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 De passage chez les elfes... A la croisée des Liens, où le Ciel s'ouvre enfin

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Lœthwil
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MessageSujet: Re: De passage chez les elfes... A la croisée des Liens, où le Ciel s'ouvre enfin   De passage chez les elfes... A la croisée des Liens, où le Ciel s'ouvre enfin - Page 2 I_icon_minitimeMar 7 Aoû 2018 - 21:49


- Je comprends ta frustration, et je n’irai pas dire que tu as tort. Aucun instrument ne pourra retranscrire avec exactitude ce qu’est le don de Kÿria. Seulement pour peu que tu t’autorises à pleinement écouter… évoquer est un faible mot.

Tu continues de tracer votre chemin dans un rythme allant aléatoirement de l’accélérée à l’extrême lenteur, sans grande logique avec les obstacles se présentant devant vous. Ce n’était ni la forêt ni la présence du chevalier dragon qui conditionnait tes gestes en cet instant, mais la musique du luthiste. La musique du luthiste et la manière dont elle perçait le riche environnement sonore qui est le tien.
Ecouter, pleinement écouter, c’était l’une des choses pour lesquelles tu étais le plus doué, et c’était malheureusement quand la musique sert à rapprocher, c’était l’une des choses faisant ta solitude. Parce qu’ils étaient trop peu les elfes dont l’univers vibratoire était aussi complexe que le tien, et ils étaient encore plus rare ceux qui acceptaient d’exploiter moitié aussi profondément que tu le leur proposais la pauvreté du leur. Arthur n’entendait pas la Symphonie. Arthur n’entendait pas la magie. Arthur n’avait certainement pas passé son premier siècle bercé par les frasques d’un clan d’artistes, alors comment lui faire comprendre la subtilité qu’il pouvait y avoir derrière l’interprétation de ton frère musicien ?

- Puisque la véritable Symphonie t’est interdite, il te faudra absolument apprendre à te laisser bercer par les subtilités du jeu des instrumentistes. Tu sautes lestement sur une branche, puis une autre, avant de regagner le sol Il y a beaucoup plus dans une vibration qu’un simple son. L’utilisation des timbres, la force du son, la couleur du jeu, ce sont tous d’importants messages. Les suites des sons, les rapports de force entre eux, ils sont aussi forts de sens.

Tu laisses le temps à ton accompagnateur de rattraper un peu de la distance creusée entre vous avant de reprendre la marche d’un bon pas, te laissant à l’occasion aller à murmurer quelques notes pour accompagner une mélodie dont tu avais maintenant saisi les thèmes.

- Et malgré ce que l’on pourrait croire, les sens que prennent les mélodies sont loin d’être aussi nombreux que les auditeurs. Pour peu que l’on veuille bien l’écouter, la musique est un véritable langage, et un langage universel, dont les codes se partagent jusqu’en Péninsule. Les styles changent, mais à un même message, la vibration primordiale est toujours la même. Tu fermes les yeux, te laisses conduire par les sons, te servant de leurs ricochets sur les branches et les feuilles pour te repérer. Et l’ancien noble pourra constater rien qu’à voir se mouvoir tes oreilles, avec quelle aisance tu te repères ainsi La musique est ce que nous, créatures avons su construire de plus proche de ce que nous ont offert nos créateurs.

Tu t’approches de l’homme, passe un bras dans son dos, et rapproche tes lèvres de sa tempe pour lui murmurer les prochains mots à l’oreille avec une autorité maternelle.

- Ne laisse pas la frustration de ce que tu ne peux avoir prendre le pas sur toi. Apprends plutôt à profiter au mieux de ce qui est à ta portée.

Et tu te laisses aller, d’abord à fredonner, puis à chantonner, puis ta main s’échappe, et tu t’échappes, et tu entonnes à pleins poumons une réponse au luth et à la viole. Ta voix claire et légère résonne à travers la Sylve, tranche les feuillages, et excite les musiciens, qui te rendent la pareille en de virtuoses acrobaties musicales. Eux et toi entrez dans un duel trop amical, où la victoire se mesure à qui aura fait le plus beau compliment à la phrase de l’autre, et eux et toi vous adressez le plus grand des sourires lorsqu’enfin les yeux terminent de dévoiler ce que les oreilles avaient déjà perçu.

Vëolinda et Malgelir, le luthiste et la violoniste te saluent toi le chanteur, puis vous trois concertistes accueillez Arthur le spectateur, parmi les artistes de la Lind’Serindë.
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Drystan
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MessageSujet: Re: De passage chez les elfes... A la croisée des Liens, où le Ciel s'ouvre enfin   De passage chez les elfes... A la croisée des Liens, où le Ciel s'ouvre enfin - Page 2 I_icon_minitimeDim 12 Aoû 2018 - 6:44

Il est aisé de dire « je comprends », bien moins de le montrer... Et à cet instant, l'elfe n'y parvint pas. Il me donna l'impression de noyer le poisson, ou de me distraire mais en aucun cas il ne comprenait les contours précis de ma frustration.

Il me donna l'impression de me voir sourd, non seulement à leur Symphonie, mais également aux sons, ignorant ou incapable d'apprécier la musique et ses divers aspects... Oh, il ne faisait pas de doute que je n'avais pas le début de l'ombre de sa maîtrise du sujet, mais j'avais eu moultes occasions d'écouter et de me laisser aller à la mélodie ou au chant de quelques bardes, en Péninsule, en Ithri'Vaan, plus à l'est ou encore dans la Cité Blanche...
Oui, on pourrait y voir un langage universelle, et on pouvait presque accepter tout le reste – presque, car ses derniers mots n'avaient aucun sens pour qui n'était pas un elfe... Je doutais fortement que le Souffle, encore moins le Choix, ait des airs de musique... - mais y adhérer ne changeait rien, car ça n'était pas là que se situait le cœur de ma frustration.

« Tu ne comprends pas ma frustration. » Finis-je par dire, sortant d'un silence dans lequel je m'étais installé depuis un moment, ne cherchant pas à troubler leurs petits jeux de musiciens ou d'artistes. J'avais hésité à le dire, mais cela aurait signifié me taire et le convaincre, certainement, de la justesse de son raisonnement tronqué. « Tu pourrais, au moins en partie, mais tu t'es convaincu que je ne savais simplement pas apprécier la musique et que tout partait de là.» Or, là n'était pas le sujet. Là n'était pas la racine du décalage.

« Or, je sais apprécier la musique... pour ce qu'elle est. Et j'apprécie ce que j'ai entendu, mais prétendre qu'il s'agit de plus ? Me contenter de cette évocation, de l'imparfaite et approximative œuvre d'un faussaire, que je perçois ainsi en tout cas, et m'en satisfaire pour représentation de la Symphonie ? » Prendraient-ils mal mes mots ? Ou bien se contenteraient-ils de se dire que c'était simplement l'esprit étroit de l'humain qui s'exprimait ? « Je préfère la frustration de la réalité au mensonge. »

Comprendrait-il mieux, à présent, ou le fossé qui nous séparait en réalité, et que les dragons avaient temporairement refermé, s'imposerait-il ? Je ne me faisais pas d'illusion... C'était un elfe à l'âge improbable, ayant certainement versé dans l'art et la musique dès son plus jeune âge, capable d'entre cette Symphonie, peut-être depuis toujours. Ne pas l'entendre était assurément un concept si étranger à sa réalité qu'il ne se la figurait pas vraiment. J'étais un humain élevé avec le pragmatisme de la nécessité et du service, dépourvu de cette sensibilité mais ouvert à d'autres à travers les liens que je partageais avec dräke et dragon. Et nous venions de deux mondes diamétralement opposés... Même si nos trajectoires respectives semblaient comparable, nous n'étions pour autant pas pourvu de la même manière par nos natures.

« Je ne suis pas aussi sourd que tu le penses. Tu devrais le savoir, ce sont tes mots : Il y a quelque chose de la Symphonie dans leur langage. Là se trouvait ma frustration, dans le fait que je sais et que j'imagine la nature de ce Chant... Un chœur innombrable en comparaison duquel un dräke ne paraît être qu'un murmure, qui ne produit aucun son, mais véhicule des émotions et des sensations étrangères... En sachant cela, je devrais me contenter d'une mélodie qui ne fait que jouer avec les miennes ? Est-ce que tu le ferais, à ma place ? »

Je laissais les artistes entre eux, sur ces mots, les quittant calmement pour me mettre à l'écart, en retrait, pour observer la vie autant que le ciel, une part de moi-même sondant les espaces à la recherche de l'autre. Ils s'étaient éloignés, mais revenaient, ses contours s'affirmaient un petit peu plus à chaque instant.

Devais-je m'attarder quand ils seraient là ?
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MessageSujet: Re: De passage chez les elfes... A la croisée des Liens, où le Ciel s'ouvre enfin   De passage chez les elfes... A la croisée des Liens, où le Ciel s'ouvre enfin - Page 2 I_icon_minitimeMer 15 Aoû 2018 - 22:40


- J’ai été à ta place et je l’ai fait. tu t’assieds, t’imposant aux côtés d’Arthur Pas pour les mêmes raisons, certes. Mais je me suis longtemps contenté du – mensonge – et c’est d’ailleurs ça qui m’a permis de mieux comprendre la réalité.

Tes yeux s’imbriquent sévèrement dans les siens, dans une mimique presque parfaite de Velicënor lorsque dans ta tendre jeunesse, en petit effronté, tu osais le contredire. Ou alors étais-ce l’une de celles de ta mère lorsque tu te plaignais de trouver son artisanat ennuyeux ? Quoi qu’il en soit, il s’agissait de l’un de ces regards aussi calmes et compatissants que portant l’agacement d’un enseignant vexé.

- Je ressens Symphonie et Magie presque de la même manière. Et petit, ça m’embrouillait au point de me rendre irritable. Pour tous les autres le langage de la nature était cette chose presque évidente qui rythmait leur vie, alors que pour moi, c’était là, mais juste en dehors de ma portée. ton regard diverge un instant vers Vëolinda C’est pour ça que j’ai appris à chanter. Pour faire la différence.

Qu’est-ce que tu entends ? Traduis-le de ta voix. Qu’est-ce que tu ressens ? Laisse ta voix l’exprimer. Laisse résonner les vibrations en toi de la même manière que te traversent les angoisses, les frissons et les joies. Tend l’oreille à ton propre instrument de la même manière que tu recherches les Voix de la nature. Les tiens n’ont jamais réussi à t’apprendre la magie. Pour ça il a fallu que le silence des villes t’ouvre les yeux, et que séparé du Don de Kÿria, tu te laisses aller à ce qu’il te restait. Mais les tiens t’ont fait un cadeau au moins aussi précieux. Ils t’ont offert un art qui te permettait, au moins tant que tu t’y versais, de donner un sens à la confusion dans laquelle tu vivais.

- Et quand je me suis retrouvé entre les murs des Cités, où les Chants devenaient indiscernable, ou même jusqu’à Thaar, dans le silence complet, il me suffisait d’un peu de musique pour retrouver un peu du confort de la maison. Tu ne le regardes plus, tes pupilles se portent vers le lointain, en direction d’Alëandir Tant que tu continues de l’appeler – l’approximative œuvre d’un faussaire – c’est que tu es incapable d’apprécier la musique. Parce que justement, contrairement à ce que tu peux penser, c’est bien parce que tu n’es pas totalement sourd que tu devrais t’y accrocher. Mais j’imagine que c’est plus simple de se complaire dans ce que l’on n’a pas que de faire l’effort de chercher la véritable profondeur de l’œuvre d’un faussaire.

Tu te lèves, lances une œillade en direction de musiciens portant leurs instruments sous le bras, avant de les rejoindre pour les alléger d’une part de leur fardeau. La dernière étape vers Alëandir commençait maintenant.

- Si tu veux discuter avec le reste de la Noss, tu es le bienvenu. Sinon, Veölinda, Malgelir et moi partons tout de suite.
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Drystan
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MessageSujet: Re: De passage chez les elfes... A la croisée des Liens, où le Ciel s'ouvre enfin   De passage chez les elfes... A la croisée des Liens, où le Ciel s'ouvre enfin - Page 2 I_icon_minitimeVen 17 Aoû 2018 - 8:05

Il me semble que ma première réaction fut de sourire, un instant, je ne pus retenir mon amusement face à ces mots. Mais la confiance presque aveugle que j'offrais à celui qui s'était, plus tôt, si aisément déplacé dans les bois, était à présent modéré par ma raison qui trouvait là un terrain où il était légitime qu'elle s'exprime.
Je m'interrogeais quelques instants sur la raison de cette provocation... Jugeait-il que j'étais susceptible de réagir par orgueil, ou bien était-ce les mots qu'il avait lui-même entendu, autrefois ? Ma foi, qu'importe, un grand artiste ne fait pas nécessairement un bon professeur, et cela ne devait pas faire oublier la journée précédente.

« Absence et excès sont deux maux qu'on ne soigne pas de la même façon. » Je ne voulais pas que nous nous séparions sur un pareil point de divergence, alors je poursuivis. « Ce que je comprends, c'est que si la musique t'a aidé à tenir, c'est le silence d'une des deux sources qui t'a permit de les discerner, l'une et l'autre. » Que ce soit volontaire ou non, c'était certainement le bon remède, mais hors de propos. « Je ne peux l'entendre... Ou la ressentir... Ou qu'importe le mot convenant le plus, cela m'est interdit, par nature. » Je n'en percevais qu'un écho de sa présence dans l'esprit de mes compagnons.

Et je décidais de répondre à la provocation par les mots qui me vinrent soudain, la meilleure des réponses à y offrir, je crois.

« Tu crois vraiment qu'il est simple de devoir accepter de se satisfaire de ce qu'on a, lorsqu'on possède aussi peu et qu'on en est conscient ? » Mais ça n'était plus mon cas... J'étais riche des perceptions que me procurait mes compagnons, mais moi-même étais-je encore, à cet instant, assez limité. « Il n'est pas simple d'admettre ses limites, moins encore lorsqu'elles ne sont pas le fait d'un choix... Depuis une dizaine d'années, j'ai vu la frontière être repoussée par les liens que je partage, mais me voici devant un mur érigé par des dieux. » Et il n'existait sûrement aucun moyen d'aller au-delà, cette fois... Et à dessein, j'allais reprendre ses propres mots, ou presque, pour achever d'enterrer cette vaine provocation. « A défaut de l'accepter, comprends que j'ai besoin de temps pour accepter cela plutôt que de la couvrir immédiatement d'un voile, aussi profond ou authentique puisse-t-il être et m'en contenter... Oui, ça serait plus simple... Mais peut-être y perdrai-je au change... Tu m'as beaucoup apprit, et donné de la matière à réflexion pour les temps à venir... Je suis ouvert et curieux, mais je n'ai pas l'esprit malléable d'un enfant, Loethwil, il faut plus de temps aux idées nouvelles pour prendre racine, surtout lorsqu'elles entrent en confrontation avec des anciennes bien ancrées. » Il devra, pour aujourd'hui, se contenter de cela, je n'étais pas hostile à ses idées, mais je n'étais pas un bloc d'argile qu'il pouvait manipuler à sa guise... Il était curieux de devoir enseigner à un elfe les vertus du temps.

« Quant à vous accompagner, ce serait avec plaisir, mais je doute que mon crâne ou mes jambes soient de cet avis... » Je souris, et le saluais à la manière des elfes, comme on me l'avait enseigné. « Merci à toi, pour ton temps et ton savoir... Ça a été un échange très instructif. »

Je le laissais là, et avant qu'il ne se soit trop éloigné, je lui lançais en guise d'adieu.

« Et à très vite, lorsque nous vous survolerons pour te ramener Ilweran. »

Sur ce, je les regardais s'enfoncer dans les bois... C'était une riche rencontre, malgré la houle, je ne croyais pas en un dialogue qui en soit dépourvu entre deux mondes si éloignés. J'avais de nombreuses choses à méditer... Et une quête future à l'esprit, un voyage à préparer pour les années à venir...

Et dans cette quête du passé, le Ciel sera mon allié.
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MessageSujet: Re: De passage chez les elfes... A la croisée des Liens, où le Ciel s'ouvre enfin   De passage chez les elfes... A la croisée des Liens, où le Ciel s'ouvre enfin - Page 2 I_icon_minitime

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