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 Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)

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Telenwë Neraën
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Telenwë Neraën


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MessageSujet: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeJeu 28 Juil 2016 - 19:25


Jusqu'à ce qu'il fasse sa première sortie de la tente, la veille, tout avait été en s'améliorant. De ce qu'en savait Telleran, qui avait passé beaucoup de temps auprès de son protecteur et ami, les cauchemars de Neraën avaient commencé à s'estomper et aussi bien moralement que physiquement il se portait mieux. Cet état lui avait permis de sortir de la zone d'anti-magie qui avait été érigée spécialement pour lui il y a de cela plus d'une ennéade et de se confronter à la réalité, notamment concernant la magie. Mais ce qu'ils n'avaient pas pensé était que cette courte sortie provoquerait une telle retombée : depuis plusieurs heures le protecteur d'Eteniril se trouvait pris d'une importante fièvre et personne n'arrivait à trouver ce qui arrivait au malheureux. La seule chose qui était sûre, aux yeux du haut-conseiller, était que cela ne pouvait pas être de nature magique. Pour être lui-même mage élémentaliste, il ressentait chaque seconde le vide abyssal que provoquait la zone de non-magie. Et inutile d'essayer de sortir le protecteur de cette zone... il avait déjà tué une personne alors qu'il n'avait pas conscience de ce qui l'entourait, alors dans cet état, que ferait-il ?

Le temps passa. Les heures défilèrent, le soir tomba. Une nouvelle fois, Telleran sortit de la tente du protecteur sans dire un mot. Il marcha quelques mètres avant de s'arrêter, de regarder les quelques elfes qui étaient présents autour du feu magique et s'assit auprès d'eux. Le capitaine Menendas, qui était présent, regarda longuement le mage. Comme tout le monde, il n'eut aucun mal à interpréter le silence comme la mine défaite de Telleran.

"Alors ?
Silence...
- A-t-on seulement une idée de pourquoi son état s'aggrave ?
- Non. Etant donné que la magie ne peut entrer dans cette tente, rien de sensé.
- Et je suppose que niveau esprit ou immatériel on ne peut pas regarder ?
- Si vous voulez mourir comme le pauvre médecin dont il n'est resté qu'un corps sans âme, allez donc le chercher. Et si j'étais vous je chargerais avant des archers de se mettre en position à la sortie de la tente si les choses venaient à mal se passer !"


Les trois elfes levèrent la tête pour aussitôt reconnaître Celebrand. Le vieux mage de l'esprit s'assit parmi les autres, rouspétant après son dos et la vieillesse qui commençait à se faire un peu trop sentir à son goût. Il soupira puis laissa le silence s'installer entre eux. Conscient que ses comparses de guerre le regardaient, se demandant certainement quel cheminement la pensée de l'ancien maître de Neraën avait fait, il finit par soupirer puis répondre à leur question silencieuse.

"Lorsque l'on est mage de l'esprit ou mage de la vie, il y a une chose que l'on se doit de ne pas oublier : la vie est importante... mais il vaut mieux parfois ne pas s'obstiner à guérir une seule et unique personne si cela conduit à la mise en danger de celle du plus grand nombre. Et bien que j'ai été le professeur de Neraën Yeldoreï et que je l'apprécie en tant qu'être qui fait passer ses idéaux avant tout confort personnel, je ne peux pas me permettre de le sortir de la zone d'anti-magie. Il y a trois cents ans cela n'aurait pas posé de problème, mais là son esprit s'est habitué à la magie et sa perception semble avoir complètement changée, et donc sa façon de l'aborder. Contrer un mage n'est pas simple, et en étant dans le flou je ne peux pas me risquer non plus à laisser un autre mage essayer en même temps de voir ce qu'il a. Trop dangereux. La seule chose que nous pourrions faire est que je bloque complètement son esprit pendant qu'une autre personne l'ausculte dans un autre domaine. Ce que nous avons fini par faire, pour au final ne rien trouver. Aussi jusqu'à nouvel ordre Neraën ne ressortira pas de cette tente."

Telleran hocha de la tête pour signifier un quelconque accord. Toujours enfoui dans ses pensées, il sembla ne pas s'intéresser à la discussion qui continuait.

"Et s'il venait à mourir ?
- Alors il vous faudra choisir un nouveau seigneur-protecteur.
- Fait chi...
- Tial ! Ne parle pas comme ça.
- Veuillez m'excuser capitaine. Mais changer autant de fois de protecteur en si peu de temps m'est énervant. Ces cent dernières années ont vu une hécatombe en Eteniril voire même dans d'autres protectorats qui nous sont affiliés.
- Je sais... et crois-moi que je ne suis pas le premier à vouloir à nouveau changer de protecteur. Mais si pour le bien du reste nous n'avons pas le choix...
- Il reste un choix, Menendas. Un qu'aucun d'entre nous n'aimera.
- Le laisser mourir ?
- Non. Menendas, vous m'avez bien dit que Neraën avait suivi un ressenti par rapport à la Symphonie pour trouver le mage sombre ?
- C'est ce que le Seigneur-Protecteur a dit, oui...
- Alors peut-être devrions-nous regarder du côté de la Symphonie. Et pour cela rien de mieux que de s'adresser à un druide.
- Un druide ?!
- Oui... c'est le seul essai restant que je vois avant de laisser le temps faire son oeuvre.
- Vous êtes devenu fou, Telleran. Jamais les noss n'apporteront d'aide. Nous avons déjà de nombreux problèmes avec eux, autant ne pas en rajouter avec une dette !
- D'un autre côté, si le protecteur a vraiment un problème lié à cela...
- Et ne serait-ce pas ce que lui voudrait ou même ferait si c'était l'un de nous qui avions un problème similaire ? Je vous rappelle que depuis qu'il est devenu protecteur il essaie de tout faire pour adoucir les querelles qui puissent exister entre eux et nous. Ce serait faire un geste en ce sens.
- Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre... mais faites donc, c'est vous le haut-conseiller, c'est vous qui prendrez la responsabilité de votre idée. Tial, va donc trouver un noss. Et fais attention à ton vocabulaire.


La femme aux courts cheveux châtain clair noués en tresses se leva et se dirigea vers la forêt, rapidement malgré le peu d'assurance concernant la mission qu'on venait de lui donner.

"Et grouille, merde !"


Telleran et Celebrand regardèrent tous deux en même temps le militaire, avec des yeux lourds de sens. Menendas les interrogea un instant du regard avant d'enfin comprendre de quoi ils voulaient parler.

"Je sais... faites ce que je dis, pas ce que je fais ! Faut moi aussi que je fasse attention à mon vocabulaire..."


~~~~~~~~


"Euh... Monsieur ?"

Tial avait fini par trouver un elfe visiblement noss, qui lui disait vaguement quelque chose malgré le peu de lumière qu'offraient les étoiles. Cela se voyait qu'elle n'était pas très à l'aise, mais il fallait ce qu'il fallait... et sinon elle était quitte pour se faire enguirlanger par Menendas - et cela pour l'avoir vu elle n'avait pas envie que ça lui arrive !

"Excusez-moi, mais... vous êtes bien un noss ? Je... hum... on aurait besoin de vous, ou de l'un des vôtres. C'est pour quelqu'un."

Bon... plus qu'à prier pour qu'il soit sympa et qu'il ne la tue pas dans les secondes qui suivent !
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeMar 2 Aoû 2016 - 21:27



Julas de la Neuvième ennéade de Verimios
Huitième année du Onzième Cycle

Tu es toujours le même. Pas plus cruel, pas plus revanchard, pas plus bigot ni plus violent que tu ne l’étais déjà. Ne démontrant pas plus d’impulsivité ni moins de patience que tu n’en as fait preuve jusque-là, et heureusement, puisque parmi les Taledhels tu représentais déjà un monstre de manque de retenue. Tu es toujours le même, et après quelques jours de cohabitation avec toi dans ta nature entière, tes frères d’armes commençaient enfin à le comprendre.

Avoir quitté les traditionnelles tuniques citadines pour l’habit infiniment plus léger que sont les encres longeant les courbes de ton bras, de ta poitrine et de ton dos ne fait pas de toi une autre personne autant que cela te remet en possession de ta propre personne. Les regards n’en ont pas moins changé, se sont pour certains remplis de méfiance, pour d’autre d’appréhension. Certains ont eu du mal à te reconnaître quand d’autres se sont retrouvés surpris de ta transformation. Ceux qui comptent cependant, heureusement même, n’y auront vu que le simple retour aux sources que c’était… à défaut d’y avoir vu quoi que ce soit. De branche en branche, aux abords du ruisseau longeant le camp, profitant de la douce fraîcheur soufflée par les roulements de l’eau en une journée d’été, te voilà pensif, laissant couler d’agréables mémoires à travers ton esprit.

Sourire aux lèvres, tu penses à Halyalindë, probablement encore profondément endormie à l’heure qu’il est. La disparition de Marniel aura finalement définitivement entraîné la lente disparition des troubles qui lui détruisaient la psyché. Seulement, maintenant que son corps luttait activement, les forces lui manquaient et le sommeil lui était devenu un doux refuge. Parfois tu te disais que la surveiller durant ses songes était la chose la plus sécuritaire, puisque c’est à toi que l’on avait confié sa garde, mais autant chaque seconde en sa compagnie t’es précieuse… autant tu reconnais la pauvre avoir besoin d’un minima d’intimité. Elle n’est pas seule. Les guérisseurs ne sont jamais loin, et maintenant qu’il lui avait été accordé le moindre droit de circulation, il n’était plus ton droit de jouer le rôle du mur entre elle et le reste du monde. Pour autant tu n’étais jamais loin, à l’affut de la moindre clameur, informant les guérisseurs de l’entièreté de tes déplacements qu’ils puissent venir à toi si le besoin s’en présentait.

Oloriël… son regard à elle n’avait jamais changé. Parce qu’elle n’avait jamais émis le moindre jugement devant autre chose que l’entièreté de ta personne. Elle te connait presque entier comme tu la connais presque entière.

Le soir couvre déjà le camp de son voile lorsque la dernière baie trouve place dans ta besace et qu’enfin tu reprends le chemin du petit bout de civilisation Sylvaine installé dans la clairière proche. Loin de marquer la fin des activités de la compagnie, le crépuscule ne faisait en réalité que donner le signal de départ d’une nouvelle dynamique en son sein. Ceux qui en ont la possibilité se rassemblent autour d’un repas aussi convivial que l’autorise l’atmosphère alourdie par les lourdes pertes de la bataille ; les autres quittent enfin le chevet de leurs amis estropiés pour observer les étoiles, espérant trouver dans leur lueur l’espoir d’un futur aussi brillant qu’elles. Tu l’avoues, tu en es aussi coupable qu’eux. Probablement aurais-tu remarqué plus tôt l’interpellation si tu n’avais pas été si perdu dans tes rêveries.

- Ahem, désolé tes yeux se posent finalement sur la Taledhelle, et tes esprits remettent en place ses derniers mots un à un… Un Noss, oui, on peut dire ça. Même si demi-sang serait plus exact. Pourquoi donc autant d’effusion ?

Et surtout, pourquoi faire appel à un elfe qu’elle est convaincu être un parfait Ornedhel quand il est évident que la compagnie des forestiers lui est loin d’être confortable ? Ta curiosité est piquée à vif, et pour cela tu te rapproches de la femme, l’air à la fois intrigué et accusateur. Tu avais prévu d’emmener les résultats de ta récolte à Halyalindë ce soir, mais quelques minutes d’attente supplémentaire pour une explication digne de ce nom te semblait un échange plus que valable… si seulement l’explication venait. Tu connais bien des elfes qui perdraient totalement leur calme mis face au plus inoffensifs des Ornedhels, alors face à un Noss aussi "impressionnant" que toi…


Dernière édition par Estiam Faerin le Jeu 18 Aoû 2016 - 18:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeMer 3 Aoû 2016 - 16:29


"Ahem… Un Noss, oui, on peut dire ça. Même si demi-sang serait plus exact. Pourquoi donc autant d’effusion ?"

Un "demi-sang" ? Un demi-elfe donc ? La réponse de l'inconnu déstabilisa quelque peu la guerrière, qui se demanda franchement sur quel énergumène elle était tombée. Déjà qu'elle avait du mal à imaginer un elfe normal (un citadin, quoi...) se lier avec un humain, alors un noss ? Non, il paraissait que ces derniers étaient encore plus vindicatifs qu'eux concernant ceux qui n'étaient pas comme eux. Alors un noss et un humain... non, franchement, ça ne devait pas être "demi" dans ce sens-là. Et l'autre sens... à moitié citadin, moitié noss ? C'était possible un mélange pareil ? Beurk ! Les parents de ce gars-là avaient vraiment de drôles de goûts ! C'était peut-être ça qui rendait son interlocuteur un peu étrange. A moins que ce ne soit sa tenue très légère et ses tatouages parcourant son corps. Non, franchement, Estiam n'était pas aux goûts de Tial.

"Euh... parce que j'fais autant d'bruit qu'ça ?"

Tial ! Ne parle pas comme ça ! Ah oui c'était vrai... fallait une nouvelle fois qu'elle prenne bien le temps de prononcer toutes les lettres des mots. Quoi qu'il en soit, comment pouvait-elle faire attention à son vocabulaire face à un demi-noss qui... qui s'approchait d'elle comme si elle était une bête sauvage ? Bon... du calme... punaise de saleté de mission de merde !

"Bon hum... comment dire... Bon ! Alors pour faire simple, l'un des nôtres est souffrant. En fait, depuis ce matin notre protecteur est pris d'une intense fièvre et plus le temps passe, plus il semble mourir à petit feu. On a essayé tout ce qu'on pouvait, même les mages de la vie n'ont rien trouvé, et pour l'esprit le fait qu'il soit en zone d'anti-magie complique les choses. Et comme notre protecteur a dit pouvoir ressentir la Symphonie... essayer de voir si son mal ne viendrait pas de là est certainement le dernier espoir que nous avons de le garder en vie."

Elle avait tout dit, sauf le nom de son protecteur. Mais ce qu'elle ignorait, c'était que la personne qui lui faisait face avait assez entendu et de manière assez marquante pour pouvoir associer la description à la bonne personne.
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeJeu 4 Aoû 2016 - 1:57


À ce rythme, son malaise aura tôt fait de devenir le tien. Contrairement à majeure partie des citadins, entraînés à mettre de côté les jeux de faciès inutile, tu ne peux pas dire de ton interlocutrice qu’elle soit douée de discrétion, de tact… ou d’un quelconque talent d’orateur. C’est là tout à son honneur, tu n’es toi non plus pas le plus grand maître de la rhétorique ni le plus talentueux des acteurs ; tu apprécies de te retrouver face à quelqu’un dont les paroles et les pensées se lisent autant sur le visage que sur les lèvres. Sauf que ce que tu lis chez elle ne te plaît pas le moins du monde. Qu’elle ne se sente pas en sécurité, particulièrement connaissant les heurts que rencontrent les Taledhels d’Eteniril – parce que tu es heureusement capable de reconnaître dans son habit le style du protectorat, sinon quoi tu ne serais pas un tailleur respectable - avec certaines des Noss arpentant le protectorat, tu l’aurais entièrement compris. Qu’elle soit… perplexe ? Incrédule ? Révoltée ? Ecœurée ? Tu ne saurais dire exactement lequel ; par la présentation de tes origines te laisse tout de même une épine en travers de la gorge. Mais fierté de demi-sang mise de côté, tu continues d’écouter, feignant ne pas avoir porté attention à ses moues réprobatrices. Elle est venue te voir pour une raison, et vu ce qu’elle semble penser de ta race, cette raison doit être bien plus importante à ses yeux que son dégoût pour les Ornedhels. D’ordre capital donc.

- Ce n’est pas tant le bruit que votre agitation. Vous me semblez bien tendue, mais venons-en aux faits. Pourquoi avoir besoin de l’aide d’un Ornedhel ?

Le Seigneur-Protecteur d’Eteniril. Neraën. En voilà la raison. Le pilier du Protectorat, leur bien-aimé représentant était en danger. Pour quelle autre raison se serait-elle abaissé à parler à un forestier. Tsh. Ce sont ces échanges qui te font comprendre la vision radicale qu’ont certains de tes frères des Citadins. Les plus ignorants d’entre eux sont souvent les plus fiers, ils prennent lorsqu’ils en ont besoin et sans dire merci, mais jamais ni ils ne rendent la pareille ni ne changent d’avis. Sauvez leur vie et vous n’obtiendrez jamais d’eux que mépris.

Tu aurais aimé pouvoir dire que l’idée de laisser lentement mourir le malade ne t’a pas traversé l’esprit. Tu aurais aimé pouvoir te dire à ce point au-dessus de la rancœur, à ce point meilleur qu’eux, mais tu ne peux en réalité que t’en vouloir d’avoir injustement pensé laisser un frère aux griffes de Tari pour en punir un autre. Ce n’est de toute façon que la dernière des décisions la plus importante, alors tu peux bien te pardonner cet écart d’un instant. Tu vas les aider, sans demander ton reste. Neraën est un frère d’arme borné, mais un frère d’arme avant tout. Le frère d’arme ayant porté le coup qui a donné fin au massacre lancé par l’Archimage Sombre. Qu’il meure aujourd’hui, après avoir participé à sauver tant de vies serait injuste.

- Alors c’était lui… voilà qui explique bien des choses.

Tu savais de la bouche des soigneurs Neraën être mal en point. Tu le savais avoir été au bord de la perdition, rattrapé par les efforts conjugués de mages de Vie et de l’Esprit, mais tu n’en savais pas les véritables raisons. Bien des guerriers manquent de sombrer dans la folie, manquent de se perdre, de se laisser aller à cause des traumatismes engendrés par une rude bataille, et quelle bataille plus rude que celle que vous aviez livré ? Mais si ce que disait l’elfe en face de toi était vrai, alors tes inquiétudes prenaient de toutes nouvelles proportions.

Tu te mets en marche à grandes enjambées, non pas vers la tente de Neraën, mais vers celle d’Halyalindë. D’abord elle, lui ensuite. D’abord tu t’assures que ta fille aurait de quoi manger, ensuite que l’esprit de l’ancien commandant n’ait pas déraillé.

- Si j'avias su que l’elfe que prenait mon père en exemple pour parler des possibles effets collatéraux d’une forte concentration de magie était votre Protecteur.

Lòmion n’avait jamais posé de nom sur lui, ni décrit de visage. Pour toi, la condition du combattant forcé à devenir mage n’était qu’une théorie du Doyen, un mystère dont tu avais à l’occasion tenté de débattre du possible cause à effet sans plus de détails que ce que te confiait l’Archimage durant les réflexions que vous partagiez.

- J’aurais dû m’en rendre compte au moment où il a dit suivre les perturbations de la Symphonie plutôt que la magie durant la bataille. Les flux de magie n’ont aucune incidence directe sur la Symphonie, les mages, si puissants soient-ils ne font hurler l’Anaëhou ne la forcent à se taireque lorsque la Mère juge leurs actes dignes de ses chants. Tu parles seul, oubliant presque l’accompagnatrice qui te talonne S’il s’agissait de suivre la Symphonie, alors Halyalindë aurait réagi, les guerriers Noss postés aux alentours auraient réagi, vous n'auriez pas été seuls.

Te voilà de retour face au mystère que l’Archimage Ineinior lui-même était incapable d’expliquer de manière concrète, sauf que lorsque tu pouvais te contenter de réfléchir durant tes visites au Chapitre Blanc, voilà que l’on te demandait maintenant d’agir.

- Les perceptions de Neraën de l’éther et de la Symphonie sont liés de manière trop complexes pour être appréhendés à la manière des mages. Son éveil à la magie est encore jeune, il confond encore les deux messages, il a encore du mal à les discerner l’un de l’autre, et je peux le comprendre… j’ai longtemps fait pareil… mais au point de s'emmêler à s'y ligoter soi-même. tu réfléchis à haute voix, le discours aussi rapide que tes pas, mais pourtant aussi calme que la réflexion t’est passionnante. Les druides. Les druides trouvent la source de leur magie conjointement dans les paroles de la Mère et dans les flux d’éther. Peut-être qu’eux sauront y voir plus clair.

Tu t’arrêtes un instant, laisse reposer ton crâne alors que tu traverses le pan de tissu te séparant d’Oloriël endormie. Tu es pressé ce soir, on a besoin de toi, alors cette fois, tu te contentes de doucement laisser passer tes doigts dans sa chevelure, et de déposer ta récolte auprès d’elle. Elle reconnaîtra ta besace au réveil. Espérons seulement que personne ne la laisse s’étrangler avec les baies. Ce serait bien dommage qu’elle ne puisse pas creuser à travers les fruits jusqu’au gibier que tu lui as laissé.

- Désolé Oloriël, de ne pas pouvoir t’attendre ce soir, mais il semblerait que Neraën ait aussi besoin de moi.

Assez d’attendrissement, aussitôt sorti de la tente, tu reprends le pas plus vite encore que tu ne l’as abandonné.

- Les druides ne comprendraient probablement pas comment s’être ouvert à la magie et à la Symphonie pourrait avoir fait tant de mal à un elfe, ou alors ils diraient que ce n’est là que la punition de Kÿria envers ceux ayant choisi d’aller contre elle. Tu te diriges instinctivement vers la tente que tu sais être celle de Neraën, celle dont tu n’as jamais profané l’entrée, puisque l’on ne t’y as jamais ni invité, ni autorisé. La meilleure solution serait d’aller chercher le mal à la source, de l’exposer à la fois à la magie et à la Symphonie puis de plonger dans son esprit, et de s’y laisser guider… pour voir, et tenter de comprendre. Mais ce serait là une entreprise possiblement mortelle et pour le Protecteur et pour les explorateurs. Et même si cela venait à réussir, il faudrait ensuite comprendre ce que l’on a vu.

Tu t’arrêtes brusquement à mi-chemin, pour faire face à Tial, te rapproches à nouveau d’elle et croises les bras sur ta poitrine d’un air autoritaire.

- Il faut d’abord que l’on m’explique en détails la situation, que j’en comprenne toutes les ficelles. C’est seulement après que mon discours aura une quelconque valeur devant les Ornedhels. À quoi bon demander un remède à un mal que l’on ne connait que trop peu ? Et j’ai besoin d’une preuve de la valeur de Neraën. Que je dise aux Noss que la vie d’un citadin de peu d’importance est en jeu n’en motiverait pas un sur dix mille à faire le moindre effort. Que je leur mente en disant la vie d’un autre Ornedhel en danger et je risquerai la disgrâce après tant d’efforts pour regagner le respect de tes frères des forêts ou même ma propre vie.

Tu te fais aussi grand, aussi large que possible, car tu donnes un ordre.

- Conduisez-moi vers tous ceux capables de me fournir la moindre information ; et dès que possible, laissez-moi approcher de Neraën quelques instants car si ta mémoire ne te trompe pas, tu penses bien savoir quel objet pourrait te valoir l’aide des druides… même pour un Citadin.

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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeMar 16 Aoû 2016 - 10:27

Il acceptait... c'est vrai, il acceptait ? Bon, il débitait tout un charabia difficilement compréhensible, mais Tial pouvait facilement ressentir que le cas qui se présentait au noss l'intéressait fortement, au point de le passionner peut-être. Alors qu'il parlait pour relier toutes les informations qu'il pouvait détenir entre elles, la guerrière le suivit sans rien dire. Elle n'était pas spécialement à l'aise avec cet individu, aussi préférait-elle ne pas le couper dans son cheminement... quitte à ce qu'il se trompe de route pour aller voir le protecteur.

Etonamment, le noss passa d'abord voir la protectrice d'Ardamir avant de s'occuper du seigneur Yeldoreï. Et plus étonnant encore, absolument personne ne fit mine de l'empêcher d'approcher. Tial ne dit rien, mais n'en pensa pas moins : soit la personne qu'elle avait trouvée n'était pas n'importe qui, y compris pour des citadins, soit Ardamir s'entendait bien plus avec les noss que ce qu'elle avait pu comprendre - ce qui n'était pas à son goût. Mais, comme toujours, aucun mot ne sortit de sa bouche. Il fallut qu'Estiam finisse par se retourner vers elle et lui ordonne tout en jouant de sa carrure de l'amener à des personnes capables de lui expliquer tous les tenants et aboutissants de l'état de Neraën pour qu'elle se décide à ouvrir la bouche.

"Hum... J'vais vous emmener voir le Conseiller, il a beaucoup été auprès de notre protecteur aujourd'hui."

Tial reprit alors la direction de la tente de Neraën et, quelques centaines de mètres avant d'y arriver, changea légèrement de trajectoire. Aux soldats qui se posaient la question de ce que pouvait bien faire un noss avec elle, elle leur faisait signe que tout allait bien, ne montrant pas la gêne qui la tenaillait toujours. Peu de temps plus tard ils arrivèrent devant un feu magique où se trouvait un elfe fin aux longs cheveux blonds, habillé d'une toge caractéristique aux mages, les yeux perdus dans les flammes. Il ne semblait pas avoir remarqué leur approche.

"Haut-Conseiller Telleran ?
Le concerné releva la tête, visiblement interrompu dans ses pensées.
- Je... Voici une personne qui accepterait de nous aider, mais il aurait besoin d'informations concrètes concernant l'état du seigneur-protecteur.
- Merci Tial. Vous pouvez disposer.
- Où puis-je trouver le mage Ce...
- Celebrand ? Il est retourné s'occuper d'autres patients au dispensaire. Dites-lui de venir lorsqu'il pourra. Sinon, pensez à trouver Menendas, qu'il soit au courant que vous êtes revenue."


Tial s'inclina brièvement et partit, laissant les deux elfes seuls, sans demander aucun reste. Telleran la regarda un instant s'éloigner puis, après un fin soupir, se leva afin de saluer convenablement l'invité qu'il reconnaissait.

"Je vous avais déjà vu en tant que mage, mais je ne savais pas que vous étiez également des noss. Merci d'être venu, en tout cas. Il tendit la main pour serrer celle d'Estiam. Je suppose que vous préféreriez le voir ? Et quelles informations voulez-vous, exactement ?"

Telleran écouta attentivement son confrère mage élémentaliste, se doutant qu'il pourrait surtout être un intermède auprès de noss qui en sauraient plus sur la Symphonie, comme des druides. En même temps il entra dans la tente de Neraën, ressentant à nouveau ce dérangeant vide magique que la zone dans laquelle ils se trouvaient dorénavant créait. Enfin, le concernant il commençait à y être habitué. Telleran fit signe à son confrère de s'asseoir s'il le souhaitait ; lui resta debout auprès de son protecteur et ami, regardant silencieusement l'être pris d'une importante fièvre qui devenait de plus en plus pâle et qui, en cette soirée, présentait des signes alarmants concernant son rapprochement du royaume de Tari.

"Je suppose que vous avez dû entendre parler de Neraën à plusieurs reprises, sans forcément savoir qu'il s'agissait de lui. Il n'est mage que depuis trois cents ans, suite à ce que le Chapitre Blanc appelle un incident magique lors de la bataille du lac Uraal. Depuis, il subit plus la magie de l'esprit qu'autre chose, cauchemardant le peu de foi qu'il arrive à trouver le sommeil, et son propre esprit s'est ouvert à la Symphonie en même temps, du moins de façon plus visible qu'auparavant. Autant il avait réussi par contrôler au mieux sa relation à la magie, autant depuis le passage d'Eraïson ce n'est plus le cas. Celebrand lui-même affirme que sa relation à la magie a changé qu'il faut tout refaire. Vous avez vous-même été voir la source de magie à Eraïson, c'est bien cela ?

Il regarda Estiam alors que celui-ci répondait à sa question, avant de reprendre.

- Concernant son état actuel, hier nous avons tenté une première sortie de la zone d'anti-magie, pour voir comment il réagirait face à la magie. Cela s'est bien mieux passé que ce que nous craignions, mais depuis ce matin, malgré qu'il soit à nouveau dans cette zone il est pris de fièvre et son esprit semble emprisonné quelque part au fond d'un cauchemar. Le problème est qu'il meurt petit à petit, sans que les mages de la vie puissent détecter quoi que ce soit dans son corps qui provoquerait sa perdition. Ais-je dit assez ?"

Las, il alla s'asseoir et prit simplement le temps de regarder l'autre mage faire. Il n'aimait pas l'idée de faire appel aux noss mais, contrairement à la majorité des citadins - du moins d'Eteniril - il acceptait l'idée que ces elfes puissent être autre chose que des ennemis ou des cousins avec qui il est impossible de discuter et qui ne comprenaient rien à rien. Neraën avait été le premier à l'étonné et à le faire se questionner à leur sujet, ne serait-ce de par le fait qu'il ait réussi à arrêter les querelles avec une certaine noss ainsi que l'attachement qu'il semble avoir pour l'étrange bracelet qu'ils lui ont confié. Certains pensaient qu'il appréciait cette noss plus qu'il ne voulait le dire, lui était certain qu'il y avait autre chose de plus profond derrière, quelque chose qui le touchait véritablement, peut-être une relation à un souvenir. Après tout, Neraën n'avait-il pas été l'ami d'un druide ?

"Avez-vous desoin de quelque chose d'autre ?"
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeSam 20 Aoû 2016 - 20:05

Si la vision qu’a Telleran des Noss est la même que celle de Tial, alors le mage est bien plus doué que la combattante pour le dissimuler. Rares sont les fois où l’on te prendra à formuler ce genre de pensées, mais c’est en ce genre d’instants que tu te dis qu’il y a au moins un peu de bon dans l’hypocrisie. C’est cependant cette pensée déjà chassée de ton esprit que tu acceptes avec plaisir la poignée de main de ton confrère.

- Disons que mon allégeance n'est pas la plus simple à assumer. Tu souffles avec légèreté Mais ne vous inquiétez pas, je le lui dois bien.

De quelles informations aurais-tu besoin ? De bien trop de choses, de choses qu’une seule personne pourrait t’expliquer, et bien malheureusement, c’est parce que cette même personne n’est pas en état de le faire que tu en as besoin. Tu voudrais absolument tout savoir, du début à la fin, du quand au comment parce qu’il te fallait trouver le quoi. Mais quand personne n’était réellement en mesure de te décrire les sensations par lesquelles étaient passé le « jeune » mage, il te fallait trouver les bonnes interrogations, et d’abord fouiller le domaine du visible.

- Il faut que je sache de quand date l’éveil à la magie de Neraën, comment exactement s’est-il manifesté. Tu portes tes doigts à ton menton Et si vous aviez la moindre information quant aux sensations qu’a provoqué sa nouvelle sensibilité, et à la manière qu’il avait d’appréhender magie et Symphonie…

Trois cent ans, ce n’est pas bien long, mais c’est plus que ce qu’il faut à un mage pour atteindre un niveau d’éveil décent, une certaine maîtrise, et une certaine compréhension des mécanismes de son art. Trois cent ans, quand la sensibilité est naturelle et forte, c’est l’âge auquel les élèves les plus prodigieux commencent à tracer leurs voies vers le statut de maître. Trois cent ans, ce n’était plus un âge où Symphonie ( pour ceux qui l’entendent ) et flux se confondaient encore, ce n’était plus un âge où l’éther rendant fou, ni un âge où tout se brisait du jour au lendemain. Cet incident, tu devais en apprendre plus sur cet incident. Quelle magie avait pu être à l’œuvre en ce temps-là ? De quelle forme de sortilège le Protecteur d’Eteniril avait-il été victime jadis ?

- J’y étais moi aussi, mais j’ai malgré tout du mal à imaginer les événements d’Eraïson eux-seuls à l’origine d’un complet changement de la perception de la magie d’un elfe. Que la concentration trop forte de flux ait perturbé Neraën au point que rééducation soit nécessaire pour qu’il réapprivoise son propre corps, comme on réapprendrait à quelqu’un à marcher après la guérison d’une fracture, j’aurais pu comprendre. Même moi qui pratique l’art depuis déjà presque un cycle j’ai dû m’y résoudre. Mais là… Il y a quelque chose d’autre.

Le reste ne fait que confirmer tes craintes. L’état du guerrier n’est pas lié à des phénomènes ne relevant que des flux magiques purs. Tout au plus ne sont-ils qu’un catalyseur à une réaction bien plus complexe, un souci de plus que l’esprit de Neraën, convaincu d’y voir une part de son mal, aura mêlé à un trouble bien plus profond. Lorsque l’ouïe s’affine brusquement, on fait souvent porter le poids du mal de crâne aux tintements du triangle ; alors que c’est tout le corps Symphonique qui joue faux. Si la cause avait été purement magique, alors il ne se sentirait pas si mal, ou du moins pas ici. Le malaise que tu te retrouves forcé de dissimuler entre les pans de cette tente le confirme, aucune magie n’est possible ici.

Debout auprès de Neraën, tu ignores et l’invitation à t’asseoir, et la question qui clôture la dernière intervention de Telleran. En face du souffrant, la maladie n’était plus juste un passionnant sujet de réflexion ; elle devenait un danger bien réel, une menace et la source d’une tristesse plus profonde que tu ne l’aurais imaginé. Imbécile de Protecteur pourri d’orgueil, alors c’est pour ça que tu pensais tellement ton raisonnement étrange être le bon ? C’est vraiment ce qui t’a guidé une fois qui était en train de te détruire maintenant ? Tu vas vraiment te laisser étouffer par une Symphonie censée faire ton cœur battre et ton esprit chanter ? Tu vas vraiment terminer tes forces pour combattre ta plus puissante alliée ?

Tu te penches sur l’estropié quand ton collègue décide d’aller s’asseoir. Une main dans celle du Protecteur, l’autre posée contre son cœur, tu portes tes lèvres à son oreille pour partager avec lui la prière que tu fais à la Déesse et pour lui. Tu espères que ce qu’il reste de son âme s’accroche à tes mots, et trouves réconfort dans le soutien de votre Mère. Tu espères que ce qu’il reste de son âme comprend que si tu lui voles ce qui lui appartient, c’est pour avoir l’occasion de le lui rendre un jour. Les inscriptions gravées sur ce bracelet ne sont pas de celles compréhensibles au premier étranger. Tu imagines rien qu’à les voir de qui le vieil accessoire, si ce n’est pas blasphème qu’ainsi le considérer, peut bien provenir. S’il est ami de Maghden, alors sans doute que nombre d’Ornedhels lui accorderont leur respect. Certainement plus facilement qu’ils ne te l’accorderaient à toi, le demi-sang et bien que cela te soulage pour la vie de ton frère d’arme, ton cœur n’en est pas moins cisaillé à cette idée.

- En réalité, il y a énormément d’autre choses que j’aimerais savoir, mais je ne pense pas qu’un autre que Neraën lui-même serait capable de répondre et au vu de son état, ce serait irresponsable de ma part que de traîner en quête de plus de bribes d’informations. Tu montres au mage le bracelet que tu as emprunté Je pars avec le bracelet. Sûrement avec cette preuve de l’implication de votre Protecteur envers les nôtres seront-ils plus enclins à apporter leur aide.

Sans plus de façons qu’une bise à ta mère, profitant de l’occasion pour qu’elle te donne sa bénédiction auprès de sa monture, tu quittais le campement chevauchant la Grande Biche. Là où tu sais crécher les Ornedhels s’étant mêlés aux préparatifs de la bataille. Là où la Symphonie te promet de trouver un puissant chanteurs. Là où tu espères obtenir des réponses. Le cœur serré, tu t’apprêtes à demander à un des elfes qui te forcent à te donner toutes les peines du monde pour ne pas être rejeté, sachant qu’il lui faudra bien moins d’hésitation pour tenter de préserver la vie d’un Citadin.
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeDim 21 Aoû 2016 - 10:30

Les lunes rayonnaient en cette nuit, assez pour que sous les frondaisons nombre de détails puissent être vus, surtout pour les Elfes qui étaient habitués à la dense forêt d'Anaëh. Et cette nuit-là, elle n'aurait peut-être pas réagi de la sorte si tous les détails qu'offraient les astres nocturnes. Peut-être aurait-elle été plus vaindicative, peut-être aurait-elle laissé passsé l'elfe sans même montrer sa présence. Mais là, ce n'était pas le cas. Et le grand cerf qui portait sur son dos l'étrange elfe avait dû ressentir l'appriche de la discrète, puisqu'il s'arrêta soudainement dans les bois. Ne serait-ce que quelques secondes... le temps pour qu'elle saute sur le dos de l'animal avec vitesse et dextérité, se tenant désormais juste derrière le mage élémentaire, une main posée sur son épaule tout en portant une dague en pierre sculptée fortement aiguisée contre le cou d'Estiam. Une fois dans cette position, sûre qu'elle pourrait réagir vite dans le cas où l'inconnu essayerait de se défendre, elle prit le temps, avec un petit sourir, de humer l'air sans aucunement se montrer discrète.

"Tu portes nos façons de faire et des marques de nos noss, mais ton propre corps trahit d'où tu viens. Et tu sens le citadin à plein nez ! Qui es-tu, grand elfe blond, et que viens-tu chercher par ici en pleine nuit ?"

Son ton était amusé mais cassant. Pour sûr, même si cette femme était de ceux qui avaient répondu à l'appel de reprendre Eraïson, elle ne portait pas du tout dans son coeur ceux qui vivaient dans les pierres et la bêtise. Aussi attendit-elle, sauvage, que l'elfe réponde.
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeDim 21 Aoû 2016 - 19:30


La Biche n’est pas tranquille, du moins est-elle en position plus inconfortable encore qu’au départ de votre marche. Elle n’est pas ta monture et cela se ressent. Vous vous comprenez, mais vous ne vous ressentez pas encore. Vous ne faites qu’apprendre à vous connaître, heureusement Uinèn étant une merveilleuse médiatrice, elle a réussi à conduire l’effort dans les deux sens. Mais Rome ne s’est pas faite en un jour, et si tu sens l’hésitation pointer son nez dans la démarche de Tunda’Heri, tu n’es pas capable de savoir pourquoi. Tout juste peux-tu lui caresser l’encolure, l’autoriser à ralentir, et te pencher contre elle pour la rassurer et lui demander de te guider, de te montrer ce qui la dérange… à condition que la source de désagrément ne se fasse pas d’elle-même évidente.

Le bois a bruissé. Lorsque le bois bruisse, c’est qu’il est déjà trop tard. Ton destrier se fige, soucieux qu’une démonstration d’agressivité de sa part ne te coûte très cher. Elle sourit probablement toutes dents dehors, l’Ornedhelle venue poser sa main froide contre ton épaule, sa poitrine dans ton dos et sa lame contre ton cou. Ils t’ennuient tous. Tu commences à en avoir assez de devoir te justifier à tous et en tous temps. Les mots lui ayant servi de formule de politesse tu les connais trop bien, tu ne les a que trop entendus, au point de trouver le besoin d’y répondre même lorsque la question n’est pas verbalisée. Les mots qui ont remplacé le bienvenue sont probablement plus tranchants devant ton cœur que ne l’est la lame devant ta chair.

Tu te fiches de la lame, car tu sais qu’elle ne te tuera pas. Elle ne gagnerait rien à te tuer. Pas ici et pas maintenant. Pas alors que les camps sortaient tout juste de batailles combattues à l’unisson. Si elle te tuait, alors elle échaufferait des cœurs déjà brûlants, et alors les conséquences seraient terribles pour les deux faces de votre peuple.

- Je suis Estiam Faerin de la Lin’Serindë, mais là n’est pas la question. L’un des chefs des Pierres souffre d’un mal qui leur est inconnu, que seul nos Shamans et nos Druides seraient capables de comprendre et de guérir. J’ai besoin de trouver l’un d'eux.

Un citadin se meurt, comme bien d’autres avant lui. Quelle importance ? Ce n’est qu’une tête blonde parmi d’autres, sans intérêt pour ceux des forêts. Voilà ce qu’elle aurait probablement rétorqué si tu n’avais pas tout de suite pris le risque d’un mouvement brusque, brandissant le bracelet alors que la lame entaille légèrement ta peau.

- Le Taledhel a reçu la bénédiction de Maghden. Le sauver serait aussi profitable pour vous que ce le serait pour eux.

Tu finis par retrouver le sourire, presque à ton aise alors que la mort est tout près. Tu as vécu pire. Tu as survécu à pire. Posant ta main libre sur celle que la chasseuse tient sur ton épaule, tu lui montres qu’elle ne te fait pas peur le moins du monde. Tu lui prouves que tu lui fais même confiance, car elle fera le bon choix.

- Oseriez-vous défier la Mère et mettre fin à la vie de deux elfes ayant choisi de marcher selon Ses voies sous prétexte que la pierre est dans leur sang ? tu resserres tes doigts contre les siens Oseriez-vous réduire au silence deux de vos plus puissants messagers, et condamner ceux qui par leur témoignage auraient pu retrouver le chemin de la Symphonie ?
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeLun 22 Aoû 2016 - 10:39


Alors qu'il lui prenait la main tout en brandissant de l'autre un bracelet facilement identifiable pour qui s'y connaissait suffisamment, les yeux de la noss restèrent braqués sur l'objet ainsi révélé. Un citadin, être sous la bénédiction de Maghden ? C'était n'importe quoi, une blague crée de toute pièce. Elle avait déjà pu voir Maghden et savait quel type d'idées lui traversait l'esprit quant aux enfants de pierre, aussi ne le voyait-elle pas accorder une quelconque importance à ne serait-ce que l'un d'entre eux, qu'il soit chef ou pas. Emmurés qu'ils étaient loin de la réalité de la forêt, ils n'avaient plus aucun respect pour la Première Oeuvre...

"Oseriez-vous défier la Mère et mettre fin à la vie de deux elfes ayant choisi de marcher selon Ses voies sous prétexte que la pierre est dans leur sang ? Oseriez-vous réduire au silence deux de vos plus puissants messagers, et condamner ceux qui par leur témoignage auraient pu retrouver le chemin de la Symphonie ?
- Tais-toi !"


La femme dégagea sa main de celui qui se révélait faire partie d'une noss, enleva sa dague de la gorge du même elfe, prit brusquement les petits disques assemblés par une lanière de cuir et sauta par terre. Sans faire plus attention à celui qui était venu dans le but de sauver la vie d'un sourd, elle regarda attentivement l'objet comme pour s'assurer que ce n'était pas un faux. Elle y reconnut les inscriptions et soupira. Ainsi, c'était bien vrai : Maghden avait pris sous son aile un enfant des pierres ; le chef de ceux qui avaient arrêté d'écouter en Eteniril. Un chef dont elle avait déjà entendu le nom au sein de sa propre noss. Neraën, c'était bien cela ? Cela ferait remonter des souvenirs à celle à qui elle pouvait demander...

"Très bien, Estiam Faerin de la Lin’Serindë. Je vais voir qui je peux trouver, après je ne réponds pas de si cette personne viendra l'aider ou pas. Reste là."

Estiam put sans problèmes regarder son interlocutrice. D'une petite taille, tout son corps respirait la finesse et l'agilité. Le peu d'habits qui recouvraient son corps laissaient facilement entrevoir les nombreux tatouages claniques qui ornaient sa peau claire, tatouages qui remontaient jusqu'à son visage triangulaire encadré par une longue chevelure brune coiffée en dreads. Son regard ambré se braqua sur le demi-sang et, sans aucune animosité, lui adressa une dernière parole.

"S'il y a un problème, appelle Talwyn, de la noss Wen'Döril."

Puis elle disparut dans la forêt en courant, telle une panthère capable de ne faire aucun bruit lors de son passage. A partir de ce moment, Estiam dut attendre un long moment où la forêt se tint silencieuse. Il se passa plus d'une heure avant que la dénommée Talwyn ne réapparaisse, sans plus tenir le bracelet de Maghden.

"Suis-moi, elle t'attend."

Reprenant sa course, ne faisant pas plus attention qu'il ne le fallait à si Estiam la suivait, elle alla jusqu'à une petite source d'eau quelques centaines de mètres plus loin. S'y trouvait assise une femme qui paraissait être d'un très grand âge, aux longs cheveux poivrés tressés jusqu'au sol. A l'arrivée du demi-sang et de la chasseresse, elle tourna uniquement ses yeux verts vers celui qui chevauchait le grand cerf. Talwyn inclina respectueusement la tête puis partit, laissant les deux êtres seuls.

"Pour quelles raisons souhaites-tu l'aider, Estiam ? Quels sentiments guident ton coeur, en cet instant ?"
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeLun 22 Aoû 2016 - 18:53

Les Wen’Döril… encore les Wen’Döril. Pourquoi fallait-il que cela en revienne encore et toujours à eux ? Après avoir été accueilli durant leurs fêtes, puis menacé par leurs chasseurs, il fallait maintenant que tu leur reviennes pour leur demander à l’aide. Allaient-ils seulement prendre le temps de t’écouter après que tu aies vexé leurs archers ? Tu ne peux que prier la Déesse que ce soit leur côté le plus doux qui ressurgisse en cette période de troubles ; bien que la petite guerrière te fasse douter d’une telle réalité. Au moins n’avais-tu pas besoin du soutien des guerriers, mais seulement de celui des anciens, des magiciens et des herboristes, ceux avec qui tu t’étais le mieux entendu durant les quelques heures où tu as eu l’opportunité de les côtoyer. Que la belliqueuse torde ton discours, et il y avait toujours une chance que ton souvenir leur revienne à l’esprit, et qu’ils comprennent que tes intentions sont des plus pures. Ces mêmes anciens, magiciens, druides et guérisseurs avec qui tu as échangé souvenirs, légendes et récits de voyages à travers l’Anaëh, eux au moins verraient peut-être mieux aujourd’hui encore le véritable enfant de la forêt que tu es.

Un pétiole se brise et une feuille tombe. La litière grouille, animée par les minuscules créatures dérangées par la chute du limbe, et toi tu observes, pour passer le temps. Tu observes et tu imites, sculptant le petit monde dans la rosée pour ton bon plaisir. Car le temps se fait long. Particulièrement long pour quelqu’un de pressé. Mais puisqu’il faut faire preuve de patience, alors tu restes calme. Si ne serait-ce qu’une parcelle d’honneur Ornedhel est retombé sur la petite, alors elle ne t’aura pas abandonné ici à attendre pour l’éternité. Pour une réponse, positive ou négative, elle reviendra… elle reviendra… mais est-elle réellement honorable ? Si les aiguilles avaient continué de tourner avant qu’elle ne réapparaisse, c’est sans aucun doute une question que tu aurais porté avec toi bien longtemps. La course qui suivit son retour eut des airs d’ultime récompense. Le retour du mouvement, avec une destination véritable cette fois pris un goût exquis, chassant sans efforts l’amère saveur des heures d’errance qui auront été nécessaire à faire cette première et providentielle rencontre. Tu es soulagé, et ton cœur ainsi allégé, ton corps entier semble l’être pour ta monture qui poursuit votre guide d’un pas galvanisé.

La révérence et le départ de Talwyn marquent le début de ton entrevue et ainsi, l’espoir d’une réponse aux multiples questions qui vous taraudent l’esprit à toi et à tous les proches de Neraën.
Parce que malgré ce que l’on dit, même chez les Noss la notion de politesse existe, que le respect même dans l’adversité est l’une de vos plus importantes valeurs, c’est pied au sol que tu fais à ton tour révérence à ta nouvelle interlocutrice, te préparant par la même occasion à répondre aux questions que tu sais ne tarderont pas à fuser. C’est ainsi avec les Ornedhels. La monnaie d’acier n’existe pas chez les elfes, mais rien n’est jamais offert. Donner une vérité pour en obtenir une autre, c’est ainsi que les choses se feront.

- Eteniril ne peut pas se permettre de perdre son Protecteur alors que l’on est en temps de guerre. Le Protectorat s’en retrouverait affaibli et moralement abattu en une période où l’on a besoin du courage de chacun. Tu t’assieds face à l’Ornedhelle Si Neraën doit mourir, il ne peut mourir ni ainsi ni maintenant. Le laisser s’en aller alors que la Symphonie est le principal suspect quant à l’origine de ses maux et l’Anaëh deviendra plus hostiles encore aux citoyens d’Eteniril. Le Protecteur Yeldoreï est de ceux qui croient encore en la Forêt-Mère, un elfe comme on en a besoin parmi les Citadins s’il on veut que l’Anaëh retrouve un jour une forme d’unité. Tu baisses la tête Et même si vous ne croyez pas en la possibilité d’une nouvelle unité, il reste à mes yeux un frère d’arme, j’ai combattu à ses côtés, et c’est parce qu’il a risqué sa vie que les celles de nombreux Sylvains, la mienne y compris ont été épargnées. S’il y a une quelconque manière de préserver la sienne, alors je lui dois bien d’aller la chercher.

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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeLun 22 Aoû 2016 - 20:00

"Eteniril ne peut se permettre nombre de choses, Estiam. Cette terre fait partie de celles dont les enfants de pierre se sont suffisamment éloignés de la Mère pour ne plus comprendre les appels de certains des nôtres. Et c'est ainsi que la magie disparaîtra et que la flore se recouvrira de poussière à l'odeur de cendre ; les Gardiens ne seront plus et la vie dormira sous la dernière éclipse, n'espérant plus que ses forces reviennent..."

Elles avait prononcé sa dernière phrase avec tristesse, regardant vers le ciel comme si elle récitait le passage d'un vieux poème. Cette femme semblait avoir connu des âges et avoir acquéri en sagesse, mais semblait aussi être devenue plus énigmatique. Que pensait-elle exactement ? Qu'est-ce que ses paroles voulaient signifier ? Peut-être qu'elle-même ne connaissait pas la portée de ses propres mots. Elle baissa les yeux afin de regarder celui qui s'était assis en face d'elle, à même le sol, comme un élève venu écouter son mentor. Ou comme un elfe demi-sang étant venu parler à une aïeule possiblement capable de l'aider dans sa quête. Quête honorable puisqu'il s'agissait de sauver un elfe qui désirait suivre la Voix de la Mère.

"Que sais-tu de celui que tu essaies de sauver, fils de deux sangs ? Que sais-tu de ses pensées ?"

Elle l'écouta, tout comme elle sembla écouter autour d'elle. Comme si ce qui l'entourait était une brise légère qui venait régulièrement caresser sa joue et chuchoter à ses oreilles. Et pourtant, vu tout ce qui était arrivé aux alentours de la cité d'Eraïson, la Symphonie avait de quoi chanter encore sa douleur. Douleur pleurée avec la perte de druides lors de la dernière bataille. Mais la vieille femme ne se laissait pas agresser toutes ces émotions qui pouvaient faire du mal à son coeur, non. Elle écoutait et racontait de vieilles histoires, comme elle aurait réconforté un enfant. Ce n'est qu'une fois qu'Estiam eut terminé de répondre à ses questions qu'elle ajouta, prise par des souvenirs.

"L'enfant n'avait pas la capacité d'écouté, mais il pouvait déjà ressentir ce qui ne se voyait pas. L'empathie, comme certains appellent cela. Et il écoutait, peut-être même plus que ce que les autres pensaient. Il était sourd, mais avait la curiosité et la volonté de comprendre. Tinrael lui a montré la voie des années durant, mais il était fortement relié à son domaine de pierres et a pensé que le meilleur moyen de défendre l'Anaëh et les gardiens était de s'engager dans les armes. Un choix comme beaucoup le font parmi les pierres. Un choix qui aura amené à son changement. Et l'enfant qui avait appris à écouter ne fut plus, s'éloigna... alors que son esprit s'était enfin ouvert à la voix de la Première Oeuvre. Je suis contente qu'il soit désormais le guide des siens. Peut-être que si plusieurs personnes viennent à s'ouvrir, alors la dernière éclipse n'aura pas lieu. Ce que lui a remis Maghden est un signe qui va en ce sens, même s'il doit rester beaucoup de chemin à parcourir... Elle s'arrêta un instant, revenant au présent. Qu'a-t-il, pour que tu craignes de le perdre à cause de la Voix de la Mère ?"
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeMar 23 Aoû 2016 - 17:17


- Peu de choses. Je ne sais rien de lui sinon ce que la bataille m’a appris. Le reste n’est que ce que j’ai entendu de son entourage et du mien.

Tu ne sais rien de lui sinon qu’il est un elfe courageux, désireux de protéger ses pairs… ou du moins rien que tu ne voudrais communiquer dans une telle situation. Il ne serait pas judicieux de dire que tu vois en le Protecteur d’Ardamir un idéaliste trop confiant et un téméraire refusant de reconnaître ses propres failles. Tu ne vois pas l’utilité de pointer du doigt les pauvres jugements dont il est capable de faire preuve à cause de son manque d’expérience, puisque c’est de toute évidence ce qui l’a conduit dans l’état où il se trouve en ce moment-même. C’est une des raisons pour lesquelles il doit continuer de vivre. Gagner en expérience, se réapprivoiser lui-même. Que l’extrême confiance qu’il s’accorde se justifie avec le temps, et qu’il devienne un solide pilier dans les fondations d’un Protectorat à la mentalité renouvelée.

Tu ne sais rien de lui qu’elle ne semble pas déjà savoir. Les Wen’Döril… alors ils avaient été avant les événements de l’Uraal bien moins farouches qu’ils ne le sont aujourd’hui ; puisqu’un citadin autrefois avait pu s’en faire des amis. Tes nasaux soufflent une bourrasque désabusée. Alors c’est ainsi qu’est fait ce monde ? Qu’un Citadin choisisse de s’ouvrir à la culture Forestière et il se voyait accueilli, enseigné et offert la confiance de ses maîtres. Qu’un citadin choisisse d’essayer de comprendre les Noss et il devenait un être exceptionnel, un possible messager, un élu touché par une quelconque révélation divine. Toi, par contre, demi-sang ; toi dont le sang de ces gens coulait dans les veines, tu étais le fruit d’une pratique abominable. Tu étais un sous-être, forcé de te traverser océans de feu et de verser larmes de sang pour obtenir semblant de respect.

Tu aurais dû le comprendre plus tôt : le pont parfait entre les deux versants n’est pas celui possédant un pied de chaque côté du gouffre, mais celui qui s’est tenté à le franchir ne sachant pas ce qui l’attend sur la Terre inconnue. C’était logique après tout. Il est plus simple de convaincre les étrangers à travers les mots de l’un d’entre eux qu’en leur présentant un être n’appartenant entièrement à aucun camp. Demi-sang, tu ne comprends entièrement ni l’un ni l’autre. Tu es un compromis quand ils cherchent un converti. Ta symbolique ne leur est pas utile, alors ce n’est qu’à la force de tes bras et à la sueur de ton front que tu trouveras ta place.

En tant que celui qui ne possède qu’une moitié de chaque camp, ton devoir est de t’écarteler pour un jour contenir deux entièretés. Lorsque ce jour arrivera seulement, tu seras auprès des deux faces de la pièce, vu comme un elfe d’exception. Oublier tes ressentiments, t’écarteler, t’agripper à la fois à deux mondes, n’est-ce pas d’ailleurs en ce moment-même ce que tu fais ?

- La sensibilité de Neraën est née d’un accident. Son être s’est violemment ouvert à plusieurs essences, et jusqu’à maintenant, il est incapable de donner à chacune sa place. En voulant avoir recours à la magie de l’Esprit il perd le sien dans la Symphonie et à vouloir écouter les Chants de la Mère il se retrouve traversé des flux de magie. Voilà des siècles que Neraën perd lentement pied dans son combat contre les essences et aujourd’hui il semble tanguer sur la dernière marche. Tu ouvres les paumes, laisse étincelles, rosées et cristaux flotter entre tes doigts Mon oreille a été affinée auprès des Noss, mais ma magie n’est jamais que celle d’un Sorcier parmi tant d’autres. J’ai été enseigné à la différence entre Symphonie et Ether. J’entends aujourd’hui l’un aussi distinctement que l’autre, mais je ne suis pas de ceux qui ont été appelés à les faire vibrer de concert. Seule la magie des druides le peut ; alors vous qui savez mieux que quiconque comment lier et délier les essences, sauriez-vous comment défaire le nœud dans lequel s’est enchevêtré le Protecteur d’Eteniril ?

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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeMer 24 Aoû 2016 - 19:20

"Je ne suis pas à même de délier ses sentiments... il ne tient qu'à lui d'apprendre à se connaître et à comprendre quel est son lien avec le Chant de la Mère. Tout comme il appartient à chacun de trouver sa place en ce monde, en fonction de ce qu'il est. Mais peut-être puis-je l'aider à voir au-delà de ce que son esprit voit."

Elle ne savait ce qu'elle pourrait faire exactement. Elle avait compris que le jeune citadin qui avait eu le privilège de pouvoir apprendre à connaître une noss était frappé d'un mal que les enfants des pierres n'arrivaient pas à comprendre et qu'il était fort probable que la Symphonie ait quelque chose à voir là-dedans. Mais quels étaient les symptômes exactement ? On ne le lui avait pas dit. On lui avait surtout fait comprendre que l'elfe qui risquait de mourir était de ces rares à essayer de suivre la voie de la Mère sans pour autant rejoindre ceux qui vivent réellement en forêt. Et que le perdre pourrait créer un climat encore plus tendu que ce qu'il n'était déjà. Accepter de faire un pas pour que d'autres bien plus grands se fassent par la suite, pour que ceux qui ont déjà été faits ne soient pas détruits en une seule nuit : voilà ce qu'on lui demandait. Et si elle acceptait de voir ce qu'elle pouvait faire, c'était uniquement parce qu'il s'agissait d'un gardien d'Anaëh. Même s'il n'était pas noss.

Sans plus rien dire, la vieille femme descendit de sa pierre et se redressa. Elle admira un instant la lune qui était à ce moment visible au travers des frondaisons puis tendit un objet à Estiam ; objet qu'il tenait dans sa main il y a de cela un peu moins de deux heures. Objet dont sur chaque disque était inscrite une syllabe, un son... mais dont la ccompréhension échappait à la druidesse elle-même. Quand le mage eut pris le bracelet, elle lui fit signe de la tête de mener la marche. Alors qu'il rejoignait le grand cerf, un vieil estoniel au long poil blanc - plus couramment appelé leomenis - remplaça l'elfe qui s'était tenue sur la pierre. Un animal qui devait certainement représenter de quelle combattivité était laïeule et quel devait être son caractère il y a des centaines d'années de cela.
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeMer 31 Aoû 2016 - 10:34

Douce ironie du destin, te voilà maintenant flanqué d’une tâche bien irréaliste. Elle t’a entendu, elle a jugé tes motivations justes, elle a accepté de t’aider, et voilà qu’elle te suis vers les lieux où sa présence est requise. Guider une druidesse. N’est-ce pas là une citation des plus fantasmagoriques ? Pourtant c’est bien ce qu’elle te demande de faire. Le prédateur n’attend que de voir le cerf commencer à bondir pour partir à sa poursuite, sans le but de le dévorer cette fois, mais parce que c’est au dos de la bête cornue que tu ouvres la voie. Le trajet du retour est toujours plus rapide que le trajet aller. Tu ne tournes pas en rond dans l’Anaëh à la recherche d’elfes invisibles cette fois. Tu sais où tu vas, tu sais où tu la mène, et tu sais que le temps presse. La discrétion est abandonnée au profit de la vitesse, Tunda’Heri frappe de ses bois les fines branches basses qui lui barrent le chemin, perce une trouée droit vers le campement, et le Leomenis d’un pas puissant vous talonne, presque menaçant.

Presque, il n’y a que toi qui s’arrête au presque. Un élan de stupeur traverse le campement lorsque la bête y fait irruption. Immense carnassier, félin puissant, animal dont la rareté n’a d’égal que la convoitise qu’il crée chez les populations jurant encore par les espèces sonnantes et trébuchantes, il est source de tristes souvenirs chez les soldats d’Eraïson. Après que Randil ait perdu pied et tête, après que les mâchoires du loup géant aient mis fin à tant de vies sylvaines, un grand prédateur était la dernière chose qu’ils se trouvaient prêts à accepter. Tu le réalises bien. Tu descends de ta monture, t’approche doucement du félin, qui ne semble pas faire grand cas de la proximité. Symbiose parfaite, la druidesse a autant d’emprise sur l’âme de son partenaire animal qu’il n’en a sur elle. Heureusement, elle sait lui donner assez pour qu’il accepte de se laisser dompter, et ainsi, même sous cette forme, elle est encore capable d’écouter et de comprendre, si ce n’est même de répondre.

- Après ce qu’ils ont connu, votre totem les inquiète ma sœur. Je crains de ne pas pouvoir prévoir leurs réactions si vous ne retrouvez pas forme Sylvaine.

Tu reprends ton avancée à pied, guidant la druidesse vers celui qui a besoin d’elle, avançant d’un pas assuré vers la tente de Neraën, entraînant la forestière à ta suite et lui présentant du mieux de tes capacités le rôle des personnages entourant le blessé et leur introduisant en retour le peu que tu sais de ton escorte.

- Ma sœur, ces elfes seront plus en mesure que moi de vous décrire la condition dans laquelle se trouve en ce moment leur Seigneur-Protecteur. Mes frères, voici une druidesse des Wen’Döril, la Noss avec laquelle votre protecteur a côtoyé durant ses jeunes années. Peut-être vos témoignages, et le contact de Neraën sauront lui dévoiler le mal qui a pris le commandant, et par la même occasion, lui donner une chance de s’en sortir.

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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeJeu 1 Sep 2016 - 12:25


Sans rien dire, sous les yeux inquiets des eteniriliens qui se trouvaient là, le leomenis qui accompagnait le mage commença à se transformer, prenant peu à peu la forme d'une vieille elfe. Alors que des murmures naissaient parmi les soldats et auxiliaires, la druidesse reprenait forme elfique, retrouvant sa longue tresse grise ainsi que ses habits faits à partir du cuir et de la fourrure de son animal totem. Des os et de la peinture tribale ornemantaient cette elfe qui semblait venir d'un autre monde, creusant encore plus la distance culturelle qui pouvait existait entre elle et les enfants de pierre. Elle ne dit toujours rien, mais une certaine tristesse put se lire sur son visage alors qu'elle regardait autour d'elle. Le silence... en cette heure, rien ne valait mieux que le silence. Ou peut-être rien ne définissait-il ce qu'elle voyait et ressentait par le silence. Aussi suivit-elle le demi-sang, faisant fi des regards qui se posaient sur eux et des murmures qui naissaient à leur passage.

Au bout d'un moment, ils entrèrent dans une grande tente, où se trouvaient déjà trois personnes. Le premier, debout une main jouant avec son menton, n'était autre que Telleran. Le deuxième était un être plus vieux - mais bien moins qu'elle - qui ressemblait fortement aux descriptions qu'elle avait pu avoir des mages de la cité d'Alëandir. Celui-ci ne semblait pas vraiment à son aise et, à la vue des deux noss, réprima une moue de désapprobation. Et le troisième elfe... elle savait très bien de qui il s'agissait.

"Ma sœur, ces elfes seront plus en mesure que moi de vous décrire la condition dans laquelle se trouve en ce moment leur Seigneur-Protecteur. Mes frères, voici une druidesse des Wen’Döril, la Noss avec laquelle votre protecteur a côtoyé durant ses jeunes années. Peut-être vos témoignages, et le contact de Neraën sauront lui dévoiler le mal qui a pris le commandant, et par la même occasion, lui donner une chance de s’en sortir.
- Merci beaucoup, Estiam."


S'ensuivit une longue discussion entre les deux mages et la druidesse, les trois tâtant d'abord chacun le terrain avec la personne qui lui était étrangère, puis les langues finirent par se délier afin d'apporter des réponses aux questions de chacun, une confiance de circonstances commençant doucement à s'installer entre eux. L'ouverture abrupte à la magie, les rêves étranges, la formation à l'Académie d'Alëandir, le caractère et les idées de Neraën, la bataille d'Eraïson, tout ce qui s'était ensuivi... Si le seigneur-protecteur avait été conscient, il aurait certainement affublé ses deux confrères de toutes les injures possibles tant il détestait que l'on raconte sa vie. Mais il fallait ce qu'il fallait. De l'autre côté, la vieille druidesse écoutaait tout en s'étant agenouillée au chevet du blessé et en l'oscultant à sa manière, c'est-à-dire grâce un ensemble de bracelets de joyaux et d'os. Et elle regardait. Quelles étaient les réactions de l'elfe ? Tout détail était important. Celebrand la regarda longuement faire, comprenant ce qu'elle essayait de faire, s'énervant des manies de la druidesse en même temps. Les trois hommes purent au bout d'un long moment apprendre le doux nom de l'elfe, Syliel.

"Pourquoi as-tu si peur, jeune fils de pierre ?"

Elle fronça les sourcils et reposa ses bracelets. Elle posa une main sur le front brûlant de Neraën puis, après un moment, s'adressa à tous ceux présents dans la tente.

"En cet endroit ce que vous appelez le flux ou l'éther ne peut venir. Délier cette sensibilité à celle de la Symphonie est donc aisé tant que la magie n'a pas à intervenir. Mais votre protecteur réagit d'une manière que je ne peux comprendre pour l'instant. Je vais avoir besoin d'être seule, aussi pourriez-vous me laisser avec lui ? Elle attendit que les différents elfes acceptent plus ou moins à contrecoeur avant de soudainement continuer. Estiam, reste. Je vais avoir besoin de toi."

Syliel fit signe au mage de s'agenouiller à côté d'elle avant de lui indiquer par un geste de détailler le protecteur. Elle le laissa se poser des questions avant de parler, peut-être bien pour elle seule.

"Neraën est vraiment devenu quelqu'un d'étrange... Il est des pierres et est apeuré par la douce Voix de nos frères et soeurs. Pour autant, alors que son esprit cherche à devenir sourd, quelque chose en lui le rapproche tant de la Symphonie que je ne peux comprendre. L'impression..."

Elle s'arrêta dans sa phrase, pensive, sans se demander outre mesure si Estiam avait compris quels étaient ses ressentis. Quelque chose d'inimaginable : l'impression que celui qui était allongé sur ce lit était lui-même un druide. Et ce alors qu'elle savait pertinemment qu'il n'avait eu aucune formation pour le mener à ce stade-là.

"Peux-tu aller me chercher de l'eau s'il-te-plaît ? Je n'ai plus ta jeunesse..."

Il suffisait d'en prendre sur la table qui était derrière, mais le temps que l'elfe se retourne pour aller chercher la carafe et la druidesse avait eu le temps de mettre ses bracelets dans l'ordre qu'elle souhaitait en fonction de leur sens. Cela ne l'aiderait pas réellement, loin de là, mais peut-être Neraën écouterait-il mieux si les sons que produiraient ces petits objets auprès de son oreille. Lorsque son frère lui tendit la carafe, Syliel y plongea les bracelets et les secoua au-dessus du visage du citadin.

"Merci. Sais-tu, je pense que vous pourriez bien vous entendre tous les deux. Vous avez malgré vous quelque chose en commun : vous n'êtes ni totalement noss, ni totalement citadins. Et pour toi cela se traduit par ton sang. Que fais-tu de cette particularité, dans ta vie ?"

Elle n'attendait pas forcément de réponse. Elle n'attendait pas de continuer cette conversation. Elle attendait juste de le faire réfléchir. Et en cela, Estiam put facilement le remarquer puisqu'elle trempa à plusieurs reprises dans l'eau et, tout en chantonnant, elle traçait des symboles transparents sur le corps du malade. Le chant en appelait à la Mère, aux Ëalas et à tous leurs frères et soeurs de la nature. Puissent-ils ne faire que sussurer à l'esprit de l'elfe perdu pendant qu'elle s'occupe de le faire rouvrir les yeux pour pouvoir par la suite se laisser bercer par leur si beau Chant. Puisse-t-il écouter à nouveau et revenir. Qu'il apprenne à être celui qu'elle ressent en lui, sans savoir pourquoi.

Après de nombreuses minutes à chanter ainsi tout en faisant tinter ses bracelets en rythme, comme une mère berçant son enfant, elle le sentit revenir. Alors le chant changea quelque peu, l'intonation se faisant plus forte. Mais toujours en douceur. Et la situation évolua, après encore quatre changements dans le chant ; chant qui n'était devenu plus qu'un murmure à peine audible même aux oreilles d'Estiam. Alors elle fit signe à se dernier de se rapprocher et de se pencher au-dessus de Neraën. Ce ne fut qu'une fois qu'il fit ce qu'elle lui demandait qu'elle arrêta de chanter. Difficilement, l'elfe de pierre entrouvrit les yeux dont les iris ressemblaient à s'y méprendre à ceux d'un mort tellement ils étaient pâles.

"Que vois-tu, Estiam ? Que penses-tu devoir faire ?"
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeSam 3 Sep 2016 - 18:55

Elle semblait s’être emparée de la situation avec une telle facilité, la druidesse même une fois plongée dans la chambre où les flux ne circulent plus n’avait pas vacillé. Accrochée à la Symphonie probablement, emplie des chants de la mère, écoutant les messages qu’elle est capable d’y déceler au même temps que les histoires des citadins. Elle exulte de cette fascinante sagesse, de celle qu’il t’aurait plu de décrire dans l’un de tes manuscrits et que tu prendras assurément le temps d’immortaliser à l’encre et aux teintures, espérant que l’ouvrage ne dépérisse pas avant toi.

Te voilà offerte la chance d’observer une fois de plus l’un des hérauts de l’Anaëh dans l’œuvre de leurs dons. Te voilà offerte une fois encore la chance de t’instruire, d’apprendre pour que peut-être un jour transmettre tout ce savoir. Bienheureux que tu es, tu es le seul à qui il aura été donné de voir l’Ornedhelle… peiner. Peiner à comprendre ce qui lui faisait face. Elle est troublée, troublée par des impressions que tu essaies de deviner sans qu’elle ne les exprime à voix haute, qu’elle attend que tu clame pour elle, dans l’attente possiblement de savoir si ton oreille est assez affinée pour comprendre ce qu’elle ne dit pas de sa bouche.

- …qu’il s’est plongé dans un concert qu’il n’était pas prêt à entendre ?

Juste, mais incomplète. Ton interprétation est celle d’un elfe ne sachant pas ce que c’est que d’être un Druide. Ton interprétation est celle d’un elfe qui a traversé l’Aduram et qui sait ce dont est capable la Symphonie sur une âme trop faible pour lui faire face. Seulement quand celle de l’Aduram est volontairement violente, quand celle de l’Aduram vole les corps et détruit les esprits, celle de l’Anaëh ne fait jamais que raconter. Neraën se serait-il perdu entre deux pages d’une histoire ? La demande de l’elfe te tire sans effort de ta réflexion, et machinalement, lorsqu’elle te demande de l’eau, tes doigts s’arquent et tes mains se mettent en mouvement, jusqu’à ce que t’ouvrir au vide te rappelle où tu es. Pas de magie ici, te voilà réduit à t’emparer d’une carafe posée plus loin pour la tendre à l’improvisée guérisseuse.

- Pour que Neraën et moi nous entendions, faudrait-il déjà qu’il m’écoute et je doute fortement être capable de lui parler de manière à lui en donner envie. Passionné de magie que tu es, il te serait bien difficile de ne pas réitérer le discours qui t’a valu sa menace durant la bataille. Mais pour ce qui est de mon sang, c’est plutôt lui qui a fait de ma vie une particularité que le contraire. Je me suis retrouvé piégé entre deux mondes à devoir me battre pour être accepté de chacun. J’ai passé ma vie entière à tenter de prouver aux uns que tout n’était pas noir chez les autres, mais à demi-sang voix moitié moins forte. Et effort quatre fois plus grands Et le poids est d’autant plus lourd que je ne me bats pas que pour moi, mais aussi pour tous ceux qui partagent ma situation. Gagner le respect de mes frères des deux peuples, c’est leur prouver qu’eux aussi le peuvent.

Marque d’un certain égoïsme aux yeux de certains, la fin des querelles entre Noss et Cités n’étaient dans ton ultime plan que les symptômes de la réussite, parce que si tu te bats, c’est plus pour ceux qui partagent ta condition de demi-sang que pour ceux qui ont déjà le réconfort de leurs semblables. Ce n’est pas ce qu’ils voudraient t’entendre dire et tu le sais, mais le sujet te tient bien trop à cœur pour te taire lorsque l’on te donne la moindre ouverture. Alors tu parles en arrière-plan, de manière presque évasive, ne laissant échapper que des pensées que tu as déjà maintes et maintes fois discutées dans un discours déstructuré, évitant de te perdre dans trop de passion. Et puis elle se mit à chanter. Elle se mit à chanter et brusquement, ton discours se coupa pour suivre la mélodie que brodait la druidesse. Tu cherches une harmonie, laisse ta voix danser autour de la sienne, et décore sa prière dans l’espoir de la rendre plus agréable à la mère, dans l’espoir que l’amour de la musique s’il existait de Neraën, l’aide à le tirer de sa torpeur.

Par quatre fois l’intonation change. Par quatre fois tu te vois forcé de retrouver la suite de ta guide à partir de rien. Par quatre fois tu changes les dynamiques pour que finalement ta voix ne soit plus qu’un murmure se dissimulant dans le feutré chant des arbres. La druidesse s’esquive, laisse sa voix s’éteindre et ainsi seul tu te retrouves à tenir les lignes de la portée. Tu n’arrêtes pas, c’est là ta réponse à sa question. Que penses-tu devoir faire ? Tu dois chanter, juste chanter. Yeux fermés, face plus proche de celle de celui qui s’est perdu qu’il n’est acceptable, main accrochant fortement celle qui a perdu un doigt, tu chantes, tu chantes ce que tu entends, tu chantes ce que tu as entendu, tu chantes tes souvenirs de lui. Tu chantes avec force, tu chantes avec conviction, tu chantes avec peine et tu chantes avec douleur. Tu chantes des souvenirs, tu chantes des espoirs. Tu chantes à un elfe la mélodie qu’il t’inspire.

Car chaque elfe en traversant l’Anaëh appose sa marque dans la Symphonie, car chacun a une vibration qui lui correspond comme chacun a une voix propre sortant de sa gorge. De chauds graves à des sifflants et froids aigüs, tu chantes à Neraën non seulement sa place au sein de ce que tu entends de la Symphonie, mais aussi ce dont tu te souviens de sa magie. Tu mêles les deux compositions comme tu sais si bien le faire de ta voix, espérant qu’il y trouve là un message auquel se raccrocher, un faux goût de magie qui le raccroche à la vie, sans le mettre en danger comme le ferait le véritable flux de l’éther. Que penses-tu devoir faire ? Tu ne sais pas, c’est pour cela que tu as fait appel à elle, mais pour ne pas sombrer dans la panique de l’ignorance, alors tu suis tes instincts, et tu chantes.

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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeLun 5 Sep 2016 - 12:57

Musique


Tout n'était qu'un terrible combat dans lequel, pour une fois, il ne pouvait rien faire. Les rêves n'étaient que des halos de lumière accompagnés de sons qu'il ne pouvait comprendre, lorsqu'ils n'étaient pas qu'un puits sans fond dans lequel il sombrait au fur et à mesure. Ce n'était pas agressif mais envahissant. Et c'était sans même s'en rendre compte qu'il essayait de se protéger d'elle, de s'éloigner de celle qu'il aurait aimé plus jeune pouvoir entendre. Et, sans s'en rendre compte, il se tuait à la tâche. Comme l'avait compris la druidesse, la peur était trop présente en lui... mais était-ce vraiment la peur de la Symphonie ? Ou bien quelque chose à laquelle elle était bien malgré elle liée ? C'est dans cet entrelac de craintes, de Voix et de volontés qui se combattaient que survint un son ressemblant au tintement de petits objets, comme il pourrait y en avoir sur un collier ou un bracelet. Un son répétitf qui après un long moment réveilla le sens auditif du protecteur, l'appelant à revenir au monde extérieur. Il n'était pas prêt à le suivre. Alors s'éleva un chant, entonné d'une voix féminine bientôt rejointe par une autre plus masculine. Des voix qu'il ne pouvait comprendre qu'inconsciemment et qui, sans savoir comment, tendaient à l'envelopper comme des bras protecteurs. Cela prit un long moment, très long même. Mais il finit par se laisser enserrer par ces voix qui parlaient de la Mère, de sa Voix et de lui. Alors ces voix devinrent celles d'anges l'attrapant pour l'emmener dans un monde meilleur et les quelques percussions répercutaient au plus profond de lui comme des tambours pouvaient faire vibrer un être pris dans un rituel. Qui qu'il soit, quoi qu'il soit, où qu'il soit... le monde s'arrêta à ce chant qui le menait ailleurs... jusqu'à le faire rouvrir les yeux.

Ses paupières se levèrent avec difficulté et Neraën ressentit immédiatement le mal-être dans lequel il s'était lui-même plongé. Il était faible, si faible qu'il avait l'impression de pouvoir voir sans être pourtant là. La première particularité de l'environnement dans lequel se trouvait fut l'odeur de sel ; comme s'il se trouvait au bord de l'Océan Nordique, au plus haut du protectorat d'Actellys. La deuxième, et il ne la remarqua vraiment que bien après, était le visage pencher sur le sien, yeux fermés, dont la bouche se mouvait pour laisser échapper le chant qui continuait à faire vibrer ses oreilles. L'elfe n'eut tout d'abord aucune autre réaction que de continuer à se laisser aller par la musique, à écouter sans essayer d'échapper au navire qui l'avait embarqué. Et cette fois-ci, il pouvait comprendre quelles en étaient les paroles. Des paroles qui faisaient référence à sa propre vie, à la magie qu'il n'avait pas choisie. Douleur, force, conviction, espoir... Ce que celui qui lui faisait face chantait était ce que Neraën lui inspirait. Quelque chose qui ne pouvait que toucher pleinement celui qui s'était égaré et qui, ravivé par toutes ces émotions tel une braise sur laquelle on soufflait savament pour réanimer un feu, reprenait vie. Alors que les minutes passaient, Estiam étant imperturbable, les yeux vitreux de Neraën reprenaient petit à petit de leur glaciale couleur.

Au bout d'un moment, Syliel se releva difficilement puis posa une main douce sur l'épaule du mage. Une fois qu'elle eut son attention, elle lui sourit en toute sincérité : elle lui avait demandé ce qu'il pensait devoir faire... il avait répondu de la plus belle des manières qui soit. Elle trempa un bout de tissu dans l'eau puis lava soigneusement le visage et le cou du protecteur. Sous l'effet de l'eau, la respiration de Neraën se fit plus libre.

"Bon retour à la vie, petit elfe."

Le chant s'était arrêté, éteignant quelque peu la flamme qui brûlait dans le coeur de l'elfe. Pouvant toujours rebasculer du fait de la Symphonie, la druidesse ne resta que très peu de temps sans parler.

"Les tiens ont décidé de faire appel aux nôtres parce qu'ils ne comprenaient pas quel mal t'affectait. Si peu habitués à la Symphonie qu'ils sont devenus, il leur a fallu du temps avant de se dire que tu pouvais écouter la Voix de notre Mère... Tu peux remercier Estiam d'avoir plaidé ta cause auprès des Wen'Döril et d'avoir aidé à ce que tu reviennes parmi nous. Peu en auraient fait autant de nos jours."

Neraën passa son regard de la vieille druidesse qu'il reconnaissait sans problèmes à celui qui avait été penché sur lui. Estiam... Lui ? Celui qu'il avait remis à sa place lors de la bataille ? Il avait du mal à comprendre... Ses lèvres se séparèrent comme pour prononcer un mot mais aucun son ne sortit de sa bouche. En parallèle de cela, ses yeux d'ordinaire si froids montraient toute la gratitude qu'il avait pour cet elfe qu'il n'avait que quelques fois rencontré et qui visiblement avaiit aidé à le sortir d'un état dangereux, de même qu'une forme d'incompréhension.
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MessageSujet: Re: Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam)   Lorsqu'un citadin vient à avoir besoin de l'aide des noss... (PV Estiam) I_icon_minitimeDim 29 Jan 2017 - 21:15


Il y avait une étrange beauté à la mélodie qui entourait le commandant d'Eteniril. Une mélancolique élégance, le récit d'émotions conflictuelles. Sans la magie distordue pour les obscurcir, sans la confusion du champ de bataille, le cortège de sensations émanent de Neraën était plus riche d'émotions que tu n'aurais pu le croire auparavant. Tu n'es pas le seul parmi les elfes a avoir plusieurs fois connu la remise en question. Tu n'es pas le seul dont l'esprit est convaincu avoir beaucoup trop vécu en trop peu de temps. Le Taledhel a ses démons lui aussi, et pour le peu que tu en sais, Magie et Symphonie étaient deux d'entre eux.

Les premiers furtifs mouvements marqués par l'endormi te laissent interdit, coupant tes chants dans leur élan ; les mots de la druidesse terminent de te serrer la poitrine. Tu fermes longuement les yeux, respire profondément. Tu cherches à garder contact avec sa mélancolie, avec le reste de calme qui entoure son être éveillé. Tu as été incisif une fois, et ton conseil fut ignoré. Tu ne feras pas la même erreur. On ne donne pas d'ordre à un commandant, on n'impose pas ses conseils à un Seigneur. On le laisse s'ouvrir, on le laisse poser les questions auxquelles il reconnaît avoir besoin d'une réponse et on le laisse piocher parmi les savoirs mis à sa disposition ceux dont il veut bien reconnaître la véracité. Bien trop de convenances pour un esprit aussi abrupte que le tien.

L'oeil qui s'ouvre te rappelle les souvenirs d'un passé proche, les souvenirs d'une dispute qui fut votre seul réel échange. L'espace d'un instant tu regrettes d'avoir participé à son réveil, pendant quelques secondes tu lui en veux. Tu lui en veux parce que tout se serait mieux passé s'il avait mis son orgueil de côté pour t'écouter. Tout aurait été plus simple si l'Arcaniste s'était fié aux instructions du Maître-mage. Tu lui en veux autant que tu as peur de le voire renaître dans un esprit de conflit. Mais le ressentiment n'est heureusement que de courte durée. Quel poids peuvent avoir de futiles querelles devant une vie sauvée ? Probablement moins de poids que le regard que tu n'apprécies qu'à moitié.

- Tu n'as pas à me remercier. Je ne t'aurais tout de même pas laissé mourir.

Simultanés testament de ta loyauté envers ton frère et reproche de la remise en question de cette attache. Il avait refusé de te faire confiance une fois ; il te prouvait maintenant qu'il te faisait assez peu confiance pour t'imaginer impassible devant son agonie... ou alors ne faisais-tu que t'outrager des messages dansant dans les yeux de l'un de ceux qui ne savent que trop mal manier l'émotion.
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