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 Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis]

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Oschide d'Anoszia
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MessageSujet: Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis]   Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis] I_icon_minitimeDim 1 Mai 2016 - 14:03

Les mythes et les légendes ont la peau dure dans ces ancestrales terres du sud. La maisonnée des Anoszia n'en a jamais été épargnée et l'on dit d'elle que lorsqu'un de ses membres est en proie à un grand malheur, peu importera la distance qui séparera ses frères, ses sœurs, ses parents, tous sauront instantanément qu'un mal les a touchés. Évidemment, cela n'est qu'une rumeur, mais lorsque sa sœur Cornélia offrit un aigle à chacun d'entre eux, ils se retrouvèrent bien plus liés qu'ils ne l'avaient jamais été pour l'unique raison que ces aigles sauraient retrouver un Anoszia quoiqu'il en soit. Dressés dès la naissance pour cette mission, ces aigles accompagnèrent dès lors tous les membres de la fratrie, dans l'attente de devoir délivrer un message ô combien important. Car si la réalité pouvait rejoindre le mythe, il fallait savoir que ces aigles ne volaient qu'en cas d'une extrême nécessité, que si l'un d'entre eux était en train de passer de vie à trépas. Quelques ennéades plus tôt, Oschide avait reçu la visite d'un de ces aigles, pour le mettre au courant des agissements ydriains. Mais aujourd'hui, ce fut le sien qui s'envola par-delà les mers, les montagnes et les campagnes péninsulaires.

La silhouette d'un rapace apparut dès lors dans les nuages d'Alonna. Au-dessus de la grande cité fortifiée, l'animal piqua net en direction de la plus haute tour, ayant à l'une de ses pattes un message à destination du patriarche des Anoszia. Comment l'avait-il retrouvé ? Par magie ? Par sixième sens ? Que nenni, celui qui avait envoyé l'oiseau savait que le dragon avait pris la direction du nord, chez son alliée d'Alonna. Ainsi, l'un des gardes de la cité, s'apercevant du rapace, trouva la lettre et la rendit aussitôt au seigneur ydriains.

Au patriarche Arichis d'Anoszia,

Par ces mots, seigneur, apprenez que votre fils se trouve aujourd'hui entre la vie et la mort, de par la blessure qu'il reçut lors de l'insurrection en la cité de Diantra. Le peuple, dans sa colère, prit votre fils en embuscade lors d'une de ses très fréquentes sorties pour s'assurer du bon avancement des travaux de reconstruction avec votre fils Oscario. Si la blessure, tout d'abord anodine, manqua de susciter en votre fils la vigilance nécessaire, la fièvre le prit quelques jours plus tard du fait de l'infection de ses plaies. Il est à présent impossible de dire si votre fils se réveillera, mais nous faisons tout ce qui est en notre possible pour le faire sortir de sa maladie.

Que les cinq veillent sur vous.

Sigmund d'Olile


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Alanya de Saint-Aimé
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MessageSujet: Re: Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis]   Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis] I_icon_minitimeJeu 16 Juin 2016 - 16:11

« Tu crois que j’dois l’dire à la baronne ? »
« Bah ouais andouille ! T’imagine c’qu’elle pourrait faire si tu lui avais pas prévenu avant ? Les seins de la Sainte Mère qu’elle te ferait enfermer ! »

Les deux hommes traversaient les grands couloirs du castel. L’heure était au départ et tout semblait en effervescence. Les valises attendaient patiemment leur chargement dans le hall tandis que les petites mains veillaient à ce que le trajet jusqu’à la capitale Serramiroise se passe sans encombre pour leur suzeraine. Bien que cette dernière ne partait pas seule, il était toujours agréable de prévoir au mieux les attentes de la dame, s’octroyant ainsi le plaisir du voyage à défaut des tâches habituelles. Les festivités avaient été longuement attendues depuis leur annonce et les quelques élus appelés à se joindre à la Broissieux n’avaient pas traîné à plier bagages. Les pas des deux soldats étaient accompagnés des bruits de leur fatras, des petits cliquetis métalliques qui parvenaient à couvrir la cacophonie ambiante. Ils paraissaient tout deux nerveux et leur esprit limité ne cachait en rien le trouble qui les agitait. On les saluait poliment lorsqu’on le pouvait mais ces bonjours restaient bien souvent sans réponse. Obnubilés par leur petite conversation, il s’en allait trouver Hugues qui récemment promu vaquait dans le château comme dans sa piaule.
Virant à droite puis à gauche, ils quémandèrent une ou deux fois avec insistance où se trouvait le curieux héraut devenu chambellan en quelques énnéades. Il avait su avec finesse conquérir le cœur de la baronne – elle que l’on croyait insensible -, s’attirant par la même la méfiance du personnel de maison. La Broissieux n’était pas connu pour sa clémence, ni même sa tolérance et si beaucoup la tenait en haute estime, ils ne pouvaient s’empêcher de la craindre un peu. Au moins lui étaient-ils tous plus ou moins fidèles. Les pierres se succédaient dans les allées, toujours aussi froides et humides que les précédentes mais rien. Hugues semblait introuvable. La trouille montait au corps des deux gaillards si bien qu’ils n’avaient plus qu’une idée en tête. Les cliquetis se firent plus insistant et le rythme de leur marche se transforma en marathon. Ils traversèrent au moins deux fois les ailes du castel sans trouver le curieux personnage, alors, par dépit sans doute se retirèrent-ils dans la cour. Que diable ne l’avaient-ils fait plus tôt ! Se tenant prêt de l’écurie, le bon gros Hugues parlementait avec un palefrenier.

« M’sieur Hugues ! ». Il ne répondit pas. « M’sieur Hugues !! ». Il tourna la tête, les sourcils froncés et l’air passablement agacé.
« Quoi donc ?! As-tu donc une si mauvais vue pour ne pas avoir compris que je parlais ? » . Le soldat se renfrogna. Il ne dépendait pas de ce gras bonhomme et il n’avait de compte à rendre qu’à Hermance. Qu'un cul-propre lui parle ainsi, ah ça il n’aimait pas !
« L’Ydrilote a r’çu un papier »
« Et qu’en ai-je à foutre ? Suis-je l’intendant des correspondances du Suderon ?! ». Hugues ne mâchait pas ses mots avec le personnel, si bien que la conversation prenait un ton bien trop énervé pour rester productive. Se renfrognant encore un peu, le soldat ne manqua pas de lui jeter un regard glaciale, si tôt soutenu par son comparse qui ne faisait que l’accompagner jusque-là.
« Vlà t’y pas qu’il va s’calmer l’maraud ! Une bonne claque dans ta gueule ça t’ferais pas redescendre un peu ?! ». Hugues fit volte-face mais avant même que ses lèvres n’aient pu bouger, on lui tendit la lettre d’un air impérieux. Il avait tout intérêt à la prendre : les deux hommes passablement irrités et nerveux, il n’en faudrait pas beaucoup avant qu’il ne regrette d’avoir un jour reçu le don de parole. « Va porter ça à M’Dame la Baronne, point. J’pense que c’est nécessaire et nous on n’a pas l’temps ».

L’air était empli d’électricité et chacun des protagonistes restaient plantés là – même le pauvre palefrenier qui plus tôt se faisait passer un drôle de sermon. Le chambellan ne répliqua d’abord pas, observant d’un mauvais œil le pli qui lui était si durement imposé : il aurait volontiers confié la tâche au premier passant mais l’air grave des deux soldats l’inquiétait. Qui avait-il de si important pour qu’on vienne le trouver sur une correspondance qui n’appartenait pas à sa suzeraine ? Avec un dédain non feint, il se saisit du papier et posa un instant ses yeux sur le sceau brisé. Il n’y avait pas de doute sur sa provenance. S’il était à présent le maître de maison du castel, il avait dû se plier des années durant au métier exigeant de héraut – et un annonceur tel que lui ne se trompait pas sur les bannières Péninsulaire. Il s’enorgueillit silencieusement, fier de sa position qu’il occupait à présent et des connaissances qu’il avait pu amassées. Après quelques secondes d’accalmie, il releva les yeux en détaillant les hommes d’armes. Il devait avoir un peu moins de trente ans et leur air bourru ne parvenait à dissimuler leur regard vitreux. Après tout, on leur demandait de défendre la cité – et a fortiori le château et sa baronne – pas d’être d’une extrême intelligence.

« Qui a brisé le sceau ? »
« C’moi M’sieur Hugues ». Le ton de la conversation avait indubitablement changé. Ils s’exprimaient dans le calme, si bien qu’il aurait été difficile d’imaginer que quelques minutes auparavant, ils avaient bien faillit s’égorger.
« Pourquoi ? Où l’avait vous reçut ? »
« On a cru qu’c’était le faucon d’la suz’raine pis s’est avéré qu’le piaf était pas à elle. Y’a une plombe qu’on vous cherche pa’squ’on sait pas quoi en faire de ce fichu truc… »
« L’avez-vous lu ? », à ces mots il déplia la missive en parcourant des yeux les lignes. Ce n’était pas bon pour la baronne mais il ne laissa rien transparaître : après tout, il n’était que chambellan et les choses de la politique ne le concernaient pas.
« Bah ouais m’sieur, on était pas sûr avec Fleurmont qu’ce maudit pigeon était à la Dame. Fallait bien s’en assurer ! ». Par les Cinq, ils n’étaient définitivement pas des lumières. Hugues replia soigneusement le papier en soupirant.
« Vous avez bien fait de venir me trouver. Je vais faire porter ça à son Honneur sur le champ, ce n’est plus votre fardeau ». Il n’avait jamais lu autant de soulagement passer sur le visage de quelqu’un. C’était donc une aussi grosse épine du pied qu’il leur retirait ? N’auraient-ils eut jamais la présence d’esprit de porter directement cette missive sans qu’elle ne soit ouverte ? Bien sûr que non, ils étaient soldats et on leur attribuait volontiers le mérite de ne savoir que suivre les instructions. « Vous pouvez disposer ».

Ni une ni deux, ils partirent à grand pas vers leur poste qu’ils avaient dû abandonner depuis un moment déjà. Bien sûr Hugues savait qu’il n’y avait pas que des benêts parmi l’armée régulière d’Alonna – le sénéchal en était la preuve la plus parlante – mais ceux-là entretenaient fort bien la légende populaire. Il se détourna de leur course, observant un instant le pauvre palefrenier qui était resté là, en silence, tout le long de leur conversation. Il attendait la tête bêche que le courroux du chambellan ne tombe à nouveau sur ses épaules, mais il n’en fit rien. L’affaire était trop importante pour qu’il s’accorde encore cinq minutes de bavardages et d’un commun accord, il décampa en direction des appartements de la belle. A cette heure-ci, Alanya devait certainement se trouver là-bas auprès de sa fille qu’elle s’apprêtait à quitter pour deux énnéades, à finir ses bagages en réglant les dernières affaires politique. Si elle avait au moins un million de défauts, celui de l’investissement n’en faisait pas partie. Sur le chemin il croisa quelques ministres et beaucoup de petites mains qui s’affairaient à rendre le voyage de leur suzeraine des plus agréa ble. Il faudrait une journée pour que cette dernière rejoigne la capitale du marquisat voisin avec sa suite – bien que cette dernière fut réduite à une dizaine de personnes dont il ne faisait pas partie. A vrai dire, cela lui convenait mieux. Au château il serait utile et qu’elle le laisse ainsi était une marque de confiance qu’il estimait beaucoup.
Lorsqu’il frappa à la porte, Alanya était assise sur un fauteuil de son antichambre, sa fille dans les bras. Elle l’observait avec amour – une notion étrange pour cette femme – en repensant au père de la petite. Pour sûr, elle lui ressemblait pour qui avait déjà vu feu le baron d’Alonna. Elle avait la même toison dorée, particularité tenue de sa grand-mère Iseline de Léjante et ses yeux – ah ! ce bleu si profond – étaient les mêmes que la plupart des Broissieux. Au final, il n’était pas cocasse qu’Arichis ait cru à son mensonge : il n’avait jamais croisé Desmond et elle arborait les mêmes traits que ces gens du sud. Nul doute qu’une fois grande, elle serait une femme incroyablement belle. Enfin il s’agissait peut-être là d’un pressentiment erroné car quelle mère ne le souhaiterait pas pour sa fille ! Toujours était-il qu’elle ne répondit pas à la première salve d’appel à sa porte. La baronne ne voulait pas être dérangée, plus encore alors qu’elle tenait sa fille une dernière fois avant de longs jours. La petite Pénélope souriait en gazouillant et Alanya ne pouvait détacher son regard du sien. L’enfant avait été sa barque alors que l’océan autour d’elle se déchainait, frappant la coque avec une violence rare et l’arrosant de mille maux. Aujourd’hui, si son cœur saignait toujours des aléas qu’elle avait pu subir, la Belle se sentait mieux. Elle se sentait la force de poursuivre, se battant non plus pour sa propre ambition mais pour celle de sa descendance.

La seconde salve la tira de ses rêveries et sans se lever, elle jeta un regard sévère à la porte close. « Bon sang ! Ne vous ai-je dit que je ne voulais point que l’on me dérange jusqu’au départ ?! ». Mais contre toute attente, c’est la voix de Hugues qui perça à travers le bois épais. Elle fut surprise d’entendre ce dernier alors même qu’il devait préparer le départ.
« Veuillez accepter mes plus plates excuses votre Honneur mais un pli est arrivé ce matin ».
« Allez le porter à Monsieur Galainier, mon ministre plutôt que de m’importuner de la sorte ! »
« Votre Honneur, je ne serais pas venu à vous si cela ne requérait pas votre attention… ».
Elle soupira en serrant un peu plus le bébé contre elle. Ne pouvait-on jamais avoir un instant de répit ? « Si ce n’est pas d’extrême importance, vous regretterez le moment où vous êtes venu toquer à mes appartement Hugues ! ». La porte se déverrouilla lentement et le petit bonhomme passa le pas sous le regard réprobateur des deux gardes qui surveillaient la chambre de la baronne. Il marchait doucement – chose rare pour ce curieux personnage – et tenait dans ses mains potelées le fameux morceau de papier dont le sceau avait été brisé. Il lança un petit regard au poupon que la femme tenait dans ses bras mais elle n’y prêta pas plus grande attention. L’air sévère, elle attendait.
« Tenez votre Honneur ». En baissant la tête, il glissa dans les doigts délicats de la Dame la missive, conscient que des explications seraient nécessaires. « Le sceau a été brisé par un garde ». L’allure sévère se mua en mine interrogative. Il savait que s’il ne fournissait pas de réponse correcte, il pourrait finir au cachot plus vite qu’il n’était entré dans la chambre. « La missive est arrivé ce matin au castel accrochée a un aigle qu’il a pris pour votre faucon, ma Dame. C’est son comparse qui a cru bon de vérifier tout de même si cette dernière vous été adressée ». Il déglutit, voyant que la baronne ne changeait pas d’attitude. « Ils étaient si nerveux de ne savoir que faire qu’ils sont venus me trouver aux écuries alors que je préparais votre départ, et me voici ».
La Belle n’avait pas bougé d’un iota, ses yeux rivés sur l’homme grassouillet. « Et vous aussi, vous avez lu cette lettre et avez jugé bon de me la porter en main propre dans mes appartements ? ». Si elle parlait calmement, la froideur des mots ne trahissait pas sa pensée : elle trouvait l’histoire tout bonnement ridicule et il la comprenait. Qui aurait pu croire possible de telles sottises ?
« Je vous en prie votre Honneur, lisez-la ». Sa voix était réellement suppliante. Sa dernière chance était à l’intérieur de la missive. Peut-être qu’après cela, la manière dont elle l’avait reçu n’aurait plus d’importance… Alors, suspicieuse, sa suzeraine se mit à parcourir les lignes, la petite Pénélope toujours au creux de ses bras. Si son expression ne se mua pas, elle devint blême. Sans un mot elle se leva.
« Sors mon encrier et du vélin. Lorsque tu sortiras d’ici, tu prendras Pénélope pour la donner à sa nourrice et tu feras porter cette lettre à Arichis par notre coursier le plus rapide. Il se trouve normalement à Wacume ». Il acquiesça et s’exécuta rapidement. Une fois seule, elle s’installa à son secrétaire et trempa sa plume dans l’eau noire.

A Sigmund d’Olile, défenseur des intérêts de son Altesse le Duc du Langecin.
Le premier jour de la première énnéade de Karfias, de l’an 9 du XIème cycle.

Votre missive à fait route jusqu’à Alonna où se trouvait hier encore le Régent d’Ydril. J’ai envoyé mon meilleur coursier lui faire porter le message au plus vite tandis qu’il se trouve encore sur les terres de l’Alonnan. Les nouvelles de son Altesse – mon ami et allié – me terrifient. Au Nord nous ignorons de la situation au-delà de Sainte-Berthilde et plus encore de la capitale mais à l’égard que je porte pour Oschide, vous serez gréé de me tenir informée de son état de santé et de votre situation militaire et politique. Un serment lie encore l’Alonna au Langecin et je serais plus qu’heureuse d’honorer les promesses que nous nous sommes faites lorsque son Altesse était encore auprès des siens.

Que les Cinq veillent sur Diantra et que la Sainte Néera accorde au Duc sa bonté.
Son Honneur Alanya de Broissieux.


Elle déposa son sceau sur le papier, le scellant jusqu’à son arrivé à Diantra. Elle enverra deux oiseaux porter le message afin d’être certaine qu’ils parviennent à le réceptionner. Egouttant une nouvelle fois sa plume, elle se saisit d’une nouvelle page et entamma une nouvelle rédation.

A son Altesse Méliane de Lancrais, Duchesse du Langecin et joyau de ses terres.
Au premier jour de la première énnéade de Karfias, de l’an 9 du XIème cycle.

Ma tendre amie,
C’est avec stupeur que j’ai reçu ce jour des nouvelles de votre bien aimé, de la main d’un certain Sigmund d’Olile. J’espère qu’à l’heure où vous lisez ces quelques mots Oschide se trouve saint et sauf à vos côtés et que la maladie l’ait quitté pour de bon. Pour autant, je ne pouvais m’empêcher de quérir votre propre santé et des nouvelles du Langecin. J’ignorais la capitale en pleine révolte et si votre époux m’avait envoyé un mot plus tôt, j’aurais pu l’aider… Je ne peux m’empêcher de croire que cela aurait pu être autrement et j’espère du plus profond de mon cœur que vous ne me tiendrez pas rigueur de cette erreur.
Méliane, je n’ose imaginer votre désarroi et votre impuissance face à cette triste nouvelle mais sachez que mes prières vont à votre famille et à mon ami qui se trouve aujourd’hui mal en point. J’ai cru comprendre que vous portiez un enfant, aussi si d’une quelconque manière vous vous sentiez en danger – ou si d’aventure vous aviez simplement besoin d’une amie – vous serez toujours la bienvenu sur mes terres.
Partir alors que tout va mal est une chose bien difficile, je ne le sais que trop bien. Pour autant, à travers cette lettre, je souhaite vous offrir tout mon soutien vous qui êtes pour sûr l’une de mes plus proche amis. S’il advenait que vous ayez besoin de quoi que ce soit, tenez moi informée. Je vous ferais parvenir tout ce qui sera en mon pouvoir.
Le temps n’a pas effacé l’affection que je porte pour vous, malgré mon long silence et je gage faire tout mon possible pour vous apporter – à vous et au langecin – le rétablissement du parrain de mon enfant et d’un ami qui m’est précieux.

Alanya de Broissieux


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Méliane de Lancrais
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MessageSujet: Re: Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis]   Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis] I_icon_minitimeJeu 16 Juin 2016 - 16:54


Duché de Langehack, Karfïas, Ennéade 4. 9 ème année du 11ème cycle.



Méliane fixait l'horizon depuis la terrasse de sa chambre, le regard inquiet comme il l'était depuis plusieurs Eneades déjà, quand on lui apporta un rouleau. La main tremblante et le regard s'allumant sous la braise d'un léger espoir elle demanda: " Est ce la des nouvelles de Diantra. " La jeune servante secoua tristement la tete, provoquant a la fois déception et soulagement dans le cœur de la duchesse, mieux valait pas de nouvelles que de mauvaises nouvelles. " Le messager qui l'a apporté venait du nord votre altesse. " Après avoir remerciée la jeune femme et veiller a ce que le messager trouve gite et couvert, elle s'installa a son bureau pour dérouler le Vélin. Le sceau était d'Alonna, point besoin de reconnaître l'écriture pour savoir de qui il lui venait. Leur amie a Oschide et a elle, la baronne Alanya de Broissieux. C'était la un baume agréable sur son cœur tourmenté que d'avoir des nouvelles d'un etre aimé. Caressant doucement son ventre pendant toute la lecture, elle s'empressa ensuite de prendre la plume pour y répondre.



Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis] 224891779599ArmoirieLangehack

A Alanya de Broissieux, Dame de Broissieux et baronne d'Alonna.

Mon amie, il me fut d'un grand plaisir et d'un grand réconfort que de pouvoir lire vos mots en ces temps qui me sont si porteurs de chagrin et d’inquiétudes. J'eusse aimée qu'une si grande distance ne nous sépare pas, probable alors que j'aurais pue m'épancher sur mes peines en votre compagnie, ce qui m'aurait sans doute protéger de la mélancolie.

A ce jour, je suis comme vous sans nouvelles de mon tendre époux. Je guette le ciel et toutes les voies qui pourraient m'apportés quelques mots apaisants, mais le silence se fait lourd et malmène durement mon cœur esseulé. J'ai eu la triste tache d'apprendre le malheur qui s'abat sur nous au patriarche des Anoszia, le père de notre cher Oschide, qui était de passage a Langehack récemment. Je vous avoue honteusement qu'entre les nouvelles de Diantra et l'épreuve qu'a été de devoir annoncer ses sombres nouvelles, je me suis laissée brièvement sombrer dans la mélancolie, réveillant malgré moi mon mal. Je porte en effet la vie en moi ma chère Alanya, malheureusement un bonheur ne semble jamais venir seul. Affaiblie, j'ai bien craint de voir ma grossesse se terminer prématurément en une fin tragique. Heureusement il n'en fut rien et cet avertissement des dieux m'a ramené a mes esprits.

Maladie de poitrine ou non, que des nouvelles me parviennent ou que le silence perdure, je ne laisserais pas la mort m'emporter. Pas sans me battre et pas sans apporter au monde le fruit de notre amour a Oschide et moi. Si je ne puis vous rassurer sur l'état de mon époux, tranquillisez vous sur le mien, je vais aussi bien qu'il se peut en cette période et sachez que vos mots m'ont grandement aidés a garder courage. Si je ne puis répondre a votre invitation de par mon état, bien qu'elle m'est fortement touchée, je me languis de bientôt vous revoir. J'espère pouvoir compter prochainement sur votre présence a Langehack, j'aimerais tant y voir votre fille s'y épanouir en meme temps que la vie qui grandi en moi. Nous devrions nous promettre de ne point laisser passer trop de mois avant notre prochaine rencontre.  

Quand a ce fardeau de culpabilité que vous semblez porté, délaissez vous en. Comment pourrais je vous en vouloir de quoi que ce soit, vous qui nous êtes une amie si chère. Si ma colère devait se tourner vers quelque chose alors ce serait envers la folie des hommes. Mon rêve d'une péninsule unifiée s’effrite avec le temps et me fait redouté qu'il ne soit que ça, un reve. L’être humain est censé etre une créature intelligente, mais qu'elle genre de créature se plait a elle meme s'auto détruire en des conflits stupides et stériles. Vous n’êtes pour rien dans nos malheurs mon amie alors je vous en pris, ne vous en blâmez point.

Quand a votre long silence, il n'est pas que de votre fait, le mien lui fut au moins égale si ce n'est plus long. Qu'il a t'il a dire a cela, la vie est traître, le temps plus encore. Pourtant croyez bien que jamais vous ne quittez nos cœurs et nos pensées chère Alanya. Je vous pris dont de grandement veillée sur vous et sur les vôtres jusqu'au jour ou nous pourrons enfin nous retrouvés et je l’espère, célébrer de grandes et belles nouvelles.

Avec toute mon affection, Méliane De Lancrais.


Méliane enroula le vélin avec soin avant d'y imposer son sceau. Un léger sourire étirait ses traits, il lui avait fait grand bien d'échanger quelques mots avec une amie meme si cela devait se faire par missive interposées. Elle aurait aimée annoncer a Alanya la merveilleuse nouvelle de sa grossesse gémellaire, mais elle tenait a ce qu' Oschide soit le premier au courant. Elle veilla a ce que le vélin reparte pour le nord le plus tot possible avec la prière que quand Alanya recevrait ses mots, Méliane elle aurait retrouvée Oschide.

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Alanya de Saint-Aimé
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MessageSujet: Re: Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis]   Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis] I_icon_minitimeSam 13 Aoû 2016 - 17:38

« Pour vous, ma Dame ».

Le grasouillet bonhomme qui lui servait d'intendant avait déposé avec précaution le papier scellé sur le bois vernis. Alanya, accoudée à la fenêtre ne tourna pas même la tête. Elle imaginait très bien son petit air satisfait et ses vêtements bien trop luxueux et affriolants pour sa condition. Bien qu'il s’insupportait souvent, il était son seul moment de distraction. Derrière le miel de ses mots, elle ne s'y trompait pas : le rusé Renard attendait les miettes du festin. Feignant la crédulité, elle s'amusait à le voir se pavaner devant elle, obéissant dans l'espoir d'une quelconque récompense. Cela était son passe-temps depuis le départ d'Arichis. Certes, fort bien installée dans le palais des Séraphins, elle avait jouit un temps des festivités de son suzerain épanchant la tristesse et l'amertume de son cœur dans la fête et ses travers. Le matin n'était point fini que déjà elle descendait goûluement son cinquième verre de vin, comme si rien ne s'était fini depuis son retour en Alonna. Une piquette âpre qu'elle goûtait sans passion, plus pour l'oubli et l'ivresse que les arômes distillés par le liquide vaguement rougeâtre. Qu'ils rient au dehors ! Elle n'en avait plus rien à foutre. Le verre trouva le rebord de la fenêtre dans un tintement métallique avant chuter sur le sol, vide.

«  Disposez ».

Le ton était sans appel mais pourtant elle eut vu du coin de l’œil le mouvement hésitant du servieur à débarasser le plancher. Quiconque connaissait bien la baronne savait que ses humeurs fluctuantes étaient lots de nombreuses foudres, qu'importait le lieu et qu'importait le rang. Elle aurait pu, d'un claquement de doigt réduire à néant les beaux efforts du petit homme qui ramperait à ses pieds.Clémence qu'il dirait ! Mais elle n'en avait plus. Ni même de la patience. Tout cela s'était envolé avec le pas lourd des cavaliers Ydrilotes, des énnéades plus tôt. Elle n'avait pas bougé. Tout cela n'était qu'une façade, une mascarade. Elle aurait volontiers hurlé cent fois, et frappé mille de plus mais elle en était incapable. Plantée devant la vitre, elle n'arrivait même pas à voir au dehors.

« Ma Dame, permettez que... »
« J'ai dit : disposez ».

Le calme froid et les mots lourds eurent tôt fait de faire déguerpir le courageux qui s'était trouvé – l'espace d'un instant – un peu de bravoure. La porte grinça puis se ferma délicatement sur les appartements. Elle était seule à présent, seule comme l'était son cœur. Se reculant après de longue seconde, elle se plia pour ramasser la coupe, se resservant aussi sec. C'est en se saisissant de la carafe qu'elle aperçut la lettre qui portait le sceau du Langecin. Voilà des lustres qu'elle n'avait eu de nouvelles ni d'Oschide qu'elle savait souffrant ni de Méliane – son amie. Peut-être n'était elle pas si exclue qu'elle voulait bien le penser. Elle décacheta la missive avec soin et sirota son verre en parcourant les lignes. Émue – peut-être un peu trop à cause des effluves de l'alcool – elle se saisit aussitôt d'une plume et de papier, grattant frénétiquement. Sa calligraphie était moins régulière qu'à l'accoutumé, pour autant elle veillait à garder sa prose habituelle pour ne point montrer son esprit certainement trop aviné.

Le deuxième jour de la sixième énnéade du mois de Karfias, de la neuvième année du onzième cycle,
Alonna lesTrois-Murs, Baronnie d'Alonna.

Mon amie,

C'est le cœur apaisé que je lis vos mots. Vous savoir saine et sauve me réchauffe le cœur, malgré le silence qui demeure ici bas sur l'état de votre époux. J'espère que le conclave diantrais ne tient pas le même silence à votre égard, et qu'à l'heure où j'écris ces quelques lignes Oschide a retrouvé vos paysages Langecins. Cet homme est coriace Méliane, et si je gage qu'il aime à inquiéter le cœur de ses proches – nous ne pouvons oublier sa blessure sur les champs d'Oësgard -, je sais aussi qu'il s'est toujours relevé de ses malheurs, aussi grands fussent-ils. Dès lors, ne vous inquiétez point ma douce amie, vous retrouverez la douceur de ses sourires bien assez tôt.
Je suis fort aise de vous savoir en bonne santé, le Patriarche m'ayant déjà fait part de votre heureux événement. Il va sans dire qu'il était fier comme un coq de vous voir porter ses petits enfants et je suis certaine que l'on ne pouvait espérer meilleure mère. Vous êtes un exemple belle Dame, tant pour vos gens que pour vos amis n'ayez pas de doute là dessus. Vous êtes une femme forte dans la douceur, au bon esprit et à la bonté naturelle. Gardez cela car il s'agit de qualité bien rares de nos jours.
Je vous promet ici d'organiser une nouvelle visite – dans vos contrées ou dans les miennes – une fois votre état acceptable. Vos conseils et votre bonne humeur me manque mon amie, et ce jourd'hui je me sens plus seule que jamais parmi les miens.


Alanya regarda la page un instant. Un nœud s'était formé dans son estomac. Elle avait envie de coucher sur le papiers tout ses doutes, mais son amie le comprendrait-il ? Elle raya avec soin la dernière phrase en soupirant. Elle ne s'était confié à personne et le cœur lui pesait tout les jours un peu plus. Même la douceur de son foyer ne parvenait pas à apaiser son âme en peine. Elle n'avait pas eut de nouvelles d'Arichis depuis son départ, sinon une fois par sa jeune sœur plus éplorée qu'elle à ne pouvoir rentrer près des siens, loin des douceurs Ydrilotes. Pris d'un courage nouveau, elle se saisit d'une nouvelle page vierge. Etait-ce l'alcool ou bien sa solitude ?

Méliane,

Je n'ai pas eu le cœur d'écrire ces quelques mots à la suite de notre échange car cela me terrifiait. Je crains votre jugement, aussi sachez que si vous deviez lire ces quelques lignes je vous supplie de rester clémente à mon égard.
Vous savez mieux que moi que le cœur est parfois soumis à des aléas qu'on n'attendait pas – ou plus. Votre amour pour Oschide est splendide et j'ai espoir qu'un jour, une telle chose pourrait m'arriver. Malheureusement – vous le savez – la vie ne m'a pas encore offert la chance de partager ma vie avec la personne que j'aime. Desmond était un homme bien, mais nous nous étions élevé ensemble et pour ces raisons il ressemblait plus à un frère qu'un époux à mes yeux. De même, la vie m'a arraché Duncan que, je crois, j'aurais pu un jour aimé si le temps m'avait permis de le garder.
Pour autant, ce n'est ni de l'un ni de l'autre dont je souhaite vous parler. Mon cœur est à chaque mot un peu plus lourd car ce que je m'apprête à vous dire, je ne l'ai jamais accordé à personne. C'est un secret qui me pèse tant que les journées me semblent toujours plus longues.
Que j'aimerais que les choses soient plus simples.
Vous savez l'amitié que je porte à la famille Anoszia, et plus encore à son patriarche Arichis. Il y bientôt trois mois, j'étais partit dans les contrées suderonnes pour trouver quelques alliés mais surtout des financements pour mes projets économiques dont vous connaissez la teneur. Qui aurait pu savoir que ce jour de Favrius, je rencontrerai celui qui ce jourd'hui me mène la vie dure ?
Oh Méliane, je ne saurais dire si je l'aime vraiment, mais cet homme m'attire irrémédiablement. Comme cette chose que l'on sait qu'on ne pourra jamais obtenir mais que l'on convoite tout de même... Pourquoi rien n'est jamais facile ? Même vous avouer la vérité me semble insurmontable.
Arichis est un homme dur et jamais je n'aurais cru un jour m'attacher à un tel individu. Souvent implacable, j'ai aussi la chance de connaître cette face qu'il cache aux yeux de tous . Cette fragilité qui fait de lui un homme véritable et non une quelconque chimère au cœur de pierres.
Est-ce de l'attirance ? De l'amour ? Méliane, me voilà perdue dans les méandres de mes propres sentiments que je ne parviens à comprendre.
Je crois que j'ai fait une erreur, et même s'il ne l'avouera jamais, Arichis d'Anoszia a fait la même.
Pitié mon amie, aide-moi...

Alanya.

Elle pleurait à présent. Quelques gouttes salines vinrent se mêler à l'encre et au papier mais son contenu restait lisible. Elle scella la lettre et ne la regarda plus, se remettant à observer le dehors. Les champs de l'Alonnan au loin se pliait sous la brise de fin d'été et le monde semblait ne pas avoir changé. Pourtant, son univers à elle s'était émietté avec sa dispute avec le Dragon. Elle savait qu'il lui reviendrait, pour autant elle ne savait pas si elle en avait réellement envie. Elle l'aimait, à sa façon. Et lui aussi.
Il reviendrait.
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Méliane de Lancrais
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MessageSujet: Re: Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis]   Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis] I_icon_minitimeDim 21 Aoû 2016 - 3:42


Duché de Langehack, Karfïas, Fin Ennéade 4. 9 ème année du 11ème cycle.

La duchesse de Langehack avait écrit bon nombres de Missives depuis le retour de son époux de Diantra. La plupart avait été rédiger pour informer leurs soutiens et alliés de la possible imminence d'une guerre avec le marquisat de sainte Berthilde, mais si aujourd'hui elle prenait la plume, c'était pour de tout autres motifs. Bien que n'ayant pas encore reçue réponse a son précédent courrier, elle se devait d'informer leur amie, Alanya, baronne d'Alonna, du retour sauf d'Oschide dans leur foyer. En plus de cela, son aimé en ayant été dûment informer, elle pouvait également lui faire part de la nouvelle de sa grossesse gémellaire.



Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis] 224891779599ArmoirieLangehack

A Alanya de Broissieux, Dame de Broissieux et baronne d'Alonna.

Ma chère Alanya, il est probable que vous recevrez cette missive peu de temps après avoir reçue la dernière. Vos mots croiseront sans doute les miens dans leur voyage pour nous rejoindre toutes deux, mais je ne pouvais guère attendre d'avantage pour vous informer des nouvelles récentes qui égayent mon cœur plus qu'autre chose alors que d'un autre, elles le brisent.  

Je commencerais par de bonnes nouvelles, les meilleures qui soient. Notre chère Oschide s'est remit du mal qui le rongeait, nous faisant a tous craindre de le perdre. Il est rentré a Langehack ou j'ai pue l'informer d'une autre merveilleuse nouvelle. Le fait non pas de porter une vie au creux de mes entrailles, mais deux. J'ose espérée que vous me pardonnerez de ne point vous en avoir informer dans ma précédente lettre, mais mon vœu était que mon cher époux fusse le premier a en etre informé.

Si il n'a guère eu le temps de coucher quelques mots sur le papier de par une situation dont je vais etre au regret de vous informer, sachez néanmoins qu'il a grandement apprécié et tout autant que moi, vos pensées a son égare. Malheureusement son retour a mes cotés, ne nous a pas apporter que des nouvelles dont il faille se réjouir, il a en effet regagner nos terres avec la menace d'une guerre pesant sur son épaule, tel un fardeau qu'il se devait de déverser sur notre court bonheur.

Moi qui espérait tant que la péninsule puisse etre a nouveau paisible et unie, je vois toutes mes illusions brisées de par les actes d'un etre belliqueux. Godfroy de Saint Aimé, menace de briser la quiétude de nos contrées par une guerre sanglante et destructrice. Ah ma dame, n'avons nous dont pas versées assez de larmes ? Faut il que les hommes n’apprennent et ne retiennent jamais rien. La ou le nord pleure encore des larmes sur ses mort, cet etre ose s'en venir avec l’intention de distiller la meme horreur dans le sud.

Je ne saurais vous retenir plus longtemps, alors que des affaires bien moins agréables que celle de vous écrire ne m'appellent a elles. Je prendrais a nouveau plume et vélin dés que j'aurais de plus nombreuses informations a vous faire parvenir. En attendant par la grâce des dieux Alanya, veuillez prendre grand soin de vous et puissent ils de part leurs bénédiction protéger vos terres de la folie des hommes.

Avec toute mon affection, Méliane De Lancrais.


Duché de Langehack, Karfïas, Ennéade 9. 9 ème année du 11ème cycle.

Méliane jouait distraitement avec sa plume, fixant ce vélin qui l’appelait depuis des heures, des jours meme. Que pouvait t'elle dont répondre a la baronne d'Alonna, s’épanchant de son cœur brisé, alors qu'elle meme était incapable de ressentir quoi que ce soit, anesthésiée de toutes douleur de par le choc d'avoir perdu ses enfants, petits êtres nés trop tot, ayant rendus leurs derniers soupirs dans le creux de ses bras. Comme si cela n'était pas assez, il y'avait la disparition d'Oschide, dont l'attitude bornée l'avait conduit a ne point écouter les conseils et supplications de sa femme et qui se retrouvait aujourd'hui prisonnier de leur ennemi.  La plume tourne une fois encore dans ses doigts, puis finalement elle la trempe dans l'encre fraîche. Ah comme il était facile de se parer de son identité politique, une duchesse qui se devait d’être rigide et sans émotions. Mais pour répondre a son amie, il fallait se faire femme et en faire appel a ce cœur meurtri qui ne ressentait plus rien.  



Un aigle dans le ciel, sombres nouvelles [Arichis] 224891779599ArmoirieLangehack

A Alanya de Broissieux, Dame de Broissieux et baronne d'Alonna.

Ma chère Alanya, veuillez pardonnez le retard de ma réponse, je crains que les mots que j'ai a vous délivrer ne puissent que d'avantage alourdir votre cœur. Néanmoins je ne peux vous les taire de crainte que vous ne les appreniez d'un autre. Mes retrouvailles avec mon époux furent courtes, il s'est laissé aller a croire en la parole du marquis de Saint Aimé, l'ayant séduit par quelques promesses de paix.

Un vil piège, voila ce que c'était. Contre tout honneur, il a usé de ce vil stratagème pour capturer Oschide. Tout ce que je sais c'est qu'il est vivant. L'horreur que pourrait devenir cette guerre alors qu'elle n'a pas encore commencée me remplie d'appréhension. Et pour cause, elle m'a deja arrachée mon époux et tellement plus. J'aimerais avoir encore quelques larmes a versée sur ce vélin, mais je n'en ai plus. Pardonnez moi donc de vous annoncer les choses avec froideur et sans prendre le temps de vous y préparer, mais c'est ainsi que frappe le destin, cruel et destructeur.

Nos enfants a naître ne sont plus. Sacrifiés sur la bêtise des hommes et l’entêtement de mon époux. Quand est arrivé la nouvelle de sa disparition, mes médecins ne purent rien faire pour stopper leurs naissances prématurées. Ils sont mort ainsi dans mes bras, trop faibles pour survivre en ce monde qui leur en demandait trop. Je crains de vous paraître insensible ma chère amie, mais depuis que j'eu a recueillir leurs derniers souffles, incapable de les avoir amener au monde pour qu'ils puissent vivre et après les avoir conduit dans la mort, je crains de n’être plus qu'une coquille vide, un masque de froideur.

Pareil au tombeau dans lequel ils reposeront bientôt. Je leur ferais mes adieux définitifs dans quelques jours en compagnie de mon beau père. Que vais je lui dire Alanya ? Son fils a disparu, ses petits enfants sont morts. Ne va t'il pas voir en moi l'instrument du malheur des siens ? J'en viens a vos mots qui m'ont fort ébranlés ma dame. Je ne saurais jugée l'amour que vous portez a Arichis, ayant moi meme succomber a son fils. Voila une émotion bien traîtresse qui nous pourfend jusque dans l’âme et nous rend faible.

Il y'a quelques jours encore mes mots auraient étés tout autre. J'aurais souhaitée que vous puissiez trouvée l'amour d'un époux vous méritant. Aujourd'hui je vous souhaite plutôt de trouver un homme fort pour vous épauler dans l'adversité et de ne point vous laissez attendrir par les vices de l'amour. Éprouvez du désir pour lui si il vous est inconcevable de le perdre, mais ne vous laissez pas aller a l'aimer si cela n'est pas déjà trop tard. Malgré toute l'estime que je lui dois et l'affection que je lui porte de part mon union avec son fils, il ne saurait vous rendre heureuse. Il est désormais marié et duc, inaccessible pour vous je le crains. De plus l’orgueil propre a leur famille m'a fait perdre un époux trop entêté pour m'écouter. Ne laissez pas cela vous arriver. Vous n'avez que trop donner dans les affres du mariage, les dieux ne vous ont déjà que trop pris.

Mes mots sont dures, je ne le sais que trop. Mais peut etre cela vaut t'il mieux pour vous garder sur un chemin qui ne vous brisera pas. Il n'est guère bon de désirer ce que l'on peut avoir, cela n'est que source de frustration. Mais aimer ce que l'on sait inaccessible, c'est pire que tout ma dame. Que vous renonciez a lui ou que vous vous évertuiez a le récupérer, je crains que vous n'en souffriez. Mon cœur saigne a cette seule pensée, mais sachez que votre secret est en sécurité avec moi. Ne vous retenez pas de déverser sur moi votre peine, craignant que la mienne soit déjà trop grande a porter. La vérité, c'est que plus rien ne saurait désormais l'alourdir. Il ne me reste que mes terres et j'en rends chaque jour grâce aux dieux car c'est ce qui me permet de me battre et de rester en vie. Ces terres que je protégerais coûte que coûte, qu'importe ce que cela doive me coûter, contre la menace de l’être belliqueux qui nous veut du mal.

J'ai peur que chaque mot que je pourrais dire encore ne vous fasse plus de mal mon amie, alors retenez simplement que Langehack vous accueillera toujours si le besoin s'en fait. Vivez Alanya, que cela soit conforme a vos désirs ou non, que vous choisissiez d'avoir la faiblesse de l'aimer ou la force de le renié. Vivez pendant qu'il en est temps. La vie est si susceptible d’être écourtée et ce par bien des façons. Quoi que vous choisissiez, préservez vous et ne laissez rien faire de vous une pauvre coquille vide. Puissent les dieux vous protéger, vous, vos terres et les vôtres.

Avec toute mon affection, Méliane de Lancrais.


La plume s'écrase violemment sur le bureau, tandis que des yeux désespérément sec relisent ses mots qu'elle trouve trop dure, trop violent, trop amères .. Trop ... Et tellement pas assez. Ah si seulement elle avait pue pleurer sur la lettre de son amie, s'émouvant de ses malheurs comme si ils avaient étés siens, comme elle était capable de le faire jadis. Peut etre alors aurait t'elle pue laisser sortir sa propre peine. Mais il n'en était rien, pas une larme n'avait coulée sur ses joues depuis le jour ou les dieux lui avaient ravis a la fois ses enfants et son époux. Lasse, elle impose simplement son sceau au bas de ses mots. Place le vélin dans un rouleau et le délaisse pour qu'il soit envoyé au plus vite. Elle se lève puis s'empresse de redevenir juste la duchesse de Langehack, la femme elle n'a plus lieu d’être, brisée elle n'est qu'un souvenir auquel il n'est plus bon de se rattacher.
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