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| Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] | |
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Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Mar 24 Jan 2017 - 18:35 | |
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Automne - 7e jour de la 2e ennéade de Barkios 9e année du XIe Cycle Beaurivages juste après la traversé Arrivant à destination avec les dernières lueurs du jour, le navire avait du resté à distance du port, ne pouvant accosté à cause de la marrée et du courant défavorable. Pourtant ils avaient finalement réussit à atteindre leur but, même partiellement. Convenant que les affaires que les voyageurs avaient emmenés avec eux ainsi que leurs montures les rejoindraient dans les heures suivantes, les passagers de marquent purent rapidement continuer leur route.
Deux rameurs, Jindanor, Cécilie, Rose et deux hommes de la garde de la dame embarquèrent donc sur la frêle embarcation pour les quelques centaines de mètres qui les séparaient encore du port. Le trajet fut rapide, pourtant Cécilie n'en pouvait plus d'attendre.Elle parlait a voix basse avec Rose, évoquant plusieurs endroits qu'elle voulait retrouvé au plus vite. Même une fois sur le quai, avec son léger mal de terre, son enthousiasme n'était pas entamé. Ils ne pourraient pas jouer les touristes le soir même, mais elle était chez elle. De retour chez elle...
Un cloché marqua huit heures. Elle fronça les sourcils... Il n'y avait pas de cloché dans ses souvenir... Mais c'était une si infime différence qu'elle n'entacha pas l'instant plus que le temps nécessaire au bruit des cloches pour s'envoler. Une calèche avait été appelée, et en l'absence de montures décentes, tout le beau monde monta à son bord, les deux gardes assis près du cocher.
La traversée de la ville à la nuit tombé avait quelque chose d'irréel pour la jeune suivante. Les échoppes, les rues qu'elles connaissait si bien... Et qui étaient pourtant toute légèrement différente. Les bruits, les pas, la brise, les voix, les claquements, les odeurs, les craquements sur le fond du ressac. Un concert revenu des profondeurs de sa mémoire pour l'aveugle. Et au fur et à mesure que ce concert se prolongeait, Cécilie n'arrivait plus à masquer l'expression de bonheur nostalgique qui lui venait au visage.
De nouveau le silence. Sortie de la ville bien plus étendue que ses rempares, la calèche commença a gravir la longue et sinueuse pente qui reliait la Citadelle en haut de la falaise à Beaurivage-sur-Olienne au niveau de la mer, soit avec un dénivelé de plusieurs dizaines de mètres. Le chaos de l'attelage sur la sente balisée interrompaient avec régularité les derniers insectes qui se blottissaient dans la campagne nocturne en attendant les gelées.
« Il faut croire que le dicton dit vrai... -Le quel ? -En grandissant, on ne rentre jamais chez soi. -La ville n'a pas tant changée. -En effet, elle n'a pas tant changée... »
La première porte fut passée sans encombre et un garde les suivit pour les annoncer à la seconde. Et au bord de cette enceinte, parmi bâtiments donnant directement sur l'à-pic, les murs aux pierres larges, régulières et épaisses du palais seigneuriales semblaient faire prévaloir la solidité et l'endurance plutôt que le confort habituellement de mise au sud des Marquisats... Mais c'était en grande partie une apparence. Une fois passé les murs extérieurs en effet extrêmement épais et mis à part quelques énormes piliers et murs qui consolident la structure de l'ensemble, l'intérieur du bâtiment avait été aménagé de manière princière.
L'attelage les déposa sur le seuil, chacun descendant à son rythme pendant qu'un page qui traînait par la avait été envoyé pour prévenir les deux derniers représentants de la famille de Laval dans les murs : Gaël et Colombe.
Pourtant aucun des deux n'eut le temps de se présenter avant que Cécilie, Rose et leurs protecteurs ne passent la porte. Jadis, Cécilie avait pu se déplacer aisément mais les souvenirs se faisaient vieux, aussi elle restait accrochée à l'épaule de son amie. Les murs des couloirs, couverts de tapisseries pour garder la chaleur mais surtout éviter à l'humidité de s'infiltrer, étaient éclairés par de fines fenêtres... mais chaque pièce était illuminée de façon bien plus grandiose
Les gardes étaient restés devant la porte, bien vite réabsorbés par leur provenance première. Seul le chevalier avait suivit sa dame à l'intérieur en sa qualité propre autant qu'en celle de protecteur.
-Céciliiie !
Une furie aux cheveux auburn et au sourire rayonnant déboula par un couloir latéral, sautant sans crier gare au cou de la jeune dame... et manquant de recevoir un coup extrêmement précis de celui qui avait pour mission de protéger la cible de toute cette sororale attention. Les bras de Colombe se refermèrent sur les épaules de sa sœur avec ferveur, enfouissant son visage dans son cou en riant.
« Gaël ne m'avait pas dit que tu venais nous rendre visite ! Je suis si contente ! -Ne lui en veux pas, il n'était pas au courant. Répondit l'aînée en riant alors que sa cadette se tournait vers le chevalier pour le saluer avec une sympathie sincère telle que seules les âmes nobles peuvent arrivées à en démontrer
« D'ailleurs, Colombe, je tiens à ce que Jindanor soit traité comme un invité. Elle se tourna légèrement vers l’emplacement présumé du colosse. Je ne sais pas si je trouverai la moindre seconde avant le dîné, mais vos obligations à Nelen vous tiennent sur le qui-vive en permanence alors faites confiance au Capitaine et reposez vous durant les quelques jours que nous passerons ici, voulez-vous ? »
Le géant eut a peine le temps de répondre que la plus jeune avait réussit a intercepter un serviteur pour lui signifier ce que Cécilie venait de demander et qu'il puisse guider le chevalier jusqu'à sa chambre. Puis elle repris avec la fougue de sa jeunesse, semblant presque frivole tant son ton était léger et simple.
« Vilaine cachottière... Pourquoi ne pas nous avoir envoyer un message ? -C'était presque aussi vite fait de venir en personne, tu sais. -Ce n'est pas une raison ! Allez, viens, il faut que tu me raconte comment est Nelen ! »
Une certaine résistance fronça le nez de la demoiselle. Un air quelque peu ennuyé flottait sur le visage de sa sœur...
« ... ça va... j'ai compris... Tu veux lui parler d'abord n'est-ce pas ? -Promis, nous parlerons ce soir autant que tu le désires. -Très bien... Il doit être dans le bureau de père avec Méliose. Il y a de forte chance qu'il ne sache pas que tu es là si tu ne lui a rien envoyé. Depuis ce matin il refuse de recevoir le moindre message, même le plus urgent. -Tu peux... -Oui oui... »
Un léger soupire flouta les traits de Colombe mais sa joie de vivre était bien trop vivace pour qu'elle se laisse aller à une quelconque lassitude pus de quelques secondes. Durant tout le trajet qui les mena de façon outrageusement lente jusqu'au dit bureau, les deux jeunes femmes échangèrent a voix basse tandis que Rose marchait sur leurs talons.
Puis vint le désagréable moment de se confronté à ses erreurs. Colombe frappa de coups et poussa la porte sans attendre de réponse. « J'avais demander à ce qu'on ne me... ! Oh Colombe. Quelque chose ne va pas ? -Rien de grâve, je voulais juste te prévenir que Cécilie est ici. -Cécilie... »
Rose, entraînant sa dame à sa suite, fit plus encore pivoter le battant.
« Bonsoir... -Bonsoir Gaël... »
Si le frère et la sœur avaient put se toiser, nul doute qu'ils l'auraient fait, mais le regard à la fois froid et interrogatif du jeune homme ne trouva, évidement aucun reflet. Cécilie se contentait d'espérer qu'il ne lui claquerait pas la porte au nez.
« Puis-je te parler ? » finit-elle par demander.
Il hocha la tête. Remerciant d'un geste Méliose, envoyé pour l'aider dans sa tâche et lui donner plus de légitimité lors de l'exercice judiciaire pendant que son père réglait tout un tas de problèmes à Missède. Toujours sans avoir répondu directement à l'intéressée, il s'adressa à sa cadette.
« Tu peux nous laisser ? Vous également, Rose. -Tu peux y aller, Rose. »
La porte se referma. Une main s'empara du bras de la jeune dame pour l'emmener jusqu'à un siège, sans prononcer un mot.
« Écoute Gaël tu... - Avant que tu me dises quoi que ce soit, je veux juste que tu fasses très attention à ce que tu vas me dire... - … Tu m'a manqué à Diantra. »
Le silence qui s'étira par la suite semblait prêt à éclater à tout instant. Mais un soupire le brisa plus définitivement que le moindre mot.
« Quand je suis rentré la lettre que tu m'as envoyée avant mon arrivé à Lourmel m'attendais... C'était lui le chevalier qui a demandé ta main, n'est-ce pas? »
Prise de court, elle acquiesça silencieusement. Ses mains se refermèrent sur son jupon. Cette fichue lettre... Elle l'avait oubliée... Tant de choses s'étaient produites qu'elle n'arrivait même plus à se rappeler exactement ce qu'elle avait bien put y écrire, si ce n'était qu'elle lui demandait son appuis pour convaincre leur père de la laisser épouser Jindanor. Aucun détail ne lui revenait...
« Et en attendant la réponse de père, tu as accepté. »
Elle acquiesça de nouveau bien que ce ne fut même pas une question. Gaël déambula quelques instants devant elle avant de se poser sur le coin d'un meuble, restant distant de l'autre occupante de la pièce.
« J'ai été très étonné d'apprendre que tu avait prononcer tes vœux... - La réponse de Renard est arrivée après la nouvelle de mon mariage avec Enrico. Elle ne faisait que me l'apprendre d'une autre manière. Et... J'ai eu l'occasion de parler avec tante Ir... avec sa Bienveillance. - C'est elle qui t'as décider ? »
Il n'y avait... pas d'agressivité dans la voix de Gaël... S'en était presque surréaliste étant donné leur dernière entrevue... Cette entrevue par contre, elle s'en souvenait jusque dans les moindres détails... jusqu'au dégoût froid et distant qu'elle avait entendu dans sa voix. Jusqu'aux insultes lourdes de vérités...
« Elle m'a convaincu du fait que les Choix qui nous impactent le plus ne sont pas toujours les nôtres... Que rien est entièrement bon ou entièrement mauvais et qu'aucun acte répréhensible ne nous condamne a être mauvais le restant de notre vie. L'avenir est toujours entre les mains des Hommes. »
Un léger rire jaune. Il n'était pas du même avis... Ils n'étaient jamais du même avis. Mais elle n'insista pas. Elle marchait sur une corde raide, espérant qu'elle tienne assez longtemps pour que la chape de silence qui régnait entre eux depuis deux mois ne reprenne pas ses droits.
« … Mais toi... tu t'en sors avec la chatelainerie ? - Bien sûr... Mais il n'est pas encore question de moi, tu veux. J'ai besoin de savoir une chose... deux en fait. Et je veux la vérité. - Je ne t'ai jamais mentis, Gaël. Je le jure sur... - Shht ! Pas ça... s'il te plaît. Dit moi juste si tu l'as amené avec toi à Nelen ? - Il est le capitaine de ma garde personnelle. - Et le serment qui te lie à ce Baron, tu l'as respecté ? »
Respecté... En tout cas, elle, elle l'avait été...
« Oui. Mais ce n'est pas par conviction. Et je ne sais combien de temps cela durera... »
Pensif, le jeune homme observa sa sœur qui, la tête haute, en arrivait à avouer que briser un serment prononcer devant les dieux ne lui inspirait aucune crainte... Il soupira, ne sachant s'il devait être impressionné par sa franchise ou dégoûté par tout le reste de son être.
Un colosse lui avait dit un jour que l'amour faisait faire des choses réputées impossibles. Sur le moment il aurait raillé l'homme lui ayant sorti de telles absurdité. Amour ? Que pouvait bien connaître ce chien à l'amour ! Mais en voyant sa sœur courir de folie en folie, il devait se rendre à l'évidence. Arcam était puissant...
Sur un ton toujours courtois mais quelque peu distant, il reprit pourtant la conversation sur des sujets moins violents. Cécilie pu poser ses questions. Donner quelques nouvelles et en avoir en retour. Cela dura jusqu'à ce qu'un serviteur vienne les chercher pour le dîner. Un sourire reconnaissant s'était dessiné sur les lèvres de sa sœur... Mais cette fois, il ne s'était pas approché d'elle une seule fois.
Après un dîner étrangement ambivalent, oscillant entre la joie contagieuse de Colombe et les regards froids teinté d'une courtoisie tout juste élémentaire des deux chevaliers présents à table, comme elle l'avait promis à sa sœur, Cécilie passa le reste de la soirée à discuter avec elle et du faire la promesse de lui accorder toute la journée du lendemain. La nuit était déjà bien avancée lorsque Colombe s'éclipsa de la chambre de sa sœur aînée, épuisée par le voyage et les retrouvailles qu'elle avait du subir... Et pourtant elle n'arrivait pas à trouver le sommeil. Ce qu'elle avait a dire à Jindanor lui brûlait beaucoup trop les lèvres... et encore, elle ne savait pas qu'au moment ou sa jeune sœur l'avait tiré en privé pour profité de sa compagnie, Gaël s'était adressé à un certain nordien sur un ton avenant, juste avant que ce dernier ne quitte la salle.
« Sire ! J'ai une excellente bouteille de Charmeroux. Accepteriez-vous d'en partager un verre avec moi?»
Dernière édition par Cécilie de Laval le Ven 3 Fév 2017 - 0:39, édité 1 fois |
| | | Jindanor Numanor
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| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Ven 27 Jan 2017 - 15:39 | |
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Alors c'était donc ça, Beaurivages ? Il comprenait enfin d'où ceux-ci avaient tiré le nom de cette ville. Elle savait donner une impression de sécurité presque assurée, et pourtant elle n'avait rien d'une ville facilement défendable, en arrivant à peine le Chevalier avait déjà observé les rues, parfois trop larges, parfois trop étroites, il avait pu observer certaine bâtisse semblant plus solide que les autres, bâtisses ayant du servir de garde manger pendant des périodes de forte faim, ou bien des bâtisses ayant eu une vie plus trépidante qu'il ne l'aurait réellement cru. Et pourtant il ne pouvait qu'observer avec un sourire léger ces rues, tout ceci semblait assez irréel, le contraste entre cette contrée et l'Oësgard de LaDross qu'il connaissait lui en donnait des frissons. Il n'avait pas parcourus la moitié de cette péninsule qu'il observait déjà des différences monstrueuses...
Ces contrées n'avaient pas été aussi rythmée par la guerre que ses propres contrées, les gens n'étaient pas forcément plus courtois et joyeux pour autant, et il en avait même l'impression qu'ils étaient plus réticents à l'idée d'accueillir un étranger à l'allure si patibulaire. LaDross était un repaire de bandit, des pires groupes de mercenaires, et pourtant dans tout ces hommes et ces femmes qui y vivaient, il n'avait jamais ressentis de réelle animosité envers les étrangers... La nuit n'était jamais sûre, les rues jonchée de quelques ivrognes, et les bagarres et groupes de luttes clandestines étaient monnaies courantes... La garde n'avait rien d'une garde fière et impressionnante aux armures reluisantes, pouvant être payés pour regarder ailleurs sans mal... Il avait toujours remarqué que dans l'histoire de cette ville, si quelqu'un s'en prenait aux alentours où directement à celle-ci...
Il y avait toujours des représailles, et peut-être était-ce parce que l'Aduram les avaient tous forgés pour la plupart, mais personne n'avait jamais réussis à s'emparer de LaDross ou de la détruire, elle et sa forêt. Aussi incroyable pour lui que pour vous lecteur, il se surprit à ressentir un mal du pays intense, alors qu'il se rappelait ces rues exiguës, taillées pour être bloquées et créer un chemin de la mort vers les casernements en cas de siège et de prise des murs, il se rappelait cette ville aux murs moins impressionnants que ceux d'Amblères, mais qui n'avaient encore jamais connus de véritable destruction... Et il se rappelait ces jours de marchés avec son père, un homme fier..
"Quand j'y repense... Je n'ai jamais vu Père avoir à se battre réellement, un grognement lui suffisait à se faire ouvrir toutes les portes..." Cette réflexion lui traversa l'esprit alors qu'il observait toujours les rues qu'ils traversaient en calèche, et qu'ils commençaient à passer les murs internes pour se rendre sur le dénivelé... Oui. Son père n'avait jamais eu à imposer sa présence par la force, comme le faisaient souvent les hommes de LaDross, les duels, les mises à morts, les bagarres de bar tout cela était monnaie courante lorsque Jindanor se rendait en ville, et pourtant.. Lorsque son père venait, tous le saluaient avec ... Gratitude ? Seuls quelques uns crachaient sur son passage, faisant bien attention de le faire hors de son regard.
Comment avait-il fait ? Il savait que son père avait passé des journées entières hors de l'atelier, laissant son fils travailler le bois, faire les meubles, les planches, et les poutres... Il ne savait pourtant pas ce qu'il avait bien pu faire en dehors de tout ça.. Mais si il était si aimé, pourquoi s'étaient-ils tout deux retrouvés dans cette périlleuse situation ? Pourquoi son père avait-il connus une mort si affreuse ? Pour de l'argent ? Une vengeance ?
Il secoua légèrement la tête lorsqu'un grincement de bois se fit entendre, il n'avait pas vu le temps passer et la calèche se trouvait déjà devant Beaurivage-sur-Olienne, d'un geste vif et mesuré il sortit de la calèche, s'assurant directement que la Baronne puisse descendre à l'aide de sa main, avant de se tenir à leurs côtés et de les suivre calmement, peut-être était-ce encore de la déformation professionnelle, ou une fâcheuse habitude, mais Jindanor ne put s'empêcher d'observer les lieux en fronçant le nez, le faste ne lui était pas horrible à la vue, mais c'était bien le fait qu'autant de biens pouvant s'enflammer se trouvent en dessous d'un plafond soutenus par des poutres et un plancher en bois qui le rendait légèrement sceptique. Oh tout cela avait très certainement une raison pratique de se trouver là, mais lui y voyait surtout des risques à prendre en compte en plus... Et alors qu'ils s'arrêtaient soudainement au hurlement d'un prénom qu'ils connaissaient tous très bien, Jindanor quitta ses pensées pour se préparer à asséner un coups sur... Une damoiselle.
Ha bah jolie le chevalier, on en reparlera dans les loges, c'est inadmissible, se fit-il la remarque en passant sa main sur sa barbe avant d'observer les alentours à nouveau, avant de se faire saluer chaleureusement par la Damoiselle, qu'il salua avec toutes les distinctions qui lui étaient due, avec autant d'habileté qu'un homme l'ayant réalisé moulte fois, en plus d'un baise-main qui avait été d'autant de fois répété auprès de la Baronne, et les dieux savaient que ce gaillard s'était particulièrement entraîné, ne pas se faire voir comme un rustre lui permettrait très certainement d'effacer son pédigrés.
Mais alors que la Dame qu'il chérissait tant commençait à le désigner comme un invités, Jindanor eut un crispe-ment de mâchoire, un invité ? Il n'était pas un invité ! Loin de là ! Son hôte Arnaut de Laval était loin de l'apprécier, et le Blondinet héritier était très certainement dans la même source d'empathie à son égard. (Inutile de préciser que cette source était aussi aride que la peau asséchée d'Arnaud de Stern, ce vieillard qu'il avait recalé avec la verve dont il faisait lui-même preuve.) Mais là n'était pas le problème, qu'il le veuille ou non l'information venait déjà d'être trans-ferrée auprès des serviteurs de ce château, la jeune sœur de Cécilie n'ayant pas hésité un seul instant pour alpaguer le premier venu et lui faire entendre le titre de ce géant qui avait, il faut l'avouer, quelques difficultés à passer la plupart des portes de services.
Et alors que le serviteur semblait réfléchir un instant quand à la chambre à lui attribuer, il se tourna vers le Géant, le saluant avec autant d'habileté dont pouvait faire preuve un serviteur de longue date, et lui demanda en toute connaissances des Convenances.
-Sir, si vous voulez bien me suivre, je m'en vais donc vous montrer vos appartements durant votre séjour... Dois-je faire venir quelqu'un pour transporter vos affaires ?
Jindanor passa un main dans sa nuque, presque aussi gêné qu'un jeune homme s'étant fait surprendre par le père de la dame qu'il courtisait, avant de nier d'un mouvement de tête, observant sa dame du coin de l'oeil avant de s'incliner devant elle et de lui faire part de sa retraite dans ses appartements, afin de s'y placer comme bon lui semblerait.
-Ma Dame, c'est un honneur que d'être considéré comme votre invité, mais vous savez comme moi que le travail est une part de mon être. Mesdames et Damoiselles, je vous souhaite une bonne aprés-midi, en espérant vous revoir au dîner. Il s'inclina avec toujours autant d'habileté, même s'il eut un sursaut lorsqu'il remarqua que sa main n'avait pas été dans le bon sens cette fois-ci, le faisant renfrogner son visage un instant avant de sourire aimablement aux trois dames.
Il se redressa donc définitivement, s'éloignant d'un pas certain aux côtés du serviteur, portant son propre bardas de sa main droite, évitant de trop tirer sur son épaule endoloris par ces mutliples hématomes qui avaient élus domicile sur une grande surface de son dos depuis sa chûte dans cette fichue cale.
Et alors qu'il ne se doutait pas un instant de la discussion de ces Dames, celui-ci s'était autorisé à déposer son matériel et ses effets personnels dans la chambre qui lui était donc désignée. Elle n'avait rien à envier à celle qui lui avait été attribué à Lourmel, bien qu'elle manquait un peu de bibliothéque, et que nombres des ouvrages s'y trouvant étaient déjà passé sous la main du Chevalier.
-Dîtes-moi, pourriez-vous me donner un nom ? Il se tourna vers le serviteur qui se trouvait encore dans la chambre, bras croisés dans le dos.
-Euh... Joffre, Sir, c'est un honneur que de pouvoir vous servir de quelque manière que ce soit, alors si vous nécessitez quelques besoins que ce soit... N'hésitez-pas.
-Bien, Joffre, pourriez-vous me faire porter une bassinne d'eau chaude, et un savon ? Tout ce voyage m'a encrassé la peau de sel, et je ne dirais pas non à une remise en forme. Si vous disposez aussi d'un miroir de bronze, faîtes le porter ici... Il est temps que je repasse un coups sur cette barbe.
-Si vous le désirez, Sir, je puis vous aider avec celle-ci, si le rasage est de près je saurais me rendre utile.
-Non..Non, j'aime cette barbe longue et drue, mais comme tout ce qui existe il faut un peu d'ordre dedans... Je blague. J'aime simplement cette barbe comme elle est. Oh, aussi, pourriez-vous faire laver cette tenue ? Il s'approcha de son bardas et en sortie une tenue aux teintes orangées et à la ceinture de soie bleu, sous son armure actuel celui-ci portait sa bonne vieille chemise de lin blanche, et ses braies de cuires brunes, une ceinture de cuir d'une teinte plus foncée saillant par dessus tout cela, à laquelle était liée son fourreau et par extension sa lame aux proportions imposantes, qui sur lui donnait un niveau correcte. Si celle-ci pouvait-être prête pour les jours à venir, je doute de rester dans mon armure pendant bien longtemps.
-Ce sera fait sir. Il s'inclina bien bas tout en s'emparant des vêtements en question, s'éclipsant par la porte de cette chambrée aux dimensions suffisamment imposante pour faire pâlir l'ancienne demeure du Bûcheron qu'il avait été.
Et Jindanor patienta donc, assis sur une chaise en bois de Teck Thaarie richement décorée, parsemée de blason de la famille hôte. La table qui s'étalait devant lui ne dépassait pas les cinquantes centimètres de profondeur, et était penchée de telle manière qu'y écrire où y faire reposer quelque chose avait nécessité l'ajout d'une goutière de bois sur laquelle se reposait alors un livre qu'il avait sortis de la Bibliothéque, De l'Histoire des Fonds Marins, et de l'Isolation des Îles Orientales et de leur Faune de Jean-Basset de Diantra, Vice-commandeur de la flotte du Soltaar, en l'an 978 du IXéme Cycle.
La bassine fut menée, le bain fut pris, prenant suffisamment de temps pour se reposer et calmer ses muscles endoloris, nettoyer sa peau de tout ce sel et de se sentir enfin respirer pleinement.. Le savon lui permit de se décrasser avec efficacité, et le miroire de tailler sa barbe avec propreté et un début d'habitude qui ne lui était pas des plus déplaisante. Lorsqu'il fut enfin préparé et propre sur lui, l'homme qu'il était se sentit prêt à devoir supporter les regards noirs de Gaël, et l'oeil méprisant du père de Famille, qu'il espérait sérieusement éviter. Mais malgrè cette once de traque celui-ci garda de sa superbe, s'arrangeant pour que sa tenue habituelle ait quelque peu plus d'allures, sa tenue de banquet et des grands moments n'étant autre que ce qu'il avait donné plus tôt à Joffre, il se trouvait quelque peu désabusé devant le reste de sa garde-robe, la seule tunique qui se donnait un air assez riche restait suffisamment sobre pour qu'il passe pour le serviteur personnel d'un grand ponte. Après s'être dégôté de quoi se trouver bien fagôté, Jindanor prit la direction de la salle de dîner, dîner qui se fit dans un silence assez remarquable et sans trop de piques lancés entre lui-même et l'homme en face de lui, bien que les regards étaient aussi acerbes que les plus vils paroles. Mais ce qui le surprit le plus encore fut que l'homme avec lequel il s'entendait très certainement le moins, vienne à la fin d'un repas pour lui proposer un verre.. Et pas n'importe quel verre.
-Sire ! J'ai une excellente bouteille de Charmeroux. Accepteriez-vous d'en partager un verre avec moi?
-...De Charmeroux ? Hé bien... Il l'observa quelque peu déconcerté, il ne s'attendait très certainement pas à un mouvement de sympathie de sa part, surtout ainsi. Son côté prévoyant lui sussuré de faire attention, mais son côté d'homme d'honneur entendait bien que Gaël n'était très certainement pas du genre à se débarasser de lui à l'aide de poison. Ce serait un honneur. Dit-il simplement l'observant toujours avec un peu d'incrédulité.
Il sentit comme une légère tension, attendant la réponse de l'homme qui se tenait devant lui, après-tout, il ne s'attendait peut-être pas à ce que le Géant accepte sans plus broncher.
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| | | Cécilie de Missède
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| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Sam 28 Jan 2017 - 1:41 | |
| Gaël fut un peu troublé par la réponse rapide du colossal chevalier mais hocha la tête avant de tendre une main avenante pour indiquer le chemin du salon dans lequel ils allaient passer. Le diner avait été tendu. L'entrevue avec sa sœur également. Alors il n'était pas à un entretien désagréable de plus dans cette journée... Et au moins cette fois il était chez lui et armé comme toujours de la dague que Théobald lui avait offert lors de son adoubement. Que cet ours essaie de poser ne serait-ce qu'un doigt sur lui et il lui trancherait la main !
Mais ils n'en étaient pas encore là, et si le fils aîné des de Laval avait lancé cette invitation ce n'était pas seulement par convenance.
Quelques pas leurs suffirent pour arriver dans un salon à l'âtre bien fournit. Loin du grand salon de réception, la pièce semblait servir habituellement de lieu de lecture, si ce n'était de bibliothèque récréative. Près du feu habilement sécurisé par une grille de fer forgée pour éviter que des braises ne sautent auprès des ouvrages fragiles, étaient disposés trois lourds fauteuils recouvert d'une doublure en velours qui semblait bien confortable. Quelques carafes métalliques avaient été laissées sur une table d'angle, liqueurs, armagnacs et une bouteille en verre, encore scellée de cire dont le jeune blondinet s'empara d'une main, prenant deux coupes dans l'autre.
« Vous pouvez fermer la porte ? » demanda-t-il presque poliment en posant son trésor sur une table basse près des fauteuils.
Il n'avait plus jeter un coup d’œil au géant depuis qu'il avait accepté de boire un coup... et lorsque leur regard se croisèrent à nouveau, il eu toute la peine du monde à ne pas faire montre de dédain ou ne serait-ce que d'un froncement de sourcils à la vue de son accoutrement... Les habitudes se changeaient difficilement il fallait croire... enfin...
Assis sur l'un des sièges, il ouvrit la bouteille de quelques gestes experts qui montraient son habitude de la chose.
« Mon père m'a offert cette bouteille l'an dernier pour les calendes de printemps en l'honneur de Kyria. Je pensais la garder pour le jour des fiançailles de Colombe mais je pense que l'occasion est bonne. »
Le liquide couleur brique glissa dans la coupe tenue penchée, exhalant le son caractéristique des alcools pétillant. De fines bulles remontaient en pagaille pour exploser à la surface du ciboire que le rivegeois tendit à son hôte.
« Tenez, nous en aurons autant besoin l'un que l'autre... »
Son air orgueilleux n'avait pas réellement changé depuis Serramire, à peine semblait-il plus posé. Comme si les difficultés des derniers mois pour avaient tout de même déteintes un peu sur lui. Il tendit son verre, attendant que le chevalier le frappe du sien tout en soutenant son regard, comme il était de coutume en Missède, puis en descendit d'office quatre bonnes gorgées. Les coupes étaient profondes, mais la sienne venait tout de même d'en prendre une bonne claque... Rien d'étonnant étant donné leur dernière rencontre...
« On m'a dit que vous aviez à peu près le même âge que ma sœur, ce qui fait de vous, aussi étrange que cela paraisse, l'un de mes aînés en chevalerie. Ce simple fait voudrait que je vous voue un respect réel et une considération des plus grandes. »
Il avait prononcé la phrase d'une traite en tirant le gobelet de ses lèvres pour ne pas hésiter à la prononcer mais il n'avait pas put en gommer le ton hautain qui allait si peu avec son jeune âge.
« Nous savons tous les deux que ce n'est pas le cas et l'opinion que vous avez de moi ne doit pas être bien meilleure. Cependant, puisque vous vous prétendez chevalier, je ne peux pas nier que nous soyons régis par un même serment. Un serment qui interdit le mensonge et le parjure. Je vous propose donc de placer cette conversation sous l’œil bienveillant de la DameDieu par l'intermédiaire de ces deux principes. Qu'en pensez vous ? »
Droit au but... ou presque. |
| | | Jindanor Numanor
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Lun 30 Jan 2017 - 21:46 | |
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Il n'eut pas réellement de difficulté à le suivre, mais malgré tout il restait sur ses gardes... Ce jeune homme était borné, certes, quelque peu vif et parfois irréfléchis, mais il n'avait jamais réellement voulu mal agir, et même si cela lui semble être la première fois qu'il y pense, Jindanor avait plusieurs fois remué son cas dans son subconscient.
Il ne le haïssait pas mais il ne l'appréciait pas pour autant, il n'avait eu de réaction vives à son égard que par de simples erreurs de sa part, ou même de la sienne. Maintenant qu'il y pensait la seule véritable rixe qu'ils avaient menés se posait sur le cas de la soeur de ce jeune chevalier, qui serait un jour seigneur des terres de Beaurivages, et probablement un seigneur convainquant. Il avait les atouts pour. Que ce soit du charme que nous discutions, de la prestance, ou encore même de l'étiquette.
Jindanor détourna le regard du jeune homme un court instant, observant la pièce dans laquelle il avait été si "courtoisement" invité, en fermant la porte avec prudence, voulant éviter de la faire sortir de ses gonds, rien de bien fastueux, mais ce n'était pas réellement pour lui déplaire, et il ne pu s'empêcher de remarquer les livres qui baignaient les étagères de leurs reliures de cuirs, décrochant quelques titres à la volée de ses pensées qu'il encra dans sa mémoire le temps de cette discussion. Il n'était pas plus à l'aise que ce jeune homme, il n'était pas non plus mieux vêtu, loin de là, et le regard qu'il reçut de ce blondinet ne pu que lui confirmer la chose, il devrait changer ses habitudes vestimentaire, au coût de ses gains, que ce soit simplement pour paraître plus noble et légitime aux yeux des nobliaux et grands nobles de péninsules qui avaient la forte habitude de vous juger sur votre apparat plutôt que sur vos réussites.
Il ne pouvait pas se targuer d'avoir renverser un royaume, certes, il ne pouvait pas non plus se vanter d'avoir écrasé un dragon, ni même d'avoir mené une armée à la victoire alors que tout semblait perdu. Mais quelque chose lui disait qu'il ne manquerait pas d'arriver à se faire un nom. Que ce soit demain, ou dans les années à venir.
Il venait de s'asseoir après ce regard qu'il venait de lui jeter, laissant l'Ours observer les lieux avant qu'il ne vienne à son tour se poser sur l'un de ces sièges aux couvertures de velours, et aux parures riches et parfaitement travaillés... Il en avait fait des meubles, et il savait reconnaître un travail correctement accomplis, cependant quelque chose lui sauta au visage... Un pli. Pas un pli prévu, un pli dû à un lien au rivet mal réalisé, lui faisant légèrement plisser le nez, alors que le pop caractéristique des mousseux se fit entendre.
« Mon père m'a offert cette bouteille l'an dernier pour les calendes de printemps en l'honneur de Kyria. Je pensais la garder pour le jour des fiançailles de Colombe mais je pense que l'occasion est bonne. »
Jindanor observa avec attention ce que faisait l'homme devant lui, pas une attention paranoïaque non, mais étonnée. Celui-ci ouvrait une bouteille qu'il réservait au mariage d'une soeur qu'il devait aimer au moins mille fois plus que celle qu'il avait insulté un jour. Il fut d'autant plus étonné lorsque le ciboire fut tendu à son attention.
« Tenez, nous en aurons autant besoin l'un que l'autre... »
Jindanor ne se fit pas réellement prier, le remerciant d'un hochement de tête bien marqué en prenant le verre avec une attention millimétrée. Il patienta toujours un peu plus en observant Gaël se servir un verre à son tour, des verres costaud maintenant qu'il y pensait, les ciboires n'étaient pas ceux de piètres buveurs et dans la main même du colosse ceux-ci restaient honorables. Ce qui lui étira un sourire fut qu'il en vide quatre bonnes gorgées avec la vitesse d'un homme cherchant l'appuis d'un breuvage alcoolisé pour se remettre d'aplomb, à la seconde près qu'ils venaient de cogner leurs verres, Jindanor le suivit dans son geste se vidant deux bonnes gorgées qui vidèrent à égale mesure le contenus. "Ne pas boire ce que l'on t'as tendus est un manque de respect" lui avait souvent dis son père, hé bien il fallait dire que l'alcool n'était pas mauvais, mais il n'en avait pas pour autant été plus serein en vidant ces gorgées.
Il ne faisait pas réellement attention à cet air orgueuilleux que portait toujours son compagnon de boisson d'occasion, après-tout, portait-il attention à son air patibulaire et à sa taille immense à chaques rencontres ? Bien qu'on ne puisse passer à côté, il était certain qu'il ne l'admirait pas pour si peu.
« On m'a dit que vous aviez à peu près le même âge que ma sœur, ce qui fait de vous, aussi étrange que cela paraisse, l'un de mes aînés en chevalerie. Ce simple fait voudrait que je vous voue un respect réel et une considération des plus grandes. »
Il avait prononcé la phrase d'une traite en tirant le gobelet de ses lèvres pour ne pas hésiter à la prononcer mais il n'avait pas put en gommer le ton hautain qui allait si peu avec son jeune âge. Ce qui ne tira pas réelle réaction de la part de Jindanor, simplement un regard intrigué, portait sur le fonds réel de cette discussion et souhaitant comprendre cette volonté.
« Nous savons tous les deux que ce n'est pas le cas et l'opinion que vous avez de moi ne doit pas être bien meilleure. Cependant, puisque vous vous prétendez chevalier, je ne peux pas nier que nous soyons régis par un même serment. Un serment qui interdit le mensonge et le parjure. Je vous propose donc de placer cette conversation sous l’œil bienveillant de la DameDieu par l'intermédiaire de ces deux principes. Qu'en pensez vous ? »
Il opina simplement du chef aux dires qu'il alignait avec une maîtrise parfaite... Ou presque, Jindanor n'avait pas manqué de remarquer la vitesse de ses paroles, oh ce n'était pas grand chose, mais cela dénotait qu'il ne voulait rater aucunes de ses tirades, se donner une allure.. Il ne lui en voulait pas, loin de là.
-Toute conversation est indirectement sous l'oeil bienveillant de la Damedieu, mais je suis sûr que si nous dénotons celle-ci comme spectaculaire, celle-ci daignera s'y pencher avec une oreille plus tendue. Sir De Laval, maintenant que ceci est dis, faîtes-moi part de votre volonté, à quoi rime tout cela ? En dehors de partager un charmeroux qui, je dois dire, est particulièrement goutu, je suis prêt à parier qu'autre chose, d'au moins plus important, se cache sous cette simple proposition.
Il se redressa d'autant sur son siège, l'observant calmement, un regard qui ne le rabaissait ni ne le juger. Il était autant curieux que pouvait l'être Cécilie, mais ce qui l'intriguait était ce simple fait que ce jeune homme soit venu de lui même lui proposer ceci.
-Et par pitié, évitons les ronds de jambes, parlons franchement, crachez votre venin si le besoin s'en fait sentir, mais ne jouons pas devant la Damedieu à cela. Le respect n'est de mise que si l'on le gagne. Et je doutes qu'autant vous que moi l'ayons gagné l'un envers l'autre.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Mar 31 Jan 2017 - 10:23 | |
| C'est avec une surprise non feinte que Gaël acquiesça aux paroles étonnamment sensées du colosse... et a sa voix surprenant posée. L'homme dont il avait fait la rencontre quelques mois pus tôt lui avait semblait totalement changé. Plus que civilisé il il faisait l'impression d'être... de noble éducation... Ce qui était purement impossible au vu de ce qu'il savait de la bête.
Mais, honnête, il ne fit aucun commentaire désobligeant... et n'en pensa même pas un.
« Je suis... agréablement surpris... »
Voilà tout ce qu'il articula en commençant à farfouiller dans les replies de son pourpoint, le visage concentré sur la recherche assidue qu'il était obligée de mener.
« J'aime mes parents, et je leur voue un respect à tout épreuve. L'un comme l'autre ont montré à plusieurs reprises quels sacrifices ils étaient capable de faire pour leur lignée et pour leur terre... Mais certaines choses ne doivent pas être , quelles qu'en soient les raison. »
Il lui fallu quelques longs instant avant de réussir à extirper de la doublure une fiole de porcelaine soigneusement ouvragée et peinte à la main. Le petit contenant ressemblait à l'une de ces coquetteries de demoiselles qui veulent se parfumer au cours d'une soirée. Pourtant, il la posa, close, bien en évidence sur la table.
« Savez-vous ce que c'est ? »
Évidement, à moins d'être devin, le géant n'avait pas la moindre chance de savoir ce que contenait le flacon... à moins bien sûr que quelqu'un l'en ait informé. Pourtant, quelle que soit la réponse du Géant, il ne répondrait rien pour l'instant, embrayant plutôt sur une chose tout a fait différente.
« J'ai parlé avec Cécilie cette après-midi. Et j'ai besoin d'éclaircir certains points car il semblerait... Qu'elle comme moi ayons commis plusieurs impaires lors de notre dernière rencontre... »
Il toussa dans son poing blanc, son visage de minot soudain emprunt d'une gravité virile.
« Je commencerais par les mêmes questions que je lui ai posées : Est-ce que ma sœur est toujours fidèle à son époux au jour d'hui ? »
Une fois qu'il eu sa réponse, satisfait ou non, il lui restait une chose à savoir. Et cette chose, bien qu'il n'ait pas lourdement insisté auprès de sa sœur, le rongeait depuis qu'il avait lu cette fichue lettre...
« Avant que je n'arrive à Lourmel, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais ma sœur m'a destiné une lettre pour me demander mon appuie auprès de notre père. Malheureusement je n'ai put lire ce plis qu'à mon retour. »
Il égalisa de nouveau les deux verres avant de continuer, ses yeux bleus si semblables à ceux de sa sœur quoi que bien plus expressif rapidement vrillés dans ceux du chevalier.
« Aviez vous décidé de l'épousée ? Lorsque je suis arrivé à Lourmel, aviez vous déjà demandé sa main ? » |
| | | Jindanor Numanor
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| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Mar 31 Jan 2017 - 14:44 | |
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« Je suis... Agréablement surpris... » voilà tout ce qu'il articula devant l'aplomb du géant, celui-ci continuait de le regarder avec un calme olympien, s'interdisant totalement des réactions irréfléchies, d'une part car cela n'arrangerait aucunement la situation, et d'autre part puisqu'il ne nécessitait aucunement ce genre d'écarts.
Il commença à farfouiller les replies de son pourpoint, le visage concentré sur lar recherche assidue a laquelle il s'atelait, sous l'oeil toujours plus curieux du géant qui lui faisait face, son verre était à moitié plein, et Jindanor n'hésita pas plus longtemps à l'en vider de son contenus, autant pour s'assurer qu'il n'en renverserait pas sous une réaction violente, qu'autant pour se détendre. Comme il l'avait dit tantôt, ils en auraient tout deux besoins, et malgré tout ce qu'il se passait dans le plus grand des calmes, Jindanor sentait la nécessité de s'ateler à rester des plus calme et détendu quoi qu'il adviendrait durant cet entrevues.. Il en allait de son honneur.
« J'aime mes parents, et je leur voue un respect à toute épreuve. L'un comme l'autre ont montré à plusieurs reprises quels sacrifices ils étaient capable de faire pour leur lignée et pour leur terre... Mais certaines choses ne doivent pas être, quelles qu'en soient les raisons. »
Et alors qu'il s'acharner à sortir des divers plis de tissus une fiole de porcelaine, Jindanor haussa son sourcil droit, presque assez haut pour venir frotter ses cheveux rèches, celle-ci était finement ouvragée et peinte à la main, de quoi faire penser que son contenus devait au moins nécessiter autant d'attention que les richesses de Salomon. Il ne s'attendait certainement pas à voir cet homme sortir ce genre de fiole de sa poche, il en avait vues plusieurs lors de ce mariage, ornementée de divers manière et peinte aux couleurs de certaines maisons ou bien même de fresque miniatures les parcourant d'un point A à un point B, racontant de petites histoires parfois sans grands intérêts. Il aurait très certainement pensé à du parfum, un produit luxueux, extrèmement rare pour les gens de son extraction. Le jeune homme vint la poser délicâtement sur la table, toujours close, piquant au fer rouge la curiosité du géant, qui fut d'autant plus curieux lorsque la phrase qui suit fut prononcée.
« Savez-vous ce que c'est ? » Une phrase des plus rhétorique, bien entendu qu'il n'en savait rien, et le Sir de Laval le savait très probablement, cela l'amusait peut-être d'attirer l'attention de l'Ours sur cette fiole, mais cela tourmentait les pensées du géant autant que l'aurait fait un trésor hors d'atteintes.. Bien qu'il ne savait ce que cela pouvait contenir, sa curiosité bien connue lui joua quelques tours mentaux qui finirent par avoir raisons de son attention pendant quelques secondes.
Jindanor resta donc muet devant cela, y répondre n'aurait qu'apporté un fait qu'il était plus idiot qu'il n'y paraissait. Le lien avec son extraction aurait été faite rapidement, de quoi le discréditer une bonne fois pour toute, aussi patienta-t'il, le coude gauche posé sur le bras de son siège, la main de ce même membre venant passer dans sa barbe, toc qu'il avait pris lors de ses longues réflexions.
« J'ai parlé avec Cécilie cette après-midi. Et j'ai besoin d'éclaircir certains points car il semblerait... Qu'elle comme moi ayons commis plusieurs impaires lors de notre dernièr rencontre... »
Il toussa dans son poing blanc, son visage de minot soudain emprunt d'une gravité virile, qui Jindanor devait l'avouer, lui donnait un air de ressemblance avec son paternel à vous en faire lever les poils. Il aurait pu en ajouter au tableau, lui aussi en avait commis des impaires, et pas des moindres quand on y pense...
« Je commencerais par les mêmes questions que je lui ai posées : Est-ce que ma sœur est toujours fidèle à son époux aujourd'hui ? -Votre sœur est toujours restée fidèle à son époux, que ce soit hier, ou aujourd'hui. » Jindanor l'observa avec une détermination et un aplomb à faire trembler une montagne, sa main quittant sa barbe pour venir épouser le bras du siège sur lequel il se tenait toujours, sa main droit reposant calmement son verre sur la table, alors qu'il reposait son regard sur le blondinet.
« Avant que je n'arrives à Lourmel, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais ma sœur m'a destinée une lettre pour me demander mon appuie auprès de notre père. Malheureusement je n'ai put lire ce plis qu'à mon retour. »
Il observa le bras expert de ce jeune homme glisser la bouteille jusqu'à leurs verre qu'il remplit calmement pour arriver à une ligne de liquide suffisamment haute pour que ces ciboires soient regardés avec respect, ils étaient égals au niveau, et le liquide crépitait toujours de ce son si habituel des boissons gazeuses.. Puis il fixa son regard dans celui du jeune homme face à lui, celui-ci ayant fait de même, ces yeux il avait eu l'impression de leurs faire face bien des fois, bien que ceux-ci avait le don d'être plus vivant, plus vif.
« Aviez-vous décidé de l'épouser ? Lorque je suis arrivé à Lourmel, aviez-vous déjà demandé sa main ? »
Jindanor le regarda avec autant de gravité, un regard des plus franc, avant de prononcer la réponse la plus courte de son existence.
« Oui. » dit-il avec un calme toujours aussi remarquable, soulignant ces mots d'un regard des plus expressif, il était des plus franc, aucun doutes possibles, il n'avait pas même encore reprit son verre, il lui faisait face et lui avait répondu avec facilité. « Oui, mon cœur n'aurait su attendre plus longtemps, ma demande avait été réalisée avant même que vous ne veniez à Lourmel.Ma demande avait été faîtes avant même que tout ce ramassis de merde nous tombes sur le coin du nez. Lourmel et cet tentative de prise de contrôle, la disparition de la Dame de lourmel, notre passage commun dans un fleuve bien trop rapide et violent, ma disparition... Votre sœur m'avait cru mort, je sais ce qui vous est arrivé, et vous pouvez me croire, j'ai été heureux d'apprendre que cette gifle vous avez ceuillis en plein visage. Cela m'a fait savoir que vous étiez vivant, et suffisamment en bonne santé pour en prendre une. »
Aussi dingue que cela pouvait sembler... Jindanor lui faisait part d'empathie, certes d'une manière peu orthodoxe, mais de l'empathie quand même. Il n'avait jamais voulu mal faire, et il l'avait bien compris en y repensant au fur et à mesure.
« Si je n'ai su me tenir, c'est pour la simple et bonne raisons que j'ai cotoyé la mort de beaucoups trop près ces derniers mois, ma foi avait connue une certaine absence lors de ces quelques jours... La servante de Cécilie m'avait fait part de son mariage prévus, quelques heures avant même que tout ne redevienne calme. Rien ne saurait m'excuser et j'en suis conscient, mais je vous remercie d'être arrivé à cet instant. Vous avez sauvé son honneur, et vous avez sû tenir parole. Jusque là je n'aurais sû vous le dire en face, mais tant que j'y suis... »
Jindanor prit son verre, venant se rincer la gorge avant de continuer.
« Je vous en remercie d'avoir su vous taîre, je vous remercie d'avoir tenu parole, et pour ce simple fait, je suis sûr que le respect que je vous voue est plus important que celui que vous me témoignez. Cela ne veut probablement pas dire grand chose pour vous, mais cela veut dire beaucoups pour moi. »
Il soupira longuement, l'observant longuement.
« Autrement... Allez-vous me dire ce qu'est cette fiole ? »
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| | | Cécilie de Missède
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| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Mar 31 Jan 2017 - 20:19 | |
| Le regard du tout jeune homme était malgré lui resté happé par la ferveur sereine que dégageait le gaillard en face de lui jusqu'à ce qu'il pose le dernier point à ses tirades. Et lorsqu'il s'en redit compte... cela lui laissa un arrière goût d'insatisfaction dans la bouche. Il avait demandé la plus pur franchise et s'en trouvait bien piégé à présent...
Ses sourcils se froncèrent un instant alors qu'il s'arrachait au regard bleu gris du nordien et s'éclaircir une nouvelle fois la gorge.
Il ne s'attendait... pas du tout à ça...
« Ne présumez pas de mon avis à votre sujet... Même moi je n'en présume pas... » marmonna le garçon presque fâché de ce constat.
Il voulait se forger une idée un peu plus précise de l'homme et... était presque déçu de ne trouver chez lui nulle trace de la caricature qu'il avait côtoyé une paire de jour à Lourmel. Les temps troublés dans lesquels ils s'étaient rencontrés avaient pu le marquer à ce point ? Dans tout les cas, il avait montre d'honneur, de retenue et d'humilité... Et Gaël n'aurait pas put en demander plus pour se décider à franchir cet insupportable pas.
Un pas qui pourrait bien changer bien des choses dans sa vie d'adulte...
« Ce flacon m'a été envoyé par ma mère quelques jours après qu'elle ait appris que nous allions nous affronter en duel. »
Il ramassa le flacon , l'observant comme s'il le voyait pour la première fois.
« Elle m'a aussi donné son jumeau, remplit du même liquide. » ajouta-t-il en regardant le géant par en dessous, sans se redresser. « Et je dois admettre que j'ai pensé plusieurs fois m'en servir... avant de lire cette foutue missive. »
Il soupira, tendant la fiole ouvragée à son hôte.
« C'est de l'Esprit d'Eloden. Inodore. Incolore. Imperceptible dans une boisson, même par le nez ou le palais le plus fin. Il est couplé à un somnifère puissant et agit en quelques heures à peine, le temps de passer des entrailles au coeur. La seule trace qu'il laisse, ce sont des petites taches de coloration bleue sous la langue. N'ayez crainte, il n'y avait rien dans votre verre. »
Il n'avait pas prononcer le mot fatidique, mais le sous entendu était limpide. Et pourtant ce n'était pas une menace. Il n'y avait rien dans son verre... Tout comme dans tous ceux qu'il avait bu à Serramire ,avant et après la Lice. Malgré les craintes de Mathilde, il n'avait jamais put s'y résoudre. Et il avait même interdit aux serviteurs de se prêter à ce jeu infâme... '' Je protégerai mes enfants quoi qu'il arrive. Malgré eux s'il le faut'' lui avait-elle dit en face... Mais ce n'était pas ainsi qu'il projetait de mener sa vie... Ce n'était ni bien, ni bon... Et s'en rendre compte l'avait frappé au cœur avec la force de milles bœufs.
« Vous devez vous demander pourquoi je vous dis cela. Nous en savons désormais bien assez l'un sur l'autre pour que je puisse le faire sans craindre que vous le hurliez sur les toits... Et si vous devez protéger Cécilie autant que vous puissiez également vous protéger vous même... »
Il ne savait que dire de plus... Il ne savait pas exactement expliquer ce geste, mais il en avait longuement parlé avec le Chapelain et son instinct lui disait que c'était la chose a faire... alors il la faisait... |
| | | Jindanor Numanor
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| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Mer 1 Fév 2017 - 10:55 | |
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Alors qu'il avait enfin terminé sa tirade, Jindanor ne pouvait qu'observer l'état dans lequel il venait de plonger son interlocuteur, le tout jeune homme avait su malgré les termes utilisés l'écouter jusqu'à la fin de cette longue tirade, pour lesquels il était très connus de la famille.
Les sourcils du jeune homme se fronçèrent alors qu'il s'arrachait des yeux du nordien qui venait de lâcher tout ce qu'il avait à dire pour l'instant, Jindanor le regardait toujours, intrigué et toujours aussi curieux : Ici pour connaître sa réaction, savoir comment il devrait se comporter... Partir en rixe ne l'aiderait pas lui-même, et l'homme devant lui non plus, au moins un des deux passerait par une fenêtre, et les défenestrations devenaient beaucoups trop courrante dans sa vie pour qu'il en ait l'envie immédiate.
« Ne présumez pas de mon avis à votre sujet... Même moi je n'en présume pas... » Marmonna le garçon presque fâche de ce constat, alors que Jindanor ne réagissait pas bien plus, il avait voulu la vérité, lui avait demandé de jurer sur son honneur et devant la Dame-dieu, alors il serait franc, plus encore qu'il ne l'avait jamais été.
Il semblait déçu de l'homme qui se trouvait devant lui, Jindanor ne discernait pas réellement la raison de ces traits tirés, de cette allure de déception qui glissait le long de son visage. Avait-il une quelconque idée de qui était réellement cet Ours ? Ou s'était-il fait une image de lui selon ce qu'il avait vu lors de ces temps orageux à Lourmel.. Cependant, malgré tout ce qu'il laissait paraître sur ses traits, il eut l'envie de continuer cette discussion.
« Ce flacon m'a été envoyé par ma mère quelques jours après qu'elle ait appris que nous allions nous affronter en duel. »
Le jeune homme porta sa main au flacon, s'en emparrant pour l'observer dans ses plus petits détails, avec une presque fascination qui fit légèremen froid dans le dos du géant qui se tenait devant lui.
« Elle m'a aussi donné son jumeau, remplit du même liquide. » Ajouta-t'il en regardant l'Ours par en dessous, sans se redresser, plié vers cette table. « Et je dois admettre que j'ai pensé plusieurs fois m'en servir... Avant de lire cette foutue missive. »
Il soupira en tendant la fiole ouvragée à Jindanor, celui-ci venant la récupérer le regard plein d'intrigue. Il n'aurait pas pensé tel aveux, c'était donc bien ce qu'il avait craint depuis le début de cette conversation... Un goût amer glissa dans sa gorge alors qu'au même instant une sueur froide caressa son échine, son regard se déporta de la fiole pour venir se poser assez durement sur l'homme devant lui.
« C'est de l'Esprit d'Eloden. Inodore . Incolore. Imperceptible dans une boisson, même par le nez ou le palais le plus fin. Il est couplé à un somnifère puissant et agit en quelques heures à peine, le temps de passer des entrailles au cœur. La seule trace qu'il laisse, ce sont des petites tâches de coloration bleue sous la langue. N'ayez crainte, il n'y avait rien dans votre verre. »
Le sous entendu était limpide, plus clair que du cristal. Jindanor ne quitta pas le visage de ce jeune homme de son regard, aucune trace de colère, plus de l'incompréhension. C'était presque surprenant que ce jeune homme n'ait pas succombé à la tentation, après leur première entre-vue, les menaces de mort au combat, son gabarit par rapport au jeune homme... Ce qu'ils pouvaient perdre lors de ce duel. Et pourtant, il n'était toujours pas mort de cet acte déshonnorable.
« Vous devez vous demander pourquoi je vous dis cela. Nous en savons désormais bien assez l'un sur l'autre pour que je puisse le faire sans craindre que vous le hurliez sur les toits... Et si vous devez protéger Cécilie autant que vous puissez également vous protéger vous même... »
Et il resta muet à la suite de cette ultime maxime. Jindanor l'observait, avant de doucement sourire, c'était probablement la première fois qu'il souriait en sa direction, peut-être serait-ce la seule fois. Mais il lui souriait sincèrement, son regarde le quitta un instant avant qu'il ne manque de rire. Il calma ces hoquets avant de se tourner vers lui de nouveau.
« Je dois avouer... Que je ne m'attendais pas à cela. » Il l'observa encore, passant sa main sur sa barbe avec une longue réflexion. « Vous devez vous demander ce qui m'a donné tant d'hilarité... Mais je vous pensais opportuniste, prêt à tout pour votre famille, et votre propre survie. Je vois que vous avez en vérité droit à bien plus de respect de ma part, et rien que cela m'arrache la langue lorsque je vous le dis. » Il glissa sa main sur sa nuque.
Il ne savait réellement quoi lui dire, que dire à quelqu'un vous avouant qu'il aurait pu vous tuer de la pire des manières ? Que dire à l'homme que vous avez su haïr pendant des ennéades lorsque celui-ci vous fait part de ses plus sombres secrets, ceux-ci vous concernant tout autant ? Ils étaient aussi antipathique l'un envers l'autre, et pourtant s'étaient tout deux sauvés au moins une fois.
« Donc... Si je résumes, je dois la vie à votre sens de l'honneur et votre clémence à mon égard, Sir de Laval ? » Il venait de faire part de cela sans aucune arrière pensée, sa voix n'avait aucune trace de reproche, juste un simple constat. « Je vous... Remercie, Gaël. » Lui dit-il avec cet air franc qui l'accompagnait depuis le début de cette conversation.
Cependant cette fois ce mot sembla résonner de bien plus de sentiments que l'autre, il ne tremblait pas, il en était juste plus fort, plus profond de sens.
Il ne le quitta pas du regard avant de redéposer la fiole sur la table, qu'il tenait jusqu'alors dans sa main gauche, la droite bien trop occupée à porter son ciboires. Il observa le flacon un instant avant de se tourner vers lui.
« Quelle idée de les mettre dans de tel flacon, l'ont pourrait prendre ça pour du parfum.. Ou encore une boisson des plus rares. J'espère que vous savez où le ranger... » Il vint alors vider une autre gorgée de son verre, ne rajoutant rien à la conversation... Quelques minutes s'écoulèrent dans cette atmosphère de gêne, avant qu'il ne décide à nouveau de prendre la parôle.
« Avez-vous pris une décision concernant ce... Duel ? » Il avait posé son regard sur lui en disant ceci, tournant un peu plus son visage pour lui faire face. « J'entends par là, que j'aimerais connaître votre décision, que comptez-vous faire ? J'ai tenu votre mère au courant de la chose, pas de la plus belle des manières je vous l'accorde, et par là même occasion je m'excuse de toutes ces choses que j'ai pu dire sur l'instant, mais je lui ai aussi fait part de ma volonté de considérer ce duel comme un duel « Amical »... J'aimerais autant éviter la mort de l'un d'entre nous, d'une part car cela pourrait briser ma promesse envers la Dame que je protège, et d'autre part car après toutes ces énnèades où j'ai repensé à votre dévotion envers votre famille et l'honneur dont vous avez fait preuve... Cette journée est prises en compte dans mes réflexions... Je crois que je ne vous hais pas. Je pourrais même vous témoigner un respect profond si nous n'avions pas cela sur les épaules. »
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| | | Cécilie de Missède
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| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Mer 1 Fév 2017 - 14:01 | |
| Au moins, le géant ne lui avait pas sauté à la gorge... Et quelque pat, un mélange de d'inimité et de respect se mélangeaient entre eux. Ils ne s'aimaient pas. Ni l'un ni l'autre ne cachaient le fait que les chances qu'ils finissent par s'apprécier soient moins qu'infimes. Et pourtant...
Lorsque le chevalier le remercia, la voix vibrante de sincérité, il acquiesça profondément, comme on accepte le compliment d'un rival de valeur. Les deux hommes descendirent de longues gorgées de vin en silence jusqu'à ce que Jindanor jette un bon mots qui retomba relativement rapidement a plat après une maigre tentative de Gaël :
« Cela permet de l'emporter de façon moins voyante. Des artifices des femmes il n'est pas forcément plu dangereux qu'un parfum délicat... »
Mais cela ne leur ressemblait pas. Ils n'étaient pas amis. Ils n'étaient même pas détendus. Et sans l'alcool ils n'auraient sûrement qu'une hâte : se quitter au plus vite sans se retourner. Mais un sujet devait encore être abordé visiblement. Le jeune seigneur ne l'avait pas considéré comme central, mais puisqu'il fallait y revenir...
Il soupira, le pardon était encore largement au-dessus de ses capacités.
« Ma mère m'a harcelé pendant des ennéades pour que j'annule ce duel. Elle ne comprend pas qu'étant le parti provoqué, je n'ai aucunement le pouvoir de revenir sur ce point... Et quoi qu'elle en pense, si vous voulez garder la once de respect que les biens nés peuvent vous témoigné grâce à l'honneur de votre adoubement, vous ne pouvez pas plus que moi revenir sur ces mots... »
Il reposa son verre et se cala un peu mieux dans son siège.
« Dans la lettre envoyée à la cour comtale, j'ai précisé qu'il s'agissait d'un duel d'honneur. A l'abandon, à l'incapacité ou à la mort. Ce sont les trois cas de victoires. J'ai choisi l'épée courte. Je ne peux rien de plus. » |
| | | Jindanor Numanor
Humain
Nombre de messages : 414 Âge : 28 Date d'inscription : 06/01/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 20 ans (988ème année du 10ème cycle) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Jeu 2 Fév 2017 - 19:12 | |
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Jindanor opina simplement, observant son verre duquel un simple fonds de liquide continuait de glisser bord à bords lorsque celui-ci faisait rouler son verre dans sa main, avant qu'il ne se décide à le vider une bonne fois pour toute il posa son regard vers l'âtre, il y crépitait plus que quelques braises, et cela l'amusa fortement lorsqu'il y fit le rapprochement avec leur relation.
-Je vous remercie de cette précision, Sir de Laval. Il faut que j'avoue à mon tour quelque chose... Je ne suis pas des plus doués avec une épée courte.
Cela ne pouvait sembler comme un véritable avoeux, et pourtant c'était là l'un des plus gros qu'il pouvait lui offrir. Vaincre un fils de comte dans un duel d'honneur lui apporterait certainement la possibilité de se faire un nom, mais il était presque certain que si cet homme se battait contre lui aucun des deux combattant ne ménagerait ses coups, lui avouer une faiblesse était comme lui donner la victoire, ou peut-être était-ce simplement un stratagème ? Dans le fond il ne le savait pas lui même, il n'était pas des plus vétérans dans l'utilisation de cette arme, mais il n'était pas non plus à son coups d'essais, la lame courte n'était autre qu'une daguasse allongée de quelques cinq à dix centimètres, un glaive tout au plus, cela le changerait certes de l'épée bâtarde qu'il traînait avec lui lors des bals, rencontres et autres ronds de jambes auxquels il était obligé de se présenter (Afin d'assurer la sécurité de sa Dame, toujours) , mais dans le fond il ne souhaitait pas en venir à se donner dans toute ses capacités dans ce combat, pour plusieurs raisons
Ce jeune homme n'était pas bien plus jeune que lui, mais lui paraissait encore comme un enfant. Ce Jeune homme était le frère de la Dame qu'il aimait et sa mort entacherait autant leurs relations que les relations qu'il entretenait déjà froidement avec le Patriarche de cette maison et sa femme. La mort de cet homme tuait dans un duel "d'honneur" ne lui apporterait aucune satisfaction simplement un goût amer et il le savait déjà. Le remord le rongerait... Alors autant lui donner un avantage pratique, qu'ils se fatiguent tout deux et que l'un déclare forfait..
C'est mieux ainsi... Oui. Au prix même d'une mort risquait, que pouvait-il faire de plus. Cet homme l'avait protégé de plusieurs tentatives de meurtres, et cela lui avait octroyé autant de fierté que de savoir qu'il allait cingler le fer avec lui, cet homme lui avait prouvé qu'il n'était pas mauvais. Pas plus que je ne le suis du moins...
Il caressa les rebords du verre à l'aide de son index, son air pensif habituel s'emparant de son visage, avant d'enfin se décider à vider ce verre une bonne fois pour toute, et d'un geste habitué il vint calmement le poser sur la table.
-Que la Dame-dieu veille sur vous, Sir de Laval, qu'elle nous permette de croiser le fer et de repartir libérés. Il s'était levé presque d'un bond, observant l'homme devant lui de toute sa hauteur, il ne pouvait pas vraiment dire qu'il se sentait bien en cette situation, et quitter les lieux au plus vite lui permettrait d'aller se détendre lors d'une bonne lecture. Ce fut presque un plaisir que de boire avec vous.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
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| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Jeu 2 Fév 2017 - 20:52 | |
| Un enfant... Du haut de ses seize ans à peine entamés, sa face imberbe, lice et pâle comme la lune ne pouvait crier autre chose. Bien peut devaient voir en lui autre chose qu'un fils de noble lignage qui avait obtenu le titre de chevalier à un âge si peu avancé grâce au nom qu'était le sien... Et pourtant si son attachement au jeune Comte était bien du à son sang, la raison de son adoubement était moins du à sa maison qu'à l'empressement d'un Comte lui-même jeune à récompenser les premières prouesses d'un écuyer débrouillard. Les armes légères ne lui posaient guère de soucis, mais c'était par son esprit stratégique et sa soif de grandeur le poussant à la témérité qu'il s'était fait remarquer. Son plongeon dans la rivière en crue de Lourmel n'était pas sa première tentative...
Mais quoi qu'il en dise, cette témérité suffisait à prouver a elle seule qu'il restait malgré tout un enfant. Bercé d'histoires de chevaleries et de héros dont le bras était soutenu par la main salvatrice de Néera, il aurait déclaré une guerre pour un affront à son honneur... Et s'il ne voyait pas ce qu'il y avait de mal à cela, il avait la diffuse certitude que dans le duel qui se profilait, ni lui, ni son adversaire ne s'avouerait vaincu...
Lorsque le colosse se leva, Gaël suivit le mouvement pour le saluer respectueusement.
" Othar guide nos bras et veille à l'honneur de notre prochain affrontement. " ajouta-t-il a la bénédiction.
Un sourire cynique lui vint aux lèvres lorsque le nordien lui avoua avoir "presque" apprécier le moment. Avant que la porte ne s'ouvre, il ne put s'empêcher je jeter un coup d’œil vers les flammes.
" Ma sœur avait au moins raison pour une chose. Si elle vous avait épousé, notre famille s'en porterai bien mieux..." |
| | | Jindanor Numanor
Humain
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| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Jeu 2 Fév 2017 - 21:16 | |
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Il venait de poser son immense battoire sur la poignée de la porte, et cette phrase prit alors le pas sur sa volonté de quitter la pièce, dents serrées il avait tendu l'oreille comme un animal allant se faire attaquer. Comme l'une de ses proies lors de ses parties de braconnages dans les forêts du Nord, il s'était sentit soudainement paralysé.
" Ma sœur avait au moins raison pour une chose. Si elle vous avait épousé, notre famille s'en porterai bien mieux..."
Que voulait-il dire par là ?
Jindanor ne savait que répondre, ni que faire, sa curiosité voulait le pousser à lui demander, aussi son visage se tourna-t'il légèrement en sa direction, observant sa silhouette de profil, droite devant l'âtre, il ne lui fallut que quelques instants pour enfin détourner le regard et observer la porte dont il tenait toujours la poignée.
-L'on referait notre monde avec des "Si"... Peut-être aurais-je pu connaître la vérité sur ma famille. Il soupira longuement, avant de se tourner un peu plus vers Gaël. Mon père m'a dit une chose un jour, je me doute que la parole d'un roturier n'a que bien peu de valeur... Mais... " On casse parfois son fil au départ, et on passe sa vie ensuite à refaire des noeuds."
Sur ces quelques mots, Jindanor ouvrit la porte de la salle, il attendit quelques instants sur le pas de la porte avant de laisser cette phrase glisser de ses lèvres.
-Ne vous inquiétez pas quand au fait de casser le fil... Inquiétez vous simplement que les nœuds soient assez solides.
Il n'attendit pas plus longtemps, quittant la pièce, pour enfin rejoindre sa demeure du soir... Bien qu'il n'aurait pas été contre lui expliquer tout ce qu'il entendait par cette simple phrase... Il savait que tout cela pouvait être interprété comme bon lui semblait. Mais s'il y avait une chose qu'il avait voulu dire...
Le fil tisse des liens, s'il casse eux aussi... Il y a pourtant des liens qui ne se briseront jamais. Le sang mérite d'être chéri même dans l'adversité. La Dame-dieu nous a donné le Choix, prendre le bon n'est jamais simple, mais il y a des Choix qui s'imposent de nature. Avec le Choix vient le Pardon, et avec le Pardon la réconciliation.
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| | | Cécilie de Missède
Humain
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| Sujet: Re: Une fratrie de problèmes | Jinda[terminé] Ven 3 Fév 2017 - 0:37 | |
| Debout devant l'âtre, Gaël avança d'un dernier pas pour appuyer sa main sur le manteau de pierre grise. Les mots du géant lui avaient été curieusement désagréable. Tout en ayant l'impression qu'il parlait de ses échecs et de la façon de s'en remettre, il sentait qu'il ne saisissait pas tout ce qu'il aurait put en tirer.
Mais si l'idée de ses liens de sang lui avait effleuré l'esprit, il n'aurait put répondre qu'une chose : le Pardon était encore bien au delà de sa porté. |
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