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Sujet: Quid de mes problèmes, mon ami ? [ Aymeric ] Jeu 10 Aoû 2017 - 0:31
Fin 7ième ennéade, du mois de Karfias de la 10ième année.
Comme apportait avec elle les nouvelles d’un temps plus clément, leur voyage fût sans grande embûches, du moins, en ce qui attrayait le climat hivernal. Ah! Certes, les routes ne manquaient pas leur lot de neige, d’aucuns ne pouvaient se targuer d’avoir aperçu une tuile de pavé, mais les charrettes trouvaient moyen de ne pas s’enliser dans les roulières qu’avaient creusées leurs prédécesseurs. Si d’infortune le logis des différents seigneurs locaux se montraient indisponibles, alors des campements de fortune s’érigeait en lisière des citées, hissant haut la bannière du cerf. Au petit matin, seuls quelques lèves-tôt pouvaient apercevoir les armoiries prendre le large, sans même qu’ils se soient annoncés au peuple. Louis n’avait pas battu le chemin à dos de son canasson depuis moment déjà et, sa bouille bien que très appréciée du pécore ou du bas peuple, commençai à se faire demander. Qu’à cela ne tienne, le temps où il irait se pavaner pour que se lèves tout haut les « hourras » attendrait après la guerre. Pour le moment, d’autres chats se devaient d’être fouetter et le temps manquait, toujours.
Après sept jours et sept nuits, une flopée de destriers, de voitures et de porte étendards arrivèrent aux portes de l’imposante Serramire. Là, quelques gardes s’énervèrent, prenant jambes à leur cou pour avertir leurs confrères, afin qu’ils sécurisent un passage au travers la citée et que puissent cheminer les braves jusqu’au cœur du castel. À l’accoutumée, ils trouvèrent nombres de bonnes genses pour prendre soin et de leurs bêtes, et de leur cargaison. L’heure du mangé achevait, le soleil était à son zénith ou du moins, commençait à peine son inexorable descente.
Aymeric de Brochant
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Sujet: Re: Quid de mes problèmes, mon ami ? [ Aymeric ] Jeu 24 Aoû 2017 - 21:38
Le régent de Sainte-Berthilde s'était annoncé ; le régent était venu. On avait reçu sa missive quelques jours plus tôt, non sans amusement : l'homme épris de justice, mais rétif au tumulte semblait y avoir cédé le pas à un boutefeu digne de son géniteur (à moins qu'il ne se fut agit de l'influence belliciste de son vassal, l'inénarrable Thibaud de Kelbourg ?). Aymeric, s'il goutait de l'entrain de son voisin, qu'il avait pu à un moment soupçonner de tiédeur, demeurait toutefois circonspect par cette irruption du naturel dans l'attitude du jeune Louis, rappelant par là hélas trop la figure effroyable de son paternel. Cette demi-teinte étaient renforcée par le souvenir doux-amer de la dernière séparation entre Aymeric et Louis, quand ce dernier avait hâtivement éludé la proposition d'alliance que son hôte lui avait fait alors. Le seigneur de Serramire eut certainement préféré une missive lui annonçant l'arrivée, en sus du jeune régent, de sa non moins jeune sœur pour rencontrer son futur époux.
On aurait cependant été fol de faire la fine bouche. Depuis plusieurs énéades, les nouvelles affluaient du Sud de la Péninsule, diligemment envoyés par les oreilles que le marquis y avait disséminé. La proclamation de la guerre à l'encontre de la Ligue avait fait son effet et forcé la main à de nombreux seigneurs, qui depuis des années avait louvoyé entre rébellion et loyalisme. À la faveur d'une autorité royale malmenée par les séditieux du Médian, d'aucuns avaient prospéré, s'acoquinant aux uns et aux autres au gré des changement d'alliance, faisant fi de tout honneur. Le Langecin avait frayé avec Velteroc, puis dans le Berthildois ; Soltariel avait toléré que l'on envahisse les îles du Roy et s'acoquinait avait les baillis du Garnaad. Finalement, parasite parmi les parasite, le Mervalois avait usé de son otage pour appuyer ses menées.
Dans ce vivier épris de sédition et de lâcheté, un homme comme le jeune Louis, fut-il le fils d'un traître, demeurait une bénédiction ; Aymeric était ainsi prêt à lui pardonner quelques erreurs, pourvu que l'homme fut loyal. C'est donc l'esprit léger que le marquis accueillit son voisin sur les marches menant à Castel Tolbioc. Aymeric en était sorti en compagnie de sa cour, toute revêtue des plus chaudes pelisses à la faveur du rude hiver ; le marquis n'était pas en reste, portant l'épaisse fourrure d'un ours noir sur ses épaules. Approchant de son invité, Aymeric étreignit celui-ci : « Là! Mon bon ami, qu'il m'est agréable de vous revoir! lui lança-t-il, avez vous fait bon voyage ? »
Louis de Saint-Aimé
Humain
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Sujet: Re: Quid de mes problèmes, mon ami ? [ Aymeric ] Sam 26 Aoû 2017 - 6:25
Était-ce pour cause de ces temps de dissension en travers le Royaume, que l’amitié entre le cerf et le corbeau s’était vue propulsée vers les hauteurs en si peu de temps ? Qu’à cela ne tienne, même si depuis leur dernière séparation tous deux avaient rapportés avec eux raisons de nourrir quelques doutes l’un face à l’autre, les retrouvailles se devaient de primer. Il échangea donc sans la moindre hésitation une accolade virile à son collègue du nord, l’étreignant brièvement avec fraternité. Un on ne sait quoi de réjouissant flottait dans les airs, à les voir tous deux s’accueillir tout sourire au visage. Sans doutance était-ce ce nouveau pas vers l’avant qui les motivait, une enjambée de plus qui les menait à leur but ultime. L’hiver fût long et pénible et les journées s’étaient enchaînées adagio, au grand damne de tous ceux et celles qui n’avaient d’espoirs que se termine au plus presque cet odieux conflit. Pourtant, les choses se devaient d’être faites, et bien faites! Voilà pourquoi il fût nécessaire que tous deux se rencontrent préalablement avant le grand départ de cette guerre sainte. « J’eus cru que ce moment n’arriva jamais! La neige sait habillement détiré ces mornes journées, semble-t-il. » Enfin, il s’éloigna d’un pas, jetant un coup d’œil sur son attifement. Son attention fut prise par ce qui à ses épaules carrées, était rattaché. Son alourdissant pelisse d’ébène semblait tiré du même animal que la sienne ; cela le fit sourire, se rendant compte que d’un endroit à l’autre dans le nord, les goûts en matière vestimentaire ne divergeait pas nécessairement. « Bonne route, dites-vous ? Si je puis la comparer à notre périple au jour de la Seimaunios, elle me sembla se rapprocher d’avantage à une marche de plein air qu’une réelle chevauchée! Le voilà l’hiver que nous aurions dû recevoir, m’est d’avis. » Et à ça, la bleusaille qui l’escortait ne se retint plus guère pour s’esclaffer brièvement, iceux subissant par souventefois quelques mauvais rêves à propos de cet éprouvant souvenir avaient de quoi s’amuser de ce si miséricordieux voyage.
Personne n’eut temps de prendre racine car tôt, tous étaient formellement conviés à profiter d’une affectueuse flambée et d’un bol de souplette. Une flopée de serviteurs débaroula dare-dare afin de s’occuper de toutes ces joues rougies par le givre, ceux-là même qui eurent le ventre assailli de gargantuesques gargouillis, à la simple odeur que propageaient les maîtres queux en agitant leurs marmites fumantes. Point n’était l’heure pour banqueter, ni plus que le fût l’occasion, mais un repas chaud avait ce don d’offrir aux gens le bonheur d’être arrivé à destination et que le tout en en vaille le peine. Quant à Louis, auquel on réserva une caquetoire plus douillette que ses semblables, à la dextre de son homologue marquis, il attendit que son hôte plonge tête première sa cuillère en son bol afin d’emboiter le pas, comme le désira la bienséance. Son hôte ne faisait-il pas là belle offrande, que de réceptionner l’ensemble de son cortège à l’heure du manger, alors que d’autres se seraient contenter de les remercier sobrement d’un hochement du chef? « Alors je vous le dis céans, mes hommes remercient et bénissent votre générosité, mon bon ami. Quelques temps déjà ont passés depuis que leurs alluchons n’ont pas profiter d’une pitance aussi réconfortante. Je les sais fort aise de becqueter à votre tablée, plutôt qu'avec les corvéables. » Et pour une fois, comme si la chose leur avait été dite et bien dite, nuls ne se montra plus grossier que les autres convives, ne tenant pas un mot plus haut que l’autre et même, ne salissant pas d’une miette le recouvrement de l’immense tablée. À les voir se repaître aussi sagement, peu était à parier qu’iceux étaient tous d’ascendance nobiliaire!
Louis termina son bol avant d’entamer d’avantage avec le corbeau, alors que celui-ci d’ailleurs, s’était abstenu de croasser le long du repas, comme pour donner le ton à l’ambiance calme et sereine. « J’espère que le ton empesé de ma dernière épître ne vous a guère tourmenté ? Je n’ai certes point désiré qu’elle vous pèse, mais que vous en compreniez l’importance de notre prochaine entrevue. Je me trouve avide de détails, car ceux-ci affecteront directement le bon roulement de la guerre, ou du moins, celle de mes hommes. Préférez-vous que nous patientons à demain avant d’aborder le sujet ? » Lui demanda-t-il poliment, avant de s’essuyer le bec à l’aide du linceul posé là, depuis le début de leur pitance, contre ses genoux.
Aymeric de Brochant
Humain
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Sujet: Re: Quid de mes problèmes, mon ami ? [ Aymeric ] Jeu 31 Aoû 2017 - 20:19
On soupait. Littéralement : hiver sévissant et prémisses de la campagne avaient conduit le pays à faire montre de chicheté. La terre d'abondance se sustentait ainsi de potage, non qu'elle y fut contrainte, mais bel et bien pour qu'à la maigreur du repas succède, durant les énéades à venir, le pain en nombre et les victuailles à foison, dès lors qu'on se retrouverait face aux rebelles du Médian.
Or voila que des rebelles, le jeune Louis s'enquérait promptement. La promesse de la guerre continuait d'agiter ce bon voisin, si bien qu'Aymeric fut surpris que l'homme n'eut d'ors et déjà mené quelque chevauchée sur les terres de la Ligue. Son entrain était palpable autant qu'il était compréhensible. À travers cette guerre, le dernier des Saint-Aimé avait tout à gagner : la quiétude de ses vassaux, le titre de son père, en bref, il obtiendrait sa paix civile en allant bouter le feu au voisin. C'était de bonne guerre.
Aymeric, en revanche, n'avait de velléités bellicistes à canaliser chez ses vassales ; lui-même demeurant d'un tempérament plutôt placide, il n'avait décidé de cette guerre par amour du tumulte (quoiqu'on pouvait en penser dans le Sud). À travers la campagne contre le Médian, c'est l'union du Royaume contre la félonie qu'Aymeric désirait, avec naturellement lui-même comme champion de cette lutte. « Causons tout notre saoul, lors que nous avons moult à causer. Oncques mais, bon ami, trinquons avant cela, puisqu'à d'heureuses nouvelles nous pouvons trinquer. Vous apprendrez, je le gage non sans plaisir, que le duc d'Erac et le marquis d'Odelian ont tout deux décidé de nous apporter leur soutien. Buvons! » lança-t-il gaillardement à l'adresse de la table toute entière.
Louis de Saint-Aimé
Humain
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Sujet: Re: Quid de mes problèmes, mon ami ? [ Aymeric ] Sam 2 Sep 2017 - 0:32
Sans se faire prier d’avantage il leva le coude avec son confrère du septentrion, se joignant à eux toute la ribambelle d’invitée qui avait d’ores et déjà entamé leur godet. D’entre eux, fort était à parier qu’iceux furent nombreux à offrir leur bras à la cause, car vu l’engouement qu’ils témoignèrent en rugissant leur envie d’en découvre, l’ennemi s’en serait vu frissonner de long en large à l’écoute d’une telle cacophonie! Une fois les becs bien humide de vinasse, le concerne de la cuillère et des fourchettes reprit sans autres ambages et munie d’une ardeur renouvelée ! « Ahh! » S’exclamât le jeune régent, terminant de mâchouiller sa bouchée en quelques mastications précipitées. « Il me plait de savoir le Duc d’Érac adepte de la franchise, il s’en est tenu à ses engagements! » Acquiesçant pour lui-même, le sourire tirant ses joues vers le haut, franchement emballé par la nouvelle. Voyant qu’Aymeric le questionna d’une œillade silencieuse, avant de s’octroyer une bouchée de sa pitance, il s’expliqua en se retournant légèrement vers lui. « C’est que monsieur le Duc a su profiter du confort de Cantharel lors de sa dernière visite hivernale et lorsqu’il le fit, il me témoigna son envie vengeresse en ce qui attrait la dame du Val. Ces mots à peu près lancés sous l’impulsion du moment, il ajouta son envie de se racheter auprès du Roi en mettant du sien à l’effort de guerre. Maintenant que vous m’affirmez la chose comme officielle, je me réjouis de son sens de l’honnêteté et, de surcroît, du fait qu’il a su faire taire ses émotions au profit de la raison. » Et si le cas d’un des deux nouveaux alliés fût vite réglé, l’autre ne saurait suivre cette même tangente. « En vérité, l’une des principales raisons de ma venue est justement en directe relation avec Odélian. » On sentit dès lors le ton un peu guilleret de Louis s’amoindrir ou plutôt se montrait-il un brin plus posé. « Elle n’est plus ce jourd’hui secrète l’erreur que j’ai commise en donnant suite aux idées rebelles de mon aïeul et bien que j’entretiens quelques regrets à lui avoir accordé aveuglément ma confiance, ceci n’effacera guère les antécédents que cela a engendré. Pour tout vous dire, j’appréhende ce que doit penser de Sainte-Berthilde le marquis d’Odélian à l’heure qu’il est … J’imagine bien l’étendue de son ressentiment à mon égard et me demande même si l’idée de réclamer justice –même sournoisement, s’il en est capable- ne lui avait point traversé l’esprit. En aucun moment il n’a demandé réparation, ni même ne m’a quémandé quelques explications qu’elles soient, alors mon ami, croyez-vous sincèrement qu’au moment venu, son entière concentration saura se joindre à l’unisson à la nôtre, afin de mener à terme le conflit sur médian ? » Louis s’adressa à lui de la manière la plus cordial. Il ne sembla pas s’apitoyer sur son erreur, ni plus qu’il semblait redouter l’Odéliannais, mais il tâcha faire montre de justesse en soulevant qu’il était possible que Gaston ait perçu chez Louis, un acte de perfidie en portant main forte à Étherna.
Aymeric de Brochant
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Sujet: Re: Quid de mes problèmes, mon ami ? [ Aymeric ] Jeu 7 Sep 2017 - 21:30
« Des motivations de Gaston d'Odelian, j'ignore tout, répondit aussitôt Aymeric. L'homme est secret, c'est chose certaine. Cependant sachez ceci : la rébellion d'Etherna aura achevé de montré au Berdevin l'importance des faveurs du Roy. Il ne peut se permettre de risquer une disgrâce par un engagement tiède, vous sachant vent debout pour défendre les intérêts de sa Majesté. » À l'évocation de cela, le marquis ne put s'empêcher de se figurer leur future campagne : une belle brochette de seigneurs nordiens, usuellement plus occupés à se tirer dans les pattes respectives, marchant au secours du Roy par défiance envers leurs voisins et la notoriété qu'ils pourraient obtenir. Renaud d'Erac désirait récupérer ses vassalités et ne pouvait permettre qu'un autre les regagne à sa place ; le jeune Louis souhaitait ardemment que sa valeur lui vaille le titre de son père ; Gaston Berdevin, quant à lui, ne pouvait risquer que son voisin ne montât trop en cour.
Aymeric, dans ce panier de crabe, peinait à situer son intérêt. Naturellement, il en ressortirait auréolé de gloire, mais peste! Par quel curieux hasard se retrouvait-il à la tête d'une armée qui se lancerait pour défendre ceux qui l'avait si mal traité ? Peut-être était-ce parce qu'il n'y avait guère à gagner que l'homme s'était retrouvé fait sénéchal.
Mais baste de tout cela! « Je gage que nous n'aurons le cœur net quant aux engagements de chacun que le jour où nos bannières seront rassemblées dans le même champ, cher ami! Buvons à cela! Puisse ce jour arriver au plus vite! » La discussion devait se poursuivre gaillardement jusqu'au milieu de la nuit, Aymeric appréciait la compagnie rafraichissante du jeune Louis.
Les jours suivants furent ainsi dispensés en menues réunions, en rondes au sein des différents fortins que comptait la ville, ainsi que d'autres préparatifs. Quoique l'hiver touchait à sa fin, il n'en demeurait pas moins féroce et cela pesait sur le moral des hommes. « Hautval, Rochenoire, Mons.. énonçait alors Aymeric, tandis que les deux hommes gagnaient la salle d'armes, ce sont autant de villes cises dans l'Avosne. Il neige assurément autant qu'ici et je gage qu'avant que les cols ne soient praticables, il nous faille attendre de nombreuses énéades. »
Ils s'équipèrent, décidant de jouer cette fois-ci de l'épée et du bocle. « Oncques mais! lança un Aymeric énergique, alors qu'il amorçait son attaque, les vallées seront bien vite ouvertes, la trouée eraçonne en particulier. Là, nous pourrons d'ors et déjà frapper! » Il joignit le geste à la parole. « Chevauchons y lestement, en petit nombre : l'on dit que la famine étreint la Ligue, adonc pressurons les dès le printemps, pour leur saper tout espoir. » Le jeune régent contre attaquait avec vigueur. « Tandis que les énéades durant verrons nos terres reverdir et nos ostes forcir, les rebelles s'affaibliront jusqu'à en redouter notre ultime coup de boutoir. » Feintant à gauche, Aymeric battit au faible le fer de son adversaire, chassant la lame de ce dernier. Profitant de l'ouverture, il frappa d'un grand coup de taille, de bas en haut, ne retenant son geste qu'à la dernière minute. « Ainsi nous triompherons, si les Cinq sont justes. »
Louis de Saint-Aimé
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Sujet: Re: Quid de mes problèmes, mon ami ? [ Aymeric ] Lun 11 Sep 2017 - 21:54
Ainsi Aymeric méritait ses nouvelles bottes de Sénéchal, a priori! Plus que fin tacticien, il semblait d’emblée posséder également à son arc, la corde d’un bretteur émérite! Voilà une chose qui fit énormément plaisir au cerf ; que l’on emmène à ces choses barbantes –mais non moins conséquentes- un peu de plaisir. Ils jouèrent tous deux du boulier, se rudoyant comme deux jeunes coqs qui désiraient prouver l’un à l’autre qui possédait la plus jolie crête! Ce fût qu’au fil des échanges étouffés par les coups reçus, qu’il comprit les réelles intentions du Marquis. La guerre se voyait-elle compromise par un enjeu qu’il ignorait ? Cette idée ne lui plaisait pas ; pas plus que l’odeur virile qui commençait à zoner dans l’endroit, au fur et à mesure que se poursuivait leur échange musclée. Il fût bientôt temps de la pause, voilà pourquoi se précipitait deux échansons pour leur livrer ou bien de la flotte, ou bien de la vinasse. Le souffle court, le regard éprouvé par l’effort, ce ne fût qu’une fois à peu près rétabli qu’il relança son ami. « Ainsi nous nous devons de freiner nos ardeurs ? Soit ; peut-être est-ce là chose la plus judicieuse, mais nous irons tout de même leur démontrer comme nous sommes sérieux. J’ai à ma main des gens qui ne demandent que ça et qui sont impatient d’en découdre. » Il s’abreuva à grandes goulées de flotte, puis s’essuya le bec du revers de la mitaine. « Le ban ne sera donc pas levé tant que nous n’en aurons pas eu l’avis, seulement … Tous seront prêts, c’est aussi bien vous dire comme le tout sera fignolé prestement le jour où il faudra guerpir vers le Median. »
À deux, ils s’octroyèrent une deuxième chance et s’échangèrent des politesses à grands coups de glaive et de bocle. Au détour de cet entraînements qui avait tout d’une réunion plus qu’officielle entre deux marquis –bien que bruyante-, ils se laissèrent par la suite en se faisant promesse qu’ils se reverraient tous deux très prochainement, lorsque le printemps se sera pleinement épanoui. Alors tous les marquis seront réunis, de même que le Duc d’Érac et alors, pourront se coordonner les dizaines de milliers d’hommes.
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Sujet: Re: Quid de mes problèmes, mon ami ? [ Aymeric ]