Altiom d'Ydril
Humain
Nombre de messages : 642 Âge : 31 Date d'inscription : 28/08/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 Taille : Niveau Magique : Eveillé / Néophyte.
| Sujet: Après les Princes, des hommes Jeu 7 Déc 2017 - 6:36 | |
| Oglicos de la première ennéade du mois de Favriüs vernal de la dixième année du onzième cycle. Des Princes Déchus ne restaient que de simples hommes. Mais quand le prince peut chuter, l'homme lui doit survivre. Et dès lors, rien ne l'arrête plus. Aarnis s'en venait depuis la rue des gougnafiers, sombre mais fier ; Alaric descendait de l'Oëstkjǫrd, stoïque et droit comme au premier jour ; Halvdan sortait d'un bordel, empli de convictions et vidé de ses tracas - entre autre - ; Ollvar s'extirpait des noires venelles, sûr et décidé ; Gildebert s'approchait depuis les quais, fort aise et tout ventripotent ; Aedis marchait tout harnachée devant ses hommes, plus homme qu'eux-mêmes semblait-il parfois ; Isabèla défilait du haut de son palefroi, parfaite et diaphane. Et derrière eux se massaient les cohortes infinies, embarquant de par tout le port dans les grandes nefs du Levant. Qu'elle était belle cette armée, qu'elle était fraîche, vigoureuse et gaillarde ! Qu'elle était clinquante, qu'elle brillait, qu'elle paradait sous les rais, les vivats et les pétales s'étalant en essaims jusqu'aux pavés. Légions et reîtres, pour bouter félons et traîtres, d'un pays d'ailleurs, que nul ici vraiment ne connaissait. Bien sûr l'Ydril, c'était ce lointain ami qui nous avait prêté quelques cinq cents paires de bras jadis, ce cousin qu'on mentionnait pour la forme entre la poire et le fromage. Mais qui ici vraiment s'en souciait ? Trois mille âmes semblait-il. Et toute une foule déchaînée, intenable, par trop heureuse de savoir enfin son souverain vif et vaillant, apte à brandir haut la bannière des siens ! Oui on apprendrait à le craindre, ce bout du monde que le monde boudait, fief insignifiant d'un roy endormi, géant assoupi, car maintenant que tous deux se réveillaient, il n'était plus ni terre ni mer pour les contenir. L'aube s'ouvrait sur Naelis.- Eh bah dis donc mon caillon t'as gardé l'sens d'l'appparat d'puis qu't'as décanillé d'Péninsule, on t'enlèveras pas ça, soufflait l'Ydrilote à son compère, en agitant une paluche pas bien assurée devant cet orgiaque déluge de fleurs et couânées et rires et chants et prrrt qu'en savait-on encore ! Nos deux zigues, ainsi ovationnés avant même d'avoir ouvert leur première gorge du conflit, se hissèrent bien vite en haut d'une estrade d'où il leur faudrait encore abreuver la brave populace de quelque discours apte à enflammer les esprits, les cœurs, les envies ! Oui, de meurtre. Celles de cette espèce de masse vengeresse qui n'attendait que le trépas d'innombrables bougres par-delà les eaux, sans trop même savoir de quelle terre l'on causait vraiment, mais baste ! Dans toute histoire il y a le gentil, il y a le méchant, on était le premier, faudrait bien que l'on aille saigner le second ! Par grappes de mille si possible, on se devait de contenter son public. Ainsi le souverain de céans éructa une véritable harangue d’anthologie à la face de son bon peuple, que l'on se précipita d'achever d'un : euh.. ouais ! éminemment disert. Et la horde ensauvagée de reprendre d'un dantesque vagissement de fin des âges avant que l'on ne se hisse sur les planches jusqu'aux embarcations. Périlleuse ascension s'il en était - périlleuse d'ailleurs parce que dégoulinantes de vinasse qu'on avait fait péter pour l'occasion dans les airs en tous les sens -, lesdites planches menaçaient tant de vous envoyer valser les quatre fers en l'air dans la flotte que de vous rectifier aussi sec sur le pavé après quelque malencontreuse glissade. Toutefois point d'implacable jet de dé ici-bas (dommage ça aurait pu être marrant), le destin avait déjà tranché depuis fort longtemps (ça et accessoirement la lambinerie de l'auteur qui du coup balance tout le tiercé des rp dans le désordre pour se rattraper), et l'on grimpa hardi-petit sur les bicoques, après une dernière empoignade fraternelle et guerrière de nos deux drilles, propre à embraser les foules (et les joues des donzelles ci-présentes).- Cela commence, Glenn.Quelques minutes s'en furent, la flotte toute entière quittait le havre. Et l'on vit alors les prémices d'un futur de gloire et de sang se peindre sur les ondes.- HRP:
Le départ de la flotte posté deux mois après son arrivée, protocole standard quoi.
Dernière édition par Altiom d'Ydril le Mer 17 Jan 2018 - 21:20, édité 2 fois (Raison : EAURTEAUGRAF) |
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