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 [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Par delà les collines, la vigne

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Glenn Hereon
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Glenn Hereon


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MessageSujet: [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Par delà les collines, la vigne   [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Par delà les collines, la vigne I_icon_minitimeMer 15 Nov 2017 - 18:13


Panahos  de la quatrième ennéade de Favriüs vernal de la dixième année du onzième cycle


«Ydril, y a de la vinasse
ça fait du bien par où ça passe,
allez bidasse 1-2, remplis mon quart 3-4,
Vive Ydril, vive la vinasse... »

Les légionnaires savaient profiter de ces moments de calme. Loin de chez eux, ils mettaient pour la première fois les pieds dans ce pays. Un pays qui leur était totalement étranger mais qui avait vu leurs frères tomber… Que ce passera t-il demain ? Quel corps devra t’on balancer dans une fosse commune ? A dire vraie, ce soir, aucun des légionnaires ne se posait ce genre de question. Installés dans leur campement, non loin de la ville de Valméro, au pied d’un domaine viticole de grand renom, ils profitaient d’un bon repas et d’un peu de vin sorti tout droit des caves du domaine Corvio Licello. On chantait, on buvait, dans une bonne ambiance générale sous le regard acerbe des sergents qui veillaient à ce qu’aucun débordement n’ait lieu, mais surtout à ce que la garde veille et continue de veiller. Triste sentinelle au regard perdue dans le noir, sois sans crainte, l'heure de remplir ton gosier viendra.

Pour quelques privilégiés, cette soirée se déroulait non pas au campement des légions mais au coeur même du domaine Licello dans la grande cour. Valets et domestiques se pressaient autour du maître des lieux et de ses invités. Enfin, « invité » était un bien grand mot. En effet, Eribaldi Licello n’avait pas prévu de recevoir ce soir. A vraie dire il n’avait pas pour habitude de recevoir du monde et encore moins des inconnus. Mais quand Glenn Hereon se présenta à la porte de son domaine, il lui fut difficile de le congédier. Non pas que le Roi de Naelis avait un visage sympathique, mais surtout que le nombre important de gens en arme qui l’accompagnait avait de quoi intimider Eribaldi. Si, dans un premier temps, il avait manqué de s’effondrer à l’idée que ces étrangers viennent brûler ses plants de vigne et ruiner son commerce, il pouvait maintenant s’estimer avoir fait une bonne affaire. En effet, Eribaldi s’estima chanceux, car cette soirée, qui aurait pu lui faire tout perdre, ne lui coûta qu’une vingtaines de barils de cuvée moyenne, une vingtaine de bouteilles de grand cru et un cochon bien gras.

- Ezio, ramène donc une bouteille de notre rosé du domaine de mon défunt oncle, il faut absolument que Sa Majesté y goûte ! »

Glenn appréciait tout particulièrement ce repas. Après des ennéades à passer en mer, la cuisine de l’Oëstkjord lui avait fortement manqué. De plus, il y a avait là des vins de renom en grande quantité. Le Roi en était à son sixième verre. Il goûtait à tout, sans rien cracher. Il avait invité à sa table, ou du moins à la table d’Eribaldi, le général Damons, Raymond, deux autres chevaliers choisis au hasard, le mage Méluin et toute la compagnie des aegypius. Glenn appréciait de plus en plus la compagnie de ces mercenaires et c’était là l’occasion de les récompenser pour leurs faits d’arme à Marcalm. Un domestique s’approcha avec une nouvelle bouteille. Il en versa une petite quantité dans un verre neuf et le tendit avec délicatesse vers Glenn. Encore une bouteille ? S’il croît que ça nous fera finir la soirée plus tôt, c’est qu’il ne connaît rien aux gens du nord. Ce dernier s’en saisit et en avala le contenu tout en prenant bien soin à ce que l’intégralité de son palais s’imprègne de ce  nouveau breuvage.

- C’est excellent ! Je vais vous dire Eribaldi, je ne pense pas avoir goûté à meilleur vin. Oui je n’ai pas peur de le dire, le vin d’Ydril est bien meilleur que celui d’Hautval.

- Je suis bien d’accord ! Il est bien meilleur et pourtant on n’en trouve pas en Itrhi’Vaan . Croyez moi monsieur Licello, il y a tout un marché à prendre. Savez-vous combien coûte une simple bouteille de rouge d’Hautval à Thaar ? Beaucoup trop cher, tout ça parce que ces blaireaux ont le monopole. Tenez, votre rosé là, on le met au même prix et tout le monde va se l’arracher, ajouta Damons. Vous en pensez quoi Néo et même vous Raffik, vous l’achèteriez à Thaar ?

- Je.. Eh bien, l’estrevent c’est loin, les corporations marchandes avec qui je suis en relation n’y vont pas, on vend surtout dans le sud de la péninsule…

- Ah  mais il faut voir plus loin Eribaldi ! Moi je m’en occupe de te l’exporter en estrevent ton vin et on peut faire ça avec tout les vignobles du Comté. Tiens voilà, ce que tu vas faire : tu vas écrire à tous tes partenaires vignerons et tu vas leur dire que si Altiom redevient Comte, il aura le Roi de Naelis comme partenaire et moi je me charge de l’exporter ton vin !

- Ma foi, vu sous cet angle oui c’est intéressant. Quel chance pour notre Comte d’avoir un partenaire tel que vous, votre majesté ! »


Il exagère, mais au moins l’idée lui a traversé l’esprit. De sa place, Glenn avait une bonne vue sur le domaine Licello. Les quelques bâtisses, tout à fait charmante, étaient entourés d’oliviers à l’Est et d’arbres fruitiers à l’Ouest. Au sud, les vignes s’étendaient à perte de vue. Il faudrait faire venir Glinaina. Mais se plairait-elle ici ? On est loin de la forêt… Tandis qu’il observait le paysage, Glenn remarqua qu’un cavalier, chevauchant sur un des nombreux sentiers qui entrecoupaient les plantations, remontait le domaine en direction des bâtisses. Il fut naturellement stoppé par les chevaliers qui en montait la garde avant d’être conduit, à terre, jusqu’à la tablée. Le cavalier portait une tunique sombre et son visage était couvert par capuchon grisâtre. Il portait une épée courte à la ceinture ainsi qu’un arc attaché dans le dos. Sur son épaule droite, un aigle. Un aigle noir. L’homme frappa son poing contre sa poitrine et le brandit en direction de Glenn.

- Votre Majesté, Erestor vous rends compte qu’il est prêt. Nous avons repéré un point faible dans les fortifications, un angle mort. Quand je les aient quittés, un de nos groupes en a même commencé l’ascension. J’y retourne tout de suite et vous tiens informé de la situation.

- Très bien, vous pouvez disposez. Messieurs,la fête est finie. Damons, faites cesser la ripaille au campement et doubler les effectifs en alerte. En ce moment même, nos frères combattent, alors soyons prêts ! »


La soirée promettait d’être longue…
HRP:
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Neo de Cléruzac
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MessageSujet: Re: [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Par delà les collines, la vigne   [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Par delà les collines, la vigne I_icon_minitimeSam 18 Nov 2017 - 15:17

‹‹‹ Quand revient le vent d'autan
• À venir... ›››



Si Neo était on ne peut plus sobre dans son attitude, on ne pouvait en dire autant sur Raffik qui lui ne l'était plus du tout – sobre bien entendu. Il fallait donc avouer que ce dernier était plutôt un... gosier sec, un gosier vide, si ce n'est avide. Contrairement au Damaki qui n'avait fait que tremper ses lèvres, avaler quelques timides gorgées, les deux guerriers brillaient par leurs différences.
Le regard du premier irradiait de patience et de droiture tandis que celui du second brillait d'un feu attisé par les liquides abondants qu'il avait dans sa panse déversé. Bien sûr que la mire d'icelui n'aurait l'occasion de se revulser, que nenni, car l'homme était une bête à grande tolérance éthylique ; c'est sans aide qu'il se retirerait plus tard de table, degobiller ainsi le surplus nauséeux. Pour l'heure il dégustait les brevages offerts avec une soif venue d'au-delà des mers. Cependant, les deux prunelles du rustre – nonobstant lettré – n'en restaient pas moins défaillantes car déjà tanguaient-elles aux abord, puis commençaient à scinder en deux les nez et les bouches qui s'agitaient devant lui. Cela ne l'empêchait pas de discourir aisément, de rester sérieux ou comique, échangeant autant avec le Roi de Naelis, qu'avec les reîtres de celui-ci ou encore avec leur raffiné hôte, Eribaldi Licello qui, au fur et à mesure de la soirée et des bouteilles s'était quelque peu rasséréné. Voir surgir une telle armée avait de quoi faire pâlir n'importe quelle ville où village, alors un propriétaire de domaine viticole...
Raffik avait du répondant et ses traits d'humour scabreux coulaient naturellement sans heurter qui que ce soit, pas même le maître des lieux, qui d'ailleurs rêvait de se faire culbuter par le bel estréventin. Personne ne vit cependant les avances du pédéraste, pour la seule et bonne raison que ce dernier s'en était contenu. Quelques regards aiguisés purent cependant au cours de la soirée remarquer le nombre ahurissant de fois où Eribaldi reluquait Raffik. Pourtant personne n'en pipa mot.
Le repas allait bon train donc, avec cette ambiance unique en son genre, pour ne pas dire pittoresque, et c'était là une récompense que celle de partager ce moment auprès du Roi estrévetin et de goûter aux mets de la région en si agréable compagnie...

Le Chef des Aegypius, celui que l'on nommait l'Irascible, quant à lui restait ce soir bien réservé, quoique loin d'être malpoli il répondait de façon concise, aimable même, mais revenait assez vite à son assiette et aux miettes de son esprit qui semblaient s'y perdre... Puis il mâchait, sa nourriture, ses mots et ses pensées...

- Neo n'achèterait et n'achètera ni vinasse ni vin fin didiou, t'simplement pasqu'on lui a interdit. La voix rocailleuse tonnait, le ton enjoué du guerrier se mélangeant délicieusement au reste d'un chaleureux brouhaha. Qui cela ? Eh bien nous autres, ses Frères ! Il achète que de la merde et ne reconnait pas la piquette d'un bon cru du feu de dieu. Lui vendrais-tu du vinaigre des landes, qu'il lâcherait l'souverain ! Z'auriez goûté ç'qui nous a porté un jour chez nous, un vrai poison d'apothicaire dégotté à je ne sais quel commerçant Thaari. Beuahhhhh !

Puis mi-figue mi-raisin Raffik lâcha un soupire d'extase après un bonne gorgée – c'est-à-dire la coupe entière –, à lui de reprendre.

Mmmhh ! Il est tellement bon, bien corsé, quels arômes ! à s'en lécher les doigts, si enivrant qu'il ferait au plus homophobe de nous tous, lécher votre poutrelle mon brave Eribaldi !

Il y eut quelques rires et les conversations redoublèrent d'intensité, laissant Neo seul face à lui-même. Raffik et les autres palabraient entre affaires et boutades – à l'exception de Kenopi qui était à l'instar de Neo, très peu mondain. Ils s'étaient donc tous deux levés, dans l'idée tacite de s'éloigner du bruit et des rires, lorsque soudain le cavalier fit irruption. C'était un Aigle, individu d'une section spéciale de l'armée, que lui et les siens avaient formé. Lorsque l'agent administra son compte rendu, les deux Aegypius s'étaient glissés aux côtés du Roi. Lorsque ce dernier eut prit ses dispositions, Neo s'adressa à lui. Ils étaient passé au tutoiement depuis la traversée. Il esquissa un semblant de sourire.

Tu me permettras d'aller en compagnie de Jim, rejoindre Erestor, et l'ascension. Que mes Frères restent ce soir auprès de toi mon Roi si tu le désires ? Telle sera leur mission. En se tournant vers les sept autres membres de sa fraternité. Je suis votre chef après tout, finit-il par dire en souriant pour de bon.

Avec le cavalier repartirent les deux Aegypius et le général Damons.


♠♣♠


Encore une fois les Aigles Noirs devaient s'emparer de remparts. Et aujourd'hui ils opéraient seuls, tous coordonnés, et forts de leur solidarité. À leur tête cette fois, Hendrick, quoique tous oeuvraient et décidaient ensemble. Mais ils n'étaient plus trente, plutôt trente et un. À eux s'étaient de fait joints Jim Calotte et Neo l'Irascible, deux terribles engins de guerre, autant fins stratèges que gros bourrins, tout était dans l'art de manier le moment dans un lyrisme adéquat.

Or les comptes ne sont pas justes si l'on oublie ce bon vieux Joe, Naelisien de souche qui était mort pour une bonne cause, bêtement, certes. C'était un Aigle Noir, un vieux briscard de légionnaire qui n'avait ni femme ni enfants. Il s'était alors proposé lorsque le Glenn Hereon voulut créer leur compagnie. Dès le début ce bretteur né, petit homme de quarante ans, avait plut aux Aegypius et à Erestor. Tous avaient admirés l'homme sec et ses pas de danse fluette, aurait-il eut du succès dans combien d'autres professions de justesse, d'art et de poésie... Mais il était mort, le premier d'entre les aigles qui s'était vu mourir dans l'ombre... Et bêtement.  Fièrement.

Et c'était arrivé deux secondes plus tôt avant que Neo ne traverse le campement en direction des remparts où l'effraction avait déjà débutée. Ils avaient opté pour une ascension progressive, étalée sur plusieurs heures. Le but du jeu avait été de progressivement immobiliser les sentinelles sans outre violence et de les ligoter ; ensuite elles étaient à l'aide de harnais glissés par-dessus bord c'est-à-dire aux pieds des murs où il ne restait plus que dix solides gaillards, et une dizaine de saucissons Valmerois, bâillonnés. Presque tous nus.

Erestor vint rejoindre l'Aigle Messager ainsi que ses deux accompagnants.

Neo, Jim ! Tout va bien ? Ça vous avait manqué de faire joujou sur les remparts ? Où sont les autres ? Ha ! Trop ivres !?

Les voix étaient feutrées, tandis que s'agitaient encore parfois des silhouettes étranges, glissant sur les murs de Valméro.

Joe est mort putain. Déguain pendant une demi-heure et là, par malchance, le garde trop rapide, équipé de surcroît. Je n'y étais pas mais en gros Joe et lui se sont empalés réciproquement... En fait... Joe a de justesse écarté un cor des lèvres de l'enfoiré, et donc n'a pas hésité à lui sauter dessus avant que... Enfin bref... Nous l'avons descendu, il aura honorable sépulture...

L'ami de Glenn soupira. Les Aegypius nommèrent Joe pour Othar dans une courte et silencieuse prière.

[Colo=white]Hendrick est là haut déjà, avec treize Aigles. Déjà uniformés. Ça a l'air de marcher. L'Archer vient juste de remonter, il me tenait au courant de détails et d'estimations. C'est lui ce soir qui coordonne l'opération. Tenez, venez... Ne faites vous donc pas la même taille que ces kikis là ?[/color]

Ils s'approchèrent des masses inertes.

Oh putain y shlingue çui-la. J'prends l'autre ! Profita Jim, hilare.

Ainsi le demi-elfe et son frère d'arme après avoir ôté leur accoutrement aux zouaves de suderons péninsulaires, et s'en affubler à leur tour, se hissent sur les remparts de l'engourdie Valméro. Suivront plus tard au moment clef de l'action, Erestor et l'Aigle Messager, ils seront les derniers à l'aube à investir complètement les remparts. Il est déjà minuit passée, dans cinq heures la porte ouest de la ville doit être contrôlée. Pour l'heure les Aigles s'emparent délicatement des murs, en s'y promenant, ayant brigué l'identité des sentinelles... Du reste... L'obscurité, fait des miracles...

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Glenn Hereon
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MessageSujet: Re: [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Par delà les collines, la vigne   [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Par delà les collines, la vigne I_icon_minitimeSam 6 Jan 2018 - 14:25


Assis dans la pénombre parmi les hautes herbes , Erestor observait patiemment ses hommes escalader la haute muraille de la cité de Valméro. Glenn Hereon considérait que de tous les combattants qu’il avait rencontré et affronté, Erestor de Renir était le meilleur. Ce jeune garçon qui avait grandi parmi la basse noblesse du Duché de Serramire s’était toujours destiné aux armes, si bien qu’il devient l’un des gardiens du Duc en personne. Un compagnon de la première heure pour le Roi de Naelis, qui continuait de faire grandir sa renommée, que ce soit en tant que lieutenant des centaures, chef des guetteurs et maintenant chef des aigles noirs. Sous son regard, les aigles noirs attendaient patiemment leur tour de monter, en deux colonnes immobiles le long des remparts. Quand on leur faisait signe, ils agrippaient la corde de leurs mais puissantes, non sans s’attacher au préalable, puis commençaient leur ascension, pas à pas. Cela demandait beaucoup de force et d’énergie, mais ils pouvaient compter sur leurs camarades en bas pour les assurer. Leur équipement était léger, l’essentiel de leur poids étant leurs armes, tantôt épée, tantôt arc, qu’ils portaient dans leur dos. Malgré la difficulté, ils étaient à la hauteur : c’étaient de vraies professionnelles, aguerris par la bataille de Marcalm. Pourtant, cela n’évita pas la mort de l’un d’entre eux, Joe.

Son corps avait été redescendu et reposait sous un drap à l’intérieur d’un cabanon abandonné. Cabanon qui accueillait également la demi-douzaine de prisonniers, des gardes de la cité. Erestor les avaient très brièvement interrogés, contraint par la discrétion de l’opération, n’apprenant ainsi que le nom de leur capitaine, un certain Antonio.

- Commandant, Arthus est de retour. Il est venu avec des renforts !

-  Neo, Jim ! Tout va bien ? Ça vous avait manqué de faire joujou sur les remparts ? Où sont les autres ? Ha ! Trop ivres !? »


Erestor prit une bonne dizaine de minutes pour leur dresser un bilan de la situation. Il leur conta la mort de Joe, un des aigles qu’ils avaient formé. Il les incita à revêtir l’uniforme des gardes de la cité, simple tabard de sinople. Avant qu’ils n’entament leur ascension, Erestor tiens à leur rappeler les ordres :

-  Vous rejoindrez le groupe d’Hendrick. Vous devez vous emparer, sans alerter la garde, de la tour la plus proche et y établir votre base. D’ici là vous enverrez des petits groupes patrouiller le long des murailles pour se renseigner sur le dispositif ennemi. Dans trois heures, je vous rejoindrai avec le reste des aigles et nous mènerons l’assaut sur la porte Ouest. »

Valméro était une grande ville, semblable à Marcalm puisqu’elle aussi faisait office de capitale pour le Vicomté du Curzio.  Elle possédait également un port, mais Naelis n’avait pas choisi cette voie là pour s’en emparer. Néanmoins, l’amiral Kennet, après avoir levé le blocus sur les navires marchands de la cité blanche, avait envoyé une partie de sa flotte aux abords de Valméro afin d’y établir un blocus discret. Aux premières lueurs de l’aube, tandis que les légionnaires entreraient par les portes de la cité, ouvertes au préalable par les aigles noirs, les bateaux de Kennet entreraient dans le port pour apporter le ravitaillement attendu par la légion. Ainsi, les épées blanches de Naelis se resserraient lentement autour de Valméro...
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MessageSujet: Re: [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Par delà les collines, la vigne   [L'Hydre, l'Épée et le Dragon] Par delà les collines, la vigne I_icon_minitimeLun 22 Jan 2018 - 11:59





Ainsi les hommes sans heurt aucun continuèrent leur délicate opération. Neo et son frère sang-mêlé étaient sur les remparts de si, banale ville, pour si peu d'ailleurs, ouvrir les portes de ladite ! Ni plus ni moins !

Ils venaient de laisser cependant derrière eux Erestor le plus, inoubliable gaillard qui soit, sans compter bien sûr le groupe de fous furieux qu'étaient que ces estréventins qui comme un animal avançaient vers une proie bientôt acculée, et qui eux aussi seraient inoubliables un jour...
Une inaudible suite d'ordres transperça la douce nuit, s'ensuivit alors une délicate valse mortuaire en direction de la tour visée.
Ils purent seconde par seconde triompher de leurs adversaires dans l'obscurité installée, ces quelques gardes à moitié engourdis qui déambulaient encore un peu ivres ou fatigués des ambiguës tournées partagées. Hélas tous avaient du périr à l'assaut du commando. Bien-sûr aucun d'entre les Aigles n'avait eu le moindre scrupule à honorer de sang leurs lames désormais abreuvées, et les corps avaient été balancés par dessus bord, pour ne pas encombrer. Seules les premières sentinelles qui leur avaient fournis leurs accoutrements, avaient pu s'en sortir indemne ; certains d'ailleurs commençaient à se réveiller quasiment nus et ligotés en dehors de la ville, se demandant bien si cela n'était pas un mauvais rêve.
Ainsi l'heure suivant leur ascension, les Aigles Noirs tenaient la quasi-totalité des remparts sous leur joug.
Neo et Jim quant à eux, très fiers des hommes qu'ils avaient aidé à trouver une ligne de direction qu'était que la discipline d'un homme de Culte ; aujourd'hui ils œuvraient sous le commandement de plusieurs ayant faits leurs preuves, tel Franck ou Hendrick. Pour sûr que ce dernier était un homme voué à la grandeur qu'il reflétait par ses actes, alors ils aimaient à le voir mener leur spéciale, petite armée. Mener n'était que refléter sur ses agissements sa propre, forte personnalité avait donc constaté le futur Haut-Prêtre d'Othar. Pour l'heure il n'était que le Chef des Aegypius, et pensait déjà aux exploits d'un tel prodige aux côtés des neuf frères de sa Fraternité. Hendrick était une perle rare. Il se promit d'en parler aux concernés et très vite si cela convenai à tous il lui ferait une proposition. Celle d'intégrer leur Fraternité. Restait à savoir si celui-ci était porteur de foi otharite, sans quoi ils devraient reconsidérer les faits, voire concessions.

Jim suivant les ordres d'Hendrick, pénétra dans le haut de la tour avec dix hommes, tandis que Neo, Hendrick et six autres – des brutes précises – s'étaient en corde glissés dans l'enceinte de la ville, pour y attaquer par l'intérieur la tour et couper toute retraite inopinée.
Jim Calotte le demi-elfe adepte du dieu guerrier, suivi d'hommes prompts et des plus efficaces fit un sacré massacre en réalisant leur opération. Ce fut une question de secondes avant que les guerriers n'éliminent les pauvres soldats Valmerois ! Les uns ensanglantés, les autres à l'adrenaline sulfureuse, les corps disloqués gisant derrière eux, et devant, en bas, tout était silencieux. Seconde jalouse de silence pour les morts, lorsque Jim fit rouler dans les airs un sifflement particulier.

Fhou-fhou-fhou-ou-ououh-hou ! Répondit Neo on ne peut plus sérieusement, puis il monta les rejoindre.
Frère co... En se faisant interrompre.
Les autres veillent plus bas, et il leur faut du renfort. Montez les corps, sécurisez l'entrée de la tour. Il avala sa salive, la bouche atrocement pincée. Montez Hendrick sur une civière. Il s'epargna de dire qu'ils trouveraient bien de quoi en faire une, il y avait autour d'eux un bordel monstre en plus énormément de sang, Jim et son groupe n'avaient pas fait dans la dentelle pour le coup.

Sans perdre une seconde, de son habituelle démarche – sèche et saccadée, énervée – il monta encore plus haut jusqu'aux remparts. Il déboula avide, pourquoi au juste ?
Apercevant Frank, il se lança sur lui, le coupable, et lui il asséna une branlée.
En le tenant par le colbac d'une poigne décidément ferme, il le secouait à l'excès.

Dis moi que tu n'as pas fais exprès ? Gronda-t-il très bas car encore leur présence précaire en cette ville ne leur autorisait pas l'insouciance des lâches et des menteurs. De fait l'autre bégayait trop fort à son goût alors il lui cassa une dernière dent avant de lui disloquer la mâchoire d'un mouvement on ne peut plus net. En le tenant de très violente façon, les yeux dans les yeux il lui dit. Fais oui de la tête, si T'AS fais exprès ? L'autre se mit à rire la bouche ouverte de si atroce façon, puis à pleurer, puis à rire, démentiel. Il avait hoché la tête, une fois puis deux, en cherchant à dire un « c'est moi » qu'il ne put prononcer.

Les autres estréventins, stoïques, n'avaient bougé d'un poil tandis que les hommes s'expliquaient. Quand l'autre avoua, les bras ballants il laissèrent Neo catapulter dans le vide le triste homme qui encore riait en pleurant.



Il avait mal assuré son compagnon, Hendrick. Et il l'avait fait en connaissance de cause. Comment avaient-ils pu engager un pleutre, un jaloux fils d'Arcam, une merde de ce genre, sans s'en apercevoir ? Avaient-ils seulement conscience que le genre humain ne pouvait être que vile souillure, quand bien même les Dieux et leurs Pentiens s'echinaient à faire de leurs fils des gens bien !

Toujours est-il que l'Archer n'avait vu venir la chute lorsqu'à cinq mètres d'en bas l'imbécile l'avait lâché. Puis il avait percuté le sol d'une bien étrange façon. Aussitôt atterri à son tour Neo s'était dirigé vers son collègue à terre. Encore sous le choc, il l'avait accueillit ainsi, en murmurant – mais il avait envie de le hurler.

« Je... J'sens plus mes jambes. J'sens plus mes jambes. J'les sens plus j'les sens plus, mes jambes, mes jambes. J'sens... Plus... Les jambes, les jambes... J'les sens plus putain j'les sens plus, les jambes... »

Hendrick psalmodiait encore et toujours lorsque Neo avisa un aigle ami pour veiller sur l'archer qui bientôt perdrait connaissance, tandis que eux foncèrent et s'introdusirent dans la tour afin de couper toute retraite.
Les Aigles Noirs n'avaient en tête qu'une chose, mener à bien leur mission !
Neo quant à lui brûlait par envies de meurtre. Bientôt il serait en haut.



Encore un peu sous le choc, Hendrick mis à l'abri, cela n'empêcha nonobstant pas aux hommes de rester sur leurs gardes. La mission restait inchangée.
Plus bas certains jouaient aux gardiens Valmerois dans un parfait jeu de lumière car aucun de leurs visages n'était visible, et ils semblaient discuter tranquillement autour de claquements de pions sur une table et de petits rires tout à fait plausibles.
Sur les remparts, tapis dans l'ombre de leurs déguisements d'autres hommes du lointain Est, marchaient tels des hommes du Sud, patrouillant sur leurs murailles. Adonc la ville leur appartenait-elle déjà ?
Il ne s'agissait plus que de minutes d'ailleurs, avant qu'Erestor n'arrive rejoindre ses hommes et ensembles mener l'assaut afin que les portes s'ouvrent si docilement aux assaillants.

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