Sujet: Une lettre dans le vent [Rhysou-Cast] Dim 20 Déc 2015 - 17:32
L'activité n'avait jamais manqué à Langehack. Dans le palais où il exerçait maintenant son pouvoir de duc aux côtés de son épouse et duchesse, Méliane de Lancrais, le repos et les temps-libres étaient devenus de plus en plus rares. Lorsqu'il ne fallait pas répondre aux doléances de la populace, il leur fallait prendre soin de leurs vassaux, répondre aux ambassades, jouer de la politique à tout-va. Méliane s'était à peine remise de sa maladie que tout lui était retombé dessus. Les craintes d'Oschide concernant la grossesse de son épouse étaient donc fondées. C'est pour cette raison qu'il la força à prendre du repos dans leurs appartements, sous l’œil bien veillant de sa cousine et femme de compagnie, Lidwina. De son côté, il avait remis à plus tard les traités à signer et les promesses à donner pour prendre du temps pour lui. Ses ordres avaient été des plus simples : Qu'on le laisse en paix dans les jardins fleuris du palais.
Depuis combien de temps n'avait-il pas été seul ? De toute façon, son engagement aux côtés de son épouse avait été comme un sacrifice fait sur sa liberté d'antan. Il se mit alors à repenser à ses jeunes années passées à Diantra, en train de vider les tavernes avec Rhys. Son ami lui manquait. Il ne l'avait pas revu depuis son départ de la capitale. Il pouvait être n'importe où maintenant étant donné l'absence de nouvelles. Il avait transmis une lettre à Castielle avant sa tentative d'assassinat qui devait lui être destiné, mais la jeune femme étant morte, ce courrier n'avait sans doute jamais été jusque dans les mains de son meilleur ami. Il avait envoyé une autre lettre après son réveil, mais une fois de plus, il n'y avait eu aucun retour...
Le moment était peut-être venu d'en renvoyer un, même si les chances d'arriver jusqu'au destinataire étaient bien minces. Dans tous les cas, son moment de solitude dans les jardins lui redonna assez de motivation pour prendre un vélin et une plume.
Il avait tout dit. Rien n'avait été oublié où mis de côté, mise à part tous les incidents tragiques survenus à Diantra. Il avait écrit ses mots avec l'espoir que Rhys les lise un jour. Il s'était même imaginé son ami en train de les lire en face de lui comme s'il avait été présent. De toute évidence, il avait besoin de lui et c'était en ce moment que le besoin s'était fait le plus sentir. Rhys était pour le moyen de ne pas perdre pied avec la réalité et de pouvoir se rattacher à son passé. A Langehack, il ne possédait que des amis de circonstance, voulant bien lui sourire dès que le moment s'y prêtait. Pourtant, aucuns d'entre eux n'allaient à son encontre lorsqu'une de ses décisions n'étaient pas bonnes. Sans conteste, Rhys serait probablement le premier à lui pousser une soufflante pour l'empêcher de commettre des erreurs.
Il prit de la cire et posa son sceau avec ses initiales. Sans attendre, il fit mander à un messager de l'emmener sur le champ. C'est donc dans cette optique de rapidité que l'homme prit la direction du port pour embarquer sur le premier navire en direction de Thaar. Après quelques jours dans une mer calme, mais aux vents suffisamment puissants pour que l'embarcation puisse avancer, il arriva sur les quais ensoleillés de la cité aux milliers de couleurs. Il demanda son chemin à quelques marins et commerçants dans le port qui ne tardèrent pas à reconnaître le nom de la personne désirée. S'en suivit une longue marche dans les ruelles étroites de la cité à tenter de trouver l'adresse du fameux Rhys, qu'il finit tant bien que mal par trouver à la tombée de la nuit.
Fatigué par le voyage et essoufflé par sa longue errance, le messager se présenta ainsi aux portes d'une bien belle résidence.
-J'ai un message pour un certain Rhys, lança-t-il tout en martelant la grande porte en bois massif.
Castielle
Humain
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Sujet: Re: Une lettre dans le vent [Rhysou-Cast] Mar 22 Déc 2015 - 0:51
Une lettre dans le vent
Oschide & Rhys & Castielle
Tant d'évènements s'étaient produit depuis la guerre dans le nord, son amour pour Oschide, la perte de sa mémoire et sa fuite aux côtés d'un groupe d'homme farfelus. Un pirate cocasse, une jeune femme qui se faisait passer pour son jeune frère, un orphelin sans attache et le chef d'un groupe de mercenaire que l'on nommait les Sans Couleurs. Si autrefois elle avait rêvée d'aventures et d'explorer le monde, Castielle pouvait officiellement admettre être comblée, même si une ombre planait toujours sur ses pensées préoccupées. Oui, la demi-elfe était fortement préoccupée, car elle portait la vie en elle. L'idée d'une grossesse de lui avait jamais traversé l'esprit, surtout qu'elle s'était convaincue depuis des années qu'elle ne connaîtrait jamais la maternité, et ce, malgré son affection envers les enfants. Les premiers symptômes étaient apparus comme de simples conséquences à l'anxiété, au deuil et au manque de sommeil, mais au bout de quelques mois, elle avait dû se rendre à l'évidence et les paroles d'une vieille devineresse qu'elle avait rencontré dans la rue lui étaient revenues en tête avec une telle violence qu'elle en avait été toute déboussolée. Au moins, elle n'avait pas eu à garder ce fait comme un secret. Même aujourd'hui, elle avait du mal à accepter ce bébé qui grandissait en elle. Ce n'est pas qu'elle ne le désirait pas, bien au contraire, simplement qu'elle ne sentait point apte d'être mère.
Au cours de la dernière année, l'apprentie herboriste avait grandement changé. Elle avait gagné en maturité et en expérience, son corps s'étaient métamorphosé, et ce, pas que par la grossesse qui lui ajoutait des courbes qu'elle n'aurait jamais imaginé sur son corps si élancé et frêle. Peu de temps après avoir débuté ses leçons du langage elfe aux côtés du mercenaire Nymaël, elle s'était percée les deux oreilles que Rhys avait rapidement orné de deux petit rubis. Quelques mois plus tard, prise d'une violente impulsion qu'elle ne pouvait toujours pas expliqué à ce jour, Castielle après s'être examiné dans un miroir, s'était saisit d'une paire de ciseaux avec laquelle elle faisait normalement ses travaux de couture et s'était coupé ses longs cheveux bruns. Son visage pâle et fatigué avait longuement considéré les longues mèches qui s'étaient agglutinées à ses pieds. Il est inutile de raconter la réaction du petit Thomas et de Rhys le lendemain...
Le petit Thomas semblait avoir grandi depuis tout ses mois. Il n'avait pas de mal à s'entendre avec tout le monde et semblait s'être entiché de Rhys avec lequel il partageait une relation ressemblant beaucoup à celle qu'entretenait un père et un fils. Son protecteur s'était amusé à lui apprendre quelques bases sur le combat à mains nues. Le jeune, même s'il était brave et emplit de vigueur, était encore bien trop jeune pour porter une véritable épée, alors Rhys lui avait offert une jolie dague bien effilée et lui avait patiemment appris à s'en servir. Même si Castielle dédaignait toute forme de violence, elle préférait savoir Thomas être en mesure de se défendre efficacement plus tard que de subir toute forme de représailles gratuites. Elle espérait seulement que ses nouvelles connaissances en matière de combat serviraient le bien et les plus faibles et non de vilaines intentions.
Pendant qu'ils s'amusaient à échanger de faux coups, Castielle, quant à elle, lorsqu'elle ne s'occupait pas de la cuisine, du raccommodage des vêtements ou des plaies de ses nouveaux alliés, elle discutait longuement avec Nymaël avec lequel elle passait le plus clairement de son temps. Il lui apprenait si gentiment l'elfique, une langue qui appartenait à une moitié d'elle-même et les rudiments de la magie. Ce qu'elle avait penser n'être que de la théorie avait rapidement tourné à la pratique et la jeune femme s'était découvert de nouveaux talents particuliers. Ces nouveaux talents, comme elle l'aimait les désigner ainsi, l'avaient, en premier lieu, surpris grandement, puis la frayeur s'était installée tranquillement. Heureusement, ce cher elfe avait de bons arguments dans sa poche. ..
Un rideau noir s'était étendu sur la cité de Thaar, le soleil n'était plus de ce monde. L'herboriste était penchée sur un travail de broderie sur lequel elle travaillait depuis le cycle dernier. Elle était très douée en couture, elle pouvait réparer n'importe quel fil brisé ou manche déchiré, fabriquer ses propres chemises, des robes et plus encore, mais la broderie, cela était une autre histoire. Castielle n'avait jamais réellement fait de broderie, simplement des initiales qu'elle ajoutait normalement aux vêtements de son maître.
En pensait à monsieur de Vynelle, son coeur s'alourdit et elle soupira. Il lui manquait terriblement, tout comme sa vie à Diantra, maintenant qu'elle y pensait. Elle avait bien osé lui écrire et ses messages n'étaient jamais resté sans réponse. Le maître herboriste s'était montré très inquiet, mais satisfait du chemin qu'elle avait parcouru. Malgré toute la confiance et le respect qu'elle possédait envers cet homme, elle ne lui avait pas encore avoué sa condition scandaleuse. Elle n'était pas mariée et portait le bâtard d'un noble. Un noble décédé, mais un noble quand même. En toute honnêteté, elle pouvait franchement admettre qu'elle se foutait bien de ce que les autres pouvaient bien penser d'elle. Toute sa vie, elle l'avait passé à être la bâtarde de demi-elfe de la ville! Cependant, si elle devait sortir dehors, elle faisait de son mieux pour dissimuler sa condition et sa silhouette qui devenait de plus en plus disgracieuse. Que les gens jasent à son sujet, elle s'en foutait grandement, mais elle ne désirait pas que l'on cause du tort à son bébé, alors elle se cachait... comme ses oreilles pointues à Diantra, dans une autre vie pas si loin que ça.
Castielle déposa son travail d'aiguille sur ses genoux et caressa d'une main maternelle son ventre légèrement rebondi. Serait-il un garçon comme la devineresse s'était plus à lui dire ou un fille? Elle espérait simplement qu'il soit en santé.
Elle leva le regard et celui-ci s'accrocha à Rhys qui se trouvait à l'autre bout de la petite pièce. Un feu de tourbe brûlait dans l'âtre et quelques bougies placées de manière stratégiques éclairaient adéquatement l'endroit. Cet homme lui avait certainement sauvé la vie et lui avait offert plus de cadeaux que de n'importe quel autre homme dans ce monde, sauf peut-être son maître. Encore aujourd'hui, elle portait la jolie robe rouge de Thaar qu'il lui avait offert après avoir remarquer l'état atroce de sa robe d'hiver qu'elle portait depuis son séjour dans le nord. Rhys était un homme bon, mais il la gâtait trop et elle avait du mal à accepter autant d'attention.
Au bout de quelques minutes, elle prononça les mots qui brûlaient ces lèvres depuis la veille et qu'elle n'avait toujours pas osé formuler à voix haute.
-J'aimerais bien rentrer à Diantra, avoua-t-elle soudainement, plongeant la pièce dans un silence encore plus accablant. Thomas leva ses yeux du livre simple qu'il tentait de lire. Un bouquin qui faisait partie des devoirs que lui avait donné Castielle. Celle-ci s'évertuait à lui apprendre à lire et à écrire et le garçon s'était démontré un bon étudiant.
Diantra contenait de nombreux souvenirs, des bons et des mauvais, mais son maître y était toujours et elle souhaitait grandement le revoir de ses propres yeux. Prenait-il soin de lui-même? Était-il en santé? L'accepterait-il encore chez lui après une si longue absence et sa surprenante grossesse?
Comme si le destin souhaitait la narguer, des pas se firent entendre dans le corridor et un visage féminin dépassa le cadre de porte. La charmante Eylin marcha d'un pas décontracté vers son protecteur, une lettre à la main. Qui apportait du courrier à une heure aussi tardive? Castielle posa des yeux curieux sur Rhys.
- J'espère que cela sont de bonnes nouvelles pour vous, dit-elle innocemment avant de se tourner en direction de Thomas qui avait des difficultés avec la prononciation de quelques mots.
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Sujet: Re: Une lettre dans le vent [Rhysou-Cast] Ven 1 Jan 2016 - 23:07
Rhys replia le petit chiffon doux, boucha le flacon d’huile et rengaina le poignard qu’il avait offert à Thomas. Un jour, il enseignerait au morveux comment et pourquoi il fallait prendre soin d’une lame, mais rien ne pressait ; il avait des choses bien plus importantes à apprendre d’abord. Il posa ses affaires sur une petite table basse carrée à côté de son fauteuil et balada son regard dans la pièce. Nymaël lisait un grand volume poussiéreux, Thomas lisait un petit livre et Castielle brodait non loin du gamin, l’air paisible. Elle caressait de temps à autres son ventre, qui commençait gentiment à s’arrondir. Probablement la plus grande surprise des derniers mois, et cela en disait long. Rhys se demandait à qui l’enfant ressemblerait le plus : hériterait-il des traits volontaires des Anoszia, ou plus de ses ascendances elfiques ? Alandra ne parlait que de ça, ce qui était étrange ; des deux, Rhys aurait pensé que le sujet passionnerait plutôt Eylin. En tout cas une chose était certaine : à défaut de grandir en connaissant son père, il grandirait plus entouré qu’aucun gamin de Thaar.
Des mois avaient passé depuis qu’il avait reçu cette lettre lui indiquant la mort de son meilleur ami, et ses derniers vœux, signés de sa propre main. Il avait fait son deuil, à sa façon, et avait dû en assumer les conséquences. Faire du travail bénévole n’était pas vraiment dans son cahier des charges, mais il n’avait pas réellement eu le choix. D’une part, un prince-marchand sait se montrer convainquant quand il le faut, et d’autre part, il avait tout de même royalement merdé. Mais tout cela était réglé, et cette histoire-là, au moins, était derrière lui… En partie. Il n’était pas certain qu’Eylin lui ait tout à fait pardonné, et il devait de sérieuses faveurs à Olvar et Alandra. Mais sa « dette » était payée, et c’était le principal. Le reste viendrait avec le temps.
Les dernières ennéades avaient été, comparativement, plutôt calmes, du moins pour Rhys. Quelques boulots ici et là, mais sa mission principale restait la protection de Castielle, surtout depuis qu’elle n’était plus vraiment toute seule. Le naturel ayant la fâcheuse tendance qu’on lui connaît, il ne pouvait s’empêcher de disparaître de temps à autres pour aller perdre ses nuits à La Rose et le Lys ou au port de la Ville-Basse à plumer quelques marins suffisamment idiots pour passer par les maisons de jeu avant les maisons de passe. Il avait retrouvé certaines vieilles habitudes, également, en participant à des duels privés grassement payés qui lui avaient valu quelques nouvelles cicatrices et quelques regards désapprobateurs à la fois de Castielle et d’Eylin. Mais au moins il n’avait pas à s’absenter plusieurs jours comme Olvar et les autres.
En fin de comptes, il aimait le rythme que sa vie avait pris ces derniers temps. Il savait aussi qu’il lui faudrait un peu plus d’action sous peu, mais pour l’instant l’important était de se concentrer sur les mois à venir pour Castielle. Il verrait le reste plus tard.
C’est la voix de la demi-elfe qui le tira de ses considérations et le ramena dans la pièce :
- J'aimerais bien rentrer à Diantra.
Pris de court, il ne sut quoi répondre. Maintenant ? Dans cet « état » ? Ne valait-il pas mieux attendre que tout cela se fasse et se pose, d’être sûrs de la santé du bébé ET de la mère ? Mais cela les projetait dans des mois, peut-être même un an… Peut-être valait-il mieux partir immédiatement, alors, avant que les choses ne deviennent réellement complexes ? Le voyage n’était après tout pas si long, même pour une jeune femme enceinte. Castielle était en bonne santé, elle résisterait parfaitement à quelques jours, une ennéade au plus, en mer, puis quelques jours de carriole. Tout cela demandait discussion, et Rhys était sur le point de répondre lorsqu’Eylin rompit le silence la première en parlant depuis le couloir.
- Rhys ?
Elle passa la porte.
- Un messager vient d’apporter ça. De la Péninsule, apparemment. Le Duc de Langehack, je crois ?
Étrange. À part deux ou trois conquêtes diantraises, Rhys ne connaissait personne de Langehack, encore moins le Duc lui-même. Eylin traversa la salle pour lui donner la lettre. Il reconnut instantanément le sceau : un O et un A accompagnés d’un dragon extrêmement familier. C’était impossible. Quelqu’un, quelque part, se foutait bien de sa gueule. Ou peut-être pas ? Fébrile et désespéré plus que choqué et en colère, il rompit le sceau et déplia la feuille aussi vite qu’il le put en entendant vaguement Castielle lui dire quelque chose à propos de bonne nouvelle. Comme pour le sceau, il reconnut immédiatement l’écriture, qu’il avait lue des milliers de fois au cours des ans. La signature finit de consolider ce qu’il ne voulait pas croire : « Oschide ». Laconique. Sobre. Tout Oschide.
Quelque chose en lui voulait croire que c’était vrai. Que c’était vraiment lui. Qu’il était vivant et lui avait écrit. Au fond, il n’avait jamais vu le corps. Tout ce qu’il avait, c’était les certitudes de Castielle et la première lettre qu’il avait reçue…
- Rhys, qu’est-ce qui ne va pas ?
Il réalisa qu’il s’était levé et devait fixer le papier avec une certaine intensité. Juste devant lui, Eylin avait l’air inquiète. Le regard de Rhys se porta immédiatement sur Castielle, puis revint sur Eylin. Il avait besoin d’être seul. Et tout de suite.
- Je euh, rien, fit-il en pliant la lettre et en essayant tant bien que mal de reprendre son calme. Je.. je vais.. Monter lire tout ça.
- Tu es sûr que tout va bien ? Tu es blanc comme un linge…
- Oui oui. J’ai juste.. besoin d’être seul.
Il quitta la pièce un peu plus précipitamment qu’il ne l’aurait souhaité, sans même un regard à Castielle, de peur qu’elle y lise la vérité, et se rendit dans le boudoir, au premier étage, ou il serait tranquille.
Les heures passèrent. Il aurait pu réciter la lettre de son ami par cœur tant il l’avait lue et relue, encore et encore. C’était son écriture, mais il l’avait su immédiatement. C’était son style, aussi, aucun doute à présent. Tout lui indiquait qu’Oschide était en vie, en santé et, à priori, Duc de Langehack, s’il en croyait le messager. Il avait besoin d’explications. Et, surtout, son ami avait besoin d’aide. Peut-être Castielle reverrait-elle Diantra sous peu, après tout.
À son tour, Rhys saisit une plume et un vélin et, à la clarté fébrile d’une bougie, au cœur de la nuit, répondit à son ami.
Il scella la lettre et alla réveiller Eylin pour qu’elle retrouve le messager. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps et, au matin, l’homme embarquait pour Langehack avec une réponse en poche.