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 Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]

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Blanche d'Ancenis
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MessageSujet: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeDim 3 Avr 2016 - 2:17

Début 8ème ennéade - Verimios [été] - 8ème année du XXIème cycle



Sinir hennissait. La course effrénée avait débuté voilà une semaine. Les sabots du destrier foulaient les routes, brides abattues. Trêve de carrosse, la Dame du Val se sentait libre. La chevelure au vent, le minois si frais de cette beauté surnaturelle, elle menait son chemin jusqu’à Soltariel. Elle avait troqué ses robes pour une armure de cuir cloutée, couleur charbon et la chaleur de l’été la rendait ivre d’aventure. Elle avait reçu une invitation de la part de ce vieux goupil qu’était l’Anoszia et après avoir hésité longuement, elle décida, guidée par son instinct, d’accepter. Elle avait appris sur le chemin, la mort du Duc de Soltariel. La peine éprit son cœur. Malgré les divergences d’opinion qui les séparaient, Blanche de Hautval avait su trouver en lui un homme de gout, de qualité et elle admirait ses talents et la façon dont il s’y était pris pour grimper les échelons jusqu’à devenir Duc. Tristement, elle réalisa que plus l’ascension était fulgurante et puissante, plus la chute était mortelle. Les noms des innombrables morts venaient à elle, pour tous ceux qui avaient voulu défier les Cinq, ceux qui révèrent de s’ériger au plus haut. Ils avaient tous connu la mort : Charles de Hautval, Trystan d’Erac, Arsinoé d’Olysséa, Aetius d’Ivrey, etc. Alors à cet instant, elle réalisa que de Baronne, elle devint Duchesse non sans piétiner de nombreuses vies par le biais de l’entreprise de son époux, pour assurer la prospérité de ses filles, pour élever sa descendance. Bercée par cette folie évolutive qui l’avait mené à commettre des actes répugnants, Blanche était devant le fait accompli. Cloitrée dans la prison qu’était son esprit, une voix lointaine vint pourtant la chercher. « Blanche… Blanche… Blanche !... BLANCHE ! ». Ce retour à la réalité fut brutal puisque le corps avait commencé à chuter de la selle. Elle avait par réflexe agripper les brides de sa monture trop agressivement, s’accrochant à la vie si précieuse et si fragile qu’est celle d’un humain.  Sinir, son destrier, perdu et paniqué, se cabra violemment. Agilement, Odeline était descendue en pleine course de sa jument pour se jeter en désespoir de cause sur Blanche et réceptionner le corps de l’Obsidienne. La cavalerie entière s’arrêta et mit pied à terre pour savoir le sort des deux femmes. Plus de peur que de mal, Odeline n’avait que quelques égratignures et s’était retournée quelques doigts que Friedich, second Maitre des Obsidiens, remit en place.

« Mais qu’est-ce qui t’as pris !? Tu es folle ! »

Blanche demeurait muette face aux reproches d’Odeline. Elle baissa les yeux et se renfrogna sur elle-même tandis que le Second commandant de la garde personnelle ajouta.

« Lieutenante, si vous n’apprenez pas à vous tenir face à votre Duchesse, je serais forcé de vous corriger crûment. A cela j’ajoute que votre entreprise fut autant irraisonnée. »
« Hm… Laissez sire Friedich… La chaleur a dû me faire défaillir… Je n’ai pas l’habitude de telle température. Reprenons la route, … Quand arriverons-nous à Soltariel ? »
« Est-ce raisonnable de poursuivre pour aujourd’hui ? »
« Je me suis désaltérée. Je me sens mieux. Ne vous inquiétez pas. J’insiste. »
« Comme vous le voudrez, MaDame. Clyde, ton estimation ? »
« Nous serons au sein des murs lorsque le soleil déclinera »
« Il nous faut être là avant ! Hâtons-nous. En route ! »

Tous se remirent en selle.

*


Le stratagème pour entrer au sein des murs sans se faire remarquer était simple. A l’occasion des funérailles du Duc, la ville était devenue une fourmilière où chacun venait sans doute rendre leur dernier hommage à leur suzerain pour accueillir leur successeur. La garnison paya une troupe de saltimbanque pour faire croire qu’ils étaient une compagnie de mercenaire en charge de leur sécurité. C’est ainsi que se faufila la petite suite de la Dame. Ne connaissant pas les lieux, les chevaliers en charge de la tâche d’éclaireur s’étaient fournis une carte de la ville et avaient soutiré quelques informations ci et là. Il fallait donc monter une petite opération d’infiltration où Blanche n’avait tout simplement pas son mot à dire. Elle laissait les officiers parlementer en posant son regard sur Irving.

« J’aimerais un peu visiter cette ville. Elle a l’air intéressante.» Fit-elle appuyée contre le mur d’une maisonnée, perdue dans une ruelle.
« MaDame, si je puis me le permettre, étant donné la précarité de votre condition en ces lieux, je pense que cela ne sera pas possible. »
« Me permettra-t-on tout du moins de me rendre à au sein du Sanctuaire de Tari pour prier pour la paix de l’âme de Maciste ? »

Irving parut quelque peu embêté à sa question. « Je ne puis vous le promettre. Nous ferons tout notre possible pour exhausser votre souhait. En attendant, il faut trouver un moyen de contacter le Goupil. »

Les paroles tombèrent à point nommé puisque les officiers revinrent vers le reste du groupe.

« Odeline va aller en repérage dans le Palais et contactera le Seigneur Anoszia pour convenir d’un lieu de rendez-vous. En attendant, nous allons nous familiariser avec les lieux. »
« Bien » Fit le reste de la compagnie.

Blanche se redressa et dépoussiéra son pantalon. Elle s’approcha d’Odeline et posa une main sur l’épaule de celle-ci. Un large sourire sadique étira lentement ses lippes.

« Si tu te montres aussi grossière que la dernière fois avec le Seigneur d’Anoszia. Je te le rendrais au centuple. Je compte sur toi. »

Elle tapota alors l’épaule de sa lieutenante qui avait la nette impression d’être le cul entre deux chaises. Grâce à ses talents d’illusionniste, c’est tout naturellement qu’Odeline parvint à s’introduire au sein du Palais. Cela dura plusieurs heures jusqu’à ce qu’elle puisse rentrer en contact avec Arichis, ce-dernier était un homme si occupé et ce même à la tombée de la nuit… que cela était ennuyeux. L’arcaniste dût tourner encore et encore durant un long moment avant de pouvoir l’atteindre et de lui faire passer le mot que Blanche de Hautval était en ces murs. Désormais c’était à son tour d’œuvrer pour faire entrer la Duchesse et ses gardes.
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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeMar 5 Avr 2016 - 23:54

3ème jour de la 8ème ennéade de Verimios, an 8

Ansaldo était en route pour Diantra, les hommes d’Arichis fouillaient Beronia et Sysiphe nouait une amitié avec la baronne d’Ysari. Les affaires suivaient leurs cours mais cela n’empêchait pas le régent de s’inquiéter quant au bon déroulement de celles-ci, chaque jour depuis le fameux conseil il se levait avant le chant du coq afin de préparer les rencontres de la journée et ceux de l’ennéade. Ce jour-là, il l’avait passé avec des bâtisseurs et pontiers que les Trois-Saisons lui ont recommandé avant de poursuivre avec des gens du Ponant pour discuter des travaux et du financement. Il avait déjeuné dans un jardin avec des membres de la Cour de Justice, des rumeurs circulaient quant à qui sera le prochain duc. Quelques noms revenaient, et Arichis entre deux verres levés ne manquait pas de rappeler que l’enjeu d’une telle course était plus grand que l’honorable siège ducal et qu’il couvrait également un rôle important au sein du conseil de régence du royaume. Entre deux murmures conspirateur, le régent rappela à la noble assistance qu’une guerre civile ne seraient bonne ni pour leurs affaires à tous, ni pour celle du royaume dont ils étaient les garants face à la multitude d’ennemis qui s’amassaient à leurs frontières.

Plus tard dans l’après-midi, Arichis rencontra un magistrat dans des thermes ydriains de la ville pour discuter un peu de son sujet de maitrise, alors qu’ils s’approchèrent de la fin de leur entretien, un page déambula dans la pièce dans un bruit de sandale à lanières. Un peu gêné de déranger ainsi deux sieurs mais quand même excité d’être porteur d’une bonne nouvelle, il prit la parole sous le regard sévère de l’Anoszia.


« Excusez-moi messire, mais j’ai une nouvelle importante concernant la Dam… »
Arichis le coupa très rapidement devinant de quoi il s’agissait sous l’air interrogateur du soltarii.

« Attendez que je sorte. » Il s’excusa auprès du magistrat et sorti de l’eau dans le plus simple appareil. Il fit signe au page de le suivre dans une pièce adjacente où il aurait de l’intimité et le somma de parler. Comme il s’attendait, il lui révéla que ses hommes ont retrouvé celle que certains appelés l’Araignée. Qu’elle se faisait discrète dans un hôtel de son oncle à Beronia et qu’elle fréquentait quelques uns de ses établissements. Arichis lui donna de nouveaux ordres à transmettre et s’empresser d’aller se rhabiller pour regagner le palais et écrire quelques missives. C’est ainsi que vers le couché du soleil, il tomba surpris sur Odeline qui semblait l’attendre. Il ne l’appréciait guère, et cela devait sans doute être réciproque. Elle lui confirma la venue de Blanche qu’il avait invitée quelques jours plus tôt et lui demanda un moyen de faire rentrer la dizaine de personnes au palais. L’Anoszia lui rappela qu’à Diantra il avait donné sa chevalière à la baronne dont elle pouvait s’en servir comme laisser-aller, puis appela son capitaine des gardes pour qu’il retrouve une dizaine de manteaux pourpres pour les gardes de la baronne. Il invita ensuite la lieutenante à le suivre à l’intérieur de ses appartements, où il trouva une robe ydriaine qu’Azénor avait oubliée avant de prendre la mer. De couleur rouge et sudiste, elle irait relativement bien à Blanche qui avait légèrement plus de formes que sa fille mais mieux valait être serrée dans des vêtements qu’oppressée dans des cachots. Arichis s’amusa de l’air désapprobateur d’Odeline mais lui expliqua que Blanche devra se faire passer pour une noble ydriaine venue voir le régent et ses gardes pour ceux du vicomte. Il lui donna rendez-vous dans ces appartements même et la laissa s’en aller porter le message.    
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeJeu 7 Avr 2016 - 19:33


La Maîtresse des Illusions avait attendu et attendu encore et encore. D’ailleurs durant ce laps de temps, elle s’était permise de jeter un œil par ci et par là à quelques tripotées de choses qui traînèrent çà et là. Il fallait bien s’occuper. Lorsque la porte s’ouvrit, la Lieutenante usa de ses talents de camouflage pour n’être visible de personne et ce n’est que lorsqu’elle aperçut la silhouette d’Arichis et d’aucun autre que l’Arcaniste daigna apparaître. Elle le salua en courbant l’échine comme le salut militaire. Les révérences, ce n’était pas franchement sa tasse de thé. Elle fut surprise d’apprendre que Blanche détenait un tel laisser-passer et qu’elle n’en avait jamais fait mention. « Petite garce » pensa-t-elle. Elle allait l’entendre ! C’était certain.  Sans s’inquiéter de quoique ce soit d’autre, Odeline suivit le patriarche dans ses appartements qu’elle détailla longuement. Sans explication, il lui tendit une robe.

« N’y comptez même pas, jamais je ne mettrais cette chose ! »

Evidemment, elle a tiré une conclusion hâtive puisque cette robe n’était pas pour elle mais pour Blanche. D’un haussement de sourcils, elle se demanda comment sa protégée pourrait caser ses deux grosses meules. Pour sûr, il y aurait du monde au balcon. Le plan établi, elle obtempéra docilement et s’en alla porter la nouvelle.

*


« Quoi !? Je vais devoir porter une robe alors que je ne suis pas lavée ! Non mais tu as vu ma tête ? En plus, je pue le bouc. Hors de question ! »
« Je pense que nous aurions pu éviter cette situation, si vous aviez daigné nous parler de ce précieux laisser-passer… comme cette bague par exemple » Odeline faisait de grands yeux méchants alors qu’elle se penchait l’air réprobateur vers Blanche de Hautval qui se raidit.
« Mais de quelle laisser-passer, parles-tu ? »
« Notre chère Maitresse a dû omettre qu’elle détenait l’artefact de ce vieux rabougri. »
« Seigneur d’Anoszia… »
« Ne commencez pas, vous n’êtes pas en position ! Donc, je disais… Notre Duchesse posséde un bien précieux qui nous aurait épargné cette perte de temps. »

Les yeux interrogateurs se tournèrent vers Dame Caprice qui offrait un sourire embêté comme pour se racheter de sa faute. Elle extirpait de ses cuirs, une chevalière qu’elle mit à son doigt avant de baisser les yeux et esquisser une moue enfantine, laissant ses deux doigts se tatillonner d’embarras.

« Je vous prie de m’excuser mais… Mais, j’ai confiance en vous… Je voulais un peu m’amuser et découvrir Soltariel. »
« Madame ! » Fit une voix froide comme le contact de l’acier. Le ton si sévère qu'il lui rappela les injonctions de son père. « Tout ceci n’est pas un jeu, il en va de votre vie ! N’avez-vous aucun respect pour nos âmes, bien plus encore, pour la vôtre ? Si jamais un quelconque malheur vous frappait, le Seigneur Hermann ne nous le pardonnerait jamais et encore moins votre époux. Et nous ne serions jamais trouver la paix, vous êtes bien trop précieuse. Vous nous avez donné une raison d’être, à tous ! » Sire Friedich soupira.

L’Obsidienne eut comme un déclic. Il est vrai. Il avait raison. Tout cela n’était pas un divertissement. C’est alors que contre toute attente, la Duchesse du Médian ploya, les genoux contre le sol, les mains jointes au-devant contre les pavés.

« Je vous demande pardon, mes chevaliers. Accordez-moi votre miséricorde. »

Ah ils étaient bien embarrassés maintenant. Jamais, ils n’avaient imaginé un jour que celle-qui-fut-plus-haut-qu’eux ploie.

« MaDame relevez-vous… Je vous supplie ! »

Clyde et Odeline s’empressèrent de l’aider à se redresser et après ce passage émotif qui donna du baume au cœur, cette enchantement se distilla peu à peu telle la drogue dans le sang. La Dame du Val se changea tandis que les gardes avaient revêtus les manteaux pourpres. C’est donc vers le Palais qu’ils se dirigèrent sur leurs chevaux dénués de tout symboles d’appartenance à une quelconque famille, ni même bannière. Après avoir demandé audience auprès du Régent en montrant ledit anneau. On conduisit les chevaux aux écuries et la délégation jusqu’à ladite Tour de l’Argenterie et donc les appartements du Vicomte. Entre les murs, Blanche chuchotait à l’oreille d’Odeline.

« Je ne sais pas à qui appartient cette robe mais diable que cette femme est plate comme les plaines d’Apreplaine. »

La Lieutenante leva les yeux au ciel et un raclement de gorge de la part de Friedich la fit se taire. Enfin seulement pour quelques minutes puisqu’elle renchérit.

« Si elle craque devant le Seigneur Anoszia, en plus d’empester la canaille, ma honte sera à son paroxysme. »

Fort heureusement, le cheminement touchait à sa fin et un valet présentait déjà les portes des appartements du Régent. Après avoir toqué, il attendit le consentement pour introduire la délégation et s’éclipsa si on eut plus besoin de lui. Les chapes pourpres s'éparpillèrent, délivrant la silhouette plus menue de la Duchesse qui embrassa d’un regard les appartements du Pater. Elle eut un petit hochement d’approbation. Il avait du gout. Ses saphirs purent enfin se poser sur Arichis qui lui inspirait le silence le plus total, à moins que le corsage avait eu raison d’elle et qu’elle se soit étouffée.
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeVen 8 Avr 2016 - 18:26

Arichis jaugea la compagnie d’un rapide coup d’œil, une dizaine de chevaliers en plus de la baronne. De là où il se tenait il pu sentir la sueur des hommes malgré l’encens qu’il avait allumé lorsqu’Odeline l’avait quitté. Ravi de voir que Blanche portait la robe qu’il lui avait envoyée, il se rapprocha d’elle pour un baisemain délicat, et releva les yeux vers son minois pour lui souhaiter la bienvenue.

« Heureux de vous revoir Votre Altesse. Je m’excuse de ne pas pouvoir vous recevoir officiellement, mais vous connaissez la situation, votre époux est un traitre à la couronne. »

Ils s’étaient croisés à Diantra le mois dernier lorsque la capitale était tombée aux mains du velterien et que deux Bohémond avaient été revendiqué par Soltariel et Sainte-Berthilde. Dans la large pièce, des divins, meubles et tapisseries décorés ici et là et quelques esclaves se faisaient discret dans les coins ou près des portes non loin d’une demi-dizaine de gardes aux couleurs du dragon. Le regard bleuté du régent croisa celui d’Odeline, il fronça le nez pour lui signifier qu’elle puait et ainsi l’agacer, il ne l’appréciait guère. Toutefois pour que son entrevue puisse se passer correctement, il se devait de l’ignorer et essayer de n’accorder aucune importance à sa mal éducation et son insolence outrancière.

« Ma Dame, si vous le permettez mes gardes accompagneront vos chevaliers dans une pièce adjacente pour qu’ils se reposent de leur voyage et se rafraichissent. Nous pourrions quant à nous, nous entretenir en toute quiétude et intimité. »

Le regard d’Arichis tenta tant bien que mal de ne pas descendre sur son décolleté qui oppressait sa poitrine, il se félicita de sa maitrise visuelle et tandis à bras à la baronne de Hautval pour qu’elle l’accompagne jusqu’à un lectus et qu’elle s’y assoit si elle le souhaitait, lui prendrait celui en face d’elle. Il fit signe à ses esclaves d’apporter les coupes de fruits frais, et des liqueurs. Blanche ne sentait pas la rose, mais il se tint bien de lui faire remarquer, il ne souhaitait pas se faire pincer de nouveau.

« Votre voyage n’a pas dû être des plus agréable. Je suis ravi de voir que vous avez gardé ma chevalière, comme je vous l’avais dit auparavant, vous serez toujours la bienvenue chez moi Blanche. »

Il le pensait, mais s’il l’avait invité ce n’était pas par courtoisie avant tout. Il voulait être celui ayant eu le mérite d’apporter la paix avec le médian. Un esclave leur servit une liqueur de coco qu’un soupçon de rhum accompagné, toujours aussi poli, l’Anoszia demanda.

« Comment vont Alcyne, Astrée, Alexandre et Raymond ? » Il les avait tous nommé par leurs prénoms.
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeMer 13 Avr 2016 - 17:29


Ne trouvait-il pas qu’elle paraissait plus jeune ? N’y avait-il pas quelque chose de dérangeant ? Sa peau était lisse comme celle de sa propre fille. Aucune ride ne plissait la chair de son joli minois. Sa peau était quant à elle bien plus livide semblable à de la porcelaine mais n’en donnait pas moins un côté cadavérique. C’était une beauté surnaturelle et surtout dérangeante. L’Obsidienne voyait bien qu’Arichis attendait qu’elle lui tende sa main. Elle hésita. En effet, son échine n’était pas aussi propre qu’elle l’eut voulu. Elle se résigna malgré tout à tendre sa dextre dans une moue embêtée. Et à peine l’avait-il effleuré qu’elle la retira aussitôt.
Votre altesse ? Elle arqua un sourcil inquisiteur à l’encontre du patriarche. Si là était une flatterie, il s’était malheureusement loupé. La suite n’était en rien en sa faveur puisqu’il se permettait de traiter son époux de traître. Elle se mura pour l’instant dans le silence et préféra sa place d’inspectrice. Les saphirs roulaient lentement sur les âmes discrètes. Des esclaves, pensa-t-elle. Elle avait aussitôt affranchi les siens. Un petit pincement ramena son attention sur Odeline qui semblait bouillir de l’intérieur à la vue d’Arichis. Elle avait manqué ce petit froncement de nez et ne comprenait pas pourquoi sa lieutenante dardait un regard assassin en direction du Dragon. D'un mouvement de la main, elle chassa ses doigts et s’en retourna vers Arichis.


« Comme vous voudrez, seigneur Régent... Vous pouvez disposer. Votre travail fut comme toujours fait d’excellence, je vous en remercie. »

Fit-elle pour ses protecteurs. Blanche de Hautval se plia en une maigre révérence, remerciant d’un signe de tête sa Garde d’Obsidienne qui se mirent en rang pour un salut des plus protocolaire et respectueux. Alors qu’on les emmenait vers leur chambrée et que la Duchesse était prise par le bras, Odeline se retournait pour lancer un regard présomptueux et signant de deux doigts ses yeux en direction d’Arichis. Le message était clair « Toi, mon grand, je t’ai à l’œil. Tu la touches, je t’éviscère pour te pendre avec à un arbre », en somme la délicatesse de la Tempétueuse. Pour sur, cette dernière devait sans doute provenir d’Estrevent. Une fois seuls, si on exceptait les objets humains de Monsieur d’Anoszia, Blanche semblait embêtée, terriblement embêtée. Elle se tenait au plus loin de lui quoiqu’il en coûte et lorsqu’il lui proposait de s’asseoir, elle y réfléchit deux fois avant de s’y laisser choir. Jaugeant les donzelles apportant boisson et délices édulcorés, elle les remercia d’un signe de tête.

« Sauf votre respect, en fait… Je ne serais disposée à parler qu’une fois lavée. Si ma propre odeur m’incommode, je n’imagine même pas ce qu’il en est pour vous. De plus, je n’aimerais pas salir davantage cette robe… Et si vous auriez la taille au-dessus, ça ne serait pas de trop non plus. Je m’y sens un peu à l’étroit. »

Par contre, en attendant qu’il accède à sa demande, elle ne rechignerait pas sur ce breuvage. Il ne manquait plus que la paille. Elle leva d’abord son verre pour ensuite y tremper ses lèvres. Ce nectar avait bon goût, cela changeait du vin. Elle but donc deux longues gorgées.

« J’ai bien conscience que vous ne m’avez pas invité pour le simple plaisir de me voir. Généralement quand un Anoszia vous convie, c’est qu’il a à parler affaire. N’est-ce pas ? »

Blanche n’était pas née de la dernière pluie et même si il avait sa sympathie et qu’elle avait sans doute la sienne. Elle préféra aller à l’essentiel.

« Et comme vous l’avez certainement compris, ces choses-là m’incommodent. C’est pourtant une nécessité auquel je dois me plier, un mal pour un bien… Donc je pense que je serais davantage toute disposée à réaliser, peut-être, vos exigences si mon corps se délassait dans un bon bain chaud avec du lait d’ânesse et de l’eau de rose.... Et de l'huile d'argan pour mes cheveux avec du miel aussi. »

Rien que ça ? Allons, allons, nous sommes à Soltariel, ce genre d’extravagance pour le Médian doit être aussi banale que quotidienne. Donc, elle ne pensait pas trop en demander. Le Sud est généralement plein aux as et se complaît à des mœurs légères qui sont mal perçues au Nord de leur terre. Elle n’avait pas oublié sa question. Elle y répondrait en temps en heure. D’ailleurs, elle s’était déjà levée, fin prête à se décrasser. Oh joie.
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeJeu 14 Avr 2016 - 23:32

Elle arqua un sourcil lorsqu’il l’appela par altesse, ce qui le fit douter sur les nouveaux titres de sa parente. Son époux en changeait plus souvent que de chausses. Mais peu importe, il n’allait pas s’attarder là-dessus. La Garde Obsidienne salua la baronne puis quittèrent la pièce sous le regard amusé du patriarche, le corps d’élite qu’ils représentaient était connu en péninsule et même si on les voyait peu sur les champs de bataille, leur prestance et leurs couleurs suscitaient émoi et admiration. Odeline traina des pieds et adressa un geste déplacé au maitre des lieux qui ne lui accorda qu’un regard dédaigneux avant de détourner les yeux de cette femme qui profitait de la protection de sa dame pour ses dérapages. Elle lui demanda si elle pouvait se laver car affectivement, pour parler cru, elle puait. Un mélange de sueur, de crasse et autre vilénies odorantes. Arichis concéda à la demande, et fit signe aux esclaves de se rapprocher.

« Apportez à la dame une baignoire et de l’eau. Puis se tournant vers Blanche. Je crains ne pas avoir la taille au-dessus, je ne suis pas habitué à la compagnie féminine ici et je n’ai pas pu prévoir votre arrivée pour quémander une robe vous seyant d’avantage. Je pensais que vous aviez les même mensurations que ma fille Azénor, mais vous dû prendre du poids j’imagine. »

La finesse dans toute sa splendeur, Arichis y était peu habitué et se murer moins derrière des protocoles lorsqu’il était à l’abri de la cour. Elle goûta au nectar et sembla apprécier le goût, elle s’intéressa dès lors au sujet de cette entrevue et le régent inclina la tête en avant pour affirmer tout en regardant dans le décolleté de son invitée intéressé.

« Effectivement, je crains que mon invitation ne soit point tout à faite innocente ma dame. »

Elle avait raison autant se mettre dans de bonnes dispositions avant de discutailler politique. La porte s’ouvrit sur les esclaves portant la grande baignoire, ils la portèrent jusqu’à une pièce à côté. Ils étaient dans l’étage des appartements, salons et détente de l’argentier, son office était à l’étage d’en dessous, et les chevaliers hautvalois étaient à présent à celui du bas pour se repaitre et se reposer de leur long, et sans doute éprouvant, voyage. Blanche enchaina sur ses demandes tout en se levant, les esclaves écoutèrent et s’en allèrent chercher tous les ingrédients exigés.

« La baignoire est dans la pièce à côté. Les esclaves reviendront d’ici une quinzaine de minutes, mes filles ont dû laisser dans leurs chambres ce que vous demandez. Si vous voulez bien y aller. »
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeMar 19 Avr 2016 - 21:42


Oh non les titres étaient là. Elle était néanmoins étonnée qu’il les reconnaisse puisqu’officiellement le vieux vampire servait les dessins du roi et qui par extension rendait la Duchesse du Médian félonne. L’Obsidienne mit donc cela sur le compte des flatteries. Arichis savait appâter, caresser, cajoler, couver dans l’unique but d’atteindre ses objectifs personnels mais cette apparente « soumission » était bien évidemment un leurre. Il était de ceux qui manient les rennes avec prudence car la patience est mère de vertu. Enfin soit… Le minois acquiesça lorsqu’il quémanda une baignoire alors que l’ombre d’un sourire fleurissait sur ses lèvres dénudées de tout apparat. Il mourut bien vite lorsqu’il osa de plein fouet annoncer qu’elle était grosse. Im-pens-sa-ble ! C’est alors qu’elle fronça les sourcils tandis que ses lippes séduisantes se tordaient dans une grimace. La réponse ne se fit pas attendre puisque la Dame du Val répondit du tac-o-tac.

« A moins que ce soit vos filles qui possèdent des hanches trop étroites pour enfanter et une poitrine aussi sèche que le désert nisétien. »

Ses billes s’ancrèrent dans celles d’Arichis dans un regard, somme tout provocateur. La finesse, on avait tenté de l’y instruire mais son tempérament était bien trop fougueux que pour s’y tenir. Néanmoins pour ne pas trop l’offenser, elle se força à un rire du plus naturellement qu’elle put car son jeu d’actrice n’était pas mauvais quand elle y mettait du sien. Il était même parfois déroutant.

« Vos entrevues ne sont jamais innocentes, je crois que même le plus idiot des hommes ou des femmes le sait… Bien que parfois certaines demoiselles de cour ne font que m’effarer avec leur candeur… Enfin là n’est pas le sujet. »

Elle haussa vaguement les épaules et déposa là où elle put sa coupe après une dernière gorgée. Les billes roulèrent sur les portes ouvertes et à son humble avis aucune parole du dragon ne pourrait gâcher son bonheur instantané, celui de pouvoir effacer toutes ces vilaines traces sur sa peau.

« Bien, bien, bien. »

Il n’en fallut pas plus à l’Ancenoise qui se dirigeait sans plus attendre dans la pièce adjacente, sans doute, ou peut-être accompagnée de quelques esclaves là pour l’aider à se déshabiller.

« Prenez votre mal en patience, je ne serais pas longue. Du moins, je l’espère. »

Elle fit un petit arrêt et esquissa une petite révérence face à Arichis pour passer ensuite de l’autre côté. Si quelques demoiselles vinrent tenter d’entreprendre de la délasser de toutes étoffes, c’est cordialement qu’elle les « chassa ». Non pas qu’elle avait à redire sur leur travail mais Blanche tolérait l’esclavage uniquement car elle n’était pas chez elle. Quoiqu’il en soit, abattre les derniers remparts de sa nudité ne prenait pas non plus de nombreuses minutes. Elle manda à ce qu’on lave ses sous-vêtements si cela était possible. Lentement, elle retirait ses épingles à cheveux retenant sa longue crinière lisse d’ébène qui cascada jusqu’ la chutes de ses reins. Et comme toute femme quand arrive le moment du bain et que cette dernière attend que l’eau coule au sein de la baignoire en laiton, elle se scruta avec minutie. Les doigts glissaient le long de ses bras, frottant par endroit pour nettoyer vainement sa peau avant de passer en revue ses cuisses et sa peau d'orange. Ah les capitons, le mal de tous les âges pour toute femme de ce monde ! Bon à vrai dire, elle n’avait pas à se plaindre, en fait. Elle faisait suffisamment d’exercice pour entretenir son grain de peau. Par contre un détail attira son attention, la cicatrice le long de son ventre, celle qui fut le vestige de son dernier accouchement. Elle avait désormais disparu. Les phalanges glissèrent tout du long et elle relâcha un petit soupire. Finalement, ce pêché en valait peut-être le coup ?
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeMer 20 Avr 2016 - 15:16

Il avait réussi à vexer la baronne avec sa remarque vu qu’elle rétorqua en cinglant ses filles sur leurs tailles fines. Azénor était une belle femme aux courbes prononcées, seule différence avec Blanche, celle-ci n’avait pas enfanté et son corps n’avait pas subi les traumatismes de la grossesse. Bien sûr Arichis ne trouvait pas la baronne aussi grosse que les vaches odélianes et il appréciait toujours la bonne chaire mais il n’avait pu s’empêcher de l’embêter. Il s’était habitué à ces échanges de mots avec la fille d’Eugénie, de nature fougueuse et spontanée Blanche malgré les codes stricts de la noblesse avait réussi et continuait de réussir à dompter les foules et de continuellement s’élever. Pourtant il avait rarement vu une femme aussi puissante et démunie qu’elle, elle avait les pièces maitresses pour remporter la partie du siècle mais dépourvue d’alliés qu’elle était, elle n’avait pas moyen de les bouger sans s’exposer au risque. Arichis avait tenté de l’aider un an auparavant, lorsqu’il lui avait rendu visite à Velteroc, ils s’étaient mis d’accord pour reconnaitre Bohémond et comploter ensemble pour destituer la régence alors que son époux alité, restait inactif, mais tous les projets furent chamboulés et oubliés lorsque Nimmio de Velteroc se réveilla et décida qu’il n’y aurait qu’un mot, la guerre. Mais l’Anoszia gardait espoir en Blanche, et misait sur la santé fragile du velterien pour arriver à ses objectifs un jour.

Blanche le gratifia d’une révérence et disparut derrière la porte de la salle d’eau où la baignoire avait été installée. Les esclaves firent des allers et retours pour amener l’eau tiède, ils ressortirent avec les sous-vêtements de la baronne pour les laver sous sa demande sous l’œil patient du régent qui sirotait sa boisson. L’Ancenoise aurait pu faire un effort et entendre la fin de leur entrevue pour se reposer ou se délasser dans un bain, Arichis avait encore énormément de rendez-vous et de rencontres à honorer et ses pensées étaient tourné vers Octavia. Les esclaves revinrent avec les ingrédients demandés dont l’huile d’argan, amené directement de la Principauté de Baaz’Hima, le lait d’ânesse, l’eau de rose qu’on distillait partout d’Ydril au Bétis et le miel. Il n’y avait que l’eau qui n’était pas aussi chaud qu’elle l’avait demandé, mais avec cette chaleur, elle n’en fera peut-être pas toute une scène.

Au bout de quelques minutes, l’Anoszia commença à perdre patience. Il décida alors de l’interrompre dans son plaisir solitaire et de lui rendre par la même occasion la monnaie de sa pièce pour le petit tour qu’elle lui avait jouée lorsqu’il était chez elle. Il la mettrait sans doute mal à l’aise mais il comptait bien là-dessus pour un juste retour des choses. Bien entendu, il avait d’abord laissé ressortir les esclaves après qu’ils aient versé le lait d’ânesse pour rendre l’eau opaque et ainsi ne pas troubler plus que nécessaire son intimité. Il ouvrit la porte et la referma aussitôt derrière lui, s’avançant pour faire face à Blanche d’Ancenis il chercha des yeux une chaise pour s’assoir mais ne trouva qu’un tabouret sur lequel il posa séant.


« Vous preniez trop de temps. » Bien sûr ce n’était là qu’une excuse et à l’intérieur, Arichis se réjouissait du tour qu’il venait de lui faire. Le Dragon n’oubliait jamais.

« Vous semblez plus fraiche qu’à notre dernière rencontre. Peut-être consentirez-vous à ce qu’on discute en même temps que vous vous laviez ? »

Et puis surtout, il devait rencontrer Octavia dans l’après-midi.
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeVen 22 Avr 2016 - 18:12


La baignoire en laiton remplie, les diverses huiles déversées au sein des flots et le lait d’ânesse ayant donné une couleur d’un jaune écru, Blanche consentit à s’immiscer au sein de l’onde, une fois qu’elle fut débarrassée d’une partie de la crasse. C’est donc avec un linge imbibée d’eau de rose qu’elle rendit à sa peau sa teinte originelle avec l’aide bien évidemment des esclaves. Elle était fin prête à pouvoir profiter de son bain où elle pouvait peaufiner désormais sa toilette. On lui lava les cheveux et démêla les nœuds s’ils y en avaient. L’huile d’argan et autres étaient là pour donner de la brillance à sa chevelure et la rendre douce. Lorsque l’Anoszia se permit d’entrer, elle barbotait dans l’eau. La tête reposait sur un petit coussin qu’on avait installé là et laissait son épaisse crinière pendre dans le vide. Elle avait les paupières closes et les bras allongés sur les rebords tandis qu’un seul genou dépassait de la surface opaline avec le haut de son buste sans découvrir néanmoins sa poitrine. Au son de voix, elle ouvrit d’abord un œil, se demandant comment elle pouvait entendre si clairement alors que le Dragon était censé être dans la pièce d’à côté. En fait, Blanche se trompait. Il était bien là ! Il avait tiré un tabouret pour s’asseoir et parler comme si de rien n’était. La Dame du Val eut un sursaut de frayeur, dont la seule limite fut l’étroitesse du baquet dans lequel elle se prélassait. Et en plus, il se permettait une remarque sur sa « fraicheur ». Elle lui épargna le cri. Enfin pour l’instant puisqu’elle le toisait désormais avec une véhémence certaine. Comptait-il rester encore longtemps ? Apparemment oui ! Attention tsunami en approche.

« Euh, vous me faites une mauvaise blague ?»

Non. Non. Non. Il était tout à fait sérieux. Très bien, dans ce cas. Le feu de la vengeance brûlait au sein des prunelles et à coup de grands gestes de ses bras, un mouvement d’air déplaça une partie de l’eau pour tremper le Régent jusqu'à ses braies. Il avait peut-être oublié un détail, elle était aéromancienne et la tête du viel Anoszia trempé valait bien un ou deux seins dévoilés au grand jour ! Après quoi, elle croisa machinalement les bras. Quelque chose à dire ? Oui.

« Nous pouvons en effet maintenant discuter… »

Enfin, elle attrapait tout de même un linge pour le plaquer contre son buste puisque le niveau de l’eau avait tout de même considérablement baissé et s’enfonça un peu plus dans ce qui lui restait de liquide.

« La prochaine fois, prévenez-moi, nous irons aux bains ensemble… » C’était bien évidemment pour plaisanter. Des femmes et des hommes nus dans un même endroit, c’est inconvenant tout même !

« Alcyne et Astrée se portent bien… Tout autant que Raymond et Alexandre qui grand bien leur fasse, n’ont pas la santé de leur père… Et puis… mon Serlon grandit paisiblement aussi. »

Surprise !  
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeVen 22 Avr 2016 - 23:01

Il prit de la satisfaction dans son sursaut de frayeur, plus dû à la surprise qu’à de la pudeur à son avis. Ne prêtant nulle attention à son regard furibond, il affichait un sourire vainqueur devant tant de réaction. Non ce n’était pas une blague, il l’était bien là pour la mettre mal à l’aise et lui jouer le même mauvais tour que celui dont elle l’avait gratifié à Velteroc. Mais stupide devait être celui qui penserait que la baronne se laisserait ainsi faire sans répliquer. Ce qu’elle fit aussitôt. La magicienne qu’elle était le trompa d’eau d’un simple geste du bras et bien évidemment il fronça les sourcils devant cette attaque.

« Et on s’étonne que les sorciers soient persécutés au médian et au nord… » Radota le régent.

Mais au moins eut-il la chance d’être gratifier de la vue d’un sein généreux et Blanche devint ainsi la deuxième hautvaloise à qui il mata la poitrine. Après Hélène bien évidemment. Bien que sa mère Eugénie l’attirait à un moment, il n’avait jamais eu l’opportunité d’aller plus en avant avec elle. Peut-être par amitié et respect envers son époux, ou juste parce ce que la vieille bique était coincée du derche. Le fait d’être mouillé le gênait un peu, les étoffes collaient ainsi à la peau et bien qu’il faisait chaud dehors, cela prendrait un moment pour sécher. Toutefois, il n’allait pas donner la satisfaction à sa parente de se plaindre d’avantage. Elle attrapa une serviette pour la plaquer contre son buste et ainsi enlever à Arichis le plaisir de la vue, bien que cela ne fût pas son objectif premier en déambulant dans la pièce.


« Bonne idée, nous avons d’excellents thermes à Ydril. Si vous avez l’opportunité de vous y rendre, je vous ferais visiter. »

Il avait saisi l’ironie de la pique, mais il joua le jeu. Les thermes de son comté étaient réputés pour être les meilleurs dans leur genre, un endroit paisible où les gens de la haute société venaient se détendre et discuter, parfois même comploter. Blanche daigna alors enfin répondre à sa question de tantôt sur la santé de ses enfants, et révélation elle lui donna le nom d’un cinquième enfant qui bien entendu surpris le régent qui n’en laissa rien paraitre. Un bâtard. Il ne pensait pas que Blanche était de ce genre là. Il devina de qui il était, car ce bâtard ne datait pas d’hier, la grossesse aurait été remarquée et quelques années auparavant avaient circulés des rumeurs sur l’Ivrey et la Chouette. Serlon devait être leur fruit. Il posa quand même la question, pour être certain, et en quelque sorte fût honoré d’être mis au courant car s’il n’était pas au courant de son existence cela signifiait qu’elle avait été gardée secrète.

« De qui est-ce l’enfant ? »

En soit cela n’était pas important. Même s’il était le fils d’Aetius, il n’avait aucune prétention sur quoi que ce soit. Son père étant mort, il n’y avait plus personne pour le reconnaitre. Le sujet en lui-même importait peu à vrai dire, Arichis était là pour discuter d’autres.

« Je vous ai convié ici chez moi pour discuter du royaume Blanche. Les Ancenis et les Hautval ont toujours été les défenseurs de la royauté et de la noblesse et je suis assez étonné de vous savoir appuyée votre époux dans ses prétentions mal placée pour vos terres. Et bien plus choqué et horrifié d’apprendre qu’il avait désavoué vos filles en publique en jetant aux oubliettes leurs prétentions à la couronne. Soyons honnête, je vous apprécie et trouve vos… votre compagnie agréable Dit-il en lorgnant un peu plus bas que sur ses yeux. mais mon devoir m’a appelé à être le défenseur d’un roi que je ne considère pas plus légitime que vos filles. Mais je ne suis qu’un petit seigneur et Bohémond a été couronné, je l’ai accepté et je me dois d’honorer mes serments envers lui. Je me permets donc de vous poser la question, pourquoi vous être associé à Nimmio dans sa politique ? »
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeJeu 28 Avr 2016 - 17:42


Ce sourire vainqueur était presque une déclaration de guerre pour la Baronne qui accueillait son audace avec une certaine aigreur. C’était un jeu entre eux et après tout, elle ne voulait tout simplement pas le perdre. Et sa mauvaise humeur s’envola aussi vite qu’elle était venue une fois son méfait accompli. C’était délectable de le voir trempé. Un rire sadique fusa de son gosier jusqu’à ouïr sa petite pique. Les lippes se crispèrent à nouveau et elle affichait une moue boudeuse.

« Détrompez-vous ! Dans mon pays, ils sont parfaitement bien traités et même accueillis à bras ouverts… Quant au nord, ils sont aussi étroits d’esprit que le con d’une vierge ! Vous devriez être habitué, vous qui vivez au sud… Après tout, Soltariel fait l’apologie de la magie, je me trompe ? »

Son air triomphant disparut bien vite lorsqu’elle réalisa qu’il la regardait de cet air pervers et libidineux. Les yeux s’écarquillèrent d’étonnement ! Car oui, c’était une surprise. Arichis aurait pu être son père à peu de chose près et elle s’imaginait dors et déjà son propre géniteur la reluquer comme une délicieuse gourmandise. Pour ce qui était d’Eugénie, elle était une femme comme on en fait sans doute plus. Le seul amour de sa vie fut Raymond d’Ancenis et elle s’y dévouera jusqu’à la fin de ses jours. Seul cet homme avait grâce à ses yeux. Elle l’aimait tout simplement d’un amour fou qui la rendait aveugle et donc offrait à tous ceux qui osaient croiser son regard, l’image d’une femme inaccessible mais pour le moins douce et délicate.
Le minois se détourna, offrant ainsi son profil en de faux airs de consternation. Elle déclama alors avec ironie.


« Oui bien sur, nous irons aux thermes et vous pourrez davantage lorgner sur mes seins et mon cul comme un loup affamé. Faisons cela, tiens… »

Les yeux se levèrent au ciel avant de demander à ce qu’on lui apporte un peignoir, si possible en satin pour sortir de son bain. Elle le terminerait plus tard lorsqu’elle serait en paix. Elle indiqua à deux esclaves de tenir un drap comme paravent afin d’éviter que le Dragon ne s’affame davantage. Elle put ainsi se faire sécher à l’abri de son regard indiscret. Et pendant qu’on lui essorait la chevelure, elle poursuivit, les yeux ancrés dans ceux du patriarche.

« Vous savez qui est le père… Malgré notre relation tumultueuse... Je pense qu’Aetius n’a pas pu supporter qu’un autre homme me possède. Tant que nous sommes aux confidences, à l’époque où nous avons divorcés, j’ai entretenu une liaison avec le second commandant de ma garde personnelle, un certain Albérich de Hautval. Je ne sais pas si vous avez eu vent de cet incident mais... »

Elle baissa alors les yeux car en dépit du fait qu’elle n’était pas amoureuse d’Albérich, elle avait une profonde affection pour lui.

« Disons que lors de notre visite à Erac avec mon père, Aetius a remarqué qu’Albérich et moi étions proches... Sans doute qu’il y’a des signes qui ne trompent pas et donc il n’a pas hésité à provoquer Albérich... Evidemment un homme saoul est bien imprudent donc il provoqua en duel, l’Ivrey... Cela signa son arrêt de mort. »

Une fois sèche, Blanche armée d’un peignoir chassa les esclaves de la pièce pour s’approcher d’Arichis. Les mains se posaient sur ses propres hanches.

« Quelques jours après, je crois... Je ne sais plus... Enfin, Aetius me rendit visite dans mes appartements alors que j’étais en deuil... J’ai vainement essayé de l’assassiner et je ne sais pas pourquoi... nous en sommes arriver à nous unir à nouveau. C’est ainsi que ma relation avec Aetius reprit. Ahahaha, vous imaginez, à une ennéade de son mariage avec la Vipère, il m’a prise et nous avons continué notre relation. Arsinoé était au courant, ce pourquoi elle ne m’appréciait plus tant, je pense... Mais qui me ferait croire qu'elle était éprise, Aetius ! Qui ! C'était un mariage d’intérêt. Il n'y avait aucun amour de cette union ! »

Du moins c'est ce dont est persuadée Blanche. Elle haussa alors les épaules avec désinvolture. Enfin passons..., au moins il en savait un peu plus sur elle.

« Et vous vous avez des petits aventures à me conter ?... Ah oui... Là n’est pas le sujet. Je vais vous laissez vous changer et je vous attends dans votre salon. »

Cela devait être désagréable de porter des vêtements mouillés, même par cette chaleur. En attendant, elle le quitta et rejoignit la pièce précédemment occupée en quémandant une nouvelle fois cette fameuse boisson édulcorée qu’elle appréciait beaucoup. Elle sirotait donc son verre en l’attendant et lorsqu’il eut fini, les billes se levèrent en sa direction.

« Donc le Royaume... Ancenis et Hautval défenseur de la royauté et de la noblesse... Avez-vous oublié : Aemon ? Baudouin ? Audouin ? Je dois avoir d’autre exemples à mon actif mais admettons que ce que vous dites, est vrai. »

Ses gambettes furent ramenées sous son séant en s’appuyant mollement sur la kyrielle de coussin, à moitié alanguie à vrai dire.

« Comme je le soutiens, mon époux était manipulé par Nakor, ce vieux sorcier fou. Et je n’ai rien admis du tout. Je me suis élevée contre lui. A ma manière durant le fiasco du conseil avec Harold, j’espère d’ailleurs qu’il crèvera assez vite. Les parvenus dans son genre ce sont toujours éteints rapidement, c’est incroyable comme coïncidence, vous ne trouvez pas ? »

En effet, apparemment ce dernier était, semble-t-il malade. Elle prit une nouvelle gorgée.

« J’ai aussi refusé de partager sa couche durant deux mois mais bon... Vous savez,mon époux a été assez souvent malade durant la guerre, je ne pouvais pas risquer de perdre Velteroc et leur soutien, si Nimmio venait à mourir d’une fièvre. Il fallait donc bien qu’en apparence, je suive son objectif pour pouvoir agir plus tard... C’est justement ce qui est entrain de se dérouler. »

Elle marqua une pause en ancrant ses yeux dans ceux d’Arichis avec tout le sérieux du monde.

« Pourriez-vous me jurer sur la vie de vos enfants que Bohémond est le vrai ? Vous savez, je suis une mère et une mère n’aurait jamais abandonné son enfant durant sa fuite. De plus, après avoir demandé à mes hommes de fouiner un peu.. Il me paraît bien avancé pour son âge. »


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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 14:19

Elle ne se trompait pas, Soltariel accueillait à bras ouvert les mages qui souhaitent rejoignent ses nombreuses cabales. Le nombre de ces dernières pouvaient être impressionnant mais cela n’était qu’un trompe-œil car toutes ne possèdent pas énormément de mages ou sorciers, peu nombreux sont ceux maitrisant les arcanes de l’Art. Blanche utilisait des mots crus, il s’y était habitué à présent et l’amusait même de voir une dame si haute sortir des mots si bas. D’ailleurs Odélian en la personne de sa sœur Madeleyne avait également initié un accueil des mages persécutés par Diantra lors de sa visite à Arsinoé en début d’année. L’histoire des deux sœurs était étrange et avait ses zones d’ombre, Arichis avait suivi cela de loin car il était alors empêtré dans sa propre guerre à Ydril où les Systolie avaient alors essayés de le destituer de ses charges.

Les thermes à Ydril devaient sans doute être une invention pharétane ou oliyane car il en était mention dans les vieux grimoires du comté. Affamé, le loup ne l’était pas réellement, il avait bien trop de travail et un agenda chargé qu’il ne pouvait se permettre ce genre de petit plaisir mais il saisissait sa chance lorsque l’opportunité se montrer comme avec Alanya plusieurs mois auparavnt, date de sa dernière soirée de débauche. Mais le régent sourit une nouvelle fois aux mots de la baronne, il ne se gênait pas pour lorgner mais son cul, comme elle disait, était encore inaccessible à sa vue. Blanche était bonne, et dans un sens elle lui rappelait Hélène autant physiquement que sur ses caprices et ses taquineries, sans doute le sang des Hautval qui coulait en elles. Gênée dans sa détente, la baronne demanda aux esclaves un peignoir et ils lui apportèrent celui en satin que sa fille utilisait. Derrière le paravent de fortune dressé, Blanche se sécha et s’enveloppa dans le tissu sous le regard amusé du dragon. Tout en se faisant essorer les cheveux, elle continua les révélations. Arichis se sentait honoré des confidences de la hautvaloise mais se garder bien de le montrer. Blanche ne le traitait pas comme un ainé à qui on devait contenance ou à un « oncle » à qui on parle sagement, au fur et à mesure de leurs rencontres un jeu s’était instauré entre eux où chacun d’eux prenait un malin plaisir à coup sûr à provoquer l’autre.

Elle lui confirma donc qu’Aetius était bien le père de son Serlon. Qu’ils eurent des rapports en dehors de leur mariage. Blanche cachait bien jeu. A regarder la baronne il était compréhensible que l’Ivrey soit jaloux d’un autre homme, mais ce dernier avait fait la bêtise de se séparer d’elle. Cet homme était la source de nombreux problèmes, s’il était resté avec son épouse la péninsule n’aurait pas connu les problèmes actuels, Bohémond n’aurait pas existé et la royauté n’aurait pas été remise en question. La hautavloise continua avec ses confidences, expliquant les circonstances de cette union interdite. Elle commença par sortir le nom d’un de ses amants infortunés, un capitaine de sa garde. Séchée, elle se rapprocha de lui après avoir chassé les esclaves d’un signe de la main. Il écoutait attentivement ce qu’elle avait à dire. Il n’était pas au courant de nombreuses histoires mais cela lui permit de mieux saisir l’homme qui l’avait chassé du château royal. Elle lui demanda à son tour s’il avait des histoires à lui raconter, il lui aurait bien confié quelques petits trucs mais elle changea de sujet en lui permettant de se changer avant de la rejoindre pour continuer leur sujet dans le salon. Il attendit que la porte se referme pour en ouvrir une autre à la dérobée, hélé quelques esclaves de la pièce en leur demandant des nouveaux habits. Ce qu’ils firent bien assez vite.

Lorsqu’il retrouva la pièce, Blanche était quasiment allongée contre les coussins, à l’aise, ses jambes en dessous d’elle faisant comme chez elle. Si c’était une autre personne, cela aurait d’or et déjà offusqué l’Anoszia qui dans ce cas se contenta de prendre place en face d’elle et de saisir à son tour un verre de liqueur.


« Baudoin était sgardien, Audoin était olyssean bien que marier avec vous et Aemon un cas isolé. Je faisais mention à l’histoire de la terre, et bien que ces derniers aient attenté contre Trystan ils n’ont jamais désiré la destruction de la royauté. »

Les évènements de cette première guerre civile semblaient remontés si loin. Arichis se souvenait encore du dégoût ressenti lorsque le roi nomma Kazil sénéchal au lieu de le promouvoir lui-même. Aujourd’hui, d’autres avaient remplacés la ligue des barons.

« Effectivement, nous avons énormément de parvenus ces derniers temps. Des prétendants sans droit, des aspirants sans vergogne qui bafouent les règles les plus élémentaires de la noblesse. Votre époux a sa part de péchés, mais comme nous tous vous me direz. Je salue toutefois votre franchise Blanche, les personnes comme vous et moi sont de plus en plus rare ici. »

En baissant les yeux le régent ne pu s’empêcher de s’attarder sur le décolleté offert par le peignoir de la baronne. Ces parties anatomiques agissaient souvent comme des aimants pour ces malheureux messieurs. Fixant à nouveau Blanche, il continua.

« Je vous le réitère comme je l’avais fait à Diantra, vous avez et aurez toujours notre soutien dans n’importe quelle tache que vous entreprendrez. »

Puis ancrant ses yeux dans les siens, il prit un instant de silence avant de répondre.

« Même si je n’ai pas assisté à ces évènements, ma famille était présente. Arsinoé n’a pas fuit comme certains l’entendent derrière le Bétis. Elle se rendait à Olyssea pour réunir une deuxième armée, traverser Erac et vous surprendre par derrière à Velteroc. Elle a confié son fils, le roi, à Cléophas car le royaume et l’armée avait plus besoin de lui qu’elle. Sa Majesté aurait été plus en sécurité derrière les remparts de Diantra que sur le champ de bataille qui se préparait au nord. Je peux vous le jurer sur mes ancêtres et sur ma descendance que notre roi est bien Bohémond et qu’il siège ici, Blanche. Tous les dignitaires de Diantra qui le côtoyaient au quotidien l’ont d’ailleurs confirmé, c’est bien Bohémond que nous avons là. Le demi-frère de vos filles. »

Blanche ne renchérit pas sur ces dernières paroles. Après tout cela avait peu d'importance. Elle se gardait bien de mentionner Aemon IV qui avait lui aussi tenté de se rebeller contre Aetius et donc la Royauté. D'ailleurs, elle était prête à mener ses étendards contre ce dernier mais elle avait hésité et son feu cousin avec échoué dans son entreprise contre son demi-frère. L'Ivrey était au courant qu'elle avait levé ses propres bans et se doutait certainement qu'elle marcherait contre lui mais le feu Comte de Scylla avait été rusé et plutôt que de l'avoir comme ennemi, il la rallia à son entreprise. Enfin soit.

Blanche considérait à présent Archis avec méfiance. Il avait juré sur ses enfants. Et cela va sans dire, un Bohémond vivant ne l'arrangeait guère. Il était préférable qu'il soit mort.


« Si vous le dites... En fait, prétendre que le Bohémond du Sud est le vrai est tout à votre avantage... Vous savez, cela ne tient pas vraiment debout, Bohémond à Diantra alors que nous menions la marche vers cette dernière... »

Elle marqua un petit instant de silence pour sonder le vieux dragon et puis il lui vint une idée. Ses lèvres s'étirent en un sourire en coin et la Dame du Val se redressa. Ses courbes dansèrent jusqu'à s'échouer à côté de l'Anoszia. Elle prit une nouvelle gorgée et déposa son verre sur le table basse. Le minois se tourna alors vers le Régent.

« Donc où voulez-vous en venir ? »

Même si la marche allait être mené sur Diantra, le siège aurait duré des ennéades voir des mois laissant largement le temps aux alliés de venir défendre la capitale de leur roi. Bien évidemment elle avait raison, avoir un Bohémond sous les mains arrangeait ses affaires. Il la laissa s’assoir à côté de lui avec un sourire entendu et déposa en même temps qu’elle son verre sur la table en la regardant.

« Nous ne pouvons plus interroger la vipère sur ses motivations et notre logique ne peut s’appliquer à elle. Je souhaite en venir à ceci Blanche, la restauration de la monarchie sur toutes les terres péninsulaires. Vous n’avez jamais été contre Bohémond, vous avez toujours été contre Arsinoé et j’ose espérer que vous n’avez pas changé d’avis là-dessus. »



Certes Arsinoé était à présent morte. Lui laissant l'opportunité de quérir l'une de ses mains, elle fixait toujours Arichis avec cette même expression mitigée. Ca ne l'arrangeait définitivement pas.

« En effet. »

Elle n'était pas contre cet enfant mais sa mère. Par contre ce qui la dérangeait c'était ce doute omniprésent de savoir qu'il fut faux. Oui, ce qui la dérangeait c'est d'être roulée dans la farine par ces sudistes aussi fourbes. Elle ne faisait pas confiance en Cléophas. Les seules fois où elle s'était entretenue avec lui, il lui avait toujours donné cette impression dérangeante. Il avait toujours éveillé ses instincts primaires, ceux qui vous disent qu'il faut faire attention car la personne ou plutôt l'animal face à nous était dangereux. Elle n'avait jamais su le cerner. De plus, le sort qu'il réserva à Diantra, était pour elle la révélation qu'il ne reculerait devant rien pour atteindre ses objectifs.
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 14:21

« Si vous le dites... En fait, prétendre que le Bohémond du Sud est le vrai est tout à votre avantage... Vous savez, cela ne tient pas vraiment debout, Bohémond à Diantra alors que nous menions la marche vers cette dernière... »

Elle marqua un petit instant de silence pour sonder le vieux dragon et puis il lui vint une idée. Ses lèvres s'étirent en un sourire en coin et la Dame du Val se redressa. Ses courbes dansèrent jusqu'à s'échouer à côté de l'Anoszia. Elle prit une nouvelle gorgée et déposa son verre sur le table basse. Le minois se tourna alors vers le Régent.

« Donc où voulez-vous en venir ? »

Même si la marche allait être mené sur Diantra, le siège aurait duré des ennéades voir des mois laissant largement le temps aux alliés de venir défendre la capitale de leur roi. Bien évidemment elle avait raison, avoir un Bohémond sous les mains arrangeait ses affaires. Il la laissa s’assoir à côté de lui avec un sourire entendu et déposa en même temps qu’elle son verre sur la table en la regardant.

« Nous ne pouvons plus interroger la vipère sur ses motivations et notre logique ne peut s’appliquer à elle. Je souhaite en venir à ceci Blanche, la restauration de la monarchie sur toutes les terres péninsulaires. Vous n’avez jamais été contre Bohémond, vous avez toujours été contre Arsinoé et j’ose espérer que vous n’avez pas changé d’avis là-dessus. »

   

Certes Arsinoé était à présent morte. Lui laissant l'opportunité de quérir l'une de ses mains, elle fixait toujours Arichis avec cette même expression mitigée. Ca ne l'arrangeait définitivement pas.

« En effet. »

Elle n'était pas contre cet enfant mais sa mère. Par contre ce qui la dérangeait c'était ce doute omniprésent de savoir qu'il fut faux. Oui, ce qui la dérangeait c'est d'être roulée dans la farine par ces sudistes aussi fourbes. Elle ne faisait pas confiance en Cléophas. Les seules fois où elle s'était entretenue avec lui, il lui avait toujours donné cette impression dérangeante. Il avait toujours éveillé ses instincts primaires, ceux qui vous disent qu'il faut faire attention car la personne ou plutôt l'animal face à nous était dangereux. Elle n'avait jamais su le cerner. De plus, le sort qu'il réserva à Diantra, était pour elle la révélation qu'il ne reculerait devant rien pour atteindre ses objectifs.
« Je pourrais prendre cela pour une déclaration. » Ironisa t-elle. « Et qu'en est-il de Cléophas ? Vous savez, je ne l'aime pas et puis... L'on m'a soufflé que c'était lui qui avait brulé Diantra. »

Arichis ne faisait pas confiance à l’homme de merval, dès les premiers instants de leur rencontre il avait remarqué cet air présomptueux et cette insolente apparence qui trompait le monde. Il était homme dangereux pour avoir su se défaire d’Arsinoé puis de Kahina, il n’était pas à sous-estimer mais le dragon ne le surestimer pas pour autant, comme tout homme il avait ses faiblesses qui tôt ou tard se révéleront au régent. Son sourire s’élargit devant l’ironie de la baronne, il négociait avec elle détendu comme jamais en présence de d’autres dignitaires. L’ydrilote la souhaitait sincèrement à ses côtés, il manquait d’alliés à qui faire confiance. En dehors de sa proche famille, il ne l’accordait que très rarement, même Alanya n’en disposait pas, et à juste titre.

« Cléophas est un mal avec lequel nous devons vivre. Vous connaissez les rumeurs de guerre, elles ont tendance à amplifier les actions des uns et des autres et servent de propagande aux plus naïfs d’entre nous. Il se raconte ici à Soltariel que les pots de feu de Pharet ont été bousculés dans la fuite de Diantra à l’approche des armées de votre époux et dans la peur certains ont cassé et provoqué le feu. Mais je n’étais pas là, et sauf preuves je ne peux m’exprimer avec exactitude à ce sujet. Mais le mervalois est isolé, ses alliés sont tous mort ou disparu, son mal est moindre. »  

Blanche ôta sa main de celles d'Arichis pour poser sa paume contre le genou du vieux patriarche. Elle se penchait un peu plus vers lui en plissant les yeux.

« On dit ceci. On dit cela. Un peu comme quand, le monde croit que mon époux aurait torturé le seigneur Léandre d'Erac. Vous le croyez vous ? Les uns et les autres sont persuadés que c'est la vérité. Cela les arrange un peu comme avec le feu de Diantra. Pourtant, cela ne s'est pas passé comme le conte les rumeurs. »

Elle marqua une courte pause en baissant les yeux et réfléchissant. Elle ne pourrait définitivement pas travailler avec Cléophas sans vouloir lui planter une drague dans le cou à la première occasionnée venue.

«  Donc pour résumer, vous voulez que je reconnaisse Bohémond Roi, c'est cela. Qui régentera ? Le Sud encore une fois, c'est cela ? Le Sud a bon dos. »

Il avait entendu cette rumeur, il l’avait même utilisée lorsque cela lui convenait. S’il y croyait ou non peu importait peu car dans le discours des royalistes Nimmio était le grand méchant qui avait défait Arsinoé et la Couronne et contre qui il fallait s’unir. Il avait été le bouc émissaire de tous les maux ici bas, on lui avait même conté une fois qu’un seigneur à Caïssa avait disposé d’une dispute de chèvres en rejetant la faute sur l’ogre du médian.

« Je ne savais qu’en penser mais si vous me dîtes que c’est faux alors je vous crois sur parole. »

La main sur le genou pouvait paraitre déplacé mais pas tout autant que des pincements, Arichis était bien heureux de ne plus les expérimenter depuis qu’il lui avait rendu visite à Velteroc, c’était déjà ça. Il laissa la baronne marquée son silence et l’écouta attentivement, ils arrivaient enfin au cœur du sujet.

« Oui c’est tout à fait cela, qu’Hautval reconnaisse Sa Majesté qui n’est plus entravée par la vipère. Quant à la régence, un conseil le fera, il ne s’agira plus du sud. Entendons-nous bien Blanche, je vous l’ai dit plus tôt et je le réitère je vous veux avec moi. Je suis sûr qu’ensemble, nous sommes capables de grandes choses pour le bien de tous et des nôtres. »    

«  Vous omettez certaines choses. »

Les mains vinrent se plaquer contre son propre minois alors qu'elle se massa un instant ses tempes. Elle se laissa aller contre le dossier de la banquette et réfléchissait en silence. Lentement ses gambettes se croisèrent alors qu'elle agitait son pied dans le vide, semble-t-il avec agacement.

« Déjà, je dois laver l'affront qui plane sur mon époux... Chose qui me parait incommensurable puisque cela arrange tout le monde qu'il soit le grand méchant loup dans l'histoire. Ensuite, puisque nous avons désormais formé le duché du Médian, je ne peux pas accepter seule comme il me va ce genre de propositions politiques. Et de ce que j'ai pu comprendre, Niklaus d'Altenberg et Nimmio semblent satisfaits de leur autonomie.... D'ailleurs... »

Les mains ruisselèrent jusqu'à son propre genou toujours secoué par sa contrariété.

«  Est-ce dans ce but que ton cher fils a rejeté son adhésion à la Ligue, est-ce que tout ceci vient de toi ? C'est à dire s'approprier Diantra, Edelys... la mettre à l'envers à mon époux, lui qui croyait Oschide être son ami.... Pour à termes rattacher Langehack à votre magnifique et paisible Royaume du Soltaar ? »

La baronne semblait agitée, elle s’était mise à l’aise contre les coussins et continuait de se toucher. Arichis la laissa parler et se leva pour prendre une carafe de vin, celle-ci était en cristal et la liqueur rouge était aussi sombre que le sang que son époux avait fait coulé. En se levant, il avait prit les deux verres de la liqueur servi plus tôt pour le poser plus loin. Il servit deux coupes de ce vin épicé et tendit le verre remplie à son invitée alors qu’il reprit place à ses côtés, buvant des gorgées tandis qu’elle terminait. Elle avait raison, elle ne pouvait accepter seule tout un traité au risque de perdre ses alliés, ses voisins et sans doute son mariage.

« Le seul affront dont j’accuse votre époux est d’avoir rejeté la monarchie et rejeté vos filles aux yeux de tous. Bien entendu je ne cherche pas à vous faire vous exprimer au nom de votre duché, je cherche votre soutien en tant que personne et à titre individuel, je souhaite savoir si vous êtes d’accord avec moi. Et si c’est le cas alors oui, discuter dans un second temps et faire part de votre point de vue à vos amis Niklaus et Nimmio. »

Elle le tutoya ensuite. Ce qui surprit Arichis qui s’adossa, comme pour prendre du recul. Même ses propres enfants ne le tutoyaient pas, ses maitresses non plus. Blanche mentionna son fils, le patriarche ne laissa rien transparaitre sur son visage, ne la laissant pas l’assombrir avec la mention d’Oschide. Par contre, il termina son verre d’un trait et se resservit de la carafe qu’il avait amenée et proposa à Blanche de même.

« Eh bien comme nous en sommes aux familiarités… Non je ne suis pas au courant des motivations d’Oschide. Mon fils ne prend pas les décisions seul à Langehack, je dirais même qu’il ne fait que les appliquer. Il a toute une cour de vassaux et une épouse qui dirigent avec lui. Il ne s’agit pas du royaume du Soltaar mais du vestige de celui des Hommes. Je ne sais pas ce que compte faire mon fils, je te l’aurais mentionné dans le cas contraire. »  

La main se saisit du verre avec tout cet alcool ingurgité, on pourrait s'étonner qu'elle ne soit pas déjà d'une humeur plus joyeuse. La chaleur devait normalement aussi faire son œuvre mais elle n'en exprima pas la faiblesse. Elle semblait aussi lucide que si elle avait  été à l'eau. Le regard dans le vide, les lippes se saisissaient du bord de la coupe qu'elle mordilla, perdue dans ses pensées à la suite de ses propos.

«  Mh... Oui. Oui, il va continuer de le payer au centuple. »

Concernant ses filles bien sur. Les saphirs se tournaient vers Arichis qui sembla la considérer avec un certain recul. Elle n'avait pas fait attention et était passée au tutoiement naturellement. Pour faire passer la pilule, elle lui offrit un sourire charmeur. Le verre fut à nouveau posé.

« Je vois, Oschide applique les décisions du conseil de Langehack, au même titre que Madeleyne le fit pour Odélian... Dame Méliane n'est plus malade finalement ? »

Si c'était le cas, elle venait donc de l'apprendre. Elle doutait un peu sur le fait que la Duchesse aille son mot à dire dans le contexte actuel. La silhouette de Blanche vint à nouveau à la charge alors que quelques doigts se faufilaient sur le long de son épaule pour atteindre son cou. Le timbre était un brin espiègle.

« Tu n'aimes pas les familiarités ? Veux-tu que je te vouvoie à nouveau ? C'est bien trop intime que pour ton petit cœur ? »

Elle recula ensuite dans un petit rire de chipie.

« Au fait, avant d'aller plus loin, j'ai rencontré Oschide, cela s'est très très mal passé. Certes, je l'ai un peu provoqué... Cela s'est terminé par je cite " vous n’étiez qu’une baronne félonne avec un époux félon", au cours de la discussion, il a dit ne jamais trahir le Médian, hmm... Il me semble que c'est un peu chose faite, non ? »

Il remarqua le sourire de la dame qui était d’accord avec lui. Heureux serait un bien grand mot, mais il était ravi dirons-nous de l’entendre être d’accord avec lui à ce propos. Puis après tout, ils avaient convenu de fiançailles entre sa fille Astrée et son petit-fils Arichis. Elle mentionna Madeleyne, Blanche avait raison, les deux situations étaient comparables. On ne gouvernait que rarement seul, même si le dernier mot nous revenait le plus souvent, on veillait à ne pas froisser ceux à qui on compte le soutien.

« Méliane attend un enfant, sa maladie s’est muée en bonne nouvelle. Je serais grand-père une troisième fois si les Dieux nous sont clément. »

Arichis était peu au courant de ce qui se faisait à Langehack, son fils ne lui demandait plus conseil et ne lui envoyait que peu de nouvelles, quelques échos lui parvenait toutefois des ydriains qui l’avaient accompagnés là-bas. Le régent ajouta quelques gorgées de vin, et resservit les deux verres. Quelques doigts de la baronne lui émoustillèrent l’épaule en remontant vers son cou. Elle se moqua de lui faisant légèrement froncer les sourcils du régent.

« Mon petit cœur va très bien, tu m’as juste surpris. Restons au tutoiement, cela me convient tout autant. »

Après tout, s’ils étaient familiers cela était une bonne nouvelle, signifiant un rapprochement.

« Il arrive qu’Oschide s’emporte facilement, enfant déjà ses mots dépassaient sa pensée. Pardonnes le, il ne savait probablement pas ce qu’il disait. Quant à la traitrise, savoir qui a trahi en premier qui relève de savoir qui de la poule ou de l’œuf est arrivé en premier. »    

« Oh je te le souhaite. J'ai encore le temps avant d'avoir de petits enfants, personnellement. »

Plaça-t-elle habilement. Si elle ne lui lançait plus quelques piques ci et là, ce n'était plus la Blanche qu'il connaissait.

« Je ne pense pas que ses mots ont dépassés sa pensée. Je ne sais pas non plus comment il me considère à ce jour. Et malheureusement, tu ne vas pas me faire avaler que cela n'est pas une traitrise. Personne ne s'attendait à ce qu'il n'adhère pas à la Ligue mais admettons que son acte fut celui du conseil et non le sien.... Pour en revenir à nos moutons... Mes filles. »

Jusqu'à présent, elle avait habillement esquivé le fait qu'elle accepta Bohémond comme roi. Mais c’était sans compter sur Arichis  qui allait remettre le sujet sur le tapis. Il esquiva sa pique d’un geste de la main, elle n’allait pas réussir à le vexer.

« Des petits-enfants peut-être, des enfants moins sûr. »

Le tempérament de Blanche n’avait certainement pas plu au fils du dragon, il fallait être bien accroché pour la supporter et voir au delà de son masque. Il ne rétorqua pas sur sa possible traitrise, après tout aucun serment ne le liait à Nimmio, il n’était pas obligé de le suivre en allant contre ses principes.



Il comptait la saouler à ce train là à force de remplir encore et encore son verre qu'elle vidait sans rechigner.

« Rien n'a été mis à l'écrit concernant cela. Si aucun traité ne le mentionne. Mes filles ont toujours leur droit. »

Et cela n'en serait pas autrement.



Encore une fois, elle avait raison, mais les paroles pouvaient être puissantes dans ce monde où tout n’était pas consigné. Arichis continuait de boire en l’écoutant mais posa le verre lorsqu’il sentit la chaleur commençait à monter le temps estivale n’y était pas pour rien non plus. Si elle le souhaitait, elle pourrait voir le roi, il était facile d’y accéder à présent pour l’ydriain.


Dernière édition par Blanche d'Ancenis le Dim 1 Mai 2016 - 14:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 14:22

« Le Nord ment et sert ses propres intérêts, Sainte-Berthilde et Olyssea ont tout intérêt, bien plus que toi ou moi ou n’importe qui d’autre, à déclarer Bohémond mort maintenant qu’Arsinoé a disparu. Après tout, ce sont eux qui récoltent directement les terres, les richesses et les titres avec sa mort. »

A nouveau il lui attrapa la main qu’il serra pour lui témoigner son soutien.

« Tu es une femme de raison d’honneur et je fais appelle à cela. Parles-moi, poses moi tes questions. Quant à Cléophas tu n’auras pas à traiter avec lui. Sa santé étant aléatoire, les opportunités ne nous manqueront pas pour l’écarter. »

« Non. Si Bohémond meurt, ses terres reviennent à mes filles. Ils n'auraient droit seulement à Sainte-Berthilde et Olysséa. Si Bohémond est mort, Scylla revient à Alcyne, Astrée et Serlon, quant bien-même celui-ci est un batard. Si Bohémond est mort... Alors la couronne revient à mes filles. Ils n'y gagnent rien. »

Autant le vin pouvait la faire divaguer. Autant pour elle, tout ceci restait parfaitement claire. La main saisie, elle retourna cette dernière de façon à pouvoir lui gratouiller gentiment la paume.

« Ce n'est pas les compliments qui vont m'amadouer, Arichis. Tu le sais très bien, l'honneur... J'ai été infidèle. J'ai fait des choses dont tu n'as pas conscience ! Où est l'honneur et la raison quand l'on souhaite la mort d'un enfant qui plus est, un parent alors que celui-ci n'est même pas en âge de parler. »

Ses douceurs se muèrent en une poigne. Elle avait désormais attrapé son poignet pour l'attirer brusquement à elle. Le minois s'était penchée alors à son oreille et il pouvait désormais humer le parfum de l'alcool tout comme son souffle contre son lobe. Elle susurra.

« Je désire la tête de ce prince de pacotille. C'est un homme dangereux à écarter. Je le veux mort. »

Elle pensait être claire, mais elle n’avait pas saisi ce qu’il voulait dire. Il reprit un peu plus distinctement.



Les doigts de la baronne lui chatouillèrent la paume, ce n’était pas désagréable. L’infidélité était un déshonneur uniquement si elle était révélée et celle de Blanche avait été soigneusement dissimulée durant toutes ces années. Quant à la raison… eh bien elle n’avait pas tout à fait tort.

« Il y a tout un fossé entre songer et agir Blanche. Bohémond est pour le moment vivant, si les Dieux l’emportent cela serait de leur fait et non du notre, nos actions nous définissent et non pas nos pensées. »

La baronne révéla une force dont il ne la soupçonna pas lorsqu’elle lui attrapa le poignet pour l’attirer à elle, heureusement son verre était posé. Les effluves d’alcool bien que présent étaient à peine perceptible pour le régent lui-même imbibé, le souffle de la hautvaloise sur sa joue et son oreille lui firent effet. Cléophas s’était joué de lui également, en un sens, il la comprenait totalement. Sur le même ton il répondit, sa joue effleurant quasiment la sienne.

« Si tu le désires, tu l’auras lorsque l’opportunité se présentera. » Et Merval retrouvera Oschide.



Elle s'écarta d'Arichis pour se laisser aller à nouveau dans la myriade de coussins en reprenant son verre au passage pour le vider. Sa main se glissait sur son front tandis qu'elle essayait de remettre toutes ses idées en place.



L’Anoszia arrangea son col et respira. Il avait réussi à convaincre la baronne et comptait à présent sur elle pour que ses collaborateurs la suivent. Il remplit de nouveau le verre qu’elle vida à l’instant il aurait fait un très bon échanson dans une autre vie. Toutefois elle réussit à vexer Arichis qui ne le cacha pas.

« Je ne suis pas Maciste, une promesse est une promesse. Mais on fera comme tu le souhaites, j’écrirais un document où j’apposerais mon sceau que tu présenteras. »

« Je sais que tu n'es pas Maciste mais tu ne peux pas me reprocher de me prendre mes précautions maintenant. Cela n'est pas contre toi. »

Et pour mieux l'adoucir et l'amadouer, Blanche glissait sa main contre la joue d'Arichis pour une délicate caresse en le fixant droit dans les yeux avec ce sourire tendre qu'il ne lui connaissait que rarement.

Maciste avait fait bien des promesses, et bien des paroles ne furent pas tenues. Sa maladie y était sans doute pour énormément et celle-ci ne devait pas être naturelle, Kahina devait sans doute l’empoisonner afin qu’il meure à petit peu en versant des fioles dans ses soupes. Et lorsqu’enfin il alla mieux, elle l’assassina de sang froid afin de garder son pouvoir et régner pour leur fils. Si Arsinoé était une vipère, Arichis se demanda comment on pouvait qualifier l’estreventine.

« Tu as raison d’être prudente. Je le ferais donc. Mes paroles sont sincère et je suis de bonne foi, mes scribes rédigeront le papier pour moi. »

Etonnement tendre avec lui, elle lui caressa la joue alors qu’aucune femme ne l’avait touché depuis trois mois et plusieurs ennéades. Confortablement assis, il lui embrassa la paume offerte, adouci et moins aigre qu’en publique. Blanche lui témoignait d’une familiarité apaisante alors qu’il vivait des ennéades intenses où il s’était lancé à la course aux Soleils. Sans arrière pensée politique, il lui avait offert son soutien contre le sien. Son petit-fils marierait sa fille et il souhaitait œuvrer afin que chacun d’entre eux puisse échanger ses vœux dans une péninsule sûre sans se soucier d’autre chose que leur nuit de noces.

« Parfait. »

Ce dernier mot concluait sans doute ces palabres politiques. Du moins, ne voyait-elle rien d'autres à ajouter. Lorsqu'il embrassa sa paume, Blanche eut un petit sursaut de réalité si bien qu'un sourcil s'arqua sans doute d'étonnement. Elle détailla longuement l'expression qu'Arichis pouvait lui offrir. Certes, les années lui avaient appris que les hommes étaient faibles face à quelques charmes bien placés et qu'il était plus aisé de les manipuler ainsi. Sa main fut ramené près elle et elle se redressa pour redevenir un tant soit peu présentable. Elle agrippa même les bords de son peignoir pour dissimuler davantage ses atours et suggéra davantage de pudeur en resserrant la ceinture à sa taille.

« Autre chose à ajouter ? Car bien que cela ne soit pas du vin de Hautval, je t'avouerais que ce pinard me monte quelque peu à la tête... Et quand je suis ivre, je ne me contrôle plus tant. »

Son geste lui rappela qu’elle était nue sous ce satin, il l’avait interrompu dans son bain et écourter sa détente après tout. Ses yeux se posèrent un moment sur son buste, puis remontèrent lorsqu’il porta son verre à la bouche, amusé, son geste l’avait gêné, réellement cette fois-ci, et pour une fois ce fût lui qui réussit cette prouesse.

« Il t’en faut peu pour t’enivrer dans ce cas, c’est un vin sybrond légèrement épicé qui change un peu des crus plus classique qu’on retrouve chez toi. Et puis, tu n’as pas besoin d’être saoul pour être incontrôlable. »

La pique était évidemment parfaitement décelée. Et il pouvait jouir enfin de ce moment tant attendu que fut cette gêne qui anima Blanche, elle qui était impertinente, effrontée, culottée, explosive, etc. La liste était bien longue. Puisqu'il éveillait à nouveau son tempérament emporté. La réponse ne se fit pas attendre.

« La dernière fois que j'ai mangé, c'était à l'aube et les deux lunes sont présentes depuis déjà un moment. Tu m'excuseras donc qu'après quelques verres de ce délicieux breuvage et du vin, l'alcool embrume quelque peu mon esprit ! A ce sujet, je peux me vanter que j'ai mis plus d'un homme au tapis avec ma descente. »
« Je suis étonné d’entendre que vos hommes à Hautval boivent comme des femmes d’Ydril. »

Bien évidemment il la provoquait, il n’avait aucune connaissance des compétences de beuveries de tout ces gens mais il se plaisait à présent dans ce jeu. Il remarqua que Blanche n’avait pas demandé à se rhabiller avec es vêtements de ses filles qu’il avait mis à disposition, sans doute emporté par la conversation importante qu’ils s’apprêtaient alors à avoir. Rajoutant deux trois gorgées, Arichis proposa.

« Si tu le souhaites je peux mander des esclaves pour qu’ils te rapportent quelque chose pour te sustenter. »

En effet, elle avait tout simplement oublié. Et des vêtements à sa taille l’attendaient dans ses affaires. Bien qu'elle n'avait pas de robe. Elle pourrait toujours en acheter au besoin. Ils avaient pris suffisamment d'argent et puis elle se sentait un tout petit peu étouffé dans les habits de sa fille.

« Ca ira,... Je pense qu'il me faudrait tout simplement un peu de repos... J'ai failli tomber de mon cheval aujourd'hui suite à un petit malaise... »

Des choses qui arrivent mais depuis son entrevue avec l'hybride, elle avait de plus en plus d'absence et se perdait étrangement dans ses pensées qui faisaient remonter en elle toutes ses angoisses qu'elle tentait de faire.

« Lorsque j'irais me coucher, je souhaiterais que tes domestiques. » Pour ne pas dire esclave. « Aille chercher Odeline... »

Apparemment, la Duchesse ne pouvait pas dormir sans une compagnie dans ses draps et son officier était tout indiqué pour l'être.

« Je parle beaucoup de moi. As-tu des choses à me dire sur toi que je devrais savoir ? Des choses que je devrais savoir. »

Comme sa petite attaque cardiaque ou encore ses plans pour Soltariel qui était désormais dans une course au trône ducal.

Elle refusa de manger quelque chose, tant pis pour elle, elle n’aura pas à se plaindre alors si son ventre vide influençait son enivrement. Arichis fronça les sourcils à la mention du malaise, à sa surprise il s’inquiéta plus que de raison, sans doute le vin lui aussi. Elle aurait tout le temps de se reposer durant la nuit dans l’un des lits qu’on avait mit à disposition de Cécyllia et Azénor durant leur séjour. Elle lui fit ensuite une demande surprenante, elle souhaitait Odeline pour se coucher. L’esprit embrumé du patriarche imagina des choses pas très néérite durant un moment. La pauvre devait réellement s’ennuyer dans son mariage.

« D’accord… Je demanderais qu’on t’amène Odeline à ce moment là. »

Arichis n’était pas du genre à répandre des rumeurs et rien de ce que Blanche lui révéla ce soir là ne sortirait des murs de cette tour qui abritait ses offices. Elle répéta deux fois « des choses que je devrais savoir » ce qui fit rire le régent de bon cœur, l’alcool faisait effet. Il resservit d’ailleurs un verre et fit de même pour lui-même, s’il devait se confier à la hautvaloise il lui fallait deux trois verres de plus.

« Humm… Je n’aime pas m’étaler sur moi. Mais je prendrais peut-être une seconde épouse si les Dieux me sont favorable. Personne n’arrivera à remplacer Hélène, la cousine de ta mère, mais… mes obligations obligent. »

Elle comprendrait assurément, elle qui avait prit trois époux différents. C’était la première qu’il révélait son projet à quelqu’un, sa famille même n’était pas au courant.


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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeMar 3 Mai 2016 - 23:31


En dépit de ce regard qui semblait s'évader vers une imagination bien débordante vers un aboutissement grivois, Blanche se permit d'ajouter.

" Je fais beaucoup de cauchemars ces temps-ci et une présence me permet de dormir, cela m'apaise."

Tout de même, elle ne forniquait pas avec Odeline. Elle plissait un instant les yeux au rire d'Arichis, n'ayant pas remarqué sa répétition et donc qu'elle radotait.

" J'imagine bien."

Un sourcil s'arquait lorsqu'il lui annonça qu'il allait se marier. Elle se demandait bien qui serait à son bras. La réponse ne se fit pas attendre.

"Hm... Qui est-ce ? Je n'ai pas mon armée de conseillers pour me dire qui est qui."

Arichis se cala confortablement sur le divan à côté de la hautvaloise. Il ne lui répondit pas sur le moment, préférant sirotait son pinard en fixant la baronne, s’efforçant de ne pas descendre ses yeux alors que la tentation était grande. Les femmes ne pouvaient comprendre ce que c’était d’avoir ces aimants devant les yeux et se retenir de les fixer, c’était comme empêcher un ours d’aller vers pot de miel.

« Il s’agit de la sœur de l’ancienne duchesse qui a été exilée. A présent que Maciste est mort et son épouse disgraciée, les familles se battent pour le pouvoir à coup de vélins et de plumes. »

Elle était la première personne à qui il mentionnait ses plans, sans doute ne se rendait-elle pas compte de la confiance ou juste l’honneur qu’il plaçait en elle, l’alcool aidant peut-être. Toutefois il tenta de changer de sujet, parler de lui le mettait encore plus mal à l’aise que des familiarités. Ne disait-on pas que vanter ses plans était le meilleur moyen de ne pas les voir se réaliser ?

« Ton époux ne dort pas avec toi d’habitude ? De quoi cauchemardes-tu ? »  

"Ah Margot de Soltariel... D'ailleurs, pourquoi cette dernière ne pourrait-elle pas revenir prendre le pouvoir ? Maintenant que ces détracteurs ne sont plus ? Et donc pourquoi veux-tu épouser Tibéria ? Car c'est sans doute elle, la plus légitime pour prendre la suite ? Kahina n'avait-elle pas pourtant un fils légitime ?"

On en reviendrait à Bohémond. C'était assez étrange que comme par hasard, le fils de Maciste était écarté car ils n'arrangeaient pas les sudistes alors que l'enfant roi était lui légitimé. Mais peut-être était-ce là pour une autre raison aussi.

"Tu vas pouvoir à nouveau bourriner une femme, Arichis."

Elle éclata d'un rire gras, imbibé par l'alcool qui trouvait sa fin au sein de son gosier. Un autre verre était servi et elle reprit une gorgée encore.

"Bien que j'imagine qu'en tant qu'homme, tu as eu des amantes. Cela reste normal.... Hm des suites de nos différends j'avais arrêté de fréquenter sa couche durant deux mois... Nous nous fréquentons que depuis récemment... Puis je passe souvent mes nuits à Hautval... Lui à Velteroc."

Quant aux cauchemars, elle ne sembla ne pas vouloir en parler.

Tout simplement parce ce que Marguerite Beronti avait rejetée son soutien, bafouée sa fierté et piétiné son honneur, il n’aurait jamais permit son retour à Soltariel car contre son grès Kahina avait fait de lui l’homme puissant du duché, il avait le soutien immuable d’Ysari pour qui il avait rompu les accords avec Alonna, une main mise sur Ydril et ses vassaux et une influence au sein de Soltariel grâce à ses projets et ses charges, uniquement Sybrondil échappait à son bras long. Mais il n’allait pas fanfaronner devant Blanche, il répondit tout simplement.

« Les vassaux de Soltariel ne permettent pas son retour, elle a été accusée de trahison et d’enlèvement. Marguerite a été disgraciée et le roi n’est pas clément pour son retour. Tibéria effectivement est la plus légitime à récupérer le trône du Soleil-Blanc quant au fils de Kahina, eh bien, Athanase a disparu avec sa mère sans quoi le fils de Maciste aurait récupéré le trône, j’y aurais veillé. »

Le rire gras de la baronne le fit sourire, il termina sa coupe d’un trait en même temps qu’elle. Il ne s’étonnait même plus des mots employés par la hautvaloise.

« Très classe Blanche, vraiment. »

Mais oui, il allait enfin pouvoir bourriner une femme après toute cette année d’abstinence non voulue. Le couple avait des problèmes, il était au courant, c’était toutefois triste pour la femme qu’elle était, quant à Nimmio, des murmures circulaient sur son orientation sexuelle.

« Oh tu sais, cela fait un moment que je n’ai pu toucher une femme… Mes charges obligent. Tu me vois désolé pour ton couple. » Il en avait pas l’air pourtant.    

"Le roi... "

La prenait-il pour une idiote ?

"Disons que tu n'es pas pour son retour, ni même les autres puissants de Soltariel... Allons, allons, je ne veux pas qu'on m'accuse d'être peu habile en politique mais tout de même, je ne suis pas idiote, non plus. ... Kahina au moins est une mère digne, elle n'a pas confié son enfant au tout venant.... Elle a du le garder avec elle."


Et rien que pour cela, elle avait toute son admiration. Elle faisait bel et bien écho aux agissements d'Arsinoé avec Cléophas.

"Excuse-moi... Devrais-je plutôt employer le terme d'honorer une dame avec tout l'amour que tu puisses lui porter... Evidemment."

Elle chassa les propos d'Arichis d'un mouvement de main alors qu'elle  arborait une grimace de circonstance.

"Nimmio soutient qu'il m'aime en dépit de son comportement qu'on peut qualifier de pragmatique. Il n'est juste pas doué en  amour... Et je remplis ma charge d'épouse comme le veut mon éducation... Quant à mes désirs, c'est une autre histoire."

Par le roi il signifiait son conseil, c’était juste une formulation jolie qu’il aimait employer. Athanase s’il était vivant était un moyen pour Kahina de tenter de revenir au devant de la scène à Soltariel si les circonstances le lui permettait. Sa fuite provoqué par l’Angleroy ne lui avait laissé d’autres choix et Arichis doutait fortement qu’elle l’avait prise avec elle car elle l’aimait, les estreventins avaient une notion de la famille bien différente des péninsulaires. Son sourire s’agrandit alors qu’il resservit dans les deux verres le vin épicé sybrond. Se bourrer au pinard avait quelque chose d’agréable.

« Avec amour c’est vite dit. Je n’ai aimé qu’Hélène et Tyra l’a rappelé bien trop tôt auprès d’elle. »
 
Généralement lorsqu’il mentionnait sa défunte épouse c’était avec une certaine mélancolie mais l’alcool aidant, son ton était resté neutre.

« Et quelles sont tes désirs Blanche ? »Demanda-t-il indiscret en posant ses yeux sur le décolleté offert par le peignoir une énième fois.

" C'était une formule puisque le langage des gueux ne semblant te sied... Je me ... "

Elle marqua une courte pause puisque la tête commençait à lui tourner et qu'elle voyait quelque peu trouble. Blanche déposa son verre sur le table basse et glissa deux des ses doigts contre ses paupières. Elle inspira profondément comme pour reprendre son calme et avait déjà oublié ce qu'elle avait tenté de    déclamer quelques secondes plus tôt.

"Hm... Je te comprends. J'aurais aimé qu'Aetius soit toujours de ce monde. J'aurais tout fait pour qu'il m'épouse à nouveau."[/color]

Fit-elle sans gêne. Elle abandonna sa main contre ses cuisses pour redresser son regard avec Arichis qui lorgnait encore une fois sur sa généreuse poitrine. Sa paume partit en direction de son faciès comme pour qu'il détourne les yeux mais évidemment, elle le manqua.

"Tu me prends au dépourvu là."

Il lui attrapa le bras au vol, par le poignet. Il n’avait pas été très vif mais la baronne l’était encore moins et c’est non sans mal qu’il évita ainsi la claque qu’elle sembla vouloir lui adresser. Il ne doutait pas qu’elle aurait su remettre Aetius dans sa couche, après tout il était de notoriété publique qu’il sautait sur tout ce qui avait un trou et Blanche ne manquait pas d’arguments.

« Qu’as-tu essayer de faire là ? »

Il attrapait toujours son poignet, il avait bien vu qu’elle avait eu un moment d’absence à cause du vin lui montant à la tête mais de là à vouloir le claquer…

« Au dépourvu ? »Répéta-t-il amusé.

Oh Blanche ne souhaita pas le gifler, seulement qu'il détourne le regard car en dépit de fait qu'elle était ivre, elle avait toujours des yeux et elle savait pertinemment où ceux d'Arichis observaient.

"Mh..."

Elle ne montra pas de résistance quant à sa prise. Elle se laissa prisonnière. Sa main libre  glissait contre l'une de ses tempes.

"Depuis tout à l'heure, tu regardes mon décolleté... Il ne manquerait plus que ta vigueur soit visible pour terminer ce tableau... Oui au dépourvu... "

Elle ne serait dire à l'heure actuelle quelle expérience pourrait l'exciter et la mettre en émoi.

Sur un meuble plus loin une carafe d’eau était à disposition si jamais la baronne ne se sentait plus capable d’enfiler des verres. Réchauffé par la boisson, le régent n’avait pas encore de maux de tête ou de vision floue. Sa main glissa du poignet vers la sienne jouant avec une bague qu’elle avait là.

« Si tu ne les offrais pas à mon regard en même temps… De toute façon ce n’est rien que je n’ai pas déjà vu… » Il faisait mention à plus tôt dans la soirée lorsqu’il l’avait surprise dans son bain. « C'est-à-dire ? »

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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeSam 16 Juil 2016 - 0:11

Le verre était abandonné sur la table passe. Point d'eau, cela ne ferait que lourder son estomac qui avait à ce jour dépassé le stade de la faim. Les yeux se posaient sur les agissements du Régent, la bague avec laquelle il jouait, n'était autre que son alliance qui la liait à Nimmio. Malgré les différends séparant le couple ducale, Blanche jouait les parfaites épouses, allant même couvrir les débordements de Nimmio comme elle put.  

"On a castré des hommes pour moins que cela, Arichis."

Finalement, elle préféra s'éloigner et se redressa non sans mal. La démarche désorientée, les pas mal assurés se faufilaient jusqu'à une fenêtre.

"Je crois que je n'ai plus de désir, du moins sexuellement parlant."

Il le savait, il avait déjà ordonné la castration de certains. Mais ils n’étaient pas né dans le même milieu, Arichis sourit simplement en la regardant se lever pour se diriger vers une fenêtre en titubant. Heureusement que celle-ci était condamnée, autrement elle aurait très pu passer par-dessus non sans peine. Ce qu’elle lui révéla ensuite lui fit agrandir le sourire alimenté par l’alcool qu’il tenait dans une main, buvant en la regardant de dos, son peignoir n’allant que jusqu’à mi-genou.

« C’est bien triste ce que tu dis là. »

A son tour il se leva vers le meuble où été posée une carafe d’eau pour en boire puis s’y adossa en la fixant toujours.

« N’en ressens-tu pas le besoin ? Ne veux-tu pas avoir un mâle au service de ton plaisir ? »    

Raaaah, cette fenêtre ne pouvait pas s'ouvrir ! Diable, elle ne pourrait pas prendre un peu d'air frais. N'y avait-il pas un balcon ici ? Rien ! Elle agita vaguement sa main pour s'éventer alors qu'il reluquait son fessier bombé et ses longues jambes galbées à force d'entrainement physiquement autant pour le perfectionnement de ses charmes que pour celui des arts de la guerre.

"Ce n'est pas triste. C'est ainsi." Cependant, si elle n'avait aucun désir. Elle aimait plaire. C'était certainement égocentrique à moins qu'elle n'ait quelque chose à compenser. "Hm... Le dernier mâle qui a été au service de mes pulsions s'est fait descendre par Aetius et Aetius lui-même a disparu ensuite."

Le balcon se trouvait dans une pièce adjacente mais l’Anoszia se garda bien de le révéler. Si elle voulait de l’air, elle pouvait tout simplement aller à la deuxième fenêtre qui elle n’était pas scellé. Il s’amusa un peu de la situation mais se lassa bien vite et regagna le divan où il s’asseye parmi les coussins finement ouvragés.

« Eh bien cela signifie que tu n’as plus rien à craindre pour le réceptacle de tes envies, Aetius disparu, celui-ci n’a pas à craindre quelques représailles d’amants jaloux. Ou bien crains-tu quelque chose ? »

De nombreuses femmes ressentaient un mal après avoir donner plusieurs fois naissances, se laissant aller à un mal de soi qui les faisaient périr à petit feu. Intrigué, mais toujours assoiffé, Arichis alla ouvrir un coffre qui gardait une deuxième carafe de vin, d’un autre cru, au frais. Il se rassit bien vite et se servit une coupe, en remplissant le verre vide de son invitée également.  

Elle erra donc jusqu'à la seconde fenêtre qu'elle ne tarda pas à ouvrir pour respirer un bol d'air frais. Une légère brise chaude s'engouffrait alors dans la pièce pour soulever légèrement sa chevelure d'ébène. Blanche arqua un sourcil aux derniers propos du patriarche. Il est vrai qu'elle redoutait quelque chose mais sa crainte n'était pas celle qu'il pensait.

"Hm... Je me suis un peu attachée à Nimmio. Je n'ai pas non plus envie d'être répudiée si cela s'apprenait et je ne veux pas le faire souffrir non plus."

Même si ce n'était pas de l'amour, il y avait cet attachement. Elle demeurait dos à lui, observant le paysage de Soltariel, bien différent de celui de ses montagnes. C'était presque comme un renouveau de pouvoir apprécier autre chose que les rondeurs des collines et falaises.

"Puis, je ne sais pas... C'est comme si j'étais morte de l'intérieur... Seule la présence d'Odeline arrive à me réconforter."

Arichis ferma les yeux un instant pour accueillir la petite brise estivale. Il doutait qu’elle puisse se fasse répudier un jour par le manchot. Velteroc avait besoin de Hautval et d’Ancenis sans quoi il perdrait ses principaux appuis de la région et tout son duché s’écroulerait mort-né. Il se racontait qu’Aetius avait répudié Blanche, bien que la version officielle soit un divorce commun, mais le patriarche n’allait pas se risquer à aborder le sujet.

« A mon avis ton époux a ses amusements de son côté, s’il ne te rend pas visite fréquemment c’est qu’il a des maitresses ou même… des amants. » Elle pouvait dire ce qu’elle voulait, le régent était persuadé que le velterien voyait ailleurs.

Prenant les deux coupes, chacune dans une main. Il se rapprocha lentement par derrière de la baronne et se fit une place près d’elle pour regarder le plat pays de la capitale. Il lui remit son verre et bu du sien.


« Tu m’avais dit ne pas coucher avec Odeline… Allons Blanche, tu t’es déjà confiée sur tes précédents amants, tu ne peux pas me dire que ton feu s’est éteint. »        

Justement cette peur d'être répudiée était la conséquence du divorce entre Blanche et son ancien époux. Elle ne voulait plus jamais revivre cela. Son père avait énormément déçu bien que d'une certaine façon, sa fille était en tord dans l'incident mais là était sa fierté de père qui avait été bafouée. Blanche plissa les sourcils lorsqu'Arichis osa pencher en faveur des rumeurs. Elle pivota violemment en fixant d'un regard noir le Régent.

"Je ne sais pas d'où vient ses rumeurs concernant sa prétendue... attirance pour les hommes. Pourtant, je devrais largement lui suffire."

Elle croisa alors ses bras contre son buste. Il venait d'érafler son orgueil. Elle se saisit de la coupe, ayant la fâcheuse envie de lui envoyer le vin au visage mais au lieu de ça, rangeant sa rage en buvant une longue gorgée.

"Je ne couche pas avec Odeline... Elle me réconforte en tant qu'amie, elle me comprend... C'est juste la personne en laquelle j'ai la plus confiance avec ma famille... Et certains de mes proches... Mais parfois on ne peut pas même compter sur sa famille."

Devrait. Elle avait employé le mot juste. Arichis ne s’offusqua pas du regard désapprobateur qu’elle lui lança, il avait déjà aperçu Nimmio à quelques reprises. Mince et fluet, il était maniéré avec des allures de dame que son teint palot n’arrangeait en rien.

« Je suis sûr que tu devrais suffire à n’importe qui d’autre. Après tout, tu as tout ce qu’il faut là où il faut. »

Il lui jeta un regard suspicieux avant de boire de son verre, encore. Odeline, Arichis l’aurait bien étranglé à main nue celle-là. Le patriarche ne répondit à la mention de la famille, il ne souhaitait pas donner à la conversation un ton plus sérieux et formel.

« Hm, permet moi de douter… Si tu me dis ne plus être désireuses des mâles, peut-être te tournes tu vers le beau sexe ? Il n’y a aucune honte à cela. »  

"Merci.. "

Pour ce compliment. Néanmoins, elle se faisait vieille et bien que sa silhouette soit généreusement fournie, personne n'osait s'approcher pourtant plus d'un lui avait dit ô combien on leur avait conté sa beauté. Mais quelle beauté ? Le minois était fait mais en rien ne justifiait qu'on la considère comme un joyau des plus éclatants. Peut-être était-ce là son charisme qui attirait, sa posture hautaine et ses airs froids qui éveillaient pourtant bien des ardeurs. Les hommes ont toujours convoités ce qui était hors de leur portée et Blanche avait cette fâcheuse tendance à dresser ses remparts.

"Les femmes...?"

Elle arqua un sourcil, circonspecte. Vraiment ? Rien ne remplacerait de bons coups de reins. Non rien ne remplacerait cette sensation.

"Ce n'est pas parce que l'on croise des pédérastes à chaque coin de rue en Soltariel que je vais me plier à la coutume. Les femmes ne m'intéressent pas bien que je peux les trouver belle et désirable." Elle tenta de s'imaginer en pleine action avec Odeline et eut un petit frisson. Ce n'était tout simplement pas naturellement. "Je pense que les femmes ne sont pas réceptives de la même façon que les homme aux désirs. A moins que tu aies quelques exemples à me citer ?"

Blanche n’était pas une beauté fatale, mais c’était une femme puissante et par-dessus-tout, une vraie femme. Pour la plupart, c’était tout ce qui comptait. Arichis se laissa aller à un rire, il n’y avait rien de pire que de traiter un ydrilote de pédérastre pour qu’il prenne mouche. Pour les Soltaars c’était autre chose, leur réputation venait peut-être des eunuques qui formaient la garde de leurs ducs.

« Pour être belles et désirables, elles le sont… »   Il remarqua son frisson et fut en quelque sorte rassuré de voir qu’elle repoussait ce genre de pratiques.

Il attrapa son verre et le posa à côté du sien sur le rebord, un sourire joueur comme on lui en connaissait peu aux lèvres. Se tournant complètement vers la hautvaloise, un peu surpris par son ignorance du domaine après tant d’années de mariages avec trois différents époux.


« Tu as raison et… tort à la fois. Il y a des façons où la femme peut procurer tout autant de plaisir à une autre qu’avec un homme. N’as-tu donc jamais essayé ? » Son regard descendit légèrement vers la gorge offerte avant de remonter vers le minois.

Après une petite abstinence, ses lèvres se trempaient à nouveau dans le vin. Elle se décala légèrement vers un meuble plus loin pour y poser sa couper et s'y adosser sans aucune prestance. Blanche était tout simplement ce qu'elle n'était pas d'habitude. Elle se laissait totalement aller au zèle, l'alcool y aidant bien sur.

"Hm... Non, je n'ai jamais pratiqué... Ce genre de chose... Dois-je comprendre que c'est ton cas ?" Une nouvelle image lui vint à l'esprit. Elle imaginait sa tante se plaire à cette expérience. Elle espéra juste que cela ne fut pas le cas. Blanche avait d'autres penchants.
"Puis généralement dans ce cas de figure, n'est-ce pas plutôt l'homme qui prend plus de plaisir que la femme ?"

Arichis reprit son verre pour le finir, mais lorsqu’il voulu le reposer celui-ci tomba de l’autre côté de la fenêtre, disparaissant dans la pénombre de la soirée. Il haussa les sourcils et reporta son attention sur la baronne, son sourire énigmatique répondit pour lui, mais il l’éclaira avec un peu plus d’explications.

« Oui, c’est une expérience agréable. Lorsque les rôles sont inversés, l’homme prend un plaisir certains, c’est sûr. Mais dans ce cas de figure, selon mon expérience la femme prend d’avantage de plaisirs. » Puis enhardi par le pinard et le décolleté offert, l’Anoszia poursuivit. « J’aurais pu te montrer si l’alcool n’avait pas inhibé tes sens, c’est une pratique à connaitre m’est avis. »

Blanche haussa un petit sourcil lorsque son verre lui échappa. Elle lui tendit le sien si il le désirait mais après avoir pris une dernière goutte. Ce sourire énigmatique lui donna un nouveau petit frisson.

"Tu peux encore satisfaire deux femmes à ton âge, Arichis ? " La pique était lancée. En même temps, il venait pratiquement de lui proposer un trio à moins qu'elle ait mal compris. D'ailleurs, elle préféra s'en assurer.

"Tu me proposais de regarder ou de participer ?... " Elle marqua une courte pause et renchérit avec un sourire en coin. "Apparemment dans ton cas, l'alcool te rend mou... Personnellement, pratiquer ivre est aussi une agréable sensation."

Etant donné que les effluves désinhibent énormément. Généralement, la violence des ébats n'en est que plus délicieuse.

Il but une lampée et lui redonna le verre. L’Anoszia ne doutait pas de ses capacités, il avait encore la Flamme du Dragon qui brûlait en lui et celle-ci n’était pas prête de s’éteindre. Bien qu’il n’eu pas le temps durant l’année écoulée à ces jeux, il avait fait passer les affaires de la famille avant son propre plaisir.

« Si une femme du tien peut toujours en procurer alors je ne m’inquiète pas pour moi. Puis, ne dit-on pas que les dragons s’épanouissent avec les années ? » Vieille chouette.

Arichis ne lui avait pas proposé un trio, bien que l’idée lui plaisait, ni même de regarder d’ailleurs. Il lui attrapa le verre, le posa correctement cette fois-ci sur le rebord et se rapprocha d’elle. Posant une main sur sa taille par-dessus la fin tissue, l’acculant contre le meuble.


« De participer. Mou, c’est vite dit. Ne doutes pas des hommes du sud, on a le sang plus chaud que vous autres du nord. Puis ivre, pas ivre, l’expérience nous le dira. Un échange de connaissances dira-t-on. » Susurra le régent.

Apparemment, il appréciait tout autant la charrier qu'elle se délectait de pouvoir le piquer au vif. Après tout n'était-elle pas une chouette et de fait un rapace qui fondait sur sa proie. Elle plissa un instant les yeux à sa réponse empoisonnée.

"Tu es mon ainée d'au moins dix ans, très cher... N'oublie pas une chose, je survis aux hommes, je l'ai déjà démontré deux fois et Nimmio est faible de constitution alors que je semble m'affûter à force d'année."

Blanche se pressa davantage contre le bois alors que le Dragon l'accula tout contre le mobilier. Les mâles aimaient bien faire cela, isoler leur proie pour la coincer ensuite afin de ne leur offrir aucune échappatoire. Elle recula instinctivement le buste en silence, le détaillant avec de grands yeux, surprise.

Pour sûr qu’elle s’affutait, elle paraissait même plus jeune ! Arichis ne doutait pas un seul instant qu’elle survivrait au manchot, la constitution de ce dernier était un fait avéré, le patriarche avait même pu le constater de ses propres yeux lorsqu’il rendit visite à la baronne l’an dernier.

« Je doute pas de ta capacité à survivre aux autres. Puis dix ans d’avance, c’est dix ans d’expérience de plus. » S’amusa le régent qui ne s’ayant pas fait violemment repousser prit cela pour un signe encourageant.

Sa main sur la hanche de la baronne glissa vers la ceinture qui maintenait le peignoir à la taille et la tira d’un coup assez rapidement. Il fit ce qu’il avait voulu faire depuis qu’il avait posé son regard sur cette tenue à sa sortie du bain. La dominant de sa hauteur, il demanda dans un souffle.


« Depuis combien de temps ? » En la pressant légèrement contre lui, sans brutalité.  

Le nœud se délassa sous son geste, laissant ainsi la soie s'ouvrir sur le corps de l'Obsidienne. Les pans masquaient bien évidemment encore une bonne partie de sa généreuse poitrine mais il pouvait dés à présent mirer son ventre plat où se dessinait très légèrement  ses abdominaux. Si son regard ruisselait davantage il apercevait le fruit défendu. Mais cela était de courte durée puisque par réflexe, elle attrapait les bords de son vêtement pour les ramener et dissimuler ce qui ne devait pas être vu. Une voix enrouée s'extirpa alors de sa gorge, une fois qu'elle eut déglutit, surement sur le coup de l'émotion.

"Com...Com...Combien de temps quoi ?"

Il fallait bien choisir, se cacher ou le repousser. Une main relâcha l'étoffe pour s'appuyer contre le torse du régent et parer son astreinte. Elle détournait le minois gêné, ne sachant pas quoi faire dans ce cas de figure. L'esprit déjà bien imbibé, la tempête d'informations lui vrillaient alors les neurones.

Arichis ne se gêna pas pour embrasser son corps du regard, de la forme sibylline  de sa poitrine jusqu’à sa brune toison, le temps n’avait pas fait de ravages sur cette chair qu’on devinait tendre et douce. Blanche ne s’était pas offusquée, elle ne l’avait pas repoussée à coup de bourrasques magiques ou de gifles désobligeantes, ce qui ne déplut pas au régent. Elle referma le satin dans un réflexe sans doute surprise par la témérité du dragon. Il sourit alors qu’elle posa une main sur son torse, relâchant le peignoir au regard du régent.

« Combien de temps… Reprit l’Anoszia en glissant ses deux mains cette fois-ci sur la taille de la baronne, en dessous du peignoir directement en contact avec la peau chaude de celle-ci. combien de temps n’as-tu pas senti des mains expertes sur ton corps ? »

Malgré la main de la baronne sur son torse, la différence de force était notable. Les mains du régent roulèrent jusqu’aux épaules pour faire glisser le tissu sur les bras avant de poser une main sur ce menton gêné. Arichis rehaussa la tête de la baronne vers lui, se perdant dans l’immensité azur de ses yeux.

« Combien de temps ? » Répéta-t-il dans un souffle.  

La tête s'était baissée sous cette gêne qui lui hérissait la chair. Elle ne comprenait pas ou alors ne voulait pas comprendre. A moins que ses bas instincts guidaient inconsciemment ses faits et gestes : ceux s'insuffler le désir pour se rassurer qu'elle pouvait toujours plaire. En effet, elle n'avait pas franchement l'occasion de réveiller l'envie de son propre époux. Etait-ce peut-être là le moyen tranquillisé son esprit qui était depuis bien longtemps agité par diverses craintes, diverses peurs.
Aussi étrange que cela puisse paraître, sa chair ne souffrait qu'une imperfection, rendant le corps désirable presque irréelle. Il inspirait autant un certain malaise qu'un irrésistible appétit.


"Je..."

Blanche se raidit alors lorsqu'il se saisissait de son menton. Les mers, à cet instant, d'un bleu azuréen se baignaient dans ceux du Régent comme hypnotisée. Il pouvait malgré tout humer tout son trouble. Celle qui était d'habitude d'une assurance outrageuse paraissait désormais inoffensive et bien fébrile.

"Des ennéades..."
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MessageSujet: Re: Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis]   Dans l'ombre et l'incertitude [Arichis] I_icon_minitimeSam 20 Aoû 2016 - 9:58


A peine peut-elle prononcée son mot que l’Anoszia se baissa pour saisir ses lippes des siennes. Sa main sur son menton maintenait la prise, le baiser échangé avait des relents d’alcool mais cela ne gêna pas le régent qui était bien trop concentré sur l’agréable texture. Y mettant davantage de passions que nécessaire, il lui montra qu’il n’avait pas perdu la fougue de sa jeunesse. Les décollant lentement des siennes, il lui répondit dans un murmure, avec un léger sourire.

« Voilà une chose à laquelle il faut remédier. »

Il daigna enfin lâcher son menton de sa prise, bien que proche de la fenêtre, l’air n’était plus aussi fraîche que tantôt. Les mains du régent se faufilèrent dans le dos de la baronne, flirtant avec son fessier rebondie tandis que ses lèvres prirent le chemin de son cou.  

Peu à peu les paupières furent closes, laissant sa bouche à la merci du Dragon. Par réflexe, ses canines vinrent taquiner avec douceur les lèvres de l'Anoszia qui restait passionné malgré les années. L'Obsidienne rouvrit alors les yeux lorsqu'elle la délaissa. Elle battit des cils et murmura.

"Arichis" D’un timbre qu'il n'avait à ce jour pas encore l'occasion d'entendre Blanche, elle, était mi-figée-mi-languissante. Lentement, elle tendit son cou alors que ses paupières lourdes se fermèrent. Sa première main joignit la seconde remontant en quelques caresses jusqu'à ses épaules auxquelles, elle s'agrippa. Il pouvait désormais savourer la cambrure édénique de son fessier bombé dont la texture était à mi chemin entre le moelleux et la fermeté.

La lionne se transforma en chatte, d’abord farouche Blanche n’était à présent que douceur. Appréciant la bonne volonté de la baronne, il offrit ses délicatesses au cou ainsi proposé en prenant son temps alors que ses mains ne délaissaient pas leur exploration de l’échine et du fessier offert. Son prénom ainsi murmurer ne le laissa pas indifférent et l’encouragea à continuer son œuvre. Attentionné, Arichis se redressa, glissa ses bras sous les cuisses de la baronne et la souleva, laissant choir au sol dans la levée le satin, afin de ne pas meurtrir son dos ou ses gambettes contre le meuble en bois. La soulevant sans mal, ses lèvres ne quittèrent pas la gorge ainsi exposée tandis qu’il l’amenait vers le divan où ils étaient assis un peu plus tôt. Délicatement, il la déposa sur le dos parmi les coussins et remonta vers ses lèvres tandis qu’il s’allongeait par-dessus pour un nouveau baiser. Se contenant encore malgré tout, dans un sourire entendu, Arichis lui proposa.

« Souhaites-tu découvrir les plaisirs évoqués ? » Il faisait référence à la partie de la discussion qui avait initiée tout cela. Il ne la laissa pas répondre que déjà ses lèvres descendirent le long de la poitrine jusqu’au ventre où l’abdomen bien tracé narguait presque le régent impressionné de constater que les grossesses n’avaient laissés aucun dommage sur le corps pulpeux de la baronne. Les baisers d’Arichis descendaient toujours plus bas, attendant malgré tout la réponse de l’Ancenis la laissant deviner la caresse à laquelle il souhaitait la soumettre. Il ne garda toutefois pas ses mains branlantes et en déposa une sur l’un des généreux monts auquel il n’avait pas arrêté de jeter des coups d’œil le long de toute la soirée, jouant adroitement avec sa pointe.      

Sa respiration calme prit de l'allure sous les affriolants baisers du Dragon qui courraient tout le long de sa nuque. Quelques frissons s'emparaient de son échine. Elle n'avait pas encore pu découvrir les courbes du Régent mais sans doute que cela ne serait tarder... quoique... Lorsqu'il la souleva, les bras de Blanche enlaçaient affectueusement le vieux aguicheur. Sur le chemin menant au divan, elle pouvait désormais baiser l'une de ses tempes tandis que ses doigts se faufilaient dans sa chevelure. Déposée comme une princesse, Blanche contemplait l'Anoszia qui la dominait dans toute sa splendeur. Il l'affubla d'un nouveau baiser auquel elle répondit en saisissant son menton afin de l'embrasser à pleine bouche. Sa langue serpentine se fraya un chemin par delà le rempart de chair pour trouver son homologue. Au bout de quelques longues secondes, elle le relâcha et sa voix la rappela à la raison.

Que faisait-elle ? La Duchesse était nue frisottante avec l'Ydrilote qui s'était déjà emparé d'un de ses seins pour le masser alors que sa bouche gourmande grappillait de nouveaux centimètres en direction de son entrecuisse. Blanche ne répondit pas tout de suite. Les bras s'étaient ramené contre son propre visage, se barrant ainsi la vue. Elle réfléchissait.


"Hm, te sens-tu excité à l'idée de me faire partager cette expérience ?"

Le régent avait forcé le destin ce soir là. Il l’avait désiré dès le moment où il s’était assis face à elle dans cette salle d’eau où son intrusion n’avait pas été si innocente que ça. Peut-être même avant, lorsqu’il avait posé les yeux sur ce décolleté outrageant mis en valeur par la robe de sa fille. Peu importait maintenant, il échangeait un baiser fougueux avec elle, un baiser qu’elle avait même initié. La réponse de la baronne mit du temps à venir, du temps qu’il ne gâcha pas ainsi affairé à ce ventre athlétique. Arichis ne lui répondit alors que par un sourire qu’elle ne vit pas car cachant sa vue de son bras. Lentement il descendit plus bas encore, caressant la fine toison. Ses baisers devinrent plus appuyés autour de son entrejambe, se rapprochant toujours d’avantage du fruit défendu. Il fini par poser un baiser sur ses lèvres intimes, espérant lui soutirer un soupir. Méticuleux dans son contact, il l’embrasser d’abord superficiellement avant de correctement cajoler correctement sa fleur, de plus en plus rapide dans le but d’humidifier la région pour plus tard. Il était étonné qu’elle ne connaisse pas ce petit plaisir pourtant très prisé au sud par ces dames, Arichis ne le pratiquait pas souvent et fut ravi de constater qu’il n’était pas rouiller dans le domaine. Ses caresses buccales durèrent de longues minutes, constamment à la recherche de davantage de gémissements, parfois il s’en aller flatter la fermeté de l’intérieur de ses cuisses.      

Une fois qu'il eut descendu jusqu'à sa fleur intime Blanche se cambra légèrement en étouffant un soupire en se mordillant la lèvre. Qu'il se détrompe, elle connaissait ce petit plaisir et l'avait pratiqué plusieurs fois. Blanche n'était pas une femme inexpérimentée.  Malheureusement pour lui au bout de quelques minutes où elle avait pu ressentir la chaleur de son souffle lécher sa fleur intime autant au sens figurée que propre. Ses cuisses se ramenèrent machinalement autours du cou du régent et elle s'enserra afin qu'il ne puisse plus bouger. Les bras se délassèrent lentement pour rouvrir les yeux. Un instant, elle força sur ses abdos afin de redresser le buste. Les billes cérulées se posaient sur le Dragon qui était désormais prisonnier de ses cuisses. Les mains à plat sur le divan, elle le contemplait en silence.

"Hm. Comment expliquer... " Une main se glissa dans la chevelure d'Arichis qu'elle caressa, un peu pensive. La scène devait être assez cocasse tout de même. Et elle ne sembla pas livrer ses pensées tout de suite.

Arichis bien qu’il eut un aperçu tantôt était fasciné par ce corps aussi bien entretenue, il n’était pas habitué à avoir des femmes avec un tel maintien. Lui-même pour ne pas aller à l’oisiveté et aux disgrâces de l’âge devait s’entretenir régulièrement et ne pas succomber aux plaisirs gustatifs des palais, il devinait donc comment l’entretien de ce corps devait être laborieux pour elle. Lorsqu’il releva la tête, à genoux sur le sol elle l’emprisonna à l’intérieur de ses cuisses. Ce n’était pas désagréable, elle se redressa légèrement afin de pouvoir le fixer et ses mots restèrent suspendu tandis qu’une de ses mains venait caresser la chevelure grisonnante du Dragon. Arichis embrassa l’intérieur d’une cuisse à porter, et reprit.

« Expliquer ? »  

Blanche finit par desserrer lentement ses cuisses du cou du Régent pour les laisser écarter de part et d'autres de la tête d'Arichis. Elle se laissa aller vers l'arrière pour l'observer. Blanche poussa un petit soupir en tournant un instant la tête vers la fenêtre.

"Si je continue je vais le regretter... Au final, c'est parce que le vin me monte un peu à la tête." Les yeux se posaient à nouveau sur Arichis. "Pourquoi as-tu envie de moi ? Je suppose que tu peux avoir n'importe quelle femme, une de plus ou une de moins".

Arichis avait ses mains enroulées autour des cuisses de la baronne, caressant de la paume le derme parfait de la chouette. Il l’écouta, elle doutait, ce qui pouvait être normal dans des instants comme ceux-ci. L’Anoszia ne répondit pas tout de suite, il posa de nouveau ses lèvres sur la fleur intime de l’ancenoise, jouant attentivement avec sa langue durant quelques secondes, juste assez pour pouvoir répondre.

« Il n’y a pas de regrets dans le plaisir. Tu n’es pas n’importe quelle femme Blanche d’Ancenis, je te désire, y a-t-il besoin d’explications à cela ? » Il se releva lentement, posant contre le divan un genou et encadrant les épaules de la baronne de ses bras, il la surplombait en détaillant ses yeux et ses longs cils.

La Chouette se raidit lorsque le Dragon de sa langue serpentine joua sur son petit bouton de plaisir. Elle en eut un frisson qui remonta tout le long de son échine pour se terminer en un petit couinement. Le bassin ondula comme si elle souhaitait résister à ses caresses pour les refouler puis se détendit une fois qu'il avait abandonné son entrecuisse. Elle ne pouvait néanmoins s'empêcher d'avoir quelques remords.

"Au risque de me la jouer comme toutes les femmes qui sont en mal d'amour et ne désirent qu'être unique aux yeux de l'homme à qui elles vont céder leur innocence... Je ne suis pas dupe."

Reprenant sans doute son assurance, ses mains se posaient sur les épaules d'Arichis pour littéralement inverser la tendance et le renverser afin de le surplomber. Le port altier alors qu'il devait être allongée, elle avait ramené ses paumes sur son torse et s'était assise à califourchon sur lui.

"Dois-je te rappeler que j'ai été l'épouse d'Aetius, il est aussi charmeur que toi donc épargne moi, les palabres que tu dois sans doute servir à toutes les femmes pour flatter leur amour propre."

Après quoi, elle s'allongeait sur le Régent, les coudes de part et d'autre de son torse tandis que ses joues se lovaient au creux de ses propres paumes. Les mers sondaient dés à présent le patriarche alors qu'elle avait relevé ses gambettes pour les agiter négligemment dans les airs.

"Je me demande ce que pensaient tes enfants si ils apprenaient ça.  Déjà qu'aux yeux de la noblesse je suis une pute." Oui dans cet instant, elle pouvait effectivement penser à ce genre de chose. Après tout, elle avait déjà la réputation de catin et de sorcière.

Il avait appris à connaitre Blanche avec le temps, cela n’aurait été qu’une question de temps avant qu’elle ne souhaita reprendre le dessus sur lui, il se laissa donc faire lorsqu’elle inversa les positions. Assise à califourchon sur lui, elle lui offrait une vue parfaite sur son corps.

« Tu es loin d’être innocente. » S’amusa à lui rappeler le régent. Il n’avait pas envie d’elle parce ce qu’il était amoureux, ni parce ce qu’il en mal d’aimer, il la désirait tout simplement pour ce qu’elle était. Pour ce qu’elle avait toujours été en sa compagnie. Elle l’encadra de ses coudes, quasiment allongée sur lui lorsqu’elle déposa son minois sur ses paumes. A mesure qu’elle parlait, elle pouvait sentir la vigueur du Dragon s'accroître dans son pantalon. Elle se trompait, il flattait peu les femmes. Il en avait jusqu’à lors jamais eu besoin, quoi que non, peut-être Hélène autrefois. Lorsqu’elle évoqua ses enfants, il arqua un sourcil ne comprenant pas ce qu’ils venaient faire là.

« Aux yeux de la noblesse tu es la Chouette d’Argent. La mère de deux princesses de sang. Sans doute la femme la plus puissante de la péninsule, tu attises la jalousie et la convoitise. Serais-tu la plus sainte des saintes que les jaloux ne cesseront de te calomnier. »

Aussi proche de lui, il ne pouvait rester inactif. En même temps qu’il parlait, ses mains exploraient son échine, jouant à la naissance de ses fesses tandis que son désir d’elle ne cessait d’augmenter.  

La pauvrette innocente qu'il avait connu il y'a de cela quelques minutes avaient fait place à une toute autre personne. Blanche avait tout simplement changé de masque. Elle était désormais assurance et paresse à la fois.

"Je sais. C'était une façon de parler."

S'appuyant davantage sa joue sur sa senestre, l'Obsidienne délivrait sa dextre dont l'index venait lentement redessiner les lèvres d'Arichis. Elle retira un instant celui-ci de sa bouche pour faufiler sa main jusqu'à son antre dans le but de soutirer un peu de son nectar pour ensuite fourrer son doigt entre ses lippes afin qu'il lèche docilement.

"La femme la plus puissante.... Hm".

Elle avait des doutes tandis qu'elle réfléchissait à la question, elle ne cessait de taquiner sa langue de son index pour finalement lui soutirer et le ramener contre ses propres lèvres qu'elle suçota. Doucement, son bassin ondoyait tout contre la vigueur du Dragon afin de davantage l'embraser.

"Tu ne me posséderas pas aujourd'hui. Demain peut-être si tu me montres que tu me veux vraiment."

Cela paraissait peut-être pour être un caprice mais cela n'en était pas un. Blanche n'offrait tout simplement pas ses charmes au tout venant. Il faudrait un peu la courtiser. C'était un jeu dans lequel elle attendait de lui qu'il participe.

Elle le taquinait de son doigt avant de le descendre à son entrejambe pour le lui soumettre de nouveau enrobé de son nectar, elle le plaça entre ses lèvres l’invitant à le lécher, ce qu’il fit sans rechigner. Il y avait quelque chose d’extrêmement érotique dans ce geste auquel il n’avait jamais été soumis avant. Sa langue s’enroulait autour de l’index tendu alors que son regard fixait dans le sien ne la lâchait pas. Finalement elle le lui retira, le sirotant à son tour. Elle sentait son excitation, elle l’alimentait même en ondulant contre son bassin. Le régent toujours habillé avait chaud, mais la phrase qu’elle prononça ensuite lui fit froncer les sourcils. Arichis vivait les moments présents, il ne reportait pas au lendemain ce qu’il pouvait accomplir le jour même et ce, dans tous les domaines. Alors à son tour, il la fit basculer de nouveau sur le dos faisant grincer cette fois-ci le divan sur lequel ils se trouvaient. Ses genoux positionnaient de par et d’autres de ses cuisses l’emprisonnaient en dessous de lui. Se relevant, il enleva le haut de sa tunique pour se retrouver enfin torse nu par-dessus elle. La dominant de sa hauteur, il posa une main sur cou qui descendit après un court instant sur l’opulente poitrine sur laquelle il fantasmait depuis le début de la rencontre. Il se pencha enfin vers elle, embrassant la naissance de son cou, remontant vers sa joue puis ses lippes.

« Ne sens-tu pas à quel point j’ai envie de toi ? Ne me fais pas croire que ce n’est pas réciproque, pourquoi reporter au lendemain ce que nous pouvons faire ce soir ? » Murmura-t-il en scellant ses lèvres aux siennes, ne lui laissant pas le temps de répondre.  

Blanche eut un petit grondement lorsqu'il la retourna sans ménagement et inversa la tendance. Elle plissait les yeux en sondant Arichis en silence qui se débarrassait désormais de sa tunique pour dévoiler son torse.  Ses yeux se baissèrent pour fixer sa musculature avant d'en revenir à ce qui l'intéressait le plus. La main caressant dans son cou, il pouvait aisément apprécier la texture de son sein rondouillet d'où s'extirpait les points de son mamelon rosé. Le corps se tortilla instinctivement tandis que sa respiration s'accélérait à nouveau sous ses baisers. A sa phrase, elle allait rétorquer quelque chose mais en fut empêcher. Un grondement sourd demeurait au fond de sa gorge tandis que le baiser devint plus un duel qu'autre chose. En effet, elle venait lui mordiller les lèvres, les pincer avec ses dents pour tirer avant de tout relâcher. Ce fut l'instant même où ses mains se cramponnaient à ses épaules pour le repousser afin d'en placer une.

"Car cela n'en sera que meilleur ! Imagine, tu auras finalement pensé toute la journée à moi, comment me prendre, le mât dressé à t'en donner une crampe et finalement tu pourras te soulager où tu le souhaites." On pouvait apparenter cela à du sadisme, oui.

Arichis était de ceux qui ne se laissaient pas aller aux plaisirs de l’âge. Il entretenait son corps autant qu’il le pouvait afin de ne pas perdre de sa silhouette, sa musculature, il la devait au maniement de l’épée et aux longues chevauchées même s’il ne fréquentait plus les champs de bataille depuis la première guerre du soltaar. Il appréciait certes les petites morsures, mais beaucoup moins d’être repoussé ainsi. En fait, il ne comprenait pas.

« Hm, ça ne ressemble pas à une bonne idée. » Bien que la proposition était tentante, il avait énormément de choses à faire le lendemain, et garder Blanche toute une journée et une soirée de plus à Soltariel était un pari risqué. La maintenant toujours en dessous de lui avec ses genoux, il se redressa et descendit ses mains sur sa taille jouant avec le tracé de ses abdominaux.
 
Blanche eut un soupir d'agacement à sa réponse. Elle n'avait juste jamais fait cela mise à part ses petits écarts avec Aetius et pour elle, c'était totalement différent car elle aimait l'Ivrey. Ses paumes se glissèrent contre son minois et se massant un instant le front alors que le Régent s'amusait à redessiner le tracé de ses abdominaux qui n'était pas vraiment visible lorsqu'elle ne forçait pas dessus où était assise mais il pouvait aisément saisir la sensation de ses muscles sous ses phalanges. Finalement elle ramenait ses mains au niveau du ventre du Dragon, à plat  et descendit en partant de ses pectoraux jusqu'à son pubis et le "nœud du problème" cette vigueur qui arrondissait grandement son pantalon. Sa senestre venait alors lentement caresser son membre à travers l'étoffe.

"Si je tombe amoureuse, ce sera ta faute."

Evidemment cette phrase était là pour le déstabiliser car selon Blanche, cela devrait plus l'embêter qu'autre chose qu'une femme comme elle s'éprenne de lui. Au bout de quelques caresses, elle le délassa de son tissu qu'elle fit tomber à mi-cuisse pour se saisir délicatement de sa vigueur qu'elle commença à astiquer. Sa dextre venait elle cajoler précisément l'extérieur d'une de ses cuisses, ramenant ses ongles vers l'intérieur pour lui procurer quelques frissons.
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