A la recherche d'un accord [PV Méliane]

Bàrkios, 3ième jour de la 1ière ennéade
An 9 du 11ième cycle

A Méliane de Lancrais, Duchesse de Langehack,

Votre altesse,

Tout d’abord, je me permets de me présenter car vous n’avez peut-être pas eu vent des dernières nouvelles en provenance du Soltaar. Je suis Franco di Celini, noble de Soltariel et promis en mariage à la duchesse Tibéria de Soltariel.

Dans le cadre des évènements à venir, Tibéria m’a chargé d’être son conseiller en matière de diplomatie et de développement économique. Je viens par la présente vous notifier que notre souhait le plus cher serait de nouer des liens pérennes et durables entre nos deux duchés.

Nous avons conscience que votre méfiance à notre égard doit être grande en cette période de troubles qui suit la déchéance de l’Anoszia. Cependant, je puis vous assurer, madame, de notre réelle volonté d’engagement à vos côtés afin d’entamer la construction de l’avenir de notre chère Terre qu’est la Péninsule. La florissante cité de Langehack commerçant allègrement avec ses voisins du Sud serait le signe d’un renouveau conséquent pour l’ensemble des terres avoisinantes.  

Si vous avez la bonté de répondre favorablement à cette lettre, c’est avec un immense plaisir que je viendrai vous rendre visite avant la fin du mois. Cette visite de courtoisie aura pour objectif d’être une rencontre officielle entre les représentants de nos deux duchés ; mais avant tout une première étape à la construction d’accords commerciaux durables et fructueux entre Langehack et Soltariel.  

Avec toutes mes amitiés,
Franco di Celini
Futur duc de Soltariel

La duchesse était en pleine lecture, d'un rapport du conseil ducal, quand l'on frappa délicatement a la porte. Après avoir reçut autorisation d'entrer, l'intendant se courba bien bas pour saluer la dame. " Un missive en provenance de Soltariel vient d'arriver pour votre altesse. " Méliane se leva, contournant son bureau dans un bruissement de tissu, l'ombre d'un sourire ourlant ses lèvres. " Vient t'elle de Solaria. " L'intendant secoua négativement la tête, tout en tendant le vélin a sa destinatrice. " Point de nouvelles de dame Angelina encore. Le messager a indiqué être porteur des mots de Franco Di Celini. " Méliane haussa un sourcil étonné en s'emparant du rouleau, tandis que dans une dernière révérence l'intendant prenait congé. Si elle ne prêtait guère foi aux rumeurs, elle n'en savait pas moins qui était cet homme et ce qu'il deviendrait bientot. Par contre la raison pour laquelle il lui écrivait était un mystère, si bien qu'elle se hâta de parcourir ses mots.

A la fin de sa lecture, elle secoua distraitement la tête, l'air pensive, tandis que ses doigts tapotait l'encre sèche. D'un claquement de langue, dont l'humeur était difficilement identifiable, elle s'empara d'une plume et d'une feuille de parchemin vierge.

A Franco Di Celini.

Sire Di Celini, si votre nom sonne familier a mes oreilles, tout comme les nouvelles que vous m'apportez ne me sont guère étrangères, il me fut néanmoins une surprise que de recevoir vos mots. Tout d'abord il est heureux de constater que votre future épousée se soit si vite remise de l'échec de sa première union. Il n'est pas donner a tout le monde de se remarier aussi vite et de se relever avec tant de prestance de pareil coup du sort. Puissiez vous connaitre des jours heureux et un règne prospère.

Quand aux motifs de votre missive, bien que je sois toujours ouverte a la discutions, la diplomatie et la bonne entente, permettez moi de vous rappeler deux faits essentiels avant de vous ouvrir les portes de mon palais. Les Anoszia sont sur mes terres libres et protéger. Nul actions ou mauvais mots a leur encontre ne sauraient êtres tolérer pendant la durée de votre séjour. Ensuite et c'est a vous, la duchesse et a Soltariel que je pense en écrivant cela, je me doute que vous n'oubliez pas qu'actuellement Langehack est considérée comme terre félonne aux yeux de la couronne. Serait il donc de bonnes augures pour vous que d’être reçue par une traitresse telle que moi ?

Vous sachant désormais bien conscient de cela, j’accède volontiers a votre requête et vous offre bon droit de vous rendre sur mes terres et en mon palais, pour une rencontre qui je l'espère sera placée sous des espoirs de paix et d'unité. Dans l'attente de vous lire a nouveau ou de pouvoir nous rencontrer, puissent les dieux vous guider en les nouvelles taches qui sont vôtres et protéger nos terres respectives pour que naisse bientot un avenir prospère et lumineux.

Méliane de Lancrais, duchesse de Langehack.

La duchesse n'avait pas ajoutée de formule de courtoisie. Elle n'avait pas prétendue envoyer ses amitiés ou quoi que ce soit d'autres, pour la bonne raison qu'elle n'aimait pas les faux semblants et ne versait pas dans la flatterie. Elle ne le connaissait pas et ignorait tout des véritables intentions de l'homme, l'avenir dirait si il méritait son amitié. Pour l'heure il pouvait s'estimer heureux qu'elle le reçoive avec bienveillance et ouverture d'esprit. Après tout si ses mots étaient sincères, ils aspiraient tout deux a la même chose et une rencontre ne pourrait donc qu’être de bonne augure pour l'avenir. Le jour même, le rouleau ducal partait pour Soltariel.

Franco reçut la lettre de la duchesse de Langehack bien peu de temps après lui avoir écrit. Il fut presque surpris de la célérité avec laquelle elle lui avait répondu. Bien heureusement, l'affaire était pressante, il souhaitait rencontrer Méliane de Lancrais dans les meilleurs délais possibles. Il avait des mots à lui dire qu'une lettre ne pouvait porter.
Le grand brun sourit en lisant certaines des phrases de la duchesse. Bien évidemment qu'il était au courant des divers éléments qu'elle avançait comme une mise en garde à son égard. C'était d'ailleurs parce qu'il connaissait les tenants et les aboutissants qu'il avait eu l'idée de lui écrire.
Ravi de constater que la duchesse de Langehack n'était pas fermée au dialogue, Franco prit la plume afin de lui répondre et de lui faire une proposition.