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| Un craquement à la frontière. [Terminé] | |
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Harald Barbe-Sanglante
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Nombre de messages : 704 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 171 ans (An 21:XI) Taille : 1m49 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Un craquement à la frontière. [Terminé] Ven 15 Mar 2019 - 21:46 | |
| An 15 du cycle XI, Favrius - Automne - Arkuisa de la 1ère ennéade, Matin.
Voilà plusieurs jours maintenant qu’Harald et une petite troupe de barbes avaient été mis en alerte par une patrouille des plaines de Brissalion, quant à d’inquiétants mouvements à proximité de la frontière entre le Zagazorn et la forêt d’Anaëh.
En effet, bien qu’elles fassent l’objet d’une surveillance plus bien plus légère que celle appliquée à la frontière Wandraise, notamment par l’Hunzrung Langk achevé quelques années plus tôt, la frontière avec les Elfes n’est pas non plus en reste. Quelques patrouilles vont et viennent, s’assurant de l’intégrité de lieux, veillant à ce qu’aucun mouvement belliqueux ne puisse attenter au royaume du Zagazorn et menacer les barbes qui y résident. Il est de notoriété publique que la raison qui explique cette faible surveillance se trouve dans la propension qu’ont les Elfes de l’Anaëh à défendre farouchement leurs territoires. Si les Wandrais cherchaient à dépasser l’Hunzrung Langk par les frontières des Elfes, nul doute qu’ils se trouveraient décimés par des nuées de flèches provenant des arbres, des buissons et des bosquets, sans qu’ils ne puissent rien y faire pour s’en sortir. De plus, les Elfes adoptèrent une stratégie similaire à celle des Nains depuis bien longtemps maintenant : l’autarcie. Aussi, les chances de voir un adversaire quelconque se présenter par cette frontière demeurent mince, et justifient qu’un faible nombre de barbe soit employé à la surveillance de cette démarcation symbolisée par des runes.
Et pourtant, il y a plusieurs jours, un officier fit envoyer une missive à Lante à l’intention de Harald. Cette missive décrivait en détail les observations des patrouilles, les témoignages de certains clans frontaliers quand, à la tombée de la nuit, les bois s’animent d’étranges bruits, craquements de branches et bruissements de feuilles. Parfois très discrètement, on discerne une ombre se déplaçant rapidement et avec une certaine aisance discrète, alors qu’elle ne laisse dans son sillage que des traces de pas, des branches cassées de la terre retournée par les foulées. Si les Nains ne sont pas dotés d’une nyctalopie aussi poussée que les Elfes, ils peuvent néanmoins vaquer à leurs occupations sans problème. Cet état de fait explique la faible luminosité existante dans les cavités et les cités naines souterraines. Là où il faudrait une torche ou un braséro à intervalle régulier pour un longue-jambe, il ne suffit que de quelques torches pour éclairer un long couloir baigné d’obscurité pour que les nains puissent avancer sans aucun problème. Pourtant, aucune des barbes présentent sur les lieux ne parvint à caractériser la potentielle menace : étaient-ce des Elfes ? Des bêtes ? Des engeances ?
D’un tempérament aussi dur que l’acier, Harald décida de ne point laisser le temps à ces créatures d’attenter à la vie des barbes de ses terres, et mit au point un petit contingent afin de mener l’enquête. S’il pouvait allouer des militaires à cette tâche, il se rendit bien vite compte que des guerriers seraient bien mieux utilisés sur l’Hunzrung Langk plutôt qu’à vadrouiller dans les plaines. L’information lui parvint qu’un groupe de mercenaire qui se faisait appeler les Azdamnazans.
Ce nom ne lui était pas inconnu, alors qu’il avait entendu parler de son chef, Tromglob Brûle-Hache. Cette barbe avait parcouru nombre de terres, et avait combattu les peaux-vertes en Péninsule, et son frère Mordhal Marteau-de-Fer, fils de Loth, avait combattu sur le mur en compagnie de Thorgrel, le Gormison, et de Harald, qui se souvenait encore de la manière dont cette jeune barbe runiste avait été vilipendée par le Gormisson en personne. Décidemment, s’éloigner du Zagazorn pour rejoindre les contrées de la Péninsule et de lthrii’vann avait tôt fait de leur faire oublier les us et les mœurs de leurs aïeux. Et Harald, tout bourru qu’il était, ne se cachait pas pour faire savoir sa façon de penser face à ces barbes qui quittèrent le Zagazorn alors que le royaume avait eu le plus besoin d’eux. Aussi ne donnait-il pas sa confiance à ces poilus qui vont et viennent, a moins qu’ils ne le méritent ou qu’une occasion de prouver leurs valeurs ne se présente.
Cependant, il n’oublia pas que le clan des Marteau-De-Fer avait connu le triste destin du village de Gromgrund, et que Kazadröm, chef du village, était entré à la postérité. Alors, lorsque la présence du frère de Kazadrom à Lante vint aux oreilles de Harald, il le fit convoquer, et l’engagea lui et ses mercenaires, afin qu’ensemble ils puissent mener l’enquête sur les faits relevés à la frontière, et éclaircir la situation. Et, par la même occasion, Harald pourrait se faire une opinion de ces barbes aux aïeux connus.
Ils voyagèrent alors de Lante jusque dans les forêts du Lörn, en direction d’un poste de garde avancé où Harald devait rencontrer le capitaine ayant rédigé la missive et organiser les recherches. Dans le petit groupe se trouvait deux pisteurs, les haches de Tromglod, un runiste et deux soldats d’un régiment lourd de Lante. Si le chemin devait se dérouler sans encombre, mieux valait-il être prudent.
Dernière édition par Harald Barbe-Sanglante le Lun 12 Aoû 2019 - 18:09, édité 5 fois |
| | | Tromglod Brûle-Hache
Nain
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Ven 15 Mar 2019 - 22:03 | |
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La nuit était tombée sur les magnifiques plaines du brissalion, le vent chaud d’été avait laissé place à la brise automnale qui doucement faisait chanter les brins d’herbes et tomber les feuilles de la cime des arbres. La nuit s’en allait se coucher, laissant place à son ami le soleil qui illuminerait encore une fois l’esprit gladiateur des êtres peuplant ce bas monde qu’est Miradelphia. L’odorat était émoustillé d’une vive odeur, partageait entre Fromages, Bières, nains ayant pris son bain depuis un mois et d’herbe à pipe. Séparé à une centaine de mètres par l’Oliya à l’ouest, ce doux fleuve qui parcourt le continent en longueur, venant prendre sa source dans le grand Septentrion. Et au sud par la majestueuse et verte, forêt d’Anaëh, les pérégrinations de la bande de cognars avaient encore une fois précipité le pas vers une péripétie dont seul leur savoir-faire les délivreraient. Un camp fortifié prêt de terres elfiques ne laissaient présager rien de bon pour les nains, si ce n’est qu’une rune avait faibli, voir un état encore pire en étant à déplorer, c’est pour cette raison que les Azdamnazans étaient présents, pour combattre encore une chose qui les surprendraient.
Dès l’appel au sein même de Lante, Grimdal, chef de la logistique Azdamnazans organisa ses troupes pour le départ rapide de la grande bâtisse naine. L’appel fut prononcé par le grand Ongaraz de Lante, La première hache avait besoin de haches-à-vendre, le moment était venu pour Tromglod de prouver à ses frères qu’ils étaient rentrer à la chaumière. Le cor sonna tôt le matin dans la cité et les mercenaires s’activèrent au pas de course pour atteindre leur but le lendemain, nul besoin d’éclaireurs ou de sommer une formation défensive, il fallait hâter le pas jusqu’au fort. Pour autant, les nains étaient armés, comme leur avait inculqué le premier et les premiers, La Grande-barbe qu’est Grimdal leur ordonna de monter un camp à l’orée du camp fortifiée et aux abords de l’Oliya. Cet emplacement stratégique permettrait d’accomplir deux tâches essentiels, elle assurait une sécurité en cas de problème et une assurance en vivre le temps de séjourner aux pieds l’Anaëh. Bien sûr, ceci serait fait en arrivant au camp fortifiée par le capitaine de la garde, celui la même qui ordonna les recherches sur la casse de cette pierre runique.
Il ne va pas s’en dire que même si cette endroit recueille la vil engeance qu’est les elfes, les nains en restèrent ébahis devant une telle beauté, partageait entre cimes de chênes, d’epicea et bien d’autres espèces d’arbres. La douce mélopée qu’était cette gigantesque forêt ne laissait rien à désirer, les courtes-pattes avancèrent se laissant bercer admirant à la fois, reste d’Anaëh qu’est le Lorn et les prémices d’une gigantesque forêt. Le doux cris des oiseaux, le doux chants des animaux, croisés le regard avec un cerf non-loin, un chevreuil ou toute autres bestioles qui peuvent la peupler, même les plus petites, les écureuils ou toutes autres races. Les nains ont beau ne pas apprécier la nature comme les elfes, il ne va pas sans dire qu’il ne l’admire pas, qui plus est si le camp ne se trouve pas dans cette gigantesque forêt. C’est ainsi que la discussion du matin se posa sur la bataille des Milles-Souches, la force et la ténacité des nains prouvant à ces elfes que quand un nain passe, on s’incline devant lui, car lui gardera position.
Beaucoup de nains étaient présents dans cette expédition, une expédition dans une forêt, qu’elle pouvait être les risques présents pour contrer les nains. Les elfes ne sentant plus le souffle de la forêt présents avaient dû quitté les lieux depuis très longtemps ce qui éviterait aux nains un bain de sang. Sans doute des animaux qui y vivent, des loups, des tigres ou pires encore, mais bon, la question n’en était pas là, les azdamnazans avançaient au sein du Lorn, certains chantaient, d’autres riaient ensemble, quelques-uns mangeaient du fromages, buvaient de la bière, fumaient de l’herbe à pipe. Tromglod quant-à-lui, était devant en compagnie de Harald avec Grimdal qui était au devant pour cette occasion, ce vieux fou admirait la forêt sous toutes ces splendeurs. Les Azdamnazans ont pour la plupart jamais était dans l’Anaëh et les quelques-uns qui y sont déjà allés n’y sont pas restés longtemps.
« V’croyez qu’lors des Milles-Souches les cognars ont voulus brûler l’Anaëh ? Demande Tromglod aux aïeux présents en sa compagnie. ‘Fin, qu’est-ce que les ancêtres ont vraiment voulus en combattant les elfes ? »
« Qu’est-ce tu racontes encore ? Les elfes ont étés repoussés parc’qu’ils ont attaqués l’un d’entre nous ! N'est-ce pas Harald ? » Répondit Grimdal, fort de sa sagesse et de son amour envers son peuple.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Dim 17 Mar 2019 - 17:24 | |
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Le voyage était plus qu’agréable. S’il est vrai que les nains apprécient bien plus que les autres peuples la vie sous terre, creusant, excavant, sculptant à l’envie d’énormes salles aux piliers savamment sculptés, aux voutes magistrales, donnant à ces endroits des airs de cathédrales couleur de roche, ils n’en demeurent pas moins un peuple pour lequel les plaines et les valons boisés demeurent des endroits luxuriants, poétiques et magnifiques. S’ils ne vivent pas au sein des forêts comme les peuples de l’Anaëh, ils ne cherchent pas pour autant à fuir les forêts et les bois qui parsèment le Lörn et le Brissalion. Pourtant rares sont les habitations Naines réalisées en bois. La pierre est le matériau de base pour bien des constructions, traditions obligent. Si ce n’était pas la première fois qu’Harald avait à-faire avec les Azdamnazans ou des barbes en faisant parti, c’était la première fois que ces mercenaires figuraient en majorité dans les effectifs déployés par Lante. Si cette décision de Harald pouvait être peu appréciée par les plus anciens Dawi de son clan ou ceux de Lante en général, elle était néanmoins logique. Mobiliser des ressources de Lante, dont ont cruellement besoin les projets du Zagazorn du mur jusqu’à Thanor, était priver lesdits projets de mains d’œuvres qualifiés. Les Nains ont à cœur de s’investir dans l’avenir de leurs clans et de leurs nations envers et contre tout, qu’importe la montagne à traverser, le mur à bâtir ou l’ennemi à combattre. Pour autant, parfois, il est nécessaire d’appliquer ces ressources aux projets vitaux ou importants, et d’user de moyens secondaires pour des missions plus subalternes. Quoi que la sécurité des plaines du Brissalion ne soit pas réellement subalterne, pour autant, les Azdamnazans pourraient faire leurs parts, et prouver à leurs confrères et consœurs Dawis autant qu’à eux-mêmes, qu’ils sont aujourd’hui des cognards du Zagazorn. Leurs ancêtres pourraient être fiers d’eux, du moins, c’était là l’avis de Harald qui espérait voir les Azdamnazans faire leur devoir et mériter leurs places. Cependant, la petite discussion de Tromglod avec les anciens de ses cognards étonna quelque peu Harald. Réfléchir ainsi à ce que les aïeux purent ressentir lorsqu’ils conquirent cette portion de l’Anaëh avant qu’elle ne devienne le Lörn, voilà qui changeait de l’image que les mercenaires donnaient d’eux-mêmes, même au Zagazorn. Harald voyait ces barbes comme des haches à vendre aux plus offrants, que ceux-ci soient Dawis, Elgis ou Umgis. Des poilus qui abandonnèrent l’honneur des Nains au profit des devises, quitte à vendre une partie du savoir nain pour cela. La guerre n’était pas le savoir d’un peuple, quand bien même il avait développé cela au point d’en faire un art à part entière. Pour autant, cet art était l’art des Dawis, et des Dawis seulement. La réputation des haches qui composaient les Azdamnazans aurait été un atout non négligeable pour Lante et pour le Zagazorn, à l’époque où le peuple du Nord en avait le plus besoin. Alors cette discussion sur la beauté de la forêt, sur le ressenti des ancêtres en ces lieux jadis, et l’histoire qui en découle, avait le mérite de surprendre Harald positivement, ce qui n’était pas chose facile. - Oui Grimdal. Répondit Harald en tournant son visage en direction de l’ancien dont les yeux pétillaient d’une joie à moitié couverte. Il y a bien des cycles, un affrontement eu lieu à la frontière. Si les causes en sont inconnues, les oreilles-pointues en furent à l’origine. Ce peuple de serpent n’en finissait plus de causer du souci à notre peuple. La guerre qui en résultat dura un siècle. Beaucoup de cognards donnèrent leurs Braises-Vie pour la grandeur du Zagazorn, menaient qu’ils étaient par Gumdur Barbe-d’or. Et malgré les pertes, ils combattirent ces satanés Elgis, jusqu’à la victoire à la bataille des Mille-souches, où nos ancêtres obtinrent le Lörn, qui demeure nôtre aujourd’hui. Et c’est dans cet esprit que nous nous dirigeons jusqu’à la frontière, et au petit poste depuis lequel l’enquête doit être menée. Les vils Elgis doivent probablement pas être loin, aussi vous, Tromglod, Thane du clan Brûle-Hache, devrez retenir vos cognards afin qu’aucun n’abandonne sa Braise-Vie dans ces bois inutilement. Rappelez-moi, combien êtes-vous ? Cette discussion rappela à Harald le pourquoi de sa vie. Pourquoi il avait tant combattu par le passé, et pour quoi il continuerait de se battre sans limite. Ils continuèrent en direction de ce poste avancé depuis lequel les recherches devaient être coordonnées. A vrai dire, il s’agissait plus d’un poste en pierre, avec une dépendance longue d’une vingtaine de mètre qui servait de casernement aux barbes qui n’étaient pas en faction. Le lieu pouvait rassembler jusqu’à une vingtaine de barbe, à condition qu’ils ne se reposent pas tous en même temps et que quelques-uns se trouvent dans le poste et non dans l’hébergement. Comprenez qu’il n’existe que quinze lits, aussi les poilus supplémentaires devaient s’organiser pour que les rotations soient réalisées à la perfection. Les barbes étaient en faction par deux, et ce poste devait surveiller une longue bande de frontière. Afin d’assurer une présence sur une grande partie de la frontière, des endroits pour bivouaquer furent aménagés, mais bien plus sobrement : souvent fait de deux murs, pas de toit pour la plupart, ils ne servaient que postes de surveillance pour les barbes en faction durant deux ou trois jours d’affiler, le temps de garde pouvant aller jusqu’à une ennéade si les vivres emportés étaient suffisants. En comparaison avec l’Hunzrung Langk, la frontière avec les Elfes ressemble à une passoire. Il faut dire que les risques demeurent moindres, à moins que cela ne soit sur le point de changer. - Nous approchons.
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| | | Artiön Laergûl
Modérateur
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Lun 15 Avr 2019 - 15:57 | |
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Une journée de plus loin de la pierre blanche du Trône. Une journée de plus loin des montagnes administratives et près de l’œuvre qu’elles servaient. C’est au cœur de la Terre-Ancestrale de Malereg que tu vivais tes premières transhumances, parce que tu savais qu’ici ce serait plus facile qu’ailleurs. L’Epine Dorée a le Trône d’Ebène. D’une certaine manière, les Maleregeois ont « leur Alëandir », alors lorsque les civiles avaient commencé à être évacués d’Eldarinwa… la douleur était moins grande qu’ailleurs. Pour autant, tu n’en es pas moins heureux d’avoir pu les accompagner, te montrer présent à leurs côtés en tant que Roi. Comment pourrais-tu ne pas être heureux après avoir été des heures durant baigné des sourires d’enfants qui dans leur innocence, prêtaient un pouvoir presque divin à leur Aran en armure brillante ? Difficile de se morfondre après avoir tout du long d’une journée, entendu des parents attendris par la naïveté de leurs propres enfants les conforter dans l’idée que la présence du Roi les protégerait. Surtout lorsque l’on était toi, et que l’on ne demandait pas plus à la vie que d’être une présence rassurante pour ses pairs.
Tu en ressortais comblé, mais elle n’avait pour autant pas été de tout repos cette journée. Si la majorité des migrants s’était contenté de suivre sagement les routes, il aurait été bien naïf d’imaginer qu’aucun Maleregeois n’ait profité de cette sortie pour explorer une forêt qu’ils connaissent à la fois trop bien et trop peu. Beaucoup s’étaient éloignés des zones de protection délimitées à la recherche des futaies de chênes d’or qui parsemaient la région, et dont les feuilles en cette période d’automne prenaient leur célèbre teinte presque métallique. Beaucoup s’étaient éloignés aussi pour raser la frontière et réfléchir ; pour baigner dans le souvenir des temps anciens, ceux d’avant la toute première guerre, ceux de la première guerre, et ceux de juste après. Beaucoup avaient profité de ce chemin vers la Cité-Mère de leur Terre Ancestrale pour s’adonner à un pèlerinage qu’ils n’avaient que rarement l’occasion, ou la motivation de faire. Ceux-là c’est à la charge des éclaireurs présents qu’ils étaient. Couverture efficace, mais malheureusement, pas assez nombreuse pour que tous soient vus en tous temps. Mais c’était suffisant. Suffisant pour que le danger soit aussi bas qu’il pouvait l’être dans une forêt aussi subrepticement mortelle que pouvait l’être l’Anaëh. Suffisant pour que la nuit tombe sur les convois sans que vous n’ayez jusqu’ici rencontré le moindre souci.
- Chaque fois que je viens ici, je me demande ce qui a bien pu pousser les Dawis à aussi soudainement nous prendre en amertume. tu confies à ton ami, les yeux glissant sur les pierres La cupidité, probablement. Ils nous ont pris toute une ceinture de forêt après tout. tu soupires Pense seulement ce qu’aurait pu être notre artisanat aujourd’hui sans ça. La métallurgie naine est la seule en ce monde qui soit plus excellente que la nôtre… imagine ce que l’on aurait pu faire si seulement ils nous avaient laissé le temps d’assez comprendre pour les devancer…
Tu t’avances de quelques pas, ton sceptre en main, la silhouette épousée par une armure dont les reflets des rayons des deux Lunes s’évertuaient à rappeler la perfection. Quelle aurait pu donc être sa splendeur si seulement Cìryon avait eu accès à un peu plus ? À un tout petit peu plus ? Tu souris, mais ton masque garde le geste entièrement secret. Ton sceptre fait quelque tours entre tes doigts, histoire de te les décrisper, avant de s’arrêter, la tête en direction de l’une des runes.
- Tu vois Lyo, cette rune est un avertissement à notre égard. Elle déclare le territoire au-delà d’elle comme étant celui du Zagazorn, et prévient celui qui trépasse la règle qu’il risque la mort. ton sceptre se déplace vers le rocher suivant Celle-ci par contre est destinée aux nains qui s’approchent de la frontière, pour qu’ils se rappellent que les territoires de ce côté sont les nôtres, et que les Dawis qui s’y aventurent le font à leurs risques et périls.
Au moins pouvais-tu te consoler en te disant que contrairement aux autres peuples de ce monde, celui du Zagazorn était au moins assez raisonnable pour comprendre qu’il vous avait déjà pris bien assez.
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| | | Lyorindel Minervia
Elfe
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Mar 23 Avr 2019 - 15:39 | |
| La journée avait été assez longue pour que tu sois soulagé en voyant le couché de soleil. Tu avais remis ton uniforme des éclaireurs de l’armée royale et évidemment tu avais dû remplir ton devoir d’éclaireur, simplement s’assurer que les chemins étaient sûrs n’étaient bien sûr pas suffisant, il fallait en plus que certains déceident de s’éloigner du groupe. Souvent il s’agissait d’adultes qui connaissaient plus ou moins les lieux, ils ne se perdaient donc pas vraiment et connaissaient vaguement les dangers de la zone mais cette après-midi tu avais dû suivre la piste d’un enfant qui passaient dangereusement près de traces de frakar. Ton arc à la main, une flèche encochée et deux dans l’autre main tu as demandé à Dalyor et Alyndra de t’accompagner. L’enfant, à peine soixante-dix ans, tu l’as retrouvé pas loin pourtant, juste à temps pour l’attraper par l’épaule et l’amener hors de vue des animaux agressifs que tu pouvais voir à une trentaine de mètres plus loin.
Heureusement ce n’était qu’un accident isolé et personne d’autre n’est passé aussi près d’une telle tragédie, après avoir envoyé Daylor ramener l’enfant à ses parents tu as fait le tour pour t’assurer qu’il n’y ait pas d’autres traces fraîches dans les environs immédiats et à ton grand soulagmeent tu ne trouva rien. Le reste de la journée se passa sans accrocs, et heureusement car un problème était vraiment la dernière chose que tu voulais voir durant une migration, il y avait bien quelqueselfes qui s’éloignaient et qu’il fallait retrouver ou suivre mais rien de bien dangereux au final. C’est donc avec un soulagement certain que le soir venu tu viens faire ton rapport à ton roi pour lui dire que tout se passe bien, le camp est monté, les sentienelles n’ont rien à signaler et les civils son gentiment en train de manger ou dormir. Bon ce n’était pas vraiment à lui de s’en occuper mais les veilles habitudes ont la vie et dure et il s’était renseigné tout de même et puis ça lui donnait une excue pour voir Artiön tout en soulageant un soldat d’un rapport qu’il n’avait pas forcément envie de faire.
Un salut et un rapport plus tard la discussion se fait plus informelle et tu écoutes ton ami sans vraiment savoir d’où vient ce soudain accès de… mélancolie ? Pas certain que ce soit le terme approprié tu ne dis rien, te contentant d’écouter en attendant de voir où il veut en venir. Tu restes un pas derrière lui, observant ce qu’il te montre avec un air circonspect, ça ne t’aide toujours pas à comprendre pourquoi il parle de ça cela dit. Tu amplifies la lumière présentes grâce à ta magie pour être certain de ne rien avoir loupé sur les pierres qu’il te montre mais rien n’y fait, ce ne sont effectivement que des avertissements destinés aux deux peuples.
« Tu penses que les nains ne vont pas vouloir qu’on passe ? » Tu demandes ça les bras croisés, sans y croire, pourquoi est-ce qu’ils se montreraient hostiles ? Mais comme beaucoup ils pourraient sauter sur l’occasion mais à quoi bon déclencher une guerre ? « A moins que le tracé ait changé il me semble que l’on va rester de notre côté de la frontière non ? » Dans le doute tu profites de ton sort pour regarder les environs, tu recherches une quelconque activité naines dans les parages. Pour le moment rien mais si Artiön te parle de ça peut-être que lui a des informations qu’il n’a pas encore partagé, ce qui te paraît étrange mais bon sait-on jamais. « Les avertissements sont là pour une raison j’en ai bien conscience mais je ne pense pas qu’ils vont tneter quoi que ce soit… de toute façon on les repérerea bien avant qu’ils ne posent une quelconque menace, il n’y a aucune raison de s’inquiéter là-dessus. » Enfin si, les éclaireurs peuvent effectivement détecter une troupe en approche mais est-ce qu’il serait possible de faire quoi que ce soit pour protéger les civiles ? C’est une question qui te tarôde et à laquelle tu réfléchis depuis le premier citadin que tu as dû ramener vers les autres.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
Nombre de messages : 704 Âge : 30 Date d'inscription : 05/03/2018
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Dim 28 Avr 2019 - 18:56 | |
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Agréable promenade que cette expédition jusqu’aux frontières entre le Zagazorn et l’Anaëh. Les Azdamnazans étaient d’une compagnie agréable. Ils discutaient de tout et de rien, de la joie qu’ils ressentirent lorsqu’ils reprirent le chemin du Zagazorn depuis les contrées de l’Est et du Sud, de la fierté qu’ils eurent lorsqu’ils décidèrent de mettre leurs haches et leurs savoirs aux services des terres de leurs ancêtres. Grimdal, le plus vieux des mercenaires, était le plus apte à entamer une discussion agréable aux oreilles de Harald. Il parlait d’histoire comme s’il la connaissait sur le bout des doigts. L’histoire du Lörn, l’histoire de Lante, celle du Zagazorn en général. C’était quelque chose que Harald appréciait, encore plus maintenant qu’il était le gardien des plaines du Brissalion et du Lörn. Ils arrivèrent au poste de garde, proche de la frontière. L’Automne n’avait pas encore emporté avec lui la totalité des feuilles des arbres des forêts environnantes, mais d’aucun dit qu’au beau milieu de l’hiver, il est possible d’observer les mouvements des Elfes de l’autre côté de la frontière, lorsqu’ils vont et viennent entre leurs cités, lorsqu’ils chassent ou lorsqu’ils se baladent. Mais aujourd’hui, toute cette masse de végétation était un obstacle supplémentaire aux observations et aux avancées sereines. Peut-être qu’un Elfe renégat, qu’un Nain renégat ou qu’une créature maléfique se cache derrière ce bosquet ? Derrière celui-ci ? Derrière cet arbuste ci ? La paranoïa arrive vite dans de telles situations… Mais y céder serait ouvrir la porte à un futur malheur. Comme dit plus tôt, le contingent de Dawi arriva au poste de garde d’où étaient partis les corbeaux aux messages suspects. Les Nains étaient une vingtaine de guerriers, en plus de Harald et de deux soldats de l’infanterie lourde de Lante. Harald commandait le tout, même si le chef des Azdamnazans demeurait le souverain de sa communauté de mercenaires. Mais le Gazanundi continuait à garder un œil sur lui. Il n’avait pas oublié que, malgré ses glorieux ancêtres, le chef des Azdamnazans n’était pas présent en Zagazorn durant des années où les Dawis avaient besoin des leurs… Lorsque le contingent Nain arriva au poste de garde, ils furent accueillis par le capitaine commandant la garnison, Orgrund Bras-D’acier. Orgrund et Harald se donnèrent une franche accolade, puis tous les cognards furent emmenés jusque dans le mess du camp. Il était difficile de faire tenir autant de barbes dans un si petit endroit. Le nombre maximum était, habituellement, de vingt à vingt cinq soldats, mais les nains étaient maintenant une quarantaine. Certains étaient obligés de rester dehors. Il y eut une discussion entre Harald et le capitaine des gardes. Des mouvements étaient visibles parfois le jour, souvent en fin de soirée, à la frontière avec les Elfes. On entendait des bruits de pas, des bruissements de feuilles, et parfois, on devinait des formes humanoïdes mais jamais de présence clairement identifiable. Ces observations semblent concorder avec des mouvements frontaliers provenant du côté de l’Anaëh. - Qu’en pensez-vous Gazanundi ? Est-ce que ces foutus oreilles pointues sont en train de préparer une guerre ? Demanda le capitaine qui n’en finissait plus de triturer sa bière. - J’dois avouer que je n’ai pas la moindre idée de ce qui se trame. Répondit Harald après avoir bu une grande rasade de bière pour se soulager de tout ce voyage à pied. Y parait qu’l’Anaeh a des soucis en c’moment, j’vois pas pourquoi ils tenteraient de déclencher une guerre. Mais ces foutus mangeurs de salade ont déjà prouvé qu’ils étaient aussi perfides qu’ils sont hideux. Faut s’rendre là-bas. Je veux voir par moi-même les dégâts que ces salopiaux ont causés. Le capitaine acquiesça. Les nains sonnèrent le rassemblement alors qu’un soldat tapa à trois reprises sur un tocsin. Ils allaient tous se rassembler dans la cour, devant le poste de garde. Harald allait exposer son plan.
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| | | Artiön Laergûl
Modérateur
Nombre de messages : 1630 Âge : 27 Date d'inscription : 23/01/2017
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 719 ans Taille : 2m54 Niveau Magique : Maître.
| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Lun 29 Avr 2019 - 14:38 | |
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La réaction de Lyorindel t’arrache d’abord un sourire, s’étirant de plus en plus, jusqu’à ce que tu n’en puisses plus de te retenir et que tu ne te mettes à rire. Pour que de simples anecdotes d’histoire l’excitent de cette manière, c’est que le pauvre éclaireur devait vraiment avoir vécu une bien lourde journée.
- Je ne m’inquiète pas Lyo ! On voit bien que tu n’es pas Maleregeois ! un dernier gloussement t’échappe Ces pierres datent de la fin de la guerre avec les Dawis. Elles sont plusieurs fois Cycléennes. tu poses la main sur le rocher le plus proche Tant que l’on ne s’aventure pas de l’autre côté, les nains n’ont aucune raison de se montrer belliqueux… et non, le tracé n’a pas changé, notre route reste toujours loin à l’intérieur de nos frontières.
Tu recules enfin quelques peu, te replaçant à hauteur de l’éclaireur, à la recherche de sa lumière. Là, sans ta silhouette pour leur faire de l’ombre, les glyphes tracés de votre côté par les nains n’en devenaient que plus lisibles.
- Et de toute façon, si les choses n’ont pas changé –et je doute fort qu’elles changent un jour – les nains tiennent à leur honneur, et à la sécurité de leur peuple. Nous attaquer, ce serait trahir les deux à la fois. Autant dire que la trêve a encore de long jours devant elle. tu soupires, alors que ton timbre de voix s’assombrit légèrement Il est dommage tout de même, que les seuls mots de langage Nain encore communément reconnus au sein de notre peuple ne soient plus que ceux-là tu pointes le rocher du nez et que les seuls mots de langage elfe ayant traversé les générations au Zagazorn ne soient probablement que ceux qui constituent l’avertissement de leur côté de la frontière.
Tu prends une grande inspiration, soupires tout aussi fort, et ton regard, dissimulé derrière ton masque se perd dans une obscure mélancolie. Ton père avait toujours été un grand féru d’artisanat, et en tant que tel, il n’avait jamais eu que le plus grand des respects pour celui du peuple du Zagazorn. Ce respect, il te l’avait appris, et tu t’en étais imprégné au point de te passionner – durant tes jeunes années – pour les écrits qu’il vous restait de la cohabitation avec les Nains.
- Je peux te faire confiance pour ouvrir l’œil Lyo ?
Tu souris à ton ami avant d’un grand bond, de te percher sur le sommet de l’énorme rocher vous faisant face. Tu t’assieds en tailleur, la tête de ton sceptre toujours pointant en direction des étoiles, et tu fermes les yeux. Tu laisses les sons t’imprégner, tu laisses les lieux t’imprégner, tu te laisses diriger par les pulsations de l’herbe et des arbres, des fougères et des insectes, des oiseaux de nuit, des batraciens et des rongeurs de passage. Et ton sceptre s’illuminait de cette fausse lumière, de ces volutes de magie semblables aux aurores d’hiver, dansant autour dès lors que tu arrachais de l’énergie aux flux. Cette fausse lumière que tous pouvaient voir, mais qui n’éclairait pas.
Il y avait tant d’histoires racontées ici. Tant d’émotions ressenties ici. Tant de vies qui sont, seraient et avaient été, et grâces aux Chants, avec lesquelles ton cœur pouvait battre à l’unisson.
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| | | Lyorindel Minervia
Elfe
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Sam 4 Mai 2019 - 21:27 | |
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Ta journée n’a pas été si horrible que ça, certes tu aurais préféré ne pas avoir à aller chercher tant de gens mais bon, c’était à prévoir, c’était éreintant mais c’était nécessaire et tu n’as jamais reculé devant ton devoir. Le problème étant que cette situation est un cauchemar, c’est ce que tu as toujours évité et les remarques d’Artiön sur les nains ont eu cet effet sur toi. Tu imagines en grimaçant les horreurs que pourraient accomplir une force armée plongeant dans le convoi de civiles. La pression que tu te mets est peut-être plus grande que celles des autres soldats, c’est entre autres parce que tu penses pouvoir aider que tu as accepté de remettre ton uniforme et de servir à nouveau dans les éclaireurs de l’armée royale. Mais ton inquiétude reflue avec le rire du roi et comme s’il avait suffi qu’il te dise de ne pas t’inquiéter tes craintes se font moins invasives, tes peurs moins réalistes.
« Cinq fois cycléennes si mes souvenirs sont exacts. »
Tu dis ça en les désignant d’une main qui quittes ton bras que tu tenais, ces derniers restent croisés, la confiance d’Artiön a beau être communicative tu n’en restes pas moins sceptique et puis c’est aussi le métier qui veut ça. Tu pousses un petit soupir de soulagement en entendant la confirmation que le tracé n’a pas changé, c’est stupide certes car tu aurais sûrement été un des premiers à le savoir mais ça n’empêche pas que c’est bon de l’entendre. Alors que ton ami se recule tu regardes les pierres avec une attention renouvelée. Ses paroles sonnent douloureusement juste même si ces inscriptions tu ne peux pas les lires, tu pourrais les reconnaître certes mais il te faudrait retomber dessus pour ça et si le tracé repart effectivement dans l’Anaëh tu ne sais pas si tu reverras ces fameuses bornes de sitôt.
« Ça ne m’étonne pas vraiment, ils n’ont pas récupéré cette partie de l’Anaëh en chantant et en dansant en rond. Si ce sont des avertissements qu’on voit sur ces pierres et non des mots d’amour il y a une raison après tout… »
Tu te demandes si c’est ta réponse qui provoque ce soupir, sûrement. Tu te contentes d’un hochement de tête pour répondre à sa question rhétorique. Tu te concentres davantage sur ta magie pour que davantage de lumière arrive jusqu’à tes yeux. Tu pourrais te reposer sur tes autres sens mais l’habitude est profondément enracinée et puis ça complémente trop bien ta magie pour ne pas t’en servir. Normalement il n’y aura rien qui risque de mettre en danger ton ami mais c’était aussi ce que t’étais dit en passant vers Uraal alors tu décroises les bras, tu te mets devant lui et, l’arc à la main, tu encoches une flèche, prêt à bander ton arme et lâcher le trait en un mouvement. Tu es tendu et même si tu espères que rien n’arrivera tu ne peux t’empêcher d’imaginer le pire, encore une fois c’est un peu ton métier qui veut ça.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Dim 5 Mai 2019 - 20:00 | |
| S’il y avait bien une chose que le monde entier pouvait envier aux Nains, c’était leur sens du dévouement et leur impeccable organisation. Et leur courage… Et leur sens du sacrifice… Et leurs capacités militaires, leurs connaissances en ingénierie civile et militaire… Et les leurs connaissances métallurgiques et runiques. En fait, le monde avait tout à envier aux Nains. C’était évident. Et cet instant le démontrait bien : ils étaient peu, ce n’était pas une véritable armée, mais ils étaient équipés pour la guerre, ils se rassemblaient en rangs serrés, leurs armures propres, leurs armes prêtes à trancher dans le vif du sujet – sans mauvais jeu de mot – les yeux levés vers Harald qui se tenait sur le tronc coupé d’un arbre, lui-même en armure de la tête aux pieds. Durant quelques minutes, il contempla cette compagnie de cognards aux barbes toutes plus épaisses les unes que les autres. Il était fier, et il aurait, à n’en point douté, adoré commander une véritable armée de 10 000 Nains crasseux, rotant la bière de la taverne et tapant de leurs lames sur leurs épais boucliers, véritable tonnerre d’acier, avant de fondre sur n’importe quel ennemi. Son regard se porta sur chacun des poilus présents aujourd’hui, alors que le soleil pointe le bout de son nez un peu plus de minute en minute, rendant aveugle quiconque regarderait dans sa direction. - Mes frrères ! Dit-il en laissant rouler sa langue un peu plus qu’à l’accoutumé. Je vous présente les guerriers que j’ai engagé pour cette expédition : les Azdamnazans ! Rassurez-vous, leurs compétences au combat ne sont plus à prouver ! En ce jour, nous devons éclaircir la situation à nos frontières, car si notre nation est dorénavant sauvée et protégée des barbares du Sud, la menace Elfe, elle, plane toujours au-dessus des têtes de nos frère et de nos sœurs ! Levons maintenant cette menace, et éclaircissons la situation ! Et vous pourrez faire place à la relève. Je ne veux pas voir un cognard seul, minimum deux, voir trois, et vous effectuerez des recherches sur des zones d’un kilomètre de long sur 50m de large ! Prenez le cor de Lante, et sonnez si vous rencontrez la raison de tout ce foutu fatras. Sonnez trois fois si vous avez besoin de renforts. Et par Ikthor, nous accourrerons, et ma hache ira s’abreuver du sang de nos ennemis ! Allons-y ! Harald descendit de sa souche d’arbre et prit également le chemin de la forêt en direction de la frontière. Bien sûr que la profondeur de la zone de recherche était dangereuse, à partir d’ici, s’enfoncer d’un kilomètre dans ces terres boisées, c’était prendre le risque de dépasser la frontière de quelques mètres, voir dizaine de mètres par endroit. Mais Harald comptait sur l’intelligence et le professionnalisme des Nains pour éviter d’outrepasser les runes, et de faire leurs recherches et leur devoir. Harald se plaça lui-même dans la partie centrale du dispositif, et s’était entouré des deux soldats de Lante en armure lourde, et du capitaine des gardes. Les autres partirent presque tous par trois, parce qu’à deux, ce n’était pas assez pour couvrir la distance et les recherches. Ainsi accompagné, Harald marchait en direction de la zone où la pierre runique cassée avait été retrouvée, afin d’investiguer l’endroit. Il était beau autant qu’il était terrifiant à voir : en armure de la tête aux pieds, le noir de jais de ses plaques de plates accompagnées des fils d’or de sa jupette et des motifs rouge sang de son armure entière, rendaient une sorte d’aura charismatique terrifiante pour la plupart des Nains. C’était là son signe distinctif. Vous le retrouviez du premier coup au milieu de la mêlée, comparativement à la couleur rouge profonde des armures de Lante. Et si cela ne suffisait pas, la réputation de « Barbe-Sanglante » viendrait achever de convaincre le commun des mortels – et des immortels – à ne pas se frotter à lui, ni à ses soldats.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Dim 5 Mai 2019 - 22:08 | |
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Une fragile tranquillité. De fébriles liens les maintenant amarrés à leurs frères de l’autre côté. Ils attendaient leur heure, les arbres du Lörn. Ils se gorgeait de cette force vitale proche, glissant sous eux avec de plus en plus de puissance. Ils relayaient les contes de racines qui n’étaient pas les leurs, car sinon les mots leurs manquaient. Il leur avait presque littéralement rendu la vie de son étreinte, celui qui s’élevait en des lieux séparés d’ici par trois Protectorats. L’Estel était à ce point exceptionnel.
Tu souris, perdu dans d’agréables contemplations, jusqu’à ce que les arcanes te soufflent de bien étranges battements. Etranges au point que pour un temps, tu eus envie de les attribuer à la toute particulière Symphonie régissant les lieux. Mais pour autant que tu essaies de te voiler la face, les faits étaient là et tu pouvais le sentir. C’étaient des pulsations. C’étaient des forces vitales. Des choses vivantes se mouvant en votre direction. Un troupeau d’animaux arrivait depuis le lointain, et leur rythmique t’était presque totalement étrangère. Leur manière de se mouvoir cependant, elle t’était tout sauf exotique. C’était même surprenant à quel point elle t’était familière. Cette manière d’avancer bien trop organisée, bien trop mesurée, bien trop cadencée pour être l’œuvre d’animaux sauvages. Ce devait être une forme de vie pensante.
- Quelque chose approche côté Zagazorn Lyo. tu te lèves Je crois qu’on a un groupe de nains à quelques centaines de mètres d’ici.
Tu ne recules pas pour autant. Au contraire, tu attends. Debout sur le rocher gravé, les yeux rivés sur le lointain, ton sceptre parcouru par les arcanes planté à ta gauche, les phalanges de l’index et du majeur de ton gantelet cliquetant contre le métal du focaliseur, tes doigts comme vérifiant leur agilité. La poitrine bombée, le menton haut, les rayons des Lunes et des étoiles se reflétant contre l’or de ton exosquelette, la légère brise nocturne faisant claquer le drapeau qu’étaient les pans de tissus accrochés à la mort de tes lombaires, tu attends. Comme un Roi invincible. Comme un Roi curieux.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Lun 3 Juin 2019 - 11:59 | |
| Ils avancent. Dans la nuit noire, ils avancent. Sous le couvert des arbres dont les branchages dansent à mesure que bat le vent, ils avancent. Abrités par les épais buissons, couverts par les hautes cimes, assombris par la nuit impénétrable, ils avancent. Harald est au milieu du dispositif, autant pour montrer qu’il est le chef que parce que c’est là que la fameuse pierre de rune détruite fut retrouvée. Les deux autres soldats du régiment lourd avancent avec une incroyable aisance malgré leurs épaisses armures et les armes lourdes. Les Nains sont si robustes, qu’ils peuvent avancer vite à l’intérieur des terres et surmonter les hauts reliefs des Monts du Septentrion, tout en étant équipés, et en faisant face aux caprices de la météo. C’est pour cela que toutes les races de ce monde évitent d’entrer en conflit ouvert avec les Nains, exception faite des peuples sauvages, dénués de sens.
Ils avancent. Les branchages craquent sous le poids de leurs bottes. Les branches s’écartent à mesure qu’ils se frayent un chemin dans cette épaisse forêt. De temps à autre, un rayon de lune arrive à passer outre les épaisses cimes et les buissons touffus, pour resplendir sur les lames polies et aiguisées, ou sur les armures agrémentées de runes. La forêt du Lörn à cette chose magique en elle : elle semble vivante. Si, dans l’imaginaire collectif, les Nains ne sont qu’une peuplade aux jambes courtes, amoureux des pierres et des ténèbres souterrains, qui n’apprécient en rien les spectacles de la nature telle que celle-ci. Et pourtant, les Nains savent reconnaître ce qui est beau de ce qui ne l’est pas. Ils savent apprécier le vert, du moment qu’il n’est pas trop présent dans les assiettes.
- Gazanundi ! Nous approchons ! Et nous ne sommes pas seuls ! Dit le capitaine. - Pas seuls ? Demanda Harald, curieux - Ip, Gazanundi ! Regardez ! Le capitaine pointe de son épais doigt ganté, un petit trou dans la végétation. On y voit alors, au loin, dans la pénombre, ce qui doit être un Elfe assit sur un rocher et possédant une arme à proximité. Une grande arme aux reflets dorés, qui serait magnifique à voir si ce n’était pas d’origine Elfique. A ses côtés, un autre Elfe, sur ses gardes. Si le premier à l’air détendu et en pleine méditation – pour autant qu’il soit possible pour un Nain de voir correctement de qui ou de quoi il s’agit, les Nains n’étant pas dotés d’une vision aussi performante que celle des Elfes, bien qu’elle soit supérieure au commun des mortels – le second ressemble à un garde, un soldat d’une certaine élite, en faction. Est-ce que cet Elfe détendu est une figure du pays de l’Anaëh ?
- Allons-y. La pierre est là, nous devons y aller. Pour le Zagzorn. Alors ils avancent. Harald au centre, avec le capitaine, et un soldat à chaque extrémité de la ligne, ils avancent. Et alors qu’ils sortent enfin de l’épaisseur de la forêt, alors que la ligne de démarcation s’étend enfin devant eux, avec l’espace de sureté entre les deux frontières, Harald se plante là, devant les deux Elfes, sa hache de guerre entre les mains. Le premier contact entre les Elfes de l’Anaëh et les Nains du Zagazorn depuis l’arrivée du Voile. Qu’allait-il donc se passer maintenant…
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Mar 4 Juin 2019 - 16:02 | |
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La poitrine bombée, le menton haut, portant fièrement l’un des grands joyaux de l’artisanat de ton peuple, tu attends qu’ils approchent, imperturbable. Derrière ton masque pas le moindre signe de craquement ne point sur ton visage, et à l’abri de ton armure, ton cœur ne s’emporte pas. Pourtant, tu es excité comme l’enfant que tu étais il y a sept siècles, quand tu t’es pour la première fois intéressé plus qu’en surface à ce que les Dawis avaient laissé de leur culture en Anaëh. De vieilles runes, des dictionnaires entiers de vieilles runes, d’écritures étranges et de formulations exotiques tempêtaient à travers ton esprit. C’était un rêve qui se réalisait et tu avais peur que le destin ne te le dérobe. C’était un fantasme d’enfant que tu craignais maintenant future victime de la dure réalité, qui te tendait ses maigres bras. Tends la main en retour, et peut-être en ressortiras-tu comblé. Tire le moins du monde et ses bras, tu les briseras.
Dans un leste jeux d’appuis entre tes jambes, la pierre et ton sceptre, tu quittes ton perchoir pour la terre ferme, prenant place aux côtés de ton ami éclaireur. Et c’est toujours la même expression sérieuse qui t’anime, et qui t’est rendue par celui qui d’entre la congrégation de nain semble se démarquer en tant que dirigeant. Tu leur fais face – si tant est que l’on puisse parler de faire face à un nain – et vous vous jaugez. Silencieusement. Les lumières de la Lune, de Silène, et de Lyorindel pour vous éclairer. Et sans le montrer, tu es fasciné. Parce que tu savais ce qu’était un Nain. Les représentations du petit peuple sans être légion, sont relativement communes au sein du tien, mais les voir de tes yeux, en chair et en os… et dire que tu trouvais Lyorindel petit…
- Willecome, messieurs. main sur le cœur, tu te penches en une courte révérence Si je ne m’abuses, voilà d’ancessorie que les Dawis n’ont point acosté la veure de nos deux Royaumes. ta diction est rapide, aisée, et d’un naturel tel qu’il est difficile d’imaginer – pour toi-même le premier – que ton langage est aujourd’hui considéré comme châtié Vous nous en voyez tout esbalbis. J’adviens en conséquence que c’est quelque espens qui vous apresse ici, n’est-ce point ? Bienvenue. Autant que je me souvienne, voilà bien longtemps que les Dawis n’ont pas approché la frontière. Nous voilà bien surpris. Mais j’imagine que si vous êtes ici, c’est que quelque chose vous amène, c’est bien ça ?
Tu souris derrière ton masque. Depuis le temps que tu attendais d’enfin pouvoir faire usage de la seule langue que tu aies volontairement étudié en dehors de ta langue natale ! Seulement tu ne t’autorises pas non plus à t’emporter. Si tu poses la question, ce n’est pas simplement pour faire la conversation. C’est aussi parce que la situation t’inquiète quelques peu. Les Nains ne sont pas réputés pour leur amour de la frontière. S’ils étaient présents ici aujourd’hui, c’était peut-être pour des raisons plus graves que tu ne l’imagines.
- Le khazalide:
Et oui, tout ce qui est écrit comme ça est en Khazalide
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| | | Lyorindel Minervia
Elfe
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Sam 8 Juin 2019 - 8:57 | |
| Comme quoi, te baser sur ta seule vue est une erreur et tu aurais dû le savoir depuis le temps mais les vieilles habitudes ont la vie dure alors ce n’est qu’une fois que les bruits de la présence des nains se fait impossible à ignorer pour tes oreilles que tu portes ton attention dessus. Il faut dire que même en sachant où regarder, plus ou moins quoi regarder et en y voyant plus ou moins comme en plein jour, tu as eu du mal à les voir à cause e la végétation ; ça te ferait rire si tu n’étais pas aussi tendu, des nains s’approchant d’elfes sous le couvert des frondaisons, il y a de quoi faire une ou deux blagues autour d’un feu de camp. Lorsqu’ils sortent enfin de leur cachette c’est avec un arc que tu as commencé à bander que tu les accueilles, tes yeux se portent sur une faille dans l’armure du nain de tête et s’il fait preuve d’un début de comportement belliqueux tu laisseras faire ta mémoire musculaire.
Cependant en voyant Artiön se lever pour engager la conversation tu baisses ton arc jusqu’à ce qu’il touche ta jambe gauche. Tu salues les nains d’un hochement de tête, tu aurais bien fait un signe mais tes mains sont prises et vont le rester tant qu’ils auront leurs armes dans les leurs. En lieu et place de la préparation d’un projectile pour la gorge ou l’œil d’un des visiteurs tu étends le sort qui amplifie la lumière des lunes et des étoiles à leur chef et au tien ; si tu n’aides pas les autres nains à voir c’est surtout parce que tu ne leur fait pas confiance et puis parce que ça demanderait bien trop d’énergie et de concentration à maintenir, tu n’as aucune idée du temps que prendra la discussion et tu n’as pas de scrupule à laisser les autres nains dans le noir. Tu préfères ne pas les insulter en parlant leur langue, tu en connais les bases mais tu es loin de pouvoir tenir une conversation complexe et il y avait fort à parier que la discussion qui allait suivre risque de l’être. En plus de ça ton ami ne t’aide pas, tu ne comprends pas grand-chose de ce qu’il raconte.
Alors tu observes les nains, ton œil se mettant par réflexe à chercher des faiblesses dans leurs protections que tes années d’éclaireurs cataloguent dans un coin de ta tête puis tu cherches des différences pour pouvoir différencier ceux qui composent cette masse de métal et de barbe.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
Hôte
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Sam 15 Juin 2019 - 15:00 | |
| Harald demeurait stoïque, mais son épaisse barbe sombre et ses sourcils broussailleux aidaient à obtenir cette apparence calme et concentrée. Concentré, il l’était, mais point de calme dans son attitude. Il demeurait inquiet. Inquiet à l’idée que tout ceci soit un guet-apens, inquiet que la destruction de la pierre ne soit que la prémisse de jours plus sombres alors que le Zagazorn semblait seulement se relever des désastres du Voile. Non, il ne pouvait pas entamer là un conflit ouvert, pas plus qu’il ne pouvait terrasser les deux Elfes aux oreilles pointues devant lui. L’éclaireur pourrait tirer une flèche si rapidement qu’Harald n’aurait que le temps de faire un pas ou deux seulement, quant à l’autre… On dirait un noble, une personne importante et, sans aucun doute, puissante. Les petits yeux curieux de Harald balayaient la zone à n’en plus finir… Il devait y avoir d’autres Elfes planqués dans les buissons et la forêt en arrière. Cela est typique des Elfes, sournois et sans honneurs. Que de colère grondant dans la poitrine du gardien des plaines.
Et voilà que l’un des Elfes, le plus grand et le plus chichement vêtu, se lève et parle un ancien Khazalide fort convainquant. Depuis quand un Elfe connaissait la langue des Dawis, et surtout, depuis quand connaissaient-il le Khazalide ancien ? Cela fit grogner Harald dont la moustache semblait quelque peu frétiller à mesure qu’il bougonnait. Puis, il se remémora ses propres ordres : faire sonner le cor lorsque la source de la quête aura été trouvée. Alors, il prit lui-même le cor, le porta à ses lèvres et sonna un coup fort et long qui transcendait le calme de la forêt. Ils ne tarderaient pas à venir, les fiers cognards. Puis, il rangea le cor et s’adressa aux plus longues oreilles pointues, avec son accent des plaines :
- Barruk Elgi ! Ip ! Il fut rrapporrté à nos esgourrde qu’une pierrre antique avait été détrruite ! Nous sommes là pourr découvrrrirr ce qui se cache derrrière cet acte ignoble ! Elgi, que faites-vous là, à la frontière ?! Son attitude était renfrognée et ses mots sonnaient sourdement. Il ne voulait pas particulièrement être menaçant, mais son attitude de guerrier transcendait bel et bien en cet instant. Il n’avait aucune confiance en les Elfes, et leur présence alors qu’une pierre avait été détruite était, sinon une incroyable circonstance, une ombre funeste sur l’avenir proche du Zagazorn.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Sam 15 Juin 2019 - 20:00 | |
| T’attendais-tu à être accueillis à bras ouverts ? Non. Pas le moins du monde. Mais t’attendais-tu à être d’une manière ou d’une autre le déclencheur de ce qui avait toutes les chances d’être un signal d’alarme ? Non plus. Pour autant tu n’as pas reculé d’un millimètre. Ta posture ne s’est pas affaissée, au contraire, tu t’es fait plus grand encore. Ton regard n’a pas vacillé, plutôt, il s’est ancré – dissimulé qu’il était par ton masque – dans celui de leur figure de chef. Ton sourire lui a disparu, à la faveur d’une expression plus stoïque, plus sombre, plus à-propos. Ils enquêtaient. Bien. Alors tu prouverais ton innocence et celle des tiens s’il le faut, sans le moindre signe d’hésitation. Après tout, seuls les coupables fuient.
- Une des pierres runiques a été brisée. tu te tournes légèrement vers Lyorindel, baissant les yeux vers lui pour ne pas avoir à complètement couper le contact avec les Dawis Ils sont là pour essayer de découvrir ce qui s’est passé. la suite, tu la murmures Par contre, j’avoue que j’ai un peu de mal à suivre, le Khazalide actuel est loin de celui de nos livres.
Ton regard retourne aux nains, les jaugeant lentement et l’un après l’autre, tentant d’effacer de ton esprit une pensée que ton appréciation pour la culture naine ne saurait éloigner. Par le passé, il avait suffi d’une mystérieuse raison pour que le Zagazorn s’attaque à la Prime Œuvre. Tu espères pour eux qu’il ne s’agit pas aujourd’hui de faire la même erreur.
- Iestant Protecteur de ma pueble, ton ton gagne un brin en sévérité je veille à ce que la frontere soi securissime à la durance de nos voyagements. ils n’avaient pas besoin d’en savoir plus La cité s’essaivera à longe. Que la frontere devise compagnie à longue date. Mon peuple voyage, et en tant que son Protecteur, je veille sur lui. Les déplacements risquent de durer longtemps, alors notre présence à la frontière risque d’être constante durant les temps prochains
Situation à double tranchant. Vous ne serez jamais aussi vulnérables que durant ces migrations, mais vous ne serez jamais aussi prêts à vous battre que durant ces migrations. Tu ne veux pas de cette guerre. Vous les elfes ne voulez pas de cette guerre. Des batailles, vous en avez déjà connu assez durant les dernières années. Mais ils ne veulent pas non plus de cette guerre. Ils ont trop à y perdre. Du moins tu l’espères.
Mais s’ils sont sincères dans leurs recherche de la vérité, alors en tant qu’elfes, habitués à cette forêt, et ayant eu les yeux sur la frontière durant de longues ennéades, personne ne serait mieux placés que vous pour les aider.
- Enstant qu’Elgi en voyage, nos conoissons ces terres. Si d’asventure entretant vous nécessitiez secours, nos serions des plus aidables. Force dy voyager nous connaissons ces terres, alors si vous avez besoin d’aides, nous pouvons vous l’offrir.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Mer 24 Juil 2019 - 11:16 | |
| Halfdan bougonnait. L’Elfe parlait un vieux Khazalide que les Nains ne connaissaient que grâce aux vieux récits souvent lus et récités, surtout après les évènements du Voile. Il était alors de coutume chez les Nains de lire et relire les vieux édits, les vieux écrits, afin de ne jamais oublier quelle nation le Zagazorn avait été, quelle puissance il avait obtenu, et quel héritage il fallait défendre et porter pour le voir à nouveau murir et porter ses fruits. L’Elfe était fier, l’Elfe était grand, l’Elfe était fort. Nul doute qu’il toisait du regard la troupe de Dawi, se moquant intérieurement de la différence de taille entre les deux races.
Pourtant, il ne fallait pas céder à l’impulsivité ou à la colère, et encore moins aux rancoeurs passées. Ni Harald, ni le Zagazorn, ne pouvait se permettre une guerre contre un ou plusieurs clans provenant des terres d’Anaëh. Il y a bien des cycles, un affrontement eu lieu dans cette forêt, comme Harald le disait tout à l’heure à un ancien du groupe de mercenaire engagé pour la mission. Et cet affrontement se solda par la mort de nombreux Dawis, et par l’émergence d’un conflit ô combien destructeur. Ces terres furent difficilement conquises par les ancêtres du Zagazorn, aujourd’hui, il était hors de question de risquer leur perte.
Et voilà qu’un bruit bien connu des Dawi commença à résonner. Des branchages craquaient, et des arbustes finissaient éventrés sous les assauts des bottes d’acier. De toute part, venant du côté Nain de la frontière, des groupes de Dawi en armures et en arme, convergeaient vers la source d’où provenait le son du cor. Ils étaient impressionnants, tout d’acier vêtus. Il se rassemblèrent autour de Harald, en deux lignes de défense s’étalant sur une dizaine de mètre au moins. Et alors que Harald réfléchissait aux informations révélées par les Elfes, il décida – à contre cœur – de faire à son tour un pas vers une résolution pacifiste de cette situation.
- Pourrrquoi fuirr la sécurrité de vos cités ? Un danger guette-il ces terrrres ? Comme tout bon Gazanundi qui se respecte, Harald privilégie la sécurité et la sureté des siens, plutôt que de satisfaire de vieilles velléités.Qu’est-ce qui a causé la destrrruction de cette pierrrre sacrrrée ? Le savez-vous seulement ?
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Lun 29 Juil 2019 - 14:59 | |
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Un soupire de ta part aurait été tout sauf bien accueilli, et tu en as conscience. Ce n’est que pour cette raison que tu t’en es retenu. Le Dawi est inquisiteur et tu comprends pourquoi. Après de longs Cycles de relations extrêmement tendues entre vos deux peuples, il en a plus que le droit. Après que les dernières tentatives de rapprochement se soient soldées par de cuisants échecs, il en avait plus que le droit. Ces pierres sont sacrées, autant pour vous que pour eux, ces pierres sont le symbole de votre histoire commune, seulement, qui dit que sous la colère, fâché d’avoir été renvoyé bredouille par le Zagazorn l’un des vôtres n’ait pas voulu briser cet équilibre ? Tu comprends très bien ce que pourrait penser ceux qui te font face, mais pour autant, leur attitude te déçoit.
D’entre tous, tu étais peut-être en Anaëh celui qui nourrissait la plus grande fascination pour la culture Dawi. Tu avais toujours admiré l’impact de leur artisanat sur le vôtre, leur fidélité à leur culture, et leur manière, comme vous, de concilier leurs vies et leurs arts avec le respect de la nature à laquelle ils appartenaient. Les nains étaient mortels, les nains n’étaient pas aussi regardants que vous sur leur manière de gérer leurs ressources, mais pour autant ils n’étaient pas destructeurs. Pourtant Fils de Calimenthar, et sans le Souffle pour aller contre la nature de leur Père, après avoir creusé leur monde, ils l’avaient respecté, et même les terres qu’ils vous avaient pris, ils ne les avaient pas profanées. Mais ce que tu voyais… ce que tu voyais te forçait à tomber de haut. Les Dawis dont le courage et la pugnacité, pour le meilleur comme pour le pire, étaient chose de légende s’amassaient face à vous comme une légion grouillante. Les Nains se multipliaient pour faire face à deux elfes. Et si parce que tu ne voulais pas d’un conflit tu te gardais bien de le leur faire remarquer, tu constatais avec quelle lâcheté ils se présentaient. Ton sceptre tourne entre tes doigts, feignant ou mouvement machinal, un tic bénin, tandis que derrière ton masque, tes yeux espéraient de Lyorindel qu’il soit prêt à vous faire disparaître.
- Que nenni ! Nous faisons simpletement donnayson à Nostre Mère de ce qui lui revient. Ainsi nostre peuple à son regard reste honorificable, car il ne fait point main basse sur ce qu’il ne requiert. Pas du tout ! Nous ne faisons que rendre à La Mère ce qui lui revient. Pour honorer notre promesse de ne jamais plus prendre que nous ne donnons en retour. Maleurement, nos pérégrinations ont gardé loin de nos yeux l’origine de cette malifaçon. Nul doute toustevoies que nos expériments sachent soluer, en part au moins, cette estrangeté. Malheureusement, nous ne savons pas non plus ce qu’il s’est passé, mais nous avons des gens qui seraient certainement capable de nous rapprocher d’une réponse.
La manière dont la pierre avait été brisée, de potentielles traces laissées autour, et même peut-être, pour peu que l’Anaëh le veuille bien, les souvenirs de la flore qui vous entoure. Après tout, si ce n’était pas un accident, vous étiez tout aussi concernés que le petit peuple du Zagazorn.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Ven 2 Aoû 2019 - 19:27 | |
| L’appétence de l’Elfe à trouver réponse à tout sans pour autant s’impliquer lui-même, alors qu’il avait été le premier sur les lieux, alors qu’il semblait attendre de pied ferme l’arrivée des Nains, alors qu’il n’était pas seul de prêt, et apparemment de loin, et il n’aurait rien à voir avec tout cela, et n’aurait aucun renseignement ? Harald bougonnait dans sa barbe. La tête se baissant doucement vers son plastron, le menton rentrant dans sa barbe, il scrutait les brins d’herbe comme autant de pistes de réflexion. Il grondait sourdement, mais sans doute ce grondement devait être perceptible aux oreilles fines du roi Elfe, tel le grondement sourd d’un ours en colère.
La situation était délicate. Cela faisait des années que les Elfes et les Nains n’avaient plus eu aucun contact. Les oreilles pointues se faisaient même invisibles du côté du mur, de l’autre côté du fleuve alors que l’Hunzrung-Langk permettait de voir loin, même du côté de l’Anaëh. Premier contact, et celui-ci était tout sauf prévu. Harald le combattant devait se transformer en Harald le diplomate, et cet exercice lui était tout sauf coutumier. Pour sûr, il allait devoir faire preuve de beaucoup d’efforts.
Finalement, Harald décida de faire le premier « pas ». Conscient qu’un affrontement était tout sauf envisageable, et que cette enquête devait trouver une conclusion, il ravala sa fierté – exercice incroyable pour un nain – et déposa les armes. Littéralement.
Sa hache fut déposée contre un tronc qui se trouvait non loin de là, et d’un geste de la main, il ordonna à tous les autres poilus d’en faire de même. Certains mirent plus de temps qu’il n’en fallait pour déposer une hache, mais il ne pouvait les en blâmer. Finalement, la légendaire obéissance des Nains permit à Harald de voir ses ordres suivis, et tous déposèrent alors leurs armes contre des arbres non loin d’eux. Les Nains étaient prêts à parlementer.
Harald ôta son heaume et le plaça sous son bras gauche. Un tel acte n’avait pas de réel connotation chez les Dawis, mais on pouvait tout de même y prêter là une preuve supplémentaire de l’importance de la situation pour les Nains, et de l’abandon de toute velléité. Encore une fois, les autres Nains firent de même et tous découvrirent leurs tignasses, leurs cailloux et leurs barbes tressées.
Après quelques secondes à regarder le roi Elfe droit dans les yeux, comme pour le jauger une dernière fois, Harald fit quelques pas en sa direction. En fait, il fit la moitié du chemin, arrivant entre les pierres dressées. Il plaça sa main droite gantée d’acier sur sa poitrine gauche, et baissa légèrement la tête sans baisser le regard. Cela lui coûta énormément, et plusieurs barbes se mirent alors à grogner. Mais finalement, les autres Nains suivirent le mouvement, et l’ambiance pu enfin se poser.
- Barrruk ! Elgi ! Je me nomme Harrrrald Barrrbe-Sanglante, Gazanundi de Lante et Thane du clan Brise-Os. Il fit une pause. Ce qu’il s’apprêtait à demander lui faisait un pincement au cœur, sa fierté lui hurlait d’insulter l’Elfe pour sa présence si prêt du Zagazorn. Mais il devait être conciliant. Alors, il grogna légèrement, comme pour se racler la gorge, et il reprit. Ces pierrrres sont trrrès imporrrtantes pourrr notrre peuple. Si vos gens peuvent êtrrres d’une quelconque aide, pourrrriez-vous nous… Aider ? Il grogne de nouveau, avant d’attendre la réponse.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Mar 6 Aoû 2019 - 14:30 | |
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Deux elfes face à une armée. Situation impropre à de sincères pourparlers s’il en est une. Heureusement celui qui jusque-là s’était fait la voix des Dawis s’en était rendu compte à temps. La première hache fut déposée. Un ordre retentit. Une à une, les armes furent déposées, pour ton plus grand soulagement. Le message devenait clair. Ils ne cherchaient pas l’affrontement. Ils ne cherchaient pas à vous accuser. Ils voulaient simplement savoir. Et s’ils voulaient simplement savoir, alors ils seraient disposés à vous écouter. En toute bonne foi. Lorsque le guerrier délivre son visage de son heaume, ta main vient chercher ton masque, et de la même manière que les nains se présentèrent face à toi à visage découvert, tu leur offris de poser l’œil sur tes traits. D’un naturel aussi froid que le métal qui l’obscurcissait, le bleu glacial de ton regard ne saurait être rattrapé par la teinte plus chaude de ta peau. Surtout lorsque tu le gardais aussi sévère. Loin d’être agressif, mais implacable. Faisant démonstration de tes pupilles nonchalantes que ton assurance ne pourrait jamais être brisée. Pendant un court instant vous vous regardez, vous défiant l’un l’autre, vous jaugeant l’un l’autre, vous essayant tous deux à lire ce que pouvait bien dissimuler le crâne de votre vis-à-vis. Seulement ta proposition tu l’avais déjà faite. C’était à lui maintenant de l’accepter ou pas. Patient comme un immortel tu attends qu’il termine de faire le premier pas, que son menton cherche son cou et que sa main trouve sa poitrine. Quand il te donne cela tu le lui rends, et tu écoutes. - Artiön Laergûl. tu réponds à ses présentations Seigneur-Protecteur d’Alëandir et Roi des Cités d’Anaëh. Et là tu attends l’inévitable. Le Dawi n’aura pas fait tout cela simplement pour trouver l’occasion de vous cracher au visage, à ton peuple et à toi. Ce que tu lui as proposé, tu sais qu’il l’accepteras. Il n’y a pas d’autre alternative. - Elles le sont tout autant pour nous. Peut-être pas pour les mêmes raisons, mais elles restent une part importante de notre histoire. tu déclares solennellement Nous interrogerons ceux qui ont été chargé de surveiller la frontière pour savoir si eux ont eu l’occasion de constater quoi que ce soit. Et si nous n’apprenons rien de plus ainsi, nous serons ravis de vous accompagner au cours de cette enquête.Une ouverture, enfin. Au cours des dernières années, plus d’une fois vous aviez tenté de rétablir le contact avec ces anciens alliés devenus ennemis. Certes, ton avis à toi était particulièrement biaisé, et probablement le fait que tu aies grandi entre Daranovar et Lanthaloran aura d’autant plus affecté ton jugement… mais d’entre tous les peuples étrangers à l’Anaëh, s’il en était un seul auquel vous pouviez accorder ne serait-ce qu’une once de votre confiance, c’était celui du Zagazorn. Parce que ce qui vous séparait par la taille unissait vos idéologies. Pour eux comme pour vous, sauvegarder était le maître mot. Ne restait plus qu’à espérer maintenant que ces premiers échanges avec le temps se muent en quelque chose qui vous soit à tous bénéfique.
- PS:
Oui j'ai abandonné le vieux françois j'en pouvais plus ^^"
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| | | Harald Barbe-Sanglante
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Jeu 8 Aoû 2019 - 7:10 | |
| A sa grande stupéfaction, le Roi Elfe opina du chef et rendit à Harald son salut respectueux. Il ne s’attendait pas à cela. Il s’attendait à la traditionnelle nonchalance des Elfes et autres attitudes dédaigneuses, alors cette application d’un respect tangible bien que fragile, c’était surprenant. Et l’aide proposée était, au grand damne d’Harald, ce dont il avait besoin à cet instant. Il resta là une ou deux secondes, grognant légèrement, alors que la suite de l’enquête devait dorénavant être entamée.
- Dawis ! Inspectez les lieux et prrrotégez les rrrunistes ! Dit-il d’une voix ferme avant de reporter son attention sur l’Elfe devant lui. Nous ne pass’rrons pas c’côté d’la frrrontièrrre, vous avez notrrre parrrole. Mes cognards vont installer l’campement d’ce côté, et la tente de commandement s’trrrouv’rra à ch’val entre la frontièrrre. Êtes-vous d’accorrd ? L’Elfe n’avait pas encore donné sa réponse que déjà les Nains s’attelaient à réaliser un périmètre de sécurité de leur côté de la frontière. Les runistes, un vieux barbu et une vieille bavette, s’occupaient d’observer la pierre et d’analyser les lieux. Ils avaient préparé, dans les jours précédent l’enquête, plusieurs runes simples et complexes, nécessaires à l'enquête et à la reconstruction de la pierre. Mais il allait leur falloir plusieurs heures pour pouvoir user de leurs sorts et en établir des conclusions viables. Mais si les piquets, le petit mobilier et la toile de tente étaient prêts à être installés, les Nains attendaient, conformément aux ordres de Harald, l’autorisation des Elfes pour créer ce campement. Bien qu’ils allaient faire tout leur possible pour ne pas traverser la frontière et mettre un seul poils de barbeen Anaëh, installer la tente sur la frontière allait certainement demander de s’aventurer d’un pas ou deux en direction du territoire Elfique, et sans l’accord de leur suzerain, un tel acte – pourtant anodin dans la volonté – pourrait déclencher une guerre que les Nains ne veulent absolument pas.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Ven 9 Aoû 2019 - 12:19 | |
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C’était prendre un risque, mais c’était un risque calculé. Votre route migratoire était assez éloignée de la frontière pour assurer au civils que la forte présence militaire suffise à les protéger en cas de geste inconsidéré de la part des nains. Et les nains de leur côté n’avaient certainement pas envie de revivre les mêmes affrontements que ceux d’il y a plusieurs Cycles. Parce que si les combats venaient à éclater, pour vous ce serait pas simplement l’occasion de se défendre. Pour autant que vous n’entreteniez pas la même méfiance envers le petit peuple qu’envers les drows ou les humains, la perte du Lörn avait par le passé grandement attristé votre peuple. Qu’ils embrasent un conflit, et ce serait l’occasion pour vous d’avancer, et de reprendre ce qu’ils vous avaient volé. Sauf que ce n’était pas le moment de faire renaître d’anciennes velléités. Avec un peu de chance, en apprenant à marcher main dans la main avec les Dawis à nouveau, vous pourriez espérer les portes des bois perdus vous être à nouveau ouvertes.
- C’est entendu. tu hoches la tête, scellant ainsi l’accord De notre côté, le voyage reste notre priorité, mais je m’organiserai, si les témoignages ne suffisent pas, pour obtenir d’au moins une poignée des miens qu’ils vous accompagnent dans votre analyse des lieux. Je m’assurerai personnellement qu’ils soient irréprochables. J’espère que vous leur ferez bon accueil en retour. tu marques une lourde pause, et ta voix s’assombrit en prononçant ces derniers mots Nous avons tous trop soufferts des conflits d’autrefois pour nous permettre de ne pas nous entendre.
Tu te tournes un instant vers Lyorindel, et ton sceptre quitte le sol. D’un mouvement de la main portant ton masque tu lui intimes de reculer, et tu fais toi-même un pas en arrière. Tu portes le casque à ta poitrine et te penches en avant en des salutations marquant la fin d’un échange. L’heure se fait tardive. Vous êtes arrivés à un accord. Il était temps de vous retirer maintenant. Le mieux est l’ennemi du bien.
- Maintenant.. tu te relèves Si vous voulez bien nous excuser, l’heure est tardive. Mon ami et moi ferions mieux de rejoindre les nôtres afin d’être prêts pour la prochaine aube. ta dernière expression est un sourire assuré se voulant rassurant Nous nous reverrons demain.
Et là-dessus tu te retournais, avec autant de craintes que de grands espoirs pour le futur.
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| | | Harald Barbe-Sanglante
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| Sujet: Re: Un craquement à la frontière. [Terminé] Lun 12 Aoû 2019 - 18:23 | |
| Les Nains étaient aussi surpris que frustrés. Ils ne s’attendaient pas à une telle marque de respect de la part des Elfes, et encore moins, à l’absence totale d’attitude belliqueuse. Ils étaient également surpris de l’attitude d’Harald. Fier guerrier, connu pour ses appétences à tailler dans le vif à grands coups de haches, il fit preuve d’une diplomatie presque sans faille, et d’une attitude qui tranchait sérieusement avec celle qu’on lui prêtait. Pourtant, tous, du plus jeune au plus ancien, savait que cette promptitude à rester en dehors de tout conflit était, sinon important, la meilleure chose à faire pour le Zagazorn. Les affres du Voile disparaissaient un peu plus chaque jour, aussi valait-il mieux éviter de déclencher un second cataclysme. Les affrontements entre les Nains et les Elfes figurent sans doute parmi les plus violents qu’ait jamais connu Miradelphia. La magie runique au service de la guerre, l’affinité avec les arcanes de la part des Elfes, et des centaines d’années d’existence et d’expériences, permirent aux deux peuples de développer d’incroyables compétences. Aussi, risquer une guerre avec les immortels était tout sauf bienvenu.
L’enquête prit plusieurs jours avant d’être menée à son terme. Les Elfes, bien que distants la plupart du temps, revinrent livrer quelques témoignages de la part d’éclaireurs ou de civils étant passés par là au fil de la migration. Les quelques échanges qui se déroulèrent furent aussi cordiaux que le premier, et bien que la méfiance soit toujours de mise, aucune lame ne fut tirée. Harald veillait à ce que la petite troupe puisse disposer de suffisamment de vivres et d’une relative sécurité, pour que le travail puisse être réalisé sans encombre ni sans problème aucun. Finalement, les runistes restaurèrent la pierre, laquelle devait à nouveau demeurer là, dressée fièrement à la frontière, pendant des cycles et des cycles. Ils conclurent également que la précédente pierre, très âgée, avait subie l’érosion d’une région humide et pluvieuse, en plus des affres de plusieurs cycles de vie. Les Nains repartirent chez eux, et la vie pu reprendre son cours.
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