Irys d'Arosque, Grande Prêtresse de Néera [En cours d'édition]
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Irys d'Arosque
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Nombre de messages : 181 Âge : 24 Date d'inscription : 02/09/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 60 ans Taille : Niveau Magique : Arcaniste.
Sujet: Irys d'Arosque, Grande Prêtresse de Néera [En cours d'édition] Mar 8 Sep 2015 - 6:42
Nom/Prénom : D'Arosque Irys Âge/Date de naissance : 51 ans (An 57 du Cycle X) Sexe : Féminin Race : Humain Faction : Péninsule Particularité : Un dräke bleu-gris se trouve généralement sur son épaule, hors des offices.
Alignement : Loyal Neutre Métier : Grande Prêtresse de Nééra Classe d'arme : Magie
Équipement :
Le Choix t'as été donné. Protège-le tout au long de ta Vie, car il est le plus précieux présent que l'on puisse t'offir. Veille sur lui, et partage-le autour de toi, car alors, il se répandra au nom de la DameDieu.
La Vie de la Prêtresse se résume au Service de la Déesse. En cela, ses seules possessions sont ce qu'elle porte sur elle et le nécessaire au Culte. Cependant, son credo ne proscrit pas les luxueuses parures qu'elle porte, elle estime que cela ne porte pas atteinte à la Bienveillante, au contraire, car elle lui donnerait une image plus que positive à la population. Ainsi, son apparence est souvent simple, mais de bon goût. Irys est généralement vêtue d'une robe de satin du bleu le plus pur. Son tissu glisse sur la peau et est assez ample pour que ses ondulations fassent penser aux calmes remous de l'eau. Le vêtement est aussi pourvue d'une capuche que la Grande-Prêtresse rabat souvent sur sa tête en signe de soumission à la DameDieu. Elle n'ose l'ôter que pendant les offices ou lorsqu'elle reçoit un invité de marque. Ses pieds sont nus et dépourvus d'entraves lorsqu'Irys se trouve dans le temple. En revanche, lorsqu'elle sort de l'enceinte du bâtiment sacré, ils sont recouverts par la fine couche de cuir léger que représentent ses souliers du même bleu que sa robe.
Ses cheveux sont retenus sur le haut du crane par une broche en or s'assimilant quelque peu à un diadème. En son centre, à l'endroit où les racines de ses cheveux bruns rencontrent le haut de son front, le bijou est pourvu d'une pierre précieuse à la couleur oscillant entre le blanc et le bleu. C'est aussi cette pierre qui perce ses oreilles. A son doigt, elle porte en permanence la chevalière en argent des Grande-Prêtresse de Nééra, qui représente le Calice chevauchée par la Plume. Le tout a la forme approximative d'une Aile stylisée. Autour de son coup se trouve un collier dont l'amulette, elle aussi en argent, par opposition à celle de la Haute-Prêtresse en platine, est identifiable comme étant celle du Grand Temple de Langehack. Le pendentif est serti de la même pierre qui se trouve sur son front et ses oreilles, en forme de gouttelette. De minuscules charnières intérieures permettent d'ailleurs à celui-ci de s'ouvrir, mais son contenu est jalousement gardé secret par Irys.
Description physique :
« III - Par les choix et non la condition tu jugeras, et tes bienfaits à tous tu prodigueras. »
Troisième principe des Neufs du Dogme du culte néérite.
De l'avis de n'importe quelle homme, Irys fut belle, dans ses jeunes années. Même aujourd'hui, d'aucun peut la qualifier de "laide". Son visage a gardé une certaine intemporalité qui explique cet air froid avec lequel elle vous toise parfois.
Pourtant, loin est l'année où la première ride est apparue sur le visage de la douce Irys. Ses yeux gris ternes aux longs cils sont souvent qualifiés de perçants, à juste titre. Ses cheveux bruns tirent à présent sur le blanc pur mais n'ont cependant pas perdus de leur superbe, cascadant toujours sur ses épaules, maintenus par la broche en or sur son crâne. Son nez, légèrement pointu, s'étend sur son visage en deux ailes dépourvues de la moindre trace de grain de beauté ou taches de rousseurs. Ses sourcils sont de fins traits bruns foncés qui surplombent ses prunelles. Sa peau est d'un beige d'une teinte uniformément laiteuse, encore douce au toucher. Pour finir, ses lèvres sont de taille moyenne, légèrement pulpeuse et d'une teinte rose somme toute assez pâle. Ses formes, classiques sans être banales, sont celles d'une humaine moyenne. Ses hanches sont peu larges, sa taille est fine et sa poitrine est "comme il faut", à ses dires. Irys est de grande taille, pour une femme et avoisine le mètre soixante-dix.
Description mentale :
« Ô Grande Mère, Créatrice et Fondatrice, accordes nous ta pitié et préserves nous du malheur. Ô Divine Patronne, Vierge Vénérable, apaises nos cœurs et veilles sur nos enfants. »
Dogme du Culte Néérite
D'un naturel peu loquace, Irys honore ce trait de caractère à tout instant. "Si les mots n'ont pas de valeurs à porter, alors ils sont inutiles". Seule la réplique soigneusement élaborée en pesant chaque mot mérite de sortir de sa bouche. Ce qui en fait une excellente oratrice, au demeurant. Sa voix est très douce mais sonne comme un gong dans un temple : personne ne peux l'ignorer, si bien qu'elle ne hausse jamais le ton. Jamais elle ne laissera paraître sa colère sur son visage, elle préfèrera dans de rares cas un air supérieur et froid. L'apprentissage du dogme de néérite lui a beaucoup appris : l'altruisme en première place, mais aussi tolérance et ouverture d'esprit, comme lui indique les Neufs. Elle est surtout appréciée pour son érudition développée pendant son demi-siècle d'existence.
Son caractère est aussi marqué par des défauts dont il est difficile de se départir. Ainsi, elle est souvent rancunière et vindicative. Sa croyance au sujet du Choix frôle parfois l'extrémisme et elle prône parfois le libre arbitre au dessus de toutes les considérations mortelles. "Sans liberté, où est le bonheur ?". Pour finir, on la perçoit souvent comme une figure emblématique de la Justice. Si la Grande Prêtresse est souvent reconnue pour cela, beaucoup craignent le jugement qu'elle peut leur porter au nom de la DameDieu.
Capacités magiques :
« En ce jour, Irys entre dans le Culte de Néera. Irys d'Arosque, en signe de ton Engagement, reçoit cette bague, signe de ton appartenance aux Prêtres et Prêtresses de la DameDieu. Puisse-t-il te guider vers le chemin que la Déesse t'as destiné. »
Extrait du discours de la Grande Prêtresse pour l'Ordination d'Irys d'Arosque
Nééra, Divine Mère des Hommes et Déesse de la Vie et de l'Air. Ses Souffles ont donné vie à toutes les créatures. Cependant, les Souffles ont d'autres vertus, que les seuls privilégiés à avoir accès sont ceux que la prière a ouvert les yeux. Les mots, les pensées ouvrent l'esprit et permettent de manipuler ces Flux Magiques qui émanent de la Déesse. Manipuler cette énergie, c'est savoir concentrer le Souffle pour le plier à sa volonté. Dirigé vers le ciel, et on créera une brise légère ou un ouragan. Mais l'aspect spirituel, lui est capable de miracle, car la Damedieu permet la guérison d'autrui.
Depuis le début de son apprentissage, en tant qu'adepte de Néera, on lui enseigna la discipline ésotérique des souffles. Au fil des décennies passées dans le Temple à compulser de lourds et vieux manuels, elle développa une théorie très conséquente sur l'Art. Cependant, la magie ne s’apprend pas dans les livres, et la Grande-Prêtresse s'adonnait à des exercices quotidiens. Elle s'y jetait corps et âme, et passa rapidement maître dans la branche des arcanes élémentaires. Le vent était sa maison, le souffle, son être. Depuis toujours, le pendentif qui pends à son cou lui sert de passerelle entre les Souffles de la Déesse et la réalité tangible.
Elève de sa propre discipline et considérant l'aide d'autrui comme le meilleur moyen de servir sa Déesse, la pratique de la magie fut sa principale distraction pendant sa prêtrise. Combien d'heures passa-t-elle, les yeux fermés en pleine prière, les mains tendues au dessus d’elle à ressasser les enseignements que l'on lui avait transmis ? Ainsi, elle acquit un niveau conséquent que peuvent lui envier beaucoup de mages.
Dernière édition par Irys d'Arosque le Mar 6 Juin 2017 - 20:06, édité 13 fois
Irys d'Arosque
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Sujet: Re: Irys d'Arosque, Grande Prêtresse de Néera [En cours d'édition] Mar 8 Sep 2015 - 6:43
Timeline:
An 57 : Naissance à Arosque, mort en couche de la mère. An 65 : Mort de son préseptuer, Prise en charge pas son père An 69 : Entrée dans le clergé de Néera en tant qu'adepte. An 77 : Mort consécutive de son frère et sa soeur. Remariage du Père An 78 : Mariage avec Etienne Bärvelike. An 80 : Ordination. Irys devient Prêtresse. An 80 : Mort de son père et de sa belle mère. An 81 : Naissance de Philémon. An 82 : Adoption de Laarth. An 91 : Irys devient Grande Prêtresse de Néera à Langehack An 92 : Naissance d'Aliénor An 99 : Mort d'Etienne An 99-00 : Voile
Chapitre Premier
« La foi est dans le coeur comme un savoir de naissance et le mouvement pour le bien est semblable à celui de la plante vers la lumière. »
Extrait du journal d'Irys d'Arosque
Les pieds de la Grande Prêtresse effleuraient le sol avec la grâce d'un cygne sur un lac. Son pas réguliers martelait le sol et rythmait le silence qui régnait en ces lieux. Seul sles gémissements de quelque marin blessé en mer ou apprenti soldat ecchymosé à l'entrainement résonnait dans des pièces attenantes à la nef. Le Temple était un joyau de l'architecture langecine. Tout était fait de marbre, blanc pour les murs et grisâtre pour les dalles sur le sol. La fraicheur de ces dernières se répandait depuis la plante des pieds jusque dans les mollets nus d'Irys. Sa robe ondulait sur son corps, soulignant ses courbes en reproduisant le doux remous de l'eau claire coulant à flanc de montagne. Ses cheveux blancs légèrement frisés battaient sur ses épaules.
Ses pas la menèrent devant l'autel. Ici, des coussins bleus réservés aux invités de marques ou aux grandes occasions recouvraient les bancs en bois. La Prêtresse s'inclina devant le Calice et la Plume, qui trônaient, bien en évidence sur la pièce imposante de marbre blanc le plus pur. Elle gravit les quelques marches qui la séparait du coeur et posa ses deux mains à plat sur la pierre. Elle contempla le Temple dont elle était la responsable. Quelques adeptes, hommes et femmes, le traversait pour accomplir les tâches qui leur était associées. Seule la Grande Prêtresse en était dispensée, bien qu'elle s'y astreignit parfois, autant pour garder l'esprit clair et humble que pour accompagner les prêtres et prêtresses dans le travail.
Ses pensées s'envolèrent bien avant dans le passé, ce matin de Karfias de l'an Cinquante-sept du Dixième Cycle où naquit Irys d'Arosque, quatrième née de Sigismond II d'Arosque et Aliènor de Laval.
Sigismond II d'Arosque, fils de Sigismond Premier d'Arosque, Seigneur d'Arosque était un homme dur mais juste, un seigneur pour qui la loyauté envers le trône ducal et sa région primait sur tout. Sa sincérité en faisait quelqu'un d'apprécié par ses suzerains et ses sujets. Son ascendance noble était irréprochable : la Seigneurie d'Arosque lui appartenait depuis tant de générations que le nombre a été effacé de la mémoire des hommes. Son épouse, Aliénor de Laval était une noble d'une lignée respectée du Langecin. Leur union donna quatre enfants. Le premier, Oldaric, était le portrait de son père, bien que ses idées devinrent plus radicales avec le temps. Héritier du trône Seigneurial, il fut de loin le favori de son père. Le second enfant fut un fils, Honoré d'Arosque, qui fut destiné à une carrière militaire. Celle-ci se conclu et il intégra rapidement la garnison d'Arosque. Son ascension fut fulgurante et il devint rapidement capitaine de cette dernière, à à peine Vingt-trois ans. Cependant, il mourut peu après, bien que personne ne sache pourquoi. La première fille du couple fut Mathilde d'Idril. Elle fut mariée dès l'age de ses dix ans à un noble, mais décéda des suites d'une maladie, laissant son mari veuf et sans enfants.
Irys fut la quatrième et la seconde fille de Sigismond. Sa naissance fut un moment douloureux pour elle comme pour sa mère. Celle-ci accoucha tant bien que mal de celle qui deviendrait plus tard Grande-Prêtresse mais mourut en couche. Sigismond, inconsolable, confia la garde de sa fille à un précepteur. Celui-ci, un vieil homme dont le nom avait disparu de la mémoire d'Irys, éleva la petite d'Arosque comme un second père. Il lui apprit les bases de son enseignement dès ses premières années. Mathématiques, sciences, lettres et politique lui furent introduits. Il accompagna la petite jusqu'à ses huit ans, après quoi il mourut des suites d'une fièvre fulgurante qui avait marqué le pays en ces années là. Malgré la tristesse de sa fille qui regrettait celui qui avait était son père pendant huit ans, c'est son géniteur qui la reprit sous son aile.
Irys fut destiné dès ses dix ans à la religion. Elle ne sut jamais si cette décision avait été prise en tout état de conscience par son père ou par intérêt. A peine quelques mois plus tard, alors que ses douze ans approchaient, elle fut confiée au Grand Temple de Langehack en tant qu'adepte du culte.
Irys quitta son promontoire pour aller se promener dans les couloirs qui se trouvaient derrière le coeur. Ici, les prêtres et adeptes s'y trouvaient en nombre, et chacun s'inclinait bien bas devant la Grande prêtresse. Cependant, pas un mot n'était prononcé : c'était la règle en ce jour d’Elenwënas. La vieille femme observa ce défilé de robes bleues et blanches, celles des prêtres, foncées et celles des adeptes de Néera. La responsable du Temple les saluait eux-aussi par une bénédiction. Ses pas la menèrent jusqu'à la salle des malades, point névralgique du Temple. Ici s'entassaient des dizaines de blessés, que ce soit coupure, ecchymoses, épidémie ou malformation de naissance. Régnait dans ce lieu une atmosphère opprimante, malgré l'encens et les divers parfums diffusés dans la pièce. On entendait sans cesse les gémissements et les plaintes des malades qui réclamaient soins et attention. Des prêtres s'affairaient autour des lits de fortunes, prodiguant soins par des onguents, des remèdes ou de la magie.
Irys se rappela des premières scènes qu'elle avait vécues ici. Encore toute petite, elle regardait les lits en levant la tête.
«– Tous ces gens sont malades ? demanda-t-elle innocemment. » «– Sans doutes, ma petite. Ils réclament tous l'aide de la DameDieu, alors nous nous mettons à leur service. Lorsqu'ils sortent d'ici, il sont tous guérit. » «– Ils ne meurent jamais, alors ? »
Le visage de son interlocutrice s'assombrit. Un voile passa sur son visage et elle garda le silence. Irys, percevant son trouble, n'insista pas et continua sa visite du Temple
Durant son apprentissage, on lui apprit à appliquer des onguents, à préparer des remèdes simples mais aussi la littérature et bien d’autres choses. Puis l’âge vint où la Grandre-Prêtresse de l'époque la déclara prête, on l'initia à l'art difficile qu'est la pratique de la magie.
Les premières heures furent consacrées à d'ennuyants sermons sur la dangerosité de celle-ci. Lorsque l'on fut sûr que ces mots furent gravés dans la mémoire de la jeune fille, elle put lire les premiers manuels que recelait la Grande Bibliothèque. La jeune fille passa des heures, allongée sur sa paillasse, à lire ces livres qui lui semblaient aussi vieux que le monde. Elle se découvrit une passion dévorante pour la science des arcanes, avant même d'avoir pratiqué le moindre sort. Passion qu'elle dut maitriser avant d'avoir réussi un exercice. Mais très vite, elle se montra très douée, combinant patience, réflexion et concentration pour parvenir à donner la forme qu'elle voulait aux Souffles qui l'entoure.
Évidemment, Néera occupait une place prépondérante dans ses journées et la moindre de ces actions. Élevée en bonne pentienne, la foi lui était acquise dès son entrée au Temple. Pourtant, elle ne cessa de croitre pendant ses années en robes blanches d'adeptes. La prière et la méditation furent ses refuges pendant bien des années. Lorsqu'un dilemme se présentait, elle s'y enfermait pour trouver la réponse. Bien d'autres moments de doute ou des joies furent confiées à la DameDieu.
Chapitre Deux
« C'est par la foi que l'on peut traverser les courants. Et c'est par la sagesse que l'on obtient la pureté. »
Extrait du journal d'Irys d'Arosque
Lorsque ses vingt ans approchèrent, les nouvelles de l'extérieur arrivèrent coup sur coup. La mort de sa soeur et de son frère aîné, décédé à quelques semaines l'un de l'autre, la frappèrent de plein fouet et la plongèrent dans le puis sans fond du désespoir, dont elle ne sut sortir qu'avec le temps. Cette année marqua aussi le remariage de son père avec Sénégonde de Brillagne, femme riche et héritière de la Seigneurie de Brillagne. La nouvelle union donna un enfant l'année qui suivit : Euric. Irys attendait avec appréhension le jour où son père la rappellerait pour la marier à un noble qui lui assurerait descendance et terres, mais il ne vint jamais, car son père, très pieux, l'avait déjà prédestiné pour la religion et ne changea pas d'avis.
«– Vous m'avez convoqué, Grande Prêtresse ? – En effet. Asseyez-vous, Irys, j'ai à vous parler. »
La Prêtresse prit le siège que lui désignait sa supérieure. Elle s'y assit et posa ses mains sur ses cuisses.
«– Je vais être directe, Irys. Vous êtes Adepte de Néera. Chaque instant de votre vie son dévoués à la DameDieu, la Déesse de la Vie et de la famille. Je sais que vous respectez votre Engagement et les Neuf. L'Ordination vous tend à présent les bras. Cependant, comment peut-on comprendre pleinement quelque chose que l'on a jamais vécu ? – Que voulez-vous dire ? – Avez-vous déjà pensé à vous unir par le mariage, Irys ? »
Ainsi la possibilité d'un engagement conjugal devant Néera s'ouvrit dans l'esprit d'Irys. Mais ce n'est qu'un an après que son coeur trouva celui avec qui elle s'unirait. Il s'appelait Etienne Bärvelike, un noble missédois. Sa famille paternelle venait d'Oësgard et, il était, comme beaucoup d'hommes de sa lignée, un personnage avec une forte carrure. Pourtant, rien ni personne ne l'égalait en douceur, et ses mains étaient autant à même de manier la faux du paysan que la plume du diplomate et les caresses à son aimée. Sigismond d'Arosque ne s'opposa pas à leur union et fut même ravit de trouver un bon parti noble que sa fille aimait véritablement. Ainsi ils célébrèrent, devant la Grande Prêtresse de Langehack de Nééra, leur union, selon les rites en vigueur. C'est ce jour là que le bonheur s'installa durablement dans la vie d'Irys et du couple.
A vingt-trois ans, la vie d'Irs prit un nouveau tournant. En effet, devant une assemblée réunie pour elle, on lui remit la chevalière des Prêtresse de Néera et elle intégra le culte, troquant sa robe blanche pour une bleu foncée.
«– Moi, Irys, jure sur l'honneur vouloir de tout mon cœur respecter les Neufs, protéger la veuve, l'orphelin, le souffrant et le vieillard et donner ma Vie pour ce que la DameDieu veut de moi. Je jure de faire respecter le Choix qui a été donné aux Primes Enfants de la DameDieu, afin que sur cette Terre règne la paix et non la guerre. Moi, Irys, je souhaite recevoir l'Ordination. – En ce jour, Irys entre dans le Culte de Néera. Irys, en signe de ton Engagement, reçoit cette bague, signe de ton appartenance aux Prêtres et Prêtresses de la DameDieu. Puisse-t-elle te guider vers le chemin que la Déesse t'as destiné. »
Depuis, l'anneau ne quitta plus son doigt. C'était un bijou en étain représentant les attributs du culte. Désormais, elle pouvait se charger des offices et voyager hors du Temple. Plaisir dont elle ne se priva pas, malgré qu'elle trouva en sa chambre un refuge contre tous les maux. Ainsi, de sa vie sédentaire elle passa à des pérégrinations presque quotidiennes, allant plus loin chaque jour. Elle passait dans les villages, simplement vêtue de sa robe et de ses souliers de cuir. Elle tenait dans sa main une grande plume blanche de Cygne.
Irys sortit de la pièce. Sa main s'en alla machinalement vers son cou où elle toucha du bout des doigts le pendentif qu'elle portait en permanence. Son contenu était un secret absolu et Irys en avait fait le gardien symbolique de sa vie privée.
Après un dédale de couloir qu'elle parcouru en vitesse, elle arriva devant une porte similaire à toutes les autres. Avec une petite clé qu'elle tira de sa poche, elle l'ouvrit et pénétra dans une petite antichambre. Une porte plus loin, elle pénétrait dans son bureau. Petite pièce très sobre simplement meublée d'un bureau en bois surplombée d'une lampe à huile et de quelques papiers qui représentaient ses impératifs dus à son rang. Avec un discret soupir, elle s'attabla et se mit au travail, machinalement, alors que son esprit vagabondait.
Peu de temps après son Ordination, elle reçue une lettre dont les mots étaient restés gravés dans sa mémoire et dont elle pouvait restituer l'intégralité sans effort :
«– Ma chère Irys, J'ai appris que tu avais été Ordonnée il y peu de temps. Sache que je suis fier de toi, ma sœur. Cependant, je suis porteur de mauvaise nouvelle. Notre père, feu Seigneur d'Arosque, s'est éteint l'ennéade précédente dans son sommeil. Il avait été contaminé, lui et sa femme, par l'épidémie qui frappe notre pays et que tu dois toi-même ressentir. Les médecins n'ont rien pu faire. Il me laisse à la tête à la tête de la Seigneurie, comme il en avait été son souhait.
Que Tyra accueille son Âme au sein de son royaume. Ton dévoué frère Olvaric. »
La nouvelle raviva en Irys des feux qu'elle croyait étouffés depuis longtemps. Son père n'avait jamais été très proche d'elle, mais jamais elle n'oublierait les embrassades qu'elle avait partagé avec son défunt géniteur. Pendant une ennéade, elle se réfugia encore une fois dans ses pleurs, sans que le réconfort de son camarade ne l'aide à retrouver la bonne humeur. Elle assista plus tard, au côté de son frère, à ses funérailles dans le mausolée familial.
Mais la vie surpasse toujours la Mort, et celle d'Irys reprit son cours quelques mois plus tard. Elle s’enferma dans une monotonie ennuyante mais néanmoins rassurante. Seul l'arrivée d'une nouvelle, qui se répandit rapidement autour du temple jusqu'à Arosque brisa cette routine : la jeune femme accoucha d'un jeune enfant. Comme dans tout couple, sa naissance fut marquée par l'allégresse et la joie. Et ces sentiments furent décuplés, car le couple avait eu bien du mal à avoir leurs enfants et ils étaient passés de fausses couches en fausse couche avant l'heureux évènement. Bientôt, la chambre d'Irys fut emplie de rires et de gazouillis en tout genre, alors que le bébé grandissait.
Chapitre Trois
« La tendresse est plus forte que la dureté, l'eau est plus forte que le rocher, l'amour est plus fort que la violence. »
Dogme du culte néérite
Alors que sa main serrait une petite plume blanche de colombe perlée d'encre d'Estrévent à sa base, quelque chose s'accrocha à sa jambe. Des griffes agrippaient sa robe et se débattait avec, en un spectacle ridicule et amusant. Irys eut un petit rire cristallin et posa son regard ondin sur la petite créature qui montait sur ses genoux et vint s'y allonger de tout son long. Il s'agissait d'un petit dräke aux écailles bleu-grises. L'animal poussa un ronronnement et souffla par ses narines. La Grande Prêtresse sourit et reprit son travail, une main posée sur le dräke qui lui était lié depuis ses vingt-cinq ans.
L'orée du bois clair est encore sûr, pour une humaine en quête de quiétude. Irys d'Arosque y pénétra un pied devant l'autre, le regard parcourant la canopée qui recouvrait la terre et la séparait du ciel. Cette après-midi de Verimios montrait les plus belles couleurs de la saison. Le soleil perçait les feuilles et projetait leur ombre sur le sol. La jeune prêtresse qu'elle était marcha un bon moment, jusqu'à ce que l'obscurité se fit plus forte. Elle prenait de grande respirations, comme pour profiter de ces moments unique où une sensation de liberté remplaçait celle de l'oppression du plafond qui occupait ses journées habituelles. Les animaux détalaient à son approche. La mélodie du vent dans les branches ou des herbes qui se meuvent comme une harpe emplissait ses oreilles.
La témérité de la jeune femme la poussa à s'aventurer hors des sentiers. Elle marchait, seulement vêtue de ses barrières de tissus, vaines contre la mâchoire d'un animal enragé ou la rapière d'un bandit qui la repèrerait. Mais elle n'en avait cure. Son esprit vagabondait. Cependant un petit regroupement d'animaux attira son attention. Leurs écailles bleutées reflétaient la lumière. Lorsque le petit troupeau repéra l’inopportune, ils déguerpirent rapidement, laissant l'un de leur camarade allongé sur le dos, seul et blessé. Bien que leur instinct primitif fût difficile à cerner, on pouvait sans peine lire dans l'attitude du dernier la peur. Bien sûr, Irys, ignorante du danger que représentait un mini-dragon, s'approcha. Ses ailes semblaient bien fragiles, mais, en réalité, leur membrane était bien plus résistante que la peau. Ses petits yeux draconiques brillait dans la pénombre relative des sous-bois. Irys tendit la main vers ce dernier, une main fraternelle et protectrice.
Le petit animal regardait avec des yeux ronds la dextre se tendre vers lui. Une certaine intelligence se lisait dans son regard. Tandis que la Prêtresse posait la main sur son protégé, celui-ci eut un petit cri et, au lieu de la repousser, sembla chercher plus encore le contact. L'esprit d'Irys fut happé hors de son corps, comme celui de du dräke. Le souffle de la prêtresse parut se mêler au petit animal, pendant un temps qui aurait tout aussi bien duré une seconde qu’une ennéade. L'expérience déroutante passée, elle prit conscience que le dragonnet s'était lié à elle, et que lui seul ou la mort pourrait l'en délier.
Le dräke fut alors introduit au temple. Irys, après avoir consulté les érudits, avait appris qu'elle avait été liée par un dräke, et que seul lui ou la mort pouvait rompre ce lien. Elle fut ainsi autorisée à le garder. Peu à peu, se tissa entre la jeune femme et son compagnon une complicité non feinte. Elle apprit à communiquer avec lui grâce à ses pouvoirs psychiques : elle apprit son nom, Laarth, et ce qui l'avait conduit à croiser son chemin.
La décennie qui suivit fut celle de la quiétude. L'enfant de la Prêtresse grandissait, à l'abri du regard curieux de la noblesse que les deux conjoints souhaitait éloigner de leur fils. Les années passèrent, avec elle la routine s'installa. Le nourrisson devint enfant, et, à l'aube de ses dix ans, il montrait déjà les caractères de son père. Le jeune Philémon s’intéressait à tout, de la politique aux mathématiques en passant par les lettres. Il était intelligent et apprenait vite.
Un matin cependant, l'agitation prit le Temple. En effet, la Grande Prêtresse s'était éteinte dans son sommeil. Ses trop nombreux cheveux blancs avaient eu raison d'elle. Comme elle le devait suivant le rituel en vigueur dans le clergé néérite, elle avait laissé une lettre contenant le nom d'une Prêtresse qui prendrait la relève. Le testament ne contenait qu'un mots : "Irys". La défunte avait cependant laissé une lettre à l'intention de celle qui la succéderai.
«– Irys, tu dois sans doute te demander pourquoi et non pas tes aînées soit choisie pour incarner dans le Langecin le symbole de la stabilité religieuse. Je t'ai toujours apprécié, depuis ce jour où tes pas t'ont mené à l'intérieur de ce Temple à celui où t'es agenouillée devant moi pour prononcer ton serment. Et ton coeur est pur, pas encore contaminé par l’ambition et la démesure, poison qui ronge parfois l'esprit des plus grands d'entre nous. Bon courage et bonne chance pour la tâche qui t'attends. Eléane. »
Ainsi, la prêtresse, qui avait alors que ses dix-sept hivers approchaient, fut nommée Grande Prêtresse du culte et rejoignit le Conclave. Et commença une décennie de pérégrination dans la Péninsule, au rythme de mariages principaux ou d'appel au Conclave.
Avec ce nouveau rôle apparaissait une facette inconnue du Clergé de Néera : la politique. La Volonté de la Damedieu guide les hommes et les mène jusqu'au bon choix. En cela les Grand-Prêtres doivent veiller à l'harmonie du royaume Péninsulaire. Une nouvelle chevalière au doigt, celle qu'elle porte encore aujourd'hui, elle fut appelée dans toutes les villes du langecin et au delà. Irys souffrait de ses éloignements, son fils et son mari lui manquait terriblement. Mais l'adoration de Néera n'a pas de prix. Ses absences se firent de plus en plus fréquentes et longues, jusqu'à ce jour où l'on décela pour la deuxième fois des rondeurs sur ses courbes. Trois mois plus tard, et elle accoucha d'un nouvel enfant. Celle-ci fut confiée sous la protection de Néera quelques jours plus tard et passa son enfance dans le Temple de Langehack. La jeune fille fut baptisé Aliénor, en hommage à la Feu Dame de la Seigneurie d'Arosque, dont la mort, bien que lointaine dans le passé, était une plaie ouverte dans le cœur de la nouvelle Grande Prêtresse.
Sept nouvelles années passèrent avant que la tranquillité du couple heureux ne fut troublée. Alors qu'Etienne partait à la chasse, une de ses occupations favorites, il fut victime de ce qu’on qualifia d'un "bête accident de chasse". Malgré le support de ses enfants, Irys subit une nouvelle fois le poids de la dépression. Encore à présent, les images de ses derniers instants avec son mari lui revenaient sans cesse en tête :
«– Sois prudent. » – Bien sûr. Tu sais bien que je le suis toujours. Que Néera te garde, mon amour divin. » Irys avait sourit à son tour.
Le Voile arriva alors. Les ténèbres dans le cœur de la Grande Prêtresse couvrirent le ciel pendant trois mois. Cet évènement quasi légendaire fut le théâtre de la descente de Néera en Péninsule. Les murmures enflèrent quant à sa présence, et tandis que les miraculés se comptaient sur des mains entières, la Prophète qui prônaient un culte hérétique pour la DameDieu furent tués par le châtiment divin. Irys écouta longuement les Souffles qui s'agitaient. Oui la déesse était venue. Et elle reprenait ses droits parmi les hommes.
Le jardin était en réalité le cloitre du Temple. Ici, un petit coin de paradis où les paroles étaient autorisées, trônait un arbre en plein centre, dont les branches qui ployaient sur toute la surface procurait à chacun l'ombre qui lui plaisait. Sur un petit banc de pierre étaient assis deux personnes, un homme en tenue de Noble Péninsulaire et une jeune fille en robe blanche d'adepte. La Grande Prêtresse s'approcha en silence de ses enfants qui parlaient sans l'avoir remarqué. La vieille femme écouta un instant leur conversation, ses yeux remplis d'une fierté toute maternelle. Ses prunelle n’exprimait que l'amour qu'elle avait pour sa progéniture. La chair de sa chair, produits de la Volonté de Néera. Aliénor l'aperçut la première et se jeta dans ses bras. Son fils se fit plus retenu, mais on sentait la même affection dans son regard. Cette retenue lui était dictée par son métier, sans doute. Il s'était engagé voilà plusieurs années dans l'armée Langecine, et ses rares permissions loin de la guerre en Sgardie étaient précieuses. Sa femme était aussi présente, dans l'ombre de l'arbre, accompagnée de ses deux enfants.
Une larme coula sur le visage de la Fille de la Damedieu. Sa vie se résumait en ce qu'elle avait accompli. Et les personnes en face d'elle était ce qu'elle avait de plus précieux, avec sa Foi.
Citation:
La tendresse est plus forte que la dureté, l'eau est plus forte que le rocher, l'amour est plus fort que la violence. Hermann Hesse C'est par la foi que l'on peut traverser les courants. Et c'est par la sagesse que l'on obtient la pureté. Bouddha
Dernière édition par Irys d'Arosque le Lun 14 Aoû 2017 - 20:29, édité 14 fois
Ëninríl Il'Dolwen
Ancien
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Sujet: Re: Irys d'Arosque, Grande Prêtresse de Néera [En cours d'édition] Mar 15 Déc 2015 - 20:47
Ma fiche est terminée :) Je suis prêt pour la Saro-Saint Jugement !
Halyalindë
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Sujet: Re: Irys d'Arosque, Grande Prêtresse de Néera [En cours d'édition] Mar 22 Déc 2015 - 0:57
"Elle tenait dans sa main une grande plume blanche de Cygne et parfois un Calice. " > pourquoi? Je veux dire je vois mal la nana allé sur les chemins avec
"une porte simplement surmontée d'une plaquette indiquant son nom et son titre" >ça fait vachement bureau moderne de mettre le nom des gens sur les portes et en tout cas ça ne se faisait pas vraiment au moyen âge: on va pas gacher de la matière première pour un truc qui risque de sauter tous les 4 matins.
"Son esprit et celui de la créature furent comme happés hors de leur corps. Aucun des deux, ni la jeune prêtresse, ni l'animal blessé, ne surent ce qui se passait. Une chose était sûr : ils serai à jamais liés par un lien plus puissant que celui de la fraternité ou du mariage." >le Drake doit sciemment choisir le se lier avec quelqu'un. Qu'il le fasse après avoir été sauvé, je comprendrais, ça me parrait même une super raison... mais là tu dis carrément qu'il ne sait pas ce qu'il fait.
" Irys, après avoir consulté les érudits, avait appris qu'elle avait été liée par un dräke," > les drake c'est pas sensé être rare et méconu aussi?
"Bien sûr, elle le baptisa. Ainsi naquit pour la seconde fois Laarth." > s'il est intelligent à ce point, il doit déjà avoir un nom.
"La décennie qui suivit fut celle de la quiétude. L'enfant de la Prêtresse grandissait," > Si elle n'a pas eu d'autres enfants, c'est qu'elle est vraiment très peu féconde. Ils peuvent être morts en bas âge mais dix ans, à un jeune âge, en étant marier, c'est super rare quand même et ça doit se remarquer un peu.
"Le testament ne contenait que deux mots. Irys d'Arosque" >Pourquoi est-elle présenti si jeune pour prendre la tête d'un temple? Elle doit avoir pas mal d'ainées encore en plus c'est un temple énorme, il faudrait que tu reveinne sur ses liens avec la GP.
"la prêtresse, qui avait alors que ses vingt-deux hivers approchaient, fut nommée Grande Prêtresse du culte" >Problème de timeline. C'est 17 hivers ^^
"En cela les Grand-Prêtresse doivent veiller à l'harmonie du royaume Péninsulaire." >N'oublie pas le principe du Choix. le libre arbitre reste important pour le clerger.
Et les grands points un peu plus tricky à reprendre:
Dans le serment: les prêtresses abandonne les droits et devoirs de leur famille ainsi que leur nom. Tu a également oublier de parler du Choix...
Ton fils est quand même déjà un peu âgé, il doit déjà être établit ou au moins suivre une voie qui n'est pas celle de Néera, il faudrait un petit mot là dessus et sur son rôle dans la noblesse, son état, sa famille ect...
Avant d'être ordonnée, elle est toujours dépendante de sa famille. Dans une famille noble, l'amour n'a pas sa place dans les mariages car ils peuvent vraiment être un don du ciel pour les alliances familiales. Sin son père la laisse choisir son époux, donne en au minimum la raison, mais je trouve ça quand même difficile à croire étant donné la manière assez froide avec lesquelles tu le décris.
Le drake: Alors là il faut que je te prévienne, l'intervention d'un drake à posé de grosses questions. parce que déjà GP c'est un haut poste mais ajouté un familier du calibre d'un drake, c'est assez difficile. Introduire un animal capable de lire dans les pensées dans le jeu de la noblesse casserait tout. Du coup si on te laisse l'avoir, il faut que tu sois conscient que tu ne pourras pas faire n'importe quoi avec. Dans ton cas, il ya quelques petites choses sur lesquelles ont doit être d'accord:
en dehors des membres de sa race, il ne pourra communiquer avec d'autres que son maître qu'en les touchant et sans beaucoup de précision (passage d'images, d'impressions, mais pas grosse conversation ou pouvoir de télépatie de ouf
il a sa propre personnalité et conscience des choses et n'est pas omniscient.
les personnes qui ne sont pas habituées à sa présence s'en méfieront surement et tu ne passera pas inaperçue.
Voilà voilà! Je reste à ta disposition pour le reste (y a des cartes à faire du côté des graphistes )
Bon courage!
Irys d'Arosque
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Sujet: Re: Irys d'Arosque, Grande Prêtresse de Néera [En cours d'édition] Mar 22 Déc 2015 - 14:29
J'ai fait toutes les modifications et les ajouts nécessaires. Le reste, on en a parlé sur skype o/
Halyalindë
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Sujet: Re: Irys d'Arosque, Grande Prêtresse de Néera [En cours d'édition] Ven 25 Déc 2015 - 17:39
"Moi, Irys, fille de Sigismond II d'Arosque, jure sur l'honneur vouloir de tout mon cœur respecter les Neufs" > toujours le "fille de Sigismond II d'Arosque qui est en trop. Elle renonce à sa famille et donc à sa filiation. Le serment de l'ordination ne la cocerne qu'elle.
" le pendentif qu'elle portait en permanence. Son contenu était un secret absolu" >On te fait confiance pour pas nous sortir n'importe quoi. notament rien de létal ^^
Il lui manque également un focaliseur physique pour éviter de risquer la mort à chaque fois qu'elle utilise la magie.
Voilà
Après cela ça devrait être bon!
Irys d'Arosque
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Sujet: Re: Irys d'Arosque, Grande Prêtresse de Néera [En cours d'édition] Ven 25 Déc 2015 - 18:13
Wouala !
Halyalindë
Ancien
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Sujet: Re: Irys d'Arosque, Grande Prêtresse de Néera [En cours d'édition] Ven 25 Déc 2015 - 20:56
Et bien voilà mon cher! Joyeux Noël! HO HO HO! (et souviens-toi que nous serons juste derrière toi! :court: )
Code:
[Métier] : Grande Prêtresse
[Sexe] : Féminin, humaine
[Classe d'arme] : magie
[Alignement] : Loyal Neutre
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Ëninríl Il'Dolwen
Ancien
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Sujet: Re: Irys d'Arosque, Grande Prêtresse de Néera [En cours d'édition] Mar 6 Juin 2017 - 19:46
Fiche déplacée dans le présentoir pour modification.
Ancienne Fiche :
Nom/Prénom : D'Arosque Irys Âge/Date de naissance : 51 ans (An 57 du Cycle X) Sexe : Féminin Race : Humain Faction : Péninsule Particularité : Un dräke bleu-gris se trouve généralement sur son épaule, hors des offices.
Alignement : Loyal Neutre Métier : Grande Prêtresse de Nééra Classe d'arme : Magie
Équipement :
Le Choix t'as été donné. Protège-le tout au long de ta Vie, car il est le plus précieux présent que l'on puisse t'offir. Veille sur lui, et partage-le autour de toi, car alors, il se répandra au nom de la DameDieu.
La Vie de la Prêtresse se résume au Service de la Déesse. En cela, ses seules possessions sont ce qu'elle porte sur elle et le nécessaire au Culte. Cependant, son credo ne proscrit pas les luxueuses parures qu'elle porte, elle estime que cela ne porte pas atteinte à la Bienveillante, au contraire, car elle lui donnerait une image plus que positive à la population. Ainsi, son apparence est souvent simple, mais de bon goût. Irys est généralement vêtue d'une robe de satin du bleu le plus pur. Son tissu glisse sur la peau et est assez ample pour que ses ondulations fassent penser aux calmes remous de l'eau. Le vêtement est aussi pourvue d'une capuche que la Grande-Prêtresse rabat souvent sur sa tête en signe de soumission à la DameDieu. Elle n'ose l'ôter que pendant les offices ou lorsqu'elle reçoit un invité de marque. Ses pieds sont nus et dépourvus d'entraves lorsqu'Irys se trouve dans le temple. En revanche, lorsqu'elle sort de l'enceinte du bâtiment sacré, ils sont recouverts par la fine couche de cuir léger que représentent ses souliers du même bleu que sa robe.
Ses cheveux sont retenus sur le haut du crane par une broche en or s'assimilant quelque peu à un diadème. En son centre, à l'endroit où les racines de ses cheveux bruns rencontrent le haut de son front, le bijou est pourvu d'une pierre précieuse à la couleur oscillant entre le blanc et le bleu. C'est aussi cette pierre qui perce ses oreilles. A son doigt, elle porte en permanence la chevalière en argent des Grande-Prêtresse de Nééra, qui représente le Calice chevauchée par la Plume. Le tout a la forme approximative d'une Aile stylisée. Autour de son coup se trouve un collier dont l'amulette, elle aussi en argent, par opposition à celle de la Haute-Prêtresse en platine, est identifiable comme étant celle du Grand Temple de Langehack. Le pendentif est serti de la même pierre qui se trouve sur son front et ses oreilles, en forme de gouttelette. De minuscules charnières intérieures permettent d'ailleurs à celui-ci de s'ouvrir, mais son contenu est jalousement gardé secret par Irys.
Description physique :
« III - Par les choix et non la condition tu jugeras, et tes bienfaits à tous tu prodigueras. »
Troisième principe des Neufs du Dogme du culte néérite.
De l'avis de n'importe quelle homme, Irys fut belle, dans ses jeunes années. Même aujourd'hui, d'aucun peut la qualifier de "laide". Son visage a gardé une certaine intemporalité qui explique cet air froid avec lequel elle vous toise parfois.
Pourtant, loin est l'année où la première ride est apparue sur le visage de la douce Irys. Ses yeux gris ternes aux longs cils sont souvent qualifiés de perçants, à juste titre. Ses cheveux bruns tirent à présent sur le blanc pur mais n'ont cependant pas perdus de leur superbe, cascadant toujours sur ses épaules, maintenus par la broche en or sur son crâne. Son nez, légèrement pointu, s'étend sur son visage en deux ailes dépourvues de la moindre trace de grain de beauté ou taches de rousseurs. Ses sourcils sont de fins traits bruns foncés qui surplombent ses prunelles. Sa peau est d'un beige d'une teinte uniformément laiteuse, encore douce au toucher. Pour finir, ses lèvres sont de taille moyenne, légèrement pulpeuse et d'une teinte rose somme toute assez pâle. Ses formes, classiques sans être banales, sont celles d'une humaine moyenne. Ses hanches sont peu larges, sa taille est fine et sa poitrine est "comme il faut", à ses dires. Irys est de grande taille, pour une femme et avoisine le mètre soixante-dix.
Description mentale :
« Ô Grande Mère, Créatrice et Fondatrice, accordes nous ta pitié et préserves nous du malheur. Ô Divine Patronne, Vierge Vénérable, apaises nos cœurs et veilles sur nos enfants. »
Dogme du Culte Néérite
D'un naturel peu loquace, Irys honore ce trait de caractère à tout instant. "Si les mots n'ont pas de valeurs à porter, alors ils sont inutiles". Seule la réplique soigneusement élaborée en pesant chaque mot mérite de sortir de sa bouche. Ce qui en fait une excellente oratrice, au demeurant. Sa voix est très douce mais sonne comme un gong dans un temple : personne ne peux l'ignorer, si bien qu'elle ne hausse jamais le ton. Jamais elle ne laissera paraître sa colère sur son visage, elle préfèrera dans de rares cas un air supérieur et froid. L'apprentissage du dogme de néérite lui a beaucoup appris : l'altruisme en première place, mais aussi tolérance et ouverture d'esprit, comme lui indique les Neufs. Elle est surtout appréciée pour son érudition développée pendant son demi-siècle d'existence.
Son caractère est aussi marqué par des défauts dont il est difficile de se départir. Ainsi, elle est souvent rancunière et vindicative. Sa croyance au sujet du Choix frôle parfois l'extrémisme et elle prône parfois le libre arbitre au dessus de toutes les considérations mortelles. "Sans liberté, où est le bonheur ?". Pour finir, on la perçoit souvent comme une figure emblématique de la Justice. Si la Grande Prêtresse est souvent reconnue pour cela, beaucoup craignent le jugement qu'elle peut leur porter au nom de la DameDieu.
Capacités magiques :
« En ce jour, Irys entre dans le Culte de Néera. Irys d'Arosque, en signe de ton Engagement, reçoit cette bague, signe de ton appartenance aux Prêtres et Prêtresses de la DameDieu. Puisse-t-il te guider vers le chemin que la Déesse t'as destiné. »
Extrait du discours de la Grande Prêtresse pour l'Ordination d'Irys d'Arosque
Nééra, Divine Mère des Hommes et Déesse de la Vie et de l'Air. Ses Souffles ont donné vie à toutes les créatures. Cependant, les Souffles ont d'autres vertus, que les seuls privilégiés à avoir accès sont ceux que la prière a ouvert les yeux. Les mots, les pensées ouvrent l'esprit et permettent de manipuler ces Flux Magiques qui émanent de la Déesse. Manipuler cette énergie, c'est savoir concentrer le Souffle pour le plier à sa volonté. Dirigé vers le ciel, et on créera une brise légère ou un ouragan. Mais l'aspect spirituel, lui est capable de miracle, car la Damedieu permet la guérison d'autrui.
Depuis le début de son apprentissage, en tant qu'adepte de Néera, on lui enseigna la discipline ésotérique des soins. Au fil des décennies passées dans le Temple à compulser de lourds et vieux manuels, elle développa une théorie très conséquente sur l'Art. Cependant, la magie ne s’apprend pas dans les livres, et la Grande-Prêtresse s'adonnait à des exercices quotidiens. Elle s'y jetait corps et âme, et passa rapidement maître dans la branche de la Vie. De la manipulation des chairs pour leur rendre leur éclats d’antan à la guérison des maux les plus profond ancrés dans le corps, elle soigna plaies, maladies et os brisés. Ses compétences, comme beaucoup de ceux qui apprennent les arcanes de la magie de la Vie, s'est diversifié à un panel assez large dans sa discipline. Bien qu'elle ne soit pas excellente dans ces domaines, sentir la sève couler dans la d'une plante dans le creux de sa main lui est accessible. Depuis toujours, le pendentifs qui pends à son cou lui sert de passerelle entre les Souffles de la Déesse et la réalité tangible.
Elève de sa propre discipline et considérant l'aide d'autrui comme le meilleur moyen de servir sa Déesse, la pratique de la magie fut sa principale distraction pendant sa prêtrise. Combien d'heures passa-t-elle, les yeux fermés en pleine prière, les mains tendues au dessus d'un corps blessé imaginaire à ressasser les enseignements que l'on lui avait transmis ? Ainsi, elle acquit un niveau conséquent que peuvent lui envier beaucoup de mages.
An 57 : Naissance à Arosque, mort en couche de la mère. An 65 : Mort de son préseptuer, Prise en charge pas son père An 69 : Entrée dans le clergé de Néera en tant qu'adepte. An 77 : Mort consécutive de son frère et sa soeur. Remariage du Père An 78 : Mariage avec Etienne Bärvelike. An 80 : Ordination. Irys devient Prêtresse. An 80 : Mort de son père et de sa belle mère. An 81 : Naissance de Philémon. An 82 : Adoption de Laarth. An 91 : Irys devient Grande Prêtresse de Néera à Langehack An 92 : Naissance d'Aliénor An 99 : Mort d'Etienne An 99-00 : Voile
Chapitre Premier
« La foi est dans le coeur comme un savoir de naissance et le mouvement pour le bien est semblable à celui de la plante vers la lumière. »
Extrait du journal d'Irys d'Arosque
Les pieds de la Grande Prêtresse effleuraient le sol avec la grâce d'un cygne sur un lac. Son pas réguliers martelait le sol et rythmait le silence qui régnait en ces lieux. Seul les gémissements de quelque marin blessé en mer ou apprenti soldat ecchymose à l'entrainement résonnait dans des pièces attenantes à la nef. Le Temple était un joyau de l'architecture langecine. Tout était fait de marbre, blanc pour les murs et grisâtre pour les dalles sur le sol. La fraicheur de ces dernières se répandait depuis la plante des pieds jusque dans les mollets nus d'Irys. Sa robe ondulait sur son corps, soulignant ses courbes à certains endroits et reproduisant le doux remous de l'eau claire coulant à flanc de montagne. Ses cheveux blancs légèrement frisés battaient sur ses épaules.
Ses pas la menèrent devant l'autel. Ici, des coussins bleus réservés aux invités de marques ou aux grandes occasions recouvraient les bancs en bois. La Prêtresse s'inclina devant le Calice et la Plume, qui trônaient, bien en évidence sur la pièce imposante de marbre blanc le plus pur. Elle gravit les quelques marches qui la séparait du coeur et posa ses deux mains à plat sur la pierre. Elle contempla le Temple dont elle était la responsable. Quelques adeptes, hommes et femmes, le traversait pour accomplir les tâches qui leur était associées. Seule la Grande Prêtresse en était dispensée, bien qu'elle s'y astreignis parfois, autant pour garder l'esprit clair et humble que pour accompagner les prêtres et prêtresses dans le travail.
Ses pensées s'envolèrent bien avant dans le passé, ce matin de Karfias de l'an Cinquante-sept du Dixième Cycle où naquit Irys d'Arosque, quatrième née de Sigismond II d'Arosque et Aliènor de Laval.
Sigismond II d'Arosque, fils de Sigismond Premier d'Arosque, Seigneur d'Arosque était un homme dur mais juste, un seigneur pour qui la loyauté envers son duc et sa région primait sur tout. Sa sincérité en faisait quelqu'un d'apprécié par ses Seigneurs et ses sujets. Son ascendance noble était irréprochable, et la Seigneurie d'Arosque lui appartenait depuis tant de générations que le nombre a été effacé de la mémoire des hommes. Son épouse, Aliénor de Laval était une noble d'une lignée respectée du Langecin. Leur union donna quatre enfants. Le premier, Oldaric, était le portrait de son père, bien que ses idées devinrent plus radicales avec le temps. Héritier du trône Segneurial, il fut de loin le favori de ce dernier. Le second enfant fut un fils, Honoré d'Arosque, qui fut destiné à une carrière militaire. Celle-ci se conclu et il intégra rapidement la garnison d'Arosque. Son ascension fut fulgurante et il devint rapidement capitaine de cette dernière, à à peine Vingt-trois ans. Cependant, il mourut peu après, bien que personne ne sache pourquoi. La première fille du couple fut Mathilde d'Idril. Elle fut mariée dès l'age de ses dix ans à un noble, mais décéda des suites d'une maladie, laissant son mari veuf et sans enfants.
Irys fut la quatrième et la seconde fille de Sigismond. Sa naissance fut un moment douloureux pour elle comme pour sa mère. Celle-ci accoucha tant bien que mal de celle qui deviendrait plus tard Grande Prêtresse mais mourut en couche. Son père, inconsolable, confia la garde de sa fille à un précepteur. Celui-ci, un vieil homme dont le nom avait disparu de la mémoire d'Irys, éleva la petite d'Arosque comme un second père. Il lui apprit les bases de son enseignement dès ses première années. Mathématiques, sciences, langue et politique lui furent introduits. Il accompagna le petite jusqu'à ses huit ans, où il mourut des suites d'une fièvre fulgurante qui avait marqué le pays en ces années là. Malgré la tristesse de sa fille qui regrettait celui qui avait était son père pendant huit ans, c'est son géniteur qui la reprit son son aile.
Irys fut destiné dès ses dix ans à la religion. Elle ne sut jamais si cette décision avait été prise en tout état de conscience par son père ou par intérêt. A peine quelques mois plus tard, alors que ses douze ans approchaient, elle fut confiée au Grand Temple de Langehack en tant qu'adepte du culte.
Irys quitta son promontoire pour aller se promener dans les couloirs qui se trouvaient derrière le coeur. Ici, les prêtres et adeptes s'y trouvaient en nombre, et chacun s'inclinait bien bas devant la Grande prêtresse. Cependant, pas un mot n'était prononcé : c'était la règle. Les seules paroles permises étaient des chuchotement loin de la Salle des Malades et hors du travail. La vieille femme observa ce défilé de robes bleues et blanches, celles des prêtres, foncées et celles des adeptes de Néera. La responsable du Temple les saluait eux-aussi par une bénédiction.
Ses pas la menèrent jusqu'à la salle des malades, point névralgique du Temple. Ici s'entassaient des dizaines de blessés, que ce soit coupure, ecchymoses, épidémie ou malformation de naissance. Régnait dans ce lieu une atmosphère opprimante, malgré l'encens et les divers parfum diffusés dans la pièce. On entendait sans cesse les gémissements et les plaintes des malades qui réclamaient soins et attention. Des prêtres s'affairaient autour des lits de fortunes, prodiguant soins par des onguents, des remèdes ou de la magie.
Irys se rappela des premières scènes qu'elle avait vécu ici. Encore toute petite, elle regardait les lits en levant la tête.
«– Tous ces gens sont malades ? demanda-t-elle innocemment. » «– Sans doutes, ma petite. Ils réclament tous l'aide de la DameDieu, alors nous nous mettons à leur service. Lorsqu'ils sortent d'ici, il sont tous guérit. » «– Ils ne meurent jamais, alors ? »
Le visage de son interlocutrice s'assombrit. Un voile passa sur son visage et elle garda le silence. Irys, percevant son trouble, n'insista pas et continua sa visite du Temple
Durant son apprentissage, on lui apprit à appliquer des onguents et préparer des remèdes simples. Lorsque l'âge vint et que la Grandre Prêtresse de l'époque la déclara prête, on l'initia à l'art difficile qu'est la pratique de la magie de la Vie.
Les premières heures furent consacrées à d'ennuyants sermons sur la dangerosité de celle-ci. Lorsque l'on fut sûr que ces mots furent gravés dans la mémoire de la jeune fille, elle put lire les premiers manuels que recelait la Grande Bibliothèque. La jeune fille passa des heures, allongée sur sa paillasse, à lire ces livres qui lui semblaient aussi vieux que le monde. Elle se découvrit une passion dévorante pour la science des arcanes, avant même d'avoir pratiqué le moindre sort. Passion qu'elle dut maitriser avant d'avoir réussi un exercice. Mais très vite, elle se montra très douée, combinant patience, réflexion et concentration pour parvenir à donner la forme qu'elle voulait aux Souffles qui l'entoure. Ses prières étaient un excellent focalisateur et elle adopta bientôt ce procédé pour maintenir sa concentration.
Évidemment, Néera occupait une place prépondérante dans ses journées et la moindre de ces actions. Élevée en bonne pentienne, la foi lui était acquise dès son entrée au Temple. Pourtant, elle ne cessa de croitre pendant ses années en robes blanches d'adeptes. La prière et la méditation furent ses refuges pendant bien des années. Lorsqu'un dilemme se présentait, elle s'y enfermait pour trouver la réponse. Bien d'autres moments de doute ou des joies furent confiées à la DameDieu.
Chapitre Deux
« C'est par la foi que l'on peut traverser les courants. Et c'est par la sagesse que l'on obtient la pureté. »
Extrait du journal d'Irys d'Arosque
D'autres souvenir assaillaient sa mémoire déjà bien remplie. Irys se baladait le longs des rangées de lits des malades, plongée dans ses pensées et effleurant de la main ou murmurant quelques paroles de réconfort à ceux qu'elle croisait. Cependant, un blessé attira son attention. Il s'agissait d'un vieil homme aux cheveux gris. Le visage pâle et serein, il était plongé dans un profond sommeil. L'homme ressemblait tant à son père... Les mêmes yeux bleus ternes, les cheveux coiffés raides...
Le seul indice des épreuves qu'il traversait était sa jambe. Noires par endroit, elle était rongée par la gangrène, et les guérisseurs avaient renoncé à l'amputait : le vieillard n'y survivrait pas. La Grande Prêtresse leva ses main d'un geste las au dessus de la blessure. Alors qu'elle fermait les yeux et répétait les paroles familières d'une prière à Néera, une douce lumière émana de ses mains. Elle se leva en tourbillonnant, comme portée par le vent, puis redescendit vers le blessé. Une chaleur agréable l'enveloppa, tandis que la magie réparait sa jambe atteinte.
Lorsque ses vingt ans approchèrent, les nouvelles de l'extérieur arrivèrent coup sur coup. La mort de sa soeur et de son frère aîné, décédé à quelques semaines l'un de l'autre, la frappèrent de plein fouet et la plongèrent dans le puis sans fond du désespoir, dont elle ne sut sortir qu'avec le temps. Cette année marqua aussi le remariage de son père avec Sénégonde de Brillagne, femme riche et héritière de la Seigneurie de Brillagne. La nouvelle union donna un enfant l'année qui suivit : Euric. Irys attendait avec appréhension le jour où son père la rappelerait pour la marier à un noble qui lui assurerait descendance et terres, mais il ne vint jamais, car son père, très pieux, l'avait déjà prédestiné pour la religion et ne changea pas d'avis.
L'année suivante fut plus heureuse pour Irys. Tendit que le malada rouvrait les yeux et qu'elle lui jetait un dernier regard plein de tendresse avant de se retourner, le souvenir qu'elle avait de plus cher lui revint en tête.
«– Vous m'avez convoqué, Grande Prêtresse ? » «– En effet. Asseyez-vous, Irys, j'ai à vous parler. »
La Prêtresse prit le siège que lui désignait sa supérieure. Elle s'y assit et posa ses mains sur ses cuisses.
«– Je vais être directe, Irys. Vous êtes Adepte de Néera. Chaque instant de votre vie son dévoués à la DameDieu, la Déesse de la Vie et de la famille. Je sais que vous respectez votre Engagement et les Neuf. L'Ordination vous tend à présent les bras. Cependant, comment peut-on comprendre pleinement quelque chose que l'on a jamais vécu ? » «– Que voulez-vous dire ? » «– Je voudrai que vous vous mariez, Irys. »
Ainsi la possibilité d'un engagement conjugal devant Arcam et Néera s'ouvrit dans l'esprit d'Irys. Mais ce n'est qu'un an après que son coeur trouva celui avec qui elle s'unirait. Il s'appelait Etienne Bärvelike, noble missédois. Sa famille paternelle venait d'Oësgard et, il était, comme beaucoup d'hommes de sa lignée, un personnage avec une forte carrure. Pourtant, rien ni personne ne l'égalait en douceur, et ses mains étaient autant à même de manier la faux du paysan que la plume du diplomate et les caresses à son aimée. Sigismond d'Arosque ne s'opposa pas à leur union et fut même ravit de trouver un bon parti noble que sa fille aimait véritablement. Ainsi ils célébrèrent, devant la Grande Prêtresse de Langehack de Nééra et celui d'Arcam, leur union, selon les rites en vigueur. C'est ce jour là que le bonheur s'installa durablement dans la vie d'Irys et du couple.
A vingt-trois ans, la vie d'Irs prit un nouveau tournant. En effet, devant une assemblée réunie pour elle, on lui remit la chevalière des Prêtresse de Néera et elle intégra le culte, troquant sa robe blanche pour une bleu foncée.
«– Moi, Irys, jure sur l'honneur vouloir de tout mon cœur respecter les Neufs, protéger la veuve, l'orphelin, le souffrant et le vieillard et donner ma Vie pour ce que la DameDieu veut de moi. Je jure de faire respecter le Choix qui a été donné aux Primes Enfants de la DameDieu, afin que sur cette Terre règne la paix et non la guerre. Moi, Irys, je souhaite recevoir l'Ordination. » «– En ce jour, Irys entre dans le Culte de Néera. Irys, en signe de ton Engagement, reçoit cette bague, signe de ton appartenance aux Prêtres et Prêtresses de la DameDieu. Puisse-t-elle te guider vers le chemin que la Déesse t'as destiné. »
Depuis, l'anneau ne quitta plus son doigt. C'était un bijou en étain représentant les attributs du culte. Desormais, elle pouvait se charger des offices et voyager hors du Temple. Plaisir dont elle ne se priva pas, malgré qu'elle trouva en sa chambre un refuge contre tous les maux. Ainsi, de sa vie sédentaire elle passa à des pérégrinations presque quotidiennes, allant plus loin chaque jours. Elle passait dans les villages, simplement vêtue de sa robe et de ses souliers de cuir. Elle tenait dans sa main une grande plume blanche de Cygne.
La Grande Prêtresse sortit de la pièce. Sa main s'en alla machinalement vers son cou où elle toucha du bout des doigts le pendentif qu'elle portait en permanence. Son contenu était un secret absolu et Irys en avait fait le gardien symbolique de sa vie privée.
Après un dédale de couloir qu'elle parcouru en vitesse, elle arriva devant une porte similaire à toutes les autres. Avec une petite clé en or qu'elle tira de sa poche, elle l'ouvrit et pénétra dans une petite antichambre. Une porte plus loin, elle pénétrait dans son bureau. Petite pièce très sobre simplement meublée d'un bureau en bois surplombée d'une lampe à huile et de quelques papiers qui représentaient ses impératifs dus à son rang. Avec un discret soupir, elle s'attabla et se mit au travail, machinalement, alors que son esprit vagabondait.
Peu de temps après son Ordination, elle reçue une lettre dont les mots étaient restés gravés dans sa mémoire et dont elle pouvait restituer l'intégralité sans effort :
«– Ma chère Irys, J'ai appris que tu avais été Ordonnée il y peu de temps. Sache que je suis fier de toi, ma sœur. Cependant, je suis porteur de mauvaise nouvelle. Notre père, feu Seigneur d'Arosque, s'est éteint l'ennéade précédente dans son sommeil. Il avait été contaminé, lui et sa femme, par l'épidémie qui frappe notre pays et que tu dois toi-même ressentir. Les médecins n'ont rien pu faire. Il me laisse à la tête à la tête de la Seigneurie, comme il en avait été son souhait.
Que Tyra accueille son Âme au sein de son royaume. Ton dévoué frère Olvaric. »
La nouvelle raviva en Irys des feux qu'elle croyait étouffés depuis longtemps. Son père n'avait jamais été très proche d'elle, mais jamais elle n'oublierai les embrassades qu'elle avait partagé avec son défunt géniteur. Pendant une ennéade, elle se réfugia encore une fois dans ses pleurs, sans que le réconfort de ses camarade ne l'aide à retrouver la bonne humeur. Elle assista plus tard, au côté de son frère, à ses funérailles dans le mausolée familial.
Mais la vie surpasse toujours la Mort, et celle d'Irys reprit son cours quelques mois plus tard. Elle s’enferma dans une monotonie ennuyante mais néanmoins rassurante. Seul l'arrivée d'une nouvelle, qui se répandit rapidement autour du temple jusqu'à Arosque brisa cette routine : la jeune femme accoucha d'un jeune enfant. Comme dans tout couple, sa naissance fut marquée par l'allégresse et la joie. Et ces sentiments furent décuplés, car le couple avait eu bien du mal à avoir leurs enfants et ils étaient passés de fausses couches en fausse couhe avant l'heureux évènement. Bientôt, la chambre d'Irys fut emplie de rires et de gazouillis en tout genre, alors que le bébé grandissait.
Chapitre Trois
« La tendresse est plus forte que la dureté, l'eau est plus forte que le rocher, l'amour est plus fort que la violence. »
Dogme du culte néérite
Alors que sa main serai une petite plume blanche de colombe perlée d'encre d'Estrévent à sa base, quelque chose s'accrocha à sa jambe. Des griffes agrippaient sa robe et se débattait avec, en un spectacle ridicule et amusant. Irys eut un petit rire cristallin et posa son regard ondin sur la petite créature qui montait sur ses genoux et vint s'y allonger de tout son long. Il s'agissait d'un petit dräke aux écailles bleu-grises. L'animal poussa un ronronnement et souffla par ses narines. La Grande Prêtresse sourit et reprit son travail, une main posée sur le dräke qui lui était lié depuis ses vingt-cinq ans.
L'orée du bois clair est encore sûr, pour une humaine en quête de quiétude. Irys d'Arosque y pénétra un pied devant l'autre, le regard parcourant la canopée qui recouvrait la terre et la séparait du ciel. Cette après-midi de Verimios montrait les plus belles couleurs de la saison. Le soleil perçait les feuilles et projetait leur ombre sur le sol. La jeune prêtresse qu'elle était marcha un bon moment, jusqu'à ce que l'obscurité se fit plus forte. Elle prenait de grande respirations, comme pour profiter de ces moment unique où une sensation de liberté remplaçait celle de l'oppression du plafond qui occupait ses journées habituelles. Les animaux détalaient à son approche. La mélodie du vent dans les branches ou des herbes qui se meuvent comme une harpe emplissait ses oreilles.
La témérité de la jeune femme la poussa à s'aventurer hors des sentiers. Elle marchait, seulement vêtue de ses barrières de tissus, vaines contre la mâchoire d'un animal enragé ou la rapière d'un bandit qui la repèrerait. Mais elle n'en avait cure. Son esprit vagabondait. Cependant un petit regroupement d'animaux attira son attention. Leurs écailles bleutées reflétaient la lumière. Lorsque le petit troupeau repéra inopportune, ils déguerpirent rapidement, laissant l'un de leur camarade allongé sur le dos, seul et blessé. Bien que leur instinct primitif était difficile à cerner, on pouvait sans peine lire dans l'attitude du dernier la peur. Bien sûr, Irys, ignorante du danger que représentait un mini-dragon, s'approcha. Ses ailes semblaient bien fragiles, mais, en réalité, leur membrane était bien plus résistante que la peau. Ses petits yeux draconiques brillait dans la pénombre relative des sous-bois. Irys tendit la main vers ce dernier, venant, au nom de la DameDieu, rendre la vie aux blessés. Ses mains, encore novices dans le maniement de la magie, s'activèrent autour de son corps pour que le jeune dragonnet puisse survivre.
Le petit animal regardait avec des yeux ronds celle qui venait le sortir de son agonie. Une certaine intelligence se lisait dans son regard. Tandis que la Prêtresse, épuisée par l'effort produit, posait la main sur son protégé, celui-ci eut un petit cri et, au lieu de la repousser, sembla chercher plus encore le contact. L'esprit d'Irys fut happé hors de son corps, comme celui de du dräke. L'expérience déroutante passée, elle prit conscience que le dragonnet s'était lié à elle, et que lui seul ou la mort pourrait l'en délier.
Le dräke fut alors introduit au temple. Irys, après avoir consulté les érudits, avait appris qu'elle avait été liée par un dräke, et que seul lui ou la mort pouvait rompre ce lien. Elle fut ainsi autorisée à le garder. Peu à peu, se tissa entre la jeune femme et son compagnon une complicité non feinte. Elle apprit à communiquer avec lui grâce à ses pouvoir psychiques : elle apprit son nom, Laarth, et ce qui l'avait conduit à croiser son chemin.
Ce sourire, l'un des plus heureux de son existence, arracha un nouveau sourire à la Fille de la Damedieu. En prenant le dräke sur son épaule, elle se releva et sorti de la pièce. D'autres scènes du passé jaillirent alors de sa mémoire.
La décennie qui suivit fut celle de la quiétude. L'enfant de la Prêtresse grandissait, à l'abri du regard curieux de la noblesse que les deux conjoints souhaitait éloigner de leur fils. Les années passèrent, avec elle la routine s'installa. Le nourrisson devint enfant, et, à l'aube de ses dix ans, il montrait déjà les caractères de son père. Le jeune Philémon s’intéressait à tout, de la politique aux mathématiques en passant par les lettres. Il était intelligent et apprenait vite.
Un matin cependant, l'agitation prit le Temple. En effet, la Grande Prêtresse s'était éteinte dans son sommeil. Ses trop nombreux cheveux blancs avaient eu raison d'elle. Comme elle le devait suivant le rituel en vigueur dans le clergé néérite, elle avait laissé une lettre contenant le nom d'une Prêtresse qui prendrait la relève. Le testament ne contenait qu'un mots : "Irys". La défunte avait cependant laissé une lettre à l'intention de celle qui la succéderai.
«– Irys, tu dois sans doute te demander pourquoi et non pas tes aînées soit choisie pour incarner dans le Langecin le symbole de la stabilité religieuse. Je t'ai toujours apprécié, depuis ce jour où tes pas t'ont menés à l'intérieur de ce Temple à celui où t'es agenouillée devant moi pour prononcer ton serment. Et ton coeur est pur, et pas contaminé par la politique et la reconnaissance, poison qui ronge parfois l'esprit des plus grands d'entre nous. Boncourage et bonne chance pour la tâche qui t'attends. Eléane. »
Ainsi, la prêtresse, qui avait alors que ses dix-sept hivers approchaient, fut nommée Grande Prêtresse du culte et rejoignit le Conclave. Et commença une décennie de pérégrination dans la Péninsule, au rythme de mariages principaux ou d'appel au Conclave.
Avec ce nouveau rôle apparaissait une facette inconnue du Clergé de Néera : la politique. La Volonté de la Damedieu guide les hommes et les mène jusqu'au bon choix. En cela les Grand-Prêtresse doivent veiller à l'harmonie du royaume Péninsulaire. Une nouvelle chevalière au doigt, celle qu'elle porte encore aujourd'hui, elle fut appelée dans toutes les villes du langecin et au delà. Irys souffrait de ses éloignements, son fils et son mari lui manquait terriblement. Mais l'adoration de Néera n'a pas de prix. Ses absences se firent de plus en plus fréquente et longue, jusqu'à ce jour où l'on décela pour la deuxième fois des rondeurs sur ses courbes. Trois mois plus tard, et elle accoucha d'un nouvel enfant. Celle-ci fut confiée sous la protection de Néera quelques jours plus tard et passa son enfance dans le Temple de Langehack. La jeune fille fut baptisé Aliénor, en hommage à la Feu Dame de la Seigneurie d'Arosque, dont la mort, bien que lointaine dans le passé, était une plaie ouverte dans le coeur de la nouvelle Grande Prêtresse.
Sept nouvelles années passèrent avant que la tranquilité du couple heureux fut troublée. Alors qu'Etienne partait à la chasse, une de ses occupations favorites, il fut victime de ce qui fut qualifié d'un "bête accident de chasse". Malgré le support de ses enfants, Irys subit une nouvelle fois le poids de la dépression. Encore à présent, les images de ses derniers instants avec son mari lui revenait sans cesse en tête :
«– Sois prudent. »
Etienne Bärvelike sourit devant l'insistance de sa femme.
«– Bien sûr. Tu sais bien que je le suis toujours. Que Néera te garde, mon amour divin. »
Irys sourit à son tour. Les deux amants s'embrassèrent. L'un se tourna vers les grandes portes du temple tandis que l'autre retournait vers ses appartements. Sans un regard, pourtant, l'un et l'autre avait un oeil sur sa moitié. Mais cet œil n'empêcha l'inévitable.
Le Voile arriva alors. Les ténèbres dans le cœur de la Grande Prêtresse couvrirent le ciel pendant trois mois. Cet évènement quasi légendaire fut le théâtre de la descente de Néera en Péninsule. Les murmures enflèrent quant à sa présence, et tandis que les miraculés se comptaient sur des mains entières, la Prophète qui prônaient un culte hérétique pour la DameDieu furent tués par le châtiment divin. Irys écouta longuement les Souffles qui s'agitaient. Oui la déesse était venue. Et elle reprenait ses droits parmi les hommes.
Le jardin était en réalité le cloitre du Temple. Ici, un petit coin de paradis où les paroles étaient autorisées, trônait un arbre en plein centre, dont les branches qui ployaient sur toute la surface procurait à chacun l'ombre qui lui plaisait. Sur un petit banc de pierre étaient assis deux personnes, un homme en tenue de Noble Péninsulaire et une jeune fille en robe blanche d'adepte. La Grande Prêtresse s'approcha en silence de ses enfants qui parlaient sans l'avoir remarqué. La vieille femme écouta un instant leur conversation, ses yeux remplis d'une fierté toute maternelle. Ses prunelle n’exprimait que l'amour qu'elle avait pour sa progéniture. La chair de sa chair, produits de la Volonté de Néera. Aliénor l'aperçut la première et se jeta dans ses bras. Son fils se fit plus retenu, mais on sentait la même affection dans son regard. Cette retenue lui était dictée par son métier, sans doute. Il s'était engagé voilà plusieurs années dans l'armée Langecine, et ses rares permissions loin de la guerre en Sgardie était précieuse. Sa femme était aussi présente, dans l'ombre de l'arbre, accompagnée de ses deux enfants.
Une larme coula sur le visage de la Fille de la Damedieu. Sa vie se résumait en ce qu'elle avait accompli. Et les personnes en face d'elle était ce qu'elle avait de plus précieux, après sa Foi.
Citation:
La tendresse est plus forte que la dureté, l'eau est plus forte que le rocher, l'amour est plus fort que la violence. Hermann Hesse C'est par la foi que l'on peut traverser les courants. Et c'est par la sagesse que l'on obtient la pureté. Bouddha
Irys d'Arosque
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 60 ans Taille : Niveau Magique : Arcaniste.
Sujet: Re: Irys d'Arosque, Grande Prêtresse de Néera [En cours d'édition] Mar 6 Juin 2017 - 20:05
Modifications : Changement de magie (Vie -> Air)
Irys a écrit:
Capacités Magiques
Nééra, Divine Mère des Hommes et Déesse de la Vie et de l'Air. Ses Souffles ont donné vie à toutes les créatures. Cependant, les Souffles ont d'autres vertus, que les seuls privilégiés à avoir accès sont ceux que la prière a ouvert les yeux. Les mots, les pensées ouvrent l'esprit et permettent de manipuler ces Flux Magiques qui émanent de la Déesse. Manipuler cette énergie, c'est savoir concentrer le Souffle pour le plier à sa volonté. Dirigé vers le ciel, et on créera une brise légère ou un ouragan. Mais l'aspect spirituel, lui est capable de miracle, car la Damedieu permet la guérison d'autrui.
Depuis le début de son apprentissage, en tant qu'adepte de Néera, on lui enseigna la discipline ésotérique des souffles. Au fil des décennies passées dans le Temple à compulser de lourds et vieux manuels, elle développa une théorie très conséquente sur l'Art. Cependant, la magie ne s’apprend pas dans les livres, et la Grande-Prêtresse s'adonnait à des exercices quotidiens. Elle s'y jetait corps et âme, et passa rapidement maître dans la branche des arcanes élémentaires. Le vent était sa maison, le souffle, son être. Depuis toujours, le pendentif qui pends à son cou lui sert de passerelle entre les Souffles de la Déesse et la réalité tangible.
Elève de sa propre discipline et considérant l'aide d'autrui comme le meilleur moyen de servir sa Déesse, la pratique de la magie fut sa principale distraction pendant sa prêtrise. Combien d'heures passa-t-elle, les yeux fermés en pleine prière, les mains tendues au dessus d’elle à ressasser les enseignements que l'on lui avait transmis ? Ainsi, elle acquit un niveau conséquent que peuvent lui envier beaucoup de mages.
Irys a écrit:
Histoire
Durant son apprentissage, on lui apprit à appliquer des onguents et préparer des remèdes simples. Puis l’âge vint où la Grandre Prêtresse de l'époque la déclara prête, on l'initia à l'art difficile qu'est la pratique de la magie.
Les premières heures furent consacrées à d'ennuyants sermons sur la dangerosité de celle-ci. Lorsque l'on fut sûr que ces mots furent gravés dans la mémoire de la jeune fille, elle put lire les premiers manuels que recelait la Grande Bibliothèque. La jeune fille passa des heures, allongée sur sa paillasse, à lire ces livres qui lui semblaient aussi vieux que le monde. Elle se découvrit une passion dévorante pour la science des arcanes, avant même d'avoir pratiqué le moindre sort. Passion qu'elle dut maitriser avant d'avoir réussi un exercice. Mais très vite, elle se montra très douée, combinant patience, réflexion et concentration pour parvenir à donner la forme qu'elle voulait aux Souffles qui l'entoure.
Évidemment, Néera occupait une place prépondérante dans ses journées et la moindre de ces actions. Élevée en bonne pentienne, la foi lui était acquise dès son entrée au Temple. Pourtant, elle ne cessa de croitre pendant ses années en robes blanches d'adeptes. La prière et la méditation furent ses refuges pendant bien des années. Lorsqu'un dilemme se présentait, elle s'y enfermait pour trouver la réponse. Bien d'autres moments de doute ou des joies furent confiées à la DameDieu.
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