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| Ruines du Peninor Angol | À la poursuite d'un héritage | |
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Artiön Laergûl
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Nombre de messages : 1630 Âge : 27 Date d'inscription : 23/01/2017
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 719 ans Taille : 2m54 Niveau Magique : Maître.
| Sujet: Ruines du Peninor Angol | À la poursuite d'un héritage Jeu 31 Jan 2019 - 21:35 | |
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Oglicos de la première ennéade de Karfïas 13e année du Onzième Cycle Ruines du Peninor Angol Vìrin avançait à pas feutrés, les babines retroussées. Tu n’avais pas besoin de plonger profond dans les arcanes pour que la pierre de Yutar qui faisait le cœur de ton focaliseur ne force le minerai d’Akar à changer de teinte. Ton esprit malgré tout n’était que là. La pulsation à la fois inquiétante et familière de l’ancien centre de recherche Lanthaloran donnait l’écho à la tienne avec une énergie peu commune. En retour ton aura s’étendait avec une exceptionnelle intensité, tant en battements qu’en étincelles arcaniques. Vos corps au félin et à toi exsudent d’une énergie réparatrice, en permanence revigorés qu’ils sont par ton Art. Et ni votre vigilance, ni ton sortilège ne sont de trop, car les Secrets du Peninor Angol sont bien gardés. En ces lieux la magie folle crée de drôles d’adversaires, de souvenances aussi poignantes que réalistes, menaçant de happer l’esprit inattentif aux êtres de chair sans vie, miroirs d’anciens visages de l’établissement, disparaissant comme ils sont apparus une fois vaincus. Et chaque fois que ton sceptre s’écrase dans une tempe, que ta main gantée se referme sur un crâne, ou qu’un éclat de glace s’écrase sur le plastron de ton armure, tu remercies La Mère, L’Amant… et même discrètement L’Aveugle, que la magie ne soit pas un art facile à appliquer au combat. Sachant la maîtrise qu’avaient tous ces fantômes de leur sujet d’étude de leur vivant, tu doutes fort qu’il t’aurait été possible d’avancer aussi loin seul s’il était ne serait-ce qu’un peu plus simple de le rendre mortel. - Ça va Vìrin, une fois dans les laboratoires, les choses seront plus calmes.Tu fais de longs pas, posté bas sur tes appuis, le sceptre tenu dans ton dos par un bras prêt à frapper. La fameuse porte de l’atelier de ta mère n’était pas bien loin, et avec lui non pas les réponses que tu étais venu chercher, mais le moyen de confirmer l’une de celles que tu pensais avoir trouvé. D’abord il y avait eu les travaux sur les signatures éthérées, puis l’Arche-Magie, et si tu ne te trompais pas c’était à la fois un excellent travail sur la nature du vivant… et une autre arme potentielle à mettre entre les mains de Daranovar. - Allez ! Rentre ! Vite !L’immense masse de muscle et de poils se glisse de l’autre côté de la porte ouverte sans le moindre bruit, tandis qu’un peu moins discret, forcé à un claquement de tissu par la rapidité de ton dernier mouvement, tu la suis et refermes l’entrée derrière vous d’un seul geste. Enfin tu t’autorises à relâcher ton attention, et en conséquence ta partenaire trouve un peu de repos. La Faïra vient chercher un peu de réconfort, t’extorquant une caresse de sa truffe sur le cou avant de se coucher dans un coin de la pièce, la sacoche à son cou mise en évidence de sa volonté. Tu ne t’en préoccupes que peu durant les premières minutes, trop affairé à rassembler de vieilles fioles et bocaux en tous genres, certains conservant encore envers et contre tout un contenu peu ragoûtant, de vieux livres poussiéreux, et des outils usés. Ta table prête, tu sors enfin de leur abri tes analyses des recherches de Gelluîves, et les traités originaux qui y correspondent. Il est temps à présent de faire de la Grande magie.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Ruines du Peninor Angol | À la poursuite d'un héritage Sam 2 Fév 2019 - 23:39 | |
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Panahos de la seconde ennéade de Karfïas 13e année du Onzième Cycle Ruines du Peninor Angol Ton chignon est lâche. Ton armure est au sol. Tu n’es plus habillé que de ton sous-vêtement, et si habituellement tu as au moins l’excuse de l’intimité de ton chez toi, tu sais le risque que tu prends en te rendant aussi vulnérable ici. Voilà longtemps que tu ne t’étais pas senti aussi mal à l’aise dans ton plus simple appareil, mais aurais-tu fait autrement que ces dernières journées auraient été invivables. Même aussi haut dans les montagnes, le soleil d’été ne pardonne pas, et la brise soufflant à travers les fenêtres, murs brisés et couloirs de l’ancien Peninor Angol ne suffisaient pas à te rafraîchir quand ton corps entier nourrissait ton effort de réflexion. Durant ces quelques jours tu as vécu de manière extrêmement rudimentaire, ne devant la majeure partie de tes repas qu’à la part de son gibier que ta compagne Faïra aura bien voulu partager avec toi, n’ayant compté que sur de maigres heures de sommeil agité pour garder tes nerfs et ta pensée en état de marche, et ne t’étant finalement risqué à quitter la relative sécurité du laboratoire que lorsque contraint par ton besoin d’une hygiène minimale. Tu es épuisé, tant physiquement que psychologiquement, le temps commence à te manquer avant que les obligations de la couronne ne te rattrapent, l’odeur de ta propre sueur est à la limite de t’asphyxier et tu as plus faim et plus soif que tu ne veux bien te l’avouer, mais tu es bien trop près de ton but pour abandonner maintenant. Encore un tout petit peu, et tu y es certain que tu y arriverais. - C’est maintenant ou jamais Vìrin.Tu empoignes ton focaliseur, et une fois de plus, laisse parler ton Art. Tu observes autant que tu agis. Ton œil fasciné s’ancre sur le tapis de minuscules organismes soumis à ta lumière. Tu observes, moitié incrédule, la vitesse à laquelle ils se multiplient. Tu t’étonnes presque d’à quel point complexe est la structure créée par des corps si simple. Tu t’étonnes entièrement d’à quel point ils sont sensibles à ta magie. Mais ce n’est qu’une fois la colonie entièrement formée que le véritable défi commence, et que les recherches combinées sur les neuro et hémotoxines de Gelluîves prendraient sens. Ton sceptre te tourne entre les doigts, tu le claques doucement sur le sol, et tu observes l’eau dans laquelle baigne la colonie se transformer en une masse gélatineuse légèrement rosée. - C’est l’heure de vérité.Tu empales ton index sur l’une de tes canines sans la moindre hésitation, les paupières se plissant à peine sous la douleur, et la première goutte de sang qui perle, tu la laisses se répandre dans le liquide. La nécrose est presque instantanée. Un nouveau tour de sceptre, et la masse rosée se métamorphose en une substance du même jaune que le reste de la colonie. La seconde goutte de sang qui perle, tu la laisses se répandre dans le liquide. Pas le moindre effet. Tu ris à t’en décrocher la mâchoire. Tu viens de résoudre la première des équations laissées par ta mère. Et tu en tires ce qui pourrait à la fois être un incroyable outil de médecine… et une arme extrêmement mortelle.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: Ruines du Peninor Angol | À la poursuite d'un héritage Mer 6 Fév 2019 - 13:58 | |
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Arkuisa de la seconde ennéade de Karfïas 13e année du Onzième Cycle Cité de Daranovar Tu es poisseux sous ton armure comme si tu avais été à la guerre, ne supportant l’inconfort que fort d’adrénaline. Tu y es arrivé. Tu as enfin mis un point final sur l’une des innombrables questions que Gelluîves avait laissé en suspens avant son trépas. Un acte en son honneur, un pas de plus pour ton instruction, un bond de plus pour la médecine Taledhelle, pour peu que la médecine Taledhelle veule bien l’accepter. Si les recherches effectuées au sein du Peninor Angol étaient souvent restées secrètes jusqu’à venir à fruition, ce n’était pas sans raison. Bien souvent, ce qui se passait entre ces murs frôlait les limites de l’éthique, et si Lanthalorans et Daranovans le savaient, ils savaient aussi qu’il serait plus imbécile encore de refuser de bénéficier de ce qui aura motivé tant de sacrifices. Les résultats des recherches du Peninor Angol, une fois banalisées par Daranovans et Lanthalorans, trouvaient parfois leur chemin jusqu’autre part en Anaëh, et alors, c’est avec une toute discrète fierté que les habitants des Cités jumelles observaient la forêt profiter de merveilles dont ils portaient le poids de la découverte. Comme d’autres avant toi, tu es fier de cette découverte. Certes, tu en plaindrais les précurseurs s’ils étaient encore en vie, car tu imagines à peine les douleurs qu’ils ont dû traverser pour tant avancer leurs théories sur les effets des toxines qu’ils étudiaient, et tu sais encore moins quelles catastrophes ils ont pu traverser durant les balbutiements de leur travail sur les dangereux limons qui sont devenus leur outil maître, mais ce que tu en tires aujourd’hui… Combien de maux du corps pourrait-on donner aux guérisseurs de soigner en possession d’agents hémotoxiques dont les mages pourraient régler la virulence à leur convenance ? Combien de maux de l’esprit et du corps nerveux pourrait-on traiter avec des neurotoxines sous contrôle ? Et combien d’afflictions pourrait-on gérer grâce à un limon capable de neutraliser ce genre de toxines ! Plus jamais vous n’auriez à vous retrouver face à une situation comme celle du retour d’Iranion. Et les Eldéens qui recommençaient à rôder autour de vos nouvelles frontières… ils auraient affaire à des poisons que même leurs corps ne pourraient pas supporter… - Enfin.La garde s’empresse de vous décharger Vìrin et toi, vous libérant sans attendre des charges que vous aviez partagé durant ces quelques ennéades de « voyage. » La Faïra s’en alla sans plus attendre courir à travers les Haut-Plateaux, tandis que tes anciens collègues, salués à la va-vite, t’accompagnent en direction du centre militaire de la Cité. Et il te semble deviner exactement où. C’est qu’ils te connaissent trop bien cette bande de crétins. Tu souris, et empruntes machinalement des couloirs qui te semblent beaucoup trop lointains pour le peu de temps qui t’en sépare. Ton armure tombe plaque par plaque. Tes cheveux se délient. Ton sous-vêtement te quitte, et avec un grand sourire, tu entames ta glorieuse marche vers les thermes de la caserne. Comme au bon vieux temps.
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