Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval)
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Blanche d'Ancenis
Ancien
Nombre de messages : 1046 Date d'inscription : 21/07/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans. Dans ces zones là. Taille : Niveau Magique : Apprenti.
Sujet: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval) Jeu 21 Juil 2011 - 17:08
Possessions & Equipements :
Difficile d’emmener beaucoup de choses quand on doit fuir. Lors de son exil, Blanche est partie à dos de son cheval, Sinir. Elle a également emporté avec elle, Ern, son faucon pèlerin.
Fidèle à son éducation, elle possède également un arc de bonne facture, des flèches et une dague. Elle a la bague avec les armoiries de sa famille, héritage qu’elle garde désormais caché mais sous bonne garde.
Le médaillon en forme de clé autour de son cou est également son focalisateur.
Apparence :
Taille : 1m66
Couleur des yeux : Bleu céruléen
Que j'aime voir, chère indolente, De ton corps si beau, Comme une étoffe vacillante, Miroiter la peau !
Sur ta chevelure profonde Aux âcres parfums, Mer odorante et vagabonde Aux flots bleus et bruns. Tes yeux, où rien ne se révèle De doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêle L'or avec le fer.
Charles Baudelaire. Le serpent qui danse.
Depuis son exil, son physique a légèrement changé. Ses traits se sont durcis et ses mains autrefois douces sont devenues caleuses, signe d’années de labeur. Néanmoins, Blanche possède toujours sa chevelure de jais où se mêlent quelques mèches cendrées. Ses yeux sont également ceux d’antan, d’un bleu céruléen soulignés par le noir de son khôl quand elle ne se peinture pas le minois d’emblèmes de guerre. Plusieurs cicatrices discrètes sont les vestiges de moments douloureux qui barrent tantôt l'arrête de son nez retroussé ou encore sa joue.
Quant à sa silhouette, celle-ci est le témoin d’entrainement difficile. Elle a gagné en muscles mais aussi en balafres. Si ses courbes feraient des envieux, son grain de peau est, lui, sublimé par plusieurs stigmates. Contrairement aux fiers guerriers, Blanche déteste ses traces qui lui rappellent tous les jours sa nouvelle condition de vie et ce qu’elle a perdu par les conséquences de ses actes. Elle s’estime néanmoins satisfaite de n’avoir encore perdu aucun membre. Malgré les expositions à la chaleur d’Ithrii Vann, elle possède toujours un teint assez pâle.
Personnalité :
Son caractère a extrêmement évolué tout au long des décennies. Autrefois, elle était une femme douce, délicate avec son côté intrépide et insouciant. Elle a été éduquée selon la société dans laquelle elle a vécu entre bienséance nobiliaire et respect des règles vassaliques jusqu’à ce qu’elle devienne veuve et unique baronne de Hautval. Elle s’est alors émancipée et affirmée en gardant malgré tout, sa candeur. Tout bascula lors du divorce de son second mariage où pour la première fois, elle gouta à la violence des hommes. Elle fut battue et profondément traumatisée par cet évènement qui la mua en quelqu’un d’apparence froide et distante. Sous ses airs de marâtre se cachaient pourtant une femme émotive au cœur tendre. Peu à peu, elle érigea une carapace à la hauteur de ses montagnes du Val. Les années de Guerre, la mort du seul homme qu’elle aima, son troisième mariage firent d’elle une femme au tempérament farouche et séducteur. Tantôt glaciale, tantôt frivole, la seule caractéristique qu’il lui reste après toutes ces années est sa nature protectrice envers ses enfants.
A ce jour, Myrrh'Ilène est une personne à l’humeur changeante qu’on pourrait traduire par une schizophrénie singulière. Suivant ses humeurs, elle peut tantôt réagir avec fougue tantôt être impassible pour une situation qui serait la même. Tout dépend du temps et des évènements de la veille, si elle a bien dormi ou non. Il est assez difficile de savoir ce qu’elle pense. Elle est indéfectiblement une personne triste, souffrant de la séparation avec la chair de sa chair qu’elle espère un jour pouvoir retrouver et chérir.
Capacités magiques :
Blanche perçoit l’art comme une tapisserie qu’il faut tisser. Chaque fil répond également pour elle à un accord bien particulier qui implique un effet. Dés son plus jeune âge, Blanche pensait que les arcanes étaient perçus de la même manière par tout le monde. Son maitre Nohan lui apprit qu’elle se trompait et que chacun avait sa propre perception. En effet, Nohan percevait sa magie comme des particules infimes et invisibles concentrées ou non à certains endroits. Si on connaissait suffisamment de réactions chimiques, il était possible d’influer par la force de son mental ses particules pour créer l’effet escompté. Ces visions diamétralement opposées rendirent l’apprentissage de Blanche plus difficile car Nohan se basait sur des faits plus pragmatiques tandis que sa disciple, elle, était davantage dans le ressenti. Les premières années furent consacrées à l’étude des bases avec les 8 règles importantes puis aux trois déclinaisons théoriques des disciplines magiques. Chacune des grandes familles possédaient ses propres spécialisations. Il n’avait pas omis de mentionner les différents interdits insistant bien sur le fait que les êtres peuplant ce monde n’avaient pas encore les capacités physiques de pouvoir transcender les arts défendus.
Si sa pratique et son étude furent continues jusqu’à son premier mariage, la continuité était moins linéaire une fois qu’elle fut investie baronne. L’Art prenant du temps, l’administration de ses terres et la politique péninsulaire était elle plus que chronophage, ce pourquoi elle stagna pas mal de temps. Son exil lui permit de se consacrer davantage à l’Art surtout avec des mentors comme Odeline et Elandryn dont l’approche magique était davantage semblable à la sienne.
Nohan lui apprit dés le début de l’utilité du focaliseur, l’invitant à choisir un objet aucun elle était attachée. Ainsi Blanche choisit le pendentif que sa mère lui avait donné. Au cours de son exil, sa chevalière familiale devint son nouveau focaliseur. Celui-ci est une aide précieuse car Blanche a beaucoup de lacunes en termes de concentration. Sa volonté est par contre elle, immuable. Par contre, depuis toute petite, le rituel qui lui permet de manifester son art et le pianotement de ses doigts. Elle maitrise la magie élémentaire et s’est spécialisée dans l’aéromancie. Récemment, lors de son exil, elle s’est initiée à la magie de la vie et sait guérir de petites blessures. Par contre, elle ne comprend pas les subtilités de la magie immatérielle, domaine de prédilection d’Heda. Cet univers la dépasse totalement
Histoire
Prologue
Blanche Suszanna Astrée d'Ancenis est née de l’union entre Eugénie de Hautval, cousine de Charles de Hautval et de Raymond d’Ancenis, frère cadet de Aemon Ier d’Ancenis.
Elle fut éduquée comme toute jeune noble destinée à se marier à un petit seigneur de la Baronnie d’Ancenis. Très vite lors de son enfance, Blanche avait une certaine affinité avec l’art en voyant sa mère le pratiquer et plus particulièrement le domaine de l’aéromancie. En plus des cours destinées à l’éducation nobiliaire, un mage de l’Arcanum et ami de son père, Raymond vint la faire étudier.
Son enfance n’eut rien de notable, voyant régulièrement son père partir au front pour ourdir les Peaux-noires et leurs différentes guerres successives entre la Péninsule et les Puyssards.
Blanche se montra être d’un caractère assez farouche, contrastant avec les idéologies sociétales. Elle était loin d’être une jeune femme soumise à la main de l’homme ce qui lui attira par plusieurs fois les foudres de son père. Elle était l’ainée d’une fratrie de trois autres sœurs. La première était Madeleyne qui était tout son contraire, calme et mesurée. Elle est née en l’an 986 du Xe cycle. La seconde fut Adèle, née en l’an 990 du Xe cycle, elle prit pour modèle Blanche et devint la seconde terreur de la fraterie Ancenoise. La dernière fut Judith, née en l’an 992 du Xe cycle, aussi mesurée que sa sœur Madeleyne. Judith était une jeune fille timide.
Elle put donc profiter d’un enfance et adolescence paisible, entrecroisées de voyages avec son Maitre Nohan et la vie de Cour. Son Maitre l’emmena étudier auprès de ce qui fut autrefois l’Arcanum et l’introduisit auprès des kabbales de Soltariel.
Tout bascula à la mort de Charles de Hautval, laissant la baronnie sans successeur apte à régner. Les belliqueux, Semoras d’Olysséa et Aemon Ier d’Ancenis se déclarèrent la guerre. L’issue de ce conflit fut la promesse d’un mariage entre une des nièces d’Aemon et le neveu de Sémoras. C’est ainsi que Blanche fut propulsée sur l’échiquier péninsulaire. Protestant fermement à l’encontre de cette union, elle découvrit l’impitoyable place de la femme et dut se résoudre à épouser un homme qu’elle n’aimerait jamais.
En l’an 998 du Xe cycle à ses 21 ans, Blanche d’Ancenis fut mariée en toute hâte à Audoin d’Olysséa et devint baronne du Val. A peine eurent-ils le temps de consommer leur union que son nouvel époux partit en guerre contre Trystan d’Erac, contesté en tant que roi par la Ligue des Barons. Elle ne s’imaginait pas qu’une décennie plus tard, elle serait dans la même position que ses aïeuls. Etrange temporalité mais c’est également cette année là que Eugénie de Hautval eut son dernier enfant, Edmond d’Ancenis
Au printemps de l’an 999 du Xe cycle, Eskevar Helderion, Seigneur d’Helderion, fomente un coup d’état pour la déchoir de ses fonctions à la suite de la défaite de la Ligue des Barons, considéré comme félon. Son époux meurt dans la bataille et Blanche est forcée de fuir. Elle rejoint ses terres natales. Elle perd également l’héritier en son ventre.
En l’an 1 du XIe cycle, Fergus de Hautval, anciennement Eskevar Helderion meurt brusquement, possiblement à la suite d’un empoisonnement. La famille ancenoise voit alors une opportunité de reprendre le pouvoir sur les terres de Hautval et d’étendre son hégémonie. Grace aux soutiens des partisans d’Eugénie de Hautval, quelques osts ancenois et hautvalois marchent sur la baronnie. Blanche d’Ancenis est proclammée baronne et appelle les Seigneurs hautvalois à lui rendre de nouveau hommage.
Chapitre 1
C’est lors du tournoi de Laréor en l’an 2 que Blanche fit la connaissance de l’Ivrey, l’homme avec qui son père scella une nouvelle promesse de mariage. L’union ne tarda guère et le mariage se fit en petit comité. Le Comte ne resta guère fort longtemps. Elle put profiter de son expérience dans l’administration de terre comtale. Il chargea également Raymond d’Ancenis de conseiller sa fille sur les affaires courantes en veillant bien au grain de protéger les intérêts de l’Ivrey. Des quelques mois passés au sein du Val naquit une première fille, Alcyne, en l’an 3. Déçu du sexe de l’enfant, le Baron ne s’attarda guère déléguant toujours la gérance à son épouse et l’engrossant une seconde fois dans l’espoir d’avoir un héritier mâle. Malheureusement, ce fut une nouvelle fois une fille du nom d’Astrée qui vit le jour en l’an 4. Les relations avec son époux commencèrent à se détériorer tandis que Blanche apprenait que son amour entretenait plusieurs liaisons extraconjugales.
Entre l’an 2 et l’an 6 du XIe cycle, plus à l’aise dans l’administration des terres baronniales, Blanche entreprit des travaux de fortification de la Citadelle du Val. Elle développa également des relations commerciales avec ses voisins et son suzerain, le Duc d’Erac. Dans le but d’étendre, la puissance économique de sa baronnie, elle élargit les exploitations minières, trouvant un filon aurifère qui permit d’engendrer de plus grandes richesses. La baronne et comtesse visita également les terres de son époux, s’intéressant de près à ceux qui étaient désormais aussi ses gens.
Un évènement tragique survint au premier mois de l’an 6, suite à une troisième grossesse – Seuls les Cinq savent combien la Dame est d’une fertilité à toute épreuve – Blanche perdit son enfant. Ses impairs envers son époux se multiplièrent entre le rappel de ses bans et le silence vis-à-vis du mort-né, le divorce fut prononcé au deuxième mois de l’an 6.
Au cours de cette année se profilait également une guerre entre le nouveau Régent du Royaume, Aetius d’Ivrey et Léandre du Lyron, prétendant être le duc d’Erac légitime à l’instar du Roy, Eliam Ier . Eprise de rancœur envers l’Ivrey, Blanche accéda à la demande de son cousin, Aemon IV d’Ancenis, de lever ses bans contre l’Ivrey mais ce conflit fut court et la victoire du Régent fut sans appel. Ainsi au printemps du mois de Barkios de l’an 6, Blanche vint rendre hommage à son nouveau suzerain direct. Lors de cet épisode, Raymond d’Ancenis fut nommé Sénéchal d’Erac et Albérich de Hautval, Commandant de la Garde d’Obsidienne provoqua également le Prince de sang en duel pour avoir bafouer autrefois sa Maitresse et pour laver l’honneur de cette dernière. Malheureusement, l’Homme d’armes perdit la vie contre l’Ivrey. Etrangement de ce triste évènement fit ressurgir l’amour passionnel qui liait les deux cousins. Entre haine et passion, Blanche était désormais la maitresse de l’Ivrey et de leur adultère naquit enfin un fils illégitime, Serlon Ier d’Ivey - un prématuré - fin du premier mois de l’An 7.
Chapitre 2
La beauté de la Dame du Val était de renommée péninsulaire si bien qu’un nouveau mariage fut organisé avec le nouveau Comte de Velteroc, Nimmio. Leurs épousailles se firent au second mois de Favrius de l’an 7. Trois ennéades plus tard, Blanche apprend la mort de son cousin Aetius et est dévastée par la nouvelle. Le mois suivant, Arsinoé d’Olysséa fit un coup d’état lors des funérailles royales où elle demande aux nobles péninsulaires de prêter allégeance à son fils à peine sorti de son ventre, Bohémond Ier. Blanche s’échappe de Diantra grâce au mage de Nakor, ami de son époux, Nimmio.
A nouveau au sein de ses terres, la Dame du Val accuse le contrecoup et entreprend de chercher des alliés pour soutenir sa cause. La nouvelle Régente ayant bien à faire avec la révolte du Sud, ne se tracasse pas pour l’instant du Médian. Puisque cela faisait longtemps que la Baronne n’avait plus été enceinte, celle-ci voit son ventre s’arrondir fin de l’an 7.
C’est en début Favrius de l’an 8 que naquit Raymond et Alexandre de Velteroc. Ce même mois sera tristement célèbre et perpétué dans les annales comme la bataille des Champs Pourpres. Les osts royaux et ceux d’Odélian sont défaits. Les armées éraciennes, veltériennes et hautvaloises marchent ensuite sur Diantra prêt à assiéger la ville. C’est alors que Cléophas d’Angleroy, Chancelier du Royaume brûle la capitale avec son feu grégeois avant de fuir au Sud.
Investissant les ruines de la ville, les affaires politiques prirent le pas sur la bataille et ainsi fut créer la Ligue. Entretemps, Nimmio de Velteroc s’était autoproclamé Duc du Médian, retirant ainsi à l’Eraçon ses vassaux tout en le soumettant. Il s’était également attiré les foudres de son épouse en désirant devenir Roy de la Péninsule et rejetant la prétention au trône des filles du seconde mariage de Blanche.
A cet instant, Blanche est complètement perdue et va où le vent la porte. Etranglée entre les désirs de son époux, la pression des nobles ennemis et ses propres envies.
Blanche cherche alors des appuis aux quatre coins de la Péninsule pour consolider son vœu en la reconnaissance de ses filles comme héritières et princesses de sang. Elle trouve comme allié Sainte-Berthilde en la personne de Grodfroy de Saint-Aimé avec comme contrepartie un conseil de régence avec à sa tête Sainte-Berthilde. Elle entreprend des travaux pour reconstruire Diantra et lui redonner sa gloire d’antan.
Chapitre 3
Durant l’an 9, Nimmio tombe malade. Le Nord, lui, entend bien redresser la divagation de la noblesse péninsulaire et rétablir une unité autour de la personne de Bohémond Ier en tant que roy. Ils se voient empêcher par une invasion drow qui retarde leur marche vers Diantra.
Finalement dés Favriüs de l’an 9, les armées de Sainte Berthilde, éracienne investissent déjà Velteroc tandis que dans un acte désespéré Blanche s’en va quémander l’aide à Odélian, sans succès. Sur le chemin, elle croisera le Comte d’Arétria en la personne de Roderik de Weden. Elle n’hésite pas à user de ses charmes et de ces ébats naissent une promesse. Le Comte se fait garant de la protection de ses filles.
Si les terres veltériennes essuient désormais plusieurs défaites, Hautval reste relativement épargnée. L’Hiver des mois de Barkios et de Verimos permet un court répit aux terres du médian. Entendant les tambours grondés dans les campagnes à l’aube de l’an 10, Blanche tente de demander audience au Chancelier du Royaume dans le but de plier le genou devant le Roy. Sans aucuns scrupules, la Dame du Val tente de tourner le dos à son époux. Piètre stratège, la Baronne se retrouve démunie face à l’art de la guerre où seul Hanegard Kastelord tenta avec ses troupes de défendre son Duc.
Après s’être déplacée avec ses filles jusqu’à Merval durant le mois de Vérimos de l’an 9, seules ses filles rentrèrent en Hautval durant le mois de Favrius de l’an 10. Blanche avait désormais disparu.
Au printemps de Barkios de l’an 10, à sa première ennéade, les troupes des Marches du Royaume étaient présentes. Rochenoire tombe et Nimmio de Velteroc meurt.
Chapitre 4
Cela faisait combien d’année déjà qu’elle n’avait pas mis un pied en Péninsule ? Huit longues années qu’elle avait été séparée des siens, de ses enfants… Elle se souvient encore comme si c’était hier lorsque le Chancelier du Roy l’avait fait exiler et qu’elle dut quitter Merval par bateau. D’ailleurs, ce fut sa première traversée de la mer Olienne. L’Infâme avait jugé intéressant dans sa grande mansuétude qu’il la suivrait dans son exode et même qu’il l’aiderait. Sa bonté tenait du simple argument de la distraction qu’elle pourrait lui apporter à lui l’être millénaire qui s’ennuyait terriblement. La seule ombre à son tableau, c’est qu’il devait composer avec le cerbère de la Dame, Odeline. Il s’y était accommodé. D’ailleurs, l’Hybride ne fut pas en reste dès le début, Blanche lui donna un spectacle hilarant. En effet, cette dernière fut malade tout du long de sa traversée et ressortit affaiblie à peine Thaar foulée.
Le climat en Ithri’Vann était bien différent de ses terres natales. Même en hiver, il faisait chaud. Blanche s’était abandonnée au désespoir. Elle vivait au rythme de l’Infâme et n’était plus que l’ombre d’elle-même pendant qu’Odeline la suivait religieusement. Dès les premières ennéades le ton fut donné par la Chose. Il fallait dans un premier temps trouver de l’argent car lui avait des projets. Il fallait également la déposséder de toute appartenance à son ancienne vie ce pourquoi il fit vendre ses habits dont il put en tirer un bon prix et habiller sa petite fleur à la mode vaannie. Il lui coupa également les cheveux ce qui manqua presque de terminer en un bain de sang entre la magelame et l’archimage. L’argent fut relativement facile à trouver grâce aux compétences précieuses d’Odeline et de l’hybride. Ils se construisirent un certain pécule grâce à différent contrat tels que ceux d’escortes, de protection, de combats d’arène ou toutes autres missions d’homme à tout faire. Blanche se sentit très vite inutile. Que savait-elle faire ? Pas grand-chose… Elle savait monter à cheval, tirer à l’arc, paraître et ravir les hommes et user de magie… mais sans pour autant pouvoir situationaliser ses compétences. Elle ne connaissait rien de ce nouvel univers de petit-gens qui craignaient de manquer de ration pour le lendemain. En tant que noble, on la protégeait, on lui faisait à manger, on lui lavait ses vêtements et l’habillait, on se battait pour elle. Elle n’avait qu’à ouvrir la bouche pour quémander et recevoir ensuite. Désormais la vie était bien différente. Il fallait, maintenant, faire tout soi-même.
Le trio resta deux mois à Thaar et Blanche ne chercha pas à savoir ce qu’il advint de ses terres, préférant le déni pour l’instant. Au cours du mois de Vérimos de l’an 10, la troupe entreprit de remonter l’Oliya en direction de l'Annon. Blanche s’intéressa de plus près à ces nouvelles langues que sont les patois Vaanie et Doeben. Elle s’y initia plus par nécessité que par profond intérêt mais à peine eut-elle les bases que l’Hybride avait décidé de quitter la région. Son projet était simplement de gagner les Wandres pour y étudier comme il aimait le rappeler car le pouvoir s’acquiert avec la connaissance.
Chapitre 5
Blanche ne s’y opposa pas. Curieuse leçon de la vie que de devoir explorer les landes que son feu époux aimait tant et auquel elle se désintéressait totalement. Est-ce par complaisance ou par prudence mais le Mëar’Fasta leurs indiqua qu’aux abords de la forêt d’Aduram et des frontières d’Anaëh, son comportement pouvait devenir bien plus étrange qu’il ne l’était déjà. Plus tard, Blanche comprit quelle en fut la raison… Entre Symphonie et Dissonance.
Deux ennéades plus tard, au cœur de l’été de Karfias de l’an 11, le trio posa pied à terre dans les landes de la Chaisne O'Bog. Cela va sans dire que l’Infâme n’avait pas choisi la meilleure des saisons pour driller sa pouliche. Le mois fut extrêmement long et humide…. Et Blanche manqua de périr d’une dysenterie inhabituée à l’alimentation et l’environnement hostile à contrario d’Odeline qui avait une santé de fer à toute épreuve. Grace au travail concomitant d’Odeline et de l’Hybride, ils purent relativement éviter les divers clans peuplant les marais. Ils firent tout de même une sommaire exploration entrecoupée par l’apprentissage de la nouvelle vie de la noble… Et il y’avait vraiment VRAIMENT VRAIMENT fort à faire.
Chapitre 6
A l’automne, ils migrèrent sur le territoire des Hortles, c’est là que Blanche et Odeline apprirent la raison réelle de la venue de l’hybride. Elle était simple : les dragons et s’ils pouvaient s’intéresser quelque peu au panthéon cosmopolite des tribus autochtones, cela serait un bonus. Après un nouveau mois entier à éviter soigneusement les sauvages d’une part et de se faire tuer par la faune d’autre part, Odeline et Blanche pouvait enfin mettre un nom sur l’Hybride. Son nom de naissance était Elandryn Selanar Këyren. Il faut croire que les lieux inhospitaliers rapprochent. Blanche s’accomodait comme elle le pouvait à cette vie de nomade et un jour alors qu’ils pistaient les traces potentielles du reptile écailleux, ils tombèrent nez à nez avec une partie de chasse qui avait mal tourné pour les wandrais. Un enfant était sur le point de se faire dévorer par un anaconda géant. Sans réfléchir, les instincts de la mère ressurgirent au fin fond du cœur de la Blanche qui du bout des doigts pianotant consacra tout le flux de l’art autour d’elle pour se projeter in extrémis sur l’enfant qui allait se faire engloutir par l’ophidien. Recroquevillant tout son corps autour du gamin, elle atterrit quelques mètres plus loin, un bras et une jambe en charpie avec de sévères plaies. Odeline prit en grippe la monstruosité vers laquelle elle chargea pour monopoliser son attention pendant qu’Elandryn provoquait quelques hémorragies internes pour venir à bout du reptile. L’animal se tordit de douleur, redoublant d’ardeur pour fondre sur la bretteuse qui passait toujours à deux doigts de la mort. Et puisque l’Infâme jugea qu’il prenait trop de temps à mourir, il déclencha une hémorragie cérébrale pour l’achever.
A peine l’ophidien effondré que la magelame se rua vers sa maitresse pour faire rempart face aux wandrais qui avaient repris du poil de la bête pour s’avancer avec prudence de Blanche.
« ARHHHHHHHHHHHH » hurla Odeline pour éloigner les guerriers et tenter de leur faire peur.
Franchement pensait-elle vraiment que cela suffirait à écarter ce peuple sauvage ? Au contraire, ils n’apprécièrent pas vraiment cette façon de faire et leurs poignes se resserrèrent davantage sur la garde de leur arme. Elandryn s’était complètement désintéressé de la situation puisqu’il examinait plutôt l’anaconda géant dans le but, certainement, d’en tirer un bon prix.
Blanche reprit peu à peu ses esprits. Son sauvetage violent l’avait légèrement sonné. Elle s’assura que le gamin n’avait rien. Il était terrorisé et d’un geste tendre de sa main, le rassura en glissant sa paume valide sur sa tignasse. Une douleur lancinante se répandit dans ses sens, pulsant dans son bras et sa jambe. Elle serrait les dents en relâchant l’enfant.
« Ode va-t’en, laisse-moi… » Fit Blanche « Il n’est pas question que je t’abandonne » Répondit l’autre jeune femme.
Alors que les deux camps étaient sur le point de s’empoigner, une voix gutturale retentit, stoppant net l’entreprise des wandrais. Une silhouette massive se détacha du groupe, il était vêtu de peaux et tenait une hache et un bouclier dans ses mains. Sa chevelure était hirsute, composée de dreads. On distinguait peu la couleur de sa peau noyée par la crasse ou encore les cicatrices et traces tribales de peinture. Il s’exprima dans un dialecte péninsulaire approximatif alors qu’il accueillait le gamin contre son flanc
« J’ai une dette envers cette femme » Fit il en désignant Blanche « Nous ne vous attaquerons pas »
Blanche et Odeline étaient soulagées. Ils rebrousseraient donc chemin et partiraient sans doute de leur côté… Cependant, l’Hybride ne l’entendit pas de cette oreille. Il vit là plutôt une opportunité à ne pas manquer. Sa voix chantante siffla s’exprimant dans le patois wandrais qu’il connaissait, espérant que les sonorités ne changeaient pas trop d’un clan à l’autre
« Et puisque je vous offre les restes de cet anaconda, vous avez également une dette envers moi » Fit Elandryn.
Le guerrier wandrais fixait désormais l’Archimage en lui répondant « Qu’est ce qui nous empêcherait de prendre le cadavre par la force ? »
« Vous venez de dire que vous ne nous attaquerez pas. » « La femme qui a sauvé mon fils seulement peut prétendre à cette dette » « Hm, j’ai terrassé à moi seul le monstre qui t’a tenu en échec toi et ton clan, voudrais-tu peut-être que j’emploie une nouvelle fois le même art que tes sorciers ? »
Le guerrier se tut et réfléchit. La tension était à nouveau palpable et les sauvageons étaient prêt à charger au moindre signé donné. Elandryn prit donc le taureau par les cornes
« Que dirais-tu plutôt de conclure un marché ? Tu nous offres l’hospitalité et en échange, je ferais en sorte de t’apporter à toi et à ton clan prospérité ? Et ainsi tu pourras remercier la femme à qui tu es redevable ? Elle est mal en point, ne vois-tu pas. »
Après quelques secondes à laisser planer le doute, le chef de meute accepta l’offre.
C’est ainsi que débuta la vie de Blanche dans une tribu wandraise. Le clan qui les « tolérait » était celui de BjørnZahn. Le Chef répondait au nom de Yärl. La première année fut extrêmement difficile car le trio était considéré à part. Evidemment l’Infâme n’en avait cure, il pouvait étudier les pratiques de ce peuple et se consacrer à ses recherches en remplissant sa part du marché. Blanche et Odeline vivaient moins bien cette mise à l’écart, s’efforçant de se rendre utile pour prouver leur valeur. Au bout de cette première année, Blanche savait parler le dialecte des landes des Hortles. Elle pouvait également établir un campement et survivre dans un milieu hostile. Elle développa également ses capacités au combat via la chasse. Elle commença également à s’intéresser à la magie des chamans et sorciers du clan, s’initiant au domaine de la vie.
Chapitre 7
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Durant la seconde année, soit en l’an 12, elle tua de ses propres mains son premier humain… L’expérience fut quelque peu traumatisante et galvanisante en même temps. En effet, les BjørnZahn s’étaient faits attaquer par un clan rival. Ceux-ci avaient lancé un raid inopiné ce qui la força à se défendre parce que les Hortlins que vous soyez une femme ou un enfant n’avait pas d’importance. Malgré le désavantage, les malheureux ennemis furent décimés. Il faut dire qu’Elandryn avait eu une part de responsabilité dans la victoire. A partir de cet instant, les BjørnZahn autorisèrent Blanche et Odeline a participé à leurs escarmouches destinés à sacrifier les impudents à leurs Dieux. L’hybride bien que sollicité intervenait peu, plutôt pour se distraire ou s’amuser. Il aidait également Odeline à dispenser à Blanche, quelques préceptes plus approfondis sur l’art ce qui lui permit de s’améliorer. A l’issue des deux années passées au sein de la tribu, le mode de vie des Hortlins était devenu celui de Blanche et Odeline. Les BjørnZahn finirent par organiser une cérémonie pour fêter la renaissance de ces deux étrangères devenues des leurs. Elandryn s’en était réjoui. Il ne pouvait espérer meilleur scénario alors que ses recherches sur les dragons étaient, elles, au point mort.
Lors du rituel où quelques païens et prisonniers de guerre furent sacrifiés, où le sang coula tant que les marais devinrent rouges, où les chants nébuleux éloignèrent même les plus dangereuses monstruosités :
Blanche devint Sheidsleya & Odeline devint Heda
Leur duo devint tristement célèbre en tant que Blödhuntä semant la mort parmi les clans ennemis des BjørnZahn.
Cela faisait un peu plus de 5 années que Sheidsleya et Heda vivaient au sein du clan. Sheidsleya avait bien changé. Sa belle chevelure était devenue un amas de dreads disparates. Sa coquetterie avait fait place à une sauvageonne qui préférait se rouler dans la merde pour effacer son odeur et surprendre ses proies quand elle ne s’enduisait pas du sang de ses ennemis. La seule chose qu’elle avait toujours refusé de faire était de tuer les enfants. Elle s’y refusait ce qui n’était pas nécessairement le cas de sa sœur de cœur, Heda. Par contre, elle se faisait un plaisir d’étriper quelques soldats et chevaliers Serraminois ou Oësgardiens lorsque ceux-ci s’aventuraient un peu trop loin dans les terres wandraises ou même lors de quelques raids en territoire ennemi. Il fallait bien manger quand les hivers étaient trop durs. Sa vie péninsulaire était définitivement enterrée. Du moins, c’est ce qu’elle croyait.
Chapitre 8
Les recherches d’Elandryn sur les dragons n’avaient que peu avancées et cela l’agaçait tout bonnement. Sheidsleya s’y désintéressait complètement car ces créatures légendaires étaient tout sauf bonnes à côtoyer. Elle ne comprenait pas d’ailleurs cette fascination pour ces reptiliens. Et puis, il y’avait bien d’autres créatures incroyables comme les fées, les nymphes, tatzelworm, les loups géants, l’Ecarlate, etc. D’ailleurs, elle avait appris plus de l’écosystème qui l’entoure en 5 ans passées dans les Wandres qu’en 35 ans dans ses terres.
Un beau jour, Elandryn avait une piste pour une fois plus ou moins solide. La rumeur s’était répandue dans les landes wandraises que des grondements firent trembler tous le pays de Soccor. L’Hybride avait mené sa petite enquête et il avait convaincu Yärl de le suivre plus au Nord afin d’étendre son territoire au sein des Hortles. Yärl vit là une occasion en or avec la force de frappe de l’archimage, son succès était assuré. Grand bien lui fasse, malgré le temps passé au sein de cette tribu, l’Infâme s’était bien gardé de dissimuler son comportement profondément déviant. Evidemment, il avait également fait en sorte que l’initiative de Yärl ne soit en apparence pas de son fait ce qui ne mettrait pas la puce à l’oreille des Blödhuntä. Et le malheur arriva. En pleine exploration, les BjørnZahn mirent le pied de trop dans le territoire du Grand Vert. La sentence ne se fit pas attendre puisqu’on put entendre les hurlements des éclaireurs qui indiquèrent qu’il y avait bien quelque chose d'effrayant, droit devant eux. Les guerriers se mirent en pseudo formation tandis que les sorciers et chamans prirent leur distance pour provoquer un carnage.
Elandryn trépignait d’impatience. Il était là ! Enfin ! Le Légendaire avait fait son apparition comme par magie. Il avait surgi de la végétation pour rafler le guetteur qui tentait de fuir et se fit tout bonnement croquer en deux.
Les Hortlins ne s’attendirent pas le moins du monde à se retrouver nez à nez avec un dragon. Le sang-froid fit bien vite place à la stupeur car il était ici une question de survie. Sous les chants gutturaux de guerre, la première ligne chargea et fut bien vite balayée par la queue du Reptilien qui leur broya leurs os. Les archers décochèrent des flèches tandis que les chamans tentaient d’immobiliser le Grand Vert avec des lianes et racines des arbres. Les guerriers chargèrent tandis que les Blödhuntä réalisaient le triste sort que tous ceux ici allaient subir… TOUT CELA à cause de LUI ! Encore… Lui et son égoïsme hégémonique. Ah… Elandryn jubilait… Il s’était mis évidement à l’écart car à dire vrai dans tous les scénarii qu’il s’était imaginé, celui-ci était le plus dangereux et incertain. Le Celin Delth était le pire d’entre d’eux.
Les plus bas instincts d’Heda ressurgirent. Il était évident que bien qu’elle faisait désormais partie de cette famille, elle mourrait elle et sa sœur en combattant l’écailleux. Sans aucun scrupule, sa main empoignait celle de Sheidsleya pour courir le plus vite et loin de cette Horreur. L’instinct maternel de Sheid’ ressurgit, voulant sauver les enfants terrifiés mais Heda l’en empêcha
« Seuls les braves meurent » Fit-elle platement. « On ne peut pas. » « Leur mort nous servira à vivre ! »
Et sans attendre, Heda lui envoya le pommeau de sa lame dans le crâne pour la sonner. Aux grands maux, les grands moyens. Parmi les cris, la fureur, le sang, les tremblements, la mort, Heda donnait toute son âme à courir, fuir le plus vite possible et le plus loin.
Les BjørnZahn ne comprirent que le combat était perdu seulement lorsque la moitié du clan fut anéanti. Aussi téméraires qu’ils puissent l’être… Ils commencèrent à eux aussi fuir, s’éparpiller, tenter désespérément de sauver leur vie… En ce mois d’autonome de l’an 15 du XIe cycle, le clan des BjørnZahn fut décimé et personne ne le sut.
Chapitre 9
2e ennéade de Favrius, an 16 du XIe cycle – Sol’Dorn
« Mange, un combat nous attend » Fit Heda en poussant l’écuelle de sa sœur dont l’esprit s’éparpillait à nouveau des ses mélancoliques méandres. Sheid’ acquiesça plantant la cuillère dans le ragout pour en prendre une part. « La rumeur court que les Eldéens se rapprochent et avec les récents événements, je ne tiens pas à m’éterniser ici » Murmura la magelame. Sheid haussa les épaules en balayant d'un regard la cantine dans laquelle elle se trouvait. Elle avait troqué ses peaux et ses fourrures pour une armure zurthan davantage adaptée au climat et à son travail. Elle avait également coupée les longues dreads pour retrouver sa chevelure de jais naturelle mais courte. Elle faisait tache parmi les autres malgré la diversité du peuple de la Cité. Heda se fondait davantage dans la masse puisque sa peau halait naturellement au soleil tandis que celle de Sheid peinait à prendre des couleurs. Certes, le printemps débutait à peine et donc les températures n’étaient pas encore étouffantes mais l’astre de feu brillait tout de même. Bientôt le duo fut appelé par l’un des hommes de Zerk de Marchefriche. Elles avaient intégré son écurie, les Loups de givre et pour l’instant, elles avaient remporté plusieurs ''combats des clans''. Quand elles avaient accosté et s’étaient présentées pour s’inscrire en lice, le larbin du Ponte Rylven A’Dariir les avait gratifiés d’un regard condescendant, ne leur donnant pas plus de deux semaines à survivre. Cela faisait maintenant deux mois que les recrues des autres écuries en pâtissaient. Elles commencèrent à se faire une petite renommée en ayant remporté plusieurs duels les opposant soit à des créatures ou humanoïdes. Heda avait malheureusement perdu le défi de Martingale en s’écroulant de fatigue. Sheid' avait pourtant essayer de l’en dissuader mais elle put s’estimer heureuse de n’avoir ni perdu la vie, ni aucun membre.
A la fin de ce troisième mois, il était temps de quitter Sol’Dorn car l’atmosphère devenait trop nocive. Elles descendirent l’Oliya jusqu’à Ashraï. Cette Cité-Etat demeurait relativement épargnée par les troubles en Ithri’Vann et c’est justement ce que recherchait Heda pour panser le cœur blessé de Sheid.
Elles purent ainsi s’installer avec les quelques économies dans une auberge et commencer à chercher du travail. Le plus accessible pour elles étaient les contrats de mercenariats. De petites besognes en petites besognes, elles décrochèrent bientôt une mission de protection auprès de la prestigieuse famille Shamash. Le hasard fait parfois bien les choses. Ainsi Sheid et Heda devait protéger la fille d’un des Princes d’Ashraï contre leurs rivaux les Fil-d’Argent. Elles apprirent également par la suite que les Eldéens avaient imposé un siège à Sol’Dorn et qu’en plus un dragon avait fait son nid à Esion.
Leur mission était relativement simple puisqu’elles devaient se faire passer pour des dames de compagnie. D’ailleurs, elles avaient certainement décroché ce boulot uniquement grâce à leur sexe. Les vestiges du passé revinrent bien vite comme une habitude. Elles se montraient particulièrement habiles et comblaient plus que leur espérance la famille Shamash, tout particulièrement Sheid qui excellait dans sa tache de dame de compagnie. Le Prince d’Ashraï en la personne de Melkior de Shamash s’intéressa bien vite à sa personne qui l’intriguait. Sheid était d’une douceur avec ses enfants et avait gagné la confiance de sa fille, Nyméria, chose plutôt incongrue puisque la jeune fille avait la réputation d’être une furie.
Chapitre 10
Sheidsleya avait pris le nom de Myrrh’Ilène et était désormais l’une des favorites de Melkior de Shamash. Elle avait retrouvé une vie pour le moins confortable et était relativement indépendante. Grâce à l’argent qu’elle avait amassé et également l’aide du Prince, Myrrh s’occupait de l’une des corporations des Shamash. Son commerce était celui des plantes, cultivant nombres d’herbes dans des serres ou endroits plus adaptés aux végétaux demandant un environnement plus humide. La principale source de revenus était l’argent des plantes psychotropes qui étaient répandues dans les divers lupanars mais aussi soirées « mondaines ». Un marché noir s’était également développé autours des végétaux présentant des propriétés toxiques et vénéneux. Devenir herboriste en moins d’un an était évidemment impossible, Myrrh’ s’occupait plutôt de l’aspect commercial et était aidé par l’alchimiste et apothicaire en chef de la corporation.
Désormais, Myrrh’Ilène n’avait plus le tracas de devoir survire, ce qui avait occupé ses pensées durant ces 7 dernières années. La vie était plus fade maintenant… Quand notre vie n’est pas menacée, le temps ne manque pas. Elle avait désormais tout le loisir de pouvoir penser. Quelle torture. Durant ses temps libres, elle s’occupa à rattraper ses lacunes péninsulaires. Elle apprit, de fait, que ses deux filles, Alcyne et Astrée, étaient en vie et avaient prêté hommage au Roy Bohémond Ier, que ces dernières étaient également sous la protection de sa sœur Adèle. Aymeric de Bronchant avait réorganisé les terres vassaliques selon leur disposition originelle. Apparemment son face à face avec le Furieux Vert ne fut pas incident isolé puisque d’autres dragons avaient été vu ailleurs. Elle fut également étonnée d’apprendre que la volonté du feu Cléophas d’Angleroy pour demeurer une Principauté engendra une guerre. Myrrh’Ilène tira une certaine satisfaction en apprenant les morts de l’ancien Duc de Semarrire et du Chancelier du Royaume. Elle s’était également étonnée de savoir que Langehack s’était rapproché de Thaar par le biais de la Princesse-Marchande Maralina Irovrah. Elle l’avait croisé au récent procès des trois Princes déchus.
L’an 18 vint bien vite. Après des ennéades de doutes, Myrrh’Ilène s’était décidée à envoyer un missive à Hautval afin de s’enquérir sur la situation de ses enfants. Elle voulait uniquement savoir si tout le monde allait bien. Elle se moquait éperdument de la condition de ses anciennes terres…La seule chose qu’elle désirait savoir était si ses enfants ne manquaient de rien et auraient la promesse d’une vie confortable. Les affaires politiques de Thaar, d’Ashraï et autres Principautés estréventines ne l’intéressaient pas. La seule chose qui pouvait l’agacer était les guerres successives entre les Eldéens et Naelis ou les récents conflits avec les Sept-Monts car les campagnes étaient mauvaises pour les affaires.
Dernière édition par Blanche d'Ancenis le Dim 25 Avr 2021 - 19:32, édité 51 fois
Hans
Ancien
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Sujet: Re: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval) Mar 26 Juil 2011 - 21:29
La fiche est elle achevée ? :)
Blanche d'Ancenis
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Sujet: Re: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval) Mar 26 Juil 2011 - 21:32
Oui. Ils ne vous restent plus qu'à corriger.
Hans
Ancien
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Sujet: Re: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval) Jeu 28 Juil 2011 - 14:35
Okay !
Donc, comme tu dois t'en douter, c'est moi qui vais m'occuper de ta fiche. J'faire ça points par points :
Particularités : -Alors, le don magique opère pas comme tu le décris ; c'est assez aveugle, et, si ça peut être interprété comme une bénédiction divine, dans les faits, ce n'est pas Nééra itself qui est venue se pencher sur le berceau de Blanche. J'aurais également tendance à dire que c'est pas forcément quelque chose d'héréditaire. -Pourrais tu expliquer le vent dans la chevelure ? Bien que ce soit insignifiant, j'en reste pas moins intrigué -Elle n'est pas autodidacte, puisqu'elle a eut moult précepteurs.
Équipement : -Par convention, on demande aux membres de ne pas rédiger leurs équipements sous forme de liste -Petite interrogation par rapport au faucon ; le père en élève ? C'est un hobby de noble, pas un métier, rassure moi ?
Histoire : -J'ai repéré quelques coquilles, sur le nom du père : est-ce Raymond, ou Andréas ? -Par rapport à Nohan, et à "l'école du temple de la péninsule Ancenoise" ; le deuxième sous entends que le premier a étudié la magie version religieux (on connait le temple de primeprestre, à Ancenis, notamment), or il finit à l'Arcanium. C'est un peu étrange ; je crois qu'il serait mieux de choisir. -La fugue, dans la manière où elle est présentée, me semble bien trop grosse. Cacher la fille de son suzerain à celui-ci peut s'apparenter à de la félonie ; la déflorer sans son accord, c'est presque tout autant de la trahison. Ce genre d'actes mèneraient à la commise du fief du fautif, son exil, voire sa mort. En outre que blanche ne soit plus vierge aurait influé sur son mariage (audoin s'en rend forcément compte, la première fois qu'il couche avec elle), et sûrement déclencher une esclandre, voire une dissension entre Ancenis & Olysséa (ce qui n'a pas été la cas ; ils ont marché de concert sur diantra). -Connaissant Audoin, je pense qu'il n'a pas consommé son mariage qu'une fois, avant de lever le ban et de partir en guerre. Est-ce que Blanche elle est tombée enceinte ? Ce serait bien d'en parler, à mon avis.
Je suis pas habituellement si précis dans mes remarques ; mais là, comme c'est une noble, qui s'inscrit profondément dans un contexte déjà bien existant, et assez exigeant, ça implique que j'entre dans les détails. Si ça peut rendre la validation un peu moins aisée, je tiens à te dire que ça ne fait qu'ajouter de la profondeur au personnage, et j'attends donc avec impatience tes modifications
Blanche d'Ancenis
Ancien
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Sujet: Re: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval) Jeu 28 Juil 2011 - 17:23
Puisque tu ne désires en parler en pv. Je copie/colle donc, avant d'apporter quelques modifications.
Particularités : -Alors, le don magique opère pas comme tu le décris ; c'est assez aveugle, et, si ça peut être interprété comme une bénédiction divine, dans les faits, ce n'est pas Nééra itself qui est venue se pencher sur le berceau de Blanche. J'aurais également tendance à dire que c'est pas forcément quelque chose d'héréditaire.
==> Je n'ai jamais mentionné que Néera s'était penchée sur son Berceau. Sa famille l’interprète ainsi que ce soit Néera qui leur accorde ce don en compensation d'une fertilité ( pour les femmes ) moins bonne que les autres. C'est de la superstition. C'est comme des histoires, des coutumes de Famille, rien de plus.
==> L’hérédité du don. Sa mère l'avait. Sa Grand-mère aussi. En théorie ce n'est pas héréditaire. Mais puisque que cela se "transmet" ou plutôt puisque cela est comme ça depuis des générations, je me suis permise de dire que c'était héréditaire.
-Pourrais tu expliquer le vent dans la chevelure ? Bien que ce soit insignifiant, j'en reste pas moins intrigué
==> Simple manifestation de son pouvoir magique. C'est débile. Je te l'accorde. C'est idiot. Aussi n_n. C'est juste ainsi qu'ils ont vu que Blanche avait des pouvoirs en relation avec l'air.
-Elle n'est pas autodidacte, puisqu'elle a eut moult précepteurs.
==> Tu peux être autodidacte et avoir des précepteurs. Les enfants autodidactes, de nos jours, vont malgré tout à l'école. J'entends par là qu'elle apprend vite et peut apprendre par elle-même. Mais j'enleverai.
Équipement :
-Petite interrogation par rapport au faucon ; le père en élève ? C'est un hobby de noble, pas un métier, rassure moi ?
==> C'est un hobby, les nobles chassent et s'aident des rapaces. Le père élève donc des rapaces.
Histoire :
-Par rapport à Nohan, et à "l'école du temple de la péninsule Ancenoise" ; le deuxième sous entends que le premier a étudié la magie version religieux (on connait le temple de primeprestre, à Ancenis, notamment), or il finit à l'Arcanium. C'est un peu étrange ; je crois qu'il serait mieux de choisir.
==> Aetius m'a dit qu'il y avait une école de magie de l'air appartenant à la famille de Ancenis. Je parle de celle-ca. Je n'ai pas cherché plus à ce sujet. Je 'avoue. Quand on provient de cette école de magie des Ancenis, on ne peut aller à l'Arcanium ?
-La fugue, dans la manière où elle est présentée, me semble bien trop grosse. Cacher la fille de son suzerain à celui-ci peut s'apparenter à de la félonie ; la déflorer sans son accord, c'est presque tout autant de la trahison. Ce genre d'actes mèneraient à la commise du fief du fautif, son exil, voire sa mort. En outre que blanche ne soit plus vierge aurait influé sur son mariage (audoin s'en rend forcément compte, la première fois qu'il couche avec elle), et sûrement déclencher une esclandre, voire une dissension entre Ancenis & Olysséa (ce qui n'a pas été la cas ; ils ont marché de concert sur diantra).
==> Ce n'est pas un châtelain de la contrée de Hautval mais je changerai niveau de son côté vierge.
-Connaissant Audoin, je pense qu'il n'a pas consommé son mariage qu'une fois, avant de lever le ban et de partir en guerre. Est-ce que Blanche elle est tombée enceinte ? Ce serait bien d'en parler, à mon avis.
==> Blanche est moins féconde que les autres femmes. Elle n'a pas eu d'enfant et a fait une fausse couche. Donc il aurait consommé son mariage ou non ? J'ai pas bien compris, désolée éè
Blanche d'Ancenis
Ancien
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Sujet: Re: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval) Mer 3 Aoû 2011 - 23:28
Up ? J'ai modifié quelques points. Cependant, il demeure quelques questions que je me pose qui sont répertoriées dans le post précédent dont je n'ai toujours pas de réponse. Je ne peux donc modifier sans savoir.
Hans
Ancien
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Sujet: Re: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval) Jeu 4 Aoû 2011 - 23:19
J'ai pris note des modifications effectuées ; elles vont globalement dans le sens de la critique.
Reste à mon goût deux points problématiques :
Premièrement, pour ce qui est du cursus magique de Nohan. Concrètement, l'ancien bg d'Ancenis présentait un lieu où la magie était enseignée, oui, mais aux prêtres. Comme le bg d'Ancenis est en train d'être retravaillé, mais qu'il n'est pas encore fini, je te conseillerais de rester sur un enseignement "classique" maître-apprenti (Nohan aurait appris la magie auprès d'un mage de la génération d'avant). En outre, l'Arcanium rassemble des mages au service du roi, mais n'a pas pour but d'en former.
Deuxièmement, pour la fugue, pour moi c'est pris trop à la légère : prendre sa fille à un seigneur (un Ancenis, surtout !), la lui cacher, lui conter fleurette alors qu'elle est promise, si ça fait rêver tout bon garçon aux idéaux chevaleresques, fait tout autant flipper un homme avec quelques possessions à défendre. Il ne faut pas oublier que les petits seigneurs sont rarement en position d'insulter de la sorte les grands feudataires du royaume.
Sinon, le reste me semble aller. Par contre, je te demanderais de faire modifier l'avatar auprès de nos estimés graphistes, afin d'en changer la couleur des yeux, le rouge étant l'apanage des sombres.
Blanche d'Ancenis
Ancien
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Sujet: Re: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval) Mar 9 Aoû 2011 - 23:56
J'ai modifié. L’avatar suivra, une fois prêt. Si tu as d'autres remarques, je suis toute ouïe.
Hans
Ancien
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Sujet: Re: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval) Mer 10 Aoû 2011 - 22:39
Je valide
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
PM : 50
Code:
[Métier & Classe] : Baronne de Hautval
[Âge & Sexe] : 24 ans & Féminim
[Classe d'arme] : Corps à corps & Magie
[Alignement] : Neutre
Un admin passera sous peu te mettre ta couleur
Maralina Irohivrah
Hôte
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 106 ans Taille : 1m70 Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval) Mar 20 Avr 2021 - 10:44
Remise en présentoir pour mise à jour.
Ancienne Fiche:
Nom/Prénom : Blanche de Hautval, dite Blanche Suszanna Astrée d'Ancenis.Âge : 24 Hivers.Sexe : ♀Race : Jeune mortelle.Particularité :
■ Depuis toute petite, Blanche possède un don, une affinité avec l’air. Sa mère possède le même tout comme sa grand-mère et arrière-grand-mère. Certes, ce genre de pouvoir magique n’est pas héréditaire néanmoins les filles de la famille semblent se le transmettre de génération en génération. Ce n’est surement qu’une coïncidence car certaines n’ont pas eu toutes cette chance. La famille de Hautval attribue cela à la bienfaisance de Néera en compensation de la mauvaise fécondité des femmes de la lignée, même si ce n’est qu’une superstition. ■ Elle porte toujours une clé autours de son cou.■ Sa capacité d’apprentissage est excellente. Elle apprend plutôt vite.
Alignement : Chaotique Neutre.Métier : Baronne.Classe d'arme : Corps à corps / Magie / Défensif.Équipement :
Blanche possède avant tout un héritage qui lui est du grâce à sa famille. Ses terres lui appartiennent et elle en prend soin. Souvent, elle se promène avec ses armes deux épées, une longue et une courte. Elle peut revêtir son armure, spécialement conçue pour sa silhouette. Elle peut y fixer une targe afin d’aborder un style de combat plus défensif que offensif. Une dague se loge souvent au niveau de son avant-bras gauche. Une autre peut s’y trouver cacher au sein de sa botte ou sa cuisse.Blanche possède aussi une lyre qu’elle affectionne, elle en joue de temps en temps, rarement. C’est un des cadeaux offerts par son oncle. Elle quitte rarement la bague de sa famille arborant les armoiries de Hautval.On peut aussi lui trouver quelques animaux puisque Blanche adore les animaux. L’un deux la suit depuis des années, ce n’est autre que le Faucon pèlerin que lui a offert son père. Ce dernier élève des rapaces afin de s’adonner à la chasse. Ce n’est autre qu’un loisir comme un autre.Une chaine fine en or entoure délicatement son cou à laquelle est pendue une clé. Personne ne sait ce qu’elle ouvre.
Description physique :Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin,Verse confusément le bienfait et le crime,Et l'on peut pour cela te comparer au vin.Tu contiens dans ton œil le couchant et l'aurore ;Tu répands des parfums comme un soir orageux ;Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphoreQui font le héros lâche et l'enfant courageux.
Charles Baudelaire. Hymne à la Beauté.
Que j'aime voir, chère indolente,De ton corps si beau,Comme une étoffe vacillante,Miroiter la peau !Sur ta chevelure profondeAux âcres parfums, Mer odorante et vagabondeAux flots bleus et bruns.Tes yeux, où rien ne se révèleDe doux ni d'amer, Sont deux bijoux froids où se mêleL'or avec le fer.
Charles Baudelaire. Le serpent qui danse.
Blanche est une femme qui s’entretient. Ses formes sont généreuses, sans excès. Elle ne peut rivaliser avec la silhouette des Sombres. Sa chair est douce ou parfois se mêlent quelques cicatrices ci et là. Son corps est ferme car Blanche n’est pas de celles qui se prélassent au coin du feu, discutant tantôt avec leurs amies, brodant tantôt quelques dentelles. Souvent, elle aime s’entrainer quelques heures aux armes ou même chasser. Elle n’en est pas moins coquette. Elle apprécie se vêtir de belles robes de bonne qualité et se parer de quelques bijoux ou encore se parfumer. Ses yeux sont d’un bleu limpides ou se mêlent quelques fois l’argent lors de jour pluvieux ou durant l’hiver, le tout saupoudré de quelques paillettes d’or, laissant un effet mordoré. La plupart du temps, elle souligne son regard d’un trait de khôl et maquille ses lèvres d’un rouge carmin ce qui s’harmonise parfaitement avec son teint.
Description mentale :
Blanche en quelques mots, en quelques phrases. Elle n’est que l’héritière de deux familles possédant un si long passé, deux longues lignées ayant leurs torts et leurs travers tout comme leurs qualités. Avant tout, elle est une femme, qui plus est une noble. Son éducation la façonna petit à petit. Elle se devait d’être une bonne épouse avant tout, une dame connaissant les bienséances et sachant se présenter sous son meilleur jour. Les bases ont été posées. Autrefois, elle fut frivole, effarouchée. Son coté sauvage fut enterré avec son mariage. Ce n’est pas pour autant qu’elle fera profil bas lorsqu’elle n’est pas d’accord. Soumise quand il le faut, Blanche poursuit son évolution. Elle est encore jeune et ses expériences sont encore moindres. Cependant les derniers épisodes de sa vie l’ont renforcé. Elle a gagné en maturité et sagesse. Son âme d’enfant ne l’a pourtant pas quitté. Avec la disparition de son époux et son ascension en tant que Baronne de Hautval, elle a peu à peu retrouvé son caractère d’autrefois, ce côté pimenté agrémenté par un peu de douceur. Elle est l’enchevêtrement de la simplicité et gentillesse de sa mère et du côté sulfureux de son Père.
Histoire :Ainsi est ma destinée. Jamais je n’aurai cru arriver là où je suis.Aurore des abois.Cher Lyandre,
Il est l’heure, l’heure où toute jeune fille se doit de s’engager. J’ai par chance trouvé l’amour, un amour tendre, doux, sucré mais aussi pimenté en Raymond d’Ancenis. Cet homme ne fut pas facile, changeant, passant d’un extrême à l’autre. Le Sang des Ancenis coule au sein de ses veines. Il est donc normal qu’il soit homme de caractère. Cette ligné m’a toujours laissé perplexe, prestigieuse, certes mais… elle m’intrigue. J’espère, un jour, pouvoir m’insinuer et y être intégrer. Mon père est favorable à notre union. Faut-il encore qu'Raymond ne daigne demander ma main. Je l’attends. Toujours. Et encore. Jamais, je n’oublierai notre première rencontre. Chevalier, son frère, Aemon d’Ancenis, avait organisé un bal à l’occasion de son ascension dû à la mort de son défunt ainé. Je m’étais égarée au sein d’un couloir, un bruit a attiré mon attention. Curieuse, je suis rentrée au sein de cette pièce, je n’aurai pas dû. Cela ne se fait pas après tout. Un faucon pèlerin piaillait sur une table tandis qu’un vase était éclaté au sol, les fleurs au sol, l’eau maculant le dallage. Je fus figée durant un petit moment avant de m’avancer prudemment en direction du rapace qui ouvrait ses ailes d’un air menaçant. Je ne désirais que ramasser les fleurs, naïvement. Tandis que je m’avançais, une main ferme, une poigne robuste me saisit le poignet pour me faire valser contre un mur. J’étais coincée, il ne me lâchait pas. Il me demanda ce que je faisais là que les voleuses n’étaient pas les bienvenus ici. Je me défendis en disant la vérité, je m’étais perdue et j’avais entendu un bruit dans cette chambre. Je sentais son torse puissant compresser ma poitrine. Il me prit le menton pour me fixer dans les yeux et j’en eus presque en malaise mais j’eus assez de force pour le repousser comme je le pouvais. Là, il éclata de rire. J’avais honte, je ne sais même pas pourquoi. Ce fut mon premier contact avec Raymond d’Ancenis.
Eugénie de Hautval.Cher Lyandre,
Raymond d’Ancenis est venu me rendre visite aujourd’hui. Il a été charmant tel un prince des contes de fées. Il a fait bon impression auprès de mon père mais n’a toujours pas demandé ma main. Le temps se fait long. Trop long à mon gout, qu’attend t-il ? Cela fait déjà un an. Certes, courtisons-nous mais tout de même. J’attends avec impatience sa déclaration malgré ce que me racontent mes amies. Les femmes peuvent être de vraies harpies. Cependant, je suis mitigée, je ne pense pas qu’elles me mentent… Ce serait étonnant, nous nous sommes toujours montrées franches l’une envers l’autre. Peut-être sont-elles jalouses… ? J’ai ouï dire qu’il était un coureur et que malgré sa relation avec moi, il s’amusait à séduire, une certaine Elisabeth du comté d’Olyssea puis une Mélusine provenant d’Erac, sans parler des autres. Je nage entre deux eaux. Je pense observer dans un premier temps.
Eugénie de Hautval.Cher Lyandre,
Cela fait déjà un an que nous nous sommes mariés. Et nous avons eu, désormais, une merveilleuse petite fille, quelle grossesse avec ces complications. J’en ai tellement souffert mais maintenant que je vois le fruit de nos entrailles, je ne regrette rien. Certes, je suis malade, clouée au lit car j’ai perdu beaucoup de sang mais la sage-femme m’a dit que cela devrait s’arranger d’ici une semaine ou deux. Nous luis avons donné le nom de Blanche car elle est née un jour de neige. D’ailleurs, vu le froid, j’espère qu’elle ne tombera pas malade malgré toutes les précautions. Je n’avais jamais vu Raymond ainsi. Pour une fois qu’il laisse ressortir quelques émotions, je trouve cela même étonnant. Il aime sa fille, c’est un fait et apparemment se moque que cela ne soit pas un garçon. Il m’a dit que nous verrions pour un prochain mais que je devais me reposer et être une bonne mère. Après quoi m’a-t-il annoncé qu’il serait absent quelques temps. Je lui ai répondu que de toute façon je n’avais aucun mot à dire avec lui.
Eugénie de Hautval.Soupçons de Folies.« Cher frère, comment se porte ton épouse et ma nièce ? »« Aussi bien que le mari et le père. »Des rires sonores retentirent avant que la discussion ne reprenne.« Quelles retrouvailles et en famille, qui plus est. Un de ses jours, il faudra que tu te donnes la peine d’inviter ton épouse à ce genre de festivité, certes il est plus délicat pour toi de rosser de ton gourdin quelques galantes mais bon, je désirerai voir ma nièce. »Un nouvel éclat se fit entendre avant que le Ancenis ne reprenne la parole.« Ne m’ôte pas quelques joies. Tu peux toujours venir nous rendre visite, c’est après tout, mon petit plaisir. Ici. »« J’ai entendu dire que Blanche a hérité des pouvoirs de sa mère, son don inné pour la magie, est-ce vrai ? Vous le développez ? »« Il est vrai que Blanche a hérité du don d’Eugénie. J’ai un ami, un vieil ami, à qui j’ai proposé un toit et repas en échange de l'éducation magique de ma fille. Malgré cela, je ne pense pas qu’elle pourra devenir une grande enchanteresse. »« J’aurai aimé voir son don à l’œuvre. »« Tu la verras bien assez tôt en attendant, amusons-nous, buvons, dansons, et faisons nous quelques minettes. »~~~~~~~~~~~°~~~~~~~~~~~ Cher Lyandre,
J’en ai le cœur net, il me trompe… Les sœurs de Raymond m’en ont parlé car elles ne trouvaient pas cela normal mais je ne me sens pas l’âme à le quitter. Je l’aime après tout et désormais nous avons une fille. Je crains malgré tout qu’il me répudie si je ne lui donne pas de fils. Quelques années sont passées et toujours aucune autre grossesse. Je me prépare pourtant des onguents afin de m’aider mais rien n’y fait. D’ici peu de temps, un ami de mon époux viendra s’installer au sein de notre château. Il désire instruire Blanche afin de ne pas gâcher son talent comme mes parents l’ont fait avec le mien. Bien que j’ai pu apprendre par moi-même un petit peu et surtout lorsque j’ai passé quelque temps à Diantra. Enfin…
Maman m’a montré son journal et tout ce qu’elle y consigne, je suis grande maintenant ou presque et je peux écrire toute seule en essayant de pas faire de fautes. Maman corrige de toute façon, je veux bien qu’elle lise ce que j’écris mais elle ne veut pas que je lise le sien. Elle a dit que je devais m’adresser à quelqu’un que j’aime bien ou que je pouvais inventer alors voilà ça sera une fée parce que j’adore les fées, je ne sais pas encore comment je vais t’appeler, je vais trouver un joli prénom. Un vieux Monsieur est venu emménager chez nous, cela fait quelques temps qu’il essaye de m’apprendre la magie. C’est vraiment dur dur mais au moins ça évite de faire des bêtises parce que souvent je casse beaucoup de choses avec tout cela et cela m’embête, je me fais gronder. Je n’aime pas me faire gronder. Maman n’est pas contente, elle n’est pas très heureuse, je l’entends souvent pleurer ou je la vois s’isoler dans les petits bois. Je me demande bien ce qu’elle a. Plus tard, j’espère être heureuse, moi et tomber amoureuse d’un beau jeune homme et qu’on se marie. Elle m’a dit que si j’écoutais bien et que j’apprenais bien, je ferais craquer tous les garçons. D’ailleurs, y’a un Hector, il est vraiment très beau et me fait rougir. Je me réjouis d’être plus grande encore.
Inlassablement, le temps passe. Il passe si vite que dans quelques jours, je fêterai mes quatorze ans. L’éducation me pèse de plus en plus, savoir se tenir, apprendre les bonnes manières « Tiens-toi droite, les coudes pas sur la table, souris, quelle mine fais-tu, va te changer », et j’en passe et des meilleures m’enquiquinent littéralement. Je n’ai absolument aucune envie de continuer dans cette voie sans parler des visites des autres comtes, barons, de la famille encore dans l’espoir de me marier à un de ses fils de … Péteux. Sérieusement, j’aimerais les envoyer paitre comme il faut mais si je fais cela je risque de me faire décapiter par mon père. Nous allons éviter. Maman se ferait du souci, déjà que Père est peu agréable avec elle. En même temps, il préfère penser avec ce qu’il a dans le pantalon, entre guerroyer, jouter, boire et culbuter… Il ne sait pas faire grand-chose. Mais bon, je le remercie malgré tout de me dispenser quelques cours d’armes. Si jamais il venait à apprendre que je me suis liée d’amitié avec le Maitre d’arme de notre petite garnison, je me ferais aussi étriper. En même temps, c’est bien plus amusant de se battre surtout de rosser les quelques fils des paysans qui se croient plus forts que toi car ils sont des hommes. Ah. Ah. Ah. Je leurs ris au nez une fois qu’ils sont au sol. C’est tordant. Mais je ne vais pas être trop mauvaise langue non plus, Père m’autorise à chasser avec lui. Chose impensable en temps normal mais j’ai tellement insisté qu’il a fini par céder. J’obtiens tout ce que je veux quand j’y mets un peu du mien. D’ailleurs, j’en fais un peu perdre la tête à ce cher Nohan ! En même temps, il me demande de me concentrer pour mes cours de magie mais … Je n’arrive pas, ça m’ennuie. Enfin, il dit que je progresse malgré tout et que je me perfectionne. Il parait que j’ai une affinité avec l’air et que ce serait Néera qui me ferait ce don. Personnellement, je me vois mal devenir un grand mage.
Blanche d’Ancenis.Ma tendre Neige,
Mère a eu un enfant. J’ai désormais une petite sœur. Elle a le teint pas si pâle que cela et Père se montre assez contrarié car ce n’est pas un garçon. Il hérite de deux filles dont une, moi, qu’il doit apparemment marier. Je n’ai absolument pas envie de me marier et je ferais mon possible pour éviter que ceci arrive. J’vais aider Mère durant quelques mois avec la venue de ma petite sœur. Après cela j’irais passer quelques temps à Diantra. Et je m’arrangerai pour partir en expédition théorique quelques temps avec Nohan. D’ailleurs, il vient avec moi à Diantra. Donc… Je vais avoir droit à ses cours mais façon intensive. Nous pourrons naturellement visiter la grande Bibliothèque de Diantra. Il faut que je passe voir mon oncle et mes tantes. J’ai tant de choses à faire. Les prochains mois s’annoncent énergiques. En tout cas, il faut que je m’arrange pour éviter qu’il me trouve un Mari. Oh et tu ne sais pas quoi ? J’ai réussi à désarmer, Monsieur le Maitre d’Armes, Sieur Owervald mais il n’a pas apprécié donc a tôt fait de me mettre au sol et reprendre l’avantage. Ah. Ah. Ah. La prochaine fois, je l’aurai.
Blanche d’Ancenis.Ma tendre Neige,
Père m’a trouvé un mari donc je vais fuguer ! Cet homme a environ 20 ans en plus que moi. Il est gros. Il est gras. Il est moche. Il…. Non ça ne va pas être possible. Je m’en vais. Je prends mes affaires et je pars à l’aventure. Tant pis ! Maman va se faire du souci mais c’est ça ou je meurs. En plus, j’ai absolument pas envie de coucher avec cet homme. Ma première fois, ça sera avec l’homme que j’aime. Ce soir, je pars dans la nuit. Je t’emmène avec moi, Neige !
Blanche d’Ancenis.Ma tendre Neige,
Ma fuge fut soldée d'un échec cuisant autant pour ma joue que pour ma fierté personnelle. Je fuis rattrapée au bout de trois jours. Père était furieux et m'a sévèrement corrigé. Je suis désormais enfermée dans mes quartiers avec des gardes veillant mes sorties. Je suis accompagnée en permanence par deux gardes du corps qui ne me quittent plus. Désormais, je mange et j'étudie dans ma chambre. Les cours de Nohan occupe la majeur de mon temps. Je ne suis, désormais, plus autorisée à rien. Le désir de me marier semble s'être dissipé dans l'esprit de Père. Sans doute est-ce dû à la colère.
Blanche d’Ancenis.Ma tendre Neige,
Deux mois après ma folie, je suis enfin autorisée à ressortir mais sous surveillance constante. Le mariage n'aura pas lieu. Père semble être tombé malade, nous ne savon ce qu'il a pour l'instant mais son état semble s'aggraver de jour en jour. Puisse Néera veillez sur lui. Malgré cela, le bal qui doit avoir lieu dans quelques semaines est maintenu. Je ne sais pas si je dois me réjouir.
Blanche d’Ancenis.Ma tendre Neige,
L'état de Père a empiré quoiqu'il semble stable. Le bal a eu lieu hier et j'ai pu découvrir quelques fils et filles de châtelains. Mon cœur s'est envolé vers l'un d'entre eux. Il répond au doux nom de Geoffrey. Il est si beau, je crois être amoureuse. Nous nous sommes simplement parlés mais il semble si brave et courtois. J'espère pourvoir avoir la bénédiction de Père.
Blanche d’Ancenis.Ma tendre Neige,
Père aime me contrarier. Je lui ai parlé de Geoffrey et de nos amours. Naturellement, il me répondit que ce dernier n'était pas digne de sa fille et qu'il était hors de question que je me marie avec lui. Mère me consola. Ce fut mon premier chagrin d'amour. Mon cœur est inconsolable. Mère m'a raconté quelle était le devoir d'une femme, quelle était les attentes d'un Père pour sa première fille. Elle m'a confié que si il devait me voir partir, cela serait avec quelqu'un d'important.
Gros problème à l’horizon ! Le souci ? Hautval. Pourquoi je parle d’Hautval ? Parce que Messieurs se font la guerre... Mon oncle réclame Hautval, tout comme un certain Semoras d’Olyssea. Ils ne s’entendent pas. Et évidemment, le Roi s’en mêle. Aemon et Semoras s’entendent sur un point, ils ne veulent pas laisser Hautval au Roi… Donc ils se sont réunis et quelle solution a été proposée ? Ahahaha… Que je me marie avec le neveu de Semoras d’Olyssea. Franchement, je suis ravie mais vraiment ravie. Apparemment, je n’ai absolument pas le choix. Les prédictions de Père, ce sont avérés exactes. Je vais bientôt rencontrer mon futur époux qu’il ne compte pas sur ma fidélité. Bonne nouvelle : Mère est enceinte.
Blanche d’Ancenis.Ma tendre Neige,
J’ai envie de crier. Mais crier. Fuir. Courir. M’enfuir. Je me marie aujourd’hui. C’est magnifique ! Je ne connais pas plus que cela ce cher Audoin d’Olyssea. Il n’est pas vraiment dans mes critères de beauté. Il a l’air un peu rustre. Enfin. Dans quelques heures, il me passera la bague au doigt, nous scellerons nos vœux. Et je deviendrais : Blanche Suszanna Astrée de Hautval mariée à Audoin de Hautval. Je pensais que le jour de mon mariage, je serais heureuse. Les contes de fées sont totalement faux en fait. Franchement, il faut éviter d’éduquer vos filles avec des histoires de Prince Charmant. C’est complétement idiot, débile, monstrueux car plus tard… C’est « Tu te maries avec un homme que tu ne connais pas et tu lui fais des bambins » pour le bonheur de ta génération, de ta lignée, de tes parents. Etc. Etc. Ce soir, le vin va devenir la meilleure des boissons, déjà que c’est délicieux à la base. Je vais en abuser jusqu’à en perdre mes moyens. La Nuit de Noces. J’appréhende.
Blanche d’Ancenis.Brasier de la perdition.Ma tendre Neige,
Mon mariage se passe. J’apprends à connaitre mon mari. Je n’ai pas envie d’en parler davantage. Audoin va lever le ban. Et ce dernier désire se battre contre les armées de Diantra au côté de son Oncle ainsi que le mien. Je ne pense pas que cela soit une bonne chose pour nous. Je crains pour l’avenir de Hautval, le mien, celui de ma famille mais je ne peux qu’accompagner mon époux dans ses décisions. Je suis désormais son épouse et dois me comporter en tant que telle. Je prie Néera de m’accorder sa bénédiction ainsi qu’à l’heureuse nouvelle, mon petit frère. Mère a accouché. Nous avons le premier garçon de la lignée de Raymond d’Ancenis et d’Eugénie de Hautval. Je lui souhaite la prospérité.
Blanche de Hautval.Ma tendre Neige,
Je ne sais comment annoncer cela… Après la naissance de mon petit frère, j’ai découvert que moi-même, j’étais enceinte. Je n’aurai espéré un enfant d’Audoin surtout avec cette malédiction qui poursuit ma famille. J’espère que ce sera un garçon afin de pouvoir transmettre encore et encore les terres de Hautval afin que celles-ci demeurent encore et encore sous notre joug. Ces mots s’annoncent difficile et je les braverai sans crainte.
Blanche de Hautval.Ma tendre Neige,
Mes larmes coulent, coulent jusqu’à me dessécher. J’aimerai remettre ma vie à Tyra mais je dois être digne. Ce jour est funeste. J’ai perdu mon enfant. Je ne sais que dire, comment en parler… Même toi, Neige, tu ne m’apaises pas. Je ne suis que colère et tristesse. J’ai envie de crier. L’affrontement est imminent. Mon époux est près même après cette horrible nouvelle. J’espère que tout ira bien pour lui.
Blanche de Hautval.Ma tendre Neige,
Je n’ai aucune nouvelles de mon époux et j’ai perdu mon enfant. Un certain Eskevar a envahi mes terres. J’aurai aimé les défendre et prendre les armes mais ma condition a fait que je suis restée à ma place. Ceci étant fait, cet Eskevar a été légitimé comme nouveau Baron de Hautval. Ma vie ne peut être pire pour l’instant. J’espère que le Roi sera clément avec moi. En attendant, je ne puis rester au sein de mes terres. Je vais ainsi retourner auprès de Mère et Père. Ma famille ne sera pas punie, mon père n’ayant pris part au combat.
Blanche d’Ancenis.Bénédiction des Cieux.Ma tendre Neige,
Le temps a passé. Je suis désormais veuve, considérée comme telle dans tous les cas. Ma chère sœur et mon cher frère grandissent paisiblement malgré le Voile qui vient clore. Le Baron de Hautval, Eskevar, a lui aussi disparu. Tant de mystères. Je penche pour une piste drow mais qui sait. Tant de complots sont mis en œuvre. La destinée des Hautval est assez funeste. J’espère qu’il ne m’arrivera pas la même chose. Je suis appelée à reprendre la Baronnie. Je vais pouvoir rentrer chez moi. Je sous soulagée.
Blanche de Hautval.
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Blanche d'Ancenis
Ancien
Nombre de messages : 1046 Date d'inscription : 21/07/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans. Dans ces zones là. Taille : Niveau Magique : Apprenti.
Sujet: Re: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval) Dim 25 Avr 2021 - 19:26
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Sujet: Re: Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval)
Myrrh'Ilène autre fois Blanche de Hautval (Baronne de Hautval)