Yenaël
Ancien
Nombre de messages : 222 Âge : 29 Date d'inscription : 17/05/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 23 Taille : Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Deux idiots dans la ville [PV Zaahrian] Mar 16 Jan 2018 - 10:02 | |
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~ Chaque assassin est probablement le vieil ami de quelqu’un ~ Courant du mois de Barkios Quelque part dans les faubourgs de Diantra - Mais arrête donc de te plaindre ! Ca fait plus d’un an qu’on est sur les routes. On a vu tout un tas de choses différentes, des gens différents, des pays différents … Rien ne te convient jamais ! Je me demande pourquoi tu es parti de Thaar. A t’entendre parler, tout était toujours mieux là-bas. Même si tu y étais menacé de mort, tes traqueurs t’auraient bien lâché la grappe au bout d’un moment !Il était rare que Yenaël s’énerve. D’un tempérament habituellement calme et compréhensif, il était plutôt du genre à mettre ses humeurs de côté pour éviter un conflit plutôt que d’en faire part aux autres. Cette tendance s’était accrue depuis qu’il fréquentait Zaahrian. Le caractère du semi-elfe n’était pas facile à vivre tous les jours et mieux valait le ménager que le provoquer. Se rendant compte qu’il risquait de regretter amèrement ses paroles, le jeune homme s’approcha de son compagnon et lui prit la main. Peut-être que de simples excuses suffiraient à éviter une dispute inutile. - Excuse-moi, je me suis emporté. Bref, nous devons chercher un boulot dans cette ville. Le voyage avait été long jusqu’ici. Comme il venait de le dire à son compagnon de route, nombreux avaient été les pays, nombreuses avaient été les saisons. Et pourtant, l’émerveillement de la découverte animait toujours autant le jeune homme. Pendant ce voyage, ses capacités magiques s’étaient accrues. Rien de tel que le terrain pour travailler son art. Après plusieurs péripéties, le jeune mage s’était entraîné à transformer sa magie. Elle avait pris une forme différente, beaucoup plus personnelle. Si Yenaël n’avait fait que suivre des enseignements durant les premières étapes de sa vie, aujourd’hui il créait. Et il aimait beaucoup ça. Zaahrian n’était pas magicien mais pour autant il ne freinait en rien Yenaël. Il lui laissait le temps de travailler son art lors de leurs périodes de repos et force était de constater qu’un duo entre un assassin maniant les armes de combat rapproché et un élémentaliste aguerri était quelque chose qui fonctionnait bien. Aucun danger n’avait su les arrêter. Que ce soit l’hostilité des elfes d’Anaëh, la rudesse du climat du pays Alonnan ou encore la menace des autorités péninsulaires. Car la Péninsule était bien différente de leur pays de naissance. Ici, les seigneurs étaient nombreux et puissants. Les règles n’étaient pas les mêmes de partout et les gens étaient hostiles aux étrangers. Qui plus est, la guerre faisait rage en péninsule et cela n’avait en rien facilité leur voyage. Mais pourtant ils étaient là, dans la ville qui se prétendait être la capitale de la Péninsule. Cette ville ne ressemblait en rien à ce qu’ils avaient pu voir au cours de leur voyage. Moins imposante que Thaar mais tout aussi particulière. La foule était moins cosmopolite mais tout aussi pauvre en apparence que les habitants de certains faubourgs thaaris. En fait, Yenaël retrouvait ici certains codes de son enfance. Etrangement, il avait dû marcher pendant plus d’un an pour retrouver un lieu qui ressemblait un tant soit peu à ce qu’il connaissait. Mais si Yenaël était parti d’estrévent ce n’était certainement pas pour retrouver ce qu’il y avait connu. Yenaël était en train de se plonger dans ses rêveries. Ici, dans la foule, il se sentait à l’abri. Personne ne regardait les deux voyageurs et c’était tant mieux. La foule avait cet avantage : l’anonymat. Cela changerait fortement des villages alonnans où ils s’étaient sentis épiés et analysés par tous les autochtones. Alors, comme pour redonner un élan à la conversation avec son compagnon, le jeune homme choisit de plaisanter. - Ils parlent tous d’un enfant-roi. Ca doit être facile d’assassiner un enfant, tu ne crois pas ? Et j’imagine que la tête d’un roi vaut son pesant d’or …Le jeune homme sourit. Il se sentait bien avec Zaahrian. Ils n’avaient rien, parlaient souvent de fortune et de rêves inaccessibles … N’était-ce pas finalement ça le vrai bonheur ? Une vie pleine d’espoirs et de rêves.
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Zaahrian Las'Danir Sang-mêlé
Nombre de messages : 636 Âge : 38 Date d'inscription : 29/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 103 ans Taille : 1m95 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Deux idiots dans la ville [PV Zaahrian] Ven 19 Jan 2018 - 1:13 | |
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Zaahrian foudroya du regard Yenaël. Il faut dire que depuis qu’ils avaient quitté Thaar, le blond s’appliquait à critiquer tout ce qu’il voyait. Il en était venu à idéaliser Thaar comme étant la ville parfaite confirmant, si ce n’était pas déjà fait, son désir d’y retourner le plus tôt possible. « Je suis désolé, mais je suis parti, car malgré tout mon talent, j’aurais probablement fini par me faire tuer. Depuis le début, rien ne se passe comme prévu! » Trancha Zaahrian, visiblement aussi agacé que pouvait l’être Yenaël devant l’attitude du blond. Toutefois, son regard s’adoucit alors qu’il se tournait vers l’humain. « Mais tout n’est pas mauvais et je suis content que tu sois là... » Il désigna d’un geste de la main le paysage urbain lourdement affecté par les conflits successifs. « Néanmoins, je dois dire que j’ai vu des trous à rat en meilleur état que cette soi-disant capitale royale, mais c’est tout de même mieux que je pensais. On voit qu’il y a des gens qui ont tenté de rafistoler comme ils ont pu les lieux. Regarde les uniformes là-bas, je me demande d’où viennent ces types. Je ne reconnais pas leur emblème. » Au fil de leurs voyages, ils avaient fait de nombreuses rencontres, parfois bonnes ou mauvaises. Zaahrian attirait plus la méfiance due à son sang d’elfe, mais si Yenaël était un humain, les mages n’étaient pas tellement plus appréciés dans cette région du monde. Ils avaient quand même survécu, mais aussi appris beaucoup de choses. L’assassin pouvait maintenant identifier plusieurs des armoiries des gens du nord « Sans doute un seigneur du sud… » Il serra la main de Yenaël dans la sienne. « Tant que j’aurais un souffle dans ma poitrine, ce sera pour me plaindre. » Dit-il avec un sourire. « Tu devrais le savoir depuis le temps! Ne t’inquiète pas, on devrait trouver quelque chose ici. À défaut d’assassiner quelqu’un, ils ont clairement besoin de bras pour reconstruire. »
Leur relation s’était établie pendant ce voyage qui l’avait également mise à rude épreuve. Ils avaient été séparés à quelques reprises, mais jamais longtemps, comme si le fait de ne plus voir l’autre les inquiétait. C’était le cas pour Zaahrian qui prenait très à cœur la sécurité et le bien-être de Yenaël. Même s’il se plaignait constamment, il avait prouvé à plus d’une reprise qu’il était prêt à tout. Ils avaient survécu en faisant de petits travaux ou en détroussant des voyageurs solitaires quand les temps devenaient plus difficiles. Zaahrian se tapait le sale boulot dans ce temps-là, car il ne voulait pas que Yen ait du sang sur les mains. Lui, ça ne le dérangeait pas. Il était déjà une cause perdue de toute façon. Le moral du blond oscillait dangereusement avec de bons et de mauvais jours, mais la présence du mage lui permettait de garder les pieds sur terre. Ils leur arrivaient souvent de fantasmer ensembles. Ils imaginaient le coup parfait, celui qui pourrait les rendre riches. Ils étaient fatigués de toujours manquer d’argent et lorsque Yen parla de l’enfant-roi et qu’il serait facile à assassiner, Zaahrian sourit. « Je ne sais pas. Déjà, ils doivent bien tenir à ce gamin, alors il y a certainement toujours quelqu’un avec lui. De plus, je me suis juré que jamais je ne lèverais la main sur un enfant. J’ai encore trop d’honneur pour ça. Non, je serais plutôt du genre à accepter le contrat juste pour le prendre avec moi et l’élever pour en faire un assassin. Après, je lui révélerais la vérité avant de le lancer sur ceux qui ont voulu sa mort. Ce n’est pas payant, mais tellement plus amusant. » Ça serait effectivement son genre de faire ça. Cet enfant ne devait même pas comprendre ce qu’il était encore. Pas facile d’avoir un enfant-roi et ça expliquait certainement l’ambiance explosive qui régnait présentement sur cette partie du monde. Zaahrian n’était pas un expert en la matière, mais un enfant ne devrait jamais être un roi. Trop de gens parlaient en son nom et c’est facile de mettre des mots dans la bouche d’un enfant qui fait encore pipi au lit. « Il doit bien avoir un endroit pour dormir quelque part… à moins que l’on essaie de se faufiler dans l’une de ses maisons abandonnées de noble, qu’en dis-tu? Elles ont l'air bien barricadées, mais je peux sans doute atteindre une fenêtre, t'ouvrir depuis l'intérieur avant de te culbuter bien comme il faut dans le lit des maîtres. » Dit-il avec un sourire goguenard.
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