[Fort Norkan] Première visite (suite)

Après plus d’une ennéade à marcher à travers la Lande, le voyage touché enfin à sa fin.

Ils étaient partit de Lante en rejoignant la région de Lörn dans la même journée. Une fois les premiers arbres atteint, ils profitèrent du couvert des ces derniers pour camper et reprendre des forces avant d’attaquer la partit dangereuse de leurs voyage. Depuis qu’ils avaient quitté les remparts de la citée, le Roi de Lante n’avait pas dit grand-chose. Il se contenait de maugrée dans sa barbe tout en observant le paysage. A vrai dire il ne dit mot jusqu’à que l’expédition s’arrêtent dans la clairière du Naragrok. Une étendue herbeuse circulaire caché dans les bois des nains au centre de laquelle se trouvait un rocher de forme ovale. Un menhir datant des anciens temps, il avait pour particularité d’être taché d’une bande noir sur son coté exposé au soleil. On racontait que sous un fort rayon de lune, on pouvait observer sur cette même tache une nuée d’étoile dans la pierre. Thorgrel ne doutait pas qu’il s’agissait à l’origine d’une tache sédimenteuse différente qui sous la patine du temps c’était solidifié pour laisser au sommet de cette pierre un petit tapis de cristaux noirâtre et luminescent.  A n’en pas doutait, l’œuvre de Lirgan, le maître de la roche.

Ici ils avaient régler les derniers détails nécessaire à la traversé des wandres, détails qui consistaient dans leurs majorités à aiguisés des lames et à graisser des armures. Bien sûr, ils ne prendraient pas le chemin le plus dangereux – celui consistait à traverser les monts en leurs centres, mais pour cela il fallait emprunter une route jonchée d’ennemi en tout genre-, ils longeraient l’Olyia et la frontière du territoire elfique. L’endroit était relativement sûr et emprunté par bon nombre de caravane naine en direction du Brissalion. Bien sûr cela ne voulait pas dire que le risque n’existait pas, mais il était bien moindre.  Une fois leurs tâches accomplit ils avaient mangé et bus à profusion, les jours prochains seraient moins fastes.

Pourtant ils passèrent eux aussi. Tout au long de la route, Thorgrel ne pouvait s’empêcher de repenser à son séjour passé dans ce sombre endroit. Il scrutait le paysage, à l’affût d’un endroit qui lui semblerait familier. Sa soif de vengeance envers les hommes qui l’avaient si longtemps privé de sa liberté n’était toujours pas éteinte. Pourtant, il avait enfoncé le crâne du chef de cette tribu, mais dans sa bouche persisté un gout d’inachevé. Il ne trouverait pas le repos avant que cet engeance n’est complètement disparut de se monde. C’est sous ses sombres auspices que ce déroulèrent le voyage. Les nains voyagèrent rapidement, pressait de changer de décor et de régler au plus vite les affaires concernant le sud.

Puis enfin, Fort Norkan.

La troupe de nain s’approcha des remparts, ils étaient six cents barbes. Thorgrel chevauchait en tête du convoi, juché sur son fier bélier de guerre Dron, « Le Tonnerre ». Il était accompagné par un état major et secondé par Bolgrim Fier-Marteau et Olfdar Hache-Rousse. Les nains avancèrent en colonne disciplinés en direction des remparts. Au centre de cette colonne un char tiré par un duo de galioth en armure tractait une lourde charge semblable à un énorme coffre. Celui-ci était attaché par de lourdes chaînes afin de ne pas bouger. Cinq nains lourdement armée étaient disposés de chaque coté du coffre, servant de garde rapproché. Le Roi de Lante afficha un sourire neutre en regardant les remparts du fortin,  il pouvait se douter de la surprise qui assaillait les hommes et de la curiosité qui devez les saisir à cet instant. A n’en pas douter ce coffre devez contenir de bien précieuse chose.
A une dizaine de mètre de la porte Thorgrel leva fermement un bras provoquant l’arrêt immédiat de la marche. Bolgrim Fier-Marteau s’avança alors levant bien haut l’étendard de la citée de Lante. De sa lourde voix rocailleuse il annonça haut et fort.

« Hommes de Fort Norkan. Nous venons de faire un long voyage afin de répondre à l’invitation du chevalier Hanegard de Kastelord,  seigneur de Renhanda et de Val Néera qui agit en tant qu’émissaire du Duc du Médian à Fort Norkan. Allez le quérir et dite lui que le Roi de la citée de Lante, Thorgrel Hardreksson du clan Poing-de-fer, Wyrmdrengi et Grand Protecteur des Plaines du Brissalion et de Lörn l’attend devant ses murs. » Et le vieux nain ne put s’empêcher de murmurer à soit même « Et surtout n’oubliez pas la bière… » Bien qu’il doutait que les habitants du coin disposent d’un breuvage digne de porter se nom. Fier-Marteau vint reprendre sa place aux cotés de Thorgrel, ce dernier affichait un plus large sourire sur son visage, il avait très bien entendu son vieux mentor.

Le fortin ne payait pas de mine pourtant ses fondations étaient solide. L’énorme crâne qui ornait le linteau de pierre au dessus des portes n’avait pas manqué d’attiré le regard du Wyrmdrengi. L’endroit portait fièrement son nom et cela il pouvait le respecter, lui et son peuple. Sur sa tête trônait fièrement le crâne du Wyrm terrassé dans ses mêmes montagnes. Ornait du signe d’Ikthor afin que le Premier Guerrier porte toujours un œil bienveillant sur lui. Thorgrel passa de longue seconde à contempler l’énorme mâchoire pendante, tentant vainement d’imaginer un moyen afin d’adapter celle-ci sur le crâne d’un nain. Travail délicat mais peut être pas impossible…L’idée était à développer mais ce n’était ni le moment ni l’endroit. Les hommes répondirent bien vite à l’appel lancé.

Arriva alors une bien curieuse procession, elle était à n’en point douter diriger par le dignitaire des lieux et auteurs des missives, le Seigneur Hanegard. Son apparition provoqua quelque sourd vivat parmi sa troupe quand ils découvrirent la présence d’un nain dans le rang humains. Certains grommelèrent, d’autre non, la plus pars semblaient surpris et les plus anciens murmurèrent un nom. Le Roi de Lante, lui, l’était particulièrement, il plissa les yeux afin de mieux distinguer l’armure et les couleurs que portait le vieux nain qui s’avançait dans sa direction. Puis son expression se fit neutre, pourtant la situation lui sembla bien étrange et il imaginait avec difficulté le parcours qu’avait du suivre un des fils de la montagne pour en arriver à servir un homme. Mais Thorgrel se garda de tout commentaire, la Malenuit avait changé bien des choses et il en était conscient.  Il fut une seconde fois surpris quand le seigneur humain le salua. Celui-ci avait utilisa sa propre langue, cet homme était plein de mystère. Il fit bien vite le lien avec le nain qui accompagnait sa garde et imagina donc qu’un fort lien devait exister entre eux. Il était rare que les nains partagent le secret de leurs langues, elles étaient précieuse pour les fils de la pierre, que ce soit dans le commerce, la négociation, l’artisanat, la symbolique et la magie, un héritage qui ouvrait bien des connaissances cachés aux autres peuples, les savoirs millénaires de leurs ancêtres.
A vrai dire, cela n’eut pas pour effet d’attirer sa sympathie. Le Roi de Lante faisait partit de ceux qui n’aimait pas divulguer ce genre de chose et il savait que dans ses rangs, l’avis était partager.
Mais un salut est un salut et un salut demande réponse.

« Salut à vous Hanegard de Kastelord, que les Grands Héros vous accueillent sur leurs routes et qu’ils portent un œil bon sur vos gens. »

C’était une formule rituelle, il la prononça dans la langue de son peuple. Thorgrel avait prit habitude de s’en référé au demi-dieu des nains. Ils représentaient la stabilité, la force et l’équilibre des valeurs et des traditions, c’était donc une marque de respect non feinte de sa part. Il fit en suite un signe à Bolgrim, le vieux mentor se retourna et cria quelques ordres, la plus pars des nains de la colonne se mirent en route en direction du Nord, il rejoignait le campement construit par les guerriers qui résidaient ici. Le Roi de Lante entendit de nombreux vivat, il avait amené avec lui de nombreux parents des soldats exilés. Son visage se barra d’un rapide sourire, à n’en pas douter les retrouvailles seraient heureuse.

Il tourna la tête, cinquantaine de barbe étaient restés. Ils formèrent un rang compact autour du chariot, comparable aux nombreux chaînons d’une cotte de maille, impénétrable.  Ils se mirent en marche à la suite du Roi. Tout ce passa relativement vite en suite. Les soldats restant prirent possessions des quartiers qu’ont leurs attribuaient de façon mécanique, se répartissant les places en fonction de la hiérarchie. Ils déplacèrent le coffre du chariot et on s’occupa des bêtes. Le précieux colis fut déposé directement dans la grande salle. Une quinzaine de nains furent assignés à sa garde rapprochée, ils se restaurèrent donc avec les servants et prirent places, prêt à garder leur positions jusqu'à qu’ils soient relayés.
Puis vint le temps du dîner officiel. Thorgrel prit place, il avait délaissé son casque guerrier pour la couronne d’acier, symbole de son rang mais n’avait pas quitté sa hache comme bon nombre de ses hommes. La bière coula bien vite à flot et le Thorgrel ne fut pas le dernier à y tremper les lèvres, au contraire. Contrairement à de nombreux autres endroits, ici le breuvage était digne d’être bu ! A n’en point douter, le liquide dorée était originaire de Nanie. Après avoir vidé sa première choppe d’un long trait comme le voulait la coutume, le Roi de la citée du Sud fit un signe de tête respectueux à l’homme qui était assis à ses cotés quand ce dernier évoqua  le nom de son père.

« C’est mon vœux le plus chère Maître Hanegard, que vos paroles soient entendus par tous. »

Il leva la chope qu’on avait prit soin de remplir à nouveau pour lui et en avala goulument une bonne gorgée trinquant avec l’humain, n’oubliant pas de dédié la rasade à la mémoire de son géniteur.
Il  essuya la mousse qui perlait dans sa moustache d’un revers de main puis annonça d’une voix chargé d’un lourd accent.

« Soyez remerciez pour votre accueille, il ne sera pas dit que Fort Norkan ne sait pas recevoir. »

-A savoir si elle disposerait d’un assez stock de bière assez conséquent, c’était autre chose-. Thorgrel appréciait réellement l’intention. Pourtant l’instinct d’après, ses sourcils se froncèrent, son visage prit un air bien plus sérieux et sa voix descendit d’un ton.

«Vous dites avoir reçut des nouvelles provenant du Nord, cela me rend curieux, que ce dit t’il donc à mon sujet ? Comme expliqué dans ma missive, mon arrivé n’est pas désintéressé, aussi vais-je être bref sur les nouvelles que je viens vous apportez personnellement. »

Il joignit ses mains derrière la nuque et détacha la chainette qui lui servait de sautoir. Une clé y pendait, il la tendit à amis, second et conseiller de toujours, Olfdar Hache-Rousse. Celui-ci se leva en prenant le temps d’essuyer le reste de  sauce à la viande qui dégoulinait sur son menton. Il se déplaça en direction du coffre, passa le cercle de garde et introduit la dite clé dans la serrure. Un clic sonore retentit suivit par un vrombissement de l’air. Les jointures du coffre s’illuminèrent faiblement trahissant ainsi la nature magique de l’objet. En effet le Roi de Lante avait prit la décision de faire enchanter le coffre par un runiste du temple de Rodmin, ce dernier y avait donc gravé une multitude de rune nécessaire à la conception de l’artifice. Olfdar poussa le lourd couvercle sur sa charnière dévoilant enfin son contenu. Il recula de deux pas et se posta à coté, main sur la hache.

Thorgrel reprit en désignant d’une main l’énorme œuf d’un noir cendre qui trônait à l’intérieur. Les nains avaient arrêté de manger et c’était concentré sur la scène des que le couvercle fut  soulever. Un silence pensant s’installa bien différent du brouhaha qui avait régner quelques secondes plus tôt.

« Voici l’œuf du Dragon Noir. Le Grand Serpent est réapparut dans le Septentrion. J’ai dérobé son héritage à l’aide du clan Varagal. Je tenais à informer moi-même le royaume des hommes de cette sombre nouvelle, sachez donc que notre attention se tourne pleinement vers le Nord de nos frontières en ce moment.  Le danger est réel pour mon peuple et peut être même pour le votre. »

Le Roi de Lante ne savait en aucun cas si les hommes avait déjà reçut la visite du Grand prédateur, mais quoi qu’il en soit, ils étaient prévenu et il ne doutait pas que la nouvelle se répandrait comme une trainée de poudre. Par cette manœuvre, Thorgrel  affirmait aux yeux du monde qu’il était fier de sa prise et qu’il n’était pas un Roi dénué de courage. Il laissa à l’assemblé le temps d’observer la prise un long moment avant de faire un signe de la main à son second qui s’empressa de refermer le coffre et de rendre la clé. Les nains n’y allaient jamais avec le dos de la culière quand il s’agissait de sécurité, encore moins quand ils étaient entourés d’humain. Aussi amicaux soit il, on ne pouvait faire totalement confiance à ces êtres éphémères. Mais le fils Poing-de-fer ne porta pas plus d’attention à ce sujet. Il reprit une longue gorgée de bière afin de s’humidifié la gorge.

« J’ai récemment reçu la visite d’un émissaire du royaume des forêts. Il m’informait d’un important mouvement de troupe Noir elfique en direction de vos royaumes. Il semblerait donc que vous et les vôtres ayez aussi votre lot de problème. Cette menace n’est pas à prendre à la légère si j'en crois l'elfe. De plus, Maître Hanegard, il y a bien longtemps que je n’ai reçu de fraîche nouvelle provenant de la Péninsule, seriez vous apte à m’en apprendre plus que les rumeurs que colportent les marchands qui transitent encore à Lante ? »

Il se servit un gros morceau de viande avant d’en avaler une bouchée, elle était délicieuse est assez relevé,  du jus de cuisson perla sur ses bas joues. Il l fit passer le tout avec une nouvelle gorgée de bière, vidant une nouvelle fois son bock. Un serviteur attentif à son confort n’attendit pas plus d’une minute avant de se pencher au dessus de lui pour le resservir, Thorgrel le gratifia d’un fugace sourire.

«Êtes-vous entrain de me prendre pour un affabulateur Maître Hanegard ? »

Thorgrel avait légèrement haussé le ton et son visage c’était fait plus sévère, ses grand yeux verts disparaissant presque derrière ses broussailleux sourcils tant ceux-ci s’étaient froncés. Il avait même écrasé avec force son bock à demi plein sur la table de bois, éclaboussant ainsi les mets qui étaient disposé devant lui. Cet éclat de colère tout à fait nanique n’interpella aucune des barbes présentes bien que certains regards se tournèrent vers eux. Le nain grommela dans sa barbe avant de porter à sa bouche la chope et de la vidée d’un trait. La bière eu l’effet désiré, elle tempéra ses ardeurs. Bien qu’on lui est enseigné certaines de leurs coutumes, le Roi de Lante n’avait fréquenté que très rarement  la race des hommes. Aujourd’hui assis à cette table, il prenait lentement conscience du fossé qui séparait les deux peuples.
Le silence s’installa en bout de table. Le nain piqua de sa fourchette un nouveau morceau de viande qu’il découpa avec force avant de l’enfourner sans vergogne accompagné d’un morceau de pain. Il prit un temps infini à mâcher, appréciant l’effet que cela crée chez son interlocuteur. Puis son regard se fit plus doux et après s’être une nouvelle fois rincée le gosier avec une bonne gorgée de bière, Thorgrel reprit d’une voix plus calme.

« Nous avons dérobé une dizaine d’œuf au Myrn, une fois la traque terminée un seul resta sous sa forme solide, les autres s’évaporèrent. Surement un système crée par le dragon afin de protéger sa progéniture. »

Le nain interrompit son discours le temps de saisir la cuisse grillé qui appartenait à un faisan des montagnes. Il la dévora en quelques bouchés avant de lâcher un rot sonore. De nombreux nains suivirent l’exemple de leurs Roi créant ainsi un écho particulier.

« Soyez rassuré Maître Hanegard, des Mages-Runes de Lante ont eu pour mission d’examiner si la vie existait belle est bien à l’intérieur de cette coquille. L’œuf est viable vous avez ma parole. »

Et cela voulez dire beaucoup, aucun nain recommandable n’engager sa parole si il n’était pas certain de pouvoir la défendre. Une question d’honneur. Le repas se poursuivit donc, la tension avait complètement disparut maintenant mais le Wyrmdrengi garda un temps le silence. Il était entrain d’analyser mentalement les dires du négociateur. Ainsi, la Péninsule était en proie à de nombreux troubles et pas seulement à cause de la menace Noirelfe. Une lutte de pouvoir interne était entrain de faire rage et le royaume des hommes étaient divisés en deux, voir, en trois. Cela ne présageait rien de bon pour le nain. Il ne connaissait que très peu des noms et prénoms cités par Hanegard mais il avait pleinement conscience des nouvelles frontières, ayant toujours eu à cœur d’étudier les cartes du monde connu.
Aussi, le nain fut très intrigué quand il eu vent de l’existence d’un second dragon. Le Blanc. Ainsi, deux Grands serpents battaient la Lande. Le problème était donc bien plus grave qu’il ne l’avait pensé. Si ses êtres chimériques étaient capable de communication et peut être même de stratégie, alors personne n’était réellement à l’abri de la menace qu’ils représentaient. Le nain émit grogna quelque chose qui ressemblait plus à un soupir. La Malenuit était passé mais les temps restaient bien sombres pour tout le monde.

Le dîner se termina tranquillement. Les nains étaient rassasiés, beaucoup avaient débouclé leurs ceintures et avaient prit une pose plus détendu sur leurs tabourets. La bière coulait toujours à flot mais pour l’instant, aucun signe d’ivresse dans les rangs Lantais. C’est Thorgrel qui sortit en premier son brûle gueule fétiche. Il fut très vite imiter par l’ensemble de ses compatriotes. On amena un tonnelet sertit de fer à la table du Roi.

« Ah ! Parfait. De la « Longue-feuille » du clan Madraksson. Une prestigieuse cuvée cultivée par un des meilleurs clans de tabatier de la citée du Sud. Servez vous si vous le désirez. »

Il n’attendit pas la réponse de l’homme et commença à bourrer sa pipe. Une fois cela fait, il porta l’objet à ses lèvres puis caressa doucement une rune qui était gravé sous le foyer. L’instant d’après, l’herbe à fumer brunâtre s’embrasa doucement. Une nouvelle fois, Thorgrel apprécia la surprise qu’il lut sur de nombreux visage humain. Il tenait cet objet de son père qui le tenait lui aussi de son père qui lui aussi le tenait de son père. L’enchantement était basique et mineur, il consistait simplement en une petite étincelle qui mettait feu au tabac à condition de connaitre la bonne façon de l’activer. Il n’était pas le seul nain à posséder un tel ouvrage, en plus d’être très pratique cela avait pour effet d’éviter de carboniser le tabac et ainsi de le gâcher,  comme cela arrivait parfois avec un boutefeu.
Il apprécia la première bouffé avant de relâcher un nuage de fumée opaque. L’herbe avait un arrière gout légèrement sucré. Elle ne créait pas de réel effet particulier mais son odeur était enivrante. La pièce se remplit bientôt d’un épais nuage de fumé aux accents épicés.
Le temps de négocier était arrivé.
Thorgrel fit un signe à Olfdar qui lui tendit un étui de bois contenant une liasse de parchemin. Le nain posa devant lui les missives échangeaient avec le Seigneur Kastelord et le contrat signé entre le Duc de Velteroc et le Cri-de-Rune.  Il tira une nouvelle bouffée de tabac avant d’annoncer :

« Vous êtes maintenant au courant de la première raison de ma venu. » Il pointa un doigt sur le lourd coffre puis dirigea se même doigt en direction des papiers qu’il venait de sortir. « Voici la seconde raison. »

Il parcourut une nouvelle fois le parchemin qu’il avait déjà tant lu.

« Maître Hanegard, ce simple vélin, aussi inoffensif soit il, à créer bien des troubles parmi mon peuple. Nombreux sont ceux ayant fort peu apprécié la façon d’on l’ancien dirigeant de la citée du Sud à mener les négociations et sachez, que j’en fais moi-même partit. »

Nouvelle bouffée de tabac agrémenté d’une gorgée de bière.

« Les nains n’ont jamais eu pour vocation de commercer des esclaves, à vrai dire je ne m’explique toujours pas le mal qui à frappé le dénommé Valek quand il a prit cette décision…Vous qui êtes accompagné par l’un des nôtres devez être au courant qu’aucun nain ne se déchargerait de la tache qui lui est donné à une tiers personne afin d’accommoder son temps. »  

-Nous ne sommes pas des hommes- se retient t’il d’ajouter, sachant à coup sur que la remarque ne plairait pas. Il continua.

« De plus, la Nanie ne manque pas réellement de bois, la région du Lörn en est pleine, la Basse-Virnée également. Sans parler de notre récente avancé dans la Nérania et le Septentrion nous donnes de nouveau accès à des ressources depuis longtemps perdu. »

Le nain omit volontairement certains détails aux sujets de qui possédaient réellement ses ressources, mais cela l’homme n’avait pas à le savoir. La vérité n’était pas si éloigné des dires du Roi de Lante, chaque citée possédait à vrai dire assez de stock pour sa propre subsistance. On profita de se cour laps de temps pour remplir son bock.

«Cela étant dit, vous comprenez donc que de nombreux point sont à modifier. A vous d’éclairer mes lanternes, je ne cache pas que j’aurai apprécié annoncer tout ceci à l’homme concerné, rien ne vos une parole échangé de face à face. N’en prenez pas ombrage bien sûr, j’apprécie votre compagnie et vous nous avez dignement accueillit,  mais dite moi, jusqu’ou le nouveau Duc du Médian vous à t’il permit de négocier avec les nains ? Disposez vous réellement des pleins pouvoirs décisionnaire ? Car sachez que je n'accepterai aucune modification une fois que nous aurons trouvé le bon accord.»

A n’en pas douter, Thorgrel attendait une réponse clair avant d’exposer ses conditions. Ce petit détail semblait n'avoir aucune importance, mais pour le nain il en avait une. Il n'accordait que peu de confiance aux hommes et à leurs caractères volages. Cela avait tendance à le rendre méfiant, très méfiant.

« Très bien. »

Le Roi Lantais acquis d’un geste bref de la tête. Il ne lui en fallait pas plus pour continuer sur sa lancée, la parole du seigneur humain faisait maintenant acte de foi pour le nain et sa très bonne mémoire ne l’oublierait pas en cas de litige. Il tira une longue bouffée de tabac sur sa pipe, laissant à nouveau s’installer un court silence alors que la fumée opaque quittait ses narines dans un grand jet blanchâtre. Thorgrel réfléchissait ou du moins donnez l’impression de réfléchir en passant une main dans sa barbe, pourtant il avait eu tout le loisir de réfléchir à ses exigences ses derniers jours. En vérité, ses accords passés étaient pour lui une épine dans le pied de la cité de Lante depuis son retour parmi les siens. Son visage se fit plus dur, ainsi il ressemblait presque trait pour trait à la roche granitique qui l’avait vu naître.

« Seigneur Hanegard, je serais donc bref et clair afin que nous nous comprenions bien vous et moi. Valek le crieur de rune fut un monarque peu apprécié des miens, ses idées bien que novatrice, s’éloignez grandement des traditions séculaire de mon peuple. Celui-ci n’a en aucun cas hésité à se séparer de combattant affecté à la protection de nos terres au profit du peuple des hommes et dans ce cas, des hommes de Velteroc. Bien que cela ai eu pour but de solidifier une alliance entre nos deux peuples, l’ancien monarque avait oublié une chose essentiel : le devoir de tous les fils de la montagne. Il y a peu de temps, la Malenuit s’abattit sur nous et Mogar le Père créateur nous blâma pour  nos actes, notre peuple c’était éloigné de ses premières valeurs, n’hésitant pas à vendre son savoir millénaire aux autres peuples contre une poignée d’or. »

Nouvelle bouffée de tabac. On apporta une nouvelle chope pleine dans ses mains, il ne prit pas le temps de la porter à ses lèvres mais continua.

« Je ne suis pas de la même trempe que le Cri-de-Rune. La ou votre Seigneur y voit une négociation entre deux partit, j’y est vu la victoire de la fourberie humaine sur l’esprit faible d’un nain ayant oublié d’où il venait. »

Ses dernières paroles tonnèrent dans l’air, mettant fin à certaine conversation. On tendit l’oreille pour entendre les paroles de Thorgrel mais celui-ci n’avait rien à cacher.

« Comme vous me l’avez annoncé plus tôt, la Péninsule est aujourd’hui un royaume en proie à de nombreux conflits internes. Votre Seigneur le Duc du Médian est pour l’instant l’homme ayant réussit à soutenir ses prétentions avec une armée et rien d’autre. Et dans ce conflit armée, les nains ne tiendront pas de place, comme je vous l’ai expliqué, nous sommes assez occupés avec le Nord de nos frontières en ce moment même pour donner crédit aux ambitions d’un homme qui ne gouverne que par la force un pays déchiré.  »

Le Roi de la cité du Sud saisit le vélin sur lequel était écrit le contrat. Dans le même geste, il jeta avec une douceur le papier au feu et le regarda lentement bruler.

« Seigneur Hanegard, je ne vous cache pas qu’il n’y aura pas de négociation à part celle-ci : Des demain l’ensemble des nains présents au Fort reprendront la direction de leurs foyers respectif, c'est-à-dire Lante. Je n’accepterai pas de perdre un seul de mes guerriers pour une guerre qui n’est pas la leurs. La cité n’acceptera plus aucun envoi d’esclave en provenance des terres des hommes. Concernant le bois, il en sera de même bien que le négoce soit toujours possible si vos hommes décident de se rendre jusqu’à l’Enclave de la cité ou ils devront sur place négocier de nouveau accord avec les marchands présents. Considérez que les anciens accords passés sont maintenant rompu. »

Thorgrel saisit la chope pour la première fois et bu deux énormes gorgées de bière afin de réhydrater sa gorge légèrement asséché par la consommation de tabac et la fumée présente dans l’air. Rien dans son attitude ou dans ses expressions ne laissait transparaitre autre chose que la sévérité propre aux nains. Il ne dérogerait en rien sur ses exigences. Pourtant, son visage s’adoucit légèrement.

« Ce fut néanmoins un repas fort agréable croyez moi, si vos pas vous mènes un jour dans plus au Nord, vous serez le bienvenue et nous vous rendrons la pareille.» Cette simple phrase était lourde de sens, en effet depuis peu il existait bien peu d'humain réellement bien accueillit en Nanie. « Ce soir nous nous reposerons et profiterons encore de votre hospitalité. Demain à l’aube, nous reprendrons la route et nous vous laisserons à vos affaires.»

Le nain vida le reste de bière au fond de son bock. Point gênait pas l’annonce brut de ce semblant de « négociation ». Thorgrel n’avait aucun remord à laisser les hommes à leurs sorts, ceux-ci ayant trop longtemps vu les nains comme un peuple troglodyte juste bon à leurs forger des armes et des armures. Aujourd’hui il prenait clairement position et quand il croisa le regard de son fidèle mentor, il put y lire une grande fierté. La soirée n’était pas encore terminé, la suite pouvait se passer de façon très houleuse, le nain n’avait pas négligé cette possibilité mais entouré d’autant des siens, personne ne craignait grand-chose se soir. Il doutait par contre que les nains dorment sur leurs deux oreilles se soir, lui-même redoutait un coup de surin nocturne, il avait donc prit toutes les précautions nécessaires à la protection du coffre. Bien sûr, tout pouvait aussi très bien se passer, cela dépendrait entièrement de la réaction des hommes présents. Dans la salle, les nains les plus méfiant avez déjà, l’air de rien, placé la main sur le manche de leurs haches. Bien sûr, personne n'apprécierait rejouer un deuxième acte de Sardar en ce jour à Fort Norkan.

Spoiler:

Thorgrel c’était attendu à ce que l’ambiance ce réchauffe un peu après sa cinglante annonce. Les humains étaient sanguin, parfois bien plus que les nains, il en était ainsi car leurs existences étaient courtes sur cette terre. Ainsi il ne prit pas ombrage des regards haineux qu’on lui lançait, ni des réactions presque automatique des hommes les plus loyaux à leurs seigneurs qui considérait les paroles du Roi nain comme une insulte direct. Cela, il pouvait le respecter. Le Wyrmdrengi était forgé dans le meilleur des aciers et il ne cilla pas plus que cela. Si les hommes pouvaient interpréter ses actions comme un piège fourbe, ils se trompaient totalement, les nains de Lante n’avaient aucune ambition belliqueuse bien qu’ils fussent armée. Un nain ne sortez que rarement sans son arme tout simplement.

« Nai drin dawi » tonna le Poing-de-fer.

Aucun des nains présents ne bougea, respectant l’ordre de leurs chefs. Celui-ci tira une nouvelle bouffée de tabac, en aucun cas gêné par la situation cocasse. Son attention se reporta sur l’émissaire du Duc du Médian.

« Rappelez vos hommes Seigneur Hanegard si cela vous rassure, aucun des miens ne lèvera une seule phalange contre votre personne n’ayez crainte. Sachez simplement que je n’ai rien à caché à mes guerriers. Ne nous comparez pas à vos semblable, il n’est pas dans nos habitude de conspirer comme de vulgaire voleur. »

Le Roi de Lante aurait aussi pu se lancer dans une tirade expliquant que les nains n’avaient aucun ordre à recevoir simple émissaire, qu’importe les titres et seigneuries à son actif. A vrai dire, ils n’auraient même pas obéi au Roi de la Péninsule sans l’aval de leurs chefs.

« Comprenez bien maître humain, si nous avions voulu  raser se fort, cela se serait fait en cet instant. Pourtant je suis ici devant vous et nous savourons victuailles et tabac. Maintenant, dite moi, quel nouvelle alliez vous donc m’annoncer ? »

Les paroles de Thorgrel sonnaient sûrement comme une menace à l’oreille de tous les hommes présents. Pourtant cela n’en était pas une, le nain annonçait simplement la vérité, s’il avait voulu tendre à piège au humain il ne se serait pas présenter devant leurs murs, encore moins avec le coffre contenant l’œuf du dragon noir. Les nains étaient simplement méfiants et ils étaient dans leurs natures de trouver peu fiable tout ce qui n’était pas nain. Ceci expliquait largement leurs attitudes actuels, mais peut être fallait t’il être nain pour comprendre pleinement cette nuance.

Spoiler:

Les paroles du seigneur des lieux étaient acide et remplit de haine. L’émissaire avez échoué dans ses négociations et son esprit devait déjà se torturer sur la façon d’on il annoncerait son échec à son suzerain. Mais aucun des mots n’atteint réellement Thorgrel, pour lui tout n’était pas démonstration sanguine et déception mal contrôler. Il en allait même jusqu'à glorifier l’ancien dirigeant de Lante alors qu’il ne l’avait sûrement que peu connu, bien sûr celui-ci avait brossé les hommes dans le sens du poil d’où l’affection que ces derniers lui portait aujourd’hui. Mais le temps de Valek était terminé et comme il l’avait dit lui-même, il n’avait pas était taillé dans la même roche. Le Roi de Lante écouta donc avec grande attention la tirade de maître Hanegard, il ne cilla pas un seul sourcil, pourtant l’homme dit le mot de trop. Au moment ou il traita Thorgrel de Parjure, un grognement sourd balaya l’assistance, toutes les mains se reposèrent sur les haches et Olfdar Hache-Rousse fut le plus rapide d’entre eux. Le Poing-de-fer fit un geste brusque de la main.

« Nuf Olfdar ! »

Sa voix tonna avec force une nouvelle fois. Il posa en suite son brûle gueule et se redressa venant se poster devant l’homme qui venait de l’insulter. Celui-ci semblait bien connaitre les coutumes des nains, mais peut être pas assez. Toute trace de sympathie avait disparut du visage du monarque, il put sentir le sang qui bouillonnait dans son crâne. Mais il contrôla sa colère bien que sa voix était profondément marquée maintenant.

« Umgi ,vous parlez d’un traité comme si ce simple morceau de papier représentait une sainte alliance entre nos deux peuples, ce n’est pas le cas, loin de la. Un simple contrat, rien de plus, qui n’engageait que la parole de feu le Crieur-de-Rune. Vous parlez enfin au nom de la Péninsule entière alors que vous ne représentez qu’un seul homme et un morceau de celle-ci, croyez moi votre peuple est bien trop friand de l’or et des richesses du mien pour accorder un quelconque crédit à un contrat mit au feu dans un fortin au Nord. Maintenant maître Hanegard, je vais prouver que ma parole est d’or et d'acier, j’ai juré qu’aucun mal ne vous serez fait à vous et à vos gens en cette journée et cela sera tenu, je ne suis revenu sur aucune de mes promesses comme vous semblez le dire, si j’avais été le parjure que vous soupçonner,  votre tête roulerait maintenant sur le plancher sans autre forme de procès et soyez sur que  nombreux des miens ici présent me reprocheront ce manque de fermeté. »

Il fit un signe de tête à ses guerriers, les premiers se dirigèrent en direction du coffre et quittèrent la pièce, le regard noir. Hache-Rousse se plaça à quelque pas derrière lui.

« Nous n’accordons aucun crédit à l’estime des hommes et à celle de votre suzerain, si celui-ci avait tant de sympathie pour les miens, il serait venu en personne me rencontrer au lieu d’envoyer un simple châtelain à la place. Les vôtres nous ont à de nombreuses reprises prouvé qu’ils n’étaient pas dignes de confiance et qu’ils nous méprisaient. Cela a assez duré, nous ne sommes pas les vaches à lait que vous imaginiez et encore une fois, contrairement à ce que vous pensiez, je n’ai que rompu d’ancien accord qui ne sont pas de mon fait, vous aviez encore une réel chance d’obtenir quelque chose de moi, mais il est trop tard maintenant, vous y réfléchirez peut être à deux fois avant d’insulter un Roi. Cela vous portera préjudice un jour ou l’autre, nous avons la mémoire longue. »

Il cracha au sol au pied de l’homme qui disparut en suite de la scène, cette fois ci la menace n'avait pas était dite en l'air. Les nains se regardèrent tous, le regard lourd, certains ne comprenant pas pourquoi les haches n’avaient pas étés tirés. Le reste de la soirée ce passa dans une ambiance tout aussi électrique, les nains installaient dans le fort avait quitté les lieux pour se rendre dans le quartier nain. On fêta néanmoins la soirée de retrouvaille comme il se devait dans les rangs lantais, bien qu’aucun excès ne trouble la nuit. Seul chose sur lequel les nains et les hommes c’étaient entendu, c’était le départ. A l’aube, toutes les barbes présentes à Fort Norkan avaient disparut.

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