Louve Noire
Humain
Nombre de messages : 575 Âge : 29 Date d'inscription : 26/07/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 22 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Un nouveau dessein, le début du renouveau. ( Solo) Sam 12 Mar 2016 - 22:37 | |
| Au cours de la bataille d’Amblère, à la place des forges. Je vis une Louve se dressait face à un puissant guerrier noiraud. Ce noiraud avait battue dix combattants dont deux chevaliers en armure. La guerrière ne portait guère d’armure mais elle portait son courage pour affronter ce guerrier. A l’arrière, en me battant, je ne cessais jamais de poser un regard sur cette jeune femme.
Son altitude, sa posture montrait une volonté de fer de le braver. Pour beaucoup, cette femme représentait l’inconscience. Mais, à travers cette femme, elle symbolisait la témérité d’OThar, symbole de la force d’un guerrier qui dévoilait au grand jour. ! Son corps semblait crier de fatigue, éprouvé par cette longue bataille.
Dans un crie retentissant, elle chargea contre le noiraud. Dans cette bataille, ce couple de combattant dominait la scène. Je regardais cette demoiselle l’attaquer avec toute sa force avec une bonne technicité. La fougue de la jeunesse était plein d’entrain. Mais, le vétéran Noiraud repoussa la jeune guerrière de son pied. Au sol, elle tenta de se relever. Pour la mettre au sol, il la frappa dans les côtes et écrasa son pied sur sa cuisse. J’entendis son cri. Lorsqu’il leva sa lame pour l’achever, elle planta sa dague de son ceinturon pour la loger dans la jambe de l’adversaire.
Il s’éloigna d’elle, retirant la dague. La Louve se releva se tenant les cotes. Par courage, elle s’élança contre le puissant noiraud. Son épée se cassa en deux contre celui du noir elfique. Il profita pour entailler son ventre et par la suite en plantant sa fine lame contre son épaule. Elle titubait, la lame rentrait au plus profond de sa chaire. Je l’entendis crier de douleur.
Néanmoins, la femme fixa toujours son regard contre l’elfe noir. Par surprise, elle leva son épée brisée pour lui trancher le cou. Le sang du vétéran tombait en trombe et s’effondra sur le sol. La jeune femme tomba à genoux, regardant les hommes de la coalition livrait bataille, déposant son arme sur le sol boueux. Quelques combattants aidèrent la jeune femme.
Elle mit sa main sur la lame plantée dans sa chaire, elle le retira avec l’aide des compagnons d’armes. Elle poussa un râle de douleur jusqu’à la lame sortit de sa chaire. La louve chuta dans les bras d’un compagnon, haletante.
Ainsi, j’intervins en pleine bataille pour lui pratiquer les premiers soins… Par la suite, un prêtre de Néera s’occupa de soigner ses blessures.
Mémoire de Kairn Sanémar, Prêtre d’Othar itinérant. Ecrit le 4e jour de la 4ère énéade de Verimios, 8ème année du 11ème cycle ( La suite en cours d'écriture) |
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Louve Noire
Humain
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| Sujet: Re: Un nouveau dessein, le début du renouveau. ( Solo) Ven 15 Avr 2016 - 7:03 | |
| A l’aube, le réveil fut difficile, le corps était engourdi par la fatigue de la bataille et les blessures. En sortant de la tente, je me retrouvai en face du prêtre d’Othar. Il était assis en train de regarder la ville en flamme pour ensuite la fixer droit dans les yeux. Il me sourit, m’invitant à s’asseoir. Il s’appelait Kairn, un vétéran de guerre et prêtre. On se parlait souvent au cours du siège, je lui rendais souvent visite dans sa tente et son campement. Par ailleurs, j’entenis des rumeurs à son encontre : « La femme qui couchait pendant la guerre, la catin d’Othar ».
Il m’invita à manger et nous discutâmes de tout et de rien. L’homme me félicita du combat que j’avais livré. Il était soulagé de me voir en vie. À ses yeux, une femme guerrière méritait le respect, j’appréciai ce compliment. Au cours de nos échanges, je vis la ville enflammée, les cendres obscurcissaient le ciel dans un profond cauchemar. Je sentais mon cœur se serrer de douleur. Il était triste de voir sa ville natale partir en fumée sur le simple ordre d’un homme avide de « purifier » une terre.
Ce petit mal cachait un mal plus important. Je triturai mon morceau de poulet, en fixant le repas. Ce mal était quelque chose de plus personnel. Qui étais-je ? Rapidement, je me remémorai ma vie et mes comportements. En peu de temps, je passai d’un caractère à un autre et fis des choses qui ne m’étaient pas familières. À Cécilie, j’avais trop dévoilé mon être… Avec d’autres, j’étais trop rebelle. Quant à mon avenir, je ne savais pas ce que j’allais devenir. Au fur à mesure, je sentis sombrer dans quelque chose qui irait me tourmenter. J’avais cette étrange sensation de perdre tout contrôle.
Qui étais-je vraiment ?
Je regardai Kairn, rapidement, et lui posai la question.
« Qui suis-je ? J’ai la sensation de partir dans une forme de déchéance… Je ne sais pas où je vais. En fait, j’ai quelque chose qui me met souvent le doute… Je passe de la sentimentale… à une femme trop caractérielle. En fait, je ne sais pas où est ma place. Cette déchéance a commencé après avoir perdu quelqu’un, mon père adoptif. »
« Mh » répondit le vieux « Quand on perd quelqu’un et qu’on s’y aventure seul, on cherche qui on est. Tu te cherches trop… Donc, tu expérimentes. Le principal souci, tu perds ta réelle personnalité. Tu as été suiveuse, maintenant, tu es indépendante… » il mangea sa viande, continua la discussion « En étant indépendante, on se cherche et on erre pour trouver ce qu’on est réellement… Mais, aussi, ce souci vient d’autre chose »
« Quoi donc »
Le prêtre s’arrêta un moment et sembla réfléchir pour ensuite répondre à ma question.
« Quand on suit une personne, on se façonne à l’image de cette personne, on prend une partie de sa personnalité mais ça ne résout pas le souci de ce qu’on est réellement. Tu t’es trop basé sur lui et pour ça que tu cherches quelque chose en toi… »
Il me prit l’épaule, rapidement, sa voix semblait plus sérieuse et remplie de détermination. L’homme semblait me me quelque chose. Quoi donc ? !
« Tu es une perle rare qui ne sait pas où elle va. Je te propose de me suivre. Et venir dans un ordre d’Othar qui se trouve au Médian. Cette voie te sera profitable. Veux-tu te joindre à nous ? »
Surprise, un silence restait en suspens. Rejoindre un ordre d’Othar ? Je pouvais rester ici, aider Jérôme qui avait voulu mon aide. J’avais plusieurs choix… Mais quel choix prendre. Je ne savais pas quelle voix choisir en toute sincérité. Ce prêtre me proposait une voix non négligeable. De plus, j’étais touchée par sa proposition. L’homme sentit mon regard indécis, rapidement, il prit les devants.
« Cette bataille est bien, mais ne te permet pas de te connaître réellement en totalité. Tu veux savoir qui tu es ? »
« Oui » répondis-je sans hésitation
Il termina son repas puis rentra dans sa chambre pour sortir un sac en cuir. Il me fixa un moment, étirant un sourire.
« Parfois, pour se retrouver ou trouver son véritable être, il faut chercher au fond de soi. Si le Guerrier le veut, si tu es digne, il te répondra. Il te suffit de demander. Tu vas trouver tous tes maux et faire un choix. Si tu veux te connaître qui tu es et en quoi ce que tu aspires. Je peux t’aider à rentrer dans cette phase. Après c’est toi qui gère tout. Veux-tu le faire ?
Je le regardai droit dans les yeux d’opiner du chef. Il m’invita à le suivre, m’attirant loin du campement. Je le suivis, je me contentais de marcher en le suivant. Peu à peu, nous arrivâmes au cœur de la forêt. Il m’invita à s’asseoir puis prépara [color:cf04=#red]l’élixir qui devait m’ouvrir aux murmures d’Othar. Il me fixa droit dans les yeux, le regard fixe.
Je posai la question.
« Qu’est-ce donc ? »
« Un moyen de te connaître, bois et allonge-toi. »
Je pris le bol, je bus le liquide peu ragoûtant. Le bol entièrement vide, je m’allongeai sur le sol et fermai les yeux. Puis, j’entendis une parole presque solennelle.
« Respire dans un rythme lent et soutenu. Concentre-toi sur un point fixe, peu à peu, laisse cette lumière étrange t’envahir et suis cette lumière… » La voix disparut lentement.
Peu à peu, je me sentis plongée dans le noir le plus profond : je ne voyais plus rien, sinon des images qui défilaient dans ce nord. Les images de mon passé. Je revis mon premier meurtre… Le viol… La colère… Je revis tous les moments forts… Je plongeais continuellement dans ce nord et je vis une étrange porte.
Ma main se posait sur ma poigne… J’avais un moment de doute. Était-ce une bonne solution d’ouvrir son être intérieur et découvrir tous ses maux ? J’avais peur réellement de me découvrir. Cette porte me réservait quelque chose d’inconnu. La peur saisissait mon cœur, la peur du risque était là. Par une grande respiration, j’ouvris cette porte inconnue, m’engouffrant dedans.
Je me retrouvai dans une étrange tente. En face de moi, je vis une silhouette étrange qui s’adressa à moi, assise sur son trône en bois. Elle me regarda, me toisa de son regard rouge. Elle était là en train de sourire et croisa ses mains, le regard était fixé.
« Te voilà… Ne me pose pas de questions, je ne te donnerai pas de réponses. Tourne-toi, sors et affronte ce qui t’attend au-delà de cette tente. » Dit-elle d’une voix étrange et sinistre. « Attends-toi à une chose, tout le long du chemin, tu ne devras ni intervenir, ni reculer. Sinon, tu échoueras et c’est la mort que tu trouveras. La mort et rien de plus. »
Je sortis de la tente. En face, une grande route m’attendait. Une épaisse forêt obscurcissait la route, le soleil ne traversait pas cette étendue d’arbres. Lentement, j’avançais et je m’arrêtai entre la plaine et la forêt. À quel risque étais-je en train de me confronter ? Il était grand, mais je ne pouvais plus reculer.
Je pris la route, plongeant dans cette forêt noire, calme, sans bruit. On entendait aucun signe de vie… Tout semblait mort. Il n’y avait rien que des arbres. Ce silence était pesant, obsédant. C'était trop calme, étrangement trop calme. Que me réservait mon esprit ? Que faisait-elle ? Je n’en savais rien, mais cette solitude prit peu à peu le dessus sur le reste. Je me sentais oppressée et marchais avec de plus en plus de difficultés.
Puis, la forêt ne tarda pas à montrer son véritable visage et rapidement, elle puisa dans mes souvenirs des images pour me tourmenter. Ces visions me harcelèrent, peu importe où je regardais.. Je revis mon enfance, je revis les scènes les morts tués de mes mains. Tout en continuant, à ma gauche, je revis le viol. Mon viol ! Une nouvelle fois, mon corps bouillonna de rage, mais je me retins et avançai. Toujours, le cauchemar, le mauvais souvenir ne devait pas me détourner de mon objectif. J’avançai, je marchais péniblement. Les horreurs du passé me hantaient de nouveaux avec les nombreux cadavres tués de mes mains, des villageois massacrés durant les guerres civiles. Les scènes douloureuses ne cessaient pas de m’oppresser, pour me détruire à petit feu.
« Avance » dis-je en m’encourageant « Oublie ! Affronte, ne te détourne pas ! »
Mais la forêt ne cessa jamais de me détruire. La guerre, les morts me hantaient. Je revoyais les cadavres en train de m’accabler « Tueuse ! Assassins » dirent les morts « Tu vas nous rejoindre bientôt ! Tu payeras » Le son des âmes vengeur. « On t’attend ma belle. » Quelques morts saisirent mon vêtement, m’attirant dans leurs déchéances. Je sortis mon épée, pourfendant une nouvelle fois les hommes morts de mes mains.
« Allez crever ! » hurlai-je, les larmes aux yeux.
Rapidement, les morts fuirent, la forêt redevenait une nouvelle fois calme. Puis, des nouvelles scènes apparurent, un nouveau cauchemar vint perturber la forêt. Rapidement, je revis Lourmel et sur les chemins je vis de l’alignement de cadavre. Les visages étaient familiers… Je vis Mathilde, Maélyne, Cécilie, Jérome, toutes mes connaissances étalées sur le sol. Les corps pourrissaient, emportés par la mort. Je m’approchai de Maélyne, les larmes aux yeux pour ensuite regarder Jérôme. Vivement, je me ressaisis, mon esprit jouait avec moi, il désirait me faire peur. NON, je n’allais pas laisser détourner de mon but. Je continuai de nouveau à avancer.
Puis, un promontoire apparut en face de la route. Rapidement, j’escaladai les escarpements, quittant la forêt pour me hisser en haut du promontoire. Je vis cette étendue de forêt et la route semblait infinie. Je marchai sur ce promontoire, puis je vis une étrange silhouette se dresser contre moi.
Il sourit, il sortit de son fourreau la claymore. Je reconnus tout de suite l’arme. Je le regardai droit dans les yeux, surprise.
« Père ! Que faites-vous ? ! »
Il ne répondit pas et m’attaqua de toute part. Rapidement, je me protégeai avec mon épée. Je le regardai droit dans les yeux, qu’il avait vitreux. Il se contentait de me tuer. Rapidement, je me vis propulsée sur le côté. Allongé sur le sol, il abattit sa lame, mais j’esquivai sur le côté. Avec difficulté, je me relevai et le regardai droit dans les yeux. Par un choix crucial, à sa dernière attaque, je rentair dans sa garde, sa lame traversa une partie de mon épaule, la mienne son cœur.
Nous nous effondrâmes ensemble. Lentement, je touchai le corps de mon père, je le regardai. De nouvelles larmes perlèrent sur mes joues. Une fois la souffrance vint me prendre et me torturer l’esprit.
Lentement, une main se déposa sur mon épaule endolorie. Le corps du père disparu, mes blessures aussi. La surprise était grande, étonnant à vrai dire. Rapidement, je regardai la personne qui avait posé sa main sur mon épaule. Elle ressemblait à une petite fille de 7 à 10 ans. Elle me ressemblait. Étrangement, je me revoyais.
La petite fille me sourit et me dit :
« Te voilà indépendante maintenant ! Regarde ! Regarde ce que tu as accompli ! »
Je la regardai droit dans les yeux, sans comprendre sa vision des choses. Elle me sourit, prit mon visage avec ces deux mains.
« Regarde, tu as fait face à tes souffrances et tu as avancé malgré le chemin qui te faisait mal. Regarde une nouvelle fois, tu t’es délié de « Vieux loup » car tu cherchais trop à lui ressembler, tu perdais ce que tu étais vraiment, Toi. »
Elle me força à me lever et elle m’invita à la suivre. Nous arrivâmes dans une grotte, elle était sombre. Puis, la petite fille me mit face à une vieille femme, voilée de la même tenue que la femme du temple, une toge noire, son visage était recouvert d’un voile. Elle posa ses yeux sur moi, rapidement, elle me regarda droit dans les yeux étirant un sourire.
« Te voilà, tu sais affronter tes maux et te délier de ton passé. Maintenant, regarde ce que tu peux être ? »
« Qu’allez vous faire ? »
« Très simple, à partir de ce que tu es, je peux te montrer ce que tu peux être. Te montrer un avenir potentiel. Maintenant, tais-toi, laisse toi guider.
Elle me força à fermer les yeux. Rapidement, je vis des images, des scènes et un avenir potentiel de mon futur.
Je ne voyais pas ce que j’étais maintenant mais ce que je pouvais être. Je me revoyais sur une montagne, je menais les troupes à la bataille avec une volonté sans faille et une détermination à toute épreuve. Je me vis charger avec ma cavalerie réduisant une armée en cendre. D’autres images vinrent, je me vis lever l’étendard de l’ordre ou d’une maison avec une rage guerrière. Puis, des images de l’après-guerre menant une vie simple, remplie de fierté. Je retrouvais une stabilité, je me voyais avec les enfants et mon rôle de femme de guerre. Puis, on ne m’appelait pas comme une simple femme mercenaire mais une femme vénérable, respecté pour son talent. On me respectait, voire on m’admirait… Un avenir prometteur, un futur que j’avais envie de vivre. Mais la dernière image se fixa sur une enfant, une enfant qui grandissait et devenir une femme. Cette enfant me regarda et m’appela « mère » et de la voir adulte jusqu’à son mariage m’emplit de joie. Puis, j’ouvris les yeux, je tournai la tête. Je regardai cette enfant assise à la droite de la demoiselle.
« Voilà ton avenir, tu as du talent pour y arriver. Vas avec tes propres compétences… Avec un objectif. »
« J’ai déjà trouvé mon objectif. »
La femme se mit à sourire, la gamine fit de même. Je continai.
« Mon enfant. Tout cet avenir découle de mon enfant, elle est la raison de mes futurs efforts.. »
« Une mère est prête à tout pour son enfant, elle sera aussi la raison de vivre et de tes objectifs. Dame Lyarra Courevent. Je n’ai plus rien à te dire. Maintenant, rejoins le monde réel. »
Tout s’assombrit et je me réveillai de nouveau… C’était décidé, j’allais changer
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