-17%
Le deal à ne pas rater :
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS + Cellular 44mm (plusieurs ...
249 € 299 €
Voir le deal

 

 Le silence des mots. [Correspondance]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Arichis d'Anoszia
Ancien
Ancien
Arichis d'Anoszia


Nombre de messages : 1618
Âge : 30
Date d'inscription : 27/05/2013

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 47 ans (né en 961)
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Le silence des mots. [Correspondance] Empty
MessageSujet: Le silence des mots. [Correspondance]   Le silence des mots. [Correspondance] I_icon_minitimeSam 20 Aoû 2016 - 21:57

Correspondance entre le Duc de Soltariel

Le silence des mots. [Correspondance] 233666ArmoirieSoltariel3

et la Baronne d'Alonna


Le silence des mots. [Correspondance] 126934ArmoirieAlonna2


Septième jour de la cinquième ennéade de Karfias, an 9

Le silence des mots. [Correspondance] 233666ArmoirieSoltariel3

A Son Honneur Alanya de Broissieux, la Méritoire Baronne d’Alanya.

Ma dame, je suis embarrassé de ne point vous apporter aujourd’hui des nouvelles joyeuse de votre sœur ou de notre famille. C’est le cœur lourd que je vous confirme bel et bien que le Félon Godefroy de Saint-Aimé a déclaré la guerre à notre famille. Ce que je pensais évitable nous a rattrapés. Vous avez pu le voir lorsque vous êtes venu chez nous, Ydril n’est pas faite pour la guerre. Nous manions plus vertueusement la plume que l’épée, mais lorsqu’on nous accule nous sommes dans l’obligation de nous défendre. Aujourd’hui je vous écris car j’appelle aux liens qui unissent nos deux maisons, nos terres et nos parents. L’alliance qui nous unit est ancrée plus profondément que dans les parchemins, la pierre et le sang. L’alliance qui nous unit est immuable et traversera, je l’espère, les générations de nos enfants et petits-enfants.

Ma dame, j’en appelle à votre expertise pour nous aider dans la guerre que Godefroy l’Usurpateur a amené à nos portes. Vos hommes sont de valeurs et leur inestimable professionnalisme nous aideront sans aucun doute à repousser l’ennemi. Votre brave sénéchal Hermance Lesdiguières a maintes fois prouvé sa vaillance et nous espérons que vous nous apporterait par son biais et celui de vos hommes l’aide dont nous avons tant besoin.

Que les Cinq vous préserve, et veille sur notre bien-aimée fille.

Arichis d’Anoszia, Régent d’Ydril & Duc de Soltariel.


Revenir en haut Aller en bas
Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Ancien
Alanya de Saint-Aimé


Nombre de messages : 1016
Âge : 224
Date d'inscription : 08/04/2014

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  32 ans à la fin de l'Ellipse
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Le silence des mots. [Correspondance] Empty
MessageSujet: Re: Le silence des mots. [Correspondance]   Le silence des mots. [Correspondance] I_icon_minitimeDim 21 Aoû 2016 - 21:10


Hugues pénétra dans la pièce, ses doigts boudinés chargés d'une missive dont le sceau n'attendait que d'être rompu. La baronne ne s'en formalisa pas; elle était à l'heure bien trop occupée. Ses doigts courraient avec douceur sur la peau parfaite du petit enfant. Elle dormait paisiblement dans ses bras. Elle avait bien grandit depuis sa naissance et semblait en bonne santé – et la Belle s'en réjouissait. Si elle n'avait eu le loisir de s'attendrir sur sa descendance, elle profitait à présent du peu de répis qu'elle possédait pour lui offrir. La nourrice ne s'en plaignait pas. Rompue par sa tâche, la domestique retrouvait un peu de sommeil. La petite Pénélope était un feu ardent, et il s'en dégageait une énergie puissante disait-elle, si bien qu'elle eut peur de la laisser même quelques minutes. Elle n'était pas dérangeante pourtant; elle mangeait à sa faim, elle dormait à présent de manière régulière mais elle irradiait tant que l'on aurait cru tenir dans ses mains un feu grégeois.
Alanya la berçait imperceptiblement, regardant ses cheveux blonds avec un sourire. Cela aurait plû à Desmond de savoir que son sang porterait à la fois les yeux des Broissieux et la toison des Léjante, la famille de sa mère. C'était aussi et malgré tout une raison d'inquiétude. Quelle sottise avait-elle faite en affirmant que la petite était d'Arichis... Elle savait qu'elle payerait le prix de son empressement un jour, mais pour l'heure tout ce qui l'importait se trouvait déjà sous ses yeux. Qu'importait la missive que tenait le valet, l'avenir était là, sur ses genoux. Sa terre, son nom, son titre reposait à présent sur les frêles épaules de ce petit poupon de chair qui dormait encore malgré la fin d'après-midi. La pièce était nimbée d'une douce lueur feutrée, et les meubles de la petite chambre était de très bonne facture. Tout reposait avec la petite princesse, jusqu'à ce que – se râclant la gorge – Hugues brise la magie et la tire lentement de son sommeil.
Fronçant les sourcils, la baronne releva la tête. Pénélope n'avait pas pleuré. Elle était simplement là, à observer le monde qui l'entourait avec ses billes bleues. Une chance qu'elle eut été dans ses bras, sinon le pauvre homme aurait pris une soufflante. Mesurant sa bêtise, il s'excusa toute fois en rentrant son échine entre ses larges épaules dodues. C'était décidément un curieux personnage qui détonnait dans le castel de la cité aux Trois-Murs. Elle l’enquis du regard et il lui tendit la lettre. La Belle observa un instant le cachet rouge qui tenait fermement clos les deux bords de l'enveloppe. Dessus était apposé un dessin qu'elle connaissait que trop bien et son visage s’assombrit presque aussitôt.

« Je n'en veux pas ».
Hugues la regarda un instant puis se pencha sur l'enfant qui le dévisagea, impassible. Cela, à n'en pas douter elle le tenait de sa mère. Au fond d'elle néanmoins elle espérait qu'il n'en soit rien. Elle voulait le meilleur pour sa fille, et son caractère était loin du cadeau qu'elle aurait voulu lui léguer. Il était néanmoins trop tôt pour juger de quoi que ce soit.
« Votre Honneur, il s'agit certainement des nouvelles de votre sœur... ». Il essayait d'être gentil.
« Ma sœur m'a déjà fait parvenir de ses nouvelles ».
« Peut-être est-ce un exemplaire du contrat qu'elle a négocié pour vous ».
Hugues se voulait engageant, la main chargée toujours tendue. Il n'avait pas tord mais elle craignait de recevoir la réponse à sa lettre. Elle ne voulait pas savoir, elle avait la trouille. Une peur si terrible qu'elle refusait même d'ouvrir son courrier. La baronne posa les yeux un instant sur sa fille qui s'étirait. Non, elle devait être forte.
« Lisez-la moi ».

Et il s'exécuta. Elle écouta avec attention chacun des mots qui saignèrent son coeur comme autant de lames. La formalité de la missive était sans appel et elle n'eut alors qu'une envie: descendre un verre – ou peut-être une carafe toute entière. Elle se mit alors à fredonner une vieille chanson, laissant planer les dernières phrases au son de sa voix. Pénélope lui esquissa un sourire radieux qui réchauffa un peu son âme. La Sainte Néera lui pardonne, elle était devenue trop faible face à cet homme venu du Sud. Il lui avait ravie sa fierté, son honneur et son amour et encore voilà qu'il demandait d'avantage d'elle. Il l'avait possédé; non, elle avait concédé à ce qu'il la possède. Elle lui offert ce qu'elle n'avait jamais donné encore et elle le regrettait plus que jamais. Partagée entre l'amertume et la tristesse, elle caressa la joue de la petite. Lorsque la lettre fut finie, elle resta tout de même impassible, assise à chantonner cet air mélancolique. Des minutes passèrent, et elle n'avait pas bougé. Alanya n'avait même pas congédié son sujet qui était planté là, à supporter l'attente dans le silence mélodique. Finalement, elle se tût et la dernière note s'envola dans l'air comme si jamais elle n'avait existé.

« Voulez-vous lui répondre votre Honneur ? »
Ses yeux acier lui transpercèrent l'âme. Bien sûr qu'elle allait lui répondre, et malgré son chagrin, elle devait faire passer ses intérêts avant son cœur. Elle se leva et déposa la petite Broissieux dans son landau. Là encore, elle ne pleura pas, laissant le mutisme de la pièce intacte.
« Va me chercher ceci et reviens ici au plus vite. Cette missive doit être envoyée avant ce soir ». Elle griffonna sur un bout de papier et tendit la course à son intendant qui décampa, un peu dubitatif. Lorsqu'il fut au dehors, elle entama sa réponse qui fut bien brève.


Le silence des mots. [Correspondance] 1441077909-blason-alonna

Domaine baronnial d'Alonna

Dame Alanya de Broissieux, baronne d'Alonna et Protectrice de l'Alonnan.




Castel d'Alonna, cité des Trois-Murs,
Panahos de la 7èmeennéade de Karfias de la 9ème année du 11ème cycle,



Le silence des mots. [Correspondance] 1441077908-signa
Au message vide était simplement joint une longue plume de faucon, soignement emballée. Arichis saurait interpréter cela mieux que quiconque, elle le savait. Et la nuit tombant emporta au loin le paquet qui arriverait bientôt dans les chaudes contrées du Soltaar.
Revenir en haut Aller en bas
 
Le silence des mots. [Correspondance]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La valeur des mots. [Correspondance]
» Le poids des mots. [Correspondance]
» La justesse des mots. [Correspondance]
» Premiers mots | PV Ophan
» Premiers mots { PV AIDAN }

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: PÉNINSULE :: Duché de Serramire :: Baronnie d'Alonna-
Sauter vers: