Lucrétia de Valjoyeux, -haute-prêtresse de Néera à Thaar[MAJ]

Identité

Nom/Prénom : Lucrétia Suzanne Constance Tempérance de Valjoyeux // Les prêtresses de Néera abandonnent leurs noms de famille en entrant dans les ordres. Les habitants de Thaar la surnomment la Dame d’Azur, en référence aux longues écharpes dont elle se drape lors des cérémonies officielles.

Âge/Date de naissance : 31 ans / née en 85 du Xe Cycle

Sexe : Féminin

Race : Humaine

Faction : Clergé de Néera en Estrevent // Lucrétia était autrefois la chapelaine de Nelen, responsable de la structuration du clergé sur l’île. Sa mission accomplie, elle fut rappelée à Pharembourg pour y assister les hauts responsables du temple de Sainte Nédélya. Elle a fini par se retrouver propulsée au poste d’abbesse de l’hopital de Sainte Iselda de la cité de Thaar afin de diffuser les enseignements de la Bienveillante dans l’Estrevent. Cette mission s’est révélée bien moins facile que prévue, car l’Estrevent est un lieu de rencontres entre de nombreux panthéons qui ne sont pas nécessairement en bons termes.

Alignement : Loyale bonne // Même après des années passées au sein de l’Eglise de la DameDieu à s’occuper des cas les plus désespérés, Lucrétia garde toujours en elle la flamme de la dévotion. Pour elle, les principes de la déesse sont des creusets de sagesse et elle puise dans ses enseignements pour devenir un exemple pour les gens qui l’entourent. Autrefois moralisatrice et intransigeante sur ses principes, sa vie à Thaar l’a fait redescendre de son promontoire et lui a appris à être beaucoup plus diplomate, notamment avec les gens qui ne partagent pas sa foi. Le fait d’être installée à Thaar, dans une autre culture que la sienne, a eu une influence certaine sur sa vision du monde : elle a compris qu’elle ne pouvait pas sauver les gens d’eux-mêmes et surtout par contre leur volonté. Néanmoins, à l’intérieur de l’enceinte sacrée des temples de Néera, elle veille à ce que les représentants du culte adoptent une attitude exemplaire et se conforment à leur mission. Son contact prolongé avec la culture estreventienne l’a rendue beaucoup moins soucieuse des rituels ostentatoires du culte, préférant de concentrer sur le fond plutôt que sur la forme.

Particularité : Lucrétia est une demoiselle parfaitement éduquée et dotée de talents de guérisseuse épaulés par une bonne connaissance de la médecine. Elle a passé l’essentiel de son noviciat à apprendre les bases de la médecine péninsulaire. Depuis ces dernières années, ses connaissances se sont étendues, aussi bien dans la maîtrise de la magie que dans les connaissances en matière de médecine. Elle peut prétendre aujourd’hui être une des prêtresses les plus expérimentées de la Péninsule et de l’Estrevent dans la magie de la vie, malgré son jeune âge. Si elle ne connait pas la solution à votre affliction, vous pouvez être sûr qu’elle sera capable de mobiliser les bonnes personnes pour l’épauler et la conseiller pour vous guérir. Depuis sa sortie du noviciat, ses pouvoirs se sont renforcés et les hésitations et les maladresses dont elle faisait preuve il y a quelques années ont peu à peu disparu, au plus grand bonheur des blessés graves qui transitent par le temple.


Métier : Haute-prêtresse de Néera à Thaar / Abesse de l'hôpital de Sainte Iselda // Promue chapelaine de Nelen après son noviciat, ce qui pour une jeune prêtresse, était assez exceptionnel, Lucrétia fut longtemps chargée des missions diplomatiques entre Scylla, Nelen et les principautés de l’Ithri’Vaan pour le culte de la DameDieu. Ses talents de guérisseuse et de médecin n’ont cessé de se parfaire ces dernières années et si elle est encore loin d’égaler le niveau de la haute-prêtresse et du haut-prêtre de la Péninsule, elle fait partie des rares personnes du clergé de Néera à être capable de connaitre à la fois les mécanismes de la médecine et de puiser suffisamment de force dans sa foi en Néera pour soigner magiquement les blessés les plus graves.  Si la chapelle de Nelen n’existe plus désormais pour cause de nidification draconique, la jeune femme s’est vue attribuer la charge de l’hôpital de Saint Iselda de Thaar en tant qu'abbesse, suite à la mort du chapelain. La jeune femme est à cheval entre les deux mondes : chargée de présenter le clergé de Néera sous ses plus beaux atours dans les principautés de l’Ithri’Vaan, elle est aussi l’une des représentantes les plus influentes du clergé local et doit apprendre à s'imposer dans le paysage politique pour porter ses projets. Lucrétia prend son nouveau rôle très à cœur et est consciente des espoirs qui pèsent sur ses épaules des deux côtés de la barrière. La culture de l’Estrevent étant très différente de celle de la Péninsule, les enseignements de Néera n’ont pas la même portée et elle doit constamment parvenir à trouver le juste équilibre entre sa foi et les us et coutumes de l’Ithri’Vaan. Néanmoins, ses méthodes ont pour l’instant porté leurs fruits et le haut-clergé de la Péninsule semble pour l’instant satisfait de ses actions.

Classe d'arme : Magie de la vie / Claque dans la figure // Prêtresse de Néera, Lucrétia cherche avant tout à résoudre les situations de crise par la médiation, le dialogue et les arguments raisonnés … En bref, des choses totalement inutiles sur un champ de bataille ou sous une volée de flèches. En revanche, la jeune femme dispose d’une arme à la fois surprenante et totalement imparable : la claque dans la figure ! Simple, propre, efficace et terrible pour le moral et l’amour propre de l’adversaire.

Possessions & Equipements :
Lucrétia ne possède que peu de choses, mais ce dont elle dispose, elle le chérit comme la prunelle de ses yeux. Depuis toute petite, Lucrétia accumule les livres qu’elle peut trouver sur sa route, si bien qu’elle dispose aujourd’hui d’une petite bibliothèque. L’un des biens les plus précieux dont dispose Lucrétia est le bâton que lui a donné la grande-prêtresse de Néera après le long pèlerinage dans les terres du Sud. Ce n’est qu’un simple bâton de pèlerin, mais il a une énorme signification pour elle. Elle dispose d’un pendentif en argent serti d’un saphir étoilé qui lui sert de focaliseur. Depuis son intronisation en tant que haute-prêtresse du clergé en Scylla, Lucrétia a reçu la permission de bénéficier des ressources de l’Eglise de Néera. En peu de temps, elle est capable de mobiliser les effectifs du culte pour obtenir du matériel de soins ou tout autre objet dont elle pourrait avoir besoin dans l’exercice de ses fonctions, tant que cela reste une denrée accessible aisément. Elle porte toujours au poignet le bracelet en or serti d’opale que lui a laissé sa grand-mère en héritage.

Apparence : Lucrétia est une enfant du sud et ça se voit. Née en Scylla au crépuscule du dernier Cycle, Lucrétia est l’incarnation parfaite des belles du sud : une silhouette élancée aux formes marquées, une peau mate et soyeux et de longs cheveux brun sombre et bouclés, si caractéristiques des femmes qui peuplent les côtes ensoleillées du sud de la Péninsule. Gracieuse et appliquée dans ses gestes, Lucrétia est pétrie de bonnes manières et connait parfaitement les us et les coutumes en vigueur chez les nobles et les notables. Elle se tient droite, marche d’un pas assuré, avec la fierté caractéristique de la flamme qui anime les farouches demoiselles de Scylla. Ses yeux verts teintés d’or sont marqués par des cils longs et sombres, qui soutiennent le regard de ses interlocuteurs avec aplomb, mais aussi avec une étincelle de vie qui ne laisse personne indifférent. Lucrétia agrémente quelques fois ses longs cheveux d’un ruban bleu ou de quelques perles de couleurs. C’est une simple fantaisie de sa part et ne comporte pas de signification particulière.

Mais ce qui frappe le plus chez Lucrétia, au-delà de son allure, c’est son accent. Pour son plus grand bonheur, ou son plus grand malheur, Lucrétia a un accent particulièrement marqué et chantant, même pour une Scylléenne : elle roule les « r » et parle à une vitesse telle qu’elle s’efforce le plus souvent de ralentir le rythme pour que son interlocuteur puisse la suivre. Quand elle s’emporte et se met en colère, elle perd totalement le contrôle de son débit de paroles et seuls les natifs de Pharembourg parviennent à s’y retrouver.

Lucrétia porte le plus souvent ses habits de prêtresse : des vêtements de couleur pastel ou blancs assortis avec une longue écharpe bleue autour de la taille. Lors des représentations officielles auprès des officiels de Thaar, elle porte toujours une robe d’un bleu éclatant, ce qui lui a valu le surnom de Dame d’Azur, le bleu étant une couleur peu utilisée à Thaar. Elle range la plupart de ses affaires et de ses herbes médicinales dans une sacoche de cuir renforcée. Elle porte constamment sur elle un bracelet doré serti d’une opale, dernier cadeau de sa grand-mère avant son trépas. C’est l’un des rares bien précieux qu’elle chérit autant que ses livres sacrés. Quand elle n’est pas en service au temple, Lucrétia délaisse les tenues formelles pour s’habiller à la mode de Thaar et parvient à se fondre dans le décor avec aisance.

A force d’utiliser sa magie pour soigner les cas les plus graves et d’améliorer sa compréhension du don que lui a fait Néera, Lucrétia a dû endurcir son corps pour en supporter les contrecoups. Ses entrainements matinaux lui ont permis de devenir plus endurante et de lentement progresser dans l’utilisation de la magie. Ce fut un travail long et épuisant, mais le jeu en valait la chandelle car sinon, son corps n’aurait pas supporté certaines utilisations de la magie.

L’autre conséquence que son don a eu sur son corps est plus étrange, mais pas aussi dramatique que de perdre un bras ou la vue. L’utilisation intensive de la magie de la vie a laissé sur sa peau des marques qui prennent l’apparence de petites surfaces de poussière scintillante incrustée sur son épiderme. Malgré tous les efforts du monde et l’utilisation de nombreux savons, elle n’est pas parvenue à effacer ces marques. Si ces traces restent encore discrètes et somme toutes assez jolies, il s’agit d’un contrecoup de l’utilisation de sa magie qu’elle n’avait pas prévu. Mais après tout, les voies de la déesse sont impénétrables et dans une cité aussi cosmopolite que Thaar, c’est bien la moins étrange des bizarreries qu’elle ait pu voir jusqu’alors.

• Taille :1.75m
  
• Couleur des yeux :Verts olive teintés d'or
  

Personnalité :
Si Lucrétia a la beauté des femmes du sud de la Péninsule, elle en a aussi le caractère. Fougueuse, obstinée et volontaire, la jeune femme ne se laisse jamais marcher sur les pieds. Particulièrement éprise de justice et d’équité, elle n’a pas sa langue dans sa poche et préfèrera la franchise, même si cela doit lui en coûter personnellement. Fidèle et zélée suivante de la DameDieu, Lucrétia a été élevée et éduquée dans les principes et les dogmes de la Bienveillante et croit fermement dans la mission sacrée du culte et dans les enseignements de la DameDieu.

Lucrétia est une croyante assumée et passe sa vie à promouvoir la parole de la déesse dans la Péninsule. Zélée, peut-être même trop, son opiniâtreté et son volontarisme lui ont valu de se retrouver chargée des missions les plus inconfortables, quand ses pairs cherchaient quant à eux à s’assurer une place au chaud dans la Péninsule. Pour son plus grand bonheur et son plus grand malheur, Lucrétia est d’une dévotion sans faille à la DameDieu et oriente toute sa vie selon ses préceptes. Cela a rendu Lucrétia assez obtuse durant sa jeunesse, malgré son éducation et sa curiosité envers le monde qui l’entoure. Ces dernières années et les défis auxquels elle a dû faire face lui ont cependant remis les idées en place quant à son attitude et lui ont appris à se montrer plus ouverte d’esprit envers ceux qui ne suivent pas les enseignements de la Bienviellante.

D’une personnalité farouche, Lucrétia, malgré son excès de zèle, est d’une bonté sans faille et cherche avant tout à rendre la bienveillance envers autrui contagieuse. Elle est persuadée que le sort du monde passe par l’accomplissement de petits gestes de bienveillance au quotidien et l’éducation des plus démunis. Loyale et constante dans ses choix, elle est une femme à qui l’on peut faire confiance et ne cherchera jamais à abuser d’autrui. Cette croyance sans faille dans l’inclination naturelle des hommes à l’altruisme ne lui a pour l’instant pas joué de tour. Si elle n’est pas naïve, elle fait toutefois preuve d’un optimisme envers la nature humaine qui, sans être contagieux, peut déstabiliser.

Humaniste en plus d’être dévote, Lucrétia a pu étudier de nombreux ouvrages durant sa jeunesse et notamment l’herméneutique des textes sacrés. Elle s’est ainsi forgée une excellente culture qui l’aide à mieux appréhender son rapport au monde et à sa déesse. Si la foi reste sa lumière dans les ténèbres, elle reste persuadée que la connaissance, la philosophie et les Lettres peuvent faire fleurir le Choix donné par la déesse dans chaque être humain.

Ses années passées au contact des habitants de l’Estrevent l’ont rendu plus souples dans son attachement aux rituels formels tels qu’ils sont pratiqués dans la Péninsule. A leur contact, Lucrétia a compris que ce qui comptait véritablement, c’était l’impact de la foi sur la vie quotidienne et comment elle oriente de guide notre vie et notre rapport aux autres. Finalement, les rituels quotidiens et les longs sermons valaient moins qu’un bon conseil, un bon coup de main ou prêter sa voix pour aider les plus démunis.


Capacités magiques :
Lucrétia a appris à canaliser la magie au travers des méditations qu’elle apprend depuis qu’elle est entrée au noviciat. Sous l’œil vigilant de ses ainés, elle apprit à utiliser sa foi et sa force d’âme pour soigner les afflictions des blessés et des malades.  Elle se rendit compte assez tôt qu’à mesure qu’elle utilisait cette magie de guérison, ses iris vert olive se teintaient de lumière dorée. Durant son pèlerinage dans le sud en compagnie de la haute-prêtresse de Néera, elle put parfaire son apprentissage auprès de personnes confirmées. Lucrécia tire la force de sa magie de sa foi et de ses prières, ce qui renforce progressivement le lien qu’elle pense entretenir avec Néera.

Progressivement, sa compréhension de celle-ci s’affine et elle parvient aujourd’hui, au travers de son focaliseur à guérir des blessures plus graves. Lucrétia, au fil de ses lectures et de ses méditations a compris que déclamer des odes à Néera pour incanter permettait de canaliser plus efficacement sa foi et de lui donner une présence dans le monde. Lucrétia a un rapport complexe avec la magie, qui est dû à son éducation religieuse. Elle en connait les bienfaits et souhaite parfaire son apprentissage pour aider le plus de monde possible, mais elle sait aussi que sa déesse n’approuve pas son usage irraisonné parmi ses adeptes. Lucrétia évite alors de montrer ses pouvoirs, préférant d’abord trouver des solutions plus efficaces que de simplement user de la magie dès que l’occasion se présente.

Ces dernières années passées entre Scylla, Nelen et Thaar lui ont permis d’acquérir une solide culture sur les cités libres et les terres méridionales. Elle a pu renforcer ainsi ses connaissances de la médecine afin de parvenir à canaliser plus efficacement ses sortilèges aux bons endroits. Après tout, la magie de la vie est beaucoup plus efficace lorsque l’on sait sur quel type de tissu on agit.

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Histoire

Lucrétia de Valjoyeux est la seconde fille de Gontrand de Valjoyeux et de Flavie de Valjoyeux, une famille d’anciens marchands de sel s’étant hissée au statut de seigneurs du Valjoyeux, un petit territoire situé au nord de Pharembourg comprenant un village du même nom et des terres assez fertiles pour y faire pousser des vignes et récolter le sel. La particularité du vin du Valjoyeux est son amertume et sa note salée, qui en fait un vin particulièrement apprécié des taverniers, car sans crier gare, il donne soif…et donc, le badaud en recommande et se délie de ses quelques piastres.

Lucrétia Suzanne Constance Tempérance de Valjoyeux est née en 85 du Xe Cycle. Seconde née dans une famille de 5 enfants, sur des terres trop petites pour être partagées et dans un milieu de très petite noblesse, le destin de Lucrétia fut décidé à sa naissance. Son frère, de 5 ans son ainé, prendrait la succession des terres du Valjoyeux tandis qu’elle serait destinée à rejoindre les rangs des prêtres de Néera. Gontrand de Valjoyeux aurait très bien pu la marier à un bon parti le plus tôt possible, mais sa décision de faire de sa fille une suivante de Néera, quoique surprenante, fut accueillie par les habitants du Valjoyeux et par sa femme comme une excellente décision. En effet, quoi de plus noble et de plus altruiste pour une famille que de montrer sa dévotion et son respect de la DameDieu qu’en lui confiant le destin de sa seconde née ? Elle fut nommée au sanctuaire de Néera à Pharembourg, avec la promesse faite à la grande-prêtresse de confier la petite aux soins du temple dès qu’elle serait en âge d’apprendre à lire et à compter.

L’enfance de Lucrétia fut donc rythmée par l’éducation prodiguée par ses parents et ses précepteurs à Valjoyeux, et par son éducation religieuse qui fut prise en charge très tôt par la grande prêtresse de Pharembourg en Scylla. Très vite, la petite, déjà très curieuse, fit preuve pour le plus grand bonheur de ses parents et la plus grande satisfaction des prêtres d’une dévotion sans faille qui lui assura la sympathie des suivants de Néera. Absorbant les enseignements de Néera comme une éponge et trouvant dans ses préceptes un guide et une amie, la petite Lucrétia fut très vite capable de réciter de mémoire l’histoire de la déesse, ses bienfaits sur le monde et tous ses commandements, ainsi que le nom et les miracles des 53 Saints.

Jusqu’à l’âge de 14 ans, la petite Lucrétia passa son enfance entre sa famille et le noviciat, apprenant de chacun les éléments indispensables pour devenir une prêtresse de Néera et une Scylléenne autonome. La grande-prêtresse de Néera fut comme une seconde mère pour elle et elle l’accompagna durant tout son noviciat. Ses talents et sa dévotion furent très vite remarqués, si bien qu’à l’âge de 15 ans, Lucrétia fut libérée du noviciat de Pharembourg pour avoir l’insigne honneur d’accompagner la haute-prêtresse de Néera durant son pèlerinage dans l’arrière-pays de Scylla. Pendant deux ans, la jeune fille accompagna le cortège de la haute-prêtresse dans les terres, découvrant non seulement des paysages magnifiques, mais aussi la manière dont on pouvait apporter la lumière de la déesse dans le cœur des hommes. Très vite, Lucrétia fut remarquée par la haute-prêtresse, qui vit en elle une fidèle au fort potentiel et cette dernière lui confia plusieurs missions durant son pèlerinage. Se sentant valorisée, Lucrétiaredoubla d’efforts pour montrer sa loyauté envers ses supérieurs et sa dévotion envers les paroles de la déesse. Ce fut pour cela, très probablement, qu’elle ne s’attacha à aucun homme, ni aucune femme durant sa jeunesse.

Le pèlerinage se termina beaucoup trop vite aux yeux de Lucrétia. Elle se souvint encore ses larmes versées au départ de la haute-prêtresse et des prêtres qui l’avaient accompagné pendant tous ces mois. A son départ, la haute-prêtresse de Néera lui confia son bâton, symbole d’accomplissement et de remerciements pour le pèlerinage accompli. Lucrétia conserve aujourd’hui ce bien précieusement et ne s’en sépare jamais.

Puis vint la Malenuit et son lot de malheur. A peine rentrée à Pharembourg, Lucrétia fut ordonnée prêtresse de Néera par le temple dans la plus grande hâte pour répondre à un besoin pressant de religieux dans les campagnes, pour faire face à la misère, à la famine et prévenir toute insurrection. Ordonnée par le grand prêtre à l’âge de 16 ans, elle fut la plus jeune prêtresse assermentée par l’ordre de Néera depuis plusieurs générations. Pendant plusieurs années, elle arpenta les terres et vit les horreurs de la guerre civile, tentant d’offrir ses conseils, ses soins et le réconfort aux plus démunis. Pourtant, malgré la dureté de l’existence et les malheurs qui frappèrent la Péninsule, cela n’entama pas sa combattivité, ni sa foi. Au contraire, elle en ressortie renforcée, s’apercevant que la foi en Néera pouvait accomplir des miracles dans des situations où la détresse des individus aurait dû les condamner au désespoir.

Lucrétia est ressortie de cette épreuve grandie. Non seulement, elle n’avait pas vu sa foi vaciller, mais elle avait de surcroit réussi sa mission : éviter que les fidèles ne tournent le dos à Néera, malgré les guerres et les ravages qui s’abattaient sur la région. Lorsqu’elle rentra à Pharembourg, après des années loin de son foyer, elle s’effondra de fatigue à peine sa prière débutée dans le sanctuaire scylléen. Malgré son courage et sa détermination, les années passées loin du temple avait fini par la vider de toute son énergie et elle se retrouva bien vite alitée.

L’opportunité de prouver à nouveau sa valeur pour le culte de Néera ne se fit pas attendre. Alors âgée de 22 ans, la jeune femme se vit offrir l’opportunité d’embarquer pour Nelen afin d’implanter et de propager le culte de la DameDieu sur l’archipel. Ni une ni deux, elle prit le premier navire pour les îles, espérant accomplir au mieux les désirs de sa déesse. Cela fait maintenant deux années que Lucrétia officie à Nelen, se déplaçant au gré des besoins et des missions. Elle a petit à petit apprit à manier de petites embarcations, ce qui lui a donné un peu plus de libertés de mouvement. Sa position sur Nelen restait toutefois précaire, les locaux n’étant pas habitués à la présence du culte de la DameDieu. Mais Lucrétia resta confiante et est parvenue à gagner les cœurs et les esprits.

Depuis sa sortie du noviciat et sa première expérience à Nelen, Lucrétia fut régulièrement chargée par le temple de Pharembourg (où elle fut rattachée) de mener des missions afin de nouer des liens avec les Néerites d’Estrevent, notamment avec la chapelle de Sainte Iselda, un hôpital de Thaar tenu par Joltissin le Charpentier, un ami de la Grande-Prêtresse de la Péninsule. Cette première mission en Estrevent fut un déclic pour Lucrétia, qui tomba instantanément amoureuse de la cité mais aussi de la manière dont était structuré le culte de Néera dans l’Estrevent. Il existait cependant des différences notables avec le culte de Néera tel qu’il se pratiquait dans la Péninsule.

Le culte de Néera est très différent de celui pratiqué dans la Péninsule. En effet, si Néera est l’une des déesses les plus aimées et les plus adorées de la Péninsule, elle reste largement minoritaire en Estrevent et ce pour plusieurs raisons, dont notamment le fait que la religion n’est autorisée à s’exprimer publiquement que depuis quelques années.

Les chapelles ne sont pas des temples avec pignon sur rue, mais généralement de petites salles ou des locaux plus vastes intégrés dans des complexes servants à d’autres usages durant la journée : commerces, ateliers, bibliothèques, hôpital, … Comme il n’existait pas de clergé clairement structuré et disposant d’une fortune suffisante pour bâtir des temples aussi somptueux que les temples péninsulaires, la foi de la communauté trouve sa place dans des bâtiments plus modestes et à l’abri des regards. Ce n’est que très récemment que la situation s’est inversée, les lieux de culte pouvant enfin sortir des arrière-boutiques. Néanmoins, en matière de religion, les habitudes ont la vie dures et si quelques temples de tailles modestes sont désormais visibles dans l’espace public, de nombreuses petites chapelles restent encore préservées à l’abri des regards.

Le clergé de Néera en Estrevent n’est pas véritablement un clergé professionnel. La plupart du temps, le garant de la chapelle est le plus vieux ou le plus sage de la communauté, qui dédie une partie de son temps à l’étude et à l’interprétation des dogmes de la Bienveillante. Il en résulte que le clergé est avant tout géré par des gens directement intégrés dans la communauté, disposant d’une connaissance suffisante de la DameDieu pour effectuer les rites, mais dont le niveau de connaissances n’atteint pas celui du clergé de la Péninsule. En revanche, ce qu’ils perdent en connaissances théologiques, ils le compensent en raisonnements pratiques.

En effet, les prêtres de Néera en Estrevent, s’ils ne sont pas des ecclésiastes reclus ou inatteignables, bénéficient d’une excellente image auprès de leurs coreligionnaires et agissent souvent en tant que médiateurs auprès des autres groupes d’influence. Ils sont en outre au fait des dogmes des autres religions et savent opérer une discipline peu courante dans la Péninsule (car les Péninsulaires ont une pratique très orthodoxe du dogme de Néera) : l’herméneutique des textes sacrés.

Le culte de Néera ne fonctionne donc pas comme une entité unifiée mais comme un assemblage épars de communautés avec leurs propres manières d’articuler vie quotidienne et spiritualité. Dans cet assemblage hétéroclite, Néera est aussi révérée que l’ensemble des Cinq mais le dogme est généralement beaucoup moins strict dans la mesure où les Estreventiens entretiennent un rapport beaucoup plus libre à la religion. En effet, après des siècles de pratiques secrètes, les Estreventiens vénérant Néera ont appris à moins se soucier des pratiques formelles et ostentatoires mais à vivre la foi comme une manière d’agir au quotidien et de nourrir l’esprit.

Le pseudo-clergé de la cité de Thaar et des cités d’Ithri’Vaan se réunit une fois par an, à l’occasion du solstice. Généralement tenues dans les alentours de Thaar, ces réunions sont l’occasion pour les représentants des communautés estreventiennes vénérant Néera de nouer de nouvelles relations et de conclure les désaccords qui les séparent. Durant ces réunions, il y est finalement peu question de religion, mais surtout de bons repas et de chansons. La hiérarchie du culte y est horizontale, les prêtres n’élisant que très rarement une haute-prêtresse ou un haut-prêtre pour porter la parole des fidèles auprès des Princes Marchands. Chaque clergé de chaque cité peut élire un haut-prêtre pour représenter sa cité. Ce mandat est temporaire et sert surtout à présenter un visage charismatique auprès des institutions de chaque cité. C’est donc un rôle plus politique que religieux car le haut-prêtre, s’il est élu par le clergé de sa cité d’attache, n’est pas un chef spirituel et n’a pas son mot à dire dans la manière de pratiquer le culte de la DameDieu, ce qui permet d’éviter qu’une interprétation du dogme ne s’impose aux autres. Les Estreventiens appliquent un dicton très connu : n’impose pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l’on t’impose.

Ce sont ces particularités qui ont attiré l’attention de Lucrétia lors de sa première mission en Estrevent. Ayant eu une formation très orthodoxe, elle fut surprise de voir que ces Estreventiens, bien que peu soucieux des rituels formels, n’en étaient pas moins pieux et respectueux des préceptes de la DameDieu. La jeune femme compris rapidement à leur contact ce qui lui plaisait tant dans leurs manières : leurs prêtres étaient des gens soucieux avant tout du bien d’autrui et se souciaient peu du respect des règles les plus contraignantes qui pouvaient exister dans le culte péninsulaire. A Thaar, ce qui prévalait, c’était de vivre une vie bonne, pour soi et pour les autres, sous le regard des Cinq. Ainsi, les grâces à rendre à la Bienveillante n’étaient pas appesanties par les lourdeurs des chants, des dîmes et des formalités. Tout y était à la fois … plus riche et plus simple …

A son retour à Pharembourg, Lucrétia, qui avait noué des liens avec le clergé d’Estrevent, décida de militer auprès de sa hiérarchie pour développer les relations diplomatiques avec les Estreventiens, afin de leur procurer le soutien de la Péninsule. Après plusieurs mois de négociations avec les hauts-prêtres et l’utilisation de ses propres contacts, Lucrétia reçut l’autorisation de la part de la Grande-Prêtresse de Néera de retourner comme envoyée officielle du clergé de la Péninsule afin de développer et de structurer le culte de Néera en Ithri’Vaan.  

Elle débarqua à Thaar en 11 du XIe Cycle, suite à la mort du Charpentier de Sainte Iselda. Après plusieurs mois passé à ses côtés durant ses missions en Estrevent, elle avait noué avec le vieil homme des liens de complicité, si bien qu’à sa mort, la décision fut prise par l’hôpital de Sainte Iselda de faire appel à Lucrétia pour devenir la nouvelle responsable de l’hôpital. La jeune femme accepta son nouveau rôle avec humilité, n’étant pas une native d’Estrevent et devant composer avec une culture étrangère à la sienne et qu’elle ne connaissait que depuis peu.

Les débuts de Lucrétia comme prêtresse de l’hôpital de Sainte Iselda à Thaar ne furent pas de tout repos. Elle dut à la fois s’occuper de la gestion quotidienne de l’hôpital, qui était dans un état de délabrement avancé, mais aussi de conserver de bons liens avec sa hiérarchie dans la Péninsule, tout en s’attirant les bonnes grâces des représentants locaux du clergé de Néera, d’ordinaires très discrets, mais très inquiets à l’idée que la Péninsule ne mette le nez dans leurs affaires.

Lucrétia n’eut pas un seul instant à elle pendant ces dernières années. Devant à la fois faire ses preuves auprès de sa communauté d’accueil, donner des gages de sa réussite à ses supérieurs dans la Péninsule et sauver un hôpital au bord de la ruine, elle dormit peu. Les résultats furent pourtant à la hauteur des espoirs placés sur ses épaules. En quelques années, elle parvint à faire sortir l’hôpital de Sainte Iselda de la panade en utilisant les ressources mises à sa disposition par le culte péninsulaire, qui espérait mettre en place une tête de pont dans la cité de Thaar. Les relations entretenues avec les guildes et les corporations tenues par des fidèles de Néera dans la cité de Thaar lui permirent de faire restaurer chaque année des morceaux de l’hôpital en échange de soins et de services à la communauté. Ce système d’entraide lui permit de mieux s’intégrer dans sa communauté d’adoption, si bien qu’elle put rapidement mettre à profit ses talents de guérisseuse et se faire apprécier de tous.

Sous sa direction, l’hôpital de Sainte Iselda est devenu le plus grand dispensaire de Thaar et accueille aussi bien les pauvres ne pouvant se payer le luxe d'un médecin, qu’une école pour les plus jeunes. Si le temple dépendit beaucoup des financements de Pharembourg durant les premiers temps, la création de l’école et des cercles de médecine au sein de l’hôpital lui a permis de ne plus dépendre uniquement des financements du clergé péninsulaire après quelques années. De plus, ses talents de diplomate lui ont permis de s’attirer les services d’apothicaires et de médecins capables de préparer des remèdes qui servent à remplir les caisses de l’hôpital une fois vendus. Néanmoins, le développement de Sainte Iselda est aussi freiné par le fait qu'il s'agit avant tout d'une oeuvre de charité qui vit de ses mécènes. Faute de soutien financier plus conséquent, le dispensaire ne pourra pas continuer sa mission qui est de guérir les plus démunis. Lucrétia n'est néanmoins pas idiote : sans médecins de renom prêtant une partie de leurs temps au sein de son dispensaire et sans financements privés des mécènes, elle ne pourrait pas tenir longtemps une telle entreprise. Son principal souci est donc de veiller constamment non seulement à ce que les gens soient correctement soignés, mais aussi à ce que l'argent continue d'abonder suffisamment du côté des mécènes pour que les gens n'aient pas à payer pour leurs soins et aussi que les prêtres ainsi que les médecins continuent de faire leur travail avec diligence. Inutile de dire qu'il s'agit là d'un véritable parcours du combattant.  

La prochaine étape serait bien entendu de développer une véritable bibliothèque et un réseau de copistes diffusant les écrits entre la Péninsule et Thaar, mais les actions de Milynéa Lythandas avec la loi sur les copies a mis un terme à ce projet avant même qu’il ne puisse débuter. Si la jeune femme conserve en secret une réserve de ses plus précieux livres, elle espère pouvoir un jour créer son propre lieu de savoir public au sein du dispensaire. Faute de place disponible et ne souhaitant pas se mettre à dos les autorités, la jeune femme a simplement créé au sein du dispensaire des séances de discussions et de débats autour de la culture estreventienne pour complémenter l'école. Ces débats lui permettent d'attirer parfois quelques mécènes potentiels et si elle n'a pas encore trouvé la formule idéale pour rendre ses débats incontournables à Thaar, elle cherche en ce moment son inspiration dans les autres cercles de la cité pour comprendre quels sont les sujets qui animent les Estreventiens en ce moment.

Le dernier résultat qu’obtint Lucrétia après quelques années fut de progressivement s’imposer comme une figure du culte de Néera en Ithri’Vaan, jusqu’à être élue haute-prêtresse en l’an 17 du XIe Cycle pour porter les revendications des Néerites auprès des Princes Marchands. Au prix de nombreuses négociations et tractations, elle parvint à s’attirer les bonnes grâces des membres du clergé d’Estrevent et à devenir une des voix les plus influentes de la communauté néerite dans la cité. Si ses liens avec la Péninsule ont durant longtemps soulevé des questions parmi les représentants du culte, son sens de la diplomatie et ses compétences lui ont permis de devenir une figure respectable et respectée. Le fait d’être une experte en magie de la vie et de se montrer curieuse envers la culture estreventienne a facilité son adoption par le clergé de Néera local. Son autorité n’est cependant pas reconnue au-delà de Thaar et au vu de sa charge de travail, s’assurer des faveurs du reste des Néerites de l’Ithri’Vaan est impossible.

Si le clergé péninsulaire n’a pas encore statué sur le rattachement officiel du clergé de Thaar à la hiérarchie péninsulaire, c’est parce que non seulement, la décision ne fait pas consensus entre les hauts-prêtres, mais aussi parce que Lucrétia tente de ménager les susceptibilités. Elle craint que l’intervention de la Péninsule dans les affaires de l’Estrevent ne cause plus de mal que de bien et tente de faire en sorte que l’indépendance des Estreventiens en matière de dogme puisse perdurer, sans que la Péninsule n’en prenne ombrage. La jeune femme danse donc sur un fil d’acier tendu au milieu du vide et agit comme médiatrice entre les deux clergés.

Ainsi, si la jeune femme dispose dans les faits de l’autorité d’une haute-prêtresse dans la cité de Thaar, elle reste simplement prêtresse lorsqu’elle se retrouve en Scylla. De plus, contrairement au titre de haut-prêtre dans la Péninsule, son titre n’est que temporaire et peut être révoqué si le clergé de Néera se retourne contre elle. Si cette situation ne la gêne pas outre-mesure, c’est parce que pour l’instant, elle a réussi à jouer de ses deux positions pour éviter de s’attirer les foudres de l’un ou l’autre des clergés. Néanmoins, elle est consciente qu’elle devra un jour choisir son camp et elle appréhende ce jour.

Lucrétia a été principalement élue pour porter trois projets auprès des Princes Marchands : la lutte contre la pauvreté, qui à Thaar prend aussi bien la forme de la mendicité que de l’insalubrité ; la lutte contre la loi sur les copies et la limitation des échanges de livres entre les régions ; et le projet de construction d’un nouveau grand temple de Néera dans la cité estreventienne. La lutte contre la pauvreté n’est pas nouvelle et n’a que rarement porté ses fruits, faute de soutien suffisant, mais le clergé d’Estrevent espère pouvoir profiter de la nouvelle situation au niveau du Conseil de Thaar pour que cette question soit enfin prise au sérieux et que le clergé de la DameDieu y joue un rôle de premier plan. Sur la question des livres, les Néerites ont mal vécu les restrictions imposées sur la circulation des ouvrages et souhaitent ardemment que cette loi soit levée. De plus, l'obligation de fournir une copie est en soi une charge énorme, notamment en raison du coût d'une copie auprès d'un copiste. En parallèle, le clergé estreventien cherche à consolider sa position en Thaar en finançant la construction d’un grand temple de Néera. Malheureusement, en l’absence de soutien des Princes Marchands, il sera impossible de financer la construction d’un nouveau temple pour la DameDieu.

C’est ainsi que malgré toutes ces difficultés et la désagréable impression de marcher sur un fil tendu au milieu du vide, Lucrétia, désormais haute-prêtresse de Néera à Thaar, tente de promouvoir les idées de la Bienveillante dans l’Estrevent. Si ces trois projets restent avant tout de véritables casse-têtes, elle prend ses missions avec beaucoup de sérieux. Elle n’a cependant pas encore réussi à trouver le bon angle d’attaque pour parvenir à les réaliser.

Elle ne part pas avec les meilleurs atouts dans la main vu qu’au regard de ses positions, elle s’évite le soutien direct de deux des plus influentes Princesses Marchandes : Milynéa Lythandas et Krish Al’Serat, qui ont porté le projet de la Grande Bibliothèque. On peut dire qu’elle ne part pas sous les meilleurs auspices. De même, les autres factions risquent de prendre ombrage du fait qu’une agente de la Péninsule commence à s’immiscer dans la politique locale.

Concernant les autres cultes, la jeune femme se tient à distance des affaires du culte d’Arcam. Si Lucrétia a été endoctrinée depuis son plus jeune âge à haïr Arcam, elle n’est pas stupide au point d’entrer en confrontation directe avec les fidèles d’Arcam à moins d’en avoir une solide raison. De même, ces dernières années étant avant tout consacrées à la consolidation de sa position, elle n’a pas tissé de très étroits avec les autres cultes existants. Elle entretient des relations cordiales avec le clergé de Tyra vu qu’une partie des morts de l’hôpital finissent par atterrir chez eux, mais jusqu’à présent, elle s’est bien gardée d’aller embêter les autres religions avec ses projets. De plus, ses mains étant quelques peu liées par le clergé de la Péninsule, elle ne peut pas se risquer à froisser les clergés locaux sans une excellente raison sous peine de ruiner les efforts entrepris jusqu’ici pour développer une tête de pont dans l’Ithri’Vaan.

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