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 Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)

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Méliane de Lancrais
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MessageSujet: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeDim 26 Oct 2014 - 21:26

Rp prenant place après Les prémices du destin.


Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) Bureau10

La journée avait été des plus épuisantes et pour cause, la duchesse en compagnie de Sir d'Anoszia et de quelques hommes avaient chevauchés toute la journée pour regagner Langehack. Le retour d'un très court voyage sur les terres de Leliande, une visite rapide a sa fille .. Si rapide qu'ils avaient passés plus de temps a galoper sur les routes qu'a profiter de sa compagnie. Deux jours de voyages, pour une journée et deux nuits auprès de sa jeune fille dans le manoir familial des Lancrais. Visite plus qu'agréable au vu de combien sa fille avait pue lui manquer, mais porteuse de douloureux souvenirs qui malgré toute la fatigue du voyage faisaient tarder le sommeil. A moins que ce ne soit elle qui lutte prestement contre une fatigue évidente, dans la crainte des quelques cauchemars qui la guettaient, menaçants et promettant de se saisir d'elle sitôt ses paupières clauses.

Lasse de se retourner encore et encore dans son lit depuis de nombreuses heures déjà, a tel point qu'elle se trouvait désormais enchevêtrait dans un amas de satin, Méliane se redressa, repoussant tant bien que mal ses draps, ses pieds goûtant bientôt a la morsure froide des sol. Un bon moyen de chasser ses sinistres pensées et ses souvenirs cruels qui la guettaient tels des vautours. Forte de cette constatation, elle quitta son lit, s'empara d'un peignoir de velours blanc et rouges dont les broderies délicates étaient faites d'or, vêtement parfaitement assortie a la tenue de nuit qu'elle portait. Elle s'en vêtis négligemment et ne pensant guère a se chausser, elle quitta ses appartements. Qui pourrait bien s'indigner ses pieds nus a une heure si indue de la nuit ? Peu de chances qu'elle croise âmes qui vivent, les seuls encore éveillés étaient les gardes poster ici et la pour veiller a la sécurité des lieux. Des gardes qu'elle ne croiserait pas en utilisant une porte secrète dissimulée dans ses appartements.  

Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) Peigno10

Elle en avait fait la découverte quelques nuits après avoir pris possession des lieux. La porte bien a l'abri derrière une épaisse tenture, donnée sur un long couloir. Un long couloir qu'elle arpentait en ce moment même avec pour seule compagnie, le bruissement de son peignoir glissant sur le sol. Un couloir qui la mènerait a une autre porte. Une porte toute aussi dissimulée que celle de ses appartements et donnant directement sur la bibliothèque. Ancien duc, ancienne duchesse .. Qu'importe l'auteur de cela avait du être tout comme elle un amateur de livres. Probable que Sir d'Olside en ferait une attaque de la savoir ainsi a déambulée seule au cœur de la nuit, dans un palais endormie et sans escortes. Mais pour l'heure, il fallait avoué qu'elle se moquait bien des craintes que pourraient avoir Sir d'Olside, elle ne pensait qu'a apaiser ses propres craintes .. Des craintes si vivaces qu'elle craignait parfois qu'elles ne s'estompent jamais. Bien plus que des craintes, c'était les souvenirs de ce qui avait été et qu'il semblait que les dieux se refusent a lui laisser oublier, quand bien même elle s'y efforçait chaque jour un peu plus fort.

Alors qu'elle pénétrait dans la bibliothèque, une merveille architecturale, remplit de plus de livres qu'il ne serait possible d'en lire dans toute une vie, elle sentie une douleur lancinante traversée sa poitrine et lui couper le souffle. Des douleurs devenues familières depuis quelques temps déjà, douleurs qu'elle attribuait a un manque de sommeil évident et a trop d'anxiété. Elle s'appuya un instant contre une étagée en bois de chêne laquais, juste le temps de retrouver son souffle. Une fois la douleur passée, fugace mais intense comme toujours, la duchesse se mit en quête d'un ouvrage a lire, ses pieds nus dissimulés sous le velours glissant avec aisance sur le parquet de la bibliothèque, pour en avoir arpentait les rayons de nombreuses nuits déjà. Une fois trouvée un ouvrage susceptible d'accaparer suffisamment ses pensées pour faire taire des souvenirs malvenus, elle rebroussa chemin veillant a éteindre derrière elle chacune des bougies, mais alors qu'elle allait soufflait la dernière, elle trébucha sur un livre abandonné au sol. Sous le coup de la surprise, elle faillie bien rencontrée le sol, mais sa chute fut arrêtée par un bras puissant, tandis que son corps se trouva fermement ramené vers un torse imposant.

Un battement de cil. Le temps d'un souffle. Elle lève les yeux et croise un regard bleu qu'elle a apprit a connaitre et a aimé. La dominant de toute sa taille, se trouve devant elle, un bras reposant négligemment autour de sa taille, Sir d'Anoszia. Une fraction de seconde passe, peut être plus. Leurs regards s'accrochent. Puis prenant soudain conscience de la situation et du fait qu'elle repose contre lui, sa soudaine proximité se fait violemment ressentir. Elle s'écarte prestement. Rajuste les pans de son peignoir avant que sa voix ne vienne brisé le silence troublant des lieux. " Sire d'Anoszia pourquoi n’êtes vous dont pas au lit ? " Question parfaitement stupide n'est il pas ? Elle même n'était elle pas debout ? Sans rien, laisser paraître de son trouble, elle lui offre un sourire assurée tandis qu'elle poursuit. " Je ne m'attendais pas a trouver compagnie en ces lieux a pareille heure de la nuit. " Son regard fixe celui du capitaine, elle a l'air en parfaite maîtrise de ses sentiments, mais par les dieux que peut il bien penser a la découvrir en tenue guère décente a la vue d'un homme ne lui étant pas familier, les pieds nus et les cheveux en bataille ?
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeLun 27 Oct 2014 - 14:32

L’heure du retour à Langehack était arrivée, et lors du voyage, Oschide avait vu la douce Méliane s’en allait à quelques mélancolies suite au départ. L’excursion n’avait pas duré longtemps, et pourtant, il savait qu’au fond de lui, après cette mélancolie, la duchesse n’en sortirait que plus forte après avoir pu serrer de nouveau sa fille dans ses bras. Durant tout le trajet, Oschide resta silencieux, préférant ainsi laisser à la duchesse le temps de récupérer. Mais il n’en resta pas moins soucieux et prudent lorsqu’il la regardait. Un sentiment fort était en train de naître en lui. Sentiment qu’il essayait de cacher. Il ne le pouvait pas, il ne le devait pas. La duchesse possédait un rang bien plus haut que lui, il devrait rester à sa place, mais comment y parvenir lorsque chaque regards, chaque geste de sa douce ne faisaient que l’inciter à y croire toujours un peu plus.

Leur entrée à la cité ducale se fit sans encombre et sans foule pour les accueillir. Leur départ il y a quelque jour avait été mis dans le secret, ce n’était pas plus mal ainsi. Néanmoins, Ignazio et Sir d’Olside les attendaient dans la grande cour. Il vit alors le visage d’Ignazio qui ne laissait rien présager de bon. Ce visage, il ne le connaissait que trop bien, le même qu’à l’annonce du banquet sanglant. Il laissa alors la duchesse s’en allait dans ses appartements après lui avoir souhaité la bonne nuit par un baiser sur la main et il poursuivit sa route avec Ignazio qui le mena dans la petite caserne qui leur avait été décernée.

-Parle Ignazio, qu’y a-t-il pour que ton regard soit aussi noir ?

-Nous vous attendions, les hommes s’inquiétaient messire…

-Il faudra beaucoup plus qu’une chevauchée pour m’anéantir, beaucoup plus… Est-ce qu’un émissaire d’Ydril est arrivé ?

-Aucun messire, nous sommes dans le silence le plus complet depuis votre départ. Mais certains de nos hommes ont pu obtenir quelques renseignements au port. On parle de bataille.

-Bataille ?

-Il semblerait que toute la péninsule soit un vaste champ de bataille…

Il n’eut pas le cœur d’en demander plus. Les choses semblaient empirer à chaque nouvelle, et pourtant, Langehack était épargné. Il se changea alors rapidement et mangea avec ses hommes. Après des jours passés ensemble, à s’inquiéter pour les mêmes choses et après avoir vécu les mêmes événements, un lien solide s’était créé entre eux. Il avait appris à les connaître et savait qu’à présent, chacun de ces vingt soldats seraient prêts à donner leur vie pour la sienne. Lorsqu’il voulut s’endormir, il ne réussit qu’à trouver le vide autour de lui. Le sommeil ne venait pas et ses pensées étaient accaparées par la mélancolie de la duchesse qu’il pensait pourtant avoir satisfaite. Il enfila alors ses habits pour prendre l’air et rejeter ses tristes pensées. Ses pas le menèrent alors dans les longs couloirs sinueux qu’il avait appris à connaître. Tout d’un coup, il vit une ombre se déplacer dans un des couloirs qui ne se trouvaient guère éloigné des appartements de la duchesse. Ignorant ce que cela pouvait bien dire, il suivit cette mystérieuse ombre qu’il peinait à reconnaître. L’ombre faillit le semer lorsqu’elle entra subitement dans les murs, mais il parvenait à trouver le subterfuge en découvrant ainsi des passages inconnus.

Il vit au loin des bougies s’éteindre les unes après les autres alors qu’il tentait toujours de se rapprocher le plus discrètement possible afin de savoir qui se cachait derrière cette ombre. Sur le chemin, il avait réquisitionné un chandelier dans le cas où cette présence serait celle d’un assassin souhaitant mettre un terme à la vie de la duchesse. Il eut presque atteint la dernière bougie lorsqu’elle celle-ci s’éteignit et qu’il sentit la personne basculer vers l’avant. Sans s’en rendre compte, il reprit in extremis le bras de la personne et lorsqu’il la retourna vers lui, il ne put qu’être complétement surpris de voir la duchesse dans ses bras.

-Sire d'Anoszia pourquoi n’êtes-vous dont pas au lit ? Je ne m'attendais pas à trouver compagnie en ces lieux à pareille heure de la nuit.

-Mes insomnies duchesse, toujours et encore… J’imagine qu’il en est de même pour vous ? Demanda-t-il comme s’il connaissait déjà la réponse.

Une fois hors de danger du gros livre sur lequel elle avait buté, Oschide la laissa se remettre sur ses pieds. Une telle proximité avec elle l’avait mis en émoi sans qu’il ne s’y attende. Même dans l’obscurité, il sentait le regard bienveillant de celle qui l’avait protégé depuis le début. Un peu gêné, Oschide ramassa le livre et le mis sur une petite table croulant déjà sous le poids des ouvrages.

-Décidément, à chacun de nos entretiens, nous chutons ou nous risquons de le faire. Dit-il en laissant surgir un petit rire. C’est en soie que devrait être vos murs et vos sols altesse.

Alors qu’une seule petite bougie éclairait faiblement la grande bibliothèque, Oschide pris possession d’un large divan ou il invita la duchesse à le rejoindre. Si aucun des deux ne parvenaient à trouver le sommeil, au moins essaieraient-ils de passer le temps ensemble.

-Vous devez savoir à quel point j’ai aimé notre voyage. Vous savoir auprès de votre fille n’a été que ma plus grande joie. Je n’ai pu que constater le lien puissant qui existait entre vous et elle et je comprends maintenant à quel point l’éloignement peut être dur. Pour le vivre en ce moment même avec ma famille, je ne le sais que trop bien.
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeLun 27 Oct 2014 - 15:17




Des insomnies, bien sur, rien d'étonnant a cela au vu des nombreux événements qui agitaient la péninsule ces derniers temps, notamment en Ydril, le berceau de Sir d'Anoszia et des siens. Moult inquiétudes devaient l'agiter, elle s'en voulut d'avoir poser pareille question, mais a dire vrai elle n'y avait guère réfléchit, se saisissant des premiers mots qui lui étaient venus pour faire face a la gêne manifeste d'avoir bien malgré elle atterrie dans ses bras. " Disons capitaine que j'ai renoncée a des nuits d'un sommeil réparateur depuis de nombreuses années déjà. " Quelque peu mal a l'aise malgré son regard assurée et son sourire aimable, elle désigna sa coiffure et sa tenue d'un vague geste de la main. " Vous me pardonnerez de vous apparaître si peu apprêter, mais je ne m'attendais guère a avoir plaisir de votre compagnie. A cette heure la bibliothèque est d'ordinaire déserte. "   Mais d'ordinaire le palais n'était pas occupé par un capitaine en proie a quelques insomnies et visiblement trouvant refuge tout comme elle dans la lecture quand le sommeil se refusait a venir.

L'atmosphère se fit plus légère quand comme a son habitude, le capitaine fit un trait d'humour sur la nature de leur rencontre. Son rire réchauffant la pièce, elle ne put y répondre a son tour que par un amusement évident. " Ma foi, je prendrais en considération vos paroles Sir, j'en ferais part a mes architectes la prochaine fois qu'ils m'entretiendront des aménagements a venir. Méfiez vous, je vais finir par croire que c'est vous qui orchestrez nos chutes dans le seul but de voir ces lieux parés de soie. " Après ce trait d'humour, le capitaine se dirigea vers un divan ou il s'installa avant de l'inviter a le rejoindre. Elle hésita une bref seconde avant de se reprendre. S'empourprer ne changerait rien a la situation. Qu'il y'avait il dont qui puisse être plus inconvenant que de se retrouver seule avec lui alors qu'elle ne portait guère plus que des vêtements propre a son intimité. Soite s'installer a ses cotés sur un divan ne ferait guère grande différence. Puis tant qu'a ne pas trouver le sommeil tout les deux, pouvaient ils au moins se tenir compagnie et chasser les mauvaises pensées qui les préoccuper.

Elle alla dont le rejoindre, veillant malgré tout a s'installer a bonne distance de lui, assise sur les rebords du divan tout au plus, tout en feignant une parfaite indifférence pour la situation, ce qu'elle était loin de ressentir. Elle ne s'était plus trouvée ainsi au regard d'un homme depuis de nombreuses années déjà et le seul a avoir partager ces instants d'intimité avec elle était précisément celui qui la priver de sommeil nuits après nuits. Préférant éviter de penser a la cause de ses insomnies, elle se concentra sur les mots du capitaine tout en glissant son regard dans le sien. " Il m'a fait plaisir que vous avoir a mes cotés pendant ce voyage capitaine. Il est une évidence que me fille s'est prise d'affection pour vous. " Elle ajouta taquine et le regard malicieux. " Je crois assurément pouvoir dire que vous l'avez séduite. Votre charme n'est il dont pas trop grand pour le repos de ces dames alors même qu'une enfant s'y laisse prendre ? " Elle préféra ne point répondre a ses mots concernant sa relation avec sa fille ou a la dureté de l'éloignement, les paroles du capitaines étaient vérités et d'un regard extérieur tout devait paraître simple, mais la réalité était tellement plus complexe que l'évoquer ne pourrait rien n'y changer. Puis pour l'heure, elle préférait se rappeler les bons moments passés avec sa fille et oublier momentanément le reste.

Elle se concentra dont sur Sir d'Anoszia et le manque qui devait être sien. Bien qu'il s'était montré fort et peu enclin a montrer quelques mélancolies depuis ce fameux soir ou il s'était épanché sur son épaule, elle ne doutait pas qu'au vu des récents événements, il devait avoir le cœur lourd. " Dés notre retour, j'ai demandée si quelconques nouvelles d'Ydril nous étaient parvenus, je crains qu'il n'en soit rien. J'imagine que vous en avez été également informé. " Oubliant momentanément la gène qui était sienne de la par l'étrange situation qui les avait réunie une fois de plus, elle glissa sa main sur celle du capitaine. " Vous retrouverez les vôtres capitaine, vous ne devez pas en douter. Je sais combien le manque de nouvelles et l'attente doivent vous êtres cruelles et douloureuses, mais vous ne devez pas perdre l'espoir de les revoir. Je suis sur qu'eux mêmes s'y accrochent. " Un sourire sincère s'étire sur ses traits tandis que sa main presse celle du capitaine et que son regard cherche le sien. Maigre réconfort que voila, mais c'est la tout ce qu'il lui était parmi de donner en attendant que meilleures nouvelles ne leurs parviennent.
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeMar 28 Oct 2014 - 19:40

Il l’avait écouté sans l’interrompre, toujours le regard plongé dans celui de la jeune femme qui lui faisait face. N’osant pas mettre sa main sur la sienne, il s’était assis confortablement tout en faisant face à la duchesse. Il vit alors quelques étoiles dans ses yeux lorsqu’elle aborda sa petite fille et il ne put que sourire lorsqu’elle mentionna le fait qu’il avait déjà pris le cœur de la jeune demoiselle. Ce sur quoi il répondit par un simple hochement de tête et par un discret rire. Aussitôt, Méliane reprit le sujet de toutes les inquiétudes en abordant le manque de nouvelle d’Ydril. Lui non plus n’avait rien eu mise à part l’affirmation qu’une bataille avait eu lieu là-bas.

-Je n’ai hélas eu aucune nouvelle mise à part des brèves de comptoir qui peuvent s’avérer fausses. J’ignore encore en ce jour si l’avenir d’Ydril est en train de se jouer mais je prie les dieux chaque jour et chaque nuit pour que la paix revienne enfin.

Sans attendre, la duchesse repris le sujet de sa famille comme si elle savait parfaitement qu’il allait se mettre à y penser. A vrai dire, les visages de ses proches le hantaient dès qu’il fermait les yeux. Ignorant s’ils étaient des illusions ou des esprits venant le faire culpabiliser, il ne parvenait à trouver le sommeil qu’en ingérant des infusions puissantes. Mais comme si elle avait pu lire dans ses pensées, Oschide apprécia ses mots, sentant dans le même instant qu’ils commençaient tous deux à se connaître.

-Ils s’y accrochent j’en suis convaincu. Notre famille est notre force altesse, notre devise en est même l’illustration parfaite. Mais je suis si loin, et en même temps si près qu’il m’est chaque jour un peu plus douloureux de les savoir prisonniers, en fuite, ou mort…

Son regard était concentré sur la flamme de la petite bougie qui leur servait d’éclairage sommaire.

-Quand je pense à eux, je ne revois plus les moments où nous nous écharpions, mais je pense aux bons moments comme si ces vestiges du passé n’étaient plus que les dernières images que je retiendrais d’eux. Je me revois enfant dans la cour de Velmonè en train de me battre avec mon petit frère. Il ricana bêtement. Nous nous battions pour un petit chevalier en bois et lorsqu’il tira, je lâchai subitement le jouet et mon frère tomba à terre, la poussière le recouvrant subitement. Je me revois, Oscario, Cornélia et moi subir la morale implacable de notre père après que notre mère soit morte en couche...

D’évoquer sa mère lui avait redonné un élan de nostalgie. Sa mère, il ne s’en rappelait que grâce à des courts flash, mais il avait oublié sa voix, son odeur, tout ce qui pouvait l’avoir rassuré étant enfant.

-Et vous altesse, avez-vous aussi des vestiges de votre enfance en tête ?

Il n’avait pas voulu dire « jeunesse » car il savait que la duchesse avait enfoui dans son cœur des épisodes néfastes, mais au moins avait-il tenté de connaître les moments joyeux de celle qu’il commençait à aimer comme il ne l’avait fait.
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeMar 28 Oct 2014 - 22:47




Alors que le capitaine lui parlait de ses proches, du manque que créaient en lui leurs absences, elle s’efforça de lui insuffler quelques réconforts en pressant sa main sur la sienne avant de délaisser son contact. Si l'amitié qui s'était tissée entre eux les jours passant, lui permettait de se sentir a l'aise en sa compagnie au point de tolérer quelques contacts quand elle n'y prenait pas garde, les vieux démons de son passé ne lui permettait guère de s'attarder en ces quelques contacts plus que quelques instants. " Nous ne pouvons guère faire plus qu'attendre, pour l'heure je crains que vous ne deviez enduré cette douleur le temps qu'il ne nous soit accordé d'obtenir plus de nouvelles. Mais quand le moment viendra nul doute que cette épreuve n'aura fait que renforcer les liens qui vous unissent aux vôtres. "Bien que n'ayant guère la certitude qu'ils retrouvent un jour les siens et dans la crainte qu'ils soient déjà passés de vie a trépas, elle s’efforçait a ce que ses paroles ne transmettent qu'espoir et promesses de lendemain meilleur. Car vérités ou illusions, c'est précisément ce dont le capitaine avait besoin pour avancer. Rester a espérer que ces mots qu'elle disait dans le but de le réconforter se vérifierait a l'avenir.

Elle ne put s’empêcher de sourire a la mention des nombreux souvenirs d'enfance de celui qui était désormais un ami cher a son cœur. La nostalgie dans son regard, la façon qu'il avait de parler des siens, tout cela serait touchant aux yeux de tout a chacun. " Ces souvenirs doivent vous êtres chers. Une belle et grande famille, entouré de frères et sœurs, je vous envie cela. " Une brève lueur mélancolique passa dans son regard. " Il n'a pas du être chose aisée de perdre votre mère alors que vous n'étiez encore qu'un enfant, mais a vous voir aujourd'hui si soucieux des vôtres, je suis sur qu'elle serait infiniment fière de vous. "Elle glissa son regard dans le sien, une lueur douce et compatissante éclairant ses yeux. " En tant que mère moi même, je peux vous dire que son plus grand regret dans la mort, a du être de ne point pouvoir voir ses enfants grandir. Une mère est toujours si soucieuse de la façon dont évolueront ses enfants, feront ils les bon choix, se laisseront ils guidés par le cœur ou corrompre par le monde ? Du peu que je sais de vous, si vos frères et sœurs vous ressemblent, ils doivent également faire sa fierté. "

Quand il lui demanda de partager a son tour quelques souvenirs de son enfance, elle cacha tant bien que mal sa gêne derrière un sourire. Son enfance sans avoir était malheureuse était loin d'avoir ressembler a celle du capitaine. " Que vous dire, je fut la première née et destinée a être la seule. Ma mère faillie mourir en couches, les médecins la sauvèrent in extremis, mais non sans séquelles. Ils prévinrent mon père qu'il lui serait difficile de concevoir a nouveau un enfant. Les premières années mon père se montra plein d'espoir, mais chaque nouvelle grossesse se soldat par une tragique perte, si bien qu'il finit par délaisser ma mère. " Le regard de Méliane se fit triste. " Ma mère n'était pas de celles ayant grande fibres maternelles, le délaissement de mon père n'arrangea guère les choses. Elle fréquenta rapidement plus la cours que le manoir familial. Elle s'y lia d'amitié avec Esidenir de Sephren. Je pense que vous connaissez la réputation qui était sienne ? " Esidenir de Sephren, Ancienne duchesse de langehack et mère de Ashenie de Sephren étaient connus pour ses frasques amoureuses avec tout autre que son époux. " Ma mère a rapidement partagée les "distractions" de la duchesse. J'ai beau avoir conscience que la solitude devait être un poids très lourd sur ses épaules, comme son incapacité a donner un héritier a mon père. J'eu beaucoup de mal a lui pardonner ses frasques qui accablèrent mon père jusqu’à sa mort. "

Elle s’efforça de sourire, jouant distraitement avec les pans d'une des manches de son peignoir, dissimulant tant bien que mal les peines que lui rappelaient ces quelques souvenirs. " Mon père m'a énormément aimé, je le crois. Néanmoins il ne fit jamais son deuil de ne point avoir d'héritier mâle et cela causa entre nous une sorte de distance infranchissable. " Son regard devint plus sombre et sa voix trembla très légèrement quand ses mots suivant se portèrent a ses lèvres. " Je pense qu'il n'a jamais été plus fier que le jour de mon mariage, je lui apportais le fils qu'il avait toujours rêvé d'avoir .. Un héritier pour les terres familiales. Malheureusement .... " Elle hésita un instant comme si elle cherchait ses mots alors que son visage reflétait des émotions difficilement identifiables. " Le destin en a décider autrement. " Vint t'elle a compléter finalement. " Mon père connut a nouveau une grande déception. " En plus de la culpabilité que son envie d'avoir un héritier l'ait poussé a faire le malheur de son unique enfant. Mais ces mots la, elle ne les prononça pas.

Se parant a nouveau d'un sourire, elle enchaîna rapidement sur un sujet qui serait moins susceptible de la faire se perdre en souvenirs douloureux et malvenus, si tenter que pareil sujets existent encore. " Mon père était lui même fils unique, ma mère néanmoins avait un frère, ce qui me valut quelques cousins et cousines. Vidant dans une contrée assez éloignée de la notre, je n'eu guère le loisir d’être proche d'eux. Pourtant le destin dans son étrangeté m'accorda dans le deuil de mon époux, la chance de me rapprocher de l'une de mes cousines, une sœur pour moi désormais. " A cette pensée, son regard se réchauffa tandis que son visage s'éclairait a nouveau d'un sourire, sincère cette fois. " Ma jeune cousine, Lidwina de Olille. Peut être d'ailleurs avez vous déjà eu le plaisir de sa compagnie ? Elle loge a la cours en tant que dame de compagnie. C'est la un titre plus honorifique que réel, je le crains, je n'ai que trop peu de temps a lui accorder depuis mon accession au trône. Néanmoins l'avoir ici a la cour la préserve d'une union non désirée. Elle en est a l'age des douces rêveries amoureuses, je veux préserver cela en lui permettant d'épouser quelqu'un qui sera a la mesure de ses espérances. " Bien qu'elle ne le prononce pas explicitement, il était évident que la duchesse parlait la de protéger sa cousine d'un mariage imposer, le genre de mariage qui avait été sien et qui l'avait brisé de manière irrémédiable. Elle s'était promit de veiller a ce que pareil malheur n'arrive pas a sa cousine.

Désireuse de ne guère ternir leurs conversations par l'ombre de ses sous entendus, elle enchaîna mi taquine, mi sérieuse, son regard ne quittant pas le capitaine. " Si je ne vous savais pas portant le deuil d'un amour récent, je vous aurais volontiers proposer sa main. Nul doute que vous auriez sue la conquérir. Je vois en vous le preux chevalier que recherche toutes les damoiselles. " Elle lui adressa un sourire amusée puis un peu plus sérieuse, elle ajouta. " Quand votre cœur meurtri aura panser ses blessures, peut être considérerez vous l'idée d'une union, en ce cas sachez qu'il me serait un honneur de vous compter parmi les membres de ma famille. "   Les mots étaient on ne peut plus sincère. Sir d'Anoszia faisait un prétendant des plus honorables. Il avait fière allure, il était doté d'un charme indéniable. Ses traits d'humour, son regard et son sourire ne laissaient sans nul doute pas les dames indifférentes. Quand a sa bravoure et son courage, ils n'étaient plus a démonter. Pourtant malgré tout cela et malgré la sincérité de ses mots, elle ressentie un certain malaise a l'idée qu'un jour il puisse s'unir a sa cousine. Un malaise s’insinuant en elle jusqu’à enserré son cœur dans un étau sans qu'elle n'en comprenne la cause.
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeJeu 30 Oct 2014 - 13:10

A entendre le passé de la duchesse, Oschide ne vit là qu’une certaine tristesse qui transparaissait dans ses mots. Pourtant, il sentait qu’un plus grand mal envahissait ce cœur. Elle ne lui avait jamais parlé du père de Linaelle. Etait-ce parce qu’il n’y avait rien à dire ? Ou était-ce parce qu’elle ne souhaitait pas en parler, l’ancien capitaine n’aurait su l’affirmer et pourtant il commençait à comprendre que quelque chose en elle était meurtri, voire traumatisé. Le regard qu’il voyait, il l’avait déjà vu dans les yeux de nombreux hommes après les batailles, c’était de la détresse. Si seulement il avait pu savoir, ne serait-ce que pour l’aider à son tour…

Mais au moment où il voulut aborder le sujet, Méliane poursuivit en abordant ses cousins et cousines dont une en particulier qu’il avait aperçu une ou deux fois lors d’un banquet ou dans les jardins. Lidwina de Olille, c’était elle. Une jeune femme peut être un peu loin des réalités, qui devait encore rêver d’une vie fastueuse, d’avoir une meute d’enfants et d’aimer son mari profondément.

" Si je ne vous savais pas portant le deuil d'un amour récent, je vous aurais volontiers proposé sa main. Nul doute que vous auriez su la conquérir. Je vois en vous le preux chevalier que recherchent toutes les damoiselles. "

A ces mots, Oschide eut l’impression que tous les regards qu’il avait échangé, tous les gestes qu’il avait pu faire pour la duchesse n’avait pas été réciproque. Il eut le sentiment de n’être qu’un bien à placer, comme l’aurait fait son père. Mais en réalité, il savait que ces mots cachaient l’envie d’en savoir plus sur celle qu’il avait pu aimer avant d’être la victime d’une tentative d’assassinat.

" Quand votre cœur meurtri aura pansé ses blessures, peut être considérerez-vous l'idée d'une union, en ce cas sachez qu'il me serait un honneur de vous compter parmi les membres de ma famille. "

-Il est vrai que je porte encore le deuil d’un être proche. Les victimes de la guerre ne sont pas seulement les soldats. Même les innocents qui ont jurés sur leur vie de sauver les blessés et les malades sont aussi touchés par ce fléau. Mon impuissance à pouvoir la sauver me hante encore chaque nuit, j’entends des cris dans mes rêves, je la vois elle et je subis les longs cris de douleur de mon cousin lorsqu’il s’est fait tuer devant mes yeux par l’assassin. Un long frisson le parcourut en repensant à cette scène. Mais aujourd’hui, ce ne sont pas les jeunes femmes de votre cours qui me permettent de ne pas sombrer dans la folie Altesse, c’est votre visage, vos yeux et le sourire que vous me faites à chaque fois que je vous regarde. Sans cela, mon esprit serait aussi mort que mon corps a pu l’être à mon arrivée ici.

Oschide se rapprocha de la duchesse délicatement et pris ses mains sur lesquelles il fit un baiser.

-Vous êtes une femme forte à la tête d’un vaste duché, mais je vois en vous la même douleur qui assailli mon cœur et je ne saurais supporter l’idée de ne pas pouvoir vous aider à mon tour. Altesse, quel est ce malheur ? Quel est cet objet de toutes vos peurs ? Je tiens à vous plus que vous ne le pensez et votre peine est mienne quand je vous sais en proie à la mélancolie.
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeJeu 30 Oct 2014 - 13:57


Tandis qu'il parlait des soldats qu'il avait perdu, des innocents tués pendant la guerre, de ses nuits remplient de cauchemars et surtout de son amour disparu, le regard de Méliane ne quitta pas celui du capitaine. Par certains aspects et bien que leur douleur ne soit pas la même, elle pouvait comprendre mieux que quiconque ce qui étreignait le cœur du capitaine. Souffrance, cœur meurtris. Qu'importe la cause, le résultat était le même. " Qu'importe se que prétendre a clamer certains a la fin d'une bataille. Dans une guerre il n'y'a pas de vainqueurs, il y'a seulement des survivants. Chaque terre en proie a la guerre aura perdue a la fin d'un conflit. Un perte qui ce compte en nombres de morts et non en hectare de terres, tant que les hommes n'apprendront pas cela alors le monde continuera a être dévaster par ce grand fléau qu'est la guerre. " Quand il en vint a parler de ce qui l’empêcher de sombrer dans la folie, elle resta interdite, d'abord incapable de prononcer un mot. Elle devait se méprendre sur le sens de pareil mots, a moins que ses oreilles ne lui jouent quelques mauvais tours. Ils étaient amis. Elle était son amie. Pourtant ce n'était guère le genre de mot qu'un homme disait a une amie. Pas dans leur monde du moins.

Elle détourna son regard quelque peu mal a l'aise, cherchant quelque chose d'approprier a dire, mais les mots ne lui vinrent pas. C'était la une première. Elle se sentait perdue, tant car les mots du capitaine l'étonnaient autant qu'ils l’effrayaient, tant par le fait qu'une partie d'elle même, celle que ne s’accorda pas a écouter, semblait appréciée de les entendre. Quand il s'approcha d'elle, elle resta d'abord figée, incapable de faire autre chose que regardait ses mains qu'il venait de capturer pour y déposer ses lèvres. Un contact aussi rapide que doux. Son cœur battait la chamade. Puis vinrent ces mots, tel un rappel a la réalité. A ce qui avait été et a ce qui ne pouvait être. Elle éloigna prestement ses mains des siennes, serrant et desserrant ses poings pendant une brève seconde avant de se lever, sans pour autant s'éloigner de la banquette. Surplombant le capitaine de sa hauteur, elle posa sur lui son regard. Pourtant ce n'était pas lui qu'elle voyait. Un ensemble d'images s'en venaient agités son être. Souvenirs funestes. Déglutissant, elle ferma ses yeux une fraction de seconde, quand elle les rouvrit, le regard qui fixait le capitaine se fit détaché, inébranlable. Celui qu'elle réservait d'ordinaire a tout homme .. Depuis toujours .. Enfin presque, depuis l'instant qui était devenu son "toujours". " Capitaine, je crains fort que vos mots ne soient guère appropriés, surtout alors que nous sommes seuls. "

Elle s’efforçait de sourire, ne voulant pas le blesser, mais le sourire qui s'étira sur ses lèvres en l'instant ne ressemblait guère a ceux que le capitaine lui connaissait. Un sourire de façade, la rendant lointaine. Bien malgré elle, les mots du capitaine l'avaient ramenés a celle qu'elle était avant leur rencontre. Les craintes et les douleurs passés menant son être pour la rendre inaccessible. " Bien qu'il soit heureux que je vous apporte quelques réconforts dans les peines qui sont vôtres, je crains fort que vous ne vous mépreniez sur ce que vous ressentez a mon égare. " Peut être bien se méprenaient ils tout les deux d'ailleurs. " La perte de la femme que vous aimiez est récente, si bien que vous pourriez être tenter de reporter sur une autre l'affection que vous aviez pour elle. Personne ne saurait vous blâmer de cela. Je ne saurais imaginée la douleur qui est votre. " Et pour cause, si elle avait versée bon nombres de larmes après la mort de son époux, elle n'avaient pas étés pour lui, mais pour elle, pour la part d'elle même dont il l'avait privé avant que la mort ne l'emporte. " Quand a mes peines, a mes douleurs ou quoi que ce soit me concernant qui puisse vous apporter quelques mélancolies, veuillez je vous pris l'oublier, la n'est pas votre fardeau et ne le sera jamais. " Alors même qu'elle prononçait ses mots, une part d'elle même souhaita pour la première fois depuis de longues années qu'il puisse en être autrement. Mais cela ne se pouvait.

Ignorant la douleur qui tiraillait son cœur et qui menaçait de lui faire perdre toute raison et prudence, elle poursuivit sans sciller. " Si ma sympathie a votre égare a pu causer quelques malentendus entre nous, j'en suis désolée. Sachez néanmoins qu'il serait mauvais pour vous comme pour moi que vous reportiez sur notre relation, celle que vous désiriez partagée avec une autre. Ce n'est guère un bon moyen de faire votre deuil. " En même temps qu'elle essayait d'en convaincre le capitaine, elle se persuader également que c'était la, la réalité. Le capitaine encore en proie a la douleur d'avoir perdue celle qu'il aimait, reportait simplement sur elle ce que la mort lui avait arrachée avec l’être aimée. Curieusement et bien qu'elle n'en laissa rien paraître, cette affirmation lui fit bien plus mal que les craintes qui l'agitaient a l'idée que le capitaine puisse réellement pensé chacun de ses mots. " Si mon amitié vous est aussi précieuse que me l'est la votre alors ne me faites pas l’offense de voir a travers moi, une autre. Ce ne serait la qu'une piètre ruse pour oublier la douleur qui est votre. Rien de bon ne saurait sortir de cela." Les mots lui laissèrent un sentiment de regrets qu'elle ne s'expliquait pas, mais mieux valait qu'il en soit ainsi, car au vu de ce qui avait été, rien ne pourrait plus jamais être. Mieux valait dont pour le capitaine qu'il ne se berce pas d'illusions et surtout pas en se méprenant sur ses sentiments qui pour sur, portés par la confusion du deuil, devaient êtres destinés a une autre qu'elle.
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeDim 2 Nov 2014 - 14:39

Vraisemblablement, la duchesse n’avait pas compris ou peut être trop bien ce qu’il était en train d’avouer. Comme si elle voulait se protéger d’un mal invisible, elle s’était parée d’un bouclier insurmontable qu’il lui aurait été impossible de franchir. Il comprit alors que la duchesse semblait ne pas vouloir se confronter de nouveau à des sentiments. Sans qu’elle ne lui dise quoi que ce soit sur son passé, Oschide regroupait les morceaux petit à petit à chaque fois qu’elle repoussait ses avances. Elle ne souhaitait pas être celle qui remplacerait Castielle. Mais comment pouvait-elle ignorer qu’une page s’était tournée et qu’une nouvelle se présentait.

-Vous vous m’éprenez sur mes sentiments Altesse, je ne vois que vous en face de moi et personne d’autre.

Sans qu’il ne lui en laisse le temps, Oschide se rapprocha de la duchesse et la pris dans ses bras. La surprise devait être telle qu’elle ne fit rien pour s’en dégager, ou alors, c’est parce qu’elle le désirait. Aussitôt, il l’a regarda intensément dans les yeux pour dire à quel point elle ne s’était pas rendu compte de ses sentiments, s’en suivit alors un long baiser ou il put exprimer toute la tendresse qu’il avait pour elle, en espérant qu’elle comprendrait à présent ses intentions.

-Dame Méliane, je vous aime. Non pas votre couronne, mais vous et rien que vous.

Son cœur venait de s’ouvrir, et il venait d’avouer pour la première fois de sa vie ce qu’il pensait lui en tant que simple homme et non plus en tant que pion d’un échiquier géant. En attendant sa réaction, Oschide pria les dieux pour qu’il en soit de même pour elle. Si seulement, cela pouvait l’être…


hrp:
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeDim 2 Nov 2014 - 15:40


Le capitaine ne voyait qu'elle ? Les paroles étaient douces a entendre, mais elles n'en restaient pas moins la promesse de ce qui ne pourrait jamais être. Puis comment croire a ses mots ? Il avait perdue celle qu'il avait aimé voila seulement quelques ennéades, comment aurait il déjà pu l'oublier ? A moins que ce n'ait été qu'une passage et non un amour véritable. Mais alors comment savoir si ce qu'il disait ressentir pour elle n'était pas également du même acabit. Qu'importe de toute façon. Se sermonna t'elle. Il ne pouvait rien avoir entre eux, elle avait été bien trop brisée pour faire le bonheur d'un homme a l'avenir quand a ... Prise de court, elle vit subitement le cours de ses pensées s’interrompent quand Oschide s'en vint a la saisir par la taille pour l'attirer vers lui. Elle heurta son torse doucement dans un bruissement de tissus. Ses mains se portant devant elle pour prévenir du contact, elles se retrouvèrent dont poser sur le torse du capitaine.

Trop surprise pour réfléchir ou esquiver le moindre geste, son cœur battant la chamade, elle porta son regard dans celui du capitaine. Ce dernier portait sur elle un regard intense, chargé d'un désir qu'elle ne put ignorée et la prévenant de ce qui allait suivre, mais avant qu'elle n'ait pue ouvrir la bouche pour le prier de la relâcher, il plaqua ses lèvres sur les siennes en un baiser d'une infinie tendresse. Ses lèvres étaient douces, chaudes, cherchant inlassablement les siennes tandis qu'elle sentait contre sa poitrine le cœur du capitaine semblant battre a l'unisson avec le sien. Il y'avait bien des années qu'elle n'avait pas connue pareil contact. D'ailleurs avait t'elle jamais connue rien de tel ? Non, les souvenirs de baisers qui étaient siens étaient bien différents, brutaux, dominateurs et lui amenant encore quelques sueurs froides rien qu'en y repensant.

Malgré la douceur du baiser et les curieuses sensations qui s'éveillaient en son être, curieuse par le fait qu'elles ne lui étaient point désagréables, Méliane pressa ses mains sur le torse du capitaine afin de le repousser, mais prise dans l'étreinte de son bras qui retenait toujours sa taille captive, cela n'eut aucun effet. Pourtant il ne lui semblait pas qu'il le retienne si fort .. A moins qu'elle n'ait pas désirée assez fort se défaire de son étreinte .. Elle en était la dans ses réflexions quand il la relâcha. Leurs lèvres se détachèrent en même temps qu'il s'écartait d'elle, la délivrant ainsi de son emprise. Elle resta a le fixer, incapable de prononcer un mot ou de réfléchir concrètement quand les mots d'Oschide vinrent perturber le silence troublant de leur intimité.

Sans qu'elle n'y prenne garde son bras se leva rapidement tandis que sa main allait s’aplatir sur la joue du capitaine en une gifle magistrale. Après ça le silence. Un silence assourdissant. Une inspiration. Des yeux qui se cherchent. Son cœur qui cogne durement contre sa poitrine. Elle avait toutes les raisons du monde de l'avoir gifler. Ce baiser sans sa permission. Le fait qu'il soit simple capitaine et elle duchesse. Le fait qu'il lui parle d'amour alors même qu'elle l'avait mise en garde contre ce qu'il croyait ressentir .. Mais a la vérité, la seule raison pour laquelle elle l'avait giflée, été les sentiments et sensations que lui avaient fait ressentir ce baiser. Des sentiments et sensations qu'elle se refusait a avoir depuis de nombreuses années déjà. Un simple geste d'auto protection, voila ce qui avait coûté au capitaine de la regarder maintenant la joue rouge et le regard penaud.

Elle pourrait s'excuser. Mais elle ne le fit pas. Les mots qui quittèrent ses lèvres n'étaient point en accord avec ce que lui soufflait son cœur, mais peu lui importait, sa raison primé sur le reste. " Comment osez vous me toucher ainsi de la sorte ? Me prendriez vous dont pour une dame aux mœurs légères capitaine ? " Ses yeux étaient lointains et ne témoignaient en rien du trouble que leur baiser avait éveillé en elle. " Je crains que votre récente peine de cœur et vos épreuves a la guerre ne vous aient fait perdre quelques raisons .. Ce pourquoi je vais vous pardonner ce moment d'égarement. " Elle allait lui pardonner a lui, comme elle se pardonnerait a elle d'avoir failli un moment a ses promesses. Elle avait fait preuve de faiblesse en oubliant un bref instant ce qu'avait été son passé et ce qu'il ne pourrait être de son avenir. Elle devait veillée a cela ne puisse plus advenir a nouveau, voila pourquoi elle ajouta. " Veillez a l'avenir capitaine, a ce que cela ne se reproduise plus, malgré l'affection que je porte a notre amitié, ma clémence a l'égare de pareils actes ne saurait perduré sur la durée. "

Mensonges que voila, ou a demie. Elle ne craignait pas réellement de ne guère pouvoir lui pardonner a nouveau pareil actes, elle craignait que si il en vienne a recommencer, sa carapace se fissure un peu plus au risque qu'elle ne s'égare a lui ouvrir son cœur plus qu'elle ne devrait jamais se le permettre. Le calme de la bibliothèque les enveloppe, n'étant troublé que par le crépitement des flammes de l'imposante cheminée qui se dessine derrière eux. Elle cherche son regard, se demandant a quel point elle a pue le blesser dans le seul besoin que lui ne puisse pas la blesser .. Un regret .. Mais qu'était ce qu'un de plus, quand toute votre vie ne représentait qu'un immense océan de regrets et de blessures. Les choses étaient mieux ainsi, du moins valait il mieux s'en convaincre et ce qu'elle s’efforçait de faire en l'instant.
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeMar 11 Nov 2014 - 15:24


La seule chose qu’il eut en retour de son baiser fut la main de la duchesse qui s’aplatit brusquement sur sa joue. Avait-il mal agit ? C’était-il laissé emporter par ses sentiments ? Il ne le pensait pas, mais la détresse qu’il vit dans le regard de sa bien-aimée lui donna l’impression inverse. Complétement gêné et attristé par la situation, il eut le sentiment de perdre toute l’estime qu’elle lui témoignait. Après un coup comme ça, leur relation risquerait de devenir beaucoup plus compliquée et il ne pensa plus qu’à une seule chose, rentrer chez lui…

Après les recommandations de la jeune dame, il sembla peiné et ne sut plus ou se mettre, même si au fond de lui, il savait qu’elle avait apprécié ce qu’il venait de faire. En se levant brusquement, il plongea ses yeux une dernière fois dans ceux de la duchesse et s’inclina poliment comme l’aurait fait n’importe quel gentilhomme.

-Je ne vous ai jamais pris pour une dame aux mœurs légères votre altesse, mon cœur brûlait d’envie de poser mes lèvres sur les vôtres, et je pensais que….il en était de même pour vous. Pardonnez-moi altesse, je ne voulais pas vous blesser. Maintenant, la gêne me gagne et je ne sais pas si je pourrais de nouveau trouver la force de vous regarder dans les yeux. Si vous me le permettez, j’aimerais disposer et regagner mes appartements. Si vous le souhaitez, demain à l’aube je réunirais mes hommes et nous repartirons.

A vrai dire, il espérait que la duchesse lui demanderait de rester…ou de partir tellement la honte l’avait gagné. Subir un tel rejet de la part d’une personne si hautement placé lui avait donné l’envie d’en finir avec sa vie. Comment pourrait-il pour se regarder dans une glace après ça ? Il n’en savait fichtrement rien. Aussitôt, il s’inclina une dernière fois devant sa dame et partit le plus loin possible pour regagner ses appartements. Une fois arrivée et une fois allongé sur le grand lit, il ne parvint pas à trouver le sommeil et se mit à penser sans cesse à ce baiser qu’il avait donné et au sentiment en lui qui avait changé à jamais. Son cœur battait la chamade et il était désormais convaincu d’une chose : jamais il ne pourrait estomper les sentiments qui le gagnait de jour en jour, d’heure en heure…de seconde en seconde. Mais pourquoi s’excuser alors s’il avait apprécié ? Le baiser avait duré quelques secondes, ni plus ni moins, et pourtant il avait senti qu’elle aussi s’était laissé emporter loin de la réalité pendant un temps. Il le savait, elle aussi l’aimait, mais pourquoi une telle carapace alors ? Même s’il avait tenté d’en savoir plus sur le passé de sa bien-aimée, il lui faudrait connaître la vérité tôt ou tard.
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeMar 11 Nov 2014 - 16:56


Elle constata rapidement que ses mots avaient blessés le capitaine, sa mine fut rapidement défaite, son regard se fit triste, ses épaules s’affaissèrent. Puis vinrent les excuses. Par les dieux, non content de lui voler un baiser, voila qu'il s'excusait pour celui qu'il venait de dérober. Son père avait semble t'il commit quelques manquements dans son éducation avec les dames. A moins que ce ne fut l'absence d'une mère qui ne lui ai causée ces lacunes. Elle s’apprêtait a ouvrir la bouche, pour lui dire clairement sa façon de penser, mais aussi peut être pour adoucir un peu ses mots, quand il s'inclina une dernière fois, quittant la bibliothèque sans guère plus de préambules.

Elle resta une bonne minute a contempler la place vide ou le capitaine se tenait plus tôt. Sa première émotion fut la colère, quand au fait qu'après l'avoir embrasser, il l'ait purement et simplement planter la. Puis finalement sans prévenir, elle lâcha un petit rire suivit d'un grand sourire, les tensions qui l'avaient habitées un instant plus tôt s'évacuant miraculeusement. Le motif, le souvenir de Sir Oschide d'Anoszia s'excusant tel un petit enfant pris en faute d'avoir dérober une gourmandise. Sauf que la gourmandise avait été un baiser. Tandis que son regard se portait sur les flammes, elle ne put s’empêcher d'y repenser et de repenser aux mots du capitaine. Il vaudrait probablement mieux pour eux deux qu'il quitte Langehack au matin comme il l'avait suggéré, pourtant la simple idée qu'il parte pour peut être ne plus jamais revenir vint lui étreindre  le cœur d'une douloureuse façon.

Elle quitta a son tour la bibliothèque pour regagner ses appartements. Il restait encore bons nombres d'heures avant que le soleil ne se lève, pourtant elle n'en profita guère. Au matin ses draps portaient les traces de son agitation passée. Se retourner encore et encore en repensant aux mots du capitaine et a leur baiser échangé, voila a quoi avait ressembler sa nuit. Il en résultait qu'une fois levée, décision était prise, elle ne souhaitait pas que la capitaine s'en aille. Elle se coiffa rapidement, se contentant de laisser ses cheveux tombaient librement sur ses épaules, puis après avoir passée une robe simple a la coupe droite, sans fioritures et de couleurs lilas, elle se rendit aux appartements du capitaine. Le jour était encore jeune, elle espérait dont ne pas avoir a troublé son sommeil, mais il était urgent qu'ils se parlent.

Elle se fit dont annoncée par les servantes misent au service au capitaine, puis elle attendit qu'il paraisse ensuite dans le petit salon attenant a sa chambre. Elle n'eut guère a l'attendre plus que quelques minutes avant qu'il ne la rejoigne. Il semblait fort mal a l'aise, voir encore honteux ou peiné de la veille. Il fallait que cela cesse avant que ne naisse entre eux une gène susceptible de briser leur amitié. Une amitié a laquelle, elle tenait de toute évidence bien plus qu'elle ne l'aurait crue. Elle délaissa le canapé ou elle avait prit place pour se rapprocher de lui dans un bruissement de tissu. Glissant son regard dans le sien, sa voix s'éleva bientôt, ferme mais également empreinte de douceur. " Bonjour capitaine, j'espère que votre nuit vous fut plus agréable que la mienne. Sachez que notre différent d'hier m'est resté sur le cœur, m’empêchant de trouver le sommeil. " Elle lui indiqua d'un geste de la main de prendre place sur le confortable canapé qu'elle occupait plus tôt, s'y installant ensuite a son tour, mais a bonne distance. Une fois tout deux installés, elle poursuivit. "Que les choses entre nous soient clair, je vous serais gré a l'avenir de tenir vos lèvres éloignées des miennes. Sans quoi il vous faudra encourir bien plus qu'une simple gifle. "

Elle hocha la tête fermement pour s'assurer qu'il prenne bien la mesure de ses paroles. " Pourtant, malgré cet incident, je ne désire en aucune façons vous voir quitter Langehack. Votre amitié m'est précieuse et je ne souhaite pas y renoncer pour un événement qu'il nous faudrait mieux a tout deux, oublier. Sentez donc vous libre de rester sur mes terres aussi longtemps que vous le souhaiterez. " Un sourire vint se glisser sur ses traits. " Sans vouloir ajouter a l’embarras de la situation, sachez capitaine que si vous n'aviez pas filez si rapidement la nuit dernière, vous auriez probablement connue le gout d'une seconde gifle. " Elle lâcha un petit rire, le regard brillant tout en s’efforçant d'échapper au souvenir persistant de leur baiser. " Vous apprendrez Sire, qu'il n'y a pas plus grande offense pour une dame que de voir un homme regretter de l'avoir embrasser et de lui demander pardon. Si voler un baiser porte a offense, s'en excuser est blessant. " Ne voulant guère d'avantage se perdre sur ce sujet, elle se leva. " Sachez que mes mots d'hier, tout comme ma gifle n'étaient point la pour vous blesser. Les raisons de cela n'appartiennent qu'a moi et font que jamais nous ne pourrons avoir le genre de relation que vous semblez espéré de moi. Néanmoins, je pense toujours que votre deuil récent, de la femme que vous aimiez, explique votre geste et les sentiments que vous pensez avoir pour moi. "

Les mots lui étaient difficile, autant que les accepter et ce malgré ses piètres tentatives pour se convaincre que cette vérité la était préférable a toute autre, malgré tout, elle tint bon. " J'aimerais pour le bien de notre amitié que vous oubliez tout cela, vos mots, votre baiser, ce que vous croyez ressentir .. Pour le bien de notre amitié, oubliez simplement. " Une lueur triste traversa son regard tandis qu'elle insistait. " C'est la la faveur que vous demande une amie .. Le ferez vous capitaine ? Pour ma tranquillité d'esprit et pour le loisir de profiter encore de notre compagnie mutuelle a l'avenir, pouvez vous accédez a cette demande ? " Tandis qu'elle attendait sa réponse le cœur lourd, elle glissa son regard dans le sien. Un regard déterminé, bien que mélancolique. Les choses seraient mieux ainsi. Et si elle agissait de la sorte ce n'était pas que pour sa protection. Ces mots si dures a prononcer, cette demande qu'elle lui faisait, tout ça c'était pour son avenir a lui. Il méritait tout ce qu'elle ne serait jamais capable de lui donner et plus encore. Cette vérité la au moins n'était pas un mensonge. 
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeMer 19 Nov 2014 - 22:46

La nuit fut douloureuse. Déjà qu’il ne parvenait plus à trouver le sommeil ces temps-ci, la rencontre nocturne s’était avérée bien plus piquante qu’il ne se l’était imaginé. Il ne parvint ainsi qu’à fermer l’œil une petite heure et se leva le lendemain avec une mine affreuse. Il était anxieux de retrouver la duchesse après ce qui s’était passé et il ne put que traîner des pieds toute la matinée dans les couloirs du palais. Il retrouva ses hommes dans la cour d’entraînement comme chaque matin et se fit rosser de coups par Ignazio qui ne lui laissa aucune chance. Son esprit n’y était pas, son cœur était ailleurs et il cessa l’entraînement lorsque l’épée en bois de son lieutenant percuta sa blessure.

Il enfila une chemise propre et alla retrouver la duchesse dans le petit salon attenante à la chambre. Aucun Anoszia ne se laisserait tomber de la sorte, et il ne serait pas le premier. Souhaitant retrouver son honneur au près de sa dame et recouvrir sa confiance, Oschide se fit annoncer par les servantes et entra aussitôt dans la pièce. Sans qu’elle ne lui en laisse le temps, Méliane prit la parole et prononça les mots qui le mirent une fois de plus mal à l’aise. Lui qui avait dirigé des centaines d’hommes, voilà qu’une seule personne le mettait à mal…

Il acquiesça tout le long comme pour tenter de faire amende honorable. Mais lorsqu’elle lui demanda d’oublier, il se mit à grincer des dents. Comment le pourrait-il après tout ce qui s’était passé ? Comment pouvait-il faire un trait sur tout ça, sur ses sentiments ? De le faire, serait encore plus humiliant, mais cela était la réponse qu’attendait la duchesse et il était hors de question de renfoncer le couteau dans la plaie. Ainsi, il escomptait qu’un peu d’eau coulerait sous les ponts et que par conséquent, dans les jours suivant, leur entente serait redevenu comme avant.

-Je le ferais pour vous Altesse, promit-il. Mais cela ne changera en rien mes sentiments qui ne sont que le reflet de la réalité. Altesse, maintenant que les choses sont réglées, je souhaiterais disposer et retourner à mes obligations si vous me le permettez.

Son ton n’avait pas été sec, ni trop glaçant, mais il exprimait son ressenti global sur la situation. Peut-être qu’ainsi, la duchesse comprendrait qu’il ne souhaitait pas jouer avec ses sentiments. Braver le regard de la noble dame avait déjà été compliqué, mais Oschide s’inclina du mieux qu’il put et reprit son chemin tout en serrant les poings, le regard perdu et déboussolé.
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MessageSujet: Re: Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV)   Quand l'ombre de la nuit dévoile ... (PV) I_icon_minitimeMer 19 Nov 2014 - 23:09


Elle le laissa quitté la pièce sans ajouter quoi que ce soit aux mots qui avaient étés siens. Il était têtu. Elle l'était également. Mais contrairement a lui, elle ne souffrait pas d'un deuil récent qui obscurcissait ses pensées et ses sentiments. Mais est ce qu'un traumatisme lointain et toujours vivace ne pouvait pas obscurcir son jugement a elle ? Tandis qu'elle fixait toujours la porte par laquelle le capitaine avait quitté les lieux, elle s’efforça de chasser tout cela de son esprit en tentant de se convaincre une fois de plus que les choses étaient mieux ainsi. Les sentiments du capitaine n'était pas réels et quand bien même ils le seraient, rien de bon ne saurait ressortir de cela. C'est pourquoi il avait mieux valut tuer cette situation dans l’œuf avant qu'elle ne prenne des proportions dangereuses. Pourtant alors qu'elle regagnait ses appartements, une crainte subsistait, une crainte douloureuse et écrasante. Celle que leur relation ne soit désormais jamais plus la même.

Finalement une journée passa, un peu froide et sans grands échanges entre eux. Le capitaine resta distant, peu enclin a l'approcher, encore moins a lui sourire. Les craintes de la duchesse semblaient justifiées, si bien qu'elle a eu grand mal a cacher la mélancolie qui en résultait. Une autre journée succéda a la précédente et comme si il avait perçut quelques changements en elle, il recommença a chercher sa présence, a guetter ses sourires, a usé de ses plaisanteries et peut être inconsciemment de son charme. Les heures de craintes lui avaient parues longues et amères. Un gouffre s’était creusée en son cœur, né de la peur que d'un simple baiser leur amitié n'ait volée en éclat. Désormais soulagée qu'il n'en fut rien, elle se sentie plus légère et plus enjouée. Peut être un peu trop. Bien que tenant sa promesse, les lèvres du capitaine ne cherchèrent plus celle de la duchesse, tout devint prétexte a un contact entre eux. Un frôlement dans le dos pour lui indiquer un chemin a prendre, prendre son bras pour la conduire a table, se saisir de sa main pour l'aider a descendre de cheval ..

Tant de gestes qu'elle aurait du lui refuser, surtout après l'incident dont tout deux s'était refusé a parler a nouveau. Mais elle n'en fit rien. N'y voyant rien de plus qu'une affection innocente ou trop désireuse de ne point mettre en péril leur amitié si fraîchement retrouvée. A moins simplement que ce ne soit par le fait que les contacts du capitaine lui soient devenus en plus de familiers .. Plaisants et rassurants. Bien que cela, elle se refusait encore a l'admettre.


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