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 [Cri des Premiers ralliements | Terres de Malereg] Prouver sa foi

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Lœthwil
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MessageSujet: [Cri des Premiers ralliements | Terres de Malereg] Prouver sa foi   [Cri des Premiers ralliements | Terres de Malereg] Prouver sa foi I_icon_minitimeSam 14 Oct 2017 - 14:57

 


Vulnérable.



En rythme, tu tapotes délicatement les soies tombant des branches, attendant que le maître des lieux daigne te répondre. En rythme, l’ouvrage te répond et t’invite à la discussion. En rythme, tu communiques tes intentions au maître de ces lieux, qui sans plus attendre, quitte son antre pour t’accueillir dignement. Les huit yeux t’observent cruellement, semblent creuser jusqu’au plus profond de ton âme, mais bras ouverts tu l’attends, tu te donnes, te sers volontiers à ses longs chélicères. Les pédipalpes de l’araignée te tâtent mollement, sans que jamais tu n’exprimes la moindre crainte, et finalement les crochets glissent contre ta peau.
L’arachnide tire à lui, arrache petit à petit, aspire goulûment, et la satisfaction dans le regard, tu l’observes faire, lentement rendu vulnérable. Lentement mis à découvert. Débarrassé de ta peau. À ceux qui t’ont offert tu as rendu, car tu as pris sans autre raison que ton sentiment de perdition. Les huit yeux sans paupières clignent sans ciller, comme approuvant l’état de fait. Te voilà nu maintenant, prêt à bâtir à nouveau. Te voilà nu comme le nourrisson, mais l’esprit lourd comme celui des grands sages. Te voilà comme un enfant que le poids des ans empêchera de courir vers son lendemain. Te voilà trop fragile devant les yeux de l’arachnide.
L’animal n’a pas à te prendre en pitié. Il suffit d’une liane arrachée à proximité et de quelques feuilles allongées dérobées au sol pour te faire armure suffisante pour affronter le monde, mais à cause de l’affection qu’a mis pour vous la Grande Brodeuse dans l’âme de tous ses enfants, l’être à huit pattes ne peut s’y résoudre. La toile vibre plus fort que de raison, l’animal pose pied au sol, te toise l’espace d’un instant, mais ne tarde pas à te capturer le bras et à filer, filer, filer juste assez pour que tu puisses faire ton nouveau départ en toute dignité.


Vulnérable.


Tu es nu. Les lanières de cuir et les soies d’araignées ne dissimulent guère plus que ton intimité, mais tu continues d’aller, de suivre l’esprit bondissant de branche, et d’ainsi accomplir la mission que t’as donné à accomplir cette part de la forêt que les elfes rechignent à avouer part de l’Anaëh.




Equinoxe de printemps
Neuvième ennéade de Karfias
Dixième année du Onzième Cycle




Les frissons se font moins intenses, la gangue de givre recrache lentement mais sûrement l’Anaëh. Les plus courageux des tilleuls de l’Epine Dorée voient éclore leurs toutes premières fleurs. L’hiver se termine, et le printemps approche. La vie recommence à fourmiller sous le couvert végétal, et conséquence d’une paradoxale fatalité, la surface du royaume de la Voilée se libère de son état figé, s’agite, prêt à accueillir de nouveaux souffles. L’existence est une cruelle maîtresse, entonnent les arbres à ta suite, frappés par une vérité dont ils sont les seuls témoins, une vérité aussi profonde que ton âme.

- Qui es-tu, elfe solitaire ?

Les roulements de ta langue natale te sont plus agréables à l’oreille que tu n’oserais l’avouer. La fin des temps partagé à devoir supporter tour à tour les babillages insensés des peuples mortels ayant fait leur nid autour de l’Oliya était accueillie de bon entrain.

- Mon nom est Estiam.
- Et que cherches-tu donc auprès de nous, Estiam ?

Après que tu te sois présenté à eux, il n’avait pas fallu bien longtemps avant que la gracile créature masquée à la crinière ébouriffée, shaman des Hithgaelië ne t’approche, intrigué par l’étrange aria qui semblait suivre le moindre de tes pas. Mesure bien, étranger, l’honneur qu’il t’est ainsi fait, car le clan dans ces conditions n’acceptera pas le moindre affront.

- J’ai suivi Meliën jusqu’aux extrêmes bordures de notre forêt, j’y ai écouté la Sylve, et elle chante. Son Chant est faible, mais elle chante jusque de l’autre côté de l’Oliya et elle chante sa solitude. Tu réponds à un mouvement de l’Ornedhelle reçu comme marque de sa perplexité par un redoublement de l’assurance dans ton regard Une décennie maintenant que le Voile a rendu de sa vigueur à l’Anaëh, et une décennie que nous passons à nous demander dans quel but ; voilà la jeune Sylve née après le Voile nous donne les réponses. L’Anaëh s’étend aujourd’hui jusque dans les terres mortelles, et les bois dérobées par le petit-peuple autrefois ont eux aussi retrouvé de leur vigueur.
- Mais ce n’est pas simplement pour nous conter la bonne nouvelle que tu es ici, n’est-ce pas ?
- Non, j’ai besoin de votre aide. L’Anaëh s’étend, mais elle s’étend seule, vers le danger, alors même que la peste erre encore en son sein.
- Si l’œuvre elle-même ne sait pas se purger de la peste, comment pourrions-nous, nous et nos quelques fébriles souffles, l’en débarrasser ? Nous ne sommes après tout qu’un et un seul clan. L’elfe répond, faisant mine de ne pas comprendre
- L’Anaëh a déjà bu bien assez de sang entame une autre voix, assumant sa véhémence Il n’est pas questions que nous partions à la guerre sur tous les fronts alors que nous faisons encore le deuil de nos frères et de nos sœurs !
- Et pourquoi pas ? en réplique une autre Protéger l’œuvre est notre devoir ! Si elle avance, alors nous devons avancer avec elle, que ce soit devant Daedhels, Arïn ou Ondurs !
- C’est ridicule ! Nous n’en avons pas le pouvoir ! Ce serait une marche au suic….
- ASSEZ ! tu commandes, faisant claquer l'orage et tomber la pluie au même temps que ta colère explose, imposant un silence impérial aux oiseaux eux-mêmes
- Ne sois pas pris de passion, mage. La shaman reprend, sans ciller le moins du monde Nous sommes heureux du regain de vigueur de l’œuvre, frère Solitaire, mais seul l’appel de l’Aînée mérite de ses enfants qu’ils se sacrifient. Il est vrai, la Sylve respecte ton passage, et pour cela, tu obtiens notre respect, mais ce n’est pas là raison suffisante de prendre les armes. Si tu es favori de Meliën, et que l’humeur de l’Inconstante est à la renaissance, fut-elle au prix de notre sang, nous t’aurions suivi, mais tes paroles jusqu’en cet instant ne sont que cela.
- Nous ne gagnerons jamais de bataille pour l’Anaëh si nous les livrons toutes en même temps. À l’Ouest où la forêt est encore jeune l’affrontement est inutile, mais à l’Est il y a des terres que nous avons lâchement abandonnées depuis trop longtemps. Les sacrifices des dernières batailles du front Sud nous ont effrayé, et nous avons préféré reculer plutôt que de continuer notre avancée jusqu’à une véritable victoire. Les Sombres nous haïssent plus que de raison. Notre disparition est l’offrande qu’ils rêvent de faire à leurs faux dieux. S’ils attendent, c’est parce qu’ils sont encore affaiblis. Nous par contre, possédons encore des forces qu’ils ne soupçonnent pas.
- Vous oubliez les cendres ! C’est à cause du lac de cendre que l’on a dû reculer ! S’en prendre à nouveau aux Drows maintenant, c’est prendre le risque qu’en désespoir de cause ils brûlent encore plus de l’Anaëh ?
- Parce que ce n'est pas ce qu'ils feront le jour où leurs forces seront revenues au meilleur ?
- À ce moment-là les premières plaies seront déjà pansées. Presser le pas, continuer d’accumuler du sang, et c’est un deuxième Aduram qui fleurira sous nos pieds.
- Alors qu’il en soit ainsi.
- Comment ce…
- Si c’est un second Aduram qui naît sous les cendres, c’est que nous en avons besoin. Notre orgueil nous pousse à oublier que la violence, la soif du sang, la folie même, sont aussi en nous. L’Aduram est là pour nous le rappeler, et pour nous rappeler que s’il n’en avait pas été ainsi, alors personne n’aurait survécu aux assauts du peuple d’Elenwë. L’Aduram ne détruit pas les elfes, il les transforme pour mieux exploiter leur force. L’Aduram n’est que rage de vivre, rage de survivre, seulement pour l’entendre avant de sombrer dans la folie, il faut prendre le temps de l’écouter.
- As-tu réellement pris le temps d’écouter le Cri de l’Aduram, favori de Meliën ?
- Il y a plus d’un demi-cycle je le traversais pour la première fois. Il y a quelques ennéades je le comprenais enfin, et me voici devant vous à vous implorer votre aide. Je mentirais en disant que la Dissonance ne fragilise pas l’esprit, mais ce n’est qu’un maigre sacrifice devant la promesse de la renaissance. L’œuvre des Ëalas n’est pas mauvaise, et celle de Meliën ne l’est pas plus qu’aucune autre. La fille des Wagyls m’a donné de comprendre la nature de son ouvrage, et m’a confié pour mission d’ouvrir le chemin à la Renaissance de l’Anaëh. Seulement ce n’est pas une mission que je peux accomplir seul.
- J’en conviens, favori de l’Inconstante, mais si ton discours est assuré et prouve ta force, il te faudra me donner preuve que tout cela n’est pas que beaux mensonges avant que je n’accepte que l’on te confie la moindre de nos vies.

Le soleil est bientôt au plus haut de sa course dans le ciel, et sous sa radiante lumière, la Shaman et toi partiez braver d’implicites interdits. Elle est protégée par son masque, mais tu es toujours aussi nu, toujours aussi vulnérable, soumis aux regards d’un peuple craignant les elfes sauvages presque autant qu’ils craignent les Peaux-de-Suie. Ils vous laissent passer pourtant, sans un mot, vous épiant du coin de l’œil longtemps après que vos chemins aient croisé les leurs, leur cœur battant de savoir de quoi retourne votre présence.
Vous gardez malgré tout votre calme, refusant d’offrir aux Citadins une excuse pour reproduire ici les événements d’Eteniril. Si l’île d’Ondolaure appartient aux elfes, alors elle vous appartient aussi à vous. Vous n’avez que faire du palais, vous n’avez que faire des gardes, ni des Bibliothèques. Les mages d’ici n’ont rien à t’apprendre et ton accompagnatrice pourrait d’un mot faire taire tous les philosophes de l’île. C’est le Jardin qui vous intéresse, et qui seraient-ils, ces prétendus frères pour s’octroyer le droit de vous interdire de vous recueillir ?

Le sommet de la colline vous apparaît enfin, et avec lui les prémices de la brillance d’émeraude à venir. Les spectateurs sur les lieux sont plus nombreux qu’elle et toi ne l’imaginiez, mais elle et toi êtes pleinement convaincus qu’aucun de ces Anedhels en tunique en dentelle n’attend rien de plus qu’un spectacle lumineux, simple distraction marquant les temps forts des saisons.

- Meliën est changement. Que tu arrives à l’annonce du Printemps n’est pas anodin, mais les coïncidences sont trop facilement créées par qui daigne un minimum y réfléchir. Appelle ta guide, et demande-lui un signe. Si tu fais bonne route, alors elle répondra.

Tu marches d’un pas franc, alors que le soleil atteint enfin son zénith. Tu fends la foule vers le centre du cercle, faisant des mécontents et des surpris tous trop intimidés par la combinaison de l’assurance présente dans tes gestes, de ta forte carrure entièrement exposée et du témoignage que fais ta peau des épreuves que tu as déjà traversé. Ils attendent de voir ce que tu fais, toi qui te donne l’air d’en savoir plus qu’eux sur la magie des lieux. Ils attendent de voir ce qu’il se passera une fois que tes mains se seront abaissées, que les trombes d’eau, les langues de flammes et les vents de sables auront arrêté leur orbite autour de toi. Ils attendent de voir si la lumière d’émeraude répondra à ta magie.

Les six arbres sont comme parcourus d’un frisson. Cinq des arbres chantent leur perplexité, l’un d’entre eux reste silencieux. Lorsqu’enfin les Cinq font silence, le Sixième entame sa mélodie. Les flammes s’éteignent, le sable retombe, et il ne reste plus que l’eau. La grenouille chante un ode joyeux, face à celui qui comprend ses motivations jusqu’aux plus sombres, et elle se jette dans les flots. Cette magie n’est plus la tienne, ces lames sont le corps de la Folle, lui autorisant à prendre sa véritable et nébuleuse apparence. Elle est un serpent aquatique, puis une immense naenite. Elle est tour à tour une multitude de monstres marins et de créatures chatoyantes. Elle est celle qui meurt à une forme et renaît à une autre. Elle est celle qui est faible avant d’être forte, et forte avant d’être faible, et elle est celle qui te mettra à genoux. Les lames dansent autour de toi dans un ballet inquiétant, se rapprochent dangereusement, lentement mais sûrement, jusqu’à ce qu’il leur soit donné de goûter ta peau. Elles veulent tes jambes. Elles veulent la partie de ton corps que tu n’as pas encore offert. Elles tailladent ta peau, y ouvrent de longues blessures d’où commence à couler le sang. Tes congénères paniquent, mais ne pipent mot ni de bougent le moindre doigt, trop fascinés par ce signe du destin pour fuir, dussent-ils y perdre la vie.

Tu tombes à genoux, lâché par tes muscles, et derrière son masque, la shaman sourit. Tu n’as pas menti, tu fais bien la volonté des Ëalas, mais quelque chose en toi y allait toujours à reculons. Quelque chose en toi, en dépit de toute l’assurance que tu donnais l’air de posséder, voulait retourner en arrière.



Tu n’en as plus le droit maintenant.



traduction:


Dernière édition par Estiam Faerin le Dim 11 Mar 2018 - 2:38, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: [Cri des Premiers ralliements | Terres de Malereg] Prouver sa foi   [Cri des Premiers ralliements | Terres de Malereg] Prouver sa foi I_icon_minitimeDim 15 Oct 2017 - 4:07


Vulnérable, maintenant plus que jamais.

Les images se tordent et se plient sans chercher à faire le moindre sens. L’eau est en flammes et la terre sert de ciel à une étendue plus vide que les confis de l’espace. Le monde danse une valse infernale, pris à la gorge par des forces qui le dépassent. L’univers hurle d’une voix comme le chœur d’une légion, et piégé en son sein tu es seul silencieux. Seul à taire la souffrance.

Tu te réveilles en sursaut, trempé dans ta propre sueur et entouré d’elfes dont les visages te sont familiers sans t’être connus. Deux des guérisseurs de l’Hithgaelië sont à ton chevet, épaulés de celle sans qui tu agirais encore à cette heure-ci en tant que solitaire. Aucun soulagement dans les regards échangés, aucun bonheur non plus. Tu ne serais pas mort. Personne ne mourrait pour si peu à moins d’être abandonné à son sort au milieu des prédateurs. Peut-être tes jambes seraient elles faibles durant quelques heures encore au mieux, et quelques jours tout au plus, mais en tant qu’elfe, ce n’était pas un aussi minuscule grain de poussière dans ton millénaire qui t’imposerait la moindre contrariété.

- Je n’ai jamais vu un esprit plus en proie au chaos que le tien, solitaire. J’espère de tes promesses qu’elles soient moins fragiles que ta raison.

Tu te redresses dans un râle de douleur, jaugeant d’un œil sceptique la Guide Spirituelle. Donc elle était mage de l’esprit. Capable de poser directement l’œil sur tes traumas, et ainsi faisant, à même d’observer un peu de l’effet que l’Aduram pouvait avoir sur la psyché elfique.

- Le chaos c’est le mouvement, et c’est du mouvement que vient la vie. La Folle est bien la seconde épiclèse de la guérisseuse.

Un soupir satisfait échappe à l’Ornedhelle, chaque seconde se confortant un peu plus dans la confiance placée en un fou ayant connu l’Aduram. Le même fou ayant longuement écrit sur les voyages des Sombres après leur exil. Le même fou ayant par le passé soumis au Royaume Sylvain un millier de théories quant aux raisons pour lesquelles les Drows sont ce qu’ils sont aujourd’hui.
Ce n’est pas que l’Aduram. La Dissonance n’est qu’une pièce du puzzle parmi tant d’autres. Si ce n’était que l’Aduram, voilà longtemps que tu serais devenu fou, incapable de la moindre réflexion, plongé dans une permanente transe sanguinaire, et pourtant tu es là, face à eux, n’attendant que le bon moment pour te battre pour eux et pas contre eux. Il est aussi une part du mal des exilés à attribuer à la brutale séparation d’avec leurs frères, à une détresse datant d’avant le fort des Chants de peine et de douleur.

- Tu peux marcher ?

D’instinct tu cherches à remuer tes orteils, constatant avec plaisir qu’aucun engourdissement ne coupait la communication avec tes pieds, et puis tu poussais sur tes bras pour t’aider à quitter ta couche de fortune pour le support de tes propres piliers. Tu te lèves, trembles comme une feuille durant quelques dizaines de secondes, avant de t’écrouler à nouveau sur le brancard. Il n’est pas encore temps. Il te faut encore un peu de repos si tu veux que la guérison soit complète.
Tu observerais les traces de tes blessures en attendant, pour prendre la mesure de l’état second dans lequel tu t’étais trouvé… la veille ? l’avant-veille ? Du moins, le jour de l’équinoxe. De tes mains tu malaxes tes cuisses plus que tu ne les masses, cherchant au même moment à jauger de la profondeur de cicatrices qui ne disparaîtraient jamais. Les traces de coupures tranchaient d’autant plus avec ton teint mat qu’elles étaient d’un vibrant turquoise, donnant l’air de s’imprégner des moindres rayons lumineux. Ainsi encrées, il devenait évident que le motif des scarifications n’était pas anodin, mais reprenait des symboles au moins aussi vieux que les premiers de votre race.

- Pas encore. Bientôt.

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MessageSujet: Re: [Cri des Premiers ralliements | Terres de Malereg] Prouver sa foi   [Cri des Premiers ralliements | Terres de Malereg] Prouver sa foi I_icon_minitimeDim 15 Oct 2017 - 21:56



- Il pourrait se revendiquer, et même me prouver être l’avatar de Kÿria en personne que je ne lui confierais pas mes chasseurs. Le clan ne peut simplement pas se le permettre.
- Rassure-toi, promettre notre soutien n’est pas se séparer de nos forces. Si nous faisons d’aujourd’hui le début du ralliement, ce n’est pas demain que sera soudainement déclarée la guerre. Le périple de Ruthwentë risque d’être encore long.
- Long ou pas, qu’il le fasse seul !

La distraction visuelle que sont les mouvements conjoints de ton pagne et de la cape d’écorce que t’offrirent les elfes d’Hithgaelië peu après ton réveil, les épaulettes d’ivoire et d’écailles servant d’ornements à l’ouvrage, et les dessins couvrant ta peau feraient presque oublier à quel point dénudée est toujours ce qui serait ton habit de voyage, et probablement ta parure de guerre. Cette fois tu aurais ta détermination pour seule armure, et ta magie pour seule arme. Cette fois tu ne pourrais pas te reposer sur les talents d’un autre, car cette fois tu t’érigeais en figure de proue. Seul celui qui se sait partir gagnant part à la guerre sans protections, et tu te sais marcher vers la victoire. Tu as le soutien de l’Anaëh et la hargne de l’Aduram. Tu as avec toi les deux plus grandes puissances à la surface de Miradelphia, les filles de Kÿria.

 Tu quittes le couvert de ce qui sert d’aire de repos du campement de la Noss pour te diriger d’un pas encore légèrement fébrile vers le fort de solitude de la Guide Spirituelle. Depuis ton arrivée il était rare de la trouver seule, et encore plus rare de la trouver éloignée du chef de guerre. L’approbation de celle qui touche les esprits avait été simple à obtenir, mais en particulier avec le souvenir des victimes d’Eraïson et du front Sud encore brûlant, il était plus ardu d’avoir le consentement de celui menant habituellement les guerriers de son clan à la bataille.

- Veuillez m’excuser, mes frères, mais maintenant que mes jambes me portent à nouveau, je n’ai plus de raison d’abuser de votre hospitalité.
- Alors c’est comme ça ? Tu ne veux plus de mes guerriers ? Pour le porteur d’une prophétie, tu n’es pas bien tenace. Le visage de l’elfe se plisse de profond agacement C’est vrai que nous ne sommes que de piètres guerriers, nous les elfes de Malereg. Nous sommes trop habitués aux courtes pattes des Ondur pour valoir quoi que ce soit contre les Sombr…
- Un peu de calme, hàno. Ce n’est pas là ce qu’entendait notre ami. N’est-ce pas, Ruthwentë ?
- Tu hoches la tête L’aide de vos guerriers ne m’est d’aucune utilité dans mon voyage. C’est une fois les alliances soudées que j’aurai besoin que vous marchiez avec moi. Pour l’instant, notre tâche à tous n’est que de répandre la nouvelle à travers l’Anaëh. Puis-je au moins espérer cette faveur ?
- Les sourcils du combattant restent froncés, l’arrière-goût de sa propre méprise lui étant fort déplaisant Bien... alors ainsi sera-t-il.
- Que l’Aînée prenne plaisir à votre zèle mon frère, et qu’elle vous garde durant votre voyage.

Et ainsi tu reprenais la route, la mine sévère, une cape pour seul témoignage de l’engagement du premier des clans.
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