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Cécilie de Missède
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Cécilie de Missède


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MessageSujet: Interlude | Solo   Interlude | Solo I_icon_minitimeSam 10 Sep 2016 - 17:44



9e jour 2e ennéade de Karfias
an 9 du XIe Cycle

« Mais voyons, il ne te l'a pas dit ? Il rentre directement à Beaurivages pour aider ton père. Gaël ne restera pas avec nous à Lourmel. »

Elle entendait toujours sa mère lui annoncer cela aux alentours d'un cliquetis de malle qui se referme et de froissement de tissus. Pouf... Comme ça... Et pour la première fois elle prenait conscience qu'il ne s'était pas reparlé depuis qu'elle était allé le voir pour tenter de le convaincre de renoncer au duel qui l'opposerait à Jindanor... en pure perte. Elle avait à peine obtenu de lui que le duel ne se termine pas par une mise à mort sommaire. Renoncement ou impossibilité de continuer le combats seraient aussi de mise... Alors peut-être qu'elle devait s'en réjouir, peut-être que ce n'était pas si grave qu'ils ne se soient plus reparlé... mais à l'idée qu'ils ne se reparlent plus jamais... Gaël... Gaël lui manquait...

La gorge serré, les doigts s'agressant les uns les autres, elle demanda à contre cœur à Rose de la mener jusqu'aux appartements de son frère et de rester un peu plus loin dans le couloir. Elle aurait aimé l'avoir avec elle... Mais elle ne connaissait que trop bien sa méfiance pour son idylle alors lui donner des certitudes supplémentaires ne semblait pas la meilleur des idées...

Seule devant la porte, Cécilie hésita une dernière fois avant de frapper. Elle avait peur, mais l'impression que si elle ne faisait pas un pas, il n'y aurait jamais un seul espoir de réconciliation était plus terrifiant encore.

Pas de réponse.

« Gaël… Je peux entrer ? »

Elle frappa de nouveau, entendant un léger bruit à l'intérieur.

« Je sais que tu es là, ouvre, s'il te plaît. »

Aussitôt dit... Des pas rageurs chargèrent littéralement vers la porte qui s'ouvrit en grand. Une main l'attrapa par le bras pour la faire avancer à l'intérieur juste assez pour refermer la porte.

-Que veux-tu ?
-Je voulais parler… de…
-Non. Je t'arrête tout de suite. Je ne veux plus jamais entendre parler de ça. Je ne veux plus jamais entendre aucun de tes mensonges. Aucune de tes demandes.

Cécilie resta debout dans cette immensité vide qu'elle ne connaissait pas. Il faisait les cent pas autour d'elle sans pouvoir s'en empêcher.

« Aucune rumeur fondée… » cracha-t-il avec un rire mauvais

Il s'immobilisa soudain, regardant sa sœur des pieds à la tête. Bien heureuse qu'elle était de ne pas pouvoir voir l'air de dégoût qui flottait sur ce visage. Le jeune homme passa une main dans ses cheveux et vint se planter devant elle.

« Tu sais, le plus horrible, c'est que je me moque du nombre de soldat qui sont passés entre tes cuisses. J'ai eu l'audace de croire que ma sœur avait un minimum d'honneur. J'ai eu tort. On ne m'y reprendra plus. Je t'ai promis mon silence et je tiendrai parole. Si père ou ton futur époux doivent apprendre quels sont tes mœurs, ce ne sera pas par ma bouche. Reste dans ton Nord, rentre selon le désir de notre père, épouse ce chevalier, le Seigneur de Montecale ou n'importe quel autre va-nu-pieds, je m'en lave les mains. Je retourne là ou est réellement mon devoir. Chez nous. A aider Missède dans la passe difficile qu'elle traverse. Je n'aurai jamais du quitter notre Comte. »

Il passa près d'elle, rouvrant la porte d'un seul coup pour appeler Rose d'une voix qui se voulait calme. Le trottinement de la servante était facilement reconnaissable... mais il ajouta encore une phrase, une seule avant qu'elle n'arrive pour prendre le bras de Cécilie.

-Tu m'a menti sans rien laisser paraître, j'espère pour l'image de notre famille que tu ne perdras jamais cet aplomb.

Cécilie balaya la poigne de Rose d'un mouvement presque désespéré, lançant en avant une main qui ne rencontra que du vide.

-Je ne t'ai jamais menti, Gaël ! Je te le jure! Après la tempête, les disparitions, Aline... Tout s'est emballé. J'ai été faible, j'avais peur de perdre les gens que j'aime, de vous perdre tous! J'ai été... Mais je ne t'ai jamais menti!

Un léger silence lui répondit d'abord. Une respiration lente et profonde.

« Comment veux-tu que je puisse croire le moindre mot qui sortira de ta bouche à présent... ? »

La voix éteinte de Gaël la transperça de part en part. Maintenant elle savait ce que le mot honte signifiait réellement. Elle n'arriva pas a ajouter un mot de plus. Le frottement des gonds. La porte se referma. Elle resta un moment droite devant le battant avant que Rose n'ose la tirer en arrière. Son visage avait perdu toute couleur.

Ils avaient raisons...




7e jour de la 9e ennéade de Karfias

Le mois était passé à une vitesse... Et le mariage de la veille avait été splendide

Colombe, accoudé à sa fenêtre, regardait en souriant les allés et venues dans le jardin sud. Quelques fleurs, quelques arbres et le meilleur endroit dans lequel profiter des dernier jours d'été. Il faisait encore tiède, bien moins qu'à Beaurivages mais au vu du peu de vêtement que portaient les nordiens et les quelques conversations qu'elle avait surprises, il devait faire plus chaud que d'ordinaire à la même époque. Le soleil était caché par des nuages filandreux aux formes étranges mais le vent soufflait peu et n'apportait que des odeurs de poussière et de ville. Tout était si différent de sa citadelle natale sur les rives de l'Olienne...

Dès que sa mère eut fini de coiffer ses cheveux, elle l’étreignit un court instant et quitta la chambre pour se perdre une dernière fois dans la château. Passant de couloir en couloir, de pièces en pièces, elle flânait sans rime ni raison. Habituellement, sa mère insistait pour lui faire classe durant toute la matinée, mais comme elles partaient le lendemain matin pour sept jour de voyage jusqu'à Beaurivages, elle avait bien le droit à un peu de liberté!

Arrivée au jardin après s'être perdu dans le labyrinthe d'escaliers, elle s'allongea sur l'herbe en fredonnant, réfléchissant à la suite. En milieu d'après midi, Cécilie avait promis de l'accompagner au temple pour déposer une obole pour leur voyage. Mais que faire en attendant...

Du coin de l’œil, elle aperçu un vieux greffier à la face écrasé somnoler sous la haie. Personne à droite. Personne a gauche. Elle roula sur le ventre , fixa son regard sur le matou et poussa un petit miaulement parfaitement imité. Le chat leva une oreille dont la pointe était fendue en deux, l'air vaguement intrigué.

"Maaaw..."

La tête de l'animal se reposa sur ses pattes croisées. Colombe fronça le nez et réitéra. Mais rien n'y...

"Demoiselle Colombe?"

Elle se redressa immédiatement. Derrière le mur de pierre venait de surgir un jeune homme blond aux cheveux mi-longs et aux yeux gris, un sourire hésitant sur le visage.

"A... Alomer! Je... hmm..."

Elle se rassit un peu plus correctement, rajusta sa tenue et se releva prestement, continuant à parler sans trop de but dans une tentative désespérer pour cacher sa gêne.

-Et tu vois... Au et puis dis moi juste que tu ne m'as pas entendue... le supplia-t-elle du regard.
-Entendu quoi?

Elle sembla un peu se calmer devant la connivence du garçon. Il était page au château et allait avoir quinze ans le mois suivant. Alors que sa mère, sa sœur et sa tante étaient toute les trois continuellement occupées avec les problèmes de Lourmel, il avait été l'une des premières personnes à avoir pris le temps de lui faire visité les lieux. Avec le temps ils avaient pris l'habitude de se promener ensemble... Et elle avait même réussi à l'entrainer en ville plusieurs fois.

Mais maintenant une légère nostalgie la prenait...

-Hmm... Alors? tu n'as pas eu trop de travail ce matin? demanda-t-elle nonchalamment en lui emboitant le pas.
-Non non. Enfin... Si mais j'ai échappé à ce vieux capitaine...
-Mauvais bougre va!

Elle rit devant l'air ennuyé de son acolyte. Il ouvrit la bouche, la referma et un sourire se dessina finalement sur son visage.

-Si ma Demoiselle veut bien se donner la peine. claironna-t-il en offrant à Colombe un bras qu'elle s'empressa de prendre.
-Et ou allons nous aujourd'hui?
-Pour commencer : sur les remparts.
-Mais...
-Non. Pas de mais. C'est une surprise...

Les deux jeune gens s'éclipsèrent vers les escaliers sous l’œil complice du Capitaine qui accompagnait Cécilie à un entretient avec le capitaine de la garde lourmeloise pour régler les derniers détails du départ des hommes Missédois et s'assurer qu'il n'y aurait pas de flottement dans les tours de gardes. Heureusement, Jindanor, Anthoine et lui avaient déjà vu tout cela avec qui de droit, ce n'était là qu'une vérification pour avoir la conscience tranquille.

Le dernier mois avait été des plus paisible... en apparence. Il ne doutait pas que la présence de Dame Mathilde au même endroit que la demoiselle sur laquelle il veillait n'était pas des plus simples à gérer en privé et il avait aussi remarqué, sans émettre la moindre remarque évidement, que Maélyne de Lourmel et son Intendante ne s'étaient longtemps parlé que du bout des lèvres. Mais pour le reste il ne lui semblait pas avoir noté le moindre problème notable.

Après tout, ils méritaient tous un peu de repos après ce qui était advenu. Le jugement des chiens qui avaient trahis Lourmel était de loin l'évènement le plus notable du mois mis à part le tournois.

Un frisson lui parcouru l'échine lorsqu'il se souvint du hurlement de terreur de Berthold. A ce moment, il ne savait pas exactement pourquoi, mais il avait eu l'impression qu'il avait plus peur de Cécilie que du bourreau...




8e jour de la 9e ennéade de Karfias

Les portes de Lourmel s'éloignaient derrière les deux calèches entourées de leur garde. A l'intérieur de la première, Mathilde, Colombe, Cécilie et Rose conversaient à voix basse. Dans la seconde avaient été reléguées toutes leurs valises. Une certaine mélancolie flottait sur les voyageuses. Dans trois jours à Odélian. Cinq et Seram leur tendrait les bras. Sept et elles seraient de retour chez elles, à Beaurivages. Là s'arrêterait Colombe. Mais Cécilie savait qu'elle ne rentrerait qu'elle ne ferait que traverser la ville. Sa destination restait Diantra...

Du haut de leur perchoir, dans la cage laissée sur le bureau de Maélyne, Passion et Harmonie, ses deux mériales, chantaient en boucle le dernier air que Cécilie avait joué à la harpe avant de l'empaquetée. Un air qu'elle avait encore sur les lèvres en se blottissant contre la portière.

musique:

Je me tient, là, entre deux mondes
Plus de frontière pour moi.
Les larmes versées ont tout emporté
Plus de retour pour moi.
D'un regard tu m'égares
et je m'effondre

Mon passé ne peux être en paix
et le présent ne me relâche pas.
Les souvenir devraient être enfouie,
L'envie prend le dessus, j'aurai du...
D'un regard tu m'égares
et je m'effondre

Parfois je ressens ce feu
satisfaire cette vieille nostalgie
Parfois mon cœur me ment
Je ne peux fuir que vers toi
En moi, un désire chancelant
de renoncer, tout oublier
Cette fois mon esprit conspire librement.
Que veut-il dire ?

Je me tiens, là, entre deux monde
Pas de frontière pour moi
Les larmes versées ont tout emporté
Pas de retour pour moi

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