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 Et pendant ce temps ... [RP Solo]

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Mathilde de Clairssac
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Mathilde de Clairssac


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MessageSujet: Et pendant ce temps ... [RP Solo]   Et pendant ce temps ... [RP Solo] I_icon_minitimeJeu 25 Fév 2016 - 10:57

Et pendant ce temps à Lourmel…

1 – De passage à Dorour

    Les hommes étant partis guerroyer, du moins une grande partie d’entre eux, les rues de la ville, les champs et les salles des gardes semblaient bien moins animés. Lourmel, autrefois bruyante et fourmillante d’activité, semblait bien plus calme ces derniers temps. Mais il y en avait une qui était loin d’éprouver le même calme. Mathilde ne trouvait le sommeil que trop rarement. Savoir que ses frères risquaient leurs vies l’a terrorisé. Elle avait constamment besoin de bouger, de s’occuper les mains et l’esprit. Elle voulait éviter de penser à tous ses hommes qui ne reviendraient pas chez eux, éviter de penser que ses frères pourraient en faire partis …

    Chaque jour elle passait plusieurs heures au Temple de Néera pour prier. Depuis qu’elle avait accompagné Maélyne de Lourmel, le prêtre venait à chaque fois la saluer chaque fois lorsqu’elle décidait de regagner le château. Quand elle ne priait pas, Mathilde s’occupait de Lyse. La fillette réclamait son attention, surtout dans cet endroit qu’elle ne connaissait pas.
    Mais parfois, sans que les gardes ne trouvent à redire, elle partait avec Tempête. Des heures entières elle galopait à travers champs et forêts, pour leur plus grand plaisir à tous les deux. L’étalon semblait infatigable et c’était elle qui devait fixer les limites pour éviter qu’il ne s’épuise.

    Quelques jours après son arrivée à Lourmel, Mathilde avait réussi à convaincre le chef de la garde qui l’avait escorté depuis son départ d’Hiviène, de l’accompagner une journée à l’extérieur de la ville
    Son escapade avait d’abord pris des allures de ballade, Edward d’Yers avait la trentaine, il était plutôt bel homme dans son genre, mais sur son visage pas la moindre trace d’un sourire.  A croire qu’il ne savait pas comment il fallait faire.
    La première heure, Mathilde ne prononça que quelques phrases mais resta surtout très silencieuse, admirant le paysage tout en tenant la bride à son étalon qui ne demandait qu’à galoper.
    Après une hésitation, la jeune femme tenta une approche différente, elle lui parla d’Etherna, du beau temps, des gens à Lourmel le tout sans vraiment attendre de réponse, mais le garde la surprit en prenant à son tour le partie de lui raconter leur séjour vu de la salle des gardes. Elle savait que Jérôme n’avait pas la meilleure des réputations en Serramire mais se l’entendre confirmer par Edward la crispa légèrement. Il lui parla ensuite de sa femme qui venait probablement de donner naissance à leur troisième enfant et qu’il avait hâte de rentrer les voir.
    Etrangement, Edward se dérida enfin et finit même par la gratifier d’un sourire lorsqu’elle lui proposa une course pour que les chevaux se défoulent un peu.

    Passant de la course au galop, puis au trot avant de repartir à la course dès qu’ils atteignaient une clairière ou un champ, ils finirent par atteindre un village dont la vue sur les montagnes était imprenable. Alors qu’ils mettaient pieds à terre et qu’ils s’avançaient vers le village en tenant leurs chevaux par la bride Mathilde se tourna vers son garde.


    « - Et bien messire Edward, je n’aurais jamais cru que vous étiez si bon cavalier ! Et je n’aurais pas imaginé une seule seconde que vous auriez approuvé une sortie aussi longue.
    - Pour vous parler franchement Dame Mathilde… Je pense que j’avais besoin de cette sortie tout autant que vous.
    - Je suis ravie de vous avoir servi de prétexte dans ce cas ! Allons voir si nous pouvons laisser reposer nos chevaux une petite heure avant de repartir.
    - Dame Mathilde, puis-je vous suggérer de ne pas annoncer votre nom ? Nous ne savons pas vraiment comment il sera accueilli ici.
    - Vous avez raison. Inutile de nous attarder sur les présentations de toute façon, nous ne faisons que passer.»

    Un homme vint à leur rencontre autant pour les saluer que pour connaitre la raison de leur visite. Edward prit en main la conversation, lui expliquant qu’ils venaient de Lourmel et qu’ils avaient passé la matinée en selle. Ils ne demandaient qu’une heure pour laisser aux chevaux le temps de boire et de se reposer et ils s’en iraient ensuite.
    L’homme les guida à travers le village jusqu’à une écurie. Il leur indiqua les abreuvoirs à l’entrée et Edward se chargea d’y mener les chevaux. Restée seule Mathilde observa autour d’elle. L’endroit était visiblement très bien administré, les gens vaqués à leurs occupations sans rechigner et malgré la crispation de certains, il fallait reconnaître qu’ils n’étaient pas avares en sourire, auxquels elle répondait volontiers.

    Alors qu’elle observait, depuis la cour, le palefrenier qui était sorti des écuries les mains pleines de pailles, elle fit un pas en avant pour le retenir et se charger elle-même de frotter son étalon, mais presque aussitôt elle entendit la voix d’une femme qui s’adressait à elle.

    « - Quel bel animal vous avez là ! »

    La dame qui se tenait derrière elle était de sa taille, fait étonnant qui amusa Mathilde intérieurement. Elle devait probablement avoir l’âge de sa mère, peut-être moins, les cheveux châtains relevés en chignon et des vêtements classiques mais à l’évidence pratique.

    L’heure suivante, Mathilde la passa en compagnie de Dame Tilda, la mère du Seigneur des lieux. Evidemment, la jeune Ethernoise n’avait eu d’autre choix que de se présenter pour ne pas paraître impolie et comme l’avait anticipé Edward, la Dame eut une légère réaction d’étonnement mêlé à de la surprise.

    « - Et que fait donc la sœur du Baron d’Etherna si loin de chez elle ? »

    Cette question d’apparence anodine, posée entre le thé et les gâteaux, avait fait monter le rouge aux joues de Mathilde. Non qu’elle soit timide, mais elle se sentait terriblement gênée d’avoir ainsi fait irruption chez cette femme sans y avoir été invité. Ses leçons sur la bienséance et les convenances lui revenaient en mémoire, lui rappelant à quel point sa mère aurait été déçue… une nouvelle fois.

    « - Et bien, je séjourne actuellement à Lourmel et ce matin nous avons voulu faire courir nos chevaux. Il se trouve que Tempête est le dernier cadeau que m’ait fait mon père avant sa mort, c’est un étalon au caractère bien trempé qui a horreur de rester enfermé. Aussi, chaque fois que je le peux, je le monte moi-même.
    Ce matin nous étions partit pour une balade de quelques heures, mais entre les courses et nos vaines tentatives de chasser quelque chose… nous avons fini par arriver à vos portes. Je suis vraiment désolée pour le dérangement, je vais aller voir auprès de mon garde si nous pouvons repartir rapidement. »


    Peut-être était-ce parce qu’elle avait senti son malaise à moins que ce soit par simple politesse, quoi qu’il en soit Dame Tilda se montra un peu plus détendu et lui proposa même de la suivre à travers les couloirs du château. Intriguée, Mathilde la suivit jusqu’à une grande salle qu’elle lui annonça comme étant « La Salle des Trophées ». Une Dame bien élevée n’aurait fait aucun commentaire fasse à la vue de tous ses animaux accrochés au mur, seulement une remarque polie et courtoise, mais Mathilde laissa échapper une exclamation de surprise en détaillant tout le palmarès du chasseur qui vivait là.

    « - Par Néera… ne me dites pas qu’il s’agit d’un….
    - Un Kerkand, oui c’est bien la tête d’un Kerkand. »

    Visiblement l’enthousiasme de Mathilde pour les trophées présents dans cette salle avait fini de détendre Dame Tilda qui lui raconta les exploits de son fils en matière de chasse et de duel. Il était clair qu’elle éprouvait une immense fierté pour son fils, bien qu’elle ne puisse cacher l’angoisse que son absence provoquée chez elle. Elle n’avait pas plus de nouvelle que Mathilde en avait de ses frères et les deux femmes éprouvèrent visiblement un réel réconfort à parler toutes les deux de leurs « hommes » et de leurs désirs de les voir rentrer bientôt.

    Elles furent finalement interrompues par Edward qui vint lui dire qu’ils pouvaient repartir et que trop s’attarder les ferait rentrer après la tombée de la nuit. Mathilde remercia Dame Tilda pour sa compagnie et elle s’excusa à nouveau de lui avoir fait perdre du temps. Ce à quoi la Dame lui répondit en souriant qu’elle avait été heureuse de faire sa connaissance malgré les circonstances actuelles.
    Une fois en selle, Mathilde s’adressa une dernière fois à la maîtresse des lieux qui se tenait au milieu de la cour.


    «  - Si vous me le permettez, je rajouterai votre fils dans mes prières à Néera, pour qu’il vous revienne sain et sauf. »

    Sans attendre de réponse, Mathilde et Edward quittèrent le village pour rentrer à Lourmel.
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MessageSujet: Re: Et pendant ce temps ... [RP Solo]   Et pendant ce temps ... [RP Solo] I_icon_minitimeVen 26 Fév 2016 - 10:48

2 – Des nouvelles d’Hiviène

    De retour à Lourmel après leur escapade à Dorour, il fallut essuyer les sourires amusés des gardes d’Etherna. Evidemment ils ne se permirent aucun commentaire et il ne fallut qu’un seul regard de la part d’Edward d’Yers pour les leurs faire disparaître, mais cette sortie qui s’était éternisée toute la journée avait dû occuper leur discussion.
    Le soleil se couchait lorsque Mathilde poussa la porte de ses appartements. Lyse était en robe de nuit et elle lisait à voix haute un texte tiré d’un épais livre relié. Notre suivante, Anaïs s’affairait à ranger les vêtements de Lyse et à préparer ceux de sa maîtresse. A peine eut-elle fermée la porte qu’elle fut contrainte de répondre aux mille et une questions de la fillette qui s’était inquiétée toute la journée de son absence. N’avait-elle pas dit qu’elle serait rentrée en début d’après-midi ?
    Après lui avoir raconté cette surprenante ballade qui les avait conduit jusqu’à Dorour, Anaïs sembla se rappeler qu’un message était arrivé dans la matinée pour elle.

    Se jetant sur le pli, Mathilde s’empressa de prier Néera pour que ce soit des nouvelles de Jérôme ou de Guillaume. Mais le sceau en cire était celui d’Hiviène.


    « - C’est sûrement Dame Aurore qui s’inquiète de me voir passer trop de temps à Lourmel. »murmura la jeune Ethernoise en soupirant.

    D’un geste sec elle fit sauter le cachet rouge et parcourut la lettre. D’abord surprise par l’écriture qui n’était pas celle de sa mère, elle finit par pâlir et il fallut une deuxième lecture pour qu’elle soit certaine d’avoir tout bien compris.


    Citation :
    «  A Dame Mathilde de Clairssac,

    Ma Dame,

    J’aurais aimé vous écrire pour vous annoncer d’heureuses nouvelles, mais je suis contraint aujourd’hui de prendre la plume dans de bien tristes circonstances.
    Votre mère est très souffrante, et de l’avis des médecins qui viennent de quitter son chevet, elle ne vivra probablement pas assez longtemps pour voir la fin de la guerre.
    Je sais, par les confidences de Dame Aurore, que vous ne vous étiez pas quittées en bons termes, mais votre mère vous réclame.
    Je n’ai pour le moment pas fait prévenir vos frères, faut-ils les avertir alors qu’ils risquent leur vie en cet instant ? Je vous laisserai en juger.
    J’ose espérer que dès que vous aurez lu cette missive, vous prendrez la route pour Hiviène et que je vous verrez bientôt.

    Que les Cinq veillent sur vous.

    Cynérus de Muire
    Intendant d’Hiviène »

    « - Maman, tu es toute pâle. »

    La voix de Lyse ramena Mathilde à la réalité. Elle n’arrivait pas à croire que le contenu de cette lettre était réel. Elle avait toujours sa mère comme un roc, une force de la nature inébranlable. Elle n’avait jamais été malade, elle s’était toujours montrée forte et jamais Mathilde ne s’était préparée à ce qu’elle rejoigne Tyra un jour. Malgré les derniers mois qui avaient vus leur relation se déchirait, malgré la rancœur et la peine que Mathilde avait ressentie à cause d’elle…. Elle n’aurait jamais imaginé qu’elle puisse partir si vite.
    Les derniers jours qu’elle avait passé à Hiviène, après la mort de Kiel, sa mère n’avait pas paru malade, certes elle semblait fatiguée mais elle avait toujours conservée cette prestance et cette droiture qui la rendait froide et sévère aux yeux de Mathilde. Pourtant, une année plus tôt la jeune femme parvenait encore à voir l’amour débordant qu’éprouvait Dame Aurore pour ses enfants à travers cette posture.


    « - Anaïs, préparez nos affaires, nous rentrons à Hiviène dans l’heure.
    - Mais il va bientôt faire nuit et …
    - Je m’en fiche. Je vais faire prévenir Edward d’Yers de notre départ et je vais présenter mes excuses à Dame Maélyne. Nous ne pouvons pas rester… Je dois être à Hiviène avant que … avant… Il faut qu’on soit à Hiviène le plus tôt possible. »

    Sur ce, Mathilde quitta la chambre et ne trouvant personne pour porter son message aux gardes, elle se rendit elle-même dans le réfectoire qui leur était attribué. Ils étaient en train de manger bruyamment, se lançant blague salace et grivoiserie de part et d’autre de la longue table en bois. Lorsqu’ils remarquèrent sa présence, ils se levèrent tous d’un bond pour la saluer en reversant la moitié des gobelets. Cette scène aurait beaucoup amusée Mathilde mais nul sourire n’éclairait son visage.

    « - Messire Edward, je suis navrée de vous importuner pendant votre repas. Mais il nous faut partir immédiatement pour Hiviène. Dans combien de temps pouvez-vous être prêt ?
    - Ce soir ? Mais la nuit est en train de tomber, les routes ne sont pas sûre la nuit.
    - Quand ?
    - Le temps de prévenir les écuries, de charger vos affaires et de …
    - Nous pouvons laisser nos affaires ici si cela nous ralenti. Je dois rentrer à Hiviène le plus tôt possible.
    - Dans ce cas il ne faut pas prendre le carrosse Dame Mathilde. Nous pouvons être prêts à partir dans une heure le temps de faire seller nos chevaux. Et nous pouvons laisser quelques hommes ici pour s’occuper de Mademoiselle Lyse et de vos affaires.
    - Tenez-vous prêt à partir. Je dois parler à Dame Maélyne avant et je vous rejoins devant les écuries. »
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