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Sujet: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Jeu 20 Aoû 2015 - 21:09
4e jour de la 9e Eneade de Brakos du printemps de l’an 8.
Cela fait quelque temps que je marche et que je m’arrête. Par ailleurs, je ne cesse jamais de marcher dans cette route qui mène à Serramire. J’ai une étrange sensation de ne pas avancer. C’est long ! Chiant ! Et ennuyant….Mon maitre me dirait : « La patience est la vertu d’un grand guerrier. » Je me rappelle de son conseil…. Je me tais de l’intérieur et je tente de ne pas râler. Puis, je m’arrête devant une petite cours d’eau, éloignée de la route. Je profite pour me nettoyer….L’hygiène avant tout.
Lyarra est dans ce cours d’eau, éloignée des routes pour cacher sa nudité lors de sa toilette. Pour la brune, le soin de son corps est un rite, un moment important dans sa vie liée à la peur de chopper une maladie, puis, un rituel symbolique pour nettoyer son esprit des mauvaises pensées. Ainsi, elle profite d’allumer un feu et poser ses habits. Lorsque la préparation est faites, la guerrière saisit le torchon humide, le trempe dans l’eau et nettoie les parcelles de sa peau encrasser par la boue, la sueur et bien d’autre. De ce fait, la jeune guerrière fait attention à la moindre partie de sa peau, elle l’examine à la moindre attention. Pour terminer, la demoiselle soigne la peau de ses pieds partie en lambeau à l'aide des plantes,puis, elle applique deux bandages en lin usée, encrassée par le sang de sa peau arrachée.
Lorsque le soin est terminée, la jeune femme mets sa cape en fourrure autour de son corps, proche du feu et profite de regarder la nature sauvage du Duché. Ainsi, elle contemple le calme et la sérénité de ce lieu. La jeune femme respire une sensation de liberté !libéré de la contrainte de se vêtir, de prouver sa force devant la gente masculine. Non ! Ce lieu libère la belle guerrière de sa contrainte du genre. Dans cette tranquillité, la jeune femme profite de fermer les yeux pour tomber dans une profonde méditation, nettoyer son esprit et chercher l'équilibre.....Du moins...elle essaye!
Pourtant, un bruit interrompt sa méditation.. Est-ce un humain ? Un drow ? Un pillard ? Dans un moment de surprise, Lyarra ne perd pas son temps !elle saisit d’une main sa longue lame d’acier forgée et part en direction du bruit. Dans sa marche,Le manteau recouvre sa peau albâtre, la jeune femme avance lentement, arque ses genoux pour garder son équilibre. La douleur des pieds emporte un léger gémissement à la jeune femme, néanmoins,, elle réprime la douleur et avance lentement en direction du bruit.
arrivée devant un étranger, la jeune femme abaisse son épée et interpelle l’elfe. L’homme peut apercevoir sa nudité voilée par l’épaisse fourrure animale qui contraste sa peau blanche.
« A ce que je vois ! Je ne suis pas seule de faire la toilette ! Encore plus curieux de voir un elfe. Ici en plus ! »
Këda
Hybride
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Sam 22 Aoû 2015 - 13:02
Son estomac brûle. Comme après chaque festin. Comme après chaque orgie. Des crampes se font bientôt sentir, et une furieuse remontée d'acide lui laisse à peine le temps de se courber pour rendre son repas. Comme chaque fois, ce qu'il renvoie est d'une couleur étrange, entre le carmin et le noir. Un instant, il ferme les yeux. Un instant, les crampes se calment. Mais il sait que ce repos est de courte durée, et que cela reprendra jusqu'à ce que tout ce qu'il n'a pas encore digéré finisse dans l'herbe. Des gouttes de sueur perlent sur son front, roulent le long de son dos, et ses mains deviennent moite. Lorsque le dos de l'une vient frapper sa tempe, dans le vain espoir de prendre sa température, tout ce qu'il peut sentir est l'étrange chaleur qui en émane. Dans cet état, il se sait incapable d'évaluer correctement ses besoins. Tout ce qu'il peut se dire, tout ce à quoi il peut penser, c'est qu'Elle n'est pas bien maline. Qu'Elle n'est qu'une égoïste notoire, qui se goinfre autant que possible avant de le laisser se débrouiller seul, le lendemain. Tout ce qu'Elle est capable de faire est d'abîmer son corps, encore et encore. Nuit après nuit, jour après jour. ''FAUX ! Ceci est totalement faux! Je n'abîme pas ce corps, j'en prends soin, et tu les sais !'' L'hybride n'a pas la force de répondre, il n'a pas la force de répliquer. Qu'Elle pense ce qu'Elle veut. Lui sait la vérité.
Quand enfin son corps estime être sain, quand enfin les crampes cessent, il peut inspecter son physique. A-t-Elle été blessée ? S'est-Elle faite poignarder, tailler, ou griffer ? Fébrilement, il arrache les loques qui lui servent de vêtements. Comme d'habitude, elles sont couvertes de sang. Comme d'habitude, il retrouve, à la place d'un pantalon et d'un haut, des lambeaux de tissus qui pendent inutilement sur sa peau. Les abandonnant derrière lui, il se traîne tant bien que mal jusqu'à un ruisseau qu'il entend couler non loin. Au plus profond, l'eau lui arrive à la taille. En premier lieu, il ne se rend pas compte de sa fraîcheur. Seulement de sa clarté. Qui commence à s'estomper lorsque le sang séché, dont il est entièrement couvert, quitte sa peau pour aller se noyer dans l'eau. Il est entrain de laver son torse lorsqu'une humaine apparaît, au loin. Elle ne l'a pas encore vu, manifestement. Ne sachant que faire, il attend. Attend qu'elle s'approche. Attend qu'elle le voit. Et lorsque c'est chose faite, elle le hèle. Et entame la conversation. Pourquoi ? Pourquoi entamer la conversation ? N'a-t-elle donc aucun instinct de survie ? Ne voit-elle pas qu'il est couvert de sang, que ses yeux sont carmins, et qu'il a l'air tout sauf sympathique ? ''Peut-être a-t-elle envie de mourir ? Voyons, tu sais comment sont les humains. Totalement idiots et... plutôt savoureux, si tu veux mon avis.'' Mais qu'Elle se taise ! Quel intérêt de sortir de telles choses ? Pourquoi faire des remarques totalement inutiles ?
Tandis qu'il se demande ce qu'il peut bien répondre, l'humaine se rapproche. Vêtue uniquement d'une peau de bête, une lame à la main, l'hybride reste perplexe. Se promener ainsi en Ithrii'vaan est fortement déconseillé, surtout lorsqu'on est une jeune femme. Qui sait sur quel monstre elle peut bien tomber ? ''Ironique, très cher, car tu es ce monstre, tu le sais.'' Bien sûr qu'il le sait. A ce qu'elle dit, elle était entrain de faire sa toilette, elle aussi. Mais peut-on réellement qualifier de toilette le fait qu'il se laisse tremper dans un ruisseau pour se débarrasser du vermeille qui teint son corps ? Il n'en est pas sûr. Pas du tout. Finalement, il se décide à parler. Sa voix est grave, et fatiguée. Sa gorge encore brûlante à cause du passage de la bile la déforme légèrement. Mais peu importe, il s'évertue tout de même à fournir une réponse :
- En quoi est-ce curieux de voir un elfe en Ithrii'vaan ? Non, ce qui est curieux, c'est toi te baladant nue. Tu risques gros.
Un elfe. Le prend-elle réellement pour un elfe ? A-t-il l'air d'être un elfe ? En ce moment, il tient plus du drow qu'autre chose, il le sait pertinemment. Peut-être est-ce sa couleur de peau. Qui n'a rien à voir avec la couleur de la cendre, ou avec celle de l'ébène. ''N'oublie pas que les humains ont la vue bien moins aiguisée que toi. Peut-être est-elle encore trop loin pour remarquer les détails.'' Bonne remarque, effectivement. Dans ce cas, elle ne tardera pas à les remarquer, puisqu'elle s'approche de plus en plus.
Louve Noire
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Sam 22 Aoû 2015 - 22:23
Lyarra fixe l’homme en face de lui, s’approche et le regarde droit dans les yeux. Tout d’abord, ses yeux s’attardent sur le visage, puis, contemple le corps musclé de l’elfe bronsé. La chevelure grise et ses yeux rouges…de l’individu accentue sa curiosité. Est-ce un mélange des elfes des elfes ? A première vue, Lyarra se pose la question si l’homme est une victime du destin. Surement ! Un mélange ne fait pas bon image pour le monde de Miradelphia.
Elle s’avance, aperçoit le sang qui se diffuse dans le lac. Est-ce un meurtrier ? Un chasseur ? Est ce un homme aux services d'un drow ? La logique veut que les drow soient à Amblère et ne prennent pas le risque d’aller dans une route peupler de garde. Alors qui est-ce cet homme ? Une question qui l’interpelle. Par réflexe, la jeune femme garde son épée en main et adopte une légère posture de combat. Néanmoins, la guerrière reste calme, sourit légèrement par la stupidité de l’elfe. Estrévan ? Il est vraiment paumé ou il fait exprès. Il ne faut pas nier, Estrévant est très loin, il est complètement dans le nord.
« Estrévan ? Tu es à la péninsule mon gars. A la péninsule, un elfe ne se promène pas dans ces lieux…Donc oui c’est très perturbant de voir un elfe. Ce qui est perturbant c’est d’avoir un elfe qui a les cheveux gris et les yeux rouges… Es-tu un drow qui vient d’Amblère ? Un déserteur ?
La jeune femme se pose sur un rocher, proche de l’étranger. Un message clair : je n’ai pas peur de toi.
Elle n’hésite pas de laver ses yeux sur la belle musculature de l’homme. La nature a gâté cet homme d’une magnifique protection naturel et Lyarra a le cadeau de s’émerveiller du corps de l’individu. Seul déception, elle ne voit pas l’ensemble de son corps. Son visage est marqué par sa frustration de ne pas admirée le corps entier de son voisin. En même temps, la jeune femme est en plein âge de découvrir le plaisir de la chaire, voir un homme nu, gratuitement…attise sa curiosité. Puis, elle est nue elle aussi. Qui sait….Comme elle dit si bien.. « ça partira en couille. »
« Je suis nue…Et ? Je fais ma toilette comme toi….La seule différence, je suis un peu moins sale que toi. On dirait que tu as tué un homme ou une femme. Oh, je ne veux pas dire….Mais voir un homme nue c’est un jolie spectacle gratuit»
Lyarra penche la tête sur le côté, figé sur le corps de l’homme. Oui, elle prend plaisir d’observer l’homme face à lui. Secouant un peu la tête, la guerrière reprend ses esprits. Sa main saisit le long manteau en fourrure pour recouvrir sa nudité. Son regard devient sérieuse, posé.
« T’es-tu paumé ou……..Tu as une case en moins ? Je pense que ma question est stupide..tu es entièrement paumé. Plongé dans une belle merde.»
Këda
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Dim 23 Aoû 2015 - 20:50
De la curiosité. Encore et encore. Toujours de la curiosité. Les humains sont si avides de savoir, et si peu élégants dans leurs manières de faire. Son attitude, arrogante, sa voix, agaçante, ses paroles, futiles, l'agacent au plus haut point. Qu'a-t-il bien pu faire pour se retrouver avec cette femme sur son dos ? Elle enchaîne les questions, sans même lui laisser le temps de répondre. Et pire que tout, elle porte sur lui ce regard instant, presque envieux. Ce regard qui la répugne. Au plus profond d'Elle. Ce corps est le sien. Et celui de personne d'autre. De quel droit se permet-elle de le détailler ainsi ? Mais, avant qu'Elle ne parte dans une colère noire, avant qu'Elle ne prenne le contrôle pour régler la situation à sa manière, l'hybride tique sur un mot. La Péninsule. Se trouve-t-il réellement en Péninsule ? Est-il réellement chez eux ? Ceux qu'il exècre le plus ? Il faut croire. Puisqu'elle a tout du parler d'ici. L'estrévent. Il n'y a bien qu'eux qui l'appellent ainsi.
- La Péninsule ? Comment...
Non, pas comment. Pourquoi. Pourquoi est-il ici ? ''Je nous ai amené ici. Lorsque nous étions coincé avec le sombre fou, lorsque nous étions là bas, j'ai entendu dire qu'ils partaient attaquer la Péninsule. Mais tu ne l'a pas entendu toi, bien sûr que non, tu es bien trop faible, bien trop inutile !
- Suffit !
L'humaine a très bien pu prendre cette injonction pour elle. Mais en réalité, elle ne s'adressait qu'à Elle, comme d'ordinaire. S'épandre sur son incompétence notoire ne les fera pas avancer. Alors quoi, quelle était la suite ? En quoi le fait qu'ils attaquent la Péninsule pouvait les servir ? ''Réfléchis, sombre idiot. Ici, nous pouvons épancher notre soif, ici, nous pouvons satisfaire notre faim ! Qui se soucie des morts, dans une guerre ? Personne, parce que cela va de soit, parce que cela est logique ! Alors je nous ai amené ici. Parce que j'avais faim, et parce que j'avais soif. Et parce que nous haïssons les humains, plus que quiconque.'' Des images lui reviennent. Des souvenirs. Très frais. Par bribes. Il se voit faire le trajet. Il se voit admirer l'armée sombre marcher sur le Nord de la Péninsule. Il se voit jubiler. Un rire s'échappe soudainement de sa gorge, sans raison apparente. Du soulagement, et peut-être même de l'étonnement, voire de la fierté, transparaissent à travers. Sur ses lèvres, un sourire suffisant apparaît.
- Tu me dis que des drows sont non loin d'ici. Ne t'étonne donc pas d'en voir quelques uns. A moins qu'Amblère soit réellement loin d'ici ? Enfin, peu importe, cela n'a pas vraiment d'importance, répond-il. Ne sois pas trop sûre de toi, petite. Cela pourrait te jouer un mauvais tour. Te balader nue ici te rends vulnérable, et j'espère que tu le sais, sinon, je crains que tu ne meurs d'ici peu.
Sa position, fière et provocante, agace l'hybride. Il l'agace lui, et l'agace Elle. Lui parce que cela lui rappelle la toute puissance que convoitent tant les hommes, et Elle parce qu'Elle voit là une occasion de satisfaire son appétit omniprésent. Et voilà qu'elle se permet de le juger. Qu'elle se permet de l'insulter. Pour Elle, comme pour lui, c’en est trop. Trop proche de lui, il lui attrape la cheville dans un mouvement rapide, et sans doute inattendu, et la fait glisser dans l'eau. Ne lui laissant pas le temps de se débattre, il attrape son cou et la force à le regarder, droit dans les yeux. Ses iris rouges sang frémissent de colère. Ses maxillaires sont serrés, et ses tempes sont de plus en plus crispés. Elle gronde en lui, plus fortement que jamais. Et alors, se produit une chose qui ne s'était jamais produite auparavant. Elle et lui parlent en même temps, au nom d'une seule et même personne :
- Ne t'avise plus jamais de me dire ce que je suis. Parce qu'alors, je te traquerai, et je te tuerai. Tu m'entends ?
La question est presque hurlée. Presque. Parce que sa voix ne le permet pas. Elle est bien trop rauque, bien plus difficile à maîtriser que d'ordinaire. Ses doigts se sont crispés, autour de la gorge de la jeune femme, sans même qu'il s'en rende compte. Sans même attendre une réponse, il relâche son étreinte et la repousse, loin de lui, d'une impulsion de la main au thorax. Un instant décontenancé par ce qu'il vient de se passer, il recule, maladroitement. Passant une main sur son visage, il essaye de reprendre ses esprits, et réussit, tant bien que mal, à reprendre :
- Que veux-tu ? Pourquoi es-tu ici ? Tu aurais du t'enfuir... Pourquoi ne l'as-tu pas fait ?
Il est évident qu'elle veut quelque chose. Parce que sinon, elle se serait enfuit à sa vue, comme tout être sensé. Comme elle l'a si bien dit plus tôt, on dirait qu'il a tué un homme ou une femme. Un meurtrier ne réveille-t-il pas plutôt un instinct de survie primaire ? Elle aurait du fuir. Alors pourquoi est-elle encore ici ?
Louve Noire
Humain
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Mar 25 Aoû 2015 - 21:01
Lyarra est surprise par la véritable puissance du sang mêlée. Dépourvue de moyen de se défendre, la jeune femme se fait prendre par les griffes de l’homme. Non ! Il a pris comme une pauvre animale,ainsi, la prédatrice devient une proie. Oui, l’homme a rabaissé la guerrière à une simple demoiselle lambda. Lorsque ce dernier relâche la femme et la jette au loin, la peur de la mort l’a terrifiée… Son cœur bat à vive allure, ne cesse d’augmenter le rythme. Cette frayeur qu’on ressent quand la mort est tout proche.
Elle ne répond pas, consternée, paralysée au plus profond d’elle. L’homme l’observe et attend la réponse….
Pendant un instant…elle ne dit rien….
Puis, Lyarra reprend peu à peu son souffle. La jeune femme laisse de coter son orgueil pour être raisonnable. Puis, elle peut tirer un avantage…de lui. Pourquoi ne pas l’utiliser et le récompenser pour quelque chose. La jeune femme réfléchis et répond par la même occasion.
« Pardonnes moi…Oui…bref pardonnes moi de mon franc parler. Un peu trop abrupt…et je suis encore plus surprise de ta puissance…La personne que tu as du tuer…il a du très mal finir. »
Elle se relève un peu avec difficulté, fixe de nouveau le drow dans les yeux sans une once de fierté ou autre… Du moins, elle peut juste courber son échine, l’individu l’a ridiculisé comme une pauvre petite merde.Par ailleurs la jeune femme pense à la puissance de l’homme et tourne la tête sur le Manoir qui plane au-dessus d’une colline, un vieux habitat abandonnée…Des rumeurs racontent qu’une richesse se cache la bas mais quelque chose…en empêche. Dans les environs, une prime tourne autour de ce fameux trésor….un petit trésor…
« Qu’est que je veux ? …Je me demande une chose…Pourquoi tu es ici ? Surtout que les humains traqueront les moindres drow..et prendrons plaisir à te tuer…pourquoi tu me laisses en vie ? »
Puis, la guerrière désigne un endroit éloigné…ce vieux manoir. Par ailleurs, le drow pourrait l’aider à avoir quelque sous et tirer bénéfice lui aussi. Au fond, la jeune femme aurait voulue avoir la richesse pour elle mais vue la puissance de l’homme. Le manoir pourrait être un défis trop dangereux.
« La bas..un manoir…qui est tenue par quelque chose d’étrange…et tient une petite richesse…Vues ta puissance. J’aimerais que tu m’aides. Tu aurais une part plus importante que moi….J’ai juste besoin d’avoir de l’argent pour mon voyage.. Un moyen de me racheter.»
Këda
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Jeu 27 Aoû 2015 - 16:15
Il lui a fait peur. Vraiment peur. Et Elle s'en délecte. Comme chaque fois. Le peur l'électrise, et la fait se sentir mieux que n'importe quoi d'autre. Ce frisson qu'Elle procure, cette adrénaline qu'elle arrive à faire produire, lui donnent une impression de toute puissance qu'elle adore plus que tout. Elle est dangereuse. Il est dangereux. Et ensemble, ensemble ils sont absolument divins. Maintenant, Elle le voit. Maintenant, Elle le sait. Si Elle consentie à cette sorte de fusion, si Elle cesse de se battre avec l'hybride, alors leurs capacités dépasseraient l'entendement. Et ce serait alors fabuleux. Debout dans l'eau, il se débarrasse rapidement du sang séché qui forme désormais des croûtes étranges sur son visage, et sur le haut de son corps. Après tout, c'est ce pour quoi il est ici. Pas pour fomenter des petites stratégies fumeuses, pas pour rêver de toute puissance, uniquement pour enlever toute trace de culpabilité de son corps. Alors sans même chercher à réconforter l'humaine en face de lui, sans même regretter un seul instant cet excès de rage, cette colère soudaine, il s'immerge dans l'eau, et ferme les yeux. La température est ridiculement basse, et bientôt, le froid s'immisce sous sa peau, sous sa graisse, pour s'infiltrer jusque dans sa chaire. Mais cette sensation n'engourdit pas ses sens, ses nerfs ne sont pas endormis, et il reste vif. Les températures ne l'ont jamais réellement affecté, certainement grâce à son sang.
Lorsqu'il ressort, elle lui parle encore de sa potentielle victime. Pourquoi a-t-il obligatoirement tué quelqu'un ? Pourquoi n'aurait-il pas plutôt pu essayer de sauver quelqu'un ? Les stéréotypes ont la peau dure, très certainement, mais peu importe, il passe sur la chose. Parce qu'elle lui demande pardon, parce qu'elle est si fragile, et parce qu'elle n'est qu'une maladroite de plus. Doit-il absolument la punir de son ignorance ? Doit-il condamner son absence de tact, et son usage ridicule des mots ? Non. Bien sûr que non. Il ne peut cependant pas empêcher un soupir de s'échapper de ses lèvres. Tout ceci l'agace. Enormément. Autant il était prêt à passer sur une accusation de meurtre totalement arbitraire, autant la proposition d'une quête absurde, et celle d'une grosse récompense frustre l'hybride. Le prend-elle pour un de ces être totalement vénal, pour qui l'or vaut plus que toute autre chose ? Il instant, il ne dit rien. Un instant, ses mâchoires se crispent. Un instant seulement. Puisqu'il prend le parti de répondre finalement à ses questions.
- Qu'ils me tuent. Ou plutôt qu'ils essayent. Cela fait maintenant un certain temps qu'ils le veulent. Mais je suis encore là. Heureusement, ou malheureusement. Je n'en sais rien. Quant à toi... Tu n'es pas un danger.
Et elle est une bien piètre proie. Quel être un temps soit peu censé se jetterait ainsi dans la gueule du loup ? Aucun. Le plaisir qu'il pourrait retirer, s'il décidait de se mettre en chasse, ne serait que très modeste. Alors s'encombrer avec une telle personne n'en vaut décidément pas la peine. Mais cela, il se garde bien de lui dire. Elle n'a pas besoin de le savoir. Tout ce qu'elle a besoin de savoir, c'est à quel point elle l'agace. A quel point elle le dérange. Et l'irritation a transparu sans aucun doute dans sa voix. Maintenant, il se doit de répondre à sa proposition. Ou plutôt à cette demande totalement égoïste qu'elle vient de formuler. Elle ne se cache en rien de vouloir l'utiliser à son propre avantage, et cela hérisse les poils de l'hybride. Il n'est pas un objet. Il n'a jamais été un objet. Jamais.
- Je ne suis pas à vendre, demoiselle. L'argent ne m'intéresse que peu, si tu veux ce trésor, il va falloir que tu trouves quelqu'un d'autre. Ou que tu risques ta vie pour lui. Mais je pense que tu n'es pas prête pour le royaume de Tari, alors trouve quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui appréciera l'or à sa juste valeur.
Këda n'a pas mentionné la troisième option, parce que ce n'est pas réellement une option. Ce n'est pas quelque chose que l'humaine pourrait envisager comme quelque chose de possible. Parce que lui proposer quelque chose de bien plus intéressant n'est clairement pas dans ses cordes. Elle est pauvre, donc sans aucune influence, elle n'a visiblement pas énormément de jugeote, et elle n'est pas meilleure que lui au combat. Enfin, elle ferait une bien piètre proie. ''Et si elle devenait juste notre... esclave ?'' Un frisson parcourt le dos de l'hybride. Un an plus tôt, l'idée l'aurait révolté. Ses tripes se seraient tordues et son estomac se serait soulevé. Mais aujourd'hui, l'idée ne lui paraît pas si idiote. Elle lui paraît même plutôt alléchante. Un esclave. Qui pourrait assouvir tout leurs besoins. Sans exception. Si elle lui propose cela, le trésor est tout à elle.
Louve Noire
Humain
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Mer 2 Sep 2015 - 17:55
Lyarra a proposé une quête ensemble, se doute bien que la personne ne va pas la suivre. Que va-t-elle faire ? Partir et le laisser tomber ? C’est une bonne idée !une très bonne idée ! Elle ne fait pas le poids contre l’elfe, ce dernier ne voudra pas attaquer l’humaine. Néanmoins, un frisson traverse son dos, une sensation étrange traverse sa pensée. La jeune guerrière regarde l’elfe demi-noir, il doit avoir une pensée malsaine sur Lyarra. Peu à peu, la jeune femme se met à regretter de l’avoir un peu trop provoqué La raison voudrait qu’elle quitte ce lieu. L’elfe est trop dangereux, sa vie est trop précieuse. Si son maitre était là, il l’encouragerait de fuir !
Cependant, son esprit guerrier pousse à l’envie de le battre, de le tester, voir le surpasser. Lyarra veut humer de nouveau la vie de danger, sentir le cœur battre à vive allure et entendre la rage du combat. Elle préfère perdre avec la tête haute ! Son orgueil féminin pousse la guerrière de ne pas faire rabaisser par un homme ! Dans cette idée, un frisson parcourt son dos par l’excitation de ce combat et du danger qui arrive.
Elle réfléchit, tiraillé entre la raison et sa passion du combat. Que peut-elle faire ? Se battre et finir mal ? Ou fuir ? Les deux amèneront une conséquence…Lyarra doit faire un choix et elle déteste choisir. L’orgueil est un défaut, ce mal la mènera à la mort. Etre raisonnable est une bonne façon de survivre…Ainsi, la jeune femme laisse de côté son orgueil. Dans cette situation, la voix de l’humaine rompt le silence qui commence à s’installer.
« Vous n’êtes pas à vendre…Dans ce point-là…vous êtes brave. Vous valez bien mieux qu’un drow, un humain et un elfe. …Ce n’était pas pour acheter….mais un partenariat que vous pouvez avoir une part plus importante que le mien… Tant pis…. »
Après son petit discours, Lyarra recouvre bien son corps nu par sa longue cape, se détourne de l’elfe et marche en direction de ses affaires et profite de récupérer son épée d’acier. Doucement, la cape descende pour contempler sa nudité entière aux yeux de l’elfe. Rapidement, elle vêtit son pantalon en cuir, enfile son haut en cuir créer en patchwork…pour recouvrir une nouvelle fois sa longue cape…pour être habiller au complet…
« Après m’être habillé pour poursuivre mon chemin. Mes sens en alerte, mon regard se pose sur une troupe de bandit. Ils étaient septs, septs bandits qui nous tombent dessus…je ne dirais pas bandit mais des pillards. Ils sont faiblement armés, armée de lames émoussées et très peu protégée…
Dans ce genre de situation. Une seule pensée me traverse…me battre…Par ailleurs, l’elfe sera obligé de travailler avec moi pour que sortions vivant. » *Extrait de son journal*
Les pillards sortent de leurs cachettes, ils sont faiblement armées donc facile à les battre. La jeune femme recule légèrement, elle se met pas très loin de l’elfe. Ses mains empoignent fermement la manche en cuirs usées. La jeune femme arque ses jambes en position défensive,sa position est parfaite. Septs pillards contre deux personnes entrainés. Les pillards sortent les lames, et encerclent les deux individus. Le combat s’annonce prenante. Elle attend, patiente.. Peu à peu, la jeune femme se focalise sur son arme, sur ses sens pour devenir une guerrière redoutable. Elle s’abandonne totalement dans son esprit guerrier.
Pendant une longue minute, les deux camps se toisent du regard. Lyarra attend, son cœur bats à vive allure.L’adrédaline se propage dans tout le corps tels qu’une drogue qui donne envie d’avoir une nouvelle dose.. Dans ce moment de calme, le premier homme s’élance vers la jeune demoiselle. Il charge, lève sa lame émoussée vers le haut pour venir s’abattre sur son épaule. Dans un geste maitrisée, la guerrière avance vers l’ennemie brisant son élan. En une seconde, l’épaule de l’homme se sépare du reste de son corps, une giclée de sang salit le sol. Dans un hurlement de douleur, La lame de Lyarra s’engouffre dans la gueule de la victime, sa tête vole au loin. Le corps sans vie s’effondre sur le sol, le sang coule lentement mais surement…
Dans son geste toujours maitrisée, elle se met en position de garde.
« CREVEZ LES ! TOI BULGOUF APPELLE LES AUTRES !»dit-il le petit chef à ses confrères.
Les trois premiers hommes s’élancent vers l’elfe….et les deux autres tentent de tuer la femme. Le dernier court dans la forêt pour retourner dans le repaire.
Këda
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Ven 4 Sep 2015 - 10:54
Un partenariat. Bien évidemment. Dans un partenariat, les deux parties ont autant quelque chose à y gagner. Et l'argent n'est absolument pas ce dont il a besoin. Ni maintenant, ni jamais. A quoi cela pourra-t-il bien lui servir ? S'il retourne un jour en Anaëh, s'il décide de rentrer chez lui, alors il n'en aura pas besoin. Et s'il retourne en Ithrii'vaan, s'il revient sur Thaar, alors le vol ne devrait pas être d'une grande difficulté. S'attendant à la voir partir, une bonne fois pour toute, il finit de se rincer, et sors de l'eau, attrapant au passage le bout de tissu qui lui sert de pantalon. A peine a-t-il le temps de l'enfiler qu'on lui tombe dessus. Encore une fois. Un soupir franchit ses lèvres, et ses yeux se ferment un instant. Le temps d'écouter autour de lui, le temps de repérer ce qui l'entoure. Pas plus de sept. Autour d'eux, en tout cas. Une fraction de seconde plus tard, l'humaine envoie voler la tête d'un des sept mercenaires. Ce qui, apparemment, agace fortement les autres. Surtout celui qui commande le petit groupe. Fallait-il réellement qu'elle fasse preuve de ses capacités ? Il n'a pas vraiment envie de se battre, pas maintenant, pas alors qu'il se remet à peine de sa nuit fortement agitée. ''Ne m'oublie pas. Je suis là.'' Oui. Elle est là. Mais il n'a pas envie. Il ne le sent pas. Surtout à cause de cette jeune femme. Parce qu'il ne peut pas la tuer, parce qu'il ne peut pas agir à son aise. Il ne peut pas laisser lui laisser libre cours. Il ne peut que la brider, que lui laisser une part de liberté seulement.
Heureusement, l'un d'eux décide de s'enfuir. Cela leur laisse le temps d'éliminer les autres et de s'en aller. Alors dans un geste rapide et précis, son avant bras droit dévie la lame visant maladroitement sa gorge, pour permettre à son poing gauche de s'enfoncer dans le sternum du pauvre homme. Il sent les poumons se vider sous l'impact, et laisse l'humain hors d'état de nuire pour un léger moment. Le temps pour lui de se retourner et de ramasser une de ses lames, au prit d'une égratignure sur le bras. Une de plus, une de moins, peu importe. Il a juste besoin de se débarrasser de ces deux là pour essayer enfin de passer une journée convenable. Alors au lieu de se relever, il frappe vivement au mollet, tranchant sans peine le muscle, et faisant choir misérablement le mercenaire sur le sol. Le troisième a un moment d'hésitation. Il voit cette dernière passer dans son regard, avant qu'elle ne soit remplacée par un mélange de peur et de détermination farouche. L'hybride se fige un instant. Et sur son visage, apparaît un sourire étrange, certainement distordu. Il la sent venir, il la sent monter. Elle revient. Parce qu'Elle voit là une opportunité. Dans sa position, ses appuis change légèrement. Ses yeux semblent devenir légèrement plus sombre, et désormais, il affiche une insolence et une désinvolture hors du commun.
Dans sa main, sa lame virevolte. Il ne cesse de la faire tourner, comme s'il voulait effrayer plus encore son adversaire. Mais il n'a pas besoin de cela. Elle n'a pas besoin de cela. Son apparence suffit amplement. L'autre pourtant s'élance, et cherche à le toucher. Sans peine, il esquive le coup, tandis que son pied vient caresser violemment son genou. L'os craque méchamment, et l'homme s'effondre. Celui qu'il a mit hors d'état de nuire en premier hésite un instant, puis tente de se relever pour fuir le plus rapidement possible. Mais Elle ne lui en laisse pas le temps. D'un bond, elle le rattrape, et d'un coup sec, lui craque le cou. Elle aurait aimé le voir souffrir plus longtemps, mais l'hybride ne veut pas. L'hybride ne pense qu'à finir au plus vite pour partir d'ici. Il achève les deux autres qui gémissent misérablement au sol, et se retourne vers l'humaine. Est-elle toujours en vie ? Et surtout, a-t-elle réussi à se débarrasser de ses deux adversaires ?
Louve Noire
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Ven 11 Sep 2015 - 21:09
Pendant que les hommes tentent de tuer l’hybride. La jeune femme fixe les deux pillards armés. Les adversaires ne se précipitent pas, éprouvent la Lyarra par des feintes. Cependant, La guerrière reste sur sa garde, pied ancré sur le sol, ses yeux suivent celui des adversaires. Son regard est perçant, effroyable, puis, son altitude est calme. La jeune femme respire lentement, son corps s’enivre de l’adrénaline qui enveloppe son corps. Une drogue qui l’apaise mais qui donne une force redoutable. La rage se compense par la maitrise du geste, tout un contrôle de son être intérieur.
Calme, posée, Lyarra adopte une posture plus agressive, les genoux fléchirent en perpendiculaire, sa lame abaissée vers le bras. Une louve prête à tuer. Dans ce moment de tension, elle charge sur le premier ennemi, un vent tranchant circule du bas vers le haut, l’homme perd son équilibre. sans attendre, le pied se lève du sol pour repousser l'ennemi. Le deuxième pillard s’élance vers la jeune femme ! Par instinct, la guerrière contre son offensive par un autre coup de pied en direction du ventre,le bruit de l’impact raisonne, il se plie en deux, ses mains tenant le ventre.
La demoiselle se tient droite, avance vers le deuxième pillard, la toise du regard. L’homme s’élance vers Lyarra, galvanisé par la rage. Cependant, sans une moindre peur, la jeune femme donne un coup d’estoc en avant de son adversaire. Ce dernier rentre profondément dans la lame jusqu’à elle sorte derrière son dos. La victime fixe les yeux bleus de la louve..
« Tu aurais dû partir, dit-elle la guerrière. »
Puis dans un coup de pied, elle retire sa lame du corps de l’homme, son corps tombe lourdement par terre. Le dernier combattant debout fixe la femme. Il est tiraillé par la peur de se confronter à la guerrière et l’envie de vengeance. Dans un sourire narcissique, Lyarra le provoque par un sourire et s’avance vers lui avec détermination. Par un hurlement vindicatif, le dernier combattant avance, lame en avant. Elle pare sa lame et esquive sur le côté. L’homme s’acharne sur la jeune femme, cette dernière recule par nécessité, du moins, elle subit les coups pour ne pas attaquer. Elle teste, s’amuse avant de le contrer lorsque son épaule touche les cotes de l’homme interrompant son élan. L’homme perd son équilibre, elle profite de l’occasion pour lever sa lame et l’abattre sur le dernier combattant. Le dernier visage de l’homme montre la peur, la mort qui la frappe.
La jeune femme voit le corps s’effondrer sur le sol. Elle soupire doucement et secoue sa lame. Le sang éclabousse les parois rocheuses. Le dernier survivant a pris la fuite pour appeler ses compères. Ils vont se faire poursuivre…Et dans ce genre de chose, il faut créer une diversion. Elle profite, du sang qui s’écoule pour venir tremper ses mains dedans, puis, elle choisit une fausse direction. Elle créer une multitude de tache de sang, appuie ses traces ensanglantée sur les parois rocheuses, un moyen de tromper les ennemies.
Une fois la diversion terminée, elle trempe ses mains dans l’eau pour épurer tout le sang encastré, elle rejoint son compagnon du moment. D’une voix calme, posée. Elle dit :
« Faudra partir vers ce chemin, montre le sens opposée de la diversion, La bas serait le mieux. »
Elle avance un peu, dépasse l’homme avant de s’arrêter devant lui. Peut-être il voudra-t-il la rejoindre ? ou non…
Këda
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Dim 13 Sep 2015 - 15:17
Quand il se retourne vers elle, il peut la voir badigeonner les troncs et les plantes du sang de l'une de ses victimes. Il doute grandement de l'efficacité de la chose, ces traces sont beaucoup trop grosses, beaucoup trop visibles, beaucoup trop fausses. Mais ce sont des humains après tout. Et clairement pas des chasseurs. Alors ils sauteront sans aucun doute sur le conclusion la plus facile, celle qui ne leur demandera aucune réflexion. Quand elle lui conseil la marche à suivre, un léger sourire apparaît sur ses lèvres. Serait-elle entrain de lui dicter la marche à suivre pour ne pas se faire poursuivre ? Il semblerait. Chose assez cocasse, puisqu'il a passé toute sa vie à fuir devant un nombre incalculable de poursuivants. Mais il ne rechigne pas, et la suit sans hésiter. Après tout, il doit fuir, avant que d'autres n'arrive, avant qu'Elle ne décide qu'il serait plus judicieux, et lus profitable, de rester. Lui emboîtant le pas, il la rattrape aisément, et finit même par la dépasser, ouvrant la marche, et décidant du chemin à suivre. Hors de question qu'elle prenne les décisions pour eux deux, il ne laissera certainement pas sa vie au hasard. Elle ne le permettrait pas, de toutes façons.
Un moment plus tard, alors qu'ils s'enfoncent dans les terres, alors qu'ils s'éloignent toujours autant que possible des mercenaires, et des cadavres qu'ils ont laissés, là bas, au bord du cours d'eau, l'adrénaline retombe doucement. Il peut sentir son corps devenir plus sensible, moins résistant, et généralement, c'est à cet instant qu'il peut compter ses blessures. Celles de la veille ont du se rouvrir, à cause de l'étirement et de la contraction de ses muscles. Celle qu'il a récolté à l'épaule le pique légèrement, mais rien de bien grave, seulement une éraflure qui se refermera sans aucun souci, avec le temps. Et qui ne laissera peut-être pas de cicatrice. Mais ce qui l'inquiète plus, c'est la brûlure qui s'empare de son dos chaque fois qu'il bouge ses omoplate. Une barre de feu s'inscrit aussi dans le creux de ses reins, chaque fois qu'il met un pied devant l'autre. Lorsqu'il baisse les yeux sur sa cuisse droite, une entaille plutôt vilaine s'ouvre et se referme au rythme de ses pas. Bientôt, il sait qu'il doit s'arrêter. Qu'il doit bander ses blessures au plus vite, sans quoi il risque d'être affaibli bien plus qu'il ne peut se le permettre, surtout en territoire hostile. Alors, quand il aperçoit une sorte de renfoncement, dans ce qui semble avoir été une bâtisse, il y a bien longtemps, il s'y engouffre rapidement et s'assoit sur une pierre, posée là, comme si elle avait été faite pour cet instant. S'il temps l'oreille, il peut déceler les léger ruissellement de l'eau, à quelques mètres. Une source, sans doute. Parfaite pour nettoyer ses plaies, et peut-être même pour préparer quelques onguents. Mais avant de s'aventurer jusque là, il doit connaître l'origine exacte de ses douleurs.
- Si tu es pressée, si tu as mieux à faire, passe ton chemin, ne reste pas ici. Mais si tu ne sais pas quoi faire de ta journée, alors tu pourrais m'être d'une grande utilité. Voudrais-tu vérifier mon dos ? Et me dire ce que tu y vois, précisément ? Je sais que je suis blessé, et pas qu'un peu. Mais j'aimerais savoir à quel point.
Il ne lui en voudra pas, si elle passe son chemin. Si elle lui refuse son aide, et si elle le laisse se débrouiller seul. Certes il aura plus de mal. Mais il l'a déjà fait auparavant, et sans qu'on ne l'aide. Alors peu importe. Qu'elle reste ou non, il s'en sortira tout de même.
Louve Noire
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Sam 19 Sep 2015 - 22:15
Ils arrivent dans une bâtisse en piteuse état avec un court d’eau à côté d’eux. L’elfe s’installe et fixe la guerrière.
Si tu es pressée, si tu as mieux à faire, passe ton chemin, ne reste pas ici. Mais si tu ne sais pas quoi faire de ta journée, alors tu pourrais m'être d'une grande utilité. Voudrais-tu vérifier mon dos ? Et me dire ce que tu y vois, précisément ? Je sais que je suis blessé, et pas qu'un peu. Mais j'aimerais savoir à quel point.
Partir ? Ce n’est pas une bonne solution, la nuit tombe et le danger rode. Cloitré dans la maison abandonnée, la jeune femme pose son épée, s’approche de l’elfe. Une fois les blessures en visuel, le regard de l’humaine écarquille de surprise et de malaise. Les coupures sont bien béantes et une simple potion ou herbe ne permettent pas de soigner des blessures de ce genre.
« Je vais t’aider. Oui. »
Lyarra s’attarde sur la plaie, concentré à réfléchir. Que faire pour empêcher que le sang coule ou que l’infection aggrave ses blessures. Sans attendre, la guerrière prend un choix, elle va cautériser la plaie en se rappelant des enseignements de son père adoptif.
« Il faudra cautériser les plaies…un onguent…Calmera peut être mais pas une hémorragie…Je sais que ce n’est pas plaisant mais le feu est un bon moyen de rompre le saignement et de limiter les infections…Est-ce que tu te sens prêt ? »
Par ailleurs, son regard se pose sur le ciel, la nuit se lève. Proche de la forêt, elle profite de prendre les brindilles, du bois le plus sec…et des herbes pour démarrer le feu. Par ailleurs son regard balaye le paysage au loin, la crainte d’être attaqué par les animaux de nuit. Une fois terminée, Lyarra se dirige dans la une vielle cheminée au milieu de la maison composée de pierre qui forme au sol un cercle de 360 dégrée. Ainsi, la jeune femme place un tas de bois et de feuille sèche autour du foyer. Elle regarde le toit, une partie de la charpente c’est effondré puis, le mur est troué dans plusieurs endroits. Par surprise, le squelette de l’homme est allongé contre l’ancienne commode.
« Lui ou elle a du mal finir… Pauvre de lui….Dis-moi…. C’est quoi ton prénom ? Moi c’est Lyarra,une simple vagabonde à l’épée et toi ? »
La jeune femme profite d’allumer la flammèche par principe de frottement. Après de longue minute de préparation, les flammes prennent de l’ampleur et réchauffe la pièce. Un long soupire d’aise s’échappe de ses lèvres, humant le bois brulée. Elle glisse un long bout de bois pour préparer au soin brutal de Keda. Son regard se tourne vers son partenaire de nuit.
« Tu te sens prêt pour la cautérisation ? »
Këda
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Lun 28 Sep 2015 - 20:43
Elle décide de rester. A vrai dire, il s'en doutait un peu. Elle n'est pas très dégourdie, et c'est bien la première fois que cela tourne à son avantage. Après tout, ceci pouvait bien être une entière mascarade, visant à l'emmener dans un quelconque lieu obscure pour on ne sait quelles raisons. Mais elle n'a pas l'air d'y penser, et son innocence a sans aucun doute vu le meilleur en l'hybride. Chose assez rare, puisque depuis son enfance, on s'évertue à voir le mauvais. Mais peu importe, ce qui comte est qu'elle soit resté. La première chose qui lui passe par la tête est de lui brûler le dos. C'est donc mauvais à ce point ?
- Je ne sais pas si tu t'y connais en soin, ou autres, mais s'il faut cautériser, la plaie doit être assez impressionnante. Rien qu'on puisse soigner avec quelques plantes, et un bon pansement ?
La cautérisation en soi ne le dérange pas. Mais s'il peut éviter de se faire brûler la peau par quelqu'un qui ne s'y connait visiblement pas, il préfère saisir l'opportunité. Souvent, un onguent suffit, un onguent, un pansement, et du repos. Certes, ses blessures se ré-ouvrent parfois, déchirant son dos dans les pires moments, et l'empêchant violemment de continuer toute action. Sauf que c'est souvent la seule solution qui s'offre à lui. Se plaquer une lame de métal chauffée à blanc dans le dos, à l'aveuglette, n'est certainement pas une idée de génie.
- Bon, si c'est nécessaire, vas-y. Fais le. De toutes façons, je ne vois pas ce qu'il en est, et je ne le sens presque pas. Mais prépare l'onguent avant. Et n'oublie pas de l'appliquer dès que tu auras retiré la lame. S'il-te-plait, rajoute-t-il, dans une démonstration de politesse plutôt inutile.
Lyarra. Elle dit s'appeler Lyarra. A cet instant, il se demande s'il doit lui donner son nom. Celui que ses parents lui ont donné. Celui que ses parents ont choisi pour le désigner. Ou celui que les autres ont décidé de lui attribuer. Ce mot qui le caractérise de mieux en mieux au fil des ans. L'un est certainement trop personnel, l'autre trop dégradant. Mais elle ne connait pas l'elfique, il en mettrait sa main à couper. Alors à quoi bon se fouler pour ce genre de chose ?
- Onna*. On m'appelle Onna.
Il murmure ces mots alors qu'elle s'apprête à cautériser sa plaie. Quand il sent le halo de chaleur, sa mâchoire ses serre, ses dents s'écrasent les unes contre les autres, enfermant sa langue entre elle, la collant machinalement contre son palais. Il ne peut s'empêcher de fuir spasmodiquement, le temps d'un instant, le contact du métal. Mais cela ne dure pas, puisque bientôt la lame mord sa chaire, faisant fondre ses graisses et sa peau, faisant chuinter son sang. La douleur inonde bientôt son corps entier, venant s'immiscer jusque dans ses gencives. Sa gorge gronde, légèrement. Il a connu pire, certes, mais il n'a toujours pas réussi à apprécier la douleur. Instinctivement, il la repousse, alors qu'il devrait l'accepter. Alors qu'il devrait l'analyser objectivement, laissant la douleur à la réalité, pour se réfugier dans la bulle isolée qu'est son esprit. Elle. C'est Elle la bulle isolée de son esprit. Elle qui accepte la douleur comme un fait et la change en quelque chose d'autre. Quelque chose qu'il ne connait pas. Quelque chose qui semble être proche du rien. Un instant, Elle arrive. Elle prend le contrôle, et son corps arrête de trembler. Son corps arrête de fuir la douleur pour lui faire face. Sa mâchoire se détend, et un soupir rauque s'échappe de ses lèvres. Jusqu'à ce qu'on retire la lame, et qu'Elle lui laisse à nouveau la place.
- L'onguent, marmonne-t-il à son intention.
La fraîcheur de ce dernier devrait apaiser momentanément la douleur, et il en a besoin. Il en a besoin pour lui dire quoi faire, et pour lui demander ce qu'elle compte faire. A-t-elle l'intention de s'échapper dans la nuit, ou préfère-t-elle passer la nuit avec lui, ici, dans l'abris précaire formé par d'éparses briques qui ne tiennent plus si bien ? Dans tous les cas, il a besoin de savoir. Parce que s'il reste seul, il ne reste pas ici. Pas dans cet endroit plus dangereux qu'autre chose. Pas dans cet abris qui se transformerait en un rien de temps en un piège à rat.
Spoiler:
Onna : Créature, en elfique
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Mer 21 Oct 2015 - 17:28
Lyarra regarde le feu, pose sa lame d’acier sur le brasier. En attendant que la feu fait rougir la lame, ses yeux bleu vif le contemple, apprécie de voir son arme changer de couleur. Ainsi, elle imagine la vie de forgeron en train de façonner une arme légendaire. Le forgeron doit prendre plaisir de contempler son œuvre. Mieux, qu’un mage forgeron façonne d’une autre façon l’arme en question. Le fer est rempli de possibilité aux yeux de la jeune femme.
Rompant son admiration pour l’arme, elle saisit ce dernier. Une grimace s’étire sur ses lèvres pulpeuses en guise de compassion. C’est sûr, l’homme est bizarre mais néanmoins, c’est désagréable de se faire bruler vif sans une petite drogue pour calmer la douleur. Bref, la femme n’est pas un réel médecin, mais la guerrière a observé son maitre se bruler la plaie. Il ne nécessite pas d’être un grand médecin pour bruler la peau.
Doucement, la lame chauffée se pose sur la plaie béante, Lyarra appuie dessus pour limiter tout risque d’hémorragie. D’un air détaché, elle observe l’homme en train de souffrir. Le corps de ce dernier tremble de douleur. Puis, le corps de l’homme se calme, supporte la chaleur insoutenable. Comment il fait pour ne pas hurler…et garder se calme saisissant ? Clairement, la femme est surprise de voir un homme résistant. Les sourcils froncées, nez légèrement renfrogner, Lyarra s’interroge. Peut-être qu’il est masochiste…Il doit aimer la douleur pensa Lyly. Sa pensée se confirme par la masse de cicatrice qu’Onna porte sur son corps. Peut-être il n’est pas masochiste mais un malchanceux ? Dans ce cas, la vie n’a pas raté cet hybride.
Quand l’application de la cautérisation est faite. Elle prend le fameux onguent. D’un geste maitrisé, voir douce, La guerrière applique la pommade sur la plaie endolorie, létale bien sur la plaie. Mentalement, Lyarra pense faire une bonne action et éviter de voir son partenaire souffrir
« Ça va mieux ? au faites, c’est joli Onna, j’aime bien les prénoms elfique…Cependant…Ce prénom signifie quoi ? » s’étire et sent les os se craquer.
L’épée sur le sol, l’air refroidit lentement l’acier. Pensif, son regard s’élève sur le ciel, se demande la route qu’elle va prendre dans sa vie. Dans un geste de la main, la femme oublie le choix de son avenir.
« On fait quoi ? On part ou on reste ici dans la nuit. Je vais peut-être chasser pour qu’on mange si tu veux. »
Lyarra se rassoie, fixe l’homme droit devant. Elle retire lentement son manteau en fourrure laissant voir sa tenue en cuir en forme de patchwork. Elle retrousse un peu ses manches laissant voir ses muscles de son avant-bras.
« Demain. Je reprendrais mon chemin en direction de Sarramire…On se quittera le lendemain. »
Puis….
« Dit…La vie ne t’a pas raté. Le monde est assez cruel d’être cloitré dans une idée conservateur et de refouler la différence. Je peux légèrement comprendre ta méfiance vis-à-vis du monde. »
Këda
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Ven 23 Oct 2015 - 16:37
L'onguent l'apaise. Certes il refroidit légèrement son dos, certes il l'anesthésie quelque peu. Mais de là à aller mieux, non. Il ne va pas mieux. Pas après s'être fait violemment brûler le dos, pas alors que sa chaire est encore à vif, en quête d'un soulagement qui ne viendra pas de si tôt. Il sait pertinemment que la douleur persistera encore quelques jours, voire plus d'une ennéade. Qu'il sera gêné dans certains mouvements, et qu'il aura pleinement conscience de sa toute nouvelle cicatrice à chaque fois qu'il tirera un peu trop sur ses muscles. Mais au moins, il est quasiment sûr que la plaie ne s'ouvrira pas à nouveau, et qu'elle ne s'infectera pas. Pas s'il reste un minimum précautionneux. Une bonne chose de faite, en somme. Passant une main sur son visage, il écoute distraitement les propos de la jeune femme. Il ne compte pas réellement répondre, jusqu'à ce qu'elle lui propose d'aller chasser. Un claquement de langue retentit, et sa main attrape son bras, avant même qu'elle n'amorce un quelconque mouvement.
- Reste ici. Chasser en pleine nuit n'est pas une bonne idée. Pas pour quelqu'un comme toi.
D'un part, elle est humaine. D'une autre, elle est assez maladroite. Trop maladroite pour qu'il la laisse aller quelque part maintenant, alors qu'il essaye toujours d'oublier la douleur lancinante dans son dos, et que le soleil a cédé sa place aux deux lunes. Il n'a pas besoin qu'elle ramène de la compagnie, que ce soit de son plein gré ou non. Et puis, il n'a pas besoin de manger. La nuit dernière, Elle a fait un festin. Et le poids de la chaire pèse encore lourdement sur son estomac. Il entrouvre alors la bouche pour lui dire qu'ils se quitteraient sans doute le lendemain, mais elle le devance. Sa voix n'est pas désagréable, mais elle parle beaucoup trop à son goût. S'il avait pu la quitter plus tôt, cela ne l'aurait pas dérangé, au contraire.
- Refouler la différence ? reprend-il, d'un ton sarcastique. Je ne sais pas bien où tu veux en venir. Quant à comprendre ma méfiance... Je pense que tu ne le peux pas. Tu n'as pas vécu ce que j'ai vécu. Et je ne te le souhaite d'ailleurs pas. Je pense que tu as allègrement pu remarquer les traces blanches qui marquent mon dos. Sache que ce n'est qu'une infime partie de ma vie. Je ne m'étendrai pas sur le sujet, parce que cela n'en vaut pas la peine. Seulement, ne pense pas pouvoir comprendre. Même si j'avais l'intention de te conter mon passé, tu ne pourrais en saisir l'essence même.
Il a entendu tellement de fois ces mots. Il a entendu tellement de gens lui dire qu'ils comprenaient. Mais ils ne comprennent jamais réellement. Ils ne comprennent jamais qu'il n'est ni bon, ni mauvais. Ils ne savent pas qu'il pourrait les tuer à l'instant, sur un coup de tête, parce qu'Elle en aurait décidé ainsi. Ils ne savent pas qui l'hybride est réellement. Et c'est certainement mieux ainsi.
- Effectivement, nous nous quitterons demain. Je ne peux pas rester longtemps ici. Je dois repartir au plus vite. Sache en tout cas que tu m'as été d'une grande utilité.
Louve Noire
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Sujet: Re: Au détour d'un bain gelé. ( Pv : Keda) Ven 13 Nov 2015 - 20:30
« On ne peut jamais comprendre celui qui a vécue réellement. C’est vrai et je ne pourrais jamais te comprendre. Mon parcours est différent de la tienne. Mais bon, On a peut-être un point commun… nous avons vécu une belle merde.
En Oesgard, il y a de quoi finir fou par les famines, la guerre civile pour un « Royaume » et les joyeux drow qui font un petit coucou dans le territoire en massacrant tout Amblère et réanimant des Cadavres…Il y a de quoi être effrayé… »
Elle sent le froid parcourir le bas de son dos et remonter sur sa nuque. La guerre à Oesgard est pire que l’enfer. Au départ, l’affrontement commence par un conflit d’intérêt entre noble, puis, les elfes noirs se ramènent, déroutent l’immense armé de la péninsule, accompagné par le massacre quasi-totale de la population d’Amblère. C’est sûr, Lyarra a perdue beaucoup de ses amis de sa jeunesse dans ce chao répétitif. Le grand traumatisme de l’humaine est de voir ses proches se relevé pour devenir des morts vivants. La vision des cadavres écervelés reste cloitrer au plus profond de sa mémoire par des cauchemars incessants.
Peu à peu, Lyarra se recroqueville sur elle-même, les mauvais souvenir refait surface. Par volonté, la jeune femme secoue la tête et se mord la lèvre inférieure.
« Ce monde est juste incompréhensible. »
La jeune femme s’approche du feu, non loin de Keda. Elle profite pour saisir une viande sèche, les dernières réserves de son sac. Une part de la viande est déposée sur le tissus de lin pour keda, l’autre part est pour la guerrière. Ainsi, la demoiselle profite pour le déguster. Ce petit moment de bonheur est le meilleur moyen de savourer les petits délices de la vie. Ce petit acte qui donne envie de vivre, d’affronter l’adversité et de recharger mentalement.
« De même, ta présence ne m’était pas désagréable. En espérant que le destin nous permet de nous croiser à nouveau. » un sourire respectueux s’étire de ses lèvres. « Je vais dormir un peu. Bonne nuit à toi. »
Les yeux se referme, le sommeil reste léger. A l’aube, la jeune femme prend ses dernières affaires et laisse son compagnon seul. Elle poursuit sa route en direction de Serramire.