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 Une frontière n'est pas physique

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Morek Tête-de-fer
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MessageSujet: Une frontière n'est pas physique   Une frontière n'est pas physique I_icon_minitimeSam 10 Déc 2016 - 0:47


Une frontière n’est pas physique



Une frontière n'est pas physique Mounta10


« Oui, mais ainsi qu’on voit en la guerre civile
Les débats des plus grands, du faible et du vainqueur
De leur douteux combat laisser tout le malheur
Au corps mort du pays, aux cendres d’une ville. »





Fort Rikkazund, Haute Virnée, Dépendances de la Cité de Thanor, Zagazorn,

Kÿrianos, 2ème énnéade, Mois de Fravrius, premier mois d'automne, 9ème année du XIe Cycle



Une frontière n’était vraiment pas physique. D’ailleurs tous les jours le vieux nain faisait un tour sur la frontière avant de revenir au fort. La tournée règlementaire jusqu’au fleuve.

Ils n’étaient pas plus de cent à s’entasser dans ce fort. Et pour cause, la relève n’était pas encore arrivée et un mal s’était emparé d’une partie des nains. Leur chef, un nain à l’âge canonique avait décidé de les renvoyer à Thanor avant la relève. Inutile de contaminer tous les nains valide, inutile de laisser les miasmes dans les paillasses des prochains.

Vivre à la frontière de la Haute Virnée n’était pas une partie de plaisir. D’autant que le conseil avait décidé de privilégier cette fois encore les dépenses d’équipement dans les forts attenant à la ville et dans une énième extension du port militaire plutôt que d’investir dans ce trou paumé. Et pourtant, lui savait bien que ce lieu n’était pas si peu stratégique.

Bien sûr le fort était bien entretenu. Bien sûr la Voix du conseil avait-elle fait déléguer des ingénieurs pour étudier le fort ce qui présageait d’une mise à jour sous peu du fort, mais pour le moment ce lieu n’était pas à la hauteur de la prospérité et des capacités techniques de la fière Thanor.

Il n’était pas mécontent de savoir qu’il serait relevé dans quarante huit heures. L’Almis était calme et Lante était moins ombrageuse qu’à une époque. On disait même que la Voix du conseil et le roi de Lante s’étaient lancés communément à l’assaut du nord pour retrouver le père de ce dernier, qui parait-il avait trouvé refuge dans le Kirgan.

Tout cela paraissait bien lointain et en ce matin calme d’automne, il était plus préoccupé à se réchauffer au braséro qui crépitait devant lui. Il n’avait pas vraiment froid malgré les températures très fraiche des nuits nordiques et l’humidité du fleuve, mais il aimait la chaleur.

On appela. Cela venait de la grande tour centrale du fort. Le gué. Et cela ne présageait rien de particulier, car la dernière fois qu’on l’avait appelé à la vigie, c’était pour voir un convoi de mineur ramenant leur butin minéral  vers les premières galeries de Thanor, à presque une centaine de lieues plus à l’ouest.

Si Thanor étendait encore son influence sur cette partie de la Zagazorn, c’était une influence de principe bien plus qu’une main de fer.

Il monta les escaliers, jurant au passage qu’on ne l’y prendrait plus à mettre de la bleusaille à la vigie. Ils appelaient pour un rien, et s’inquiétait de se faire passer un savon par manque de vigilance. Et puis ils avaient du mal à tromper l’ennemi.

Il passa sa main dans sa barbe tout en se rapprochant du jeune nain.


« -Alors mon gars ? Que se passe-t-il de si urgent ? Tu as confondu un troupeau de chamois avec une invasion d’Almis ou quoi ?

- Je ne sais pas chef… Mais on ne dirait pas des chamois… »


Le jeune nain passa la longue vue au maitre guerrier. Le vieux nain rouspéta quelques mots dans sa barbe sur le peu d’humour des petits jeunes. Mais il s’interrompit de stupeur et manqua de laisser tomber l’objet. Un frisson lui parcourut l’échine. Il y allait avoir du sport…

« - Qu’on prévienne Thanor immédiatement. Et qu’on sonne le cor d’alarme. Une armée vient… »
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Dun Eyr
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MessageSujet: Re: Une frontière n'est pas physique   Une frontière n'est pas physique I_icon_minitimeMer 14 Déc 2016 - 9:00

      Les clans de la Nérania l’appelaient autrefois le Dernier Col – et à cet instant, Dun Eyr le franchissait en redoutant qu’il ne soit que le premier, d’une longue série d’obstacles jetés en travers de sa route, et de celle des vrais Nains, par les traîtres à la race, par les renégats devant le Père. Le Prophète d’Almia cravacha son bélier de guerre, et l’animal bondit à sauts rapides sur le côté de la route escarpée, d’où son cavalier dominerait du regard les deux vallées. A l’Ouest du Col, il voyait la naissance du fleuve Olyia qui courait au Brissalion, et la Haute-Virnée, et l’ancienne route royale jusqu’au Kirgion, et le Fort Rikkazund pour verrouiller ce croisement stratégique – c’était le monde hors de son emprise, le Zagazorn où rôdaient les ennemis. Et à l’Est du Col, d’où Dun Eyr montait, s’étiraient les coteaux réconfortants de la Nérania familière : là, s’activaient quelques poignées de Nains d’Almia, des fouets à la main, et qui cornaquaient des galioths. Les grandes bêtes avançaient, dociles, de leur pas pesant, et chacune tractait un épais ramage de branches et de feuilles, le tout lié par des cordes : et comme les galioths progressaient dans la vallée, leur attirail démultipliait le nuage de poussière qui s’élevait au-dessus de la Nérania.

      Depuis l’arrière du troupeau de galioths, une petite troupe de Nains, montés sur leurs béliers de guerre, se détacha et remonta rapidement vers le Dernier Col, laissant la vallée de la Nérania derrière eux. Dun Eyr avisa Doriakh, le chef des éclaireurs, et Alkhar le prêtre, et la douzaine de cavaliers qui lui suivait.

      « L’armée patiente derrière les galioths, Seigneur Dun Eyr », rapporta Doriakh lorsqu’ils eurent rejoint le Prophète au sommet du Col. Et il ajouta sans attendre : « Elle patiente, mais elle s’impatiente ! »

      « Et il n’y a pas que l’armée », grimaça à côté de lui Alkhar le prêtre, en portant sa monture à la hauteur de Dun Eyr. « Tu ne dois pas oublier, Seigneur, les promesses faites à … nos nouveaux amis. »

      Le Prophète ne répondit pas. Là-bas, dans les renflements boisés qui parsemaient la Nérania, il devinait l’agitation des clans sauvages. Si les galioths n’avaient pas ruminé si fort, à quelques dizaines de pas, Dun Eyr aurait cru entendre les râles impatients de ces Nains barbares qui frayaient avec les bêtes. Combien de ces alliés, exactement, Alkhar avait soudoyés, et quelle serait leur valeur au moment du combat, Dun Eyr l’ignorait pleinement – mais ces meutes de Nains bruns n’étaient pas tant des guerriers en plus, que des ennemis en moins, pour l’heure. Dans la Nérania pacifiée, l’armée d’Almia avait progressé vite, très vite. Mais à cet instant, Dun Eyr lui imposerait de freiner le pas, et de laisser jouer la colonne de poussière que soulevaient les galioths.

      « L’armée ne dépasse pas les galioths, et les galioths ne dépassent pas le Dernier Col », ordonna le Prophète, sans regarder les éclaireurs. Depuis le Col où ils se tenaient, ils pouvaient voir la masse imposante du troupeau qui montait vers eux, et entendre claquer les fouets des bergers Almiens. La brise tourna du Nord vers l’Ouest, et l’épais nuage de poussière, qui montait de la Nérania, vint noyer la poignée de Nains montés sur leurs béliers. Dans la nuée jaune et beige qui les entourait, Dun Eyr devina les contours du visage de Doriakh, penché vers lui, pour lui parler à l’oreille :

      « Tu comptes, Seigneur Dun Eyr, gagner une guerre avec un peu de poussière ?

      – Si nous sommes en guerre, Doriakh, c’est contre les Poing-de-Fer ! Contre le vieil Hardrek au Kirgion, et son fils Thorgrel dans le Brissalion ! »
cria le Prophète distinctement, de peur que la nuée ne dévore la moitié de ses paroles. « Pas contre quelques Nains de Thanor ! Le Père anéantisse ceux qui gaspille le sang de nos frères !

      – Je n’ai pas souvenir »
, rétorqua le chef des éclaireurs sur un ton mauvais, « que nos frères de Thanor prennent peur devant un peu de poussière !

      – Mais, moi, j’ai souvenir »
, grogna Dun Eyr sur le même ton, « que nos frères de Thanor gardent encore un peu de respect pour le Père ! »

      Le Prophète rejeta la tête en arrière, et poussa un bref cri sauvage, pour rameuter les siens. Il avait pris à sa ceinture le Morgagrund, et le portait haut par-dessus sa tête : le Marteau de Mogar, visible au milieu de la nuée, brillait d’une flamme d’un autre monde, d’un bleu tranchant. Dun Eyr éperonna son bélier de guerre et, levant haut le point qui portait l’arme du Père, il engagea la troupe des éclaireurs à l’Ouest du Dernier Col, sur la route qui serpentait jusqu’au fleuve.

      La douzaine de béliers dévala à grands bonds la pente rocailleuse, pour atteindre les eaux de l’Olyia. Plusieurs Nains brandissaient des arcs, certains faisaient tourner des frondes – et tous, d’un œil aguerri, guettaient la forme massive du Fort Rikkazund qui les toisait depuis l’autre rive du fleuve. Dun Eyr talonna son bélier pour le porter en avant des autres, jusqu’à ce que ses sabots fourchus clapotent sur la rocaille de la berge.

      « Nains de Thanor ! » lança le Prophète par-dessus le courant. « Moi, Dun Eyr, auquel le Père a confié son Marteau, je vous apporte d’Almia un signe de paix. Hardrek Poing-de-Fer a profané les terres sacrées du Kirgion, et il nous en a bannis ! Son fils, Thorgrel, qui porte la couronne de Lante, s’est rallié à lui, et il a trahi Almia. Nous, les enfants restés fidèles au Père, nous nous préparons à la guerre, qu’elle vienne du Brissalion, ou qu’il faille la porter au Kirgion ! Aussi, nous vous demandons de laisser passer nos armées ; nous vous demandons de ne pas nous empêcher de défendre nos terres ; et nous vous demandons de porter, au Conseil de Thanor, l’amitié renouvelée d’Almia, malgré l’agression injuste que les Poing-de-Fer nous infligent ! Si vous entendez ces paroles, Nains de Thanor, par Mogar, ouvrez le Fort Rikkazund, pour que nous venions vous saluer comme des frères. »
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Morek Tête-de-fer
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MessageSujet: Re: Une frontière n'est pas physique   Une frontière n'est pas physique I_icon_minitimeJeu 22 Déc 2016 - 0:41



Le nain n’en revint pas vraiment. C’était une situation extraordinaire. Il y a encore quelques ennéades, et de ce qu’il en savait, l’Almis était un lieu où Thanor envoyait de l’aide, où un certain nombre de clans avait prêté main forte pour la réouverture des routes et la pérennisation de la ville. Il ne comprenait pas non plus de quoi le dawi voulait parler en stipulant qu’ils étaient là pour répondre à l’agression des Poing-de-Fer. A ce que le chef du fort savait, la Voix de Thanor elle-même était en ce moment dans le grand nord avec le roi de Lante.

Tout cela transpirait -ou plutôt puait- la politique. Le chef fulmina en lui-même. Il détestait cela. Ce n’était pas à lui, chef d’un post de frontière dont l’aspect stratégique n’avait pas sauté aux yeux du plus haut cénacle de Thanor de tremper dans des choses de cette importance. Ces dawis voulaient discuter… Lui n’était pas du genre à beaucoup discuter.

Il regarda les deux nains qui l’accompagnait sur le rempart. Les deux autres étaient visiblement autant perdu que lui. Il fallait dire que tout cela les dépassait quelque peu. Ce qui était certain en revanche, c’était qu’il y avait intérêt que le corbeau qu’ils avaient envoyé arrive pour Thanor le plus tôt possible et ne se perde pas en chemin. Il se fit la remarque qu’il fallait en plus envoyer un messager. La situation était trop grave pour envoyer simplement un corbeau. En plus tout cela n’avait strictement aucun sens.


« -  Borri, tu prend Darek avec toi et lorsque nous aurons fait entrer tout ce petit monde dans le fort, vous prenez vos montures et vous retournez immédiatement au fort Morngrim, les avertir que Dun Eyr de l’Almia, est ici et qu’il semble vouloir passer avec une armée pour en découdre avec les Poing-de-Fer. »

Ils acquiescèrent.

« - C’est bon. Vous avez dix minutes pour faire vos paquets et êtres fins prêts. Prenez deux béliers de bât. Vous irez plus vite en relayant les montures. Voici le sceau du fort Rikkazund qui m’a été confié, ils vous croiront ainsi plus aisément. Lors du dernier message c’est Thingrim Jambes-d’Acier qui était le commandant du fort Morngrim, c’est un ami, il vous croira sans mal avec tout cela. Maintenant filez vous préparer. »

Il se pencha par le rempart et contemplant la douzaine de cavalier, répondit ainsi de sa voix forte.

« - Dun Eyr, je suis Ranulf Pierre-Fondue, chef du fort Rikkazund par la volonté de Thanor de son Conseil et de sa Voix. Je te salue. Nous allons ouvrir les portes pour pouvoir te saluer et saluer les tiens comme il se doit et vous accueillir en ces lieux. Tu pourras entrer et sortir avec tes seconds comme vous l’entendrez. Sur mon honneur et sur celle de ma cité, comme tous nos frères vous y serez libres, mais si une armée te suis comme tu l’affirmes, alors qu’elle s’arrête avant ce rivage. Thanor m’a donné la responsabilité de la sécurité de ces terres, ne brisez pas mon honneur en ne respectant pas cette tâche qui m’a été confié. Si ce n’est pas contre Thanor que tes armes portent comme tu l’affirmes, alors tu ne défieras pas son influence sur ce fort. Sur quoi je vais donner des ordres pour qu’on vous ouvre. Le passage le plus à sec du gué se trouve au niveau de la grande pierre plus à votre gauche. »

Il quitta son promontoire et regarda son second.

« - Bon Ulrik… Fait percer un fut. On va voir ce qu’ils nous veulent. Tout cela ne me plait pas en tout cas. Que tout le monde vérifie ses armes au cas où. Discrètement surtout… »

Il passa plusieurs portes. Ils étaient trop peu nombreux… Si une armée attendait, c’était déjà cousu d’avance. Ils ne pourraient rien faire pour les arrêter. La seule chose qu’ils avaient pour eux était le principe. Ni plus ni moins.

De toute manière l’entièreté de la situation était une surprise totale. Et cela ne présageait rien de bon. Surtout tout cela lui échauffait les sangs. Et il ne doutait pas que cela échaufferait le sang de quelques-uns à Thanor aussi. Sa Voix en revanche, il ne savait pas. Morek était très respecté. Mais peu connu pour ses positions politiques. Tout le monde l’avait vu jusqu’à présent comme l’architecte à demi fou mais à demi génial des fortifications de Thanor ou de son industrie, sa nomination à la tête du Conseil avait été une surprise de taille.

Le nain ne pouvait pas s’imaginer de toute manière qu’en ce moment même, la Voix n’était pas encore de retour à Thanor et que son périple vers le Kirgan s’était quelque peu prolongé.

Il arriva devant les hautes portes du fort. Il entendit le pont s’abaisser dans un enfer de cliquetis de chaines et une herse se relever, puis l’autre. Enfin les deux portes extérieures s’ouvrirent vers l’extérieur tandis que les deux portes intérieures s’ouvrirent vers l’intérieur.

Tout ce génie d’architecture ne changeait rien à l’évidence : à une centaine de nains face à une armée, la partie était jouée d’avance. Et ce fort n’était pas de la toute dernière jeunesse. Les portes étaient maintenant ouvertes. Leurs invités entreraient-ils ?


Dernière édition par Morek Tête-de-fer le Dim 29 Jan 2017 - 20:24, édité 1 fois
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Haldin Barbedrue
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MessageSujet: Re: Une frontière n'est pas physique   Une frontière n'est pas physique I_icon_minitimeMer 25 Jan 2017 - 15:44



9° Année - XI Cycle
Favrius•Automne
2e Ennéade
Kyrianos


- Opium. Véh là, véh... Lââ...

Haldin s'approche gracilement, malgré l'âge, malgré le temps qui strie, malgré les peines qui brisent. Il avance le pas tranquille vers sa monture, somptueux Galioth du Septentrion. Le nain est fier, la bête a belle prestance.

L'animal est couleur roche, son cuir épais, son humeur docile. Un raclement aux accents de tambours qui roulent et roucoulent, sort du plus profond de sa gorge massive. Il a soif. Nain et Galioth se comprennent. L'un se fait abreuver, l'autre s'en va chercher selle et bride.

Légère, comode, la selle adopte le dos autant que le dos accepte la selle. L'animal reconnait l'objet et les gestes, la balade est imminente. Il inhale,  accepte volontiers le bout de carotte qu'il se fait aimablement tendre par Haldin.

Le nain quant à lui, est pensif...

Que le présent est doux et agréable lorsqu'il nous est permis de souffler, d'oublier l'instant de quelques heures, le futur pressant.

En ces jours de défiance et de scepticisme, me voilà rageant et pestant intérieurement à propos de Peaux-Vertes et des fêlés. Ma vie est bien trop agité depuis ces dix dernières années... Où sont mes clairières d'antan, où sont mes innombrables heures de méditation et de paix. Rien que moi et mes bêtes, rêvant de ma belle naine, Mirza... Imaginant le son que sa voix aurait put émettre si elle n'avait pas été muette. Hélas, ces temps sont lointains, révolus...

N'allez pas croire que je ne me plaît guère ici, reconstruire, défendre et habiter Thanor, sont faits et gestes que je reproduirai s'il m'était donné le choix ; sont aussi une épreuve de plus pour un Dawi, il n'y a pas labeur plus gratifiant que celui d’œuvrer pour retrouver la splendeur perdue de notre peuple.

Mais excusez ce vieux nain, qui après avoir une fois dans sa vie perdu Mémoire, trouve si bon de se souvenir.


- Ouiii mon grand, tout doux... Oui allez, marche !

Lorsque sur son visage il ressent les premiers rayons de la journée, lui teindre doucement les joues en rose ; lorsque les pas mesurés d'Opium s'élancent dans ces sentiers escarpés éraflant la paroi rocheuse ; Haldin s'époumone sous telle aubaine.


- La couleur de ces roches, la beauté des montagnes...
 Le chaleur de mes proches, la clarté, ma compagne...


- HAÂAÅLDiiîîiiN !! L'ouïe affinée, interpellé, le vieux râle.

- Ô Pôvre de nous... Par les Couilles rabougries du Coléreux, n'aurais-je jamais bribes de tranquillité ? Quoizou qui est-ce !?
- Haldin, Haldin ! Gromtrommi, attendez, attendez !, s'écrie l'idiot ou le sourd. Un nain plus trapu que la normale, surgit au dernier virage manquant une chute douloureuse, peut-être mortelle.
- Parlez jeune Barbedrue. Mais je sens que ma balade est foutue. Si vous me disiez ce qui vous tracasse sur la voie du retour... Je décèle en vous, vives émotions.

Le vieux nain disant cela s'en descend de sa selle, enlevant le bridon à sa monture qui le suivra docilement.

- Je vous suis, Garaz...

Le jeune nain qui, dans tout ses états halète on ne sait plus comment tellement son visage est rouge et sa respiration saccadée, balbutie quelques mots ratés. Entre temps il avance.

- Oui.. Me suivez... Je...  Il... De... Des nuages de poussière... Des Galioths, beaucoup de Galiot...
- Cessez ! Reprenez-vous ! Qu'ont à voir poussière et galioths, avec vos historiettes de cœur jeune nain ?
- Je... Ce-ce... ne sont pas de ces histoires que je viens vous informer, Gromtrommi. Une armée ve-venant de l'Est serait aux po-portes du fort Rikkazund. Un troupeau de Galioths soulevant la pou-poussière, la maintenait cachée jusqu'à ce que le vent cesse. Un Nain s'est présenté au commandant...
- DAMNATION ! Dun Eyr ! Engeance du Chaos ! , interrompt le vieux nain d'une voix tonitruante, les informations transmises d'abord par corbeau, ensuite par ce jeune Barbedrue.

La communication entre Fort-Garmin et Thanor n'était désormais point mauvaise, alors que Morek Tête-de-Fer s'en était allé en direction du Kirgion, en compagnie de Thorgrel Poing-de-Fer, Haldin était resté dans la fière Cité de Thanor. Selon la Voix de la Cité, avec qui Le Bouc n'avait cessé de correspondre, lettres dûment transportées par trois des Sept Corbeaux, l'Althinkalan avait été convoqué par les éminents du Peuple Nain. Haldin avait ainsi suivit les différentes nouvelles et intrigues depuis Thanor, donnant avis et conseils à son ami.

Dun le fanatique, ainsi le nommaient-ils dans leurs lettres, avait fait une apparition à Fort-Garmin, ainsi qu'à Lante, dénonçant via insultes et malédictions, l'entreprise menée dans les Ruines de ce qu'était la majestueuse capitale naine, aujourd'hui renaissant à fortiori de ses cendres bien que l'apogée en soit lointaine. Après moultes explications entre Hardrek Seigneur des Ruines, le "Traître" avait été banni sans sommation, sans avant perdre quelques dents. Après un repas copieux offert par le Roi Lantais, egalement vexé par ce dernier à cause de limpides divergences, le Prophète s'en était allé palabrer sans doutes ailleurs, boudant la raison, prônant fanatisme démentiel...

Le nain d'Almia avait peut-être reçu l'appel du Kirgion, mais il s'en venait alors à la tête d'une armée, et logiquement pas pour élire un Roi...

- Combien sont-ils, Garaz ?

Son cœur bat, soubresauts amers. Il n'a pas le temps d'écouter la réponse, que les soubresauts sont ceux de son corps sur la selle, pas de bride, pas de mors, nain et galioth galopent soulevant poussière à son tour...

Pourvu qu'il arrive à temps... Pourvu que le fort résiste... Personne n'était vraiment au courant de sa position quant au fanatisme Mogarite, mais il se promettait qu'en cette occasion tout un chacun saurait de quoi il en retournait... Si tel était le désir de Mogar, par si vile instrument, perpétrer sa tâche macabre, Haldin comptait répondre dès lors, la parole cinglante, sans être toutefois sanglante...

Au moment où Haldin chevauche, et que son esprit bouillonne, le fut de bière se fait percer, le pont s'abaisse, les grandes portes du fort sont ouvertes, le Prophète entrera en comité restreint, laissant nains et béliers au Dernier Col... Ressortira-t-il en Paix ? Mais surtout, Haldin arrivera-t-il à temps pour calmer les ardeurs...
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Morek Tête-de-fer
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MessageSujet: Re: Une frontière n'est pas physique   Une frontière n'est pas physique I_icon_minitimeDim 29 Jan 2017 - 22:10

Spoiler:



Ranulf était descendu pour se poster devant la porte. Attendant de pied ferme ses ‘invités’. Il fallait dire qu’il ne savait trop comment appeler ces barbes qui, clairement, attendaient du fort une docilité que Ranulf n’était pas prêt à donner. Il avait posé sa hache au pied de ses bottes, soutenant le regard des nains qui entraient dans le fort. Les portes resteraient ouvertes le temps de leur visite. Ils traînaient quelques peu, analysant l’édifice. C’était clair. Quel déshonneur… Mais Ranulf n’avait pas le choix. Et il espérait que le déshonneur irait autant à ces nains qu’à lui.  

Plus d’une heure passa tandis que Ranulf s’était enfermé dans le hall de pierre du fort avec le comité plénipotentiaire qui s’était présenté à eux. Ce qu’il advint ne fut pas clair pour tous. Car Ranulf en ressortit sans rien dire, mais avec le regard d’un nain déterminé. Il avait précédé les autres pour sortir du hall. Ils sortirent à leur tour, visiblement excédés. Ranulf leur fit un signe qui ne souffrait pas d’incertitude, leur montrant la porte.

« - Quittez ces lieux pendant qu’il en est encore temps… Votre armée est interdite de passage sur les terres de Thanor sans l’autorisation du conseil. Ne tentez pas d’y pénétrer avant cela. Vous n’avez qu’à camper de l’autre côté du gué. »

Les nains partirent effectivement haussant les épaules, ou pire.

Tandis que le comité s’en allait, Ranulf avait fait rebrousse chemin vers Ulrik, son second.


« - Fait préparer l’ouverture de la porte arrière. Et prépare les barbes au départ. Nous tenterons de les distancer. Nous laisserons Rikkazund se faire assiéger sans notre présence, et piègerons l’entrée. Avec un peu de chance cela les retardera quelques heures ou quelques jours, le temps qu’ils comprennent que nous avons déserté le fort. Fait allumer un feu dans la grande cheminée pour le diner. Il faudra que le feu brule de tout bois à notre départ, pourqu’une fumée se dégage du fort… »


Il en fut ainsi, et tandis que les diplomates rebroussaient chemin jusqu’au col le plus proche, pour aller chercher leur armée certainement, la nuit commençait à tomber. L’assaut ennemi serait au matin de toute manière. Il ne passerait pas le col avant la nuit. Pour une armée, c’était trop dangereux.

Tandis que les nains ennemis d’Almis avaient disparus de la surveillance vigilante de la vigie du fort, cette dernière vit que de l’ouest, un autre dawi arrivait. On avertit Ranulf.


« - Qu’est ce que c’est encore que cela ? Ulrik, avec moi… »

Quelle ne fut pas leur surprise de constater qu’il s’agissait de Barbedrue… Un membre du conseil de Thanor à quelques encablures seulement de l’armée d’Almis… C’était une catastrophe. Il fallait espérer que les nains ennemis n’avaient pas posté d’éclaireurs. Cela n’avait pas l’air d’être le cas. Ils étaient confiants… Trop peut-être. Cela jouerait pour eux.

« - Maitre Barbedrue ! Je suis Ranulf Pierre-Fondue. Quel malheur que vous arriviez maintenant… »

Ranulf mit très vite au courant le vieux sage et membre du conseil. L’assaut serait pour demain matin. Ils avaient prévus de quitter le fort pendant la nuit en laissant des signes de vie pour se donner la chance de ne pas être rattrapés.

Maintenant les choses changeaient. Vu le déshonneur des Almiens, il était clair qu’ils ne se priveraient pas d’un otage dans leur folie. Il fallait faire évacuer le nain le plus vite possible. Un Ancien de Thanor, qui plus est un membre du conseil, ne pouvait tomber entre les mains de l’armée ennemie. Un nouveau plan fut décidé : Ranulf resterait dans le fort avec quelques nains pour le défendre. Ils tenteraient de donner le change jusqu’au bout pour retarder les éléments avancés de l’armée d’Almis, empêchant les plus rapides de passer. En retardant l’avant-garde et en obligeant le gros de la troupe à arriver, ils donneraient aux nains de Thanor le temps d’arriver au col de Moram. S’ils arrivaient là-bas avant la fin du fort de Rikkazund ils seraient en sûretés sans aucun doute. La plaine passée, se cacher dans les montagnes serait un jeu d’enfant. Mais il leur faudrait bien du temps pour arriver jusqu’au col et remonter la vallée.

Quelques heures plus tard, la nuit était avec eux. Ils avaient une grande chance, la lune luisait brillamment, éclairant la vallée. Ils n’auraient pas besoin de s’armer de patience et pourraient avancer rapidement tant que les nuages ne seraient pas de la partie. Pour brouiller la vigilance des ennemis qui devaient certainement maintenant les observer depuis les crêtes, ils allumeraient de grands feux sur les tourelles du fort, à côté des engins de siège et les entretiendraient toute la nuit. L’éclairage serait tel qu’il brouillerait ceux cherchant à regarder même avec une lunette. S’il y en avait.

Le plan fut mis à exécution, malgré les remords de Barbedrue qui n’aimait pas le concept de devoir s’enfuir.

Pour autant, il fallait agir vite.

De l’autre côté de la crête, dans l'autre vallée en provenance d'Almis. L’armée était encore endormie et les éclaireurs en charge de la surveillance du fort regardait de leur promontoire la grande vallée et le fort. Rien ne bougeait jusqu’à environ cinq heure de la levée du soleil. Là une lueur se fit voir sur la plus haute tour du fort. Naturellement la chose était étonnante. On s’attacha à y voir mieux. D’autres éclaireurs furent appelés, on visa le fort. Mais à part des nains s’affairant autour de balistes, rien de spécial. Le brasier se consuma puis s’éteignit.

Puis un second feu, sur une autre tour. Là encore rien de particulier. Un groupe de nain, une baliste, un brasier…

Puis un troisième.

Puis un quatrième.

Puis finalement la nuit redevint calme. Et alors que les éclaireurs cherchaient à comprendre ce qui avait tant fait remuer les nains de Thanor, un scintillement se fit voir au loin. On y regarda de plus près. Une troupe se dirigeait vers le col de Moram. On sonna l’alerte. Les plus prestes des guerriers de l’avant-gardes furent lancés. Mais alors qu’ils commençaient à dévaler la pente vers le fort Rikkazund pour tenter de rattraper ceux qui semblaient déjà loin, des sifflements stridents froissèrent l’air tandis que des flèches imposantes venaient se planter dans la côte de roches et de terre levant au passage un nuage de poussière.

Ils durent repousser chemin. Et c’est en grande désorganisation et au beau milieu de la nuit que l’armée d’Almis dut se résoudre à tenter son approche sur le fort, espérant ainsi se débarrasser du lieu avant que les fuyards ne soient trop loin.

Le fort ne se défendit pas à l’approche des guerriers. Ce qui surprit tout le monde. Un commandant donna l’ordre qu’un groupe se mette à pourchasser les fuyards étant donné que plus de réponse n’arrivait du fort. A peine le groupe de béliers s’était-il fendu du reste de la foule qu’une volée de flèche de baliste s’écrasa devant le groupe, lui faisant là encore repousser chemin.

Le petit manège dura qu’un temps, car les dawis d’Almis commencèrent à approcher le fort et à en prendre les parois d’assaut. Le fort ne se défendit que très peu voire pas du tout. On ne vit aucun dawi tomber des murs ou empêché de prendre d’assaut. A croire qu’il n’y avait plus que des nains aux commandes des balistes.

Ils ne pensaient pas si bien penser. Car alors que le ciel commençait à devenir rouge, on remarqua que plus aucun tir ne se faisait entendre. Un groupe tenta de s’échapper pour prendre les fuyards en fuite. Ce coup-ci rien n’accueillit leur départ. Aucun tir. Rikkazund était devenu silencieux. Mais dans ses entrailles ont s’affairait, tandis que les nains continuaient l’assaut des remparts.

Et, au bout de presque une heure, alors que les nains d’Almis arrivaient enfin sur les remparts, des fumées noires s’élevèrent de presque toutes les tours et toutes les meurtrières du fort. Tandis qu’ils allaient de salles en salles, ils comprirent pourquoi. L’intérieur du fort n’était plus qu’un immense brasier. Les balistes, les crémaillères automatiques, les corps d’armes, les haches et lances, les réserves de poix, de flèches. Tout était en train de prendre feu. L’incendie ravageait déjà le corps de logis principal jusqu’à la moelle et si les flammes ne montaient pas encore, une épaisse fumée noire crachait de tous les orifices. On comprit vite le stratagème : les grands fûts d’huile et de graisse devant servir à l’entretien des machines avait été répandus sur tout ce qui était inflammable, et l’on avait allumé le brasier.

Les nains étaient introuvables. La fureur montait aux narines des Almiens qui comprenaient s’être fait possédés.

Le donjon lui-même semblait à la proie des flammes. Et à présent pour les dawis encore à l’extérieur du fort, la chose était également très claire : Rikkazund sombrait. On entendit un craquement horrible, sourd et métallique. Les flammes avaient tellement léché les grandes poutres de métal de la tour nord, la plus fortifiée, qu’elles devaient avoir fondues. La tour s’écroula avec lenteur, laissant un trou béant dans la muraille.

Alors que le fort continuait de courir à sa perte, les nains de Thanor furent découverts. Ils étaient en train de finir de mettre le feu aux réserves de nourriture, dans un souterrain. Ils furent arrêtés et ramené vers la surface avec beaucoup de mal, les nains les ayant trouvés manquant de s’asphyxier tant l’incendie avait pris vite à la cave.

Il fallait dire qu’il y avait une bonne réserve d’alcool pur pour les blessés, cette dernière avait été utilisée pour lancer l’incendie souterrain, qui avait explosé d’un seul coup.




Au petit matin, les nains de Rikkazund entourant Barbedrue étaient arrivés au col de Morman. Ils étaient à présent hors de danger. Derrière eux, au loin, une colonne de poussière montait tandis que leurs poursuivants épuisaient leurs montures pour tenter de les rattraper. Ils étaient trop loin. Ils auraient disparus dans le labyrinthe des montagnes avant leur arrivée. Ils avaient même le temps de prendre quelques minutes pour manger un morceau et tenter de sortir la lunette de son étui, pour constater l’état du fort dans la clarté matinale.

Le spectacle était édifiant. Fort Rikkazund était totalement noirci par l’incendie. Des fumerolles montaient de partout. Aucune des superstructures n’avait tenue. Les nains de Thanor avaient sapé leur œuvre aussi facilement qu’ils l’avaient construite. C’était une véritable ruine éventrée. Il faudrait un mois de travail sans les plans initiaux de l’édifice pour remonter quelque chose de valable à l’emplacement. La tour nord avait emporté une partie non négligeable du fort dans sa chute. Ranulf avait bien travaillé. A moins de disposer d’armes de sièges, une destruction plus complète aurait été impossible.

L’armée d’Almis entourait à présent pour partie le fort. Son avant-garde au complet certainement. Le nain à la lentille la passa à Barbedrue pour qu’il puisse lui aussi jeter un œil. Au loin on voyait bien que devant le fort, une quinzaine de nains étaient jetés à terre. De loin on ne pouvait voir tous les détails de la scène mais on ne pouvait voir qu’ils n’étaient pas en armure. On pouvait imaginer la teneur de ce qui se jouait sur place.

De rage autant que de folie, les nains de Thanor avaient été alignés, prisonniers et nus comme des vers, sur la terre qu’ils considéraient la leur. L’affront qu’ils avaient infligé à une armée entière était en train de se faire punir. Ils se faisaient raser. Et dans un geste déplacé de rage, Ranulf se vit infliger un coup de marteau sur chacun de ses membres. Le sang bouillait dans les tempes des nains de Thanor obligés de fuir. Personne ne mangea au final, trop écœuré par le lointain spectacle. Un silence de mort planait sur l’assemblée. Chacun sentait jusqu’au plus profond de sa chair que leur conscience leur dictait de foncer dans le tas, d’aller saigner ces nains ayant déshonoré leur chef et amis.

Mais ces dawis de Thanor, s’ils connaissaient leur cœur, connaissaient également leurs ordres et leur devoir. Le chef de la troupe posa sa main sur l’épaule de Barbedrue.


« - Maître… Nous devons y aller… Nous devons perdre ces ordures sur les chemins de la vallée. Remontons directement vers le fort des dragons plutôt que fort Morngrim… C’est la route la plus sûre vers Thanor. De là vous pourrez écrire à la Voix. Vous on vous croira… »


Car il avait bien du mal à imaginer que les chefs militaires de fort Morngrim aurait pu croire la troupe sans la présence de Barbedrue. Ce déshonneur et cette histoire était invraisemblable.

Et pourtant… Rikkazund n’était plus.
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