|
| [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] | |
| | Auteur | Message |
---|
Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Jeu 3 Déc 2015 - 17:20 | |
|
Dix jours depuis qu'il avait vu Cécilie, dix jours qu'il ne l'avait plus que croisé, ou escorté... Dix jours où il se retenait de la regardait plus que de raisons, dix jours qu'il s'efforçait à cacher ses sentiments devant d'autres personnes...
Il n'en pouvait plus, il fallait que tout cela sorte...
Alors il eut une idée...
Au beau matin, Jindanor sortis calmement de son lit au campement. Il pouvait enfin bouger correctement, et ce sans risquer de se faire plus de mal. Aussi allait-il en profiter pour remonter à cheval.. Et ainsi apprendre à la Dame de Laval, qu'elle pouvait elle aussi monter.
Il avait prévenu Rose la veille, lui ayant fais savoir qu'elle devrait amener Cécilie dans l'écurie du château, pour lui faire une surprise. Rose, assez amusée à l'idée de surprendre son amie , accepta sous les rabâchements de Jindanor. Anthoine avait aussi quelque peu participé à convaincre cette demoiselle, lui faisant savoir qu'il lui réserverait à elle aussi une surprise.
-Une surprise... ? Et que vas-tu lui offrir ? Lui demandait alors Jindanor, en haussant un sourcil. Rose les avait quittés quelques minutes plus tôt, les laissant tout deux seuls dans les escaliers du château, menant vers les poternes d'accès à la cour.
-Tu verras... J'ai économisé depuis quelques jours. Elle a bien l'droit d'être chouchoutée elle aussi, non ?
-... Tu veux la chouchouté ? Bon sang.. Je n'aurais jamais cru t'entendre dire ça un jour. Il ria légèrement alors qu'il poussait la porte, arrivant dans la cour, sous un ciel au soleil assez timide.
-Ben écoute... Elle fait elle aussi un travaille monstre. Tu n'l'as pas vue courir à l'autre bout du château la dernière fois ?
-... Elle avait oubliée la canne de la Dame de Laval, c'est ça ?
-Ouaip... Hé ben, j'dois te le dire, y'a pas grand serviteurs qui se seraient pressés comme elle.
Jindanor soupira légèrement en gratifiant son camarade d'une tape sur l'épaule.
Outre ce passage, Jindanor ne savait pas plus ce que Rose obtiendrait... Tout ce qu'il savait c'est que la Dame de Laval se présenterait... Aussi prépara-t'il le nécessaire.
Il acquit l'autorisation du Capitaine de la garde, après tout, ce bon vieux capitaine se serait rongé les sangs et l'aurait fais mettre au fer s'il ne l'avait pas prévenu de la démarche. Bien que retissant, Jindanor parvint à le faire accepter après lui avoir rappelé qu'il veillerait sur elle, et qu'il pourrait les faire accompagner de gardes jusqu'à la sortie de la ville. Ils ne s'éloigneraient pas à plus de quelques lieux de la ville.
Il acquit quelques chevaux auprès du palefrenier du château, deux en vérités.. Le sien, et celui de la Dame, aussi prévint-il Anthoine, et deux gardes de confiance pour qu'ils les accompagnent dans la ville.
Revenons à notre jour cependant, le passé est bien beau, mais le présent est bien plus intéressant. Jindanor se vêtit donc d'une tenue assez sobre, plus pratique que guerrière, s'emparant cependant de sa lame qu'il attacha à flanc du cheval qu'il s'était destiné, un cheval de trait, rouan, a la constitution forte. Et attacha la bride de la jument alezane destinée à Cécilie à celle de son propre canasson, d'une corde, afin que ceux-ci se suivent sans trop s'éloigner, gardant du mous sur le flanc gauche de son destrier.
Et... Il patienta, ainsi à s'occuper de son cheval et de la jument, flattant leurs flancs et les brossant un peu. Préparant selles, brides, et autre ustensiles nécessaires. Ce qui fut le plus compliqué fut de trouver une corde de bonne mesure et suffisamment résistante.. Il voulait palier à toutes mauvaises surprises. Anthoine l'observant faire, adossés à un pilier de l'écurie.
-Dis... Tu as déjà fais ça avant, non ?
-M'occuper d'un cheval ? Oui. Ca remonte à loin... Plus de deux ans à vraie dire.
-Sérieux ? ... Hé beh... Tu n'm'as jamais raconté ton passé quand j'y pense.
-... Ouais.. J'sais.
-... Bah, on à l'temps.
-Ouaip... Préviens-moi quand elles arrivent, je vais chercher un peu de grains. Aussitôt dis, aussitôt fais, il s'éclipsa dans l'écurie, discutant avec le palefrenier alors qu'Anthoine patientait tranquillement dehors, s'amusant à grignoter un morceau de foin.
Il tourna son visage vers le château, observant deux femmes descendre des quelques marches, une Rose la saluant d'un geste de la main, auquel il répondit calmement.
-Jinda', elles sont là. Enfin, elles sont exactement... Sur le palier des marches.
-J'arrive ! Cria-t'il par de là le fond de l'écurie, revenant avec deux mangeoires en cuir, remplies de grains, qu'il attacha calmement aux flancs de chaque bêtes.Puis... Il se tourna vers Rose et Cécilie...
-Ma Dame... Rose. Comment-allez vous toutes deux ? C'est une belle journée, nous ne devrions pas être trop ennuyé par les caprices du temps. Il s'approcha de Cécilie et rose, frottant ses mains couvertes de poussières de foin, dont l'odeur imprégnait déjà ses vêtements. Il s'inclina légèrement devant Cécilie par la suite. Ma dame, j'ai cru comprendre que vous ne saviez pas monter à cheval... Me tromperais-je ?
Il souriait, heureux de pouvoir la revoir, et la regarder Face à face. La dévorant du regard... Ce qu'elle pouvait lui manquer... Quelques heures seulement et un poids s'emparait de sa poitrine.
Anthoine quant-à lui, s'approcha de Rose, bras croisés dans le dos.
-Mademoiselle... J'ai cru comprendre que vous appréciez faire le tour des marchés ? Imitant au passage, un Jindanor formel en riant légèrement. Plus sérieusement, que diriez-vous de nous rendre sur le marché aujourd'hui ? Je vous achèterais ce que vous souhaiterez... Si cela reste dans mes moyens. Il reprit alors à voix basse, l'incitant ainsi à se rapprocher, Je peux aussi essayer de les voler, si ce n'est pas dans mes moyens.. Mais c'est bien moins honorable, bien que plus vivace.. Il faut savoir courir. Il ricana légèrement. Je rigole.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mer 9 Déc 2015 - 0:01 | |
| Les jours s'étaient succédé depuis son premier entretien avec Maélyne. Et avec eux, les peurs et les insomnies s'étaient calmées. Peu à peu. Pas à pas.
Tous dépendante de ces potions pour trouver le sommeil, il lui arrivait désormais de ne se réveiller qu'au petit matin. En sueur, le cœur battant, mais un peu plus reposée que la veille. Les premiers jours, elle s'était perdue dans tout ce qui pouvait l'occuper, esquivant la moindre conversation personnelle comme si ce si léger moment d'égarement avait laissé les traces les plus visible sur son propre visage. Mais à chaque fois, elle avait été surprise par son propre aplomb... Et de fil en aiguille, ses craintes s'étaient un peu apaisées mais l'angoisse arrivait par vague.
De tous ceux qui la croisait quotidiennement, elle ne se méfiait plus que de Rose. Qui d'autre aurait bien put remarqué ses sautes d'humeurs si surprenantes quand on la côtoyait depuis longtemps ? Elle reprenait peu à peu la musique, contenant difficilement une joie contagieuse, puis s'effondrait presque dans les méandre de sa propre honte plutôt que de laisser éclater la colère qui la saisissait parfois au ventre, cachant tout ça avec peine derrière ça façade habituelle.
Après vingt ans de calme plat, les élans du cœur étaient bien difficile à supporter... et à contenir...
Ce matin là n'avait pas été différent des autres, sinon que Cécilie s'était éternisée dans un bain chaud pour essayer d'oublier les début catastrophique de la journée.
Vraiment... C'était ce genre de matin où tout le monde hésiterait à retourner sous ses couverture. A peine posé le pied par terre, elle s'était cogné l'orteil dans le coin d'un meuble et avait fini à genou agrippée à un coffre pour ne pas se retrouver étendue de tout son long sur le parquet lorsqu'elle s'était pris les pieds dans sa chemise de nuit en reculant. Le simple fait de vouloir avancer jusqu'à la table ou était posée sa brosse lui avait coûté cher.
Elle expira en se tassant dans le sabot de bois pour plonger la figure sous l'eau. La chaleur lui piquait les joues et les paupières comme le feu du soleil lui-même. C'était des coups comme ça qui lui rappelaient que son éternel contrôle était nécessaire pour les choses les plus communes. Mais parfois la routine dans laquelle elle se plongeait entre le château et le temple lui pesait tout autant que ces attentions permanentes.
Lorsqu'elle émergea enfin de sa chambre en discutant d'une lettre de Beaurivages avec Rose, au moins, elle était détendue, bien que morose. Voyons le bon côté des choses, au moins sa robe était légère et confortables, tout comme les bottines choisies par sa suivante. Une robe grise des plus simples, qu'elle ne portait que lors des jours les plus décontractés où il n'y avait rien ni personne pour remarquer sa tenue. Même sa coiffure n'était qu'un vague imbroglio de mèches retenues par un filet et quelques épingles.
Au troisième soupire du petit-déjeuné, Rose réussit à convaincre son amie de profiter un peu du jardin avant ses leçons et ses travaux désormais habituels. Prendre un peu de temps pour sa musique comme elle le disait si bien.
Lorsque la si dévouée compagne de Cécilie lui promis d'aller chercher sa lyre une fois qu'elle serait installé dehors, elle aurait peut-être put se douter de quelque chose. Mais même son humeur semblait jouer le jeu, donnant du grain à moudre au manège de la servante. Au seul moment d'hésitation de la musicienne, il avait suffit d'un :
-Un peu d'air te fera du bien. Tu me semble tendu ces derniers temps.
Et par miracle, toute objection disparaissait, coupant du même coup la discussion.
C'est donc avec le plus grand naturel que Rose put atteindre l'abord des écuries sans déclencher le moindre soupçon de son amie. Elle essayait bien de retenir un sourire amusé mais plus elle approchait du but, plus Cécilie revenait sur l'incident du réveil en se plaignant de ce début du journée. Et plus elle se plaignait, plus la jeune suivante avait hâte de voir les fameuses surprises qui leur étaient réservées. Fallait-il qu'elle ai confiance en Jindanor tout de même !
D'ailleurs, elle descendait à peine les dernières marches extérieurs que le meilleur ami du géant l'accueilli d'un signe de la main auquel elle répondit avec un sourire redoublé.
-Qui salues-tu avec tant d’entrain ? Souffla Cécilie à son oreille, légèrement amusée. -Et bien je n'ai qu'à te présenter, il est à deux pas. -Quoi ? Non... -Mais si. C'est Anthoine, l'un de tes gardes. Tu n'auras qu'à lui demander des nouvelles de sa santé... -très drôle, Rose.
Mais elles étaient trop prêt pour plus de protestation... Donc dès que Rose salua le garde de vive voix, Cécilie en fit autant avec le calme serein qu'elle se devait de montrer en toute circonstance... Même si l'odeur du foin et du crottin n'était pas son plus grand plaisir de bon matin.
-Je vous souhaite le bon jour, Anthoine. J'espère que tout se passe bien depuis l'aide inestimable que vous m'avez apporté l'autre jour, ajouta-t-elle pour faire bonne mesure.
Quelques sons étouffés. Une personne non loin. Des pas lourds. Des gestes amples. La musicienne fronça les sourcils un instant et sa main raffermit sa prise sur le bras de Rose qui haussa les épaules en guise d'aveu. Il n'en fallu pas plus pour que l'estomac de Cécilie fasse un bond, manquant de remonter jusqu'à ses lèvres avant de sombrer dans sa poitrine sous une tonne de roche pour finalement revenir balancer au bout d'une corde prête à se rompre.
Qui ? Quoi ? Quand ? Pourquoi ? Quelque chose se tramait, certes, mais... Rose était dans la confidence ? Cet Anthoine également ? Non. Tout ne se serait pas déroulé de façon si.. et...
-Ma Dame...
La voix grave de Jindanor interrompit ses pensées. Étrangement, tout se fit rapidement plus clair. Sa présence autant que sa question arracha à la demoiselle, non une quelconque mine effarouchée, mais au contraire un sourire suspicieux... et légèrement amusée lorsque Rose s'insurgea avant même qu'elle puisse répondre quoi que ce soit.
-Monter ? N'est-ce pas dangereux...
Visiblement elle n'était pas au courant de tout... Et cela la renfrognait quelque peu. Sans savoir exactement ce à quoi elle s'attendait concernant la surprise dans un écurie si ce n'était en rapport avec l'équitation, elle sentait venir d'un coup les embêtements... Embêtements auxquels Anthoine rajouta sa lourde carcasse avec un sourire lumineux.
-Et bien je... -Alors comme ça tu me mène par le bout du nez pour un tour au marché. Je ne m'attendez pas à ça de toi, Rose. -Hmmm... Désolée. -J'espère que le présent sera au moins de valeur... ajouta-t-elle sans que l'on puisse vraiment savoir si elle parlait toujours à Rose ou s'adressait plus particulièrement à Anthoine.
Tout cela était plus préparé qu'un grand bal... Et c'était elle le dindon de la farce. Mais pour une telle farce, elle ne s'en formaliserait pas plus que ça...
Elle se retourna vers la direction supposée du Jindanor, son air mi soupçonneux, mi joyeux toujours parfaitement en place.
-Et non, je n'ai jamais eu l'occasion de monter à cheval. Mais dites moi plutôt combien de temps vous avez du harceler Rose pour la décider à jouer ce tour pendable ? M'abandonner pour aller faire es courses... -Pour une fois je suis celle qui plaide coupable... Mais je ne vous laisserais pas, ne vous en faites pas. -Allons, je ne crois pas que la proposition de notre ami était soumise à délais. -Mais... Je ne peux pas... Je... Si vous voulez bien nous excuser ?
Rose s'empara de la main de son amie et l’entraîna à quelques pas de là à peine. Juste assez pour être sûre de ne pas être entendu.
-Tu ne peux pas rester seule comme ça a chaque fois qu'il t'en prend l'envie. -Je t'en prie, entre l'écurie et la cours, je doute qu'on essaie de s'attaquer à ma vertu. Surtout en la présence de mes gardes et avec le Capitaine non loin.
Loin de ce que pouvait savoir Cécilie, l'inquiétude passa un moment sur les traits de Rose avant que la jeune femme ne se résigne d'un soupire.
-Tu me devra quand même des explications. -Si tu y tiens, mais il n'y a rien à expliquer. On ne peut pas être toujours grave, calme et sérieux.
Une conversation aussi légère et simple qu'il pouvait y paraître entre deux vieilles amies. Rien de plus... Mais Cécilie préférait ne pas penser à ce qui viendrait après. Rose n'avait pas l'air plus avide de s'attarder sur ce point. Jetant plutôt un regard ennuyé aux deux gardes, ne sachant lequel elle devait le plus tenir pour responsable de la situation dans laquelle elle était. Si le seigneur de Beaurivages apprenait jamais le comportement de sa fille s'en était fini d'elle et de son statut de Dame de compagnie...
-Tu va vraiment essayé de monter ? -Pourquoi pas ? Ça pourrait être amusant. C'est toi qui me disait de me changer les idées. -Oui enfin c'est un peu extrême, non ? -Ce serait grisant de ne pas avoir toujours à voyager dans la calèche, tu ne trouves pas ? -La calèche est bien plus confortable.
Les deux jeune femme partir d'un léger rire. Mieux valait dédramatiser les incidents que vivre toujours dans la crainte après tout. Mais la confiance qu'elles avaient l'une en l'autre ne les poussaient pas à se méfier plus que cela. Aussi, lorsqu'elle se s'en retournèrent vers les deux hommes, la décision était simple : une entorse à la routine.
-Finalement, cette sortie au marché m'irait plutôt bien... - HRP:
J'aime pas ce que j'ai fait mais si je le poste pas t'aura jamais de réponse donc e me lance en espérant faire mieux la prochaine fois x)
|
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mer 9 Déc 2015 - 16:10 | |
|
Anthoine passa sa main dans sa nuque, un présent de valeur ? Il espérait que trois ennéades de soldes suffiraient... Trois ennéades de soldes gonflaient par ses talents aux jeux de dés lui avaient permis d'atteindre une somme astronomique de 90 souverains d'Or... Il était certes assez fier de ce tour de main (Il avait bien plumé la moitié des tavernes de ses plus grands joueurs pour amasser ce pactole), cependant, il espérait que Rose saurait se contenter d'une telle somme, après tout, sa maîtresse et amie lui offrait peut-être des cadeaux d'une valeur supérieur... Il sembla perdre un peu son aspect serein et calme... Laissant place à un teint plus pâlot et intrigué.
-Et non, je n'ai jamais eu l'occasion de monter à cheval. Mais dites moi plutôt combien de temps vous avez du harceler Rose pour la décider à jouer ce tour pendable ? M'abandonner pour aller faire es courses... -Pour une fois je suis celle qui plaide coupable... Mais je ne vous laisserais pas, ne vous en faites pas. -Allons, je ne crois pas que la proposition de notre ami était soumise à délais. -Mais... Je ne peux pas... Je... Si vous voulez bien nous excuser ?
Rose s'empara de la main de son amie avant même que Jindanor et Anthoine n'aient pu répondre... A vrai dire, ils avaient tout de même du jouer à convaincre Rose... Au moins trois quatre jours ? Elles s'éloignèrent de quelques pas, pas suffisamment pour qu'ils n'entendent rien, mais suffisamment pour prétendre à une intimité qu'il serait gênant d'écouter... Aussi Jindanor et Anthoine haussèrent les épaules en se regardant... Avant de se remettre au travail, préparant les chevaux, Anthoine écoutant les conseils de Jindanor.
-Tu me parais bien palôt Anthoine... Qui a-t'il ? Lui demanda-t'il alors qu'il vérifier l'arnachement des selles et les sangles... Il voulait être sûr que tout se passerait bien, ou il s'en voudrait à en mourir. Tu m'as l'air... Perturbé... - Ben... je... Voulais lui offrir quelque chose... Mais... Pour le coups, La Dame de Laval m'a... Perturbé, comme tu dis. Souffla-t'il doucement, suffisamment bas pour que le bazar de cliquetis de boucle en ferraille que produisait Jindanor en vérifiant les boucles le couvre. -... Achètes lui ce que tu trouves, après tout c'est l'intention qui compte non ? Et puis tu n'es pas pauvre avec tout ce que tu as pu emmagasiné ... N't'inquiète donc pas ! Lui répondit-il en le gratifiant d'une grande tape dans le dos, riant un peu en le regardant, tandis que son ami roulait des épaules.
-KEufh... Bon sang... Je me demande bien comment tu vas faire pour te trouver un bouts de femme qui résistera à ta force... Bon courage ! Ricanna-t'il en réponse, le bousculant un peu alors qu'il vérifiait que le mors ne gênait pas la bête... Observant que le montant de la muserolle gênait un peu le cheval habitué à tirer des charrettes.
Jindanor soupira en vérifiant que la salle ne gênait pas la jument, la faisant légèrement jouer de gauche à droite avant de tirer sur les faux-quartier, abaissant ainsi le cuir dont il était fais... Il vérifia l'attache de la sangle avec ses sanglons.
-Si tu l'dis ! Bon... Ca m'paraît bien...
-Finalement, cette sortie au marché m'irait plutôt bien...
Jindanor releva la tête observant Rose en lui souriant, puis jetant un regard a cécilie.
-Bien... Alors je suppose que Ma Dame acceptera de faire cette balade avec moi ? s'enquit-il en observant Cécilie. Anthoine, peux-tu aller prévenir George et Kastel que nous allons y aller ? Ho, et aussi fais prévenir le capitaine, il voulait connaître l'heure de notre départ.
-Ouaip, j'y cours, j'y vole. Dit-il en faisant demi-tour, se mettant à trottinner vers deux hommes au loin, près d'un baraquement, jouant visiblement aux cartes. Il les interpella en pleine partie, faisant sursauter l'un d'eux qui ne manqua pas de beugler de manière exagérée, servant Anthoine d'une grande tape sur l'épaule... Le pauvre allait finir par se la démettre.
-Bien... En attendant ce bougre, je propose de faire les présentations... Vous allez monter Béa aujourd'hui... C'est une jument, une pure sang... Sa robe est Alezan, c'est une couleur s'approchant de celle du bois. Elle est extrêmement douce et calme... Un peu revêche quand il s'agit de la brosser... Mais sinon. Il ria légèrement, passant sa main dans sa nuque... Il en connaissait suffisamment sur les chevaux pour être à l'aise avec eux... Vous voulez peut-être faire connaissance avec elle, ma dame ? Dit-il, tendant sa main vers elle, accueillant doucement celle-ci dans la sienne, perdant un court instant ce sourire qu'il affichait depuis le début de cette rencontre... Il était... Heureux, fougueux de pouvoir toucher sa main.. Mais il voulait surtout paraître naturel, il prit une bouffée d'air. Approchez-vous, je suis certains qu'elle a hâte.
Ils étaient proche de la Jument, en réalité seuls cinq mètres les séparaient d'elle. Il s'approcha avec elle, tenant sa main dans la sienne, de manière galante, il la guida aux flancs de la bête...
-Parlez lui.. Les chevaux adorent que l'on leurs parlent.. Ou alors c'est moi qui adore cela... C'est peut-être les deux après tout. dit-il le rire dans la voix, tandis que Cécilie passait sa main sur le flanc de la bête, il la guida après vers sa tête, guidant sa main vers son menton. Voilà... Ainsi elle vous reconnaîtra.. Il ne faut pas croire, un cheval est parfois plus intelligent que certains humains.
Il passa sa main dans sa nuque, regardant vers l'endroit où se trouvait Anthoine cinq minutes plus tôt... Il était probablement allait prévenir le capitaine de la garde.
-Bien... Comment voudriez-vous la monter ? J'ai mis une selle pour vous positionner du côté gauche... Il vous serait plus aisé de le faire ainsi... Et.. Beaucoup de dames préfèrent cette manière de monter... Mais vous pouvez toujours le faire de manière cavalière... Le choix est votre, après tout, c'est ainsi que vous serez habituée à monter par la suite. Dit-il en souriant légèrement, observant la bête... Upsy, le cheval de trait en retrait, broutait un peu de foin qui restait sur le sol...
Il tourna son visage vers celui de Cécilie... Ils étaient proche, depuis qu'il l'avait aidé à trouver la tête du cheval,, en suivant les muscles de sa gorge et de son cou, remontant de son garrot jusqu'aux joues avant de retomber sur ses joues.(Et par proche, j'entends qu'ils sont quasiment à quelques centimètres, Jindanor légèrement sur sa gauche.) Ainsi, elle avait pu se faire une image de la bête...
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Dim 13 Déc 2015 - 3:48 | |
| Un point éclaircit... Et des centaines d'autres questions à faire taire dorénavant. Mais le marché qu'elle venait de conclure avec Rose était presque un marché avec Tyra elle-même. Alors mieux valait profiter de chaque instant en attendant de devoir payé sa part parce que pour l'instant, elle n'avait pas la moindre idée de la façon dont elle pourrait se sortir de ce mauvais pas... C'est ce dont elle essayait de se convaincre malgré le léger malaise qui persistait. D'une oreille distraite, Cécilie avait entendu quelques bribes des voix gaillardes ou hésitante. Basses ou un peu moins contrôlé entre quelques cliquetis de métal.
Décidément, elle allait de surprise en surprise.
-Une ballade ? Remarqua-t-elle avec un brin de dérision dans la voix. Encore faudrait-il que je tienne sur l'animal... Quand je dis que je n'ai jamais essayé de faire de l'équitation, c'est que je n'ai jamais essayé d'approcher d'un cheval...
Elle avait l'habitude de leur présence, comme elle avait eu l'habitude d'entendre et de sentir des chiens évoluer autour d'elle. Mais les approcher, les toucher, c'était une autre histoire... Qui n'était d'ailleurs pas arrivé si souvent. En plus d'être sales et dangereux aux yeux de sa mère et de ses gardiens, les animaux pouvaient la distraire de ses études, l'une des rares chose pour lesquelles elle avait un quelconque talent.
Mais Anthoine n'avait pas déguerpit depuis deux secondes et Jindanor à peine fini sa présentation orale que Rose s'enquérait une fois de plus de la situation, coupant l'élan du garde au moment ou sa main se refermait sur celle de la demoiselle.
-Mais vous ne partez pas seuls tout de même ? Le Capitaine est au courant ? La Dame de Lourmel également ? Et pour votre professeur, vous voulez que je lui fasse parvenir un message ?
L'anxiété était bien cachée... Mais également présente sans le moindre doute possible dans la voix de Rose pour quelqu'un qui la connaissait depuis sa plus tendre enfance. Et un échos naquit rapidement dans l'esprit de Cécilie. Pas un instant elle ne s'était inquiété de ces quelques détails. Pas un instant elle ne s'était réellement offusqué du tour qu'on voulait lui jouer. Pas un instant elle n'avait désirer refuser cette occasion de... peu importait. Elle aurait dû.
Sa main dans celle de Jindanor, la soudaine conscience de la situation faillit lui faire monter le rouge aux joues, mais elle ne dit rien, leur laissant tout le loisir de répondre et d'argumenter... Ou d'omettre. Elle ne dit rien... à part peu-être de quoi calmer la seule personne qu'elle ne voulait vraiment pas froisser par une telle entreprise :
-Je veux bien que tu m'excuse auprès de mon mentor. Dit lui que je serai là demain à la première heure. Il sait que je m'entraîne par moi-même.
Puis, peu à peu, On l'attira plus avant dans l'écurie. L'odeur était forte, mais d'innombrable voyages l'avait au moins fait connaître au point qu'elle n'était plus vraiment gênante. La pression des gros doigts de l'ancien bûcheron l'était bien plus... Mais c'était une gêne d'un tout autre genre. Un genre supportable.
C'est jusqu'à une toison courte et ardue que son ami la guida tout en parlant. Il parlait beaucoup. Il parlait pour ne rien dire. Peut-être pour combler un silence qui lui était difficilement supportable ou parce qu'il jugeait que brasser beaucoup d'air était le meilleur moyen de noyer le poisson. Ou tout simplement était-il ainsi fait. Notant précieusement, sans réellement le vouloir, les quelques informations sensées qui émergeaient de ce flot de mots, Cécilie était tout autant charmée par des détails bien plus significatifs. Un rythme haché, un ton grave, un timbre rocailleux, une façon de respirer, retenue un instant lorsqu'il effleurait sa main, plus prononcée avant une hésitation, presque un soupire accompagné toujours du même mouvement qu'elle suspectait être une main passée dans des cheveux ou sur un visage. Même la façon dont ses phrases résonnaient dans l'air, fortes et claires... Ou étouffés et vibrantes, trahissant honnêteté et passion... Tellement de petites choses qu'elle avait l'impression de connaître si bien, qui caractérisaient une personne aussi bien que sa façon de bouger ou son nom. Tellement de détails dont elle s'était privé depuis des jours. Tellement de qualités qui rendait cette voix aussi unique que son possesseur.
Elle sourit.
Sous ses doigts, un instant mêlés à ceux de Jindanor sous l’œil hypothétique de Rose, passa le bord d'un objet en cuir une bande de tissus poussiéreux, mais surtout le flanc chaud d'une bête vivante qui tangua sous ses doigts. Un raclement de sabot et le cheval changeait d'appui, emportant la main de Cécilie de quelques pouces vers l'avant. Tout le corps de la bête frémissait sous l'action des muscles qui s'étiraient et se poussaient les un les autres en un système bien rodé. Un tressaillement accentué de la cuisse et c'était une mouche qui s'envolait tout en faisant trembler l'animal jusqu'à l'épaule opposée sans qu'il n'ait même un vague problème d'équilibre.
-Comment a...vez-vous dit qu'elle se nomme ? Demanda-t-elle alors qu'on la poussait le long d'une épaule puis de muscles plus fins et nerveux jusqu'à une longue mâchoire.
Un mouvement vif de l'animal pour reculer sa tête immobilisa un instant la main de la jeune femme mais la jument, véritablement bonne pâte, s'inspecta à peine un instant avant d'y poser définitivement ses naseaux.
-Là... Tu n'as rien à craindre de moi, Béa. J'ai sûrement plus de raison d'avoir peur de toi que toi de moi, ma belle. Insista-t-elle, son accent du médian revenant au galop sur la dernière expression.
La musicienne sentait maintenant une peau bien plus fine que le reste de la robe de la monture. Et surtout bien plus douce. Elle avait l'impression de passer le bout de ses doigts sur du velours. Entraînée par son guide, sa seconde main vint se poser sous la mâchoire de la jument... qui sembla y chercher quelque chose du bout des lèvres, laissant des traces gluante sur la paume de la jeune femme. Cécilie avait froncé un instant les sourcils, tentant de reculer mais un certain garde avait empêcher la plus grande partie de son geste. Il était proche... plus proche que ce qu'elle pensait... Et de façon fort coupable et honteuse, cela lui plaisait.
-Pardonnez moi... Mais je n'ai pas la moindre idée de la différence. -Monter à califourchon, comme un homme, vous permettrait de tenir plus facilement en selle mais dans le médian, les femmes de le font que rarement... lança Rose de l'entré, prouvant si le besoin s'en faisait sentir qu'elle ne les quittaient pas d'un pouce.
Rarement, une belle façon de dire « seulement si elles sont provocantes et mal éduquées ». Rien qu'à la façon dont le mot « rarement » avait été forcé, il n'y avait aucun doute.
-Et bien... Si vous pensez qu'à gauche convient, je ne trouve aucune raison de vous contredire, Jindanor. Et ce n'est pas comme si je pourrai monter seule un jour. A gauche, ça sera très bien. Assura-t-elle. ... Je vous fait confiance pour cela.
Monter en homme, voilà une drôle d'idée. Et puis elle n'était absolument pas équipée pour ? Ne lui faudrait-elle pas au moins des chausses ou des bottes pour cela ? Son frère se plaignait assez de ses leçons d'équitations lorsqu'il était petit, il devait bien y avoir une raison à cela.
-Et comment s'appelle l'autre cheval ? Demanda-t-elle a force d'entendre un second animal raclé le sol et son attirail cliqueter sous le mouvement de ses dents. Il m'a l'air tout aussi calme de Béa... quoi qu'un peu plus massif et gourmand.
Et voilà, sa curiosité était autant à l’œuvre que son envie naïve d'entendre un peu plus la voix de son garde. S'il l'attente devait se poursuivre encore un peu, autant alimenter la conversation...
Mais comme tout, le moment de flottement prit fin avec le retour d'Anthoine... Et d'autres personnes. Sûrement les deux gardes dont Jindanor avait donné les noms. Elle ne les connaissait pas assez bien pour les différencier à leur façon de marcher, mais les cliquetis d'armure, au moins, ne trompaient pas. Après quelques mise au point de dernière minute cependant, tout le monde semblait fin prêt.
Le moment de franchir le pas arrivait.
Un moment auquel Rose avait également voulut assister d'un œil suspicieux... Et en se mordant la lèvre à chaque faux mouvement de son amie.
Quand elle se retrouva sur le flanc de l'animal, les mains posées sur un dos qui lui arrivait au niveau du visage, Cécilie prit soudain conscience de l'énormité de la chose. Elle allait monter à cheval. Une aventure. Dangereuse pour le moins... Et elle remettait totalement sa vie entre les mains de celui qui l'accompagnait : nul autre que Jindanor. Peu importe ce qu'il avait dit ou non à Rose, sa première proposition était trop irréfléchi pour qu'il en soit autrement. Jusqu'où ? Jusqu'à quand ? S'y connaissait-il vraiment assez pour qu'elle ne risque rien ? Ces détails ne lui avaient pas effleuré l'esprit jusque là. Mais maintenant... il était trop tard.
Avec un peu d'aide, monter sur le dos de l'animal fut moins périlleux qu'il n'y paraissait. Assez déstabilisant... Mais pas plus difficile que cela. Sous des directives éclairées, elle passa son pied gauche dans l'étrier... mais pas trop, et manqua de glisser en passant sa seconde jambe par dessus la fourche avant de remettre – pour autant qu'elle pouvait en juger, c'est à dire pas beaucoup – sa robe dans un étant convenable qui dévoilait le moins possible ses jambes.
A l'arrêt, tout se passait plutôt bien mais déjà, arrêter de se raidir sur les crains de l'animal fut un grand pas. La jument, bien que calme, passait souvent son poids d'un pied sur l'autre, créant des remouds bien difficiles à appréhender pour une néophyte, surtout lorsque celle-ci montait en amazone.
-C'est plus facile que ce que je ne pensais. Souffla Cécilie avant de manquer une nouvelle glissade en arrière alors que Béa faisait son premier pas en avant, plus pour se rééquilibrer qu'autre chose.
Avant même de se mettre en marche, elle venait de se rappeler une règle d'or. A pied ou a cheval ne changeait rien : a de geste brusque. La main droite tenant à la fois la renne factice attachée aux côtés de la brides et une poignée de crins filasses, la demoiselle tenta de nouveau de se détendre... Mais pour l'assiette, elle était encore très loin du compte. |
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Dim 13 Déc 2015 - 14:15 | |
|
-L'autre cheval ? Il se nomme Upsy, c'est un cheval de trait, nous n'avons pas trouver plus apte à me supporter... Il ricana quelque peu, observant Cécilie... C'est une brave bête, il est cependant habitué à tirer les charettes ou encore pour le débardage des forêts alentours. Mais porter un homme de mon poids devrait être un jeu d'enfant pour lui.
Il parlait...Oui il parlait pour cacher cette gêne qu'il ressentait en sa présence... Il parlait d'un flots quasi ininterrompu de parole pour fondre ses sentiments sous son épaisse carapace... Il parlait pour lui même, comme il parlait pour les autres.
- Comme je disais, c'est une bonne bête, bien plus massif que votre jument, je le crains. Il ria un peu... Concernant sa gourmandise ne m'en parlait pas... Il s'est enfourgué la moitié du foin que j'avais destiné à Béa en plus du sien...
Il soupira un peu avant qu'Anthoine et les autres ne reviennent... Lorsque son choix fut décidé, Jindanor fut la pour l'aider à se hisser sur le dos de la jument... Ce fut plus périlleux que Jindanor ne l'aurait cru, mais la Dame semblait s'y faire bien plus vite qu'il ne s'y était fais lui même lors de sa première fois... Il sourit amusé... Sentant l'anxiosité de Rose derrière lui, observant la scène avec tantôt effroi, tantôt fierté de voir son amie se débrouillait presque comme une chef... Non ?... Allons... Elle se débrouille plutôt bien, ne soyez pas si dur... Jindanor était suffisamment imposant pour pouvoir gérer les faux pas de la Dame, la retenant de peu lorsqu'elle partis la première fois vers l'arrière.
-C'est plus facile que ce que je ne pensais.. Souffla-t'elle, avant de manquer de glisser une nouvelle fois, dont elle se rattrapa avec un certain panache.
-Vous voyez... Ce n'est pas bien difficile... Essayez d'anticiper ses mouvements, après quelques minutes de marche vous devriez pouvoir vous y faire. Il souriait en la regardant... Elle s'en sortait mieux que lui lors de son premier essai, et cela remontait bien à quelques années... Cinq ? Six peut-être même.... Faîtes lui confiance, et essayer de vous concentrer sur le mouvement de ses muscles.
Il le savait... Cela ne servait à rien de lui dire d'observer l'animal, de déceler son comportement par la vue... Il fallait qu'elle ne fasse réellement qu'un avec Béa, et cela était un exercice bien plus compliqué qu'il ne pouvait sembler. Atteindre ce niveau en seulement quelques heures pour quelqu'un qui se baserait sur sa vue serait un calvaire... Mais... Après tout, elle ne voyait pas, et elle excellait dans le toucher et ses autres sens... Jindanor était... A peu près sûr qu'elle s'en sortirait comme une cheffe.
Lorsqu'il fut certains qu'elle avait trouvé la balance et l'équilibre nécessaire à tenir sur l'animal, Jindanor vint se hisser sur Upsy, celui-ci s'ébrouant légèrement en sentant les quelques cents dix kilos de Jindanor s'ajouter à son poids, il roula ses épaules, reprenant fermement ses appuis sur ses sabots imposants. Oui, cette bête avait une certaine prestance... Quasiment aussi grand que Jindanor au garrot, l'animal présentait une crinière noir coulant sur le côté droit de son cou, sa robe rouan donnant un contraste assez sympathique à la bête.
-Bien... Je vais faire avancer Béa pour que vous vous trouviez à côté de moi... Préparez-vous à ce que cela bouge un peu. Fit-il, en tirant très légèrement sur la corde qui reliait Béa au pommeau de la selle d'Upsy, celle-ci fit un pas...Deux pas... Puis s'avança jusqu'à ce que Cécilie se trouve à sa hauteur... Tout se passait... Bien mieux qu'il ne l'aurait espéré, Cécilie parvint à rester sans trop de problème sur sa selle, bien qu'un peu surprise par le mouvement de sa monture.
Alors Jindanor fit un signe de tête aux deux gardes, qui ouvrirent la marche en direction de la porte du château, Anthoine et Rose fermant la marche derrière Jindanor et Cécilie. Lorsque Jindanor fit part à Cécilie du départ, celle-ci sembla se crisper quelque peu... L'anxiété la gagnait, et c'était à appréhender... Après tout, c'était bel et bien sa première fois, et cela serait probablement une expérience qu'elle n'oublierait pas de si tôt.
La traversée de la ville fut assez aisée, jusqu'à ce qu'ils atteignent le Marché... En effet, Jindanor et Anthoine avaient convenus qu'ils se sépareraient ici, Anthoine allant avec Rose sur le dit.
-Bien... Anthoine, Rose... Nous nous reverrons d'ici l'heure du souper... Nous serons certainement même rentrer avant... Profitez de cette journée tout les deux... Vous l'avez mérité après tout... N'est-ce pas ma Dame ?
La réponse fut... Particulière, mais fit sourire Jindanor et Anthoine... Rose était quelque peu réticente cependant, mais finit par accepter la chose... Accompagnant Anthoine en jetant des coups d'oeils en arrière.
Ils reprirent alors leurs routes en direction des portes de la ville... Une fois celle-ci atteinte, et ce, sans aucun problème... Chose qui était assez rare, il fallait l'avoué, lorsque Cécilie et Jindanor étaient rassemblés... A en croire que leur bonne étoile avait finis par se lasser de se jouer d'eux en leurs faisant ces quelques mauvaises farces. Les gardes restèrent à l'entrer de la ville, observant les deux personnages s'éloigner en suivant le chemin pavé.
-Nous voilà enfin à l'extérieur... Jindanor finit cette phrase sur une grande respiration.. Il aimait le grand air, l'air qu'offrait la ville était bien différent, parfois nauséabond, parfois mitigés avec les senteurs d'épices et de parfums entêtant... Oui, la ville ne lui déplaisait pas, mais il préférait de loin l'air de l'"extérieur". Il patienta quelques minutes sans réellement discuter, veillant sur la dame qui semblait s'être lentement faîte au pas de la bête qu'elle chevauchait. La question qui devait tomber, Cécilie.... Cela vous plaît-il ?
Ils étaient enfin assez loin des portes de la ville pour pouvoir parler librement... Et il allait en profiter de cet instant avec elle... Cela faisait si longtemps... Quelques jours tout au plus...Mais si longtemps.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Dim 13 Déc 2015 - 15:28 | |
| La sortie avait été méticuleusement prévue. Si les précautions de Jindanor pour s'entendre avec le Capitaine n'avaient pas été suffisante, le départ d'Anthoine, emmenant Rose avant qu'elle ne décide que finalement suivre Cécilie était plus intéressant que de flâner dans le marché, finissait de le prouver.
-Absolument, une journée de détente ne peut faire de mal à personne. Mais tu me devras des explication, Rose... finit-elle en espérant que cela contribuerait à renverser l'ascendant que Rose avait pris dans l'écurie.
Nul ne sut précisément pourquoi mais Rose chercha encore mille et une façon de rester malgré tout. Heureusement, la patience de Cécilie et l'entrain d'Anthoine eurent le dernier mot. Au final, elle s'éloigna, non sans jeter successivement par dessus sont épaule des regards vers son amie et son garde.
Pour Cécilie la simple traversée de la ville fut une aventure comme elle en avait rarement vécue. De son perchoir, tous les sons lui parvenaient déformés. Tout était différents, plus lointain, plus petit, tout aussi mouvant mais pas dangereux. Les gens devaient s'écarter et chaque pas des deux montures claquait sur le sol. Après la première descente du château qui avait été un défit pour son équilibre, le terrain plat des rues était bien plus confortable. Tout d'abord concentrée exclusivement sur Béa, ses minuscules mouvements et renaclements, la musicienne avait peu à peu réussit à comprendre son rythme. Ses mouvements la surprenait moins et si se laisser allé était encore hors de question, elle ne risquait plus de tomber à chaque instant.
Un dernier salut de leurs derniers accompagnateurs et ils passaient la porte de la ville. Jindanor semblait pour le moins... soulagé et cela arracha un franc sourire à la demoiselle.
-C'est vrai que vous deviez attendre impatiemment de pouvoir sortir après tant de jours enfermé dans une chambre. Ravie de pouvoir vous servir d'alibi, le taquina-t-elle gentiment.
La conversation fut plutôt légèrement pendant les premières minutes, mais cela n'avait rien à voir avec la gêne. L'un profitait de l'air frais, l'autre essayait de suivre le pas de sa jument en détendant un peu son dos crispé maintenant que les bruits de la ville ne la captivait plus.
-La question qui devait tomber, Cécilie.... Cela vous plaît-il ?
-Je dois dire que je ne m'y attendais pas du tout... Et Rose me fera sûrement payé ta témérité. Mais oui. Ça me plaît.
Un sourire flottait continuellement sur ses lèvres. Son dos habituellement raide et droit se relâchait peu à peu.
-Je ne pensais pas avoir la moindre chance de tenir en selle... Mais il faut croire qu'avec un bon professeur, on arrive à tout.
Elle prit le risque de lâcher la fausse renne d'une main, la posant sur sa jambe et s'obligeant à suivre un peu plus le roulis de la marche.
-Il y a quand même une chose qui me pose question. Quand un bûcheron fils d'artisan en a-t-il appris autant sur les chevaux ? As-tu été palefrenier pendant un temps ? - HRP:
Réponse courte, je sais, mais plus pratique pour une petite discussion. Bien sûr je suis d'accord pour n'importe quel imprévu, de l'écart des chevaux à une troupe de voyageur sur la route ou au fait qu'ils s'écartent du chemin à travers une pâture.
|
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Dim 13 Déc 2015 - 16:25 | |
|
-Je dois dire que je ne m'y attendais pas du tout... Et Rose me fera sûrement payer ta témérité... Mais oui, ça me plaît. Un sourire flottait sur ses lèvres, et Jindanor ne put être que rassuré... Aussi souffla-t'il...
-...Ouf... J'ai bien cru un instant que ... Tu allais me haïr pour cela. J'ai eu du mal à convaincre Rose tu sais...
-Je ne pensais pas avoir la moindre chance de tenir en selle... Mais il faut croire qu'avec un bon professeur, on arrive à tout.
Jindanor sourit d'autant plus, secouant un peu la tête.
-Comme disait mon père : Arrête... Mes chevilles vont gonfler... Mais... Merci, c'est appréciable d'être reconnu comme un bon professeur. Il ricanna un peu, passant sa main dans sa nuque, toujours légèrement tourné vers elle.
Alors qu'ils discutaient, le paysage se dessinait derrière eux... Autour d'eux les champs trônaient comme maîtres, la route pavé se faisait de plus en plus terreuse au fur et a mesure qu'ils s'éloignaient de la ville.
-Il y a quand même une chose qui me pose question. Quand un bûcheron fils d'artisan en a-t-il appris autant sur les chevaux ? As-tu été palefrenier pendant un temps ?
-... Quand ? ... Euhm... Je dirais que j'ai toujours connus la présence des chevaux... En particulier d'un cheval... Mon père avait un cheval de trait, comme ce bon Upsy... On l'utilisait pour déplacer les arbres que nous avions trancher, et transporter les travaux finis chez leurs futurs propriétaire... Et puis mon père débourrait certains canassons du village... Alors il m'a principalement appris le plus gros que je connaisse... Mais j'ai parfois traînés avec le pâlefrenier de La Dross... Et il m'a un peu tout expliqué... J'étais bien curieux quand j'étais jeune qu'aujourd'hui... Il ricanna un peu en s'imaginant plus jeune. Oui... C'en est effrayant, hein ? Pire qu'aujourd'hui... Mon père était un saint. Il ria un peu plus.
-... Je suis bien heureux de pouvoir faire cette balade à tes cotés... Il ralentit la cadence d'Upsy, se trouvant a un mètre de Cécilie, sur sa gauche. Et surtout heureux que Rose aie réussis à t'amener jusqu'à cette écurie.... Tu ne peux pas savoir à quel point.. A quel point tu m'as manquée. Il lâcha la bride d'une main, passant cette main libre dans son cou.. Le teint légèrement rougis par cet aveux. La route était assez calme, ils se déplaçaient au pas de leurs montures, et les alentours étaient assez vide. J'espère... J'espère que ce qu'il s'est passé la dernière fois.... Il ne savait pas réellement quoi dire, il posa juste son regard sur elle une fois de plus décelant ce sourire amusé.
-Qui a-t'il de si drôle ? Dit-il avec le sourire accroché aux lèvres, il tira délicatement sur les rênes, Upsy suivant le geste pour prendre u chemin de terre, Béa suivant calmement la route désignée, un chemin plus fin, plus sinueux. Comment se sont passés ces derniers jours pour toi ? Dit-il, dans la volonté de relancer la conversation.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Dim 13 Déc 2015 - 19:09 | |
| -Quelque chose me dit que tu as eu plus que du mal à la convaincre. Elle n'avait presque au courant de rien tout à l'heure...
Le paysage changeait peu à peu sans que cela n'apporte quoi que ce soit à Cécilie. L'expérience était aussi étrange qu'agréable. Les odeurs et les bruissement tout à la fois semblable et différents de ceux qu'elle connaissait donnaient un effet de dépaysement confortable. Progressivement les sabots qui martelaient la pierre s’étouffèrent légèrement dans une terre grasse, tassée par les passages réguliers pendant que Jindanor répondait à sa questions... de façon plus ou moins satisfaisante.
-Un ébéniste a qui on demande de débourrer les chevaux récalcitrant... Ta famille est pleine de surprise. Et je suppose que c'est également en côtoyant un cheval de trait et le palefrenier d'un village que tu as appris que les dames montaient de côté et de préférence à gauche ?
Il n'y avait pas d'accusation dans sa voix, mais son ton était indéniablement amusé. Elle était aveugle... Peut-être même plus encore en sa compagnie. Mais sa curiosité était intacte et essayer de la détourner était plus difficile qu'il n'y paraissait. De nombreuses questions restaient sans réponse au sujet du géant, question qu'elle s'était toujours gardé de poser. C'était son passé après tout... Mais à présent ça ressemblait plus à un moyen de construire plus qu'une simple attirance et d'effacer la gêne qui pointait son nez de temps à autres.
-... Je suis bien heureux de pouvoir faire cette balade à tes cotés...
-Moi de même.
Voilà tout ce qu'elle arrivait à dire alors qu'il continuait, revenant à demi mot sur le dernière entrevue et le temps qui s'était écoulé depuis. Une période qui avait été mouvementé aussi bien pour le cœur que l'esprit de la demoiselle. Lorsqu'il buta sur leur souvenir, elle ne put s'empêcher de rire... Ce qui sembla déstabiliser d'autant plus Jindanor.
-Qui a-t'il de si drôle ? -La différence entre ce que les autres disent de toi et ce que j'ai l'impression de connaître sûrement. Ne fait pas attention. Juste... La dernière fois n'était pas une erreur.
Depuis, le monde n'était qu’ambiguïté, voilà tout. Elle avait du mal a exprimer cela de façon simple. Les mots les plus courants semblaient les plus lourds de sens et ceux plus formels bien trop désuets. Au milieu de l'océan de culpabilité, de honte, de peur, de angoisse, de joie, de colère et de fierté qui l'habitaient pour tout et n'importe quoi, une certitude semblait refuser de s'effriter et c'était celle-ci. Même entendre Jindanor commencer une phrase qui aurait put prêter à confusion n'avait même pas suffit à lui serrer la gorge. Alors l'entendre hésiter à revenir sur le sujet, comme s'il avait peur de sa réponse était presque ridicule.
-Si tu as le moindre doute à ce sujet, je le comprendrais, mais ce n'est pas mon cas. Je... Je ne regrette pas ce qui s'est produit, finit-elle en se concentrant pour ne pas détourner la tête. Mais attend-toi à ce que je sois encore plus curieuse...
Un ajout plus pour alléger sa phrase qu'un réel avertissement mais il lui semblait nécessaire.
-Comment se sont passés ces derniers jours pour toi ? Relança-t-il au bout de quelques instants.
-Complexes... J'ai passé beaucoup de temps au temple de Néera. J'y ai d'ailleurs rencontré une femme étrange qui m'a d'une certaine façon... et bien... rappelé que je n'étais pas une mauvaise personne et même plutôt chanceuse ? Les enfants vont bien d'ailleurs.
Elle passa sous silence ses avancées en matière de magie et son entrevue avec Maélyne, n'ayant pas encore finit d'en faire le tour, puis chassa un insecte de la main avant de la reposer sur sa cuisse.
-J'ai composé une nouvelle rengaine et commencé une ballade dont je cherche toujours les paroles. Et je fais en sorte de ne pas avoir un moment de répit seule avec Rose tout en aidant au maximum notre hôte... que dire d'autre ?
Qu'il lui avait manqué aurait été un bon début. Ou tenter de lui expliquer pourquoi elle n'était pas repassé le voir. Quelque chose qu'elle avait du mal à s'expliquer elle-même.
-Et toi ? Cette chambre n'avait pas l'air de te convenir... Entre deux plaintes, j'ai entendu dire que tu dévorais des livres entiers ?
Quel genre ? Quel style ? Quel auteur ? Quel origine ? Quelle langue ? Par contre, elle n'en avait – pour l'instant – pas la moindre idée. Ce n'était pas faut de le vouloir... plutôt de trouver quelqu'un qui pourrait lui répondre sans trouver étrange de telles questions. Même à Rose elle ne les avaient pas posées.
-A force d'agir en contradiction totale avec ce qu'on pourrait attendre d'un bûcheron sorti des bois, je vais finir par croire qu'une énigme plane au-dessus de votre tête, Messir Jindanor.
Une fois de plus elle se permettait de le taquiner... Mais il y avait une pointe de vérité dans cette pique...
-Peut-être dois-je tout simplement m'estimer heureuse d'avoir fait ta rencontre et te promettre qu'un jour tu auras l'occasion de parcourir à ta guise la grande bibliothèque de Missède...? |
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Dim 13 Déc 2015 - 20:01 | |
|
Des doutes à ce sujet... ? ... Il en avait eu oui... A son réveil le lendemain... Oui... Il avait cru que tout cela n'était qu'un rêve...Mais... Si réel... Si utopique... Oui... Le doute avait planait, mais il s'était vite écrasé contre la vérité... Tout ce qui s'était passé avait été bien réel, cela était les moments qui lui paraissaient les plus réels... Mais qu'elle lui confirme le rassurait d'autant plus, et affirmait son sourire.
-Complexes... J'ai passé beaucoup de temps au temple de Néera. J'y ai d'ailleurs rencontré une femme étrange qui m'a d'une certaine façon... et bien... rappelé que je n'étais pas une mauvaise personne et même plutôt chanceuse ? Les enfants vont bien d'ailleurs.
-Oh, tant mieux... Il faudra que j'ailles leurs rendre visite à mon tour, cela fais quelque temps que je n'ai pas vu ces p'tits... Et une femme étrange dis-tu ? Moi qui croyais que tu étais de loin la seuleIl sourit amusé, il se permettait bien de l'ennuyer ainsi, puisqu'il l'aimait... Qui aime bien châtie bien, c'est bien cela, non ?
-J'ai composé une nouvelle rengaine et commencé une ballade dont je cherche toujours les paroles. Et je fais en sorte de ne pas avoir un moment de répit seule avec Rose tout en aidant au maximum notre hôte... que dire d'autre ? Elle fit une pause, il détourna son regard du chemin, déposant son regard sur elle, intéressait par ses parôles, de savoir ce qu'elle avait bien pu faire tout ce temps... Temps qu'il aurait tant voulu partager avec elle, la serrer dans ses bras... L'embrasser...
-Et toi ? Cette chambre n'avait pas l'air de te convenir... Entre deux plaintes, j'ai entendu dire que tu dévorais des livres entiers ?
-Ho... Moi... Cette chambre... Elle me plaisait, le lit était bien plus confortable que le lit de paille que je me coltine habituellement...Mais... Le problême n'était pas là. Il soupira... Je craignais... Que quelque chose arriverait durant mon absence, que je ne pourrais plus te protéger... Il ferma un peu les yeux. Mais les livres m'ont en quelque sortes permis de m'occuper l'esprit... J'adore le recueil de conte de Jean-Tiré de la Barboudaises... Ils sont farfelues, et pourtant, les personnages sont incroyablement attachants. Peut-être était-ce en partis car l'un de ces contes racontait l'histoire d'un Noble ayant fuis ses terres, ses responsabilités, pour survivre et avait refait sa vie ailleurs ?
-A force d'agir en contradiction totale avec ce qu'on pourrait attendre d'un bûcheron sorti des bois, je vais finir par croire qu'une énigme plane au-dessus de votre tête, Messir Jindanor.
Il perdit un court instant son sourire... La regardant... Il ne pouvait pas... Ha.... Si seulement tout ce que son père lui avait raconté n'était pas que des histoires auxquelles lui même avait encore du mal à croire... Il se sentait honteux... Tout ces petits mensonges... Tout cela. Il n'en avait que faire de lui mentir. Mais peut-être était-ce mieux qu'il mente sur tout cela .. ?
-Peut-être dois-je tout simplement m'estimer heureuse d'avoir fait ta rencontre et te promettre qu'un jour tu auras l'occasion de parcourir à ta guise la grande bibliothèque de Missède...?
Il reprit son sourire, la regardant avec compassion, amour... Tendresse...
- Ce serait plutôt à moi de m'estimer heureux que tu t'intéresses tant à moi, visiter la grande bibliothèque de Missède ? ... Ce serait un honneur, mon amour... A la seule condition que je puisse aussi te rendre visite. Lui dit-il, souriant amusé... A son tour de taquiner.
Il reporta son regard sur la route, observant les alentours... Le ciel était haut, la journée était belle.. Une légère brise montrait le bout de son nez, et les champs avaient lentement laissés place à quelques prairies et bosquets... La ville se dessinait derrières eux avec ses grands murs et ses tours...
-A force d'agir en contradiction totale avec ce que l'on pourrait attendre d'un bûcheron sortis des bois... Je comprends que tu sois si intriguée par...Tout cela... Mon passé... Après tout... Me connais-tu vraiment ? Il fit halte, Béa s'arrêtant calmement à côté d'Upsy, ils s'étaient lentement déportés vers les prairies, les chevaux broutant calmement l'herbe et le luseraie des lieux. Mais... Me croirais-tu... ? Si je te racontais tout ce que je sais... Si je te racontais mon passé... Me croirais-tu ?
Il se posait la question, comme il lui posait... Devait-il croire aux dires de son père ?
Quel enfant remettrait en doute les dires de son père... Mais il n'était plus un enfant, et ce depuis longtemps... Comment pouvait-il lui même y croire ? Il l'avait bien raconté à Rose... Mais... Il lui avait fais comprendre qu'il n'y croyait pas tant que cela...
-... J'ai... Commencé à y croire bien plus... A vouloir y croire bien plus que de raison... Depuis cette fois... Il la regarda, le regard amoureux... Animé d'une flamme ardente... Il voulait y croire...
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Lun 14 Déc 2015 - 3:50 | |
| Dans l'esprit de Cécilie une rapide comparaison se fit entre elle et la dénommé Lyarra. Jindanor pouvait dire ce qu'il voulait mais pour cette fois, il n'y avait aucun doute permis... la musicienne avait trouvé plus étrange qu'elle et de très loin.
-Crois moi sur parole, je suis un modèle de normalité à côté de cette... femme.
En un instant, elle découvrit également un point très désavantageux de l'équitation... Quoi que Rose aurait sûrement pensé exactement le contraire. Elle ne savait pas avec précision comment se tenait son compagnons et ne pouvait ni s'approcher, ni le toucher. Seule sa voix et quelques bruits lui prouvaient sa présence. Comme celle de n'importe qui. Et c'était... frustrant.
Elle aurait voulu au moins poser sa main sur son épaule mais il fallait faire sans... Et cela l'obligeait à articuler sa pensée plutôt qu'à espérer que l'autre la comprenne... Et c'était beaucoup plus complexe qu'il n'y paraissait ! Démêlant à peine quelques fils, il lui fallut bien quelques instants pour obtenir une réponse cohérente.
-Je sais que ça peu paraître fou au vu de ces dernières ennéades, mais j'ai réussi à survivre vingt longues années jusqu'ici. Je fais de nouveau attention à présent. Il ne m'arrivera plus rien... Et puis le Capitaine peut être angoissé pour deux tu ne crois pas ?
Pour la première fois, elle aurait vraiment voulu pouvoir discerner quelques bribes du monde qui l'entourait. Rien qu'un instant. Rien que le temps nécessaire pour adresser un sourire à son compagnon. Mais les clapotements répétitifs des animaux, le vrombissement des insectes et le frôlement de la brise étaient tout ce qu'elle pouvait prétendre connaître. Et comme toujours son sourire fleurit dans le vague, un peu flétri à cette idée.
Au moins, les réponses qu'on lui offraient étaient un bon dérivatif aux acrobaties que commençait de nouveau à faire son cœur. Elle nota soigneusement l'auteur cité. Elle ne le connaissait pas, mais avec un tel nom il ne pouvait s'agir que d'un Médianais. Généralement, elle préférait les contes et légendes héroïques que les contes philosophiques mais les farces mettaient généralement un grand nombre de gens d'accord.
Pourtant, le monde se gela de nouveau. Lorsqu'elle remarqua une fois de plus que les goûts de Jindanor étaient bien éloignés de l'image que la noblesse se faisait des bûcherons... Elle n'eut pas le droit à un seul mot en réponse... Pas un rire... Pas un mouvement, une respiration. Le néant. Elle s'empressa de combler le vide, mais un léger malaise lui restait en travers de la gorge. Malaise qui changea totalement de nature au premier « mon amour ». Le rouge lui monta aux joues en une fraction de seconde.
Au loin passa une roulotte sur les premiers pavés de la grand route menant à la ville. Béa tirait sur sa longe pour aller toujours plus lentement malgré l'entrain du cheval de trait qui la conduisait. Elle allait poser une nouvelle question sur le livre qu'il avait dit apprécier mais le jeune homme fut plus rapide, reprenant la question qu'il avait laissé en suspend de façon étrange un peu plus tôt.
Après sa belle certitude qui lui avait tenue au ventre malgré toutes ses interrogations. Après qu'elle ait accepter de franchir tant de barrières... Il n'avait fallu que quelque mots pour la terrifier. « Après tout... Me connais-tu vraiment ? » Une vague de sueur glacée glissa le long du dos de la jeune femme. Qu'est-ce que cela pouvait signifier ?
Leurs montures s'immobilisèrent l'une près de l'autre. Au loin, la même roulotte n'était presque plus perceptible. Ils étaient seuls. Loin de la ville. Loin de tout. Assise en équilibre instable sur un animal soumis aux ordres d'un autre, le monde se faisait d'un coup bien plus étouffant. La voix de Jindanor était inhabituellement sombre et posée. Une flamme de passion y transparaissait toujours... Mais elle semblait si différente de celle qui l'avait entourée jusqu'à ce qu'elle ose penser à céder.
-Mais... Me croirais-tu... ? Si je te racontais tout ce que je sais... Si je te racontais mon passé... Me croirais-tu ?
Sa mains se crispa autour des crin de la jument, l'autre sur les replis de sa jupe. Ses yeux étaient braqués dans a direction de Jindanor, ses pupille aveugle suivant parfois inconsciemment certain de ses mouvements par les dieux savaient quels réflexes. Ses lèvres étaient pincées. Elle n'avait jamais fait confiance aux galants. Elle ne pouvait s'empêcher de suspecter tous ceux qui avaient tenté de la séduire, maladroitement ou avec brillot, de n'être attiré que par la promesse de titres et de terres. Ce qu'elle avait de magnifique aux yeux de ces gens étaient sa faiblesse et sa richesse. Ç en avait toujours été ainsi. Mais pas avec lui... Cela ne pouvait être la même histoire avec Jindanor... Elle aimait sa franchise. Elle avait été séduite par cela. Aveuglé peut-être ? Alors que cachait-il ?
Un amoncellement de détail grandit peu à peu dans l'esprit de la demoiselle. Il savait lire, écrire, compter, combattre, tailler, monter. Il parlait bien, déclamait encore mieux. Il était curieux et intelligent. Pétrit de valeurs nobles. A part sa stature, il n'avait rien d'un bûcheron venu d'un village de pillard. Il n'avait rien d'un reître. Alors quoi ? Pourquoi ne pas s'en être inquiété avant ?
-Arrêtes de parler comme ça. Tu me fais peur.
Son esprit brassait mille pensées en une seconde. Elle inventait mille explications, mille vies à son compagnon. Mais aucune ne tenait. Cette situation n'avait aucun sens. Elle lui faisait confiance. Alors qu'importait ce qu'il avait à dire ? Tout...
Tout dépendait de ce qu'il avait à dire ?
Combien d'omissions... De mensonges ?
Non... Elle réagissait bien trop violemment... Il voulait peut-être juste la taquiner un peu. La tester ?
-... J'ai... Commencé à y croire bien plus... A vouloir y croire bien plus que de raison... Depuis cette fois... -Arrête.
Sa voix n'était pas teintée de la moindre hésitation. Elle venait presque de lui donner un ordre agacé... Elle ne voulait pas qu'il continue. Qu'allait-il vouloir dire ? Que cachait-il ?
Oppressée, elle libéra ses jambes et glissa au sol avec soupire irrité. Ses bottines s'enfoncèrent légèrement dans la terre meuble. L'herbe haute lui chatouillait les jambes. Elle avait besoin de retrouver un cadre même vaguement connu, un semblant de normalité. Sa main courrait le long de l'encolure de Béa, son front presque posé contre son épaule, le dos tourné à Jindanor.
Elle devait crever l'abcès. Ne pas savoir était sûrement pire que tout ce qu'il aurait put lui dire. Et puis c'était normal qu'elle ne connaisse pas tout de lui... Il avait sûrement une raison... Oui c'était cela une raison....
Le mouvement répétitif de sa main sur Béa tentait tant bien que mal de la calmer. La mâchoire douloureuse tant elle était crispée, elle ne pouvait pas encore rester silencieuse. Elle n'avait pas le droit de toujours laisser les autres prendre les décisions finales. De plus il ne comprenait certainement pas pourquoi elle se mettait dans un état pareil. Ce que cela représentait. Son honnêteté. Elle devait en avoir le coeur net...
-Je t'ai fait confiance, non...?
Elle ne voulait pas l'entendre. Parce qu'elle était lâche et égoïste. Qu'elle aurait voulu pouvoir rester dans l'ignorance de tout ce qui se mettait en travers du bonheur qu'elle espérait.
|
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Lun 14 Déc 2015 - 19:05 | |
|
-Arrête. Dit-elle, d'une voix ferme et agacée... Jindanor tourna son regard vers elle. A quoi bon lui faire part d'une chose auquel il ne croyait pas lui même.
Elle descendit du dos de Béa, tournant le dos à l'homme qui l'aimait.. Il déglutit en l'observant, se sentant tout à coups assez mal... Oui tout ces aveux pouvaient attendre après tout, ils ne changeraient pas qui il était vraiment... Ils ne changeraient pas ses sentiments, ne changeraient pas ce qu'il ressentait...
Il quitta la selle d'Upsy, glissant de celle-ci avant d'atterrir lourdement sur ses deux bottes, s'enfonçant légèrement dans la terre meuble... Il observa les lieux... La plaine était assez belle... Calme... La brise soufflait sur l'herbe haute, dessinant des vagues qui le firent sourire, le soleil se fit un instant timide derrière un nuage assez imposant... Laissant le temps à Jindanor de s'approcher de celle qui lui tournait le dos... Presque posait contre Béa... Sa main caressant son cuir...
Il s'en voulait en l'observant... Il l'avait mis dans cet état... ?
-Je t'ai fais confiance, non ... ? Souffla-t'elle, se cachant derrière ses mots...
Oui... Elle lui avait fais confiance, plus que de raison même... C'était tout ce qui importait, la confiance qu'elle avait en lui, l'amour qu'elle avait pour lui, ses gestes... Ses petites promesses. Il vint d'autant plus s'approcher d'elle, se trouvant dans son dos... A quelques centimètres seulement... Upsy et Béa vaquant a leurs gourmandises, broutant l'herbe et la luzerne des lieux.
-Oui... Excuse moi... C'est tout ce qui m'importe. Souffla-t'il dans sa nuque, s'approchant d'elle en venant tendrement l'enlacer... Je ne supportes simplement pas que mon passé te sois...Si opaque. D'une main tendre et légère il vint lentement la tourner vers lui, pour pouvoir faire face à son visage, sa main droite remontant le long de son dos, la gauche venant se glisser dans sa nuque, alors que ses lèvres vinrent lentement rencontrer les siennes... Timidement... Avant de lentement se laisser aller à plus d'expressions, l'embrassant avec passion, la serrant contre elle... Il sentit un frisson le parcourir... Il l'aimait... Il l'aimait plus qu'il n'aurait jamais cru pouvoir aimer... Ses lèvres quittèrent difficilement les siennes, alors qu'il caressait sa joue de son pouce...
-Je t'aime Cécilie... Laissa-t'il enfin s'échapper de ses lèvres, ils étaient ainsi seuls... Dans ce lieu... Il serra un pan de sa robe dans sa main droite, tout en observant son visage.. Je suis vraiment désolé que ma manière de parler...Ait pu t'inquièter... Ce n'est rien de grave. Il sourit légèrement, accompagnant ainsi ses paroles d'un doux baiser.
Ils étaient ensemble... C'était si rare... Il voulait profiter... Ils n'étaient rien que tout les deux, alors aucune raison d'aborder un sujet qui pourrait les attrister tout deux.. Il emporterait ce secret dans sa tombe si elle n'en voulait pas... Qu'est-ce que cela pouvait bien faire ? Tant qu'il l'avait...Elle... Qu'ils pouvaient être ainsi.
-Cécilie... ? Demanda-t'il en passant une main dans ses cheveux... Que veux-tu faire... ? Oui...Après tout... C'était une bonne question... Qu'elle pense à ce qu'elle voulait faire dans l'immédiat.. Ou qu'elle lance des plans sur la comète... Il voulait relancer la conversation sur une note plus... Douce et intéressante ?
- HRP:
C'est.... Court é_è... Désolé... é_è... Je me rattraperais ! Promis !
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mar 15 Déc 2015 - 3:59 | |
| Ce n'était qu'une parade. Comme une enfant qui se cachait derrière ses mains en croyant que personne ne pourrait la voir. Elle se plantait la tête dans le sable, retenait sa respiration, chantait très fort pour ne rien entendre de ce que pourrait bien impliqué ces semi-aveux. Une parade stupide qui utilisait et galvaudait le terme même de confiance. Elle était sûre qu'il ne pourrait rien répondre à une phrase pareille. C'était triché... un peu... Mais la pirouette était si confortable. Après tout, si ce que Jindanor avait à dire ne concernait pas ses sentiments, cela n'avait rien d'important. Pourquoi ajouter des problèmes là ou elle avait pour l'instant possibilité de profiter même un peu... ? A sa curiosité tremblante, elle opposait l'évidence tranquille du dénie. Tout était plus simple ainsi. Il n'y avait qu'à ne plus y penser.
Et voilà une bonne chose de faites.
… pour l'instant...
Béa s'était légèrement écartée pendant que Jindanor approchait mais elle n'avait pas bougé. Elle frissonna lorsque ses bras vinrent l'enlacer. C'était si nouveau... Mais le sentiment qui lui étreignait le ventre la confortait dans son idée avec la force de la panique. Sa main se posa sur le poignet du géant et sa voix asséna une fois de plus :
-Je me moque de ton passé. Tu es à moi à présent.
Puis elle se rendit compte de ses mots et le rouge lui monta de nouveau aux joues alors qu'il l’incitait à se retourner vers lui. Pour la seconde fois, elle eu le souffle coupé par un baisé. Un léger sourire lui revint en cherchant de nouveau la chaleur grisante de ses lèvres rêches.
Il semblait avoir tant de facilité à dire ces mots simples qu'elle n'arrivait pas à trouver... Elle appuya un peu plus sa joue contre la main qui la bordait.
-Ce n'est rien. Cette balade reste une idée magnifique qui te revient entièrement... Alors peu importe quelques faux pas.
Sa propre main s'aventura se col du jeune homme pour l'attirer une fois de plus à elle. Il y avait trop de façon de répondre à sa question... Et bien trop d'entre elles ne devaient jamais être dévoilée. Ce qu'elle voulait ?
-Aller près de la rivière, pourquoi pas... Et que tu me donnes ton avis sur le refrain de ma ballade. Il devrait changé légèrement d'un couplet à l'autre mais le principal y est... Tu veux bien ?
Lorsqu'elle eut le feu vert, elle s'écarta d'une longueur de bras , glissant même totalement hors des doigts de Jindanor. Son sourire se faisait plus malicieux au fur et à mesure qu'elle s'écartait. Un léger raclement de gorge et une première vocalise lui firent froncer le nez. Elle n'était pas si tendue devant un auditoire habituel... Mais qu'importe, s'il y avait une chose qu'elle maîtrisait parfaitement c'était sa voix !
Cette voix qui s'éleva, clair comme du cristal. Répondant parfaitement à ses moindres désirs, articulant sans peine les mots qu'elle avait en tête depuis des jours.
« Au dos de cette fleur qui jamais ne fane Tant de mots qui jamais ne sonnent, Trésor chéri, longtemps fermé, Ses sens laissés sous clef.
Paysan, roi, prince ou marchant, D'un simple hère les sentiments. Simple rencontre. Simple présent. Pourtant la Belle attend... » Les sifflantes filaient dans l'air avec la légèreté d'une interprétation simple jusqu'à atteindre toute la pesante réalité de la dernière phrase. La voix de la jeune femme vibrait avec les mots, les rythmes, en une douce harmonie.
Puis le silence revint, et avec lui elle tendit la main pour retrouver le contacte de son compagnon. C'était sûrement alambiqué pour pas grand chose. Il ne reconnaîtrait sûrement pas... OU alors ne s'en souvenait-il même pas. Sous le masque de la musique, tout était déguisé, forcément... Comment pourrait-il faire le rapprochement ?
-Alors ? Qu'en... penses-tu ?
Il trouvait les mots tellement plus facilement qu'elle... Durant les jours qui avaient suivit, parmi toutes ses activités, une tache de fond s'était glissée malgré elle. Une composition simple. Surtout une musique qui ferait sourire une personne bien particulière... Elle passa ses bras autour du cou du jeune homme, se serrant contre lui.
-C'est un peu ridicule, mais je pensais qu'elle te plairait. |
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mar 15 Déc 2015 - 10:36 | |
|
-Allez près de la rivière, pourquoi pas... Et que tu me donnes ton avis sur le refrain de ma ballade. Il devrait changer légèrement d'un couplet à l'autre mais le principal y est... Tu veux bien ?
-Comment puis-je refuser d'entendre ta voix ? répondit-il en riant tendrement, ses mains la laissant s'éloigner quelque peu. Les chevaux traînassaient maintenant à quelques mètres d'eux, broutant calmement. Il sourit alors la voyant se préparer vocalement à l'aide de vocalises exercées avec maîtrise, puis suivit le chant de celle-ci, un chant poussé d'une voix de sirène, qui le fit fermer les yeux pour apprécier d'autant plus le son...
« Au dos de cette fleur qui jamais ne fane Tant de mots qui jamais ne sonnent, Trésor chéri, longtemps fermé, Ses sens laissés sous clef.
Paysan, roi, prince ou marchant, D'un simple hère les sentiments. Simple rencontre. Simple présent. Pourtant la Belle attend... »
Jindanor sourit d'autant plus en entendant les paroles rouvrant les yeux quand elle eu finit, sentant celle-ci s'être rapprochée de lui. Il expira, ayant quasiment retenu son souffle tout du long du refrain, l'ayant apprécié jusqu'à la dernière vibration.
-Alors ? Qu'en... Penses-tu ? Lui demanda-t'elle, alors qu'il passait déjà ses bras autour d'elle.
-Ce que j'en pense , je ne peux l'exprimer avec mes mots... Bien que mon vocabulaire soit aussi garnie que celui d'un diplomate. Il ricana un peu. Mais j'ai bien quelque chose qui s'en rapproche. C'était magnifique.
Elle passa ses bras autour de son cou, se serrant un peu plus contre lui... Il était heureux, plus heureux qu'il n'aurait pu l'espérer... Un amour à deux est toujours plus agréable qu'un amour à sens unique... Aussi la serra-t'il un peu plus contre lui.
-C'est un peu ridicule, mais je pensais qu'elle te plairait. Reprit-elle pendant leur étreinte, il ricana très légèrement, un rire tendre et aimant, il la serra un peu plus contre lui... Il passa sa main gauche dans sa nuque, jouant quelque peu avec ses mèches de cheveux.
-Ce n'est pas ridicule...Pas pour moi... Tu crois que je ne me souviens pas de cette fleur que je t'avais offert ? Je me rappel de chaque symboles que j'ai gravé à son dos... Je me rappel de chaque détail de celle-ci. Je me rappel même que tu m'as remercié d'être intervenu ce jour en m'offrant ton mouchoir en tissus... Il contenait quelques pièces... C'était déjà bien plus que je n'avais espéré ce jour ci. Il caressa son dos, fermant les yeux alors qu'elle lovait sa tête contre son torse, il se sentait bien ici... La brise douce, la chaleur du soleil, le chant des oiseaux aux alentours, mais surtout... Elle, dans ses bras, sa peau sous ses doigts, ses lèvres contre les siennes quelques instants plus tôt.
-Maintenant que j'y pense... Dit-il, alors qu'ils étaient ainsi depuis quelques minutes maintenant. Es-tu parvenue à déchiffrer ce que j'ai gravé derrière cette fleur ? Il recula un peu, la laissant s'emparer de son bras, s'avançant calmement vers leurs montures, après tout, si elle voulait se diriger vers une rivière, il allait être nécessaire de reprendre les dis canassons.
Ils parcoururent ainsi quelques mètres, s'approchant des deux montures qui ne pouvaient pas réellement s'éloigner l'un de l'autre. Béa et Upsy observaient calmement les alentours, vivant leur vie d'animal avec un certain calme. Jindanor connaissait la présence d'un cours d'eau non loin, certes pas une rivière importante, mais un ruisseau doté de quelques cascades, formant un lieu sympathique, frais et à l'ambiance très sympathique... Oui, Jindanor n'avait pas réellement attendu pour se déplacer dans les alentours de Lourmel, trouver des lieux sympathique, dont il avait apprécié l'ambiance et la beauté... Le calme serein des lieux, en contrepartie avec l'horreur qu'il devait y avoir au front.
Il l'aida à remonter sur Béa, ses mains s'emparant de ses hanches pour la porter, ricanant un peu suite à l'expression de surprise que Cécilie lâcha. Il attendit qu'elle soit correctement installé, l'aidant pour remettre correctement sa robe, avant de déposer un baiser sur sa main.
-Bien... Direction le cours d'eau dans ce cas, cela vous convient-il Ma Dame ? Demanda-t'il en se hissant sur Upsy, passant son pied dans l'étrier pour se hisser à la hauteur de la créature, ainsi passant à califourchon il prit calmement les rênes.
La balade reprit ainsi, calmement, au pas. Les chevaux se suivant côte à côte sous les directives d'un Jindanor calme et apaisé.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mar 15 Déc 2015 - 18:49 | |
| Lovée contre lui, Cécilie se sentit sourire sous les compliments... Et plus encore lorsqu'il lui prouva qu'il avait reconnu l'hommage.
« Es-tu parvenue à déchiffrer ce que j'ai gravé derrière cette fleur ? »
Un léger rire la secoua alors qu'il recommençait à avancer côte à côte.
-Aurais-je oublié de te dire que c'était la rengaine du premier couplet ? Par la suite, après avoir encore essuyé quelques aventures, la demoiselle en question finit par percer le secret du voyageur et le retrouve. Je ne suis pas encore décidé pour la fin.
Elle tira légèrement sur son bras pour l'arrêter. Le planché des vache ne lui était pas désagréable et elle n'était pas pressée de remonter en selle. Même si l'expérience était amusante le fait de perdre le peu de repère et de contrôle qu'elle la tendait tout de même.
-Plus simplement, le message m'a donné du fil à retordre. Les associations de sons et de symboles ça ne m'est... pas naturel. Mais d'une certaine façon tes mots sont les premiers que j'ai pu lire.
Ses doigts cherchèrent le visage du jeune homme, suivant de nouveaux quelques traits dont elle se souvenait.
-J'ai fini de le décrypter en Sainte-Berthilde. Un peu avant que tu m'offres cette rose. Et j'espère que la dernière phrase n'est plus aussi vrai...
Elle l'embrassa une fois de plus et se crispa lorsqu'il la prit par les hanches pour la déposer sur sa monture.
-Et tu trouves ça drôle ?
Et l'avancée reprit, effleurant des sujets légers. Musique, livre, temps, Lourmel, Oesgard, jeu de carte. Quelques passages rapides sur l'état de la guerre, mais comme tous ceux qui ne sont pas sur le front, ce n'étaient que des idées. Certes un peu angoissés, un peu voilées, mais de simples pensées avant de reprendre le cours d'une conversation plus libre. Pas une seule fois le sujet du passé de Jindanor fut abordé.
Puis le clapotis l'eau chatouilla l'oreille de la musicienne. Pas un grand court d'eau mais un court d'eau tout de même. Il n'avait pas menti, il en connaissait bien un. |
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mar 15 Déc 2015 - 21:21 | |
|
-Mais d'un certaine façon tes mots sont les premiers que j'ai pu lire.
Cette phrase...Cette simple phrase le fit plus sourire que n'importe quel compliment... Si elle était capable de lire ses mots... Alors... Il lui écrirait d'autant plus souvent de cette façon. Lorsqu'elle lui rétorqua qu'il trouvait ça drôle , avec une pointe d'anxiété et d'agaçement cela attendrit d'autant plus Jindanor...Quand il se trouvait avec elle, son armure laissait place à bras ouvert à un ours en peluche... C'était un fait.
Il ne perçut pas la route s'écouler sous les sabots de sa monture, tant les sujets légers et courant occupés sa pensée, parler ainsi, de tout et de rien, de quelques informations intéressantes. Un passage rapide sur la guerre, les rumeurs, qui fut vite balayé par une conversation libre sur le temps, la fraîcheur et particulièrement l'auteur Jean-Tiré de la Barboudaise, qui avait permis à Jindanor d'agrémenter la conversation. Puis il put observer à quelques mètres, alors que le clapotis de l'eau se faisait un peu plus fort, le bosquet d'arbres entourant le ruisseau formant une cascade légère avant de former un point d'eau d'une taille respectable... Le lieu rassemblait une flore assez agrémentée, fleurs et fougères, un bosquet de roses sauvages s'étalant au pied d'un jeune chêne.
-Nous voici arriver... Commença Jindanor en quittant calmement la selle, ils avaient quitté le chemin pour s'approcher un peu plus, les chevaux visiblement intéressé par l'idée de s'abreuver renaclaient quelques peu, impatient de pouvoir se déplacer à leur aise. La ville était dans leur dos, assez éloignée.
Cela faisait maintenant près de deux heures qu'ils avaient quittés la ville, deux heures qu'il n'avait pas vu filer, bien que cela l'agaçait quelque peu que le temps s'écoule si vite, il ne s'en soucia pas plus longtemps, allant aider sa Dame à déposer pieds à terre... En profitant pour l'enlacer un moment, déposant un tendre baiser sur ses lèvres avant de la lâcher quelques instants, profitant des dits pour attacher les deux canassons en bordure du point d'eau... Les arbres se prêtant à cela.
-Ce n'est certes pas un lac, ni une immense rivière, mais ce point d'eau à son petit charme. Si nous nous rendons un jour en Oësgard, je pourrais vous faire visiter les monts, je connais des lieux avec une atmosphère encore plus sympathique. Il passa sa main dans sa nuque en observant l'endroit. Oui cela n'avait pas le charme d'un lac au milieu d'une forêt, ou bien même celui au pied d'une cascade prenant sa source en haut d'une falaise, mais il avait pour lui le fait qu'il ne connaissait encore que peu les lieux, n'ayant pas prévu de faire un arrêt, il n'avait pas apporté avec lui un drap pour éviter un contact non souhaité avec la boue et les petits détours de la nature... Aussi s'empara-t'il du tapis de selle d'Upsy, le délestant au passage de la dîte, qu'il déposa sur une souche morte.
-Ma dame souhaite peut-être s'asseoir en bordure de ce point d'eau ? Demanda-t'il en s'emparant délicatement de sa main, l'approchant de lui d'un geste délicat, se dirigeant vers le dit point d'eau... Déposant le tapis de selle sur le sol afin que la dame puisse s'asseoir sans craindre de se salir. Il était attentionné, aux petits oignons comme dirait Anthoine... Ce qui le fit bêtement sourire.
-... Je me demande... Comment cela se passe donc pour Rose et Anthoine... Elle me semblait bien anxieuse avant que nous les quittions.. Elle tient beaucoup à vous, dit-il calmement, s'asseyant à ses côtés à un mètre du point d'eau, son bras gauche lui servant d'appuis alors que le droit venait glisser dans le dos de Cécilie, il passa sa main sur son flanc et la serra doucement contre lui.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mer 16 Déc 2015 - 2:30 | |
| Elle ne s'était pas trompée. La rivière était là. A ses côtés, Jindanor interrompit son récit passionné pour descendre de cheval puis vint l'aider à son tour. Elle avait prouvé qu'elle était capable de très bien glisser toute seule, mais une main tendue n'était pas de refus pour ne pas se retrouver avec la jupe au niveau du genoux ou une cheville foulée... et maintenant qu'ils étaient seuls, cela présentait également d'autres avantages...
A chaque fois que le jeune homme la frôlait, l'embrassait, elle frissonnait de plus belle et profitait de sa présence. Elle s'efforçait de ne penser à rien de plus qu'au présent. Une tache difficile... Impossible en vérité. Au mois pouvait-elle faire semblant. Pour l'instant c'était suffisant. Avec le temps cela deviendrait forcément une seconde nature, donc tout serait pour le mieux... n'est-ce pas ?
Mais pour l'heure, ce genres de questions étaient bien loin de l'esprit de Cécilie. Droite et prudente comme à son habitude, elle fit quelques pas lent pour se dégourdir les jambes en respirant à fond avec un soupire d'aise.
L'odeur fraîche et le fond de l'air un peu plus humide dans lequel elle devinait une lointaine essence de roses était plus qu'agréable, comme disais Jindanor, ce n'était pas un immense lac, ni la mer, mais cela ne pouvait être que plaisant. Le cœur léger, le sourire collé au visage sans pouvoir y faire quoi que ce soit, la musicienne se laissa à fredonner trois notes en attendant que les lourds pas de Jindanor ait finit... ce qu'il faisait. Son visage blanc tendu vers le ciel, elle sentait l'éclat du soleil sur sa peau et un léger vent refroidit par le point d'eau glissé sur ses joues. Depuis son arrivée dans les écuries, la journée se déroulait comme un ciel sans nuage.
- J'aimerais m'y rendre un jour, répondit-elle joyeusement. A Missède, on raconte qu'au Nord, dans une forêt dense lovée dans une vallée couverte de brouillard, il existe un lac que le vent n'a jamais troublé. Il est si calme et lisse que des fées s'y sont regroupé pour s'y mirer et danser sous la lune sans qu'une ride ne se forme à sa surface. Elles y passèrent tant de temps que l'eau se gorgea peu à peu de leur magie. Nul ne sait ce que les fées peuvent y voir à présent, mais elle en éloignent farouchement les mortels. Les rares courageux qui défièrent leurs envoûtement et parvinrent à atteindre le miroir répètent tous la même histoire : dans les eaux du lac, ils se virent tel qu'ils étaient, non leur corps, mais leur Souffle. Alors la magie du lac changea leur visage pour que tous voient ce qui se cachait dans leur cœur. J'ai toujours aimé cette histoire.
Tout en parlant, elle s'était de nouveau laissé allé à faire quelques pas timides vers le glouglou de l'eau avant de se tourner vers Jindanor qui continuait à faire cliqueter et crisser les sangles de le harnachement d'une de leur monture. L'espace qui les séparait paraissait à la fois immense et tellement restreint. Curieuse, elle ne put s'empêcher de ponctuer son récit d'un « Que fais-tu ? » accompagné d'un balai de doigts se torturant les uns les autres.
Une mine réjouit accueillit la réponse.
-Avec plaisir.
En deux heure... Elle avait largement eu le temps de comprendre que les selles n'étaient pas les fauteuils les plus confortable qu'il soit et à penser qu'ils avaient encore autant de chemin à faire en sens inverse, son noble fessier était pris d'angoisse. Quelques pas n'auraient pas été de refus, mais l'idée de partager ces moments avec Jindanor était bien plus précieuse. Et puis avec un peu de chance, une assise qui ne bougeait pas lui siérait mieux.
L'herbe était haute, grouillante de petites créatures qui frôlaient le couple à chaque pas, surprenant par instant la jeune dame qui n'était tout le moins pas habituée à un milieu aussi sauvage. Mains dans la main, elle sentait l'immense paume du géant presser ses doigts et faire bondir son cœur. Quelques mèches avaient échappées à son filet, glissant à demi sur ses joues. Sa robe grise presque blanche s'accrochait à la luzerne malgré les efforts qu'elle faisait pour la garder un peu contre elle. Elle écrasait sans distinction pissenlits et boutons d'or, buttant une fois sur une branche de muguet qui s'était perdu dans ce petit espace et qu'elle passa sans dommage grâce à une aide précieuse.
Avec un remerciement sincère, elle pris place sur l'épaisse couverture que Jindanor avait posé pour elle. Chaude, moite et parsemée de crains, Cécilie n'avait aucun doute sur sa provenance, mais l'attention était louable... et elle ne pouvait nier y être sensible. Alors qu'elle repliait soigneusement ses jambes et lissait sa robe, pour que même ses bottines soient à peine visibles, il s'installa près d'elle, l'attirant à lui d'un bras.
-Parfois j'aimerais avoir le pouvoir d'arrêter le temps, souffla-t-elle en s'appuyant plus confortablement contre lui.
Toute la tendresse qu'elle ne pouvait faire passer dans son regard, elle tentait de la faire passer dans ses mots, dans ses gestes... souvent maladroits, elle le savait. Tout était parfait... presque parfait. Mais cela suffisait entièrement à son bonheur. Son cœur était comblé et elle n'avait aucun doute sur les sentiments de Jindanor. Ils n'avaient pas besoin de grands discours, même si de tels déclarations ne sont jamais de trop. L'un comme l'autre restait sage, docile, raisonnable. Aucun des deux n'osait encore vraiment taquiner ou surprendre l'autre. Il n'y avait ni baiser volé entre deux portes, ni chamailleries à vous faire pâmer le plus âpre des cœurs, ni rencontre illicites dans les murs du château. Ils avançaient doucement avec un peu de la maladresse des premiers amours, timide mais sincère et entier. Un amour qui sentait peut-être tout ce qu'il y avait à perdre... C'était presque à croire que leur esprit était deux fois plus âgé que leurs corps pour avoir une prudence et une patience capables de tenir enchaîner à ce point la fougue et de la passion à l'aube de leurs vingt ans.
-... Je me demande... Comment cela se passe donc pour Rose et Anthoine... Elle me semblait bien anxieuse avant que nous les quittions.. Elle tient beaucoup à vous
-Et je tiens beaucoup à elle... Même si j'avoue ne pas toujours savoir comment le montrer au mieux.
Elle tenta de débarrasser son visage de mèches rebelles en continuant.
-Tu sais, elle était surtout anxieuse que je reste seule avec toi... de nouveau. Elle me connaît mieux que personne et je crains de ne pouvoir lui cacher certaines choses. Mais je veux faire mon possible pour la ménager pour l'instant.
Et elle était mise autant, si ce n'est plus encore, en danger que celle qu'elle était sensé chaperonner par l'aventure de ces deux jeunes gens. Alors un peu d'anxiété pour des soupçons valaient mieux que beaucoup de angoisse pour des certitudes. Cécilie glissa ses doigts entres ceux qui étaient posés sur sa hanche, son sourire renouvelé.
-Elle connaît Anthoine depuis longtemps ? Parce que je ne l'ai jamais entendu en parler... et si je n'avait pas reconnu la voix de l'homme qui a retrouvé ma canne sous ton lit, j'aurai tout juste été capable de dire qu'il était dans ma garde.
Fort heureusement pour lui puisque ceux de ces gardes avec lesquels elle avait le plus sympathisé étaient les plus gravement blessés de Karras. Intéressée, elle poussa cependant un peu plus loin.
-Tu le connais bien ? Est-il fiable en tant que personne au moins ?
Elle n'avait pas assez l'habitude de s'en faire pour Rose pour penser à tous ces détails avant de la pousser à courir les rues de Lourmel en sa compagnie... L'amour rend peut-être juste égoïste si on est déjà aveugle ?
-Je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvais augure... Et je souhaiterai souhaite sincèrement que ton ami trouve chaussure à son pied... mais je crois bien ne jamais avoir entendu ou ne serait-ce suspecter Rose de s'intéresser à un homme. L'uniforme n'a pas le même effet sur toutes les femmes, plaisanta-t-elle sous le couvert d'un ton toujours aussi sérieux... et d'un sourire rayonnant.
Elle parlait sans même savoir qu'au même moment, au cœur de Lourmel, Rose avait pris en grippe un drapier du marcher qui pratiquait selon elle des tarifs honteux... un prétexte comme un autre pour passer son anxiété sur autre chose qu'un Anthoine qui tentait tant bien que mal de trouver quoi faire.
La main libre de la jeune femme glissait dans l'herbe, jouant distraitement avec les brins et les tiges souples. Seule elle se serait traînée jusqu'à l'eau pour y tremper la main, peut-être même les pieds, mais elle n'osait pas en faire la demande... et elle était bien mieux que si elle avait été seule. |
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mer 16 Déc 2015 - 17:04 | |
|
-Et je tiens beaucoup à elle... Même si j'avoue ne pas toujours savoir comment le montrer au mieux.
Elle tenta de débarrasser son visage de mèches rebelles en continuant.
-Tu sais, elle était surtout anxieuse que je reste seule avec toi... de nouveau. Elle me connaît mieux que personne et je crains de ne pouvoir lui cacher certaines choses. Mais je veux faire mon possible pour la ménager pour l'instant.
Jindanor la comprenait...Après tout... Tout ceci.. Cela ne ferait que la déranger davantage, et ce sans réelle nécessité... C'était comme une torture gratuite. Rose était son amie, et il ne voulait non plus la mêler à cela.
-... Je te comprends... C'est une bonne amie que tu as là, presque une soeur. Et la mêler à tout cela... Ce serait l'inquiéter d'autant plus pour peu de chose. Il la serra délicatement contre lui un instant, déposant un baiser sur le sommet de sa tête. Après tout... Cela peut rester notre secret... La seule personne avec qui je souhaite le partager, c'est toi... Reprit-il, observant le cour d'eau et les quelques habitants de celui-ci... Une grenouille avait osée pointer le bouts de son nez hors de l'eau, quelques poissons d'eaux douces traînait sous la surface, ne faisant visiblement que passer dans ce petit point d'eau.
Il sentit les doigts de Cécilie se mêler aux siens, le faisant sourire un peu plus, il serra légèrement plus sa main, appréciant ce contact supplémentaire. Il avait apprécié la vue de ce lieu, mais s'y trouver avec Cécilie rendait la chose d'autant plus délectable... Si l'on lui avait dis trois mois auparavant qu'il braverait des elfes, des paysans armés de piques et de fourches, et même des Wandrais pour une femme... Il aurait ri... Aujourd'hui, l'idée même de la protéger, de se battre pour elle ne le faisait que d'autant plus sourire. Il pouvait protéger la femme qu'il aimait, et quoi que l'on en dise, ce sentiment de fierté, de bonheur et de peur entremêlait était l'un de ces sentiments dont il ne se lasserait jamais.
-Tu le connais bien ? Est-il fiable en tant que personne au moins ?
-Anthoine ? Oui... Je le connais bien, je le connais certainement mieux qu'il ne me connait. Ce fut l'un des premier à discuter avec moi lorsque j'ai rejoins ta garde. C'est... En quelque sorte mon meilleur ami. Il a un goût prononcé pour la vie, mais il sait se tenir. Et je sais que je peux compter sur lui, quoi qu'il advienne. Rose ne risque rien avec lui.
Pour lui la question ne se posait pas, Anthoine était un type bien, un de ces amis que beaucoups aimeraient avoir, cet ami qui saurait vous titiller avec une blessure pour dédramatiser la situation, cet ami qui pourtant serait là pour vous, quoi qu'il advienne..
-... C'est lui qui m'a trouvé en haut de cette tour... Sans lui je ne serais peut-être plus là...
C'était un fait... C'était Anthoine qui était parti à sa recherche... C'était lui qui avait pris quelques hommes pour porter secours à son ami.
-Je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvais augure... Et je souhaiterai et souhaite sincèrement que ton ami trouve chaussure à son pied... mais je crois bien ne jamais avoir entendu ou ne serait-ce suspecter Rose de s'intéresser à un homme. L'uniforme n'a pas le même effet sur toutes les femmes, plaisanta-t-elle sous le couvert d'un ton toujours aussi sérieux... et d'un sourire rayonnant.
Jindanor ria légèrement en l'entendant.
-Cela ne lui ferait pas de mal qu'une femme le chasse un peu, dit-il en ricanant. Qui sait, elle saurait peut-être l'assagir ? Il ria un peu plus. Est-ce l'uniforme qui te plaît tant ? Mince alors... Si j'avais su je serais venu en armure. Dit-il en faussant le malaise, avant de se lover un peu plus contre cette femme qu'il aimait tant, fermant un instant ses yeux.
Jindanor rouvrit ses yeux, observant Cécilie, la dévorant du regard... Oui... Il savait contenir cette fougue qui le brûlait, cette fougue qui le dévorait à chaque fois qu'il posait son regard sur cette femme qu'il aimait tant. Mais... Ils étaient seuls...Non ?
Sa main glissa doucement hors son étreinte, remontant dans son dos alors qu'il se tournait vers lui... La soutenant de cette main, il glissa sur le côté, la couchant délicatement, sans la prévenir cependant, ce qui lui fit lâcher un souffle de surprise alors qu'elle s'agrippait à sa chemise... Les lèvres de Jindanor vinrent s'emparer des siennes, langoureusement, fougueusement, il se tenait au dessus d'elle, lui volant cet instant... Il se le permettait oui... Il voulait lui aussi être quelque peu égoïste.
Il passa sa main sur sa joue, se décalant légèrement d'elle... Son bras et ses genoux le soutenait au dessus d'elle, son visage à quelques millimètre du sien... Il embrassa son cou, remontant lentement vers ses lèvres, qu'il gratifia d'un autre baiser de quelques instants, plus fougueux encore que le premier..
Oui... Il la désirait, cela ne servait à rien de se le cacher... Mais il ne se permettrait pas une telle chose... Alors il se contenterait de ces baisers langoureux, des caresses qu'il lui offrait, passant sur sa peau, glissant dans sa nuque et ses épaules...
-Je t'aime tant.. Je veux que ces instants soient des années... Que le temps s'arrête... Je te veux... Souffla-t'il à son oreille, des mots soufflés d'une voix suave, teintés de fougue, avant de glisser dans son cou qu'il vint légèrement mordiller avant de se redresser. Il l'observait, le souffle emporté, le frisson au corps et l'envie qui lui tiraillait les entrailles.
Il l'aimait tant que sa fougue voulait prendre le dessus... Tant que sa retenue voulait lâcher prise... Il l'aimait à en briser les convenances, à vouloir en briser les lois qui régissaient ce monde.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Ven 18 Déc 2015 - 3:31 | |
| -Bien plus qu'une sœur, souligna-t-elle avec un trémolo dans la voix.
Les liens qui unissaient les deux jeunes femmes étaient bien plus forts et plus complexes que ceux qui attachaient Cécilie à ses sœurs de sang. Plus malsains aussi... Mais elles faisaient contre mauvaise fortune bon cœur et y trouvaient chacune sa part d'avantage jusqu'à voir surtout ce côté-ci de l'arrangement. Ça et l'affection immense qu'elles avaient l'une pour l'autre.
Revenir sur le sujet « Anthoine et Rose » était bien plus facile que de se laisser happer par les souvenirs de Karras... Et des jours suivants pendant lesquels Jindanor avait été suspendu entre vie et trépas... quoi que les médecins avaient accepter de lui dire. Et ils dérivèrent une fois de plus.
Déraper aurait été un terme bien mieux choisit selon certains, considérant bien sur qu'il était encore un peu tôt pour utiliser le verbe céder. En une petite éternité, il s'était tourné vers elle pour l'embrasser avant de la pousser sur le dos... de nouveau. De nouveau elle se cambra de surprise. De nouveau il fit taire toute protestation d'un baiser. Le geste ramenait à sa mémoire un autre lieu, lui rappelant du même coup que tout ne pouvait être aussi simple que le moment qu'ils avaient passés à parler de tout et de rien...
Car cette fois-ci il n'y avait pas de porte, pas de serviteurs, pas de médecins ni de passants. Ils étaient l'un avec l'autre. Seuls. L'inconfort du sol humide n'existait pas. Et ce baiser était plus pressant à chaque seconde. Plus langoureux. Et elle ne pouvait rien y faire. Loin d'être apaisée par le temps qu'ils s'accordaient, les discussions, la balade, Cécilie n'en était que plus téméraire. Sa poitrine oppressée se soulevait à se creusait par à-coups. Elle ne pouvait le nier... Malgré toute la bonne volonté et la mauvaise fois du monde... Malgré le rouge qui lui montait aux joues et le bord de ses ongles malmenés d'appréhension... Pour la première fois, elle désirait quelqu'un.
Sa cécité lui donnait une perception bien différente du monde. Pas d’œillade pas de plaisir des yeux. Tellement peu d'effleurement malencontreux. Si elle s'était déjà passionner pour des voix, ce qu'elles déclenchaient étaient bien loin de... ça.
Il l'embrassait encore et encore, elle glissait ses propres doigts dans ses cheveux, sur sa nuque, dans son dos... L'attirant étroitement contre elle. Un sourire illuminait le visage de la jeune femme... qui se détourna dans un soubresaut pour laisser plus encore sa gorge à découvert, inviter quelques baisers jusqu'à son oreille... Que des mots brûlants écorchèrent plus que de raison.
Il l'acheva.
-Je te veux...
Elle tressaillit, incapable de respirer correctement. Sa jambe se tendit sous une morsure. Lorsqu'il s'éloigna, la main de Cécilie glissa sur sa joue.
-Mon amour...
Elle se promettait de ne pas faillir. Elle se le jurait, espérant même l'aide des dieux. Mais s'ils n'allaient pas plus loin... S'ils n'allaient pas Trop loin, il n'y avait aucun mal... n'est-ce pas ?
Elle l'attira pour un baiser plus langoureux encore, ne daignant rompre l'échange que lorsqu'elle manqua d'air. Et une idée folle lui traversa l'esprit.
-Et si je renonçais à mon héritage ?
Elle gardait ses bras autour de lui et leurs visages étaient à un souffle l'un de l'autre. Sa respiration erratique se perdait dans celle de Jindanor. Elle sentait son odeur et sa courte barbe lui effleurer le menton. Elle le sentait respirer, vibrer, vivre. Et sa fine main glissa sur l'épaule qui avait été blessée pour se poser finalement sur son torse, serrant l'étoffe de sa chemise.
-Tout à l'heure... J'ai refusé que tu me parles de ton passé, j'ai eu peur... Que tu m'aies déjà menti. J'ai eu tord. S'empressa-t-elle d'ajouter. Et je comprendrai que tu refuse d'en parler après ça...
Elle reprit une inspiration tremblante mais son sourire était toujours là. Les joues rougies et le coeur au bord des lèvres, elle avait l'impression étrange que l'infime espace qui existait encore entre elle et lui était un gouffre infranchissable.
-De tous les hommes que j'ai croisé sur cette terre, tu es le seul à qui je fasse pleinement confiance. Je veux tout savoir de toi, de ta vie, de ce dont tu rêves... et je ne peux pas imaginer mon avenir sans toi. Alors je... si je renonçais à mes droits de succession au titre de Dame de Beaurivages, je pourrai peut-être demander une contrepartie à mon père et à mon frère. Ils seraient bien trop soulagés pour me la refuser. Je pourrais exiger le...
Elle expira à fond et inspira timidement, sa main remontant de la chemise à la joue de Jindanor.
Elle aimait Beaurivages. Les Dieux en soient témoins, elle était chez elle à Missède, elle connaissait la ville plus que tout autre endroit, mais son cœur était sur les hauteurs de la falaise de Beaurivages. Et pour l'instant, elle se savait plus apte à faire prospérer ces terres que son frère qui rêvait d'aventure et de grands exploits. Elle aimait la forteresse et Chiard. Elle aimait le ressac qui lançait ses échos jusqu'en haut des murs, amenant l'odeur de l'ïode jusqu'à sa fenêtre. Si, malgré toute la pression familiale, elle n'avait pas encore renoncé à ses droits c'était autant par orgueil que par amour. Elle craignait le poids de la charge, mais s'y savais apte, au moins autant que l'était son père. Mieux valait que ce désir reste inavoué, mais elle aurait voulut être autre chose qu'une aveugle expatriée dans les lointaines régions du Nord. Elle aurait voulut retrouvé ses sœurs, leur offrir un bel avenir, prouver qu'elle valait plus que ce que son père pensait. Plus que le rôle qu'elle avait réussit à endosser à force d'esprit, de patience et d'effort. Et si Jindanor ne connaissait pas encore les détails de tous les enjeux personnels de ce titre, il avait déjà entendu la jeune femme parler de ses terres natales avec affection et nostalgie. De sa charge future avec fierté et bienveillance.
Mais la fierté et une terre prospère valait-elle une famille déchirée ? Valait-elle une vie loin de cet homme qu'elle ne voulait plus jamais sentir s'éloigner? Elle n'en était plus si sûre...
Sa main caressa la joue de Jindanor, se piquant légèrement à sa barbe.
-Contre mon droit d'aînesse, je pourrais exiger le droit de choisir l'homme de mon choix...
Que cela soit sceller par un mariage ou non... Elle serait la fille indigne. Elle risquait son statut. Que lui importait ? Elle était née disgraciée aux yeux de tous et ce battait sans cesse pour prouver que cela ne faisait pas d'elle une femme abandonnée des dieux. Le moment était peut-être venu d'arrêter de prouver au monde entier ce qu'elle était et de profiter de sa propre vie?
Les doigts de Cécilie cherchèrent ceux du jeune homme pour les presser, les serrer, sentir leur réponse au delà des mots. C'était sa façon d'échanger un regard. Avide, angoissé, heureux, passionnés.
Elle était prête à risquer tout ça pour lui...
Arcam ce qu'elle pouvait l'aimer... |
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Ven 18 Déc 2015 - 16:18 | |
|
Lorsqu'elle l'attira vers elle... Lorsque ses lèvres s'emparèrent des siennes, lorsque son coeur était ainsi assiégé, il battait à tout rompre, sa fougue l'emportait, son esprit se grisait de toutes ces sensations... Ces baisers, ces caresses, tout ces gestes étaient la manière la plus parlante qu'ils pouvaient tout deux utiliser... Les deux amants s'aimaient, par delà la raison, par delà vents et marées... Jindanor soulèverait gravats et monts pour elle... Il affronterait des armées entières, des créatures légendaires, des démons et des dieux... Et il en sortirait vainqueur, il en sortirait vainqueur quoi qu'il lui arrive.. -Mon amour...Ces deux mots... Ces deux mots si simples, ils résonnaient dans son esprit, agitant son esprit comme l'on secouerait un prunier, agitant son esprit comme s'agiterait une fourmilière... -Et si je renonçais à mon héritage ?Ils étaient si proche l'un de l'autre... Leurs visages à quelques millimètres, leurs souffles s'entremêlant, son regard plongeant dans ces yeux cristallins... Il sentait sa peau sous ses doigts.. Il crut... Il crut sombrer à l'évocation d'une telle chose.. L'aimait-elle réellement à ce point ? Au point... De tout abandonner... De tout quitter ? Son cœur ne fit qu'un bond, son poul s'emballait, son regard s'empourpra d'une flamme plus intense encore, son âme s'enflammait, elle brûlait pour cette femme... Chaque effleurement , chaque caresse qu'elle lui accordait le brûlait autant qu'elle l’apaisait... Il n'avait jamais été si... Accrochait à ses mots, il était figé.. L'écoutant sans réagir... -Tout à l'heure... J'ai refusé que tu me parles de ton passé, j'ai eu peur... Que tu m'aies déjà menti. J'ai eu tord. S'empressa-t-elle d'ajouter. Et je comprendrai que tu refuse d'en parler après ça...
Elle reprit une inspiration tremblante, la sienne ne se faisait que plus soudaine et erratique. Il était... Effrayé comme il était passionné... Les avoeux qui suivirent eurent l'effet de la chaleur d'un hâtre... Chaleur qui s'empara de son être tout entier... Feu qui faisait lentement disparaître toute crainte dans son regard... Il y croyait maintenant... Il voulait y croire plus que quiconque... Après tout...Si... Si tout cela était réel, si la vérité résidait dans les dernières paroles de son père... Il sentit sa main glisser le long de sa chemise vers son visage, lorsque ses doigts effleurèrent son cou il fut pris de frisson, lorsqu'elle se posa sur sa joue il put enfin reprendre son souffle... Il ne pouvait pas... Il ne pouvait pas la laisser sacrifier tout cela pour ce qu'il était... La douleur et le bonheur se côtoyait alors dans son cœur, il eut bien du mal à respirer, tant un poids compressait son torse, tant un poids l'empêchait de prononcer mots.. -Contre mon droit d'Aînesse, je pourrais exiger le droit de choisir l'homme de mon choix...
Il entre-ouvrit ses lèvres sans qu'un seul mot puisse s'extirper de sa gorge.. Arcam... Y-a-t'il seulement mots pour décrire cet amour ... ? Il vint entrelacer ses doigts dans les siens, il pressa ceux-ci, les serra, il ne trouva d'autre solutions pour exprimer ce qu'il ressentait... Que de l'embrasser à nouveau... Ce baiser fut de loin le plus parlant de toutes les réponses qu'il aurait pu fournir... Il lui dirait tout... Il lui raconterait sa vie passé dans les moindres détails... Il refusait qu'elle abandonne tout ce pour quoi elle s'était battue jusqu'à ce jour, juste pour l'homme qu'il était, il refusait qu'elle sacrifie ainsi sa vie... Ses lèvres quittèrent lentement les siennes, couvrant sa gorge de baiser délicats avant de s'arrêter, son coeur n'en pouvait plus, battant à tout rompre... Il la désirait tant... Il bridait cette envie , son souffle chaud glissant sur sa peau... Il se redressa lentement, faisant face à celle qu'il aimait. -... Tu n'auras pas à faire tout ça... Je saurais les convaincre... Elle l'observa, incrédule... Comment pouvait-il compter les convaincre, c'était...Folie... Et pourtant...Pourtant il n'avait jamais était aussi certain de ses paroles... - Je ... Il prit une grande inspiration.. Il devait tout d'abord se calmer, ou il ne saurait plus longtemps se contenir.. Il serra la main qu'il tenait avec d'autant plus de vigueur qu'il parvenait à se calmer lentement. Mon père... N'était pas... Qu'un bûcheron...
Comment amener cela sans paraître... Totalement Fou... ? -Son passé... Il commença à expliquer quelque chose... Quelque chose qui paraissait irréel, quelque chose qui relevait de rumeurs... Une révélation qui sommeillait depuis des années.. ________________________ Jindanor était plus jeune... Du haut de ses 17 ans à peine, la hache à la main, il fendait le bois de chauffe pour cet hiver... Son souffle chaud laissant une traînée nuageuse s'échapper de ses lèvres et de ses nasaux... Oui, il faisait froid cet automne-ci, plus froid que d'habitude... La forêt se faisait plus sombre et menaçante... Il était dans cette petite cour se dressant derrière la bâtisse familiale, un amas de rondins de pin, cette bicoque ainsi faîtes en grande partie de bois était de bonnes dimensions... Suffisante pour que quatre pièces distinctes puissent y tenir.. L'écurie y étant rattachée dans la prolongation du mur tenait quelques cinq canassons, dont Harry, le vieux cheval de trait de la famille... La bête était impressionnante de par sa musculature et sa prestance... Il n'avait rien d'un cheval de ferme habituel quand on y réfléchissait correctement... Il avait un regard... Différent. Lorsque le bois fut enfin en quantité suffisante, soit vers le milieu de l'après-midi Jindanor se dirigea vers la bâtisse, s'emparant d'un torchon traînant sur la chaise qui se trouver à quelques mètres de la porte d'entrée, il vint s'essuyer le visage... Soufflant un nouvelle fois, bien heureux que son travail journalier soit enfin terminé... Ses muscles le faisait quelque peu souffrir suite à ces mouvements de hache répétés... -Père ? ... Jönun ? Bon sang... Tu es passé où vieil carne ? Gromela-t'il en observant les pièces adjacente.. Merde... Il est dehors... Pfeuh... Il doit encore s'occuper du vieux Harry... Il souffla rapidement et repartis vers l'extérieur, se dirigeant vers l'écurie, reliée à un corral d'une trentaine de mètre de rayon... Il passa au dessus des barrières en bois, rejoignant son père qui donnait visiblement du foin aux divers chevaux présents... Comme à l'habitude, il y avait Harry... Puis quelques locataires inhabituels, Gricrins, un étalon apalooza, à la crinière grise... Et Nïrbis, une jument poulinière... Qui était ici par "sécurité" ? ... Il n'avait jamais réellement saisi la raison, cependant, elle leurs permettait d'arrondir les fins de mois de quelques pièces supplémentaire, alors il ne s'en inquiétait pas réellement. -Ha..Te voilà, je pensais que tu avais déjà finis de les nourrir, d'habitude tu finis plus tôt P'pa... -Ha... Je n'suis plus aussi jeune et fringant que toi... En parlant de finir vient m'aider, bougre d'âne ! Lui cria-t'il en passant une autre fourche de foin dans le box de Nïrbis... Jinda soupira longuement et s'empara d'une fourche, allant piquer le foin avant de le jeter quelques mètres plus loin dans le box de Gricrins, soulevant quelques quarante kilos de foin par coups de fourches, déjà haletant il ne s'aidait pas réellement.. Son père lui semblait préocupait... Le vieux Jönun s'arrêta en observant le foin... Reprenant visiblement son souffle. -... P'pa ? Ca va ? Souffla Jindanor, en balançant un peu de foin dans le box de Harry... s'en allant le voir après l'avoir refermé... Tu ne m'as pas l'air dans ton assiette... Y'a un problème ?-... Fils... Il faut que je te dise quelque chose... Commença-t'il en passant sa main dans sa barbe grisonnante... Tu n'es pas un ...Numanor ou... J'ne sais quoi... Tu es bien né ainsi mais... Il grommela... Comment expliquer à son fils, après 18 ans de vie, que tout cela n'était qu'un...Mensonge ? Une tromperie ? -... Quoi ? Qu'est-ce que tu me racontes.. ? -... Je suis un Bärvelike... Mon père était Seigneur dans les monts d'Oësgard, seigneur de la ville de Bärheim... Ton grand-père n'est pas mort de vieillesse... Il est mort au combat... Comme bons nombres des membres de notre famille. Il soupira, en voyant le gamin tirer une tête de six pieds de longs... Mi-tenté de le croire, mi-tenté de le prendre pour un vieux fou sénile. ... Bärheim était située dans le nord des monts d'Oësgard, sur un plateau immense... Une falaise surplombait la ville et un réseau de grottes souterainnes et immenses parcouraient la falaise... LA ville s'étalait dans ces grottes où le soleil parvenait à donner vie aux plantes... C'était une belle ville... Les murs représentaient un cercle le long des faubourgs... Ils décrivaient la limite de la ville et s'inscrivaient dans la roche de la falaise... Je... me rappel... Lorsque ta mère et moi nous sommes pour la première fois embrassés dans les jardins sous-terrains... La ville était... Sublime... Mais tout ça s'est arrêté brusquement... En ... 968... Vers la fin du printemps... J'avais vingts ans... C'était deux ans après avoir connu ta mère... Il déglutit en parlant... Ce jour... Me hante... Chaque nuits. Mon père avait.. Envenimé la situation avec nos voisins... La guerre allait être à nos portes.. Nous pensions... Nous étions idiots. Le vieil homme se laissa choir contre le tas de foin, s'asseyant sur le monticul. -... Qu'est-ce que tu racontes P'pa ... ? Comment pouvait-il le croire ? Tout ceci était... Fou. -... Ils ont... Attaqués la ville... Je me rappel... Du feu.... Des hurlements... Les murs sont tombés qu'ils hurlent... Courrez pour vos vies... ... Le Seigneur est mort... Votre père est mort... Mon seigneur... Fuyez... Fuyez... Ils détruisent la ville... Ils veulent vous anéantir... Alors... Je prends la main de ta mère et... Et je cours... Je fuis... J'ai ma lame en main... Je l'enfonce dans le ventre de l'un de ces salops ... Ta mère hurle... Je me retourne et... Nos gardes se font lacérer par une horde d'hommes plus assoiffés de sang les uns que les autres... Il a les larmes aux yeux... Son visage est fendu d'un rictus... Alors... On se rue... Vers l'écurie... Je vois... Olaf... Mon frère... Il... Il git là.. Contre le box... Baignant dans son sang... Son armure est perforée... De plusieurs coups... C'était... De l'acharnement...Un massacre... Ce n'était plus une guerre... C'était.... Inhumain.
Le vieil homme commence à fondre en l'arme, le regard dans le vague comme s'il revivait l'instant. - J'ai... J'ai voulu me battre...REster... Mais... Ta mère... Je ne pouvais pas... J'entendais les femmes hurler dans le donjon à l'étage... Ma mère.... Ma mère.... Il ne tint plus et sombra dans les larmes... Jindanor l'observait dépité... Pâle comme un linge... Les larmes voulaient accompagner celles de son père.. -P'pa... H-...Hey... Il tendit sa main vers lui... Sans pour autant l'atteindre. -On est parvenu à partir... La ville était à feu et à sang... Les rues...Baignaient dans le carnage... Les hurlements ne m'ont pas quittés depuis... Je n'suis ... Je n'suis pas parvenu à aider mon peuple... Comment pouvais-je... Sa voix était hachurée, brisée par le sanglot... Son fils ne savait comment réagir devant son père... Comment pouvais-je prétendre m'appeler Bärvelike... ? Ta mère et moi avons changé de noms... Nous... Nous avons refait notre vie ici... Puis... Tu es venue au monde... Et tu l'as emportée... Il l'observa, un regard plein de haîne...Et pourtant tant d'amour. Tu...Il sombra de nouveau dans les larmes, son visage tordu par une grimace de douleur qui n'avait rien de physique... Jindanor déglutit devant l'état de son père. Lui qui n'avait jamais flanché devant lui... Jamais ployé genoux.. Ne s'était jamais plains... Il reprit lentement contrôle de lui même... -...Et pourtant... Tu es tout ce qui m'est le plus cher en ce monde... Tu es mon fils... Et... Je veux tout ce qu'il y a de mieux pour toi... Toute l'éducation que j'ai reçu...JE t'en ai fais part...Tout ce que je sais...Je te l'ai appris... Tu connais toute la vérité maintenant... Dit-il en soufflant... Le visage toujours tordu... Le regard embué de larmes.. Jindanor l'observait... Incrédule...Sans comprendre réellement toute l'étendue de ces paroles... Il les avait assimilés sans.... Sans y penser... Il vint prendre son père dans ses bras, l'aidant par la suite à se relever... -...Tu es fatigué... Tu t'éreintes trop... Tu vas finir par te tuer à la tâche... Dit-il d'une voix légèrement cassée... Les larmes embuant son regard à son tour.. Il l'amena jusqu'à son lit... Et ne put rejoindre le sien avant le levé du jour. ________________________ -... Tu sais... Le principal... Dit-il en observant Cécilie... Entre temps il s'était redressé avec elle, observant le cours d'eau... Selon ces dires.... Je serais l'héritier... D'une seigneurie...Déchue ? Il regarda Cécilie... J'aurais du sang bleu... Mais... Je dois retrouver le Blason de ma famille... Prouver... Mon sang... Cela m'avait fais rêver quand j'étais plus jeune... Et aujourd'hui... L'idée me torture... Il la serra contre lui, délicatement... -Et si tout ceci était vrai... ? Comment pourrais-je le prouver ?... Il me faudrait le soutient d'autres familles...Et... Et même avec cela... Il prit une bouffée d'air, expirant doucement... -... Cela doit te paraître...Fou.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Sam 19 Déc 2015 - 14:25 | |
| La mort changeait les gens. L'amour les transformait peut-être tout autant. La jeune musicienne qui était parti d'Etherna un mois auparavant n'était plus la même.
Lorsqu'elle le devina suspendu à ses propres lèvres. Lorsqu'elle le senti se figer un instant, incapable d'émettre un son. Lorsqu'elle caressa sa main, le cœur oppressé par l'angoisse d'être allé trop vite, dans ses mots comme dans ses sentiments, et l'attente grisante d'une réponse, elle en eu la certitude.
Chaque seconde les rapprochait dangereusement. Sans qu'ils ne puissent encore s'en rendre compte, une foules de détails changeaient. Leurs baisers s'accordaient au lieu de s'étudier. Leurs mouvements se répondaient au lieu de se chercher. Leurs mimiques, leurs tics, le son de leur rire, le grain de leur peau, le goût de leurs lèvres, le balai de leur langue, le rythme de leur souffle devenaient peu à peux ces milliers de petites choses qui veulent tout dire et se gravent pour la vie dans les mémoires de chacun.
La honte lui monta une nouvelle fois au visage lorsqu'elle effleura, d'un mouvement de jambe malencontreux, une partie bien trop ferme de l'anatomie du jeune homme qui la surplombait. Mais elle se laissa aller, simplement heureuse de se trouver dans ses bras, luttant contre l'appréhension et la froideur dont elle avait l'impression de faire preuve à cause de son inexpérience tétanisante. Jusqu'à ce qu'il trouve les mots pour s'exprimer...
-... Tu n'auras pas à faire tout ça... Je saurais les convaincre...
Ses lèvres se tordirent légèrement et un coup lui creusa la poitrine. Elle aurait aimé... Mais aux yeux de ses pairs, un roturier resterait toujours un roturier. Quoi qu'il fasse, il ne convaincrait personne... Et s'il réussissait l'exploit d'arracher un titre, qui le considérerait comme véritablement noble ? ce serait après combien de temps passé loin l'un de l’autre ? Combien d'année ?
Mais il insista... Il lui raconta, ne laissant que sa main dans la sienne... tout cela paraissait fou. Totalement fou. Pourtant elle l'écoutait sans l'interrompre. Sans même bouger.
Cela... Expliquait ce qu'elle n'était parvenu à expliquer jusque là... Mais cette révélation paraissait tellement providentielle. On ne voyait de telles choses que dans les romans ou les contes. Il ne manquerait plus qu'une sorcière lui offre la vue et elle serait sûre d'être en plein rêve.
Elle aurait voulu le rassurer, lui dire que tout cela était possible et qu'il pouvait espérer quelque chose en se mettant sur les traces de son passé, mais elle en était incapable. Elle était devenue blafarde. Quel homme irait raconté ça à un fils qu'il a maintenu dans l'ignorance durant dix-huit années.
-... Cela doit te paraître...Fou.
Ce simple retour à la réalité sembla briser la pellicule de verre qui figeait la jeune femme. Ses mains reprirent un balai nerveux qu'elle ne se permettait que rarement devant les autres, ses ongles attaquant la peau du bout de ses doigts.
-Oui... En fait.. J'avoue que oui... Je trouve ça un peu fou...
La raison qui peut tout calmer pris le relais.
-Je suppose qu'il ne t'a rien laissé de plus que des mots ? Pas d'objet ? D'épée ? De tissus portant les couleurs familiales ? Pas de description de votre blason ou de souvenir de famille ? Pas de chevalière ? Pas un cheval ni même une quelconque preuve de ses dires... Comprend, moi. Je ne traite pas ton père de menteur, je n'oserais pas. Mais ça... Les Bärvelike ? Bärheim ? Une ville creusée dans une falaise avec des jardins sous-terrains ? On dirait le début d'une légende naine... Une attaque sauvage sans que la ville n'y soit préparée alors que le conflit était connu ? Sans que la famille régnante n'ai été mise en sécurité ? La fuite inespérée d'un mystérieux héritier alors que les assaillants étaient même entrés jusque dans le château et que les murailles étaient encaissées dans une montagne, ce qui en fait un endroit sûrement aussi difficile à quitter qu'à prendre ? Ça ne tien pas debout. Et je n'ai jamais entendu parler de cette ville ou de cette famille...
Elle reprit une goulée d'air et avec elle un peu de contenance. Sa main pressa les doigts de Jindanor, maintien retrouvant un peu plus d'assurance.
-Pardonne moi, Jindanor, je te crois sincère et ton père était sûrement quelqu'un de bien pour avoir fait de toi l'homme que tu es devenu... Mais comment veux-tu... cette histoire est tout juste incroyable.
Incapable de rester immobile, elle se leva pour faire quelques pas timide. Comment pouvait-elle prendre pour argent comptant les parole d'un vieil homme qui apparaissait dans les souvenirs que Jindanor comme brisé malgré une volonté assez forte pour faire bonne figure la plupart du temps ? Quels rouage son esprit avait pu mettre en branle pour se sortir d'une culpabilité qu'il ne supportait plus ? Elle aurait pu faire une chanson de geste, un conte populaire, de l'histoire que le jeune homme venait de lui conter. Même les noms pouvaient sonner Nordiens comme nains et peut-être même Wandrais en cherchant un peu.
-Si tu y tiens, nous pourrons chercher dans les archives des quartiers de noblesse du Nord... Mais même en admettant que tout cela soit vrai ; et je n'ai pas dis que je le pensais ; il faudrait des années pour faire les démarches t'entourer de nobles près à te reconnaître et leur promettre monts et merveilles pour garantir leur loyauté pendant tout le processus, surtout si le fief a déjà été récupérer par une autre famille. La diplomatie et l'honnêteté ne suffiront pas. Au mieux tu te retrouveras sous la coupe de ceux qui t'ont aidé, au pire tu sera perçu comme une menace dès tes premières tentatives et même ta vie sera menacée...
Elle se retourna lentement vers lui.
-Ton nom de famille ne change pas qui tu es. Peu importe ton sang, tu es l'un des hommes les plus noble de cœur que j'ai eu l'honneur de rencontrer... Et j'en ai croisé beaucoup, tu peux me croire.
Et c'était le principal. Que ce que Jindanor venait de révéler soit réel ou non, n'avait que peu d'importance après tout. Elle ne changerait rien... Il fallait une vie d'apprentissage pour administrer un domaine correctement et un héritage puissant pour faire de bonnes alliances qui puissent profiter au peuple. Et cela, Jindanor ne l'avait pas... Mais plus que tout, la jeune femme n'avait pas envie de s'accrocher à des chimères pour espérer des lendemains meilleurs. Les miracles n'existaient pas.
-Mais je préfère être réaliste. Tout cela n'a aucune chance d'aboutir. |
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Dim 20 Déc 2015 - 1:09 | |
|
Jindanor était... Figé, observant le point d'eau, triturant ses mains caleuses, son souffle était régulier, bien que des soupires venaient l'arrêter... Sa main passa sur sa barbe.. Il mordit sa lèvre inférieur, écoutant Cécilie, attentivement...
Après-tout...Oui...Que lui avait-il laissé d'autres que des mots... ? Il ne partait de rien... Tout ceci n'était peut-être que les délires d'un vieux fou sénile après tout... La maladie l'emportait peut-être lentement sur son paternel..Sans qu'il le sache...
-Pardonne moi, Jindanor, je te crois sincère et ton père était sûrement quelqu'un de bien pour avoir fait de toi l'homme que tu es devenu... Mais comment veux-tu... cette histoire est tout juste incroyable.
Elle se justifiait... Pourquoi se justifiait-elle.. ? A quoi bon ?.. Jindanor ne voulait y croire que depuis qu'il avait pu l'atteindre... Que depuis que son bonheur ne demandait qu'à s'épanouir... Elle s'était levée... Sans qu'il ne réagisse... Il ne leva que son regard vers elle..
-Si tu y tiens, nous pourrons chercher dans les archives des quartiers de noblesse du Nord... Mais même en admettant que tout cela soit vrai ; et je n'ai pas dis que je le pensais ; il faudrait des années pour faire les démarches t'entourer de nobles près à te reconnaître et leur promettre monts et merveilles pour garantir leur loyauté pendant tout le processus, surtout si le fief a déjà été récupérer par une autre famille. La diplomatie et l'honnêteté ne suffiront pas. Au mieux tu te retrouveras sous la coupe de ceux qui t'ont aidé, au pire tu sera perçu comme une menace dès tes premières tentatives et même ta vie sera menacée...
Il n'avait que peu faire d'une vie où l'un d'entre eux devrait se sacrifier pour leurs bonheur mutuel... Il n'avait que peu faire des murs qui le séparait d'elle... Il en avait déjà brisé plus d'un...
-Ton nom de famille ne change pas qui tu es. Peu importe ton sang, tu es l'un des hommes les plus noble de cœur que j'ai eu l'honneur de rencontrer... Et j'en ai croisé beaucoup, tu peux me croire.
Elle s'était retournée vers lui... Il l'entendait ainsi plus distinctement...
-Mais je préfère être réaliste. Tout cela n'a aucune chance d'aboutir.
La fatalité tomba... Quoi qu'il advienne, cela n'avait réellement aucune chance d'aboutir... ? Aucune... ?
-... La Noblesse de cœur ne m'empêchera pas de te perdre au profit de ta famille... Qu'adviendra-t'il...Qu'adviendra-t'il si tu es promise à un autre ... ? Que va-t'on faire ? Et quand bien même tu parviendrais à faire entendre à tes parents, en vendant ton droit d'Aînesse, que je suis l'homme que tu souhaites... L'accepteraient-ils ? T'autoriseraient-ils à noyer l'honneur de la famille... ?
Jindanor parlait à gorge serrée... Autant d'une douce colère qu'une amère tristesse... Il ravala sa salive... Attrapant sa machoire dans sa main, il respirait lentement... Comme pour se calmer l'esprit.
- ... Tu es bien trop importante à mes yeux pour que je te laisse ...Glisser entre mes doigts... Je ne jouerais pas à attraper de la fumée à main nue ! Il proféra ces dernières paroles en se levant.. Je t'emmènerais s'il le faut... Nous pourrions... Vivre... Simplement ? Il avala de nouveau sa salive. Tout les mots dont je dispose ne me suffiraient pas à décrire l'amour que j'ai pour toi... Tout les mots dont je dispose ne me suffiraient pas à te décrire à quel point ta beauté m'éblouie... Et je sais aussi... Que malgré toute la foi que je puisse placer dans nos dieux... Aucune de mes prières ne me certifiera que personne ne m'enlèvera la femme que j'aime..
Il la prit dans ses bras, glissant sa main droite dans ses cheveux, la serrant contre lui avec autant d'amour et de tendresse qu'il pouvait déployer...
-Mais... Je te jure que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir... Pour te garder près de moi.. Pour pouvoir t'aimer jusqu'à la fin de mes jours... Sa main glissa dans sa nuque, remontant vers sa joue au fur et à mesure de ses paroles, avant de glisser sous son menton... Il l'incita à relever la tête.. Et je profiterais de chaque instant que cette vie m'offre à tes côtés... Finit-il, déposant ses lèvres contre les siennes, dans un baiser tendre... Amoureux... Mais assombri par une pointe d’inquiétude.
Mais il ne la lâcha pas pour autant.. Bien au contraire il l'embrassait avec fougue et passion.. Il avait dit vouloir profiter de chaque instant... Et il le ferait... Il le ferait à en crever... Leur étreinte se fit plus amoureuse, plus passionnée encore, alors que sa main glissa sur son dos, la pressant délicatement contre lui.
Dernière édition par Jindanor Numanor le Mar 22 Déc 2015 - 12:32, édité 1 fois |
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mar 22 Déc 2015 - 2:01 | |
| Elle avait préféré être honnête, ne pas laisser planer de faux espoirs. Ils n'étaient même pas sûrs que cette famille existe... Et elle n'existait sûrement pas. Alors à quoi bon ? Mais Jindanor ne l'entendait pas ce cette oreille. Elle sentait dans sa voix une colère couvée... presque un reproche inavoué. Aurait-il préféré qu'elle laisse planer ce doute ? Qu'ils puissent s'accrocher à un espoir totalement illusoire et ne pas penser à ce qui les attendaient vraiment ? Ça elle n'est était pas capable. Et pourtant le tremblement sourd qu'elle entendait lui faisait monter les larmes aux yeux. Larmes qu'elle ravala avec toute la fermeté dont elle était capable.
-Il n'y aura peut-être pas de mariage pour sauvegarder les apparences... Ou bien je devrai me dévouer à Néera pour échapper à leur emprise... ou...
Elle hésita une fraction de seconde. Et même si elle renonçait à tout cela. Et même si sa famille acceptait le fait qu'elle veuille épouser un roturier... un bûcheron. Elle ne voulait pas risquer de le haïr un jour pour cela.
Il semblait si sûr de ses sentiments. Il les transformaient en mots, en geste. Il les affirmaient haut et fort à chaque instant comme un écho à ce qu'elle ressentait. Elle avait du mal à le formuler, du mal à le décrire, à le montrer, mais cela ne changeait rien à la force du lien qui se formait.
-De toutes ma vie, tu es la plus belle chose qui me soit arrivée... Mais je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il conviendrait de faire...
- ... Tu es bien trop importante à mes yeux pour que je te laisse ...Glisser entre mes doigts...
La voix de Jindanor lui réchauffait le cœur... mais elle ne demandait aucune réponse. Alors Cécilie retint ses objections. Elle ne dit pas que quitté tous ceux qu'elle connaissait lui était impossible, même pour lui. Qu'elle ne pourrait demander à Rose de porter le poids de son égoïsme. Que l'aveugle qu'elle était n'avait aucune chance de vivre normalement sans être entretenue...
Peu à peu, ces grands serments transformèrent l'expression dur de Cécilie en un tendre sourire. Ce qu'elle avait envie de croire à ces mots. Elle y croyait d'ailleurs. Elle s'y perdait pour un instant. Tout irai bien, c'était certain.
-Je trouverai un moyen... Nous trouverons un moyen. Susurra-t-elle avant de l'embrasser de nouveau.
Noble ou non, elle l'aimait. N'était-ce pas assez? N'avait-il pas tout le temps de songer à un mariage de convenance que son père s'obstinait à ne pas lui accorder depuis tant d'année. Pourquoi le ferait-il maintenant? Il n'avait jamais voulut que sa lignée prenne le risque de voir naitre d'autres tarés et ne la reconnaissait que du bout des lèvres. Maintenant elle le bénissait de ne voir rien d'autre en elle qu'un poids à cacher. Maintenant, elle était loin de lui et il devait s'en porter bien mieux. Alors ils n'avaient aucune raison de s'en faire. Elle en était convaincue. Ils avaient le temps de trouver une solution. Et malgré toutes ses réserves... Elle demanderait à Rose de vérifier les archives de la noblesse.
-Nous avons du temps et... je compte bien t’assommer de mes refrain boiteux le plus longtemps possible.
Elle sourit entre deux caresses. Près de ce point d'eau, elle perdit la notion du temps. Dans ses bras, elle acceptait sur un coup de tête de quitter la Péninsule pour l'Estrévent. Grâce à quelques bijoux, Ils s'établissaient tout deux à Thaar, dans une petite demeure à peine plus grande que sa chambre actuelle gardée par un molosse aussi impressionnant qu'affectueux. Ils n'avaient pas besoin de plus. Au début, ils vivraient grâce aux talent d'ébéniste de Jindanor, à la force de ses bras ou peut-être à ses compétences de palefrenier. Elle pourrait gagner quelques sous de plus en étant institutrice. Puis ils seraient de plus en plus reconnus. Ils ouvriraient peut-être une école ; d'art ou de combat ? Un établissement respecté en tout cas. En quelques années, elle se serait fait une place parmi les artistes en vogue et aurait recommencer à se produire dans toute la ville.
Dans un petit temple en bord de mer, ils prononceraient leur vœux. Ils seraient ensembles, heureux loin des guerres et des castes. Puis un jour, Néera les bénirait d'un heureux événement. Même trois ou quatre. Tout ce qu'ils avaient laissé derrière eux ne représenterait rien dans leur nouveau bonheur. Et à chaque fois qu'elle entendrait le ressac des vagues sur la berge, ce ne seraient plus les souvenirs de Beaurivages qui lui viendraient à l'esprit. Elle ne repenserait qu'à ce jour, dans ce temple près de la rive, où ils avaient uni leur destin.
Des années plus tard, lorsqu'elle ne serait plus belle qu'à travers les yeux de son amant, lorsque le dos fatigué de Jindanor serait trop douloureux pour effectuer les travaux quotidiens, ils réchaufferaient leurs vieux os devant le même âtre, dans cette grande maison, cette école, cet atelier empli de musique, qu'ils avaient battis de leurs mains. Ils profiteraient du temps qui passe en voyant courir autour d'eux leurs petits enfants et même leurs arrières-petit enfants, si nombreux que la grande table en chêne ne suffirait plus aux réunions de famille.
Et ils s'éteindraient là, sans que personne n'apprenne quoi que ce soit de leur histoire. Un après midi d'été, ils s’assiéraient sur les marches de leur cour aux milieux des cris, des pleurs et des rires, le dos appuyé contre la façade chauffée par le soleil. Elle poserait sa tête contre le torse du seul homme qu'elle n'avait jamais aimé et s'endormirait simplement, une grande main affaiblie et parcheminée la tenant par la hanche.
La seule chose qu'on dirait d'eux après leur mort c'est qu'ils avaient été inséparable. On les pleureraient comme des parents attentionnés, des amis loyaux. Puis, en quelques années à peine leurs noms sombreraient dans l'oubli.
Et ils seraient bien.
Combien de temps dura leur étreinte ? Le temps d'une vie. Ni plus ni moins.
Pourtant le temps filait bien trop vite.
Le Soleil continuait sa course sans un regard pour ceux qui foulaient le sol. Ils s'étaient arrêtés longtemps, profitant d'autant plus l'un de l'autre qu'ils savaient que des rencontres aussi libre se feraient rares.
Après avoir aidée Cécilie à se remonter en selle, la main de Jindanor s'égara une fois de plus dans les cheveux de la demoiselle. Pour profiter de leur touché ou en retirer un brin d'herbe ? Peut-être les deux. Son filet avait glissé bien longtemps auparavant de toute façon. Sentant la main caleuse quitter sa joue, ses doigts se glissèrent une dernière fois entre ceux de son amant. Elle ne se baissa qu'à peine pour pouvoir poser un baiser sur ses lèvres... baiser qui fini sur le nez du jeune homme. |
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mar 22 Déc 2015 - 12:31 | |
|
-Je trouvera un moyen... Nous trouverons un moyen. Lui susurra-t'elle avant de l'embrasser de nouveau.
Oui... Ils trouveraient un moyen, ensemble. Après tout, rien n'était impossible, tout pouvait arriver, le mauvais, comme le bon. Il l'aimait, il l'aimait comme il n'avait jamais aimé. Il l'aimait au point de vouloir tout risquer, au point de vouloir risquer jusqu'à ces précieux moments. Il l'aimait au point de croire en les dire d'un père qui devenait bien vieux... Il l'arracherait aux convenances, s'il devait en arriver là, elle la haïrait pour cela, elle lui en voudrait certainement à en mourir dans le futur, lorsque les temps seraient durs... Mais quand bien même... Quand bien même, il le savait, elle l'aimait... Que devait-il faire, que pouvaient-ils faire pour tout arranger... ?
-Nous avons du temps et... Je compte bien t'assommer de mes refrains boiteux le plus longtemps possible.
Jindanor ne put que sourire tendrement à ces mots, caressant sa joue, ses cheveux... Ces refrains boiteux comme elle les nommait... Ils étaient doux à ses oreilles. Près de ce point d'eau, il ferma un instant les yeux, la tenant près de lui, il n'avait rien à ajouté... Tout était traduis dans cette tendresse.
Il perdit la notion du temps... Rêvant de mariage.. Rêvant... D'un avenir radieux à deux, d'enfants qui gambaderaient dans une bicoque bien petite, mais qui s’agrandirait jours après jours... Ils vivraient difficilement les premières années, mais leurs talents leurs permettraient de se faire un nom... De... Vivre aisément. Il serait père d'une magnifique petite fille, aux yeux d'un bleu saphir... Père d'un fils qui lui ressemblerait comme deux gouttes d'eaux, si l'on oubliait la chevelure qui descenderait de sa mère... Ces pensées le firent sourire, grandement.
Cette étreinte, elle avait vu leurs cœur battre à l'unisson, leurs frissons partagés, leurs souffles calmes et apaisés... Cette étreinte avait vu le jour glissait, une vie s'écouler.
Mais... Le jour s'écoulait... Il glissait entre leurs doigts comme glisse l'eau. Il était temps, temps de repartir, sans quoi certains s'inquiéteraient outre-mesure. Il l'aida à se hisser sur Béa, sa main s'égarant dans ses cheveux par la suite, s'emparant d'un brun d'herbe récalcitrant, tout en profitant de la caresse de ceux-ci sur sa main caleuse, cette même main glissant vers sa joue avant de l'abandonner dans une dernière caresse. Jindanor ria légèrement... Ce baiser qui atterrit sur son nez le fit sourire... Avant qu'elle ne recule il redressa la tête, déposant un délicat baisé sur ses lèvres.
Il était heureux.. Probablement l'homme le plus heureux en ce jour... Mais quelque chose le tracassait... Cette femme qu'il aimait, que ferait-il si la guerre finissait par atteindre Lourmel... Si la guerre s'engouffrait dans les terres... ?
"Un seul homme peut changer le cours du destin"... Un seul homme pourrait faire pencher la balance...
Jindanor observa l'Est, se tenant au flanc d'Upsy... Seul il n'aurait aucune chance de la protéger, si les sombres parvenaient ici... Il verrait le même carnage qu'en Oësgard.. Les flammes, le sang, les hurlements... S'il pouvait éviter cela à celle qu'il aimait... Alors pourquoi s'en priver ?
Peur ? Oui... Oui, cette idée même le terrifiait... Ce n'était qu'un jeune homme après tout, partir à la guerre, avec toutes ces rumeurs... ? Mais quand bien même avait-il peur, il ne renoncerait pas.. Il avait juré la protéger, elle, cette femme qu'il aimait, qu'il chérissait bien plus que sa propre vie. Alors... Partir en guerre était un moindre mal si cela permettait de la mettre en sécurité...Non ?
Il tourna sa tête vers elle, l'observant, assise sur Béa... S'il voulait que le futur soit plus certains... Ils devaient d'abord en finir avec cette guerre... Et non pas la finir, mais la gagner... Autrement quoi...
-Bien... Nous avons encore du chemin à faire avant de retourner au château... Nous ferions bien de nous presser, Rose va être morte d'inquiétude autrement. Dit-il calmement, avec une pointe de légèreté.. Il cachait quelque chose... Une décision qu'il avait prise quelques heures déjà auparavant, quelques jours même avant cette balade.
Il se hissa sur Upsy, lançant calmement la marche, les sabots des deux bêtes amorties par l'herbe et la terre mollassonne finirent par claquer sur une terre plus sèche, le chemin de terre les menait lentement sur leurs pas, le retour se faisait assez calme et silencieux. Le ciel s'était déjà teinté d'une couleur orangée, les nuages dessinaient une oeuvre d'art, mélangeant violet, rose et orange, en pointe distincte et parfois entremêlées... La ville se dessinant de plus en plus imposante au fur et à mesure de la marche..
-Cécilie.. Il faut... Il faut que je te fasse part d'une chose.. Il déglutit un peu... Je vais partir pour l'Oësgard... Dès demain matin... Il prit une pause, alors qu'elle l'observait, il ne savait réellement décrire les sentiments qui en émanaient. Je ne peux pas ... Je ne peux laisser des hommes combattre à ma place.. Je ne peux pas... Un seul homme pourrait faire pencher la balance... Et si cet homme c'était moi ?
L'ambiance était... Froide... Terne... Jindanor soupira un peu, observant la ville.
- Si... Si les batailles au front, se soldaient par un nouvel échec... Si les sombres parvenaient à s'introduire dans les terres... Je... Je n'pourrais pas te protéger...Malgré toute la volonté dont je pourrais faire preuve...Toutes les compétences. Seul, je ne pourrais pas te protéger si cela arrivait... Cependant, si je me rends au front, je pourrais éviter que cela se déroule... Je pourrais... Eviter la souffrance d'autres personnes... D'autres femmes, d'autres enfants... Je pourrais sauver la vie d'hommes que je ne connais pas, et par la même occasion.. Protégez les êtres qui me sont chers. Il se tourna vers elle, à demi. Je pourrais te protéger de cette guerre, t'empêcher de vivre d'autres horreurs... Je sais que cela peut paraître... Insensé, mais...
Il l'observa.. Comme à son habitude, il n'avait pas voulu lui cacher sa décision... Anthoine était au courant de ce fait... Il était même partenaire... Il ne le suivrait pas, non... Même s'il avait insisté des heures durant... Il allait rester ici, et protéger la Dame de Laval.
Allait-il rester ?... Jindanor ne le savait pas vraiment, en vérité, Anthoine était bien plus du genre à le suivre contre sa volonté... C'était un ami en or, qui risquerait sa vie.
-J'aurais dû... T'en parler plus tôt mais je... Je voulais profiter de cet instant avec toi... Je te promets... Je reviendrais, je te reviendrais sain et sauf.. Il l'observait, ayant fait halte, elle se trouvait à côté de lui.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mar 22 Déc 2015 - 15:57 | |
| Cécilie se figea. L'esprit vide, le visage couvert par le masque serein qui était devenu une seconde nature. Son expression ne bougea pas. Sa bouche restait fermée, ses mâchoires serrées.
Enfin il se tut.
Elle inspira fébrilement, s'apercevant du même coup qu'elle n'avait pas respiré une seule fois pendant que Jindanor déblatérait.
-Ramène-moi au château. |
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] Mar 22 Déc 2015 - 16:56 | |
|
-Ramène-moi au château.
Jindanor déglutit... Que dire de plus ... ?
Il glissa sa main sur les rennes... Et mit Upsy en marche... Il respirait difficilement, comme si un poids lui écraser le torse..
Comment aurait-il voulu que ça se passe ?... Qu'elle lui hurle dessus peut-être ? ... Qu'elle... Tout...Tout sauf un silence pareil...
La route fut d'un silence de mort...
Aucun des deux amants ne semblait vouloir reprendre la parole... Jindanor se sentait plus mal qu'il ne l'avait anticipé... Il ne savait que dire, que faire... Aussi se contenta-t'il de la mener au château... L'aidant cependant à descendre de l'animal sans un mots.
-... Au revoir, Ma dame... Furent ses mots alors qu'il l'aida à descendre, Rose qui se tenait là à quelques mètres haussa l'un de ses sourciles, intriguée... Pourquoi disait-il au revoir ? Après-tout, elle n'était pas bien plus au courant. Anthoine qui aidait à remettre Béa dans son box, soupira longuement.
Il se tourna, et dirigea Upsy vers son Box... Lorsqu'il se retourna, elle montait déjà les marches... Il l'observa de loin, tandis qu'Anthoine s'occupait de desseller les chevaux...
Oui... Jindanor ne fut jamais aussi silencieux, il n'ouvrit même pas la bouche une seule fois. Il soupa sans un mots, et fit ses bagages sans plus de fioritures.
Tout ce qu'il laissa ? Une lettre...Ce n'était pas n'importe laquelle non... Il l'avait sculptée... Dans le bois... Avec ces caractères que seule Cécilie était parvenue à déchiffrer... Il avait écrit en dessous d'une autre fleur sculptée, figée dans le bois. Cette énième sculpture, en plus des autres qu'il avait fait pendant son séjour, il les amena à Rose. Pour qu'elle les gardes, ou les brûles comme elle le souhaitait. Elle accepta malgré un air assez froid envers lui.
-On se reverra... Je vais revenir. Disait-il... Il le disait mais...
Le soir même, donc, transportant son sac et son matériel, Jindanor traversa la porte du château.
-Jindanor ! Bordel-... Un bruits de matériel traînés se fait entendre alors que la voix se rapproche. Attends-moi ! Tu as vraiment cru que j'allais te laisser aller là bas Seul ? C'était Anthoine, qui s'était armé de vivres et de sa propre armure, de sa lame.. Il arriva à son niveau en soufflant. Bordel... T'es complêtement fou... Idiot....Barge;..Ou j'sais pas quel autre mots t'qualifierais... TROUFION... Voilà, ça marche bien ça !
Il lui hurlait dessus, ha... Pour sûr, il n'avait pas apprécié que son ami lui annonce cela de cette manière, sans même le consulter, sans même lui demander son avis... Mais... Il l'avait fait autant auprès de Cécilie... La culpabilité vint le prendre à la gorge, alors il ne répondit pas... Tournant le dos...
-Tu crois que je t'ai dis de rester là pour ta sécurité ... ? J'ne veux pas t'avoir dans les pattes au front. C'est aussi simple que ça. Maintenant oublie l'idée de me suivre. Lui dit-il, d'une voix grave et plus agressive qu'il ne l'aurait voulu.
-Oh... Comme si tu allais pouvoir t'en sortir sans ton vieil ami. Allez, ferme ta grande gueule. J'sais qu'tu veux que j'vienne au fond. Qui t'ferais part du meilleur saucisson du conté sinon, hein ? Il lui parlait légèrement, peut-être pour se convaincre qu'il ne risquait rien en le suivant. Car oui, même les plus grands guerriers se chient dessus à l'idée d'un combat, c'est d'ailleurs le charme du combat... Il nous effraie, il nous pousse à faire mieux encore, à faire preuve de courage...
Jindanor soupira, et vint prendre son ami dans ses bras, lui faisant l'accolade.
-Tu sais dans quoi tu t'embarques au moins... ?
- Bien sûr... Et puis l'capitaîne ne voulait pas te savoir là-bas seul. C'est qu'il tient à ses hommes le gaillard. Par contre... Rose pourrait bien t'en vouloir. Après tout ... J'm'en suis pas trop mal sortis... Oh, ne compte pas sur moi pour payer les chevaux... Car là... Il soupira.
Ils s'écartèrent l'un de l'autre, et quittèrent le château... Ils trouvèrent quelques lieux plus bas, dans la ville, une écurie... Il faisait encore nuit noir, aussi réveillèrent-ils le palefrenier, le bougre avait très certainement monté les prix pour cette raison... La bourse de Jindanor y passa, mais les vivres dont il disposait les ferait tenir le temps de la chevauchée...
La route serait longue... Les chevaux ne survivraient probablement pas... Mais Jindanor et Anthoine voulait arriver avant le départ des troupes de Nebelheim... Aussi mirent-ils les bouchées doubles... Ils partirent de la cité quelques heures avant l'aube... Chevauchant vers l'Est. La peur aux tripes.
Jindanor était cependant plus confiant maintenant qu'Anthoine l'avait suivis... Mais... Était-il venu de son propre chef ? Ou l'avait-on quelque peu bousculer ? Le capitaine ? ... Il avait beau tenir à ses hommes... Aurait-il poussé l'un de ses meilleurs hommes à suivre Jindanor ? Il ne le saurait sans doute jamais... Mais... Oui, il était certain de revenir entier cette fois. Ils reviendraient tout deux. Ils finiraient cette guerre...
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] | |
| |
| | | | [MdO 2016]L'Ours d'Oësgard est plus noble qu'il n'y parait. [Privé Cécilie] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |