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 La terreur des plaines

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Roderik de Wenden
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Roderik de Wenden


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MessageSujet: La terreur des plaines   La terreur des plaines I_icon_minitimeSam 28 Mar 2015 - 17:18


L'An Huit du onzième cycle
Quatrième ennéade de Barkios
Le septième jour...


- Trois ennéades au moins qu'il nous menait la vie dure, ce porc ! Et on l'a eu, ça oui, qu'on l'a eu.

Le sourire jusqu'aux oreilles, Beirand de Pisfroid ricanait de contentement. Il était d'autant plus fier de cette prise qu'il y avait donné de sa personne, comme en témoignait la large estafilade qui ornait son torse nu. Il avait dû ôter son armure pour se soigner, mais n'avait pas l'air pressé de la remettre ; il était fier d'exhiber sa blessure, à défaut de ses bourrelets.

Les cavaliers arétans se rassemblèrent auprès du seigneur de Wenden. On avait dressé des potences dans la vaste plaine, donnant l'impression qu'une forêt de gibets s'était subitement élevée dans le boueux terreau malelandois.
Aux pieds de Roderik, un homme fut jeté un sol comme un paquet de linge sale. Et sale, il l'était ; il dégageait une puissante odeur de terre, et son visage crasseux était parsemé de croûtes et de contusions. Il avait le milieu du crâne dégarni, mais ses cheveux sombres étaient longs et hirsutes, comme la barbe qui lui mangeait les joues. Son regard mauvais se leva vers le seigneur de Wenden en signe de défi. Même vaincu, le malandrin ne pliait pas.

- Voici Elfried Sang-Noir, la terreur des plaines, commenta Beirand avec une pompeuse ironie. Quel sort vas-tu lui réserver ?

- Le comte décidera du châtiment le plus exemplaire, répondit Roderik tout en soutenant le regard du bandit. En attendant, je veux qu'il soit conduit aux geôles de Wenden, et sous bonne garde.

On emmena la terreur des plaines, lequel, vomissant un flot d'injures, se laissa finalement attendrir par les coups de ses nouveaux geôliers. Son escorte se mit en route vers Wenden ; Roderik et le reste de ses hommes repartirent de leur côté.
Le récent appel du comte à ses vassaux, prélude à une nouvelle campagne en Oësgardie, mobilisait de nombreux hommes. Roderik avait commencé à rassembler l'ost de Wenden, ce qui prenait du temps ; plutôt que de laisser sa seigneurie crouler sous le poids de centaines d'hommes en armes attendant un départ qui risquait de s'éterniser, Roderik avait choisi de les mettre à contribution pour en découdre enfin avec les bandes armées qui sévissaient dans la région.
Les seigneuries voisines avaient suivi son conseil ; nul ne souhaitait partir en guerre en laissant ses terres démunies face à de telles menaces. Ainsi, dans la journée, Roderik et ses hommes feraient jonction avec les forces de Rimbert et de Schlosshund, pour passer la campagne en coupe réglée.

Le jeune Athaulf, écuyer de Roderik, chevauchait auprès de son seigneur. Le garçon n'était pas bavard, ces temps-ci ; la perspective d'un retour des arétans dans le bourbier oësgardien ne manquait pas d'évoquer chez lui de récentes tragédies. Son père avait péri dans cette guerre.
Ce jour-ci, il quitta sa réserve coutumière et, vainquant sa timidité, posa la question qui le taraudait.

- Mon seigneur... pourquoi les hommes se battent-ils entre eux, à l'heure où les Sombres nous menacent ?

Roderik prit le temps de réfléchir avant de répondre. Il aurait bien aimé, en cet instant, pouvoir prononcer des paroles pleines de sagesse, et inspirer le gosse ; le genre de propos qu'un môme n'oublie jamais, lorsqu'ils proviennent de celui qu'il prend pour un héros. Mais il n'avait pas de réponse satisfaisante à donner, et n'avait pas la tête à philosopher.
Il résolut de lui donner la version pessimiste.

- Parce que nous sous-estimons le danger qui nous guette. Parce que chacun de nous ne s'intéresse à cette guerre que pour l'intérêt personnel qu'il en retirera au détriment de ses rivaux.

Le mioche leva des yeux interloqués.

- Quel intérêt peut-on bien tirer d'une telle guerre ?

- Les possibilités sont multiples, Athaulf. Toute guerre offre des opportunités, même les plus inattendues. Si ce n'était pas le cas, la guerre n'existerait pas.

- Est-ce que... est-ce aussi le cas pour nous ?

- Bien sûr que non, fiston. Bien sûr que non. Nous, nous sommes les gentils.

Ne perturbons pas trop vite la candeur de notre belle jeunesse arétane, songea Roderik en faisant accélérer sa monture, laissant le jeune écuyer en retrait avec toutes ses questions.
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