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| La rocambolesque aventure de Mortecouille. <La Guilde> | |
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T'sisra Do'ath
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Nombre de messages : 1516 Âge : 129 Date d'inscription : 13/08/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 124 ans Taille : 171 cm Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: La rocambolesque aventure de Mortecouille. <La Guilde> Mer 22 Mar 2017 - 0:50 | |
| Automne, Panahos, troisième ennéade de Barkios, an neuf, onzième cycle. Que le soleil était beau au levé, rougeoyant, perçant les brumes de la région forestière du Zagazorn. Le Lörn perdait peu à peu son manteau feuillu, les arbres et leurs branchages se dénudaient, pour tapisser le sol humide d’orange et de jaune. C’est l’une des quatre saisons préférées de Mortecouille. Vous vous dites certainement qu’il n'y a, de toute façon, que quatre saisons, et à cela il vous répondrait qu’il les préfère toutes. Alors inutile s’attarder sur les points de détails incohérents. Le gobelin plissait les yeux, donnant toute la détermination possible à son regard, et une veine lui traversait le front sous la concentration intense dont il faisait preuve. Rien ne bougeait, on entendait que le léger grognement de Mortecouille, qui serrait fermement « Pique le Cul », la flèche qui lui servait d’arme, dans sa petite main. Et enfin elle pointa le bout de son nez, sombre et imposante, du point de vue d’un gobelin en tout cas, sortant silencieusement de sa tanière dans un soupir organique. Ça y est, un spectateur arrivait. Il avait le pelage blanc et de longues oreilles. Un « putain lapin », comme dirait la petite créature au bronzage verdâtre. Figé, l’animal observait le gobelin pousser un soupir de soulagement, quand son sphincter finit par se relâcher, laissant une énorme merde dans les feuillages. _ Aaah… Ça sent bien estomac ! S’exclamait de joie le petit être, en s’essuyant l’arrière-train avec une poignée de feuilles ramassée à la volée.Mortecouille fit volte-face en sentant une odeur de merde qui n’était pas la sienne, et quelle ne fut pas surprise ! _ Putain… Lapin… Grogna-t-il entre ses petites dents serrées.Et il s’élança, le regard fou, en brandissant sa flèche. Il avait la fougue du guerrier qui avait connu toutes les guerres, alliée au charisme d’une huître malade. Il ne fit qu’à peine trois pas avant de s’étaler de tout son long au sol, glissant sur la terre et les feuilles humides, tandis que le lapin détalait déjà à toute allure, laissant quelques crottes derrière lui. Mortecouille avait bêtement oublié de remonter son pantalon, et il s’en voulait. _ Bouse à mouches ! Grommelait-il en se redressant non sans difficulté, avant de remonter sa culotte correctement, et nouer la corde autour de sa taille. Mortecouille avoir presque eu putain lapin ! Presque !Le gobelin ramassa sa flèche, avant de se redresser et d’avancer, pour buter sur une surface visqueuse et chaude. Il recula en se frottant le visage, découvrant une des créatures les plus dangereuses au monde ! Toujours de son point de vue, bien évidemment. Mais comprenez que lorsque vous faites à peine soixante-dix centimètres, et que vous tombez nez à nez avec un sanglier, du Lörn qui plus est, il y a de quoi avoir la frousse de sa vie ! La surprise lui arracha un cri dénué de toute virilité, mais qui avait au moins le mérite de lui donner des ailes. Poursuivit par le sanglier qui chargeait, Mortecouille bondissait maladroitement de pierres en pierres, glissant dans la terre et sur la mousse à de temps à autre, sans pour autant ralentir la cadence. Il fuyait pour sa vie, tant et si bien qu’il filait en ligne droite, se contentant d’éviter les obstacles, mais le sanglier ne le lâchait pas ! Jusqu’à cet instant où le sol, se déroba sous les pieds de gobelin. Ou plutôt que Mortecouille tomba, dans un cri étouffé et angoissé, dans une crevasse aussi profonde que sombre. ◈ ◈ ◈ Le gobelin ouvrit les yeux, un bon moment plus tard. Se relevant avec difficulté, il constatait l'évidence même de sa situation. _ Mortecouille dans la merde. Dit-il en se grattant le haut du crâne, l'air perplexe.Et plutôt deux fois qu'une, parce qu'en levant la tête, il n’apercevait qu'un très léger filet de lumière passer au travers du trou par lequel il avait chuté. Seul, il contemplait l'étendue d'eau, dans laquelle il avait pied, devant lui. Sombre et humide, rocailleuse et inhospitalière, était la grotte. Mais il en fallait plus pour l'abattre, car aujourd'hui, il n'était plus un simple serviteur, mais un aventurier, un vrai ! Mortecouille ramassa sa flèche, et entreprit d'avancer dans la caverne, lentement certes, mais sûrement. Depuis qu'il avait rencontré les membres de la Guilde, il se sentait un poil plus courageux qu'auparavant. _________________ - T'sisra en bikini :
Dernière édition par T'sisra Do'ath le Mar 25 Sep 2018 - 19:30, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: La rocambolesque aventure de Mortecouille. <La Guilde> Mar 16 Mai 2017 - 22:19 | |
| Automne, Panahos, troisième ennéade de Barkios, an neuf, onzième cycle. L’air frais se raréfiait à mesure qu’il progressait dans la caverne, qui se faisait de plus en plus large. Le sol revêtait un manteau d'humidité, tout au plus un doigt humain de profondeur, mais de quoi noyer les chevilles du gobelin, et chacun de ses pas résonnaient dans la toute la structure naturelle. Mais il ne s’en souciait guère, de la discrétion, Mortecouille avançait le regard presque déterminé, tenant sa flèche dans la main droite comme une épée. Le petit aventurier à la peau verte tirait de plus en plus souvent sur sa chemise sans manche qui commençait à lui coller inévitablement à la peau. La sueur perlait sur son front, ses bras, son dos et son torse. Plus avançait, plus il faisait chaud, et même l'eau à ses pieds prenait une température un peu trop agréable. Il s'arrêta brusquement, apercevant comme un brin de lumière au fond du corridor rocailleux. Ses yeux s'illuminèrent de joie, et il poussa un soupir de soulagement. _ Mortecouille plus perdu ! Tonna-t-il, se ravisant dans l'instant, lorsque l’écho de sa voix se répercuta plusieurs fois contre les parois.Il n'en fallut pas plus pour lui redonner espoir, et il fila droit vers ce pâle rayon lumineux, dans lequel il voyait une ancre salvatrice à sa mésaventure matinale. Oubliant toute précaution, il avait abaissé sa flèche pour se mettre à courir. À mesure qu'il progressait, il remarquait une végétation de plus en plus dense. Là où la roche coupante était totalement nue auparavant, elle était désormais parsemée d'une mousse bien verte, et de quelques champignons, ci et là. Il ne faisait aucun doute qu'il approchait de la sortie, car en plus de cela, une légère brise fraîche se mêlait à l'air chaud et étouffant. Le gobelin déboula dans une caverne qui le laissa pantois. Le plafond rocailleux laissait filtrer la lumière du jour par endroit, de fines ouvertures qui résultaient sans doute de dizaines d'années d'érosion. Devant lui, une étendue d'eau, un peu plus profonde par endroit qu'à d'autres, des bassins naturels dont l'eau semblait être à une température fort agréable. De l'autre côté, il apercevait une sortie. Enfin ! Mais au lieu de s'y précipiter, il resta planté là, à observer les alentours. Les rayons du soleil qui filtraient, l'air frais de la surface mêlé à l'humidité et la chaleur de la caverne, tout ceci avait contribué à créer un écosystème qu'il trouvait magnifique. Les racines des arbres et des plantes de la surface pendouillaient par endroit au plafond. Et la grotte n'était pas en reste côté verdure. La mousse recouvrait les rocs près de la source d'où se dégageait la vapeur qui donnait à l'endroit cette atmosphère surréaliste. Champignons, plantes et arbrisseaux avaient pris possession de ce qui ressemblait le plus à une berge. L'endroit n'était pas très grand, mais pour un être de la taille d'un gobelin, ça l'était réellement. _ Chance moi, chance moi ! Bel endroit à moi, moi et moi ! Chantonnait-il dans une danse ridicule.Le gobelin traversait l’endroit, tout guilleret qu'il était, lorsqu'un bruit organique attira son attention. Il se retourna vivement, et poussa un cri de terreur. Une créature gi-gan-tesque s'était terrée sous la mousse. Oui, elle devait au moins faire soixante-quinze centimètres, c'est à dire une bonne tête de plus que Mortecouille. Quatre pattes dont deux bien trop menaçantes à son goût, une peau couleur chair et des mandibules qui mastiquaient d'avance leur proie. Ni une ni deux, l'aventurier fit un bond vers l'arrière, brandissant sa flèche en direction du woragen. _ Mortecouille pas peur de toi, moche bête ! Beugla-t-il en brandissant « pique-le-cul » d'un air menaçant.Hélas, la bestiole n'avait aucune intention de palabrer. Elle attendait une proie depuis des jours, et elle avait faim, vraiment très faim. Si bien qu'elle chargeât le gobelin en assénant des coups de patte devant elle. Son adversaire recula rapidement, manquant de se vautrer dans la flotte. Il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, et s'aperçut que la sortie était trop éloignée pour pouvoir tourner le dos à cette immondice. Dans l'instant, il sentit une rangée de crocs se serrer autour de son biceps gauche. Fait comme un rat, il écarquilla les yeux, et pris de peur, il enfonça sa flèche dans l’œil de l'insecte qui n'eut d'autre choix que d'ouvrir la gueule. Libre de son emprise, Mortecouille fit un bond vers l'arrière, blessé, et saignant déjà. Le woragen revint à la charge, mais cette fois-ci, il sentit la pointe d'acier lui transpercer l'abdomen. Il s'écroula, se tortillant de douleur au sol, pour s'immobiliser à jamais. Mortecouille était vainqueur, mais il tremblait des pieds à la tête sous le coup de l’adrénaline, la cage thoracique soulevée par une respiration haletante. Il s'était vu mourir mille fois au moins, alors qu'il venait à peine de commencer à profiter de sa liberté. Il s'ébroua et se laissa glisser dans la mousse, les bras et les jambes étendues. Il fixait les rayons de lumière et les trois papillons qui virevoltaient autour. Il se sentait l'âme d'un véritable guerrier, il se sentait vainqueur de la mort elle-même. Pourfendeur de l'être insectoïde. Cependant, il était blessé, et l'heure n'était pas au repos. Il fallait qu'il sorte de là et retourne à la maison, avant que le saignement ait raison de lui. _________________ - T'sisra en bikini :
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| Sujet: Re: La rocambolesque aventure de Mortecouille. <La Guilde> Mar 25 Sep 2018 - 21:14 | |
| Automne, Panahos, troisième ennéade de Barkios, an neuf, onzième cycle. Mortecouille traînait la patte, il se tenait le bras. La douleur, la douleur ! Mais aussi l’espoir. Il entendait des voix familières et réconfortantes. Il accéléra la cadence, tout transpirant qu’il était. Vite, il fallait qu’il les… Ah enfin ! Garrick et Gallen tournèrent la tête vers lui. Mortecouille se laissa tomber au sol dès qu'il fit irruption des broussailles. - Mortecouille ! S’écria Gallen en se ruant sur lui pour le prendre dans ses bras. Qu’est-ce qui t’arrives ?!- Mortecouille… Trouve caverne… Mortecouille le Trouveur tue Moche-Bête…- Qu’est-ce qu’il a ? Intervint Garrick en repoussant la petite main verdâtre de la blessure qu’il cachait.Les deux hommes se regardèrent perplexe. Le jeune homme laissa tomber le gobelin au sol en secouant la tête dans un soupir désabusé. Sa blessure avait à peine laissé quatre marques de dents de lait. Une goutte de sang avait perlé, sans plus. - Tu crois pas qu’t’en fais trop ?La main fébrile de Mortecouille s’éleva, tremblotante, dans la lumière du soleil matinal. C'était sa fin, son heure était arrivé. Il ne connaîtrait jamais l'ascension des gobelins au pouvoir. Cependant, il mourrait en aventurier, il mourrait libre ! - Tu n’as rien.Il se redressa d’un bond pour observer sa blessure. Son faciès interloqué laissa place à un large sourire, puis il se mit à sautiller d’un pied sur l’autre. - Mortecouille grand guerrier ! Mortecouille Transperceur de Moche-Bête !- Ouais, ouais… C’est ça…Le gobelin s’essuya tout le front. Il s’en était fallu d’un cheveu ! D’après lui en tout cas. Quand bien même cette bestiole n’était qu’une progéniture âgée de quelques jours, personne n’aurait eu l’audace de ternir la superbe de son combat qu’il s’empressa de raconter à ses comparses. Comparses qui trouvaient son récit trop plein de saut périlleux, d’épées, de boucliers fracassés, de crachats de flammes et autres fantaisies en tout genre d'ailleurs. Toujours était-il que Mortecouille avait déniché un endroit on ne peut plus intéressant. Aussi, le petit être à la peau verdâtre s’empressa de leur indiquer la route. - Mortecouille dit c’est par là. Grimper montagne, escalader branche géante. Traverser forêt touffue et descendre vers grotte à monstre.Gallen et Garrick se décidèrent à aller jeter un coup d’œil, armés, évidemment. Ils dépassèrent la butte de terre, enjambèrent le tronc d’arbre mort, moins d’une minute après ils traversaient les épais buissons au feuillage orangé pour découvrir la pente qui menait à l’entrée d’une petite grotte. - Ça doit être ça. Constatait Gallen, visiblement pantois. Je suppose.- Sans doute. Confirma Garrick, l'air perplexe. Mortecouille ?Le silence le plus complet lui répondit. - Mortecouille ? Répéta Garrick en scrutant les environs.L’intéressé déboula beaucoup trop vite des buissons et se prit les pieds dans une racine en haut la pente, il arriva dans un roulé-boulé ridicule jusqu’en bas. - C’est ici ? Lui demanda le vieil homme en l’aidant à se remettre sur pied.- Oui ! Mortecouille revoit bien grotte à monstre ! Confirma-t-il en pointant sa flèche en direction de l’ouverture rocheuse.Les deux hommes s’y engouffrèrent dans la foulée, il leur fallait se pencher en avant pour éviter de se cogner le crâne contre le plafond. Le cadavre du très jeune woragen ne les inquiétant pas outre mesure, ils restèrent cois face à la découverte du gobelin. Cette cavité, un peu étriquée, était une source chaude. Ils s’échangèrent un regard entendu avant de se désaper pour aller prendre un bon bain. ◈ ◈ ◈ - Une source chaude à deux minutes de la maison…- M’en parle pas… C’est l’bonheur cet endroit. J’aurais voulu naître nain.- Reste plus qu’à s’faire pousser la barbe et raccourcir les jambes alors !Les deux hommes se prélassaient, la tête contre la roche. Ni l’un ni l’autre n’aurait pu rêver mieux pour commencer la journée. La chaleur de l’eau et des vapeurs, cette légère brise automnale qui se faisait ressentir de temps à autre… Un véritable paradis. - Qu’est-ce que t’en dis Mortecouille ?- Mortecouille dit pas assez gobelin. Mortecouille vouloir serviteur pour apporter boire et manger… Bonheur, bonheur !Gallen et Garrick ne purent s’empêcher de lâcher un rire rauque en regardant leur compagnon qui les imitait. - C’est une gobeline qu’il te faut. Lança Gallen avec un sourire en coin.Mortecouille verdit sous la gêne et s’enfonça à demi dans l’eau. - Et toi, c’est la petite messagère qu’il te faut. Comment elle s’appelle déjà ? Anabelle ? Mh ?Le jeune homme tourna la tête l’air de rien, Mortecouille ne manqua pas de se moquer de lui avec toute la véhémence et l’intelligibilité des propos qu’il était capable de tenir. _________________ - T'sisra en bikini :
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