De retour dans la cité aux deux collines. [Blanche]

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Drystan
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MessageSujet: De retour dans la cité aux deux collines. [Blanche]   De retour dans la cité aux deux collines. [Blanche] I_icon_minitimeMar 2 Mai 2017 - 6:42

La dernière fois qu'il avait pénétré la cité aux deux collines, c'était il y a près de deux ans et contre son gré, le baron d'alors ayant considéré nécessaire une démonstration de force à l'égard de son prédécesseur exilé de passage par Berdes.
Aujourd'hui, il avait pénétré la cité sans semblable escorte, venant de plus au nord et ayant emprunté le Ner avant de poursuivre par terre à travers le domaine de Mons, non sans s'être convenablement couvert pour affronter l'Hiver. Parcourir ces terres on ne peut plus familière à nouveau, librement, était un sentiment agréable. Pour bien des raisons, les années à occuper le trône de l'Ancenois étaient probablement parmi les meilleures de sa vie, celles dont il était le plus fier, au moins.

Sa venue, son retour, était la dernière étape d'un voyage qu'il avait entreprit voilà plus d'un an, pour symboliquement laisser son ancienne vie derrière lui. Il avait laissé son ancienne épée familiale et son nom dans le caveau de son manoir, il avait visité certaines personnes, et autant qu'il avait pu, remboursé les dettes d'honneur qu'il avait contracté au fil des ans.
Regardant à sa main l'anneau d'argent symbole de son union devant les hommes et les dieux avec Roxane, il considéra la montagne au nord d'Ancenis. Là se trouvait la conclusion de son voyage actuel, et dans le ciel, vaquant à ses occupations, se trouvait le suivant. Mais avant cela, il voulait faire une dernière étape, revoir au moins une fois un certain homme d'importance.

Il entra, un dans le flux des allées et venues dans la cité, Monarth ayant prit soin, sur ses recommandations, de franchir les murs en les survolant. Sa présence ne dut pas échapper à certains gardes plus attentifs, et certains reconnurent peut-être le reptile accompagnant toujours l'ancien baron.
Il parcourut les rues anonymement, ayant couvert son visage, tant par discrétion que pour se prémunir du froid et du vent qui le rendait plus agressif encore. Son ancienne vie lui manquait à mesure qu'il progressait, elle était confortable, mais surtout, elle était à ses côtés, alors. Mais pourtant, il savait ne plus pouvoir y revenir, et une part de lui ne le voulait pas, ressentant le Lien, alors même que le dragon se trouvait trop loin pour le moindre contact. Il avait accepté la voie qui s'offrait à lui, l'avait embrassé sans hésitation.

Au détour d'une rue, il vit deux mômes se chamaillant par jeu, et se rapprocha d'eux. Là, il leur fit un petit tour de « magie » avec des pièces d'argents pour capter toute leur attention avant de déposer deux des quatre pièces qu'il avait manipulé.
« Bon, je vous confie la première, la seconde la rejoindra si vous me rendez un petit service. » Il sortit d'une poche une page arrachée à l'un de ses vieux carnets sur laquelle il avait griffonné un mot. « Allez voir l'un des gardes de Vielmot et remettez lui ce bout de papiers et revenez me voir ici » Désignant une auberge juste à côté. « Si vous avez rempli votre mission, les deux autres sont à vous, mais sachez que j'ai un œil sur vous et que la magie ne saurait récompenser les menteurs, d'accord ? » Il avait conclu cela sur un sourire bienveillant et avait laissé les deux gamins filer, confiant à un dräke n'ayant pas encore envie de se poser, malgré le froid, le soin de s'assurer que le message parviendrait à son destinataire.

Là-dessus, il rentra dans l'auberge et demanda une chambre, pour deux nuits, et s'installa à une table à part, renouant avec le plaisir d'un vrai repas chaud, lui qui vivait presque exclusivement de la chasse et de ce qu'il pouvait cueillir pour se mitonner des petits plats.
Les gamins accomplirent leurs missions, chacune de leur hésitation, leur envie de filer s'accompagnant d'une curieuse impression oppressante, le sentiment d'être observé. L'idée que ça soit là l’œuvre de la magie les mena au bout de leur tâche, et d'une certaine manière, ça n'était pas tout à fait faux, Monarth s'amusant à leur faire peur à chaque fois qu'il les sentait tenté par se contenter des deux premières.

Et finalement, ils confièrent donc le mot à l'un des gardes et repartirent, curieusement libéré de cette pression magique alors que Monarth avait déjà entamé le chemin qui devait le conduire à son compagnon humain.


Citation :
« Aux seigneurs de la colline qui se bat,

Inutile de vous cacher ce que vous apprendrez lorsque je me rendrai à Primepreste pour y prier la Déesse. Je suis actuellement dans ces murs, plus précisément à l'auberge des cents forgerons, non loin de la Rue des Artisans. Si vous deviez vouloir me convoquer, envoyer un garçon d'écurie, non une escorte armée, je vous prie.

Puisse la Damedieu veiller sur vous,

Arthur. »


Il reproduisait probablement la même erreur qu'avec la baronne d'Hautval, ce qui lui avait fallu une incursion brutale en pleine nuit. Mais il espérait les seigneurs et Raymond plus sage et moins enclin à faire dans la démonstration de force contre lui que sa fille ou son neveu.
Sinon, la chose serait désagréable, une fois encore, mais il possédait néanmoins un atout en cas de force majeure.

Là-dessus, il continua d'apprécier son plat chaud, et après une dizaine de minutes, soudainement, commanda un petit bol de fruits, sembla dégager, presque machinalement une place sur la table et se leva, un regard au tenancier avant d'ouvrir la porte juste à temps pour laisser le dräke se glisser à l'intérieur pour achever son vol sur la table.
La chose ne laissa pas les autres personnes indifférentes, d'autant que la présence et les couleurs bronze et or du reptile accompagnant l'ancien baron – autant que celle d'un reptile blanc auprès de sa compagne – étaient connus. Aussi le tenancier posa t-il un regard nouveau, à l'instar d'autres dans la salle, sur lui. Ils avaient compris sans encore oser l'affirmer avec certitude, mais lui-même ne s'en soucia pas, et tandis que le dräke se jetait sur les fruits et que le chevalier reprit son repas, son esprit vagabonda plus loin, à travers le Lien, jusqu'au dragon qui lui-même dévorait sa proie.

Pour l'heure, il se tenait loin de la ville comme il l'avait demandé...
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