Ce à quoi tu reviens [PV Shyn]

Lendemain de la tentative de prise de pouvoir de Valsrik
Siège de l’Etude Noire

- Assure-toi que Char’aefan ait tes résultats d’ici deux heures, il en aura besoin pour son expérience. tu glisses vers un autre Noirelfe attablé non loin Xun’tyrr, dès que tu peux, présente-toi aux alambics, les alchimistes auront besoin de ton assistance. tu lèves une main, et une gemme luisant d’un sinistre bleu verdâtre trouve son chemin jusqu’entre les doigts d’une de tes collègues J’ai appliqué autant de pression que possible pour rigidifier la pierre, elle ne devrait pas briser. Je doute cependant que l’on arrive à tirer des âmes imprégnées une source d’énergie applicable à un usage qui n’implique pas directement soit un corps, soit des rituels de manipulation de l’esprit. Les mysticistes s’accordent à dire que leur marque sur la trame est bien trop chaotique pour que l’on ne l’exploite pour l’instant. Essaie d’en discuter avec mes collègues de la Zho’Us Raghar qui travaillent sur les nœuds exogènes. Si mon travail sur les nœuds endogènes me permet de t’apporter plus de données je te les fais parvenir aussi vite que possible.

Tu glisses de table en table, de bureau en bureau, de laboratoire en séance de pratique, et tu vis. Tu revis. Oh comme ils t’avaient manqué les feux de la recherche ! Comme ils t’avaient manqué les incessants mouvements de la trame arcanique dans laquelle baignait ce monde ! Tu t’imposes, tu t’effaces, tu apposes ta marque sur leurs recherches, tu apposes leur marque sur tes recherches, tu graphes des lettres beaucoup trop régulières, et tu continues tes pérégrinations à la recherche d’autres sujets qui vaillent ton attention. Pas un seul instant le sourire ne quitte tes lèvres. Non, tu es bien trop excité de pouvoir faire pour ça. Pas un seul instant le sourire ne quitte tes lèvres… jusqu’à ce que tu arrives face au fameux office.

Tu soupires, pose une main à ta hanche, dirige les deux doigts de l’autre vers le verrou, lèves tes doigts vers le plafond, et…

- Vous étiez pas censé attendre que des décisions soient prises avant de retourner ici ?

- Je ne compte pas y rester si ça peut vous rassurer. Dans sa providentielle intervention, X’Ianxin ne m’a pas laissé le temps de récupérer mes manuscrits et certains d’entre eux sont importants pour les recherches en cours.

Le sorcier réplique, mais tu ne l’écoutes plus, tes doigts font leur chemin à travers les airs, les verrous cliquent, ta robe claque, et en un tournemain tu te retrouves là où tu devrais être, à fulminer contre les restrictions imposées à cause de cette fichue prêtresse aux chevilles plus grosses que la tête. Récupérer tes manuscrits, aussi vite que possible, c’est tout ce que tu étais venu faire, c’est tout ce que tu ferais, même si Tesso et Meingal t’en soient témoins, tu aurais tué pour t’asseoir ici une seconde fois, t’imposer une seconde fois, et narguer impunément celle qui maintenant soi-disant retirée de la course n’était plus censée avoir son mot à dire sur le déroulement des événements.

Le verrou clique à nouveau dans ton dos, et tu réprouves un pincement au cœur alors que tu t’éloignes de ton destin à la recherche d’un Sombre dont tu espères la nuit avoir été porteuse de conseil.

Un bureau comme un autre au sein de l'étude noire. Peut-être même plus quelconque que la plupart. Des bibliothèques emplies de livres impeccablement rangés couvrent ses murs, seul un placard rond l'alignement. une petite dizaine de chaises confortables sont éparpillées mais font face à l'élément principal de la pièce. Un bureau sans fioriture, de ceux que l'académie a acquis en quantité. Sur un coin du bureau, une petite collection de champignons d'intérieur de couleurs improbables rompt la monotonie du lieu. Un encrier et une plume trônent à coté. Sur sa surface sont alignés plusieurs tas de documents à l'alignement douteux.

Son occupant est un drow d'un âge indéfinissable, habillé sobrement de la tenue des maîtres de l'étude noire. Pour l'heure, son regard perçant est posé sur le document qui lui fait face. Bien en peine serait celui qui tenterait de deviner ses pensées. Puis il sourit, saisit sa plume, la trempe dans l'encre, puis couche ses mots sur le document, le signe, puis l'ajoute à la pile de droite, avant d'en saisir vivement un nouveau sur celle de gauche. Celui-là l'amuse. Il y a peut-être quelque chose d'intéressant à en faire, alors il sourit. A coté du bureau, silencieux, l'esclave drow attend qu'il lui confie la tâche qui ne manquera pas d'arriver.

Lorsque Valsrik se présente à la porte de Maitre Sel'drin, elle est grande ouverte comme toujours, et l'esclave en sort tout juste en portant une pile de vélins. Puis le Maitre dynamiste entre, et son confrère lève la tête du document, pour lui offrir un sourire jovial.

- Maitre Zezxyra, c'est un plaisir de vous recevoir. Plus encore aujourd'hui je dois dire." Le mage se lève sans un bruit. "Je vous en prie, prenez place. Puis-je vous offrir un verre? C'est ma réserve personnelle." Il se retourne pour ouvrir le placard et en retirer une bouteille et deux verres.

- Je passe mon tour. l’odeur s’échappant du placard te force une grimace Pas besoin d’y voir pour comprendre que l’un de nous deux a des goûts exécrables en boisson.

Lequel d’entre vous, il en déciderait comme il le souhaite, mais d’entre vous c’est certainement toi celui dont le palais est le plus atypique. Le goût des Eldéens pour les épices fortes, tu ne l’as jamais particulièrement cultivé, et en plus, tu es bien plus habitué à dépendre de ton odorat que majeure partie de tes camarades. En conséquence, ta langue n’a pas du tout la même perception des saveurs que majeure partie de tes congénères. Est-ce une tare ? Est-ce encore un argument permettant d’appuyer comme quoi « qu’il te manque le côté drow » ? Certainement. À condition que l’on soit assez imbécile pour faire du nom de sa propre race un synonyme d’imbécile.

- Et de toute façon ce n’est pas pour jouer à la dinette que je suis venu te voir. fidèle à qui tu as toujours été, tu abandonnes les formes pour ton acide carapace J’ai pris le temps entre hier et aujourd’hui de jeter un œil aux grands sujets d’études actuels. La majorité sont intéressants, mais ne sont pas particulièrement inaccessibles. Ce devrait être question d’une poignée de jours avant que je sois à jour et capable d’offrir une expertise correcte à ceux qui en auront besoin. tu donnes un coup de poignet, arrachant à leur support et mettant en révolution l’une autour deux l’autre deux des pièces d’un jeu de société traînant non loin par contre, pour ce qu’il s’agit de gérer la logistique de nos institutions, je ne serai pas capable de le faire seul, rien ne sert de compter sur Ran’Lyn dont la définition de négociation n’est probablement connue que des cadavres avec lesquels il fait mumuse et tu sais comme moi l’effet que j’ai sur la patience de la majorité de nos collègues.

Il en est peu qui sont capables de s’amuser d’être victime de ton sarcasme. Il en est encore moins capable comme Sel’drin de passer presque totalement outre, et tu te sais incapable de totalement contrôler ta langue. Des interactions prolongées dans un cadre dans lequel tu n’as pas une assez grande maîtrise du sujet, et où donc ce que tu apportes ne serait pas suffisant à faire pardonner ta manière de l’apporter serait extrêmement malvenu, et tu en es conscient.
Ta garde est encore trop haute. Tu n’es pas assez à l’aise avec tes collègues haut placés pour t’autoriser à les laisser t’approcher ; et dans ton langage, ça veut dire que tu n’es pas assez à l’aise avec eux pour leur autoriser à prendre le pouvoir sur l’interaction sociale. Tu n’es pas assez à l’aise pour leur laisser le pouvoir, et ils ne sont pas assez proche de l’excellence pour te forcer à les laisser faire…

- Je sais que de ton côté tu es habitué à plus ou moins régenter l’organisation de l’Etude Noire depuis quelques années, et que tu entretiens de bons contacts avec d’autres membres qui partagent la tâche. tu reposes les deux pièces là d’où elles viennent En gros, j’ai besoin de toi, et j’ai besoin de savoir si tu es prêt à m’aider à gérer cette facette de la tâche d’Ust Meld’Zar, ou si tu t’es déjà trop amouraché de la petite parvenue pour ça.

Haussement de sourcil. Il y avait bien des manières d'interpréter cette premiere remarque, et le Maitre en sourit. "Exécrables, exécrables… Ne vous en faites donc pas, Valsrick. Les goûts ne se jugent pas! Nos differences de perception permettent d'aborder des problèmes sous des angles inattendus au contraire."

Ayant reposé délicatement le verre qu'il destinait à son invité, il revint à son bureau. Il connaissait Valsrik depuis longtemps, et si la plupart des mages préféraient se consacrer à leur art plutôt qu'aux mondanités, il pouvait encore une fois confirmer que le maitre dynamiste n'était pas du genre à faire les choses à moitié dans le domaine.

Alors il l'écouta attentivement en sirotant son verre sans se laisser influencer par les mots que le drow employait. La bonne humeur apparemment inaltérable de Sel'drin était réputée à l'étude noire, et pouvait apportait un vent de légèreté parfois bien necessaire. Mais la situation actuelle ne lui plaisait pas. Le fruit d'une position trop attentiste peut-être? Et il avait beau réfléchir, il ne voyait pas de solution qui le satisfasse au problème du Prime sorcier que Valsrik venait de faire exploser avec panache.

Par contre, ca l'avait amusé. Car lorsque le pire advient, il vaut mieux en rire qu'en pleurer, telle était sa philosophie. En definitive et par une succession d'évènements aussi improbables que surprenants, les choses ne s'étaient pas trop mal passées. Autant dire que les dieux ne se montreraient pas à nouveau aussi conciliants de sitôt.

- Non, ca ira, ne t'en fais pas pour moi, la Triumvir est certes charmante, mais je ne suis pas du genre à oublier où va ma loyauté. Qui plus est, à moins qu'elle ne change d'avis, elle a renoncé à la fonction. Je soupçonne qu'elle ne souhaite pas se mesurer à toi." Le daedhel haussa les épaules, souriant. Que Viconia se soit éjectée du tas de boue que menacait de devenir la situation était peut-être la décision la plus sage qu'elle ait pris depuis longtemps. Il n'était donc pas impossible qu'elle s'y replonge à un moment incongru.

- Par contre…" Le maitre toussota et posa ses mains en pyramide devant lui."... je voudrais rappeler que si nous avons besoin d'un prime sorcier, c'est pour représenter les intérêts de l'étude, à l'intérieur comme à l'extérieur." Les mains élégantes du drow se balancèrent de gauche à droite, comme pour appuyer son propos. "Si j'acceptais ta proposition, je ne pourrai pas négocier au nom du Prime sorcier. Le C'nros comme le culte de Valas me riraient au nez, car ne pas te voir toi serait vu comme une marque d'irrespect. " Il y eu un silence de quelques secondes, puis Sel'drin continua tristement.

- Je regrette, ca implique parfois de jouer à la dinette. J'aime énormément cette expression. Tu me permets de la garder?" Il se pencha alors un peu plus en avant, ses mains à nouveau devant lui. "Pour que tu puisses te consacrer aux recherches, et moi aux négociations, je crains qu'il faille que je sois Prime sorcier. Sauf que je n'en ai pas le désir. Si tu veux être vraiment capable de durer dans la fonction, il te faudra apprendre l'effort de la diplomatie."

Il prit une nouvelle gorgée.

- Soyons honnête, les gens, moi y compris, sont tous insupportables à leur façon. Y arriver est donc plus simple qu'il n'y parait. Une bonne astuce: Essayer de se mettre à la place de ton interlocuteur. Par exemple, imagine ce que tu ressentirais si un de tes collègues venait te proposer son expertise dans tes recherches sans qu'il y ait été invité?"

Entendre parler le Maître Mysticiste t’arrache un sourire. Sel’Drin et son éternel pragmatisme… Et bien c’était encore une fois parti pour quelques dizaines de minutes de discussion avec le vieux bavard. De trois coups de poignet ; latéral, vertical, circulaire, tu refermes la porte derrière toi, avant de te prendre place auprès d’une chaise.

- Je peux m’asseoir ?

La question est presque rhétorique, et au moment où l’inéluctable autorisation t’est donnée, tu es déjà en train de prendre place. Tes yeux vides, par respect pour ton interlocuteur, lui offrent une fausse interaction, alors que les mains jointes devant ta bouche, tu te prépares à répondre.

- En toute honnêteté Sel’Drin… que quelqu’un se mêle de mes recherches, à moins qu’il ne me ralentisse, je n’en ai pas grand-chose à faire. tu soulèves les sourcils Tant que le travail est fait à la fin, il n’y a pas grand-chose dont je prenne offense. tu reprends contrôle des pièces d’échec Que l’Etude Noire produise un travail digne des Flammes qui y travaillent et qu’il soit reconnu à sa juste valeur par le reste d’Elda, c’est tout ce que je souhaite, alors si pour ça il faut jouer à la dinette, je jouerai à la dinette. le coin droit de tes lèvres se soulève en un rictus mesquin Je n’en ai juste pas envie ici, maintenant et avec toi. Surtout que je sais pouvoir m’en passer avec toi.
Mais si c’est ce qui t’inquiète, je n’ai pas de souci avec le C’nros, j’ai de bons rapports avec la majorité des prêtres de Valas. J’ai des inimitiés notables au sein de l’Etude Noire par contre, avec des sorciers avec lesquels je te sais en bons termes. Alors si tu pouvais servir de médiateur au moins le temps que les tensions retombes tu m’en verrais ravi. mais ce n’était pas tout Et si tu pouvais continuer, même dans une moindre mesure, de participer à la logistique, ce ne serait pas de refus. tu soupires Soyons honnêtes, celui qui se pense capable de gérer seul l’intégralité des tâches associées au rôle d’Ust Meld’Zar se berce d’illusions. Ce n’est pas mon cas. tu mets les deux petits objets en révolution autour de toi Je ne t’ai pas demandé de gérer les négociations à ma place, je t’ai demandé de m’aider… tu claques de la langue et oui, j’accepterais même prendra le thé pendant des cours de socialisation s’il le faut… à condition que tu ne choisisses pas le thé.

- Bien-sûr, assieds-toi." Valsrik n'avait pas attendu la réponse du mage, et ce dernier n'en attendait pas moins. S'il y avait toute une collection de sièges à disposition dans son bureau, c'était principalement pour qu'on s'en serve. Et aucun n'était piégé, du moins à sa connaissance.

Une main tournant doucement pour aérer le contenu du gobelet, l'autre sur son menton, Seld'rin écoutait le maître dynamiste. Comme souvent, c'était dans les détails que se cachaient les complications. Il ne serait pas offensé qu'on lui vienne en aide si on lui permettait d'avancer plus vite, mais il était aussi naïf de croire pouvoir se mettre à niveau en quelques jours sur des problématiques explorées depuis des années par d'autres experts. Il était loin le temps où quiconque pouvait maitriser tous les aspects de l'art. La spécialisation l'empêchait de comprendre les détails du travail de nombre de ses collègues.

Evidemment il comprenait les contours généraux des travaux réalisés par la plupart de ses collègues, hormis peut-être ceux aux sujets si exotiques qu'il doutait de leur utilité réelle même après une analyse approfondie, mais il était difficile pour un regard extérieur de décider si une aide apporterait une acceleration ou non.

C'est pour cela que Seld'rin était partisan de maximiser les échanges entre chercheurs et laisser leurs travaux se féconder mutuellement les uns les autres. Il serait toujours temps d'en parler ultérieurement…

… Car pour le reste, Seld'rin était heureux de ce qu'il avait entendu. Il avait noté une forme d'humilité inhabituelle chez le chercheur. Soit il était sincère, ce qui était à la fois probable et positif, soit le fruit d'un jeu d'acteur élaboré, ce qui aurait été surprenant, mais tout aussi positif. Il hocha la tête, et inclina le gobelet en signe d'assentiment. Puis à l'humilité s'était ajoutée la volonté d'apprendre et de progresser dans des domaines qui étaient pour ce qu'il en savait aussi étrangers à Valsrik que l'alpinisme à un céphalopode: la négociation et la sociabilité.

Serait-il à la hauteur? C'était une question ouverte, car Seld'rin le trouvait agaçant d'une manière pleine d'innocence et de maladresse qu'il aurait qualifié de charmante. Il doutait que tout le monde partage cette opinion néanmoins, et c'était bien dommage.

Cela méritait tout de même ses encouragements et son support, car il fallait bien admettre que non seulement le candidat parfait n'existait pas, mais qu'en plus, cela faisait longtemps qu'un candidat ne l'avait pas déprimé.

Car Valsrik faisait des efforts, là où les autres semblaient surtout penser à eux.

- He bien.. Valsrik..." Il sourit et leva son verre. "J'aime cet état d'esprit. Je pense qu'on pourrait essayer. On en discutera avec les autres, bien sûr, mais tu as de bonnes chances de remporter l'adhésion." Il s'arrêta un instant avant de reprendre en le regardant attentivement, son regard rieur devenu sérieux.

"Par contre, deux choses.
La première: je suis fidèle avant tout au Puy et à l'étude noire. Je ne m'amouracherai pas plus de toi que de la demoiselle X'Ianxin. Vu ce que j'entends, ce ne sera pas un problème, bien au contraire.
La deuxième, qui va sans dire: Fais attention à garder Ran'Lyn a l'écart de tout cela. Ce n'est pas une personnalité consensuelle, et il est un handicap pour toi, que des ennemis pourraient chercher à utiliser à ton encontre. Sois prudent."

Puis le sourire revint sur son visage à la jovialité consommée. " Oh! Et avant de partir, n'oublie pas de remettre les pieces à leur place, j'ai une partie en cours avec un étudiant très prometteur."

Tu souris, rangeant d’un coup de poignet les pièces à la place d’où tu les avais prises. Tu n’aurais pas pu être plus satisfait de cette entrevue. Fidèle au Puy, fidèle à l’Etude Noire, tu n’étais rien d’autre et tu n’attendais rien d’autre des gens avec qui tu collaborais. Tu te lèves, l’air décidé.

- Ne t’inquiètes pas de Ran’Lyn. Il connaît sa place. et il sait l’importance de la tienne Je m’assurerai qu’il ne fasse pas plus de vagues qu’à son habitude.

Et avec un peu de chance ce ne serait pas une promesse en l’air. Le nécromancien dernièrement semblait t’avoir accordé une attention toute particulière et fait preuve d’une patience que tu ne lui connaissais pas. Durant ta convalescence tu l’avais vu apeuré, tu l’avais vu anxieux, tu l’avais vu sincèrement protecteur, tu l’avais vu faire des concessions, autant de choses que tu ne l’avais jamais vu faire auparavant. Et tu espérais que les choses continuent ainsi. Que Ran’Lyn après t’avoir souhaité Prime-Sorcier, et après t’avoir rappelé quel imbécile tu avais été de presque abandonner la course, ne te rende pas la tâche plus ardue une fois la place presque acquise.
Pour tout ce qu’il t’avait fait subir, pour tout ce que tu lui reprochais, pour à quel point il avait été intrusif dans ton développement en tant que personne… il restait ton premier allié. Le danger était là. Aujourd’hui, même alors que tu voulais être capable de le haïr, tu ressentais le besoin de sa présence. Le danger était là.

- Merci à toi. tu t’écartes d’un pas Et au passage, tu lèves le menton si tu as un peu de temps, Xun’tyrr pourrait bien avoir besoin de toi durant les prochains jours.