La Baronnie des vignes est située en plein cœur de la Péninsule. Elle s’étend de la chaîne des Monts-Corbeaux jusqu'au fleuve Garnaad, en passant par la forêt marécageuse d'Hedda, qui est avec les Monts-Corbeaux, une frontière naturelle indiquant la terminaison de la baronnie Hautvaloise, et que traverse la Grande Route ; au Sud-Est, dans lequel se jettent les eaux de la Blithilde et de la Malvoisie, la première longe toute la façade Ouest de la baronnie, et la seconde, suivant la chaîne de montagne des Monts-Corbeaux, la façade Est. La situation géographique de ce territoire le place ainsi sous les influences les plus diverses, et lui permet d'affirmer sa position de carrefour commercial majeur du royaume. En effet tout convoi traversant la péninsule est presque contraint de passer par les terres du baron, ce qui procure "moult taxations es profits" à la baronnie !
La baronnie viticole, s’articule autour d’une dualité bas pays - haut pays. La puissance de la Malvoisie, grossi par les torrents de montagne en provenance des divers glaciers des Monts-Corbeaux, limite considérablement les possibilités de le franchir ; à vrai dire, il n’existe qu'un seul point permettant la traversée en toute sécurité, un pont de pierre près du bourg d'Havrincourt et dont la bastille fortifiée - deux châteaux aux deux extrémités du pont - garde l'entrée de chaque côté de la rive vers l'Ancenois. Le vigilent bourg se situe non loin de la ville d'Orm-sur-cerf, troisième ville de la baronnie et bourgade enrichie par le commerce de pierres et de minerais - de l'or - ainsi que l'élevage de bétail - des moutons - dans les hauts des Monts-Corbeaux. Le seul point de passage de la Blithilde, à l'Est de la Baronnie, se situe à Graincourt, ville de seconde importance, en baque ou sur un beau pont de marbre, situé en plein cœur de la ville.
Le haut pays est un immense récif montagneux, qui bordent les frontières de la baronnie et se prolongent jusqu'en Olyssean, à Kahark par la chaîne des monts des Monts-Corbeaux. C'est aussi le siège de la maison Helderion et du vicomté qui s'y affère. Le col principal, Gornedor, est verrouillé par la forteresse de Tirlemont et la passe de Grimsel et permet le passage entres le bas et haut pays. Le vicomté, dont le bourg d'Orm-sur-cerf est le chef-lieu, est constituée de terres vallonnées, protégées par des montagnes abruptes et marquées par un climat rude en hiver. On y trouve de nombreux lacs et vallées, c'est le territoire des clans des montagnes du nord, d'origine Jhiskanne, dont la communauté s'étend jusqu'à Olyssea et le bourg montagneux de Kahark. Ces hommes au sang chaud sont réputés pour leur propension au guet apens et ont la vendetta tenace ! Forts de leur mobilité, ils ont la réputation de maquignons et de voleurs de bétail, ayant l'habitude de descendre à la faveur de la nuit, ou d'un couvert, par centaines, dans les baronnies voisines, pillant et rançonnant, pour enfin rapporter leur butin dans les monts et festoyer. Les seigneurs locaux, s'ils ne commandent pas le vol et le pillage à leurs gens, ne le leur défendent pas et leur donnent volontiers asile dans leurs demeures, forêts et dépendances, au retour d'un mauvais coup. Armés de glaives, de hallebardes - arme dans laquelle ils excellent particulièrement - et de boucliers, ils sont toujours prêts à troubler la paix du pays au premier signal, et sont presque toujours recrutés dans les ostes du baron, au seins desquels ils perpétuent la légende tenace des Cents. Le haut pays conserve un aspect à la fois sauvage - aussi sauvage, dit-on, que ses habitants - et paisible et la région possède les plus hauts sommets du Médian, des vallées spectaculaires, ainsi que des lacs aux eaux limpides et une faune très riche. Longtemps délaissée, la populace y est rebelle et pauvre, et la vie est rythmée par des festivités semi-païennes. En arpentant les rives d'un lac ou en escaladant les contours d'un rocher, vous découvrirez un pays fier de ses traditions, dont les habitants forment parmi les clans jhiskans les plus puissants des Monts-Corbeaux. Au centre de ce décor grandiose, parfois jugé lugubre et misérable par les habitants des autres baronnies, les monts se laissent dévorer par les orages, alors que sur la lande, la rumeur du vent laisse le voyageur songeur ...
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Si aujourd’hui la paix règne dans le royaume, la noblesse hautvaloise peine à reconnaître tout autre suzerain que leur baron, qui a réussit à réconcilier ses sujets et faire revenir la prospérité au seins de la baronnie après les affres de la guerre ; en effet, à l’autorité royale, de même qu’à celle du duc, sont opposées de vieilles rancœurs ravivées par les affres de la Guerre Civile et la Querelle de Hautval, dans lesquelles la baronnie se trouva divisée.
Incarnation de ce manque de confiance dans la durabilité de la royauté, nombre des bourgades qui recouvrent cette baronnie sont dotées de solides fortifications, la bourgeoisie est nombreuse dans les milices de Hautval, Yssingeaux, Havrincourt, Graincourt et Orm-sur-cerf, tandis que la noblesse locale, au contraire de leurs voisins sûderons à la préférence marquée pour le luxe et le confort, se terre dans de robustes châteaux. En cela, la Blithilde, la Malvoisie et la chaîne des Monts-Corbeaux se révèlent une fois encore des alliés précieux. En effet, ils offrent tous trois des remparts naturels au baron et les habitants d'Hautval sont réputés pour leurs qualités militaires, en particulier dans l'archerie où ils excellent, ainsi qu'à la hallebarde et à la hache. La formation de toute la population au maniement de l’arc est un atout unique dans tout le royaume. Jusqu'à leur changement d’allégeance, ils formaient une part réputée des armées du duché d'Erac où ils servaient dans l'infanterie.
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L'or et la roche extraits aux environs d'Orm-sur-cerf sont chargés sur des chariots qui les acheminent jusqu'à Hautval, Yssingeaux et le bas pays par l'intermédiaire de la Grand Route, qui traverse tout le royaume. Cette route, pavée de grandes dalles, entretenues par des cohortes d'ouvriers patrouillant tout du long de son immense tracé pour réparer le moindre accroc est si bien bâti que les marches sont beaucoup plus rapides que sur les chemins de terre qui font le commun des voyageurs. Quant au bois, non loin de la frontière avec l'Olyssean, s’étend la forêt d'Hedda. Une immense forêt millénaire, aux chênes des plus épais, noueux et vieux, dont les troncs séculaires sont abattus par les bûcherons d'Yssingeaux et chargés sur des navires qui descendent la Malvoisie jusqu’à Havrincourt, les stocks de surplus sont ensuite transportés sur le Garnaad pour être vendus à Diantra. Yssingeaux à récemment acquit une certaine importance lorsque la ville est devenue un important centre de transit et de négoce textile et vinicole, tissant la laine venue d'Orm-sur-cerf et des Monts-Corbeaux et acheminant les vins de Hautval vers Sharas, où les produits sont acheminés dans toute la Péninsule par voie maritime. Un signe de cette monté en puissance est le titre de baronnet accordé au seigneur de la ville depuis peu : Yquem de Marq.
Dans le bas pays, la vigne a non seulement façonné le paysage depuis des générations, mais aussi l'habitat. Parcourir le pays du vin blanc, du rouge et des rosés est un enchantement du regard. Parsemés de villages aux grands portails cintrés qui laissent passer les charrettes, d'une ruelle à l'autre, dans la lumière des roses trémières, vous devinerez les chais sous l'alignée des tuiles rouges. Mais sortez du village, vous commencerez votre balade peut-être par un champ d'orge ou de tournesol, le long d'un cours d'eau, à l'ombre de quelques arbres sous un soleil ambré et un air vivifiant ; le chemin fera quelques courbes et vous serez surpris des fleurs, des coquelicots, des blés, de l'orge et vite, ce seront des taillis, puis la vigne bien sûr, qui n'est ni proche de la terre, ni trop grande, à bonne hauteur, pour un dialogue fertile entre le soleil et le sol. Les vignes torturées y dévalent les flancs de la moindre colline, offrant des coteaux à perte de vue.
Disséminés dans la campagne ; des ensembles de bâtiments blancs, entourés souvent de hauts murs en pierre et façonnés de tuiles et d'argiles composent un paysage récurent, baignant dans le fond lumineux du ciel. A Hautval, le bas pays est plein de ces gentilhommières où la demeure du maître est au milieu de la cour, accompagnées de nombreuses dépendances et présentant l'architecture d'un vignoble aisé, bien enclos, qui marque le paysage ensoleillé et un sol roux. La vigne n'occupe pas tout l'espace, elle laisse les autres éléments du paysage s'exhaler. Mais sa présence est forte, elle fait l'ossature du Pays à la Vigne et la fierté de ses habitants. On dit ici qu'elle peigne la terre, et c'est bien l'image que renvoient ces rangs épurés, qui structurent les hauteurs douces, rendent les courbes du terrain plus lisibles et participent à l'harmonie du pays ambiant, une harmonie que les marchands exploitent avec finesse et excellence dans toutes les foires du Royaume. La plupart de ces terres vinicoles sont souvent sous la protection ou la propriété d'un seigneur ou d'un hobereau.
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Vêtements
Les habitants de Hautval suivent tous plus ou moins les standards suivants.
Classes moyennes et basses :La tenue consiste en une chemise, un pourpoint, généralement de couleur vive, des chausses de couleur plus neutre et des bottes de cuir solide. En effet, de nombreux paysans étant vignerons, ils ont besoin de bonnes bottes leur permettant de marcher dans la terre glaise bien collante sans problèmes. Chaque habitant à généralement aussi une dague et une bourse pendant à une ceinture de cuir assez large. La chemise est bouffante chez les plus riches de ces paysans, ou des cols dentelés. Les hommes portent de plus généralement une chapeau à large bords, décoré d'une plume ou alors une casquette à bords bouffants. Les femmes, des robes plutôt bariolés, toujours avec un châle qui doit être le plus chargé que possible. Cette richesse relative dans l'habillement s'explique par celle de la baronnie qui permet au peuple du Sud de Hautval une certaine extravagance.
Classes supérieures : Ces tenues sont similaires à celles des classes sociales moins élevées, mais plus raffinées et recherchées. Elles sont fabriquées et taillées dans des matières plus coûteuses, comme le lin voir la soie pour les chemises, le cuir de veau ou le velours pour les pourpoints. Vu qu'il ne mette pas trop les pieds dans la terre, ces habitants là affectionnent plus les souliers de cuir. Les boucles et boutons sont généralement en métaux précieux. Quant aux femmes, les tenues sont encore plus brodées et serties que celle des classes inférieures.
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Armée
L'armée d'Hautval est formée de levées paysannes et de nobles se battant à pieds. Les gueux sont mobilisables en permanence mais pour une courte durée. Ils sont équipés à proportions égales d'armes d'hast et de pavois ou d'arcs longs. Les nobles eux, se battent aussi globalement à pied, leurs armes favorites étant la hache d'armes, les pics d'armes, les fléaux etc....
Chaque homme paye son équipement en Hautval. Le spectacle d'un ost d'Hautval est donc celui d'une armée au immenses disparités en équipement. Globalement, le modèle d'armée d'Hautval est assez archaïque, tout comme leurs tactiques qui sont immuables depuis des siècles.
Lors d'une bataille, les troupes d'Hautval se rangent de manière très linéaire, avec les archers sur les flancs couvert par quelques vougiers, les chevaliers en des points précis de la ligne en colonne d'assaut.
Lorsque l'ennemi vient, il doit tout d'abord subir une pluie meurtrière de la part des archers d'Hautval, dont la réputation n'est plus à faire. Leurs arcs longs peuvent percer une armure de plates à courte portée. Les vougiers endurent alors le choc, puis les chevaliers contre-charge pour briser la ligne adverse.
1 - De nombreuses mottes castrales parcourent la baronnie aux vignes ! - Spoiler: