Prendre les bonnes déscisions. [Evrard]

Fenden de Forgestrange.
Noble, cousin éloigné de Maélyne.
#336699

Fin 7ème ennéade de Bàrkios, an 8 du 11ème cycle.

Après avoir présenté les cousins d’Outremont à sa suzeraine, il apprit qu’Evrard de Brochant était enfin de retour. Sa première réaction aurait été de lui sauter dessus, pas au sens littéraire… non… mais plutôt directement entamer la conversation. Mais celui-ci avait sûrement d’autres choses à faire avant qui serait sûrement prioritaire à l’audience qu’il lui avait demandée. Néanmoins Fenden insista sur le fait qu’il souhaitait le rencontrer au plus vite et qu’il se devait de donner des nouvelles des Lourmellois et des Outremont présent sur le champ de bataille. Il précisa notamment qu’il représentait pleinement la Dame de Lourmel, partit à Sainte-Berthilde au nom de Serramire et à la demande de Mahaut. Il attendit une bonne journée avant de pouvoir être reçu par le frère du Marquis.

Fenden le salua tel le protocole le demandait puis alla directement au but.

« Messire, nous souhaiterions avoir des nouvelles de nos hommes de Lourmel et d’Outremont n’ayant reçu aucun messager et aucun pigeon du front, nous nous questionnons sur leurs état. »

Il avait également une missive qu’il devait lui donner lorsqu’il aurait des nouvelles de l’ost.

Le nouveau Sénéchal Serramirois regardait rapidement les derniers documents mis à sa disposition, notamment sur les effectifs qu'on pouvait lui indiquer à sa disposition pour enfin éliminer les Sombrepeaux qui vivaient maintenant à Oësgard comme s'ils étaient chez eux. Loin d'être un érudit, Evrard lisait les pattes de mouches des mandatés avec une fureur à peine dissimulée. Lui, l'homme de terrain, qui aimait par dessus tout vivre de son sabre, était là, dans une pièce, à examiner les différents documents qui étaient devant lui. Il entendit le garde à la porte frapper et il rugit un magnifique « Entrez ! ». Ne prenant même pas la peine de regarder qui c'était, il entendit vaguement des mots comme « Sire de Forgestrange, représentant de Dame de Lourmel ... ». Le Chevalier regardait brièvement l'envoyé de la dite-personne dont il ne connaissait que le nom. Il fît un salut de tête bref avant d'ajouter rapidement.

« Bien le bonjour, veuillez m'excuser, j'ai peu de temps à vous consacrer, je dois gérer le fouillis monstre de mon prédécesseur … Pour vous parlez franchement, Sire de Forgestrange, c'était une véritable boucherie. Nous avons perdus la moitié de nos hommes lors de l'assaut d'Amblère. Je n'ai pas encore les chiffres sous les yeux, mais vous devez avoir perdus environ plus de trois cents hommes. Nous avons grandement sous-estimés les forces drows et c'est cette erreur qui fait que nous sommes dans une telle situation actuellement. Je compte donc, grâce au statut que m'octroie la Marquise, lever les milices dans tous le Marquisat, afin de bouter les ennemis de Serramire hors de la Sgarde. Je cherche à savoir les différents effectifs des vassaux de mon frère avant de repartir au front. »

Le regard du frère du marquis se dirigea vers le Nobliau. Le regard d'un homme du front qui ne veut pas perdre son temps en mondanité.

« Vous fallait-il d'autres renseignements, Sire de Forgestrange ? »

Fenden de Forgestrange.
Noble, cousin éloigné de Maélyne.
#336699

Alors que l’expression sur son visage n’avait pas changé, intérieurement, Fenden s’amusait de la situation. Cet homme, le frère du Marquis, semblait perdu dès qu’on lui mettait une pile de documents sous les yeux. Il n’était pourtant pas compliqué de comprendre les effectifs disponibles. Mais soit, mettons donc cela sur le dos du bon guerrier qui ne sait s’exprimer que par la force de son épée. De ce côté-là, Evrard n’avait rien à envier aux autres champions et Fenden respectait ce don de la guerre. Cela serait forcément un atout pour la suite des évènements. Mais si la récente défaite restait en travers de la gorge de nombreux seigneurs qu’il fréquentait. Aymeric a décidé de l’assaut mais personne, ni les généraux Lourmellois et d’Outremont, ni même son frère, champion de Serramire ne sut le prévenir de son erreur. Son frère cadet commettra-t-il les mêmes erreurs ? Il est sûr que dorénavant, il espérait que les généraux ne suivent pas bêtement le nouveau sénéchal.

« Je vous remercie des informations que vous me donnez, messire. Il est aimable de votre part d’user du peu de temps qu’il vous reste pour m’en faire part. Les seigneurs Lourmellois ainsi que d’Outremont seront ravi d’avoir enfin des nouvelles, même si ceux-ci les chagrineront et ne les frustreront que d’avantage. Je suis également venu vous apporter des nouvelles fraichement reçu de ma cousine, la Dame de Lourmel. Elle qui, actuellement, représente le Marquisat à Sainthe-Berthilde à la demande son excellence, Dame Mahaut. Elle nous fait savoir qu’un ost de mille hommes Berthildois emboite le pas des guerriers Arétans pour venir en aide face à la menace Drow. » Il s’arrêta un instant face à celui-ci qui ne semblait que s’intéresser que très peu à ses paroles. Peut-être se trompait-il.

« Dame Maélyne me fait également savoir qu’elle se doute que, suite à la défaite que le Marquisat à subit face aux sombres à Amblère, vous ne décideriez de lever la milice. Sachez qu’elle n’est aucunement contre. Elle vous demande toutefois de ne pas oublier la nécessité de défendre nos frontières septentrionales qui font souvent face à des attaques de sauvages. » Il refit une pause. « Sachez également que le nord de Serramire est dépeuplé de ses soldats de métiers. La commise de votre frère n’a pas été approuvé par les vassaux du félon qu’est Jérôme de Clairssac. Ils devraient donc être considérés comme traitres au même titre que le Baron d’Etherna. Néanmoins, Jérôme n’a pas levé la milice, et votre récente nomination ne pourra convaincre ses hommes de nous suivre. »

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