[MdO 2016] Entre mages du C'nros... ou pas [Khernal]

Neuvième ennéade de Barkios
VIII° année du XI° Cycle
Cité d'Eraïson

Ca y était, elle n'avait plus qu'à attendre. Attendre quoi, qu'on vienne la chercher ? Oui, tout à fait. Elle était arrivée à Eraïson peu de temps auparavant en compagnie d'Haldren Baenfere, vieux mage qui avait tout de suite été accueilli par les hauts représentants présents de l'armée et qui avait centralisé l'attention. La concernant, elle avait juste reçu un regard froid de la part de l'un des quatre avant qu'il ne demande à l'un des soldats présents de l'escorter sans brusquerie dans ses quartiers. Ah ces militaires... elle en avait presque oublié la rigidité de l'armée en quelques années, s'habituant trop bien à la liberté. Quoi qu'il en soit, c'était déjà beaucoup : pouvoir se mettre dans un coin tranquille aurait été suffisant, le fait d'être incitée à aller dans des appartements n'était pas trop à son goût. Le pire - oui, c'était vraiment pire que tout - fut lorsque le soldat répondit à l'ordre du gradé en disant "Ditronw Da're". QUOI ?! Lui ? Le chef du C'nros ? ........ MERDE ! La plaie. Tahly se souvenait encore de sa dernière visite au Puy, il y a de cela plusieurs années... elle n'avait croisé que peu de ses collègues du C'nros, mais de ce qu'elle avait compris la plupart avaient remarqué que quelque chose avait changé en elle. Peut-être bien plus qu'elle ne l'avait ressenti elle-même. Aussi était-elle partie, avait tout quitté, avant que ça ne se termine mal. Ainsi donc, une fois seule dans la chambre, elle laissa son stress s'exprimer. Elle tourna plusieurs fois en rond, s'obligea à penser à autre chose, évacuer le stress avant que le Ditronw Da're ne revienne de son entrevue avec son prédécesseur. Peut-être ne l'avait-il aucunement reconnue, peut-être ne connaissait-il aucunement son existence. Elle l'espérait fortement. Et, au pire, elle devrait bien trouver un moyen de se sortir de là, si jamais ses intentions n'étaient pas des meilleures.

Lorsque le fameux drow arriva dans ce qui devait être autrefois les appartements d'un noble elfe, il découvrit son "invitée" allongée sur le dos, à même la pierre, la jambe gauche repliée en équerre et la droite croisée sur la gauche. Dans sa main droite se trouvait une feuille de papier sur lequel était dessiné ce qui ressemblait à un mandala, non terminé en bas. Sa main gauche jouait avec un crayon de bois, tous mouvements étant parfaitement contrôlés. Son visage, d'un naturel fermé, ne reflétait aucune angoisse. Au contraire, il émanait de lui un certain calme. Ses yeux bleu-foncé fixaient le plafond, ne clignant pratiquement pas, avant d'enfin s'abaisser pour le regarder lui. Il émanait d'elle un côté sauvage dénué d'animosité, impression intensifiée par les longs cheveux argentés qui dormaient tranquillement sur le sol tout en formant un arc de cercle entre sa tête et ses épaules. Face au silence qui s'était déjà installé entre eux, la sombre se décida à se lever avec agilité, posant papier et crayon sur le coin d'une table et fixant intensément les yeux rouge sang de son futur interlocuteur. Ne sachant aucunement ce qu'il savait sur elle ni quelles étaient ses intentions à son égard, elle lui laissa le soin d'ouvrir le dialogue.

Les appartements du Ditronw Da're étaient situés au quatrième étage du Palais du Protecteur. Celui-ci n'y était installé que depuis quelques jours, et les seuls objets qui s'y trouvaient et lui appartenant étaient un petit porte-armure et ses vêtements de mages, pliées à la militaire dans un placard. La décoration était tout ce qu'il y avait de plus elfique : le lit très large aux draps de soie, le plafond et ses fresques représentant des scènes de batailles célèbres ou encore les meubles aux pieds finement taillés. Une salle de toilette était attenante à la chambre et avait été reconvertie en laboratoire magique pour l'occasion. Cette chambre avait du être réservé aux invités du Protecteur, aux diplomates ou aux ambassadeurs sans doute. Pour une chambre plantée au milieu d'un champ de bataille, Khernal s'en sortait bien.

Les derniers jours avaient été assez éprouvants, entre les réunions du conseil des officiers, les rapports à envoyer en permanence au Puy et les ordres à faire appliquer. Cela le changer de la monotonie de la vie Eldéenne, au cœur des intrigues politiques. La préparation de la bataille faisait peu à peu monter l'adrénaline chez les soldats comme chez les officiers, excitation qu'il fallait combattre pour rester l'esprit clair. Malgré tout cela, une routine s'était installé à Eraison, routine bientôt brisée par l'arrivée de Haldren Baenfere et de sa compagne. Cette même compagne avait été envoyé sur ordre du Ditronw Da're dans ses appartements, où elle attendait patiemment, sans savoir à quelle sauce il allait la manger. En réalité, Khernal Kre'Nael n'avait aucune idée de qui était cette jeune drow aux attraits évidents, arrivée avec le puissant archimage. Après l'entrevue que l'Eldéen eut avec son prédécesseur, il retourna donc dans ses appartement.

Il découvrit la drow allongée à même le sol, une feuille à la main – sans doute trouvée dans l'un ou l'autre des tiroirs du secrétaire – où étaient tracé de mystérieuses arabesques. Si le drow avait aimé l'art, sans nul doute qu'il aurait apprécier l'esquisse inachevée, mais à présent, il n'en avait que faire. Ses jambes pliées offrait au mage une vue dont il ne se priva pas. Il se planta ainsi devant la Sombre, à plusieurs mètres d'elle et attendit qu'elle réagisse. Elle se releva bientôt, posant papier et crayon sur le bord du bureau et toisant Khernal avec calme. Une attitude froide et un peu sauvage transparaissait dans sa posture. Le mage osa un petit contrôle mental et vit que son esprit était protégés par une faible barrière spirituelle – rien d'incontournable pour lui évidemment – certainement inconsciente et due à une usage de la magie régulier.

Le visage du Ditronw Da're se troubla légèrement. Les courbes de son corps devinrent plus floues, et il tendit les bras. D'un petit geste du poignet, Tahly put apercevoir la bague qu'il portait au doigt luire faiblement. De ce même geste du poignet, il tendit les paumes de mains en avant, vers son invitée debout, et une flèche apparut devant lui du même rouge sang que ses yeux. D'une petite impulsion il la décocha le projectile qui fila en direction de la gorge de la drow. La flèche traversa la pièce à une vitesse phénoménale et s'arrêta à un empan de la gorge de sa victime. Là, elle éclata en une myriade d'étincelles.

Khernal sourit. Il n'avait ni levé les bras, ni créé une flèche magique. Tout s'était déroulé dans l'esprit de Tahly. Les illusions étaient un domaine dans lequel le Ditronw Da're excellait. C'était d'ailleurs une composante essentielle de son panel de sorts. Provoquer des douleurs insoutenables, une peur irrationnelle ou une euphorie enivrante était son quotidien, et ô combien utile lorsqu'il fallait manipuler quelqu'un. C'est pour cela que le Maître-mage tenait à tout prix à garder le secret sur sa magie : l'effet en était décuplé. Mais, me diriez-vous, dans quel but avait-il donc attaqué une drow qui ne lui avait rien fait ? Il vous répondrai sans doute, un peu mystérieusement, que la réaction de quelqu'un devant le danger vous en apprend plus sur qui il est que un Cycle passé avec lui. Son interlocutrice n'avait pas bougé, encore moins prit peur, ce qui démontrait un passif de soldat ou de mage. Dès qu'elle avait vu la flèche partir, elle avait esquissé une posture de défense typique d'une assassin. Le sourire de Khernal s'élargit.

Le Ditronw Da're, le sourire toujours aux lèvres, se dirigea vers son porte-armure et, après avoir détaché son plastron, ses jambières et ses épaulettes, les plaça sur le petit support de bois. En habit de tissu, il se dirigea vers le lit, où il s'assit en direction de la drow.

« Qui-êtes vous ? Haldren s’embarrasse rarement de poids inutile, c'est donc que vous avez une utilité pour lui. »

HRP:

Tout comme elle, le Ditronw Da're prit le temps de la jauger du regard avant de prononcer de quelconques mots. Rien d'anormal en soit soit, si ce n'est que la sombre constata rapidement que quelque chose n'était "plus" normal : alors qu'elle ne perdait pas des yeux le mage, le visage de celui-ci devint flou tout comme les contours de son corps, l'alertant avant même que la bague qu'il portait ne soit animée d'une faible intensité la présence de magie. Il tendit les bras, arqua ses poignets. Tous les sens de l'assassine - qui n'avait pas ressenti l'esprit de son comparse l'effleurer tant elle était concentrée sur sa personne - se mirent aux aguets, prêts à déceler tout stimulus qui provoquerait une réaction de survie. La flèche rouge sang se matérialisa, partit, fila dans les airs pour parcourir les quelques mètres qui séparait les deux drows. Tahly ne réfléchit pas devant l'urgence de la situation : ses genoux s'assouplirent et d'un mouvement rapide et souple la femme écarta son cou du projectile, épaule basse pour éviter que cette partie du corps ne soit touchée, et se positionna automatiquement de sorte à pouvoir plus rapidement en cas de prochain assaut - et se souvint alors qu'elle n'avait plus ses armes sur elle. La flèche s'arrêta à seulement quelques millimètres de là où se trouvait précédemment son cou nu, interloquant l'elfe noire. Un test... rien qu'un test... La flèche se mit à étinceler puis disparu. Les traits du drow redevinrent alors nets.

Tout le monde aurait pu s'attendre d'une mage de formation qu'elle dresse un bouclier magique devant l'attaque ou du moins qu'elle prenne une position habituelle propice à la magie. Mais c'était sans prendre en compte l'histoire ainsi que la mentalité de la drow : elle avait commencé par les armes avant de découvrir relativement tardivement qu'elle était assez sensible à la magie pour pouvoir la manipuler, était devenue mage au sein de l'armée une fois sa nouvelle formation terminée et avait fini par devenir assassine au sein d'une guilde, y apprenant tout l'art du métier. Concernant sa mentalité, elle avait toujours considéré que sous-estimer son adversaire était la pire chose à faire et donc qu'il valait mieux faire en sorte que les autres la sous-estiment pour pouvoir mieux se sortir des combats. Ainsi, à partir du moment où elle privilégiait officiellement le domaine des armes, elle cachait par habitude devenue instinctive le fait qu'elle était mage. C'en était ainsi et, une nouvelle fois, cela l'avait aidée. Parce qu'elle ne désirait pas qu'il devine qu'elle était auparavant du C'nros. En somme, pour elle, elle avait réussi à ce premier test.

Le Ditronw Da're, visiblement content de cette expérience, sourit. Il avait deviné son métier... elle s'en fichait. Toujours dans un silence presque pesant, il alla jusqu'à son armurerie détacher quelques pièces de son équipement, suivi du regard par l'autre qui se défit de sa position de combat. S'il avait voulu la tuer il l'aurait fait. S'il savait qui elle était, il ne l'aurait peut-être pas testée de cette manière. Un test qui faisait naître nombre de questions dans l'esprit de la drow : la magie qu'il avait utilisée pouvait s'apparenter à la magie de la lumière, mais un détail ne lui plaisait guère... pourquoi ses traits étaient-ils devenus flous ? Alors que le mage s'en allait vers le lit, Tahly se déplaça de sorte à toujours pouvoir avoir assez d'espace en cas de nouvelle attaque - même si elle devinait qu'il viendrait à prendre la parole - et à, accessoirement, pouvoir s'asseoir. Concernant son interrogation magique, elle la laissa de côté pour le moment, considérant tout de même l'importance du détail.

" Qui-êtes vous ? Haldren s’embarrasse rarement de poids inutile, c'est donc que vous avez une utilité pour lui.

Tahly sourit. Avoir une utilité pour l'ancien Ditronw ? Ce n'était pas bien compliqué à trouver ! Cet énergumène était incapable de se déplacer correctement dans des bois et encore moins de trouver son chemin alors qu'il n'était plus très loin de la cité ! Elle au moins était plus doué sur ce point-là et faisait preuve de débrouillardise... ce n'était pas plus compliqué que cela : elle lui avait en quelque sorte servi de guide (parce que vous feriez confiance à un elfe capturé qui préférerait mourir plutôt que divulguer n'importe quoi, vous ?).

- Tahly, assassine qui avait bien envie de changer des contrats habituels.

Directe. De toute façon avec genre de personnage elle savait qu'il était inutile de tergiverser.

- Si cela peut vous rassurer je n'ai aucun contrat sur le moindre drow présent ici. Sinon je ne serais pas rentrée dans la cité de cette manière... pour être directement testée par l'un des plus puissants mages du Puy, si je ne me trompe.

Elle s'assit, croisant sa jambe droite sur l'autre, toujours prête à bouger rapidement malgré les apparences.

- Et vous ? J'ai connaissance de votre grade, mais malheureusement le temps passé en-dehors du Puy ne m'a pas fait savoir le nom du nouveau Ditronw Da're."

Le connard... ou le maître, au choix. En tout cas l'assassine commençait à avoir sérieusement de quoi ne pas l'aimer. Il était intriguant, sûr de lui, et se montrait être un prédateur pouvant jouer avec sa proie autant qu'il le désirait, aussi longtemps qu'il lui plaisait et de la manière qu'il appréciait le plus. En somme, Tahly comprenait parfaitement qu'elle se trouvait être dans un piège dont les lames acérées pouvaient se refermer définitivement sur elle à tout moment. Et de cela, sans qu'elle ne sache exactement comment il avait su qu'elle était mage. Soit il savait qui elle était et jouait avec en lui faisant miroiter le fait qu'il ne savait pas, soit il y avait autre chose par-derrière... de la magie ? Serait-il assez pour s'en rendre compte sans qu'elle ne s'ouvre à la magie ? Ou bien il utilisait une magie lui permettant de le savoir... ce qui était à son sens plus faisable que le fait qu'il sache son vrai nom et son ancien métier. Malheureusement, pour l'heure, il n'y avait aucune capacité magique qui lui venait en tête pouvant satisfaire son besoin de comprendre pour mieux faire face à l'autre. Contrôlant relativement bien les traits de son visage ainsi que son expression corporelle en cette triste situation, la sombre esquissa un sourire ironique sans pour autant répondre à la question du mage.

"Quant à moi, et bien, je suis Khernal Kre'Nael, le Ditronw Da're en titre à ce jour. Un titre qui m'astreint à certaines choses, comme ne pas prendre de risque lorsqu'une inconnue au bataillon se présente devant la Cité... Mais c'est du passé, n'est-ce pas ?
- Nous nous sommes présentés : vous savez qui je suis et moi je sais qui vous êtes. A partir de là, vous pouvez en effet considérer que pour vous je ne suis plus une inconnue au bataillon... mais il ne m'étonnerait pas qu'un Ditronw Da're, qui doit ne prendre aucun risque quant à ses troupes, ne trouve guère cela suffisant... n'est-ce pas ? Auriez-vous quelque chose en tête, Khernal Kre'Nael ?

Autant aller droit au but. Qu'il accepte ainsi sa venue, alors qu'il se montrait chat avec une souris, lui paraissait fort étrange. Non, il avait une idée en tête... une idée qui ne lui plairait peut-être pas, d'ailleurs. En attendant, l'elfe noire s'assit sur le fauteuil tout à fait confortable désigné par son semblable, juste avant qu'une humaine n'entre, tête baissée, dans la pièce. Deux verres d'eau. L'esclave repartit, laissant les deux êtres à la peau ébène se regarder sans prononcer mots. La servante revint avec les deux verres remplis, en donna un à chacun, se fendit d'une courbette dénuée de toute âme et de toute grâce et partit sans demander son reste. La femme craignait, ce que Tahaliann pouvait facilement comprendre... mais elle ne se formalisa pas plus dessus : ce n'était qu'une humaine.

- Que pensez-vous de la décoration ? Elle est un peu trop elfique à mon goût...

L'assassine regarda autour d'elle par convention, s'étant déjà attardée sur la décoration et l'architecture de ces lieux en attendant le sombre chat. Une habitude peut-être...

- En effet. Des goûts bien différents de ceux du Puy qui ne donnent pas vraiment envie de rester longtemps chez eux... même si quelques parties de leur architecture laissent à réfléchir. Mais peut-être n'êtes vous pas versé dans l'art ? Autre que celui de la magie et de la guerre du moins, je présume ?"

"Je n'ai rien en tête, ou plutôt, tout dépendra de vous.

Non, décidément, il n'était pas versé dans l'Art aux mille visages, celui où danse, chant, musique et dessin s'accordaient à merveille. Sinon il aurait rebondit dessus. Au lieu de cela, il en était resté à ma question précédente. Réponse qui était en elle-même contradictoire - mais typiquement drow - puisque lorsque l'on assure à une personne que le futur ne dépendra que d'elle, c'est que l'on a déjà en tête différents scenarii. En somme, Tahly commençait de par cette phrase à ressentir que le prédateur avait décidé de refermer un peu sa gueule sur sa proie capturée. Et cela ne lui plaisait guère, même si elle s'y était attendue. N'était pas mage du C'nros qui le voulait et n'était pas Ditronw Da're qui le voulait. Bien des prédateurs lachaient par inadvertance leur proie mais ce ne pouvait être le cas avec un Ditronw Da're. Ah, qu'il devait se délecter de sa prise, surtout dans le cas où il savait qui elle était ! Maintenant à voir où il voudrait en venir...

- Je vais être honnête avec vous... Vous êtes ici dans mes appartements... Mais la porte n'est pas fermée. Il vous suffit de vous lever, de me souhaiter le bonsoir – restons polis tout de même – puis d'abaisser la poignée et vous serez libre et sous ma protection pendant toute la durée de votre séjour. Certes, personne ne vous laissera vagabonder dans la Cité là où la guerre se prépare, mais personne ne vous mettra dehors non plus. Vous avez ma parole. Vous serez accueillie avec joie parmi les soldats, et même, si vous vous montrez docile, chez l'un ou l'autre des officiers... Vous ne pourrez rejoindre Haldren Baenfere pour le moment, cependant... son sort n'est pas réglé.

Ses dires furent suivis d'un silence, silence pendant lequel Tahaliann étudia la possibilité de quitter simplement ces appartements pour vivre sa vie comme elle l'entendait. Mais elle se souvenait très bien que les paroles n'étaient pas des écrits et qu'il fallait continuellement se méfier des sous-entendus de son interlocuteur. Pour l'instant, elle voyait clairement quel était le jeu de Khernal : il sous-entendait de par le terme d'"accueil" non pas simplement discuter et rire, mais bien plus ; un plus qui faisait partie intégrante de la société drow, fortement lié à un plaisir particulier ou, comme le disaient si bien certains, à un Art. Il aimerait donc profiter de sa position vis-à-vis d'elle pour répondre à l'un de ses désirs... n'oubliait-il pas quel était le métier de celle qu'il détenait ?

La courte lame chuta et entra en contact avec le sol en un bruit éclatant, faisant revenir l'assassine au mage. Elle le fixa intensément du regard, étudiant mécaniquement ses moindres gestes. Non, il n'oubliait pas qu'elle faisait partie des assassins. Il avait même assez d'assurance pour se défaire de ses armes et s'en remettre entièrement à la magie. Chaque être avait ses failles, sans exceptions... et celui-là les cachait bien pour l'instant. Le mage vint s'asseoir sur le rebord de cuir du fauteuil où l'elfe noire avait été invitée à s'installer, le poignard un instant auparavant tombé désormais dans sa main. Avec envie, douceur et fermeté, Khernal plaça la lame du poignard sur le menton de la femme, la forçant avec à relever la tête vers lui pour qu'il puisse avoir une meilleure vue sur son visage. Cela sembla lui plaire ; son sourire s'accentua, avec une étincelle qui passa à ce moment-là dans son regard.

- Un si beau visage... Vous auriez pu être une blanche du beau peuple, sans votre teint de peau... Et sans le feu qui brûle dans votre poitrine. Une si belle drow ne saurait tomber aux mains vulgaires et disgracieuses des soldats n'est-ce pas ? Que choisissez-vous, Tahaliann ?

Son cœur manqua un battement. Ainsi il savait... et le simple fait qu'il ose l'appeler par son vrai prénom, et ce juste après lui avoir dit qu'elle aurait pu être de ces satanés Elfes sylvestres, fit monter en elle de la colère. Colère qui se vit dans ses yeux bleu-nuit, colère qui ne se fit autrement ressentir que par un calme froid et étonnant. La main droite de l'assassine se porta à celle tenant la dague et, fermement, elle fit décaler la lame de son visage délicat. Il se passa quelques secondes pendant lesquelles elle dévisagea le visage du drow, braquant automatiquement son esprit sur ce qu'elle voyait. Le souvenir du visage qui devenait flou ainsi que du reste du corps alors que la flèche apparaissait, lui revint en mémoire. Elle se leva, doucement, sa main venant caresser sans prendre de chemin particulier l'avant-bras du mage. Elle fit seulement deux pas, se retrouvant derrière son prédateur... et elle se pencha à son oreille, sa main glissant jusqu'à son épaule et l'autre venant entrer en contact avec l'épaule opposée, un contact chaud qu'elle ne pouvait réellement apprécier à ce moment précis.

- Vous semblez me connaître plus que ce que vous ne laissez penser, Khernal Kre'Nael... alors peut-être savez-vous qu'effectivement, je ne me donne pas facilement à ceux que je ne désire pas.

A son tour d'esquisser un sourire. Sourire qu'elle ne montra pas vraiment puisqu'elle se redressa et se dirigea vers le bureau où se trouvait son dessin ainsi que le crayon de bois. Le pauvre coup de crayon n'était pas terminé, l'artiste bloquant à cet endroit-là depuis de nombreux mois.

- Comme vous l'avez clairement signifié tout à l'heure, je pourrais juste reprendre mes affaires et sortir de vos appartements, clôturant ainsi cette rencontre. Mais vous avez bel et bien quelque chose derrière la tête.

Son sourire s'accentua, et elle griffonna rapidement un autre trait en bas du cercle de symboles.

- Il ne tient qu'à vous de faire de ce que vous avez en tête une réalité ou non. Je vais donc me préparer à sortir. Si vous pensez que cette entrevue devrait s'allonger, par un certain "accueil"...

Elle déposa le papier sur le bureau et se retourna vers Khernal, un sourire énigmatique aux lèvres, tout en commençant à nouer ses longs cheveux blancs en tresse. Elle termina sa phrase, sur un air quelque peu sensuel.

- ... donnez-en moi l'envie !"

Le compte à rebours était commencé... et il ne durait que le temps d'une longueur de cheveux.

Tressant ses cheveux blancs à une vitesse constante ni rapide ni lente, Tahlaliann faisait attention aux gestes du drow sans pour autant être vraiment tournée vers lui. Un pas, deux pas... quatre pas. Il n'était plus qu'à une bonne dizaine de centimètres d'elle, derrière son dos, assez proche pour qu'elle puisse ressentir son bras s'élever ainsi que son souffle sur sa nuque. Alors vint une impression désagréable mais qui n'étonna pas la mage : tout dans la pièce devint flou et le mage de l'esprit qui se trouvait derrière elle disparut. Pour la deuxième fois il jouait avec son esprit pour créer des visions, visions que Tahly savaient être fausses et ne pas avoir de lien avec le futur. Elle avait bien appris au C'nros... Les mages de l'esprit font voir ce qu'ils désirent faire voir, rien de plus impressionnant. Pour l'instant aucun Drow ne pouvait prédire l'avenir, du moins de ce que racontaient ses professeurs - qui étaient tout à fait capables de cacher une telle capacité pour leur propre intérêt.

Le paysage changea. Elle n'était plus à l'intérieur d'anciens appartements elfiques mais à l'extérieur, à l'arrière du champ de bataille entre Elfes et Drows, auprès des mages sombres. Les deux armées avançaient pour s'écraser en deux vagues l'une contre l'autre, les mages lancèrent leurs premiers sorts et les bruits caractéristiques du combat parvinrent à ses oreilles, tout comme l'air frais de la forêt. Ce n'est que lorsque Khernal fit glisser sa main de la sienne qu'elle se rendit compte du contact qui s'était établi entre eux dès le commencement du sortilège. La sensation de chaud qui se dégageait de la main du drow semblait tellement être réelle... et sa disparition pour une sensation de froid fut désagréable. Ses yeux bleu-nuit s'enfoncèrent dans ceux vermeil de Khernal et alors qu'il dégainait son épée, il prit la parole. La voix était la même. Seul le souvenir de la réalité qui devenait floue pour laisser place à l'imaginaire attestait de la non véracité de ce qu'elle vivait... du moins à première vue.

De la fumée grisâtre, une nouvelle scène. Là Tahly reconnut immédiatement le type de pièces que l'on pouvait trouver dans les grandes maisons du Puy et bien qu'elle n'était aucunement décorée, la sombre se souvenait trop de la demeure familiale pour avoir un quelconque doute. Après tout, ce n'était qu'une illusion... Détaillant le lit qui était l'unique meuble de la pièce, elle se vit plongée dans le sommeil, presque nue sous les draps blancs. Elle... enfin c'était "presque" elle, puisque malgré le fait que son visage et ses cheveux soient bien les siens, le reste de ce qu'elle pouvait voir de son corps n'était pas tout à fait le sien... il était même amusant de noter les quelques différences qu'il y avait entre la réalité et la vision qu'avait Khernal d'elle. Dans cette illusion, Tahly se rapprochait plus des canons de beauté féminins des Sombres qu'en réalité. Cela eut le don de l'amuser, du moins pour un petit moment. L'apparition du mage, qui entra par une anti-chambre, lui fit reprendre son sérieux.

"Oui c'est bien vous... Charmante, n'est-ce pas ?"

L'assassine n'eut pas le temps d'acquiescer ou autre qu'une troisième vision émergea dans son esprit, au début plus réaliste mais moins belle... Elle qui passait tranquillement dans le campement et qui se faisait harceler par des idiots pas finis qui en plus avaient sérieusement trop bu. Mais qu'est-ce qu'ils fichaient dans l'armée ceux-là ? C'était franchement nettement mieux cadré à l'époque où elle était au Puy ! Enfin... dans la branche où elle était, du moins. Et en plus ils ne se lassaient pas, au contraire ils l'encerclaient par pure envie de profiter d'elle. Ce qui était également l'intention de Khernal, même si lui n'était pas bourré. Pour le coup, elle s'empêcha de penser : elle voyait très bien que la Tahly qui se baladait n'était pas elle pour la simple et bonne raison qu'elle ne réagissait pas de la manière dont elle aurait réagi. Déjà qu'elle avait en quelque sorte eu le défaut de penser un instant auparavant alors qu'une personne était dans sa tête, pour le coup son instinct lui disait de ne pas donner trop d'informations sur ses façons de réagir.


Le bras du Ditronw Da're s'abaissa et Tahaliann revint à la réalité. Ses mains tenaient encore sa tresse mais s'étaient arrêtées tout le temps que l'intrusion dans son esprit demeurait. Sa respiration, douce mais de grande amplitude, faisait bouger sa poitrine quelque peu maigre pour une drow. La jeune mage eut son regard perdu pendant un court instant, son esprit réfléchissant rapidement à tous les tenants et aboutissants de ce qu'il venait de se produire. Les images avaient été fortes, proposant pour le cas où elle restait dans cette chambre avec lui une perspective que n'importe quelle drow aurait rêvé d'atteindre. Lorsqu'il y a un moyen d'avoir plus de pouvoir, on fait en sorte d'en profiter. Mais Tahly avait vécu plusieurs années hors du Puy et cela avait suffi pour lui donner un recul que peu devaient avoir. Qui pouvait bien lui dire que ces images étaient les véritables intensions de son comparse ? Et quel revers de médaille à une telle proposition qui avait si peu de chances d'être ? Elle avait bien plus l'impression d'être dans un traquenard qu'autre chose.

"Que dire de plus ? J'ai eu envie de toi au premier regard. Tes lignes ont enflammé mes sens, ton caractère s'est joué de mon esprit de manière si fine... que mon échine frissonne de plaisir. Viens avec moi, Tahaliann, et oublions ensemble le passé qui t'obsède.

Les mains de l'assassine s'abaissèrent, délaissant la tresse qui était à quelques nœuds d'être terminée. Elle ressentit à nouveau son souffle sur sa nuque, le bras qui s'abaisse... et vit que l'anneau qu'il portait au doigt brillait avec de moins en moins d'intensité. Puis elle se retourna, ses yeux retrouvant ceux du mage. Ceux du Ditronw Da're avaient une lueur d'envie, de plaisir... les siens ne laissaient pas entrevoir d'émotion particulière. D'un côté, une question lui venait en tête ; de l'autre, elle avait tout simplement envie de le traiter de connard. Finalement ce ne fut aucune des deux options qui sortit de la bouche de l'elfe noire en premier.

- Ne m'appelez plus Tahaliann.

Son ton était froid, appréciation d'un nom qu'elle n'avait jamais vraiment aimé. Khernal pouvait prendre cela pour de la colère, mais ce n'était pas exactement le cas. Puis d'un ton plus calme elle poursuivit, détachant son regard du sien, faisant à nouveau dos à son interlocuteur.

- Le passé qui m'obsède ? De quoi parleriez-vous ?"

"Le passé qui m'obsède ? De quoi parleriez-vous ?

Elle le sentit se déplacer, se rapprochant d'elle, jusqu'à n'être plus qu'à d'infimes centimètres. Ses sens perçurent la chaleur de ses mains sur ses hanches, posées sans force mais avec assurance et douceur. Une chaleur que la sombre n'appréciait pas encore pleinement, intérieurement tendue à cause de l'attente de la réponse que lui donnerait le Ditronw Da're. Elle le laissa se pencher encore plus vers elle, presque intime, pour qu'il chuchote à son oreille qu'il ne l'appellerait plus de ce nom qu'elle avait hérité mais qu'elle n'aimait guère. Un bon point. Tahly nota l'estime de lui qu'il pouvait avoir dans ce genre de situations tout en attendant stoïquement l'heure de vérité. De quel passé parlait-il ? Jusqu'où la connaissait-il ?

- Je n'ai ni envie, ni besoin de savoir que je t'ai croisée dans les couloirs du C'nros dans une autre vie pour t'aimer...

Soulagement. La fille à la peau ébène ferma les yeux et se laissa caresser, ne donnant aucun signe visible de si elle marchait dans son jeu ou pas - même si d'un point de vue drow le simple fait qu'elle reste sans stopper les gestes de son comparse suffisait comme réponse, ce que Khernal pouvait comprendre - de par son visage ou même le reste de son corps. C'était bien là l'un des rares moments où elle n'était pas prise d'une flemme ou d'un besoin de réagir au quart de tour ; son esprit détaillait chaque mot, chaque respiration, chaque impression, chaque mouvement du mage. Maintenant qu'elle savait que ce n'était que l'histoire du C'nros, qu'une partie de son esprit s'était détendue, quelque chose... une intonation, un mot... l'avait intriguée. Aussi ses sens étaient tout entiers au service de son esprit tout comme ce même esprit était au service des sens, afin de distinguer ce détail qui changeait tout. Ces mains chaleureuses qui partaient des ses épaules pour parcourir ses bras nus et aller jusque sous ses reins avant de repartir dans son dos, s'attarder sur le cou ainsi que le menton en toute douceur, puis repartir le long de ses flancs pour mieux épouser ses courbes sans encore se montrer trop gourmand... Le corps toujours aussi près d'elle sans pour autant vouloir franchir une limite presque étique malgré le genou appuyé contre sa jambe, que l'elfe noire ressentait comme étant calme et posé. L'absence de paroles, installant une certaine paix dans la relation de l'instant, évitant de briser quelque charme qui puisse exister. Et ce souffle, ni lourd ni léger, calme et doux...

Tahaliann rouvrit les yeux, le visage détendu voire même serein. Juste un éclat dans son regard passa pendant une brève seconde, éclat que ne remarqua pas Khernal. Cet éclat n'illustrait que l'étonnement qui naissait en elle de par la constatation qu'elle faisait de la façon dont se comportait le mage envers elle : il y avait de la douceur sans en avoir de trop, son esprit comme son corps étaient des plus posés... c'était quelque chose qui ne se ressentait que rarement chez un Drow. Cela ne relevait ni du simple plaisir sexuel ni d'un amour fou ; c'était un entre deux qui pouvait exister et qui sans demander de véritables engagements appelait un sentiment très particulier : l'amour. Et Tahly se demandait ce qu'elle avait bien pu faire pour que le Ditronw Da're lui-même tombe si rapidement amoureux d'elle - pourtant elle ne se souvenait pas avoir mis de philtre d'amour dans son parfum...

- Je te connais tant et si peu à la fois... Tahly.

Elle ne répondit rien et se laissa juste aller. Il se sépara d'elle et d'un geste l'invita à le rejoindre dans le lit. Il marcha, dos à elle, juste de quelques pas. La mage sentit alors son début de tresse s'être déformé et de nombreuses mèches rebelles commencer à tomber sur son visage, aussi entreprit-elle de passer sa main dans sa chevelure d'argent pour laisser ses doux cheveux au naturel. Le compte à rebours n'existait plus.

Elle s'approcha à son tour, sans un un mot, sans un bruit même. Il se tenait debout auprès du lit et elle s'arrêta juste en face de lui, à seulement quelques centimètres de son corps. Doucement elle prit ses mains, se rappela un instant l'illusion qu'il avait produite dans son esprit et de la chaleur de sa main lors de ce mirage. Là elle était dans le vrai et cette chaleur était la même. Elle sembla réfléchir un instant, regardant l'air soucieuse ces bouts de corps, avant de les replacer sur ces hanches puis de lever les yeux vers ceux de Khernal. La douceur dans un monde de guerres et de forces qui se confrontent en permanence. Cela lui avait manqué. Elle leva sa main droite et, doucement, caressa le visage de l'elfe.

- Il faut alors croire que nous ne nous connaissons tous les deux que fort peu, Khernal."

Elle sentit les mains du sombre se resserrer autour de sa taille et fit arrêter la sienne sur la joue gauche du Ditronw Da're. Ils se regardèrent dans les yeux et, sans qu'un mot ne fut prononcé, leurs lèvres se rencontrèrent.

HRP, puisque c’est la mode dans ce RP:

Les lèvres collées les unes contre les autres comme si elles allaient se quitter pour un fort long moment, le corps de l'assassine fut assailli par les mains du mage. Danse effrénée où ces mains venaient se perdre entre le buste, les épaules, les bras et les omoplates de l'elfe noire, provoquant des sensations qu'elle n'avait pas ressenti de la sorte depuis bien malheureusement fort longtemps. Son coeur battait, son corps s'emplissait doucement d'une chaleur bienfaitrice. Et pourtant la douceur qui avait plu à la drow n'était plus, remplacée par un désir que Tahaliann avait appris à connaître depuis qu'elle que son corps avait commencé à se transformer en corps de femme. Un désir qui lui avait fait peur étant petite mais qui, aujourd'hui, lui était tout à fait habituel... même si cela enlevait quelque peu de plaisir pour une fille habituée à prendre le temps de bien faire les choses, que ce soit en magie ou en assassinat. Aussi ses mains se posèrent doucement sur celles de Khernal, lui sommant sans force de faire attention à apprécier l'instant présent. Puis elles caressèrent le buste, les épaules, les bras, le dos de son nouvel amant avec moins de vitesse que lui et avec une douceur juste comme il fallait, pas trop prononcée. Ses lèvres s'entrouvrirent en une pure harmonie avec celui qui la tenait, pour que leurs langues s'unissent à leur tour. La passion les prenant, il se passa un temps indéterminable avant que leurs visages ne s'éloignent.

Un regard, puis la drow se laissa entraîner sur le grand lit. Tahly s'allongea, ses cheveux n'étant plus du tout tressés formant un doux demi-cercle autour de sa tête. Les baisers, les caresses, tout reprit avec une passion de plus en plus intense. Un bonheur qui fit du bien à la mage. Puis leurs visages se séparèrent à nouveau. Un sourire sincère s'inscrivit sur le visage de Khernal, qui tout en glissant une main dans les cheveux blanc argenté de sa comparse lui fit doucement relever la tête, de sorte à ce que leurs yeux soient reliés par un fil inexistant.

"Tu me plais, Tahly...
- Je ne l'avais pas remarqué.

Un fin sourire se dessina sur les lèvres de l'assassine après qu'elle eut prononcé avec ironie et sensualité cette courte phrase. Passion, amour, désir... tout cela entra alors en action en un beau mélange, les deux amants enlevant chacun les habits de l'autre, commençant par une quelconque habitude par le haut. Les quelques parties du corps mises à nu furent couvertes de caresses et de baisers, terrains de jeux sensuels. La suite de la journée s'annonçait bien, vraiment... jusqu'à ce que le très grand Haldren entre dans la pièce sans y avoir invité.

- Alors, Khernal ? On baise ?"

Tahly souffla d'exaspération, faisant en sorte que seul Khernal ne puisse l'entendre. Puis elle l'embrassa avant de le repousser doucement de la main : elle savait pertinemment que le mage fou ne serait pas facile à faire bouger à moins d'aller dans son sens. Alors autant que le "travail" soit fait le plus rapidement possible, qu'ils en soient débarrassés ! Une fois le mage torse nu relevé, elle s'installa plus confortablement sur le lit, de sorte à bien pouvoir entendre et voir ce qu'il allait se passer. Le fait qu'elle soit à demi-nue ne la dérangeait aucunement, de toute façon elle était allongée sur le ventre. Et même, si ça pouvait gêner cette elfe vraiment bizarre qui suivait Haldren comme un petit chien... ce serait une satisfaction de plus.