Correspondance entre Louis de St Aimé et le baron d'Apreplaine

Domaines du Garnaad

Monsieur Niklaus Anasis Termal D'Altenberg, Baron d'Apreplaine et Représentant de la noblesse Garnaad,

à

M. de Saint Aimé,

Relais de Méliard, Soltariel,

Arkuisa de la 2^ième ennéade de Verimios de la 9^ième année du XI^ième cycle,

Messire,

Suite à l'acte de rétractation des anciennes terres royales de la Paix de Diantra, nous avons annoncé au sein de notre Charte que nous mettrons les terres royales à disposition de l'héritier de la Couronne disposant du soutien de la majorité des trois quarts des pairs du royaume.

A ce titre, nous avons pris pour parti de prendre comme votre opinion la dernière opinion publique proclamée par M. votre père, tout du moins telle qu'elle est connue du plus grand nombre, à savoir le parti de Bohémond.

Si ce parti n'était pas le votre je vous demande bien vouloir me faire parvenir votre choix avant la quatrième énnéade de ce mois, ceci afin de le comptabiliser et de faire valoir l'opinion d'Odélian dans la résolution de ce conflit de succession.

Avec mes salutations,

7^ième jour de la 3^ième ennéade de la 9^ième année de ce cycle
Cantharel

À monsieur le Baron d’Apreplaine, Niklaus Anasis Termal d’Altenberg,

Laissez-moi d’abord amorcer cet échange en vous faisant le témoignage de mon étonnement et de ma grande tristesse à la lecture des lignes. Il est en effet bien affligeant le temps où la nécessité de constituer un quorum -de ce qu'il me semble comprendre de la thèse de votre dernier paragraphe sur l'inclusion de l'opinion d'Odélian à défaut de la nôtre-  pour reconnaître la légitimité pourtant indiscutable de notre bon roi Bohémond. Si le respect que je témoigne envers vous est celui que m'a inculqué ma bonne mère envers les étrangers aux coutumes discutables, laissez-moi vous prévenir de ne point questionner les allégeances des seigneurs de Serramire et du Soltariel, qui pourraient bien s'offenser d'une telle interrogation.

Sur une autre note, je présume que vous n’avez guère été mis au goût du jour concernant les récents événements relatifs au Berthildois car, s’il en eut été autrement, elles auraient été vaines les raisons d’un tel échange entre nos deux maisons. C’est à titre de Régent que je m’assis ce jourd’hui sur le trône de Sainte-Berthilde et cela, je le dois à notre très pentien et bon Roi Bohémond. De ce fait, d’aucuns ne pourraient mettre en doutance notre allégeance au Roi. De cette déclaration, je me vois fort aise de vous affirmer qu'il en va de même pour tous les habitants de Saint-Berthilde ainsi que de ses comtés. La chose étant dite, avec tout mon respect, monsieur le Baron, je vous salue.

Louis de Saint-Aimé, régent de Sainte-Berthilde, Seigneur de Saint-Aimé, de la Toranne et d’Erignacc.