle avait choisie de se préoccuper de cette difficultés quand elle se présenterait a elle.

Devant elle Ydril se dressait fièrement, tandis que le bateau amarrée. Tout était tel que dans ses souvenirs. La dernière fois qu'elle avait foulée le sol Ydrilote de ses pieds, se trouvait a 8 années dernière elle, c'était la aussi la dernière fois ou elle avait vue Oschide. Souvenirs d'une nuit sanglante, souvenirs de gratitude et de fierté. Souvenirs d’espérances pour l'avenir et début d'une grande errance. Mais tout ça était derrière elle, elle s’efforçait de ne point y penser alors qu'elle débarquait a quai. La chaleur en cette journée printanière se fit écrasante par le port de sa cape qu'elle délaissa bientôt. Sa tenue attira quelques regards interloqués des dames présentes, ce qui la fit sourire.

Ses jambes étaient recouvertes d'un pantalon a la coupé serrée, bien que pudique, d'un marron clair qui contrastait joliment avec les bottes qui lui montaient jusqu’à mi cuisse. Bottes oscillant entre le marron foncé et le noir pale. Le haut lui était composé d'une fine chemise qu'elle s'était acharnée a monté le plus haut possible afin de veiller a ce que nul décolleté ne subsiste. Fine chemise, dont les manches dépassaient de la veste trois quart d'un marron d'une autre nuance, un peu plus prononcée que celle du pantalon et aux broderies délicates.

Quoi que difficile d’appeler cela une veste. En effet le vêtement ne descendait guère plus bas que sa poitrine, un petit bout de tissu ajusté qui mettait son dos et ses courbes un peu trop en valeurs. Elle avait eu du mal a se faire a cette nouvelle tenue, bien loin des amples pantalons noir et chemises blanches qu'elle avait affectionnée pendant de nombreuses années. Mais elle n'était plus sur les routes, mise a la merci de quelques dangers. Elle se retint dont de serrer les pans de sa veste contre sa poitrine. Les gens se focaliseraient sans doute bien plus sur ce qui se dessinait sous la dite veste et au dessus de la chemise plutôt qu'au corps dissimulait en dessous. Un morceau de cuir épais, finement gravé de jolis motifs qui prenait naissance sous sa poitrine, allant prendre sa chute au dessus de ses cuisses. Bien que n'ayant pas le but de s'ajuster a la tenue, mais plutôt d'offrir une protection a sa porteuse, il faisait néanmoins merveille avec le reste. Sa chevelure elle restait égale a ses habitudes, enserrée en un chignon strict d’où s'échapper pourtant quelques mèches rebelles, libérées de leur prison par le voyage en mer.

Après s’être perdu un instant en contemplation du paysage qui s'offrait a elle, elle se tourna vers un homme attendant a l'entrée du port, visiblement occupé a accueillir les quelques personnes importantes qui avait fait la traversée. D'un délicat sourire, elle chercha son attention. Pardonnez moi Sire, je cherche a rejoindre la résidence des Anoszia, sauriez vous me renseigné ? Il ne restait plus qu'a espéré que l'homme se montrerait aimable et désireux de l'aider. Et surtout peu curieux de son identité, elle n'était point ici pour se faire remarquer et encore moins pour s'attirer quelques ennuis, ni même pour en attiré a qui que ce soit. Mais bizarrement le destin n'avait été que rarement d'accord avec ses propres projets.  

Le vacarme du port d’Ydril résonnait joyeusement aux oreilles d’Oscario.  Sa visite sur le port n’était qu’en parti liée à ses fonctions.  Le port était en effet sous la direction de l’Arsenal et il se devait donc de s’assurer que l’administration était efficace et la sécurité assurée.  Mais une raison plus personnel avait guidé ses pas  sur les quais.  Depuis quelques temps aucune nouvelle de son frère Oschide ne lui était parvenue. Il était donc en quête de toute information pouvant l’éclairer sur les événements survenus dans le nord.  Nasari, son ami marchand, lui avait annoncé qu’un navire appartenant à un membre de sa corporation  et provenant du nord arriverait aujourd’hui au port d’Ydril.  

Accompagné de quatre soldats de l’Arsenal un peu en retrait, le voila donc scrutant la mer et à l’occasion navires venant à quai. Il n’était pas en grande tenu, et aucun signe distinctif ne pouvait signifier à un étranger sa positon d’amiral.  Les locaux ou les marchands passant souvent dans le port le reconnaissait fort bien, ses victoires contre les pirates ainsi que le redressement de l’Arsenal faisait de lui une personnalité de premier plan pour les hommes de la mer. C’est ainsi qu’il aperçut une jeune femme descendre d’un navire, provenant de Soltariel . Les habits d’homme de la femme fût la raison pour laquelle il s’attarde un peu sur elle. Mais à Ydril, carrefour commercial et culturel, valait mieux ne pas se sentir gêner par ce qui sort de l’ordinaire.  Mais alors qu’elle ne fût pas sa surprise lorsque cette même femme vint le voir.  

« Pardonnez moi Sire, je cherche à rejoindre la résidence des Anoszia, sauriez vous me renseigné ? »

La question le surprit encore plus, même si il essaya de ne pas le montrer. Cette jeune femme venait directement le voir pour lui poser une question sur les Anoszia ?  Oscario se méfia donc instantanément de la jeune femme.  La regardant dans les yeux il eu belle et bien l’impression qu’il ne s’agissait pas non plus d’une farce, ni d’un pari consistant à parler à l’amiral grognon, comme le surnommaient les enfants du port. S’agissait-il d’un piège ? Oscario se souvint de la provenance du navire. Il était connu de tous que la duchesse de Soltariel allait bientôt passer à Ydril. Avoir des informations sur le régent et sa famille pouvaient lui être utile. Mais cela semblait aussi peut probable. La jeune femme l’avait abordé d’une manière trop directe et était par trop reconnaissable avec ses vêtements.  Oscario avait cependant beaucoup de mal à croire au hasard et avait bien envie de faire enfermer la jeune femme pour avoir des réponses. Il ne c’était passé que quelques secondes avant que les gardes ne réagissent. Ils avaient vu une jeune femme parler à l’Amiral sans recevoir de réponse, de plus leur amiral semblait se braquer face à cette présence inopportune.  C’est pourquoi deux d’entre eux s’approchèrent.

« Amiral ? Est ce que tout vas bien ? ».

Oscario les arrêta d’un geste de la main et regardant froidement la jeune femme dit d’un ton menaçant :

« Je suis Oscario D’Anoszia, amiral de la flotte d’Ydril et il est dans votre intérêt de me dire ce que vous voulez à ma famille ».

Visiblement la question avait fait mouche, mais peut être pas de la façon espérait. L'homme resta la a la fixer sans un mot, le regard peu amène. Si ce ne fut pas suffisant pour lui apporté quelques inquiétudes, les gardes venant s'ajouter a leur entrevue imprévu eurent vite fait de suffire a cela. Quoi maintenant ? Que se passait il encore ? Rien ne pouvait dont jamais être simple.Elle se retint de soupirer, se contentant de fixer tout ce petit monde qui mine de rien attirait l'attention des passants. Formidable !

« Amiral ? Est ce que tout vas bien ? ».

Un Amiral, bon sang qu'est ce qu'un amiral faisait la a accueillir les navires civiles. Et puis quoi n'était il pas capable de se défendre tout seul pour que s'en vienne une paire de garde dés que femme l'aborde. Voila une pensée qui aurait pu la faire sourire si une autre bien moins réjouissante ne l'avait pas suivie. Se pouvait il que malgré toutes les précautions prises, des rumeurs aient vus le jour ? Des rumeurs allant jusqu’à son arrivée a Ydril ? Gardant contenance et ne perdant point son sourire, elle s’apprêtait a reprendre la parole quand l'Amiral retrouva l'usage de sa langue.

« Je suis Oscario D’Anoszia, amiral de la flotte d’Ydril et il est dans votre intérêt de me dire ce que vous voulez à ma famille ».


Si il y'avait bien une chose pour laquelle, elle avait appris a être douée ces dernières années, c'était caché ses émotions. Arborant en toutes circonstances un visage neutre. Mais pour l'heure il fallait bien avoué qu'il y'avait peu de chance qu'elle n'affiche pas une mine étonnée, voir stupéfaite. Le destin, l'univers ou toute chose supérieur a l'oeuvre en l'instant avait pour sur un curieux sens de l'humour. De tout les hommes qu'elle aurait pue croiser sur ce port, pourquoi avait il fallut que ce soit le frère d'Oschide, le second de la fratrie des Anoszia si elle ne se trompait pas et bien sur le seul qu'elle ne connaissait pas. Mais pour qui se prenait il dont ? Ah oui bien sur, l'arrogance des Anoszia étaient aussi célèbre que leur nom. Fut un temps Oschide lui même avait usé sur elle de cette attitude hautaine. Vu le ton de l'homme, un brin trop menaçant a son gout, sans parlé de son regard glacial il y'avait fort a parié qu'il serait peu désireux de lui délivré quelques nouvelles d'Oschide. Formidable, ce voyage sitôt commencer prenait une fâcheuse tournure. Néanmoins elle en avait déjà trop dit juste pour tourné les talons, mais par chance par encore assez pour nuire a sa discrétion. Ne restait donc plus qu'a prié que l'homme se montre plus conciliant que le laisser présager ses premiers mots.

Amiral ou pas, il semblerait que vous ayez laissé vos bonnes manières avec votre politesse enfermés solidement aujourd'hui. Ai ce ainsi que l'on vous a appris a traité d'une dame ? Elle plongea un regard un brin moins amicale, mais aucunement hostile dans celui de Sire l'amiral avant de poursuivre. Connaissant deux de vos frères, permettez moi d'en douter. Que les dieux me préservent de vouloir quoi que ce soit a votre famille au vu de la grande hospitalité dont vous faites preuve. Sachez que je vous planterais joyeusement la  pour aller chercher informations ailleurs si mon cœur n'était pas si inquiet. Son regard se voila alors que ses pensées se tournées vers son fidèle ami. Je suis une amie de votre frère Oschide .. Une vieille amie et bien que cela puisse paraître des plus sentimentale, son manque de réponse a ma dernière lettre me laisse dans l’inquiétude la plus totale. La guerre est ce qu'elle est mais je connais suffisamment votre frère pour savoir qu'il ne m'aurait pas laissée volontairement sans nouvelles. Elle fit un pas de plus vers lui, nullement impressionnée par les gardes qui l'entouraient. Voila pourquoi j'ai fais voile vers Ydril dans l'espoir de quérir quelques nouvelles auprès de sa famille, mais ma foi j'aurais peut être eu mieux fait de me rendre dans le nord, l’accueil y aurait surement était aussi chaleureux. C'est sur cette pic manifeste qu'elle en termina.

En attendant sa réponse, elle fixa son regard sur l'homme sans ciller. Elle peinait a trouvé en lui quoi que ce soit qui lui rappelle Oschide, si ce n'est les yeux de ce même bleu profond qu'elle avait fini par prendre en affection. Mais la ou ceux de son vieil ami étaient chaleur et sympathie, ceux de son frère étaient glacials et intransigeant. Décidément un Anoszia ne faisait pas un autre. Chacun des trois frères ayant un caractère bien différent et une façon bien différente de la regarder. Si seulement Oschide avait été la, peut être alors auraient ils pus ensembles rires de cette scène, mais il était loin .. Loin et peut être pire. Une fois de plus, elle laissa son esprit s’assombrir alors que son cœur se tordait en de nombreuses inquiétudes.

« Si j’ai bien comprit qui vous êtes je ferai bien de vous faire visiter nos geôles, la duchesse qui vient ici dans quelques jours serai ravie de ce …cadeau ».

Elle resta impassible devant les paroles de Sir l'amiral, l'arrogance poursuivait sa course libérant en elle quelques inquiétudes supplémentaires dont elle ne laissa pourtant rien paraître. Se faisait t'il plus menaçant qu'il pouvait l’être ou ses frères avaient ils parlés d'elle au point qu'il connaisse vraiment son identité. Si tel était le cas, son petit voyage a Ydril s'annonçait bien plus dangereux qu'elle ne l'avait craint. D'autant que les mots laissaient entendre que l'homme était proche du nouveau pouvoir ducale .. Normal pour un amiral certes, mais au point de livré damoiselle a la duchesse ?

Allons quel genre de cadeau pourrais je bien être a la duchesse ? Rien de bien agréable pour sur. Il m'est avis qu'elle a bien mieux a faire que se soucier de moi .. Du moins j'ose l’espéré pour le bien de Soltariel. Elle plaça son regard dans celui d'Oscario ne perdant rien de son panache, comme si les mots de l'homme n'étaient que broutilles. Entre nous vu le charme de votre frère, il m'est avis qu'il a plus d'une amie, probable donc que vous, vous mépreniez sur mon identité.

Vérités que voila après tout Oschide, Sysiphe et même le sir Amiral qui lui faisait face de par leurs beaux regards bleu et leur prestance devaient a eux seuls avoir séduits une bonne partie des damoiselle Ydrilottes. Il ne pouvait dont juré avec certitude de qui elle était. Des doutes il en avait peut être, mais elle ne l'aiderait pas a les conduire en quelques évidences. D'ailleurs si il était intelligent, il ne le ferait pas. Qu'il la fasse mettre en geôle tiens, quand viendrait l'interrogatoire elle aurait fort a dire sur son compte. Elle ne mit nuls mots la dessus mais de par leur petite joute verbale, l'homme finirait bien par comprendre que la mettre en danger ne serait pas contre quelques soucis pour lui aussi. Elle avait eu a affronté bien plus coriace qu'un amiral de la noblesse. Elle s'était frottée a quelques pirates autrement plus dangereux que lui. A cette pensée son cœur se serra alors que son esprit s'éloignait en quelques souvenirs douloureux. Elle prit sur elle de les chasser rapidement, l'heure n'était point a la mélancolie.

« Je n’ai que faire de la duchesse. Et je suppose que nous avons à parler. Je vais essayer de faire preuve d’un peu… d’hospitalité à votre. Mais après un voyage en mer je suppose que vous avez faim ? ».

Tiens dont s'en venait il a se montré poli et serviable ? Les paroles étaient elles sincères ou s'agissait il la de quelques manigances ? A dire vrai elle ne savait rien de la position des Anoszia quand au nouveau pouvoir ducale, mais sommes toutes il était possible que son amitié avec ses frères aient su attendrir le cœur de l'homme .. Enfin tout du moins le rendre plus ouvert a la discutions et c'est la tout ce qu'elle demandait. Sans se dépatir de son sourire, elle lui répondis d'un ton plus doux que celui utilisé précédemment, fort désireuse de s'en tenir a une bonne entente entre eux, si bonne entente était possible.

Certes, je ne rechignerais pas a manger un morceau mais je préférerais d'abords que nous en venions aux faits de ma venue. Son regard se fit a nouveau anxieux. Auriez vous quelques nouvelles de votre frère ? Sauriez vous apaisé mon cœur en proie a quelques inquiétudes ? Le regard fixé sur l'homme, elle attendait réponse avec l'espoir qu'il saurait soulageait son cœur d'un poids chaque jour plus grand. Mais si réponses il n'avait pas .. Non, elle ne devait pas se permettre de penser a cela, pas avant d'y être obliger.

Oscario appréciait à ça juste valeur les réponses de la jeune femme, ou  plutôt d’Angelina de Soltariel. Elle espérait le tromper sur son identité mais elle ses propos l’avaient trahi.

« Il m'est avis qu'elle a bien mieux a faire que se soucier de moi .. Du moins j'ose l’espéré pour le bien de Soltariel. ».

Ainsi  l’identité  de la jeune femme ne faisait plus aucun doute pour lui.   Le jeu qui était en train de se dérouler l’avait vaguement amusé, mais maintenant Oscario  souhaitait éclaircir les choses au plus vite.  Mais au moment où il voulait définitivement y mettre fin  la terrible question revint :

« Auriez-vous quelques nouvelles de votre frère ? Sauriez-vous apaisé mon cœur en proie à quelques inquiétudes ? ».

Son frère dont personne n’avait de nouvelle commençait sérieusement à l’inquiéter. Que pouvait-il donc bien se passer dans le nord ? Et voila qu’une personne proche de son frère lui donnait des inquiétudes supplémentaires.   La réponse qu’il devait donner à Angelina ne lui plairait surement pas, mais il se devait d’être honnête.

«  Nous n’avons  hélas aucune nouvelle depuis quelques temps.  Mais  cela ne signifie  en rien que des choses graves se sont déroulées. A la guerre de nombreux événements peuvent empêcher un homme d’écrire ou de transmettre une lettre.    Mais si nous devons en parler faisons le dans un endroit plus approprié.  Avez-vous de quelconques bagages ? ».

Les paroles d'Oscario ne furent pas celles espérées, bien loin de la décharger de ses inquiétudes, elles ne firent que lui en ajouter d'avantage. Ainsi même sa famille n'avait aucune nouvelles. Elle était fort bien consciente de ce qu'était la guerre, il pouvait s'avérer difficile de faire parvenir du courrier, pourtant elle s'imaginait mal son vieil ami laissait tout ses proches sans la moindre nouvelle. Les lettres auraient elles pus se perdre ? Elle n'y croyait que trop peu. Son instinct lui soufflait une toute autre vérité. Son cœur se serra douloureusement, mais elle prit sur elle pour ne rien en laisser paraitre. Elle trouvait curieux qu'il désire quitter les lieux, après tout rien de secret dans leurs conversations, a moins qu'il n'ait quelques craintes de se faire voir en sa compagnie, au vu des doutes qu'il émettait sur son identité. N'ayant désormais plus la nécessité de trouver quelqu'un pour la renseigner sur la demeure des Anoszia, elle accéda dont a sa demande, car après tout il n'était peut être en effet pas très sur de déambuler de la sorte a Ydril alors même que la nouvelle duchesse y séjournait. Pourtant pour l'heure, c'était bien la, la dernière de ses inquiétudes.

Fort bien, je vous suis. Non, nul autre bagage que mon sac. Indiqua t'elle en désignant ce dernier qu'elle tenait a l'épaule. Le regard soucieux, perdue dans ses inquiétudes concernant Oschide, elle s’efforça néanmoins de tenir un semblant de discutions avec l'homme. Si ils ne se connaissaient guère, la question lui vint pourtant des plus naturellement. Sysiphe est il toujours dans le nord aux coté d'Oschide ? Elle dévoilait ainsi ne pas connaitre que l’aîné des Anoszia, mais qu'importe que cela, elle n'avait jamais eu l'intention de faire quelconque secret de tout cela. Toujours est il que si le plus jeune frère se trouvait toujours lui aussi la bas au nord, il serait d'autant plus inquiétant que leur famille n'ait nulles nouvelles, ni de l'un , ni de l'autre. Au final, voulait elle vraiment connaitre la réponse a cela ? Ses inquiétudes n'étaient elles déjà pas suffisante a ce que son esprit se torture en tout sens ? Trop tard, de toute façon la question était posée et attendait réponse. Elle se serait bien laisser aller a quelques autres questions afin de détendre l’atmosphère et par la même de chasser ses noires pensées. Mais elle craignait qu'il ne prenne ses intentions de discutions pour de la curiosité et vu qu'il semblait fort suspicieux a son égare, nul n'était besoin de rajouter a cela. Décidément ce séjour a Ydril s'annonçait des plus charmants, a l'image de l’accueil sans doute.