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 A l'Est, rien de nouveau.

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Charles d'Hardancour
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Charles d'Hardancour


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MessageSujet: A l'Est, rien de nouveau.   A l'Est, rien de nouveau. I_icon_minitimeSam 25 Mar 2017 - 12:16


Fin 5ème énnéade de Barkios, 9ème année.



Au sortir de l'office de son descendant, Charles entama les préparatifs de ce qui s'annonçait comme une entreprise d'envergure. Institué de l'autorité de son marquis et des prérogatives nécessaires pour imposer sa parole comme elle devait l'être, le doyen de la noblesse berthildoise ne perdit guère de temps pour préparer son entreprise. Il fit promptement avertir le seigneur de Casteldulac, Valérian d'Adhémar, que l'ordre avait été donné de lever des troupes. Restant évasif, Charles lui demandait de faire préparer un millier d'hommes, et que bientôt lui-même se présenterait à ses portes avec un autre millier d'hommes. Il entreprit également de répondre à la missive d'Etherna par ces mots, en l'adressant au seigneur Caerlyn :



Les bois du Cerf sont tournés vers Etherna. Bientôt votre terre entendra son brame.

C.H.



En parallèle de toutes les affaires qui occupaient Cantharel occupée, Charles fit lever un millier d'hommes de la région militaire de la capitale, et donna l'ordre de se mettre en marche pour Casteldulac au début de la 7ème énnéade du même mois.


Moitié 7ème énnéade de Barkios, 9ème année.



La ville de Casteldulac regorgeait d'activité. Aux pieds des remparts campaient à présent deux milliers d'hommes. Le premier millier était local, et avait recruté ou sollicité par le seigneur des lieux, Valérian d'Adhémar. Le second avait été par Charles d'Hardancour, qui était le général de cette expédition. Les deux seigneurs se connaissaient depuis bien longtemps - le plus vieux avait, d'un autre côté, vu la plupart des seigneurs berthildois grandir. Le soir de leur arrivée, le seigneur de Casteldulac ne manqua pas d'assommer le vieil homme de questions. S'il n'avait pas remis en cause les ordres qui lui avaient été donnés, en revanche, il voulut savoir le pourquoi de tout ceci. Leur dîner fut également une réunion entre les deux hommes.

« Alors, Charles, allez-vous me dire à quoi cela rime ? J'ai fais ce que vous m'aviez demandé. A trois énnéades de l'hiver, j'ai levé un millier d'hommes, comme vous me l'avez ordonné en tant que légat. Mais j'ai de nombreuses questions. »
« J'irais droit au but. Nous partons pour Etherna. »
« Etherna ? Et quel est le cassus belli pour la première guerre d'un homme pacifiste ?»
« Nous ne partons pas en guerre, Valérian. Nous allons en empêcher une de dégénérer. Le marquis d'Odélian a usurpé le titre du frère de Jérôme, Guillaume, qui l'avait reçu après l'abdication de Licorne. »
« Une dernière décision absurde. Ce ne sera pas sa dernière, et c'est loin d'être sa première. Nos frontières ont été touchées par la gestion calamiteuse de la baronnie par les Clairssac. Ronceroc a dû faire des efforts pour endiguer le banditisme ethernan. »
« Qu'importe les gestes de Jérôme. Son frère Guillaume a été désigné comme responsable de la stupidité de son frère. Résultat, le marquis lui a usurpé le titre. Tu connais le droit aussi bien que moi. »
« La généralité de la peine ne s'applique qu'en cas de crime de lèse-majesté. »
« Donc les Clairssac, ou du moins un de leurs soutiens, est venu à Cantharel. Il nous a vendus un tableau composé de nobles rejetant la suzeraineté odélianne et souhaitant le retour au Berthildois, comme ça l'était avant Aegar le Fol. »
« Et donc nous partons prêter main forte à ces...séditieux ? Traditionalistes ? »
« Il est encore trop tôt pour dire ce qu'ils sont. Nous partirons ensemble vers Caerlyn. A l'heure actuelle, Berdevin est encore à Etherna avec cinq milliers d'hommes, pour une revue militaire. Il a vidé ses terres de ses milices. Quant aux troupes etherniennes, elles se sont mobilisées en petit nombre, mais tout de même. Sur trois milliers d'hommes, deux nous sont acquis. Cinq cents sont indécis. Cinq cents sont à la solde des Berdevins. »
« Si Odélian est dégarnie de défense, pourquoi ne pas l'attaquer ? »
« Je garde cette option de côté. S'il n'y a que cela à faire pour faire sortir Gaston d'Etherna, nous nous assurerons qu'Odélian ne passe pas l'hiver. Mais cela officialiserait notre entrée en guerre. Officiellement nous ne faisons que soutenir les Ethernans contre leur suzerain tyrannique. »
« Je vois. Et...pourquoi est-ce toi qui t'en occupes et pas ton petit-fils ? » Le tutoiement s'était imposé.
« Il est occupé à Serramire, à garder le Brochant hors de ceci. Et puis cela me permet de m'assurer que les Ethernans prêtent serment après cela à leur marquis. »
« Je vois ce que tu essayes de faire. »
« Il est ton marquis aussi. »
« Le Roi a prit sa décision.»
« Vas-tu me faire croire que tu trouves cette décision logique ? Et qu'elle a été prise par un homme saint d'esprit ? »
« Écoute, Charles. Le Roi et sa clique sont pour moi des individus bien loin de mon quotidien. Au pire, ils m'indiffèrent. Au mieux, ce sont des figures lointaines. »
« Des figures lointaines qui ont agi comme si le Berthildois était à eux. N'avais-tu pas assuré devant tous que si Louis reconnait Bohémond, tu le reconnaîtrais marquis ? »
« Si, je l'ai dis. Et pour moi les Saint-Aimé sont la famille légitime du marquisat, et ce droit leur est dû par leur sang. Si la branche de Godfroy et de son père, Clotaire, avait été privilégiée comme elle aurait dû l'être, il n'y aurait eu ni Aegar, ni Emma, ni Arsinoé. Mais la décision du Roi est ce qu'elle est. »
« Dois-je donc en conclure que tu ne considères pas Louis comme ton marquis ? »
« Seul un chien ne remet jamais en question les décisions et les actes de son maître. Il y a une différence entre la loyauté et la soumission. Louis est le marquis légitime du Berthildois, et si on me le demande, je répondrais cela. Mais n'attends pas de moi que je fasse parler les armes pour cela. »
« Je n'ai besoin que de ton soutien. »
« Et tu l'as, Charles. J'imagine que tu attendras des Etherniens qu'ils considèrent Louis comme leur marquis. Un peu comme les Olysséans... »
« En effet, Valérian.  »
« Pour quelqu'un qui hait la politique et qui n'en a jamais fait, tu es plutôt bon à l'ouvrage. »
« Probablement parce que je ne suis pas un politique, Valérian. »


Fin 7ème énnéade de Barkios, 9ème année.



Au dernier jour de la septième énnéade du mois, le corps expéditionnaire de deux milliers d'hommes se mit en marche. Entre l'arrivée de Charles à Casteldulac et leur départ, les deux seigneurs avaient organisés toute la logistique nécessaire au ravitaillement de l'armée lorsque celle-ci serait en territoire ethernan. De plus, le légat berthildois avait ordonné le déploiement d'espions un peu partout en Etherna, et sur la frontière avec Odélian. Bien que le pays des Licornes n'était nullement hostile aux troupes berthildoises, Charles ne souhaitait pas se faire surprendre par les odéliannais. Après avoir décidé de leur destination, les troupes et leurs seigneurs se mirent en marche pour la baronnie. Ils franchirent la frontière au quatrième jour de la 8ème énnéade de Barkios.



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