Pars tard et reviens vite

Halyalindë tira une bougie en cire d'abeilles du tiroir de son bureau pour remplacer celle qui venait de mourir. Le soleil était couché depuis longtemps déjà. Même les lumières des jardins suspendus qu'elle pouvait voir de son bureau avaient été éteintes en grande partie. Le Palais dormait. La Protectrice ne tarderait sûrement pas à en faire autant, mais avant cela, elle avait encore quelques problèmes en souffrance.
En plus des affaires courantes et des problèmes à régler avec les ambassadeurs des autres cités, des messagers étaient arrivés en début de soirée. Ils portaient des nouvelles des déplacements Noss dans le Sud d'Ardamir et le Nord d'Eraison. Les elfes sylvains étaient présents en grand nombre depuis des années, mais les informations sur eux étaient toujours difficile à obtenir. Sans parler des rapports tendus et des alliances plus ou moins lointaines qu'il fallait entretenir avec chaque tribu que l'on souhaiter garder en bon terme...


La Protectrice se leva de sa chaise pour s'étirer. L'absence de pouvoir centralisé chez les Noss était un vrai casse-tête logistique pour ceux qui, comme elle, pensaient que réunir le peuple elfe était le seul moyen d'emporter cette guerre. Chaque clan, devait être traité au cas par cas. Chaque village avait ses propres demandes, ses propres problèmes. Et à chaque fois, il fallait envoyer des messagers et parlementer pour vaincre la réticence des sylvains sans certitude de réussite. Ardamir ne pouvait pas s'occuper de tous ça toute seule, alors elle devait également gérer à qui et quand donner les informations dont elle disposait.


Mais le rapport que la Protectrice venait de lire arrivait directement du Nord d'Eraison et parlait de groupes Noss ayant été vus sur le dos d'étranges animaux. Avant, elle n'avait jamais entendu parler de cavalerie Noss. Et pourtant...
Cela pouvait être un réel avantage. L'ambassadeur d'Eraison voudrait sans doute gérer ce cas dès qu'il serait au courant. Le problème était qu'il mettrait du temps à agir, Halya le connaissait un peu, et la fenêtre d'action était assez courte avant que les Noss ne décident de changer de lieu.
D'un autre côté, lancer une opération officielle depuis Ardamir pour s'entretenir avec les Noss du territoire d'Eraison pourrait être assez mal venue étant donné l'état du protectorat. Si certains pensaient qu'Ardamir profitait de l'avancée drow pour étendre son pouvoir sur les terres du Sud, cela pourrait créer des problèmes ultérieur.

Arava s'appuya lourdement sur le coin de son bureau et roula le dos comme un chat avant de tourner la tête vers la porte-fenêtre. La taille et la hauteur impressionnante du Palais permettaient de voir une trouée de ciel au milieu de la canopée. Des nuages flottaient dans l'air. Tout était calme.
Il fallait qu'elle règle ça ce soir. L'armée avait trop besoin de soutien pour laisser passer des occasions pareilles. L'armée...


Elle se rassit et attrapa sa plume d'un mouvement fluide.
Elle avait récemment rencontré certains membres de la cavalerie. Elle leur devait la vie de ses hommes et la récupération aussi chevaleresque qu'inattendue de plusieurs documents importants... sans parler de colifichets plus personnels... Si elle envoyait ces rapports à la Cavalerie royale, elle pourrait monter une opération directement avec les troupes d'Eraison et l'ambassadeur ne dirait rien...

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Enfin!
Dans quelques heures, l'opération qu'ils préparaient depuis des semaines se mettrait en marche. L'attente avait été longue, mais au moins, la Protectrice d'Ardamir n'avait pas eu à jouer les demoiselles en détresse sur le chemin d'Eraison. Cette fois, elle était venue avec une dizaine de cavaliers et quatre éclaireurs. Ceux qui ne l'accompagneraient pas avaient été placés directement sous la tutelle de l'Armée royale. Une piètre compensation pour les hommes qui devraient quitter le Front.

La mâtiné était bien avancée et chacun terminait ses préparatifs. Les dernières réunions avaient été faites la veille. Fenris Nöldorion serait en tête des militaires. Cela pouvait paraitre étrange pour un simple soldat sans grade d'officier, mais ça l'était tout de suite beaucoup moins pour le frère du Capitaine. Halya ne s'était pas opposée à cette décision, loin de là. Elle avait eu l'occasion de voir, et de profiter, du courage et de l'intelligence du jeune homme. Son caractère détaché fascinait toujours l'ex-militaire, mais la curiosité avait remplacé la panique que sa façon d'appréhender les combats lui avait inspirée de prime abord. Son calme serait sans doute un atout dans des négociations houleuses.

A présent, dans la tente qui lui avait été attribuée la veille pour son unique nuit au Front, Halya relisait encore une fois l'itinéraire qui avait été convenu avec le Capitaine Nöldorion. Rien de bien complique en soit, mais relativement proche du Front. Quelques drows viendraient peut-être déranger les négociations, mais surement rien qu'ils ne pourraient gérer. Durant les prochains jours, une cohorte de soldat passerait de village Noss en village Noss pour forger des alliances avec leurs potentiels cavaliers. Ils n'avaient pas droit à l'erreur.

L'elfe laissa tomber sa main le long de son siège à la recherche d'une fourrure tiède. Pour ne rencontrer que du vide... Elle serra le poing mais se reprit très vite. L'absence de Randil était assez difficile à supporter. Elle avait l'impression d'avoir trahit sa meute, mais elle savait ne pas pouvoir prendre le risque de l'emmener. Il était trop réceptif aux tensions. Trop protecteur. Il aurait risqué de faire échouer des négociations ou de mettre sa vie en danger pour rien. Et il y aurait bien trop de bêtes qui ne seraient pas habituées à sa présence... Elle n'avait plus qu'à se consoler en se disant qu'en son absence, son père aurait un peu de compagnie.

En attendant, les vivres et l'eau étaient empaquetés. Elle avait une copie de tous les documents nécessaires et toutes les informations qu'ils avaient pu récupérer. Ils avaient déjà une bonne idée de l'emplacement de leurs campements et les hommes ne tarderaient pas à être près. Il ne restait plus qu'à croiser les doigts et a faire ses adieux...

Problèmes éventuels...:

Les nombreux rapport envoyé par la protectrice d'Ardamir arrivèrent finalement a leur fruit. Les elfes désigné pour cette tâche en pleine période de guerre furent désigné par le Capitaine Nöldorion et ses officiers. ceux prirent soin de ne pas trop dégarnir les troupes en poste, aussi afin de ne pas ébranlé la composition des nombreuses troupes, l'Ainé désigna son jeune frère Fenris, pour représenté l'Armée. Son choix fut tout d'abord hésitant, mais face a un tel dilemme, le capitaine sous les conseils de ses deux lieutenant finit par accepté. Bien qu'encore jeune, le cadet avait pour lui certaine aptitudes et un lien puissant avec la symphonie et cela sonnait comme une évidence pour Delyndil, mais envoyé le dernier des héritier de la Maison Nöldorion n'était pas un choix facile. Certes il serait loin du front, mais l'Anaeh n'était plus sûr désormais, les sombres s'étaient infiltré profondément dans la forêt , les embuscades et les escarmouches étaient nombreuses. Qui plus est de nombreuses créatures qui ne se manifestaient que lorsque la lumière faisait place à l'obscurité. Les tribus Noss n'étaient pas non plus un point à négliger...ne pénétrait pas qui veut dans un village, ses frères et sœurs étaient plus sauvages, imprévisibles, certains étaient même parfois si agressif qu'il leur arrivaient de croisé le fer avec les Taledhels. Mieux valait faire très attention.

Les remarques de Sirillë Calum au sujet de Fenris et de ses capacités a pouvoirs prendre en charge cette mission furent appuyé par son plus fidèle ami Tarion Melendil.

Calum: " Il est apte pour cette mission...Delyndil...il analyse très bien le terrain et sait garder son sang froid si les choses tournerait mal..."

"Hmm..."

Melendil: " J’appuie ma soeur sur son choix...le jeune Fenris serait le soldat idéal pour cette mission...de plus il est l'un des rares cavaliers à pouvoir entendre la..."

"...Je sais..."

Delyndil coupa son ami poliment, baissant le regard sur cette carte qui se trouvait devant ses yeux, les mains posé de chaque côté, observant l'itinéraire jusqu'au village Noss connus à ce jour. La Symphonie des arbres, ce chant que la plupart des noss pouvait entendre et qui restait sourd au oreilles de nombreux taledhels comme lui, et pourtant son jeune frère avait ce don, cette capacité a pouvoir écouté. Oh rien d'étonnant, le jeune cadet était le digne héritié d'Aranwë "le Vaillant" ( Ancêtre Nöldorion ayant vécu au 4 ème cycle, grand magicien de falathar[Feu]).

Inutile d'en dire plus, les lieutenants de Delyndil comprenait l'inquiétude de leur capitaine, mais cette mission semblait lui être prédestiné, un signe peut-être? A cet instant le regard du capitaine changea, on pouvait y lire une certaine appréhension et une forme d'inquiétude qui pourtant ne semblait pas trop transparaitre devant ses officiers et la protectrice d'Ardamir. L'ainé fut prit soudainement de souvenirs, cela lui rappelait son départ lorsque le Roi Rima-Marcil le désigna pour poursuivre une quête qui dura dix années, où il parcourut Miradelphia au côté d'Enéon Nar'phéliar lorsque la Communauté de la Lumière avait encore un sens véritable. L'elfe qu'il était affronta de nombreux dangers et ses aventures l'avait mené jusqu'au royaumes des nains et dans le sud au ruines de Nisétis. il se souvenait des parfums et des villes de l'Est, des territoires bordant le royaume des sombres, du grand pays des Edains(hommes). Oh cela n'était pas la même chose, mais l'enjeu lui était tout aussi grand...car l'objectif était de pouvoir arrangé une alliance et ce même temporaire et de quérir le soutient des tribus Noss avoisinantes.

Le capitaine prit alors la parole...

"Bien qu'il en soit fait ainsi, faite venir mon frère..."

......

Lorsque son jeune frère arriva finalement, notre capitaine leva son regard vers celui qui allait devoir s'acquitté de cette mission. Il expliqua l'itinéraire que devait emprunté le groupe pour atteindre le premier village de Noss.

" Tu représenteras l'Armée dans cette mission...et accompagnera la protectrice Yasairava dans sa tâche et tu assuras sa protection...Vous partirez dans la matinée..."

Dit-il en s'adressant a Fenris avant de terminé le briefing.

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Le lendemain peu de temps avant le départ du groupe quis 'attelait à la tache, le capitaine décida néanmoins d'aller voir le cavalier Fenris, non pas en tant que Capitaine, mais comme un frère, il voulait s'assuré en privé que tout irait pour le mieux. Delyndil était habilé d'une tenue sombre au couleur d'ébène contrastant avec quelques touches d'argent et d'un haut ouvert en v ou était accroché une broche, symbole de la Maison Nöldorion.

Spoiler:

La broche était faite d'argent au reflet assombrit ou trônait une pierre de couleur or, mais une couleur effacé s'accouplant avec discrétion et sobriété.
Il pénétra dans la tente et son apparition fut si soudaine qu'il fit taire le compagnon d'arme du jeune Nöldorion.

"Pourrais-tu nous laissé un instant cavalier Terond ?"

Delyndil connaissait chacun de ses cavaliers, pour les avoir personnellement choisit au côté de ses lieutenants, même si sa nature distante ne laissait que peu paraitre cela. Lorsque le jeune terond accepta et qu'il quitta la pièce, l'ainé s’avança vers son cadet. Il observa les lames jumelles de Fenris, autrefois elle appartenais à leur père, c'étaient de bonne lames. Il en empoigna une et l'observa; à la fois légère et maniable mais plus courte que la sienne.

"Se sont de vieilles amies...."

Dit-il en parlant des lames du jeune Fenris.

"Prend en soin se sont elles qui te garderont en vie..."

Delyndil déposa la lame à coté de sa sœur et prit à nouveau la parole, le ton de sa voix bien que discrète laissait entrevoir une touche d'inquiétude et d’appréhension.

"Sais-tu pourquoi je t'ai choisis Fenris?"