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| Oësgard fait son Syrk [Terminé] | |
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Brohan Wulfekiin
Ancien
Nombre de messages : 507 Âge : 35 Date d'inscription : 23/08/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 37 ans Taille : 1m75 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Oësgard fait son Syrk [Terminé] Mer 6 Fév 2019 - 17:22 | |
| Oësgard fait son Syrk RP d'Ellipse.An 11 du Cycle XI, Verimios, Elenwënas de la septième ennéade Oësgard, faubourgsL'hiver s'installe, peu à peu, dans les terres nordiennes d'Oësgard. Le froid qui s'est installé au cours de l'automne s'est intensifié, s'accompagnant depuis peu de sa neige immaculée. Un léger manteau blanc a recouvert la ville d'Oësgard et ses campagnes en cet Elenwënas de la septième ennéade de Verimios. De passage dans la région le seigneur de Höginheim s'est rendu en périphérie de la cité, là où se monte l'objet de son "grand projet". Le champ d'ordinaire au repos lorsque vient l'hiver sera bientôt le lieu où se déroulera provisoirement le grand Syrk d'Oësgard, et cette première démonstration qui se prépare aura pour lourd objectif de convaincre les grands nobles de Serramire. C'est pourquoi la construction de ce complexe tient tant à coeur le châtelain de Höginheim, initiateur du projet. Car bien que provisoires les installations ne se doivent pas d'être bâties à la légère : la sécurité des invités doit être assurée. "Où en est-on, messire Knüt ?" Demande Brohan, de son sa voix monotone. "On a pu rattraper notre retard dû aux pluies, votre seigneurie." Répond le noble. "L'arène principale est bientôt terminée, on pourra passer aux renforts dans une ennéade. Les gradins sont prêts, si vous voulez les vérifier. Et nous avons préparé la plaine pour les cages, comme vous l'avez demandé. Selon le rapport, les forgerons auront terminé dans cinq ennéades, et nous pourrons les installer. Tout sera prêt pour la date prévue.""Bien, continuons."Les deux hommes continuent ainsi leur tour des lieux, le châtelain vérifiant minutieusement que les plans soient respectés. Déjà bien familiarisé avec les méthodes de son employeur l'architecte oësgardien s'adonne à la longue inspection avec le plus grand des calmes, signe de sa confiance en son travail. Il faut dire que le jovial blondin a déjà dirigé la remise en état des vieilles construction qui ont servi de Syrk réduit à Höginheim, et que son professionnalisme a plus au seigneur de cette contrée retirée. An 11 du Cycle XI, Verimios, première ennéade Höginheim, EnkafeL'hiver s'était installée, doucement, dans la nuit. Bientôt la neige serait reine, à nouveau. La modeste région d'Enkafe, en la seigneurie de Höginheim, était en effervescence. Il y avait de cela quelques mois, le seigneur Brohan s'était pris d'une lubie étrange, qu'il avait présenté aux différents chefs de clan : créer un endroit où seraient réunis des bêtes pour les étudier. Le Höginhen étant issu d'un clan de chasseurs et d'éleveurs de par sa mère, le fait qu'il s'intéresse aux bêtes n'avait pas été une surprise en soit. Néanmoins, lorsque Brohan avait présenté son projet, les chefs de clans étaient restés dubitatifs. La chasse, dans un but alimentaire, était une coutume depuis bien longtemps pour les clans de Höginheim, mais chasser pour capturer des bêtes vivantes ? Non seulement cela était nouveau pour eux, mais en plus l'entretien de ces créatures représenterait un coût non négligeable, autant en argent qu'en nourriture. Cependant le seigneur de Höginheim avait une vision plus large et plus globale de ce qui au départ n'était vu que comme une foire au bestioles, et lorsqu'il le leur expliqua, les chefs consentirent à lui apporter leur soutien malgré les risques. Pas tous, non, mais assez de ceux des clans les plus influents. C'est ainsi qu'une très ancienne mine de fer, laissée à l'abandon après avoir été épuisée, fut remise en état. Suffisamment spacieuse elle fut réagencée pour pouvoir contenir les bêtes les moins grandes, de nombreuses cages ayant pu être aménagées à coûts réduits. Autour de la mine furent construits, dans le même temps, des parcs destinés aux bêtes qui ne pourraient être enfermées dans les galeries. Une sorte d'arène fut aussi bâtie, du style de celles que l'on utilise pour les tournois de chevaliers, à la différence que celle-ci a été pensée pour que les bêtes ne puissent n'i s'enfuir, ni s'approcher trop dangereusement des spectateurs. Spectateurs qui n'étaient d'ailleurs pas prévu pour être nombreux, car la seule représentation n'avait pour but que de montrer aux clans le résultat de leur soutien d'une part, et d'une autre convaincre jeune couple baronnial pour un projet plus ambitieux. Le couple Baronnial qui, aussi surprenant que cela puisse paraître, s'était rende personne à Höginheim en réponse à l'invitation du vavasseur. Peut être était-ce par curiosité, ou encore par ennui. Certaines rumeurs disaient même que, sous conseil de leur Intendant, les souverains d'Oesgard y avaient répondu dans une optique de se rapprocher de leurs vassaux. C'était qu'en plus d'être jeunes les deux époux n'avaient quitté les murs de Serramire que récemment, et la loyauté des seigneurs d'Oësgard ne leur est pas toute acquise. Toute occasion était donc bonne à prendre pour s'assurer le soutien de leurs vassaux. La présentation de ce qui serait plus tard nommée le Syrk s'est ainsi déroulée sur une journée, le couple baronnial et sa suite étant arrivé à Höginheim la veille. Une journée pour présenter un projet, une journée pour convaincre. Et pour cela, le choix des bêtes montrées avait été pris avec grand soin. D'abord un montreur d'ours et différents dompteurs ont montré leurs compétences, s'accompagnant d'animaux qui, bien que communs en Péninsule, son d'avantage considérés comme sauvages. Puis différentes bêtes originales et exotiques ont été montrées, et bien qu'aucun domptage n'ait pu être fait le seul fait de voir des créatures qu'ils n'avaient jamais vu avait fasciné le public. Une pause avait été faite pour le repas, à la foiscelui des invités que de certaines bêtes, et ce fut l'occasion pour le seigneur des lieux et ses suzerains de faire plus ample connaissance. L'après-midi avait été rythmée de spectacles plus impressionnants tels que des combats entre bêtes ou des guerriers, du chevalier au simple soldat, éprouvant leur bravoure face à des créatures plus ou moins féroce. Le seigneur de Höginheim lui-même, tout nordien qu'il est, participa au spectacle. Seul face à un kerkand (bête réputée pour sa férocité et le danger qu'il représente) capturé dans les Wandres, le seigneur autrefois chevalier fit montre d'une grande maîtrise de l'art du combat contre la bête. L'on se garda bien sûr de préciser aux spectateurs que la bête avait été préalablement préparée pour se trouver moins féroce, la pauvre ayant été droguée et ses griffes limées. Ce que le Baron et la Baronne virent était un Chevalier affrontant une bête jusqu'à la mettre à terre, et visiblement le spectacle les avait plu. Au souper de ce soir là, alors que le couple baronnial et leur suite était encore enivrée des spectacles de la journée, le seigneur de Höginheim ne manqua pas d'en profiter. Ainsi il présenta son projet et négocia non seulement le soutien de ses suzerains, mais aussi son financement par ces derniers. Fort de sa découverte de l'arène d'Uldal'Rhiz dont il s'était en partie inspiré, Brohan obtint ainsi l'autorisation et le soutien du jeune couple pour ce qui deviendrait, il l'espérait, une attraction lucrative au bénéfice d'Oësgard, et du sien bien entendu. Le contrôle des constructions se terminent en fin de journée, et le meneur du projet en est satisfait. Sans surprise l'homme qu'il a choisi pour cette tâche se montre à la hauteur malgré son air niais on ne peut plus trompeur et malgré sa faible renommée. C'est une chance que le seigneur au visage sans émotion l'ait trouvé, autant pour ledit seigneur que pour l'architecte : le Syrk de Höginheim a été un premier test, celui d'Oësgard en est un deuxième, et si les choses se passent telles qu'espérées un plus grand et plus fructueux projet d'architecture lui sera confié. Fier de des bonnes nouvelles qu'il a récolté le höginhen retourne regagne le château où l'attendent les appartement qui lui sont prêtés. Là le noble se refait une toilette avant de s préparer, car en cette soirée le couple baronnial les à invité lui ainsi que quelques gens de sa compagnie à leur table. La compagnie dont il est question ? Il s'agit tout simplement de deux des conseillers du seigneur, mais aussi et surtout de sa fille, Gweneth, dont la baronne d'Oësgard semble avoir apprécié la compagnie lors de leur rencontre à Höginheim. La jeune femme a donc naturellement insisté pour accompagner son père pour son séjour à la ville d'Oësgard, bien que ce dernier soupçonne ses motivation de n'être plus proche d'une envie de sortir de leur terres enclavées que de réellement le suivre dans ses fonctions. Quoi qu'il en soit il pourrait toujours lui être favorable d'avoir une fille liée d'amitié avec la baronne, aussi le seigneur a-t-il accepté lui accorder cette faveur. C'est donc accompagné de sa fille et de ses conseillers que l'homme à l'aura glaciale se rend en salles de réception, où les attendent la table de la baronne. Le père Soreyil les y attend déjà et le couple baronnial ne tarde pas à les rejoindre, donnant le départ à leur copieux repas. "Alors donc, seigneur Brohan, comment se passe votre séjour à Oësgard ?" Questionne le baron, amorçant une nouvelle conversation au cours du repas. "Bien, votre Honneur. Le temps en cette saison est encore agréable, et le manteau de neige donne à la cité un bel apparat." Répond l'intéressé, toujours de sa voix qui ne fluctue pas d'une note. "Voyez-vous cela ? Je ne vous imaginais pas homme à apprécier la vue de la neige !" Se moque le baron, sans que l'intéressé ne montre la moindre réaction. "Le bon Père Soreyil nous a informé que vous étiez venu inspecter le construction de votre Syrk, n'est-il pas ? En avez-vous eu l'occasion ?""Nous l'avons fait ce jour même. Il semble que nous seront dans les temps, la grande présentation pourra se faire lors des festivités de l'hiver.""Quelle bonne nouvelle ! Vous entendez, ma mie ?""J'entends, oui, j'entends.""Si vous saviez, seigneur Brohan, comme nous avons hâte ! Je dois vous avouer, lorsque nous avons reçu votre invitation pour Höginheim, pour ma part j'était dubitatif. Qu'avais-je dit, ma mie ?""Que tu ne voyais pas ce que c'était que Höginheim.""Non, après cela.""Que c'était une drôle d'idée, et que celui qui l'a eu devait être fou ou idiot.""Voilà ! Mais au final, ce 'et pas si fou. L'idée nous as conquis. N'est-ce pas ?""J'ai été impressionnée par votre performance, vous voir vous-même y participer a été une surprise.""Vos honneurs nous flattent.""Soyez assuré, seigneur Brohan, que nous renouvelons notre soutien pour ce projet. Et nous espérons que Son Altesse de Serramire.""C'est un honneur, Vos Honneurs. A ce sujet, nous pensons qu'il est temps d'envoyer les invitations à Serramire, Alonna et Odélian.""Si tôt ?" S'étonne le baron. "Si nous pouvons nous permettre, Vos Honneurs. Nous pensons qu'il serait bénéfique d'envoyer un dresseur avec chacun des émissaires, et ce afin qu'il montre un aperçu de ce qui sera montré au Syrk à nos invités d'honneur et les seigneurs qui les suivront. Dans ce cas, les envoyer sans tarder laisserait le temps aux émissaires de faire le tour des seigneuries.""Qu'en pensez vous, ma chère ?""Cela me paraît être une bonne idée.""Combien de temps vous faut-il pour les faire venir ?""Ils sont déjà à Oësgard, leur camp est monté près du site de construction du Syrk.""Vous entendez, Père Soreil ? Nous comptons sur vous pour le faire au plus tôt.""Les messagers partirons dès demain, Votre Honneur." Acquiesce le clerc, qui jusque là était resté silencieux. "Voilà qui est réglé. Et vous, Damoiselle Gweneth, votre séjour est-il agréable ?"Perdue dans ses pensées, la jeune femme a un léger sursaut en entendant son nom. "Mon... Très bon, Votre Honneur. J'ai peu visiter les hauts quartiers et les échoppes que vous nous avez conseillées, d'ailleurs nous vous en remercions.""Oh, vraiment ? Avez vous pu trouver ce bottier dont je vous ai parlé ?""Le bottier n'était point présent ce jour d'hui, cependant nous avons été émerveillée par les créations de votre chapelier. Nous avons d'ailleurs commandé un chapeau qui devrait être prêt dans trois ou quatre jours.""Quatre jours ? Oh, ma chère ! Cela est bien trop long ! Vous êtes mon invitée, tout de même. Père Soreyil, faites passer le message au chapelier dès ce soir : que le chapeau de Damoiselle Gweneth soit prêt dès demain, et qu'il nous soit livré directement au château.""Ce sera fait, Votre Honneur.""Merci, votre Honneur.""Voyons ma chère, ce n'est rien. Vous nous voyez désolée de n'avoir pu nous libérer aujourd'hui, pourtant nous aurions bien voulu accompagner. Quoi qu'il en soit, avez-vous prévu quelque chose demain ? Il me ferait plaisir de vous avoir comme compagnie, si cela vous est possible. Et les Dames de la noblesses qui doivent venir seront ravies, j'en suis certaine, de faire votre connaissance.""Ce serait un honneur et un plaisir.""Alors c'est décidé !" S'exclame la baronne en tapant des mains. "Vous viendrez avec moi, et nous laisseront ces messieurs à leurs affaires d'hommes."
Dernière édition par Brohan Wulfekiin le Sam 16 Fév 2019 - 18:25, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Oësgard fait son Syrk [Terminé] Lun 11 Fév 2019 - 22:52 | |
| An 12 du Cycle XI, Karfïas, septième ennéade OësgardMon frère... C'est pas au mauvais bougre, mais l'est un peu... Comment qu'on dit ? Y se prend pas pour personne, si tu vois c'que j'veux dire. Déjà quand on était p'tits y aimait mais qu'on le prenne pour un incapable. Et y'était bagarreur comme pas deux, oh ça oui ! Pour sûr ! Une fois, j'me rappelle, y'a voulu cogner le fils du vieux Lépis, j'crois qu'y voullait impressionner une fille. La rossée qu'y s'est prise, j'vous raconte pas ! Mon frère hein, pas l'autre type. Ah ! Y'a une fois aussi, y'a voulu faire le malin avec les vaches. Y'est partit tout seul dans le pré, l'imbécile ! Y'avait pas vu le taureau ! Bon nous on a bien rigolé, mais lui y'a bin failli y passer. Bon, tu vois l'genre quoi ?
Alors bon, quand on a entendu c't'histoire de Syrk, vous pensez bien que cet abruti a encore pas pu s'empêcher de faire son malin ? En plus, faut dire qu'avec ce qu'il s'était envoyé comme bière à la taverne, l'avait pas toute sa tête. Et y'avait ces types là, aussi. Enfin bref, mon frère, y'a parié qu'y était capable de tuer un Frakar de ses mains. En plus on savait même pas ce que c'était, nous, on a juste entendu que si on voulait n'importe qui pouvait s'inscrire pour en affronter. Mon frère il a cru que c'était un genre de gros chat, j'crois. Et comme y'est entré dans la garde y'a pas longtemps, y s'est dit que c'était pas trop compliqué de tuer un gros chat.
Quelle idée de crétin, quand même ! Bon, déjà, le Frakar c'est pas du tout un gros chat. c'est comme un gros lézard mais avec des poils, une grosse mâchoire toute moche, et des pics de tout partout. Une grosse bête d'au moins un mètre, tu vois ? Nous on vient d'au Nord, pas loin des Hortles. On en a vu des bestioles pas commodes, mais ce truc là, on connaît pas. Alors mon frère, cet idiot, avec juste sa hache et sa lance... Bon, au début, y a un peu peiné. Y savait pas comment qu'y fallait attaquer la bestiole. Et puis après, bah c'était pire. Y'a perdu sa lance, et y s'est mis à courir partout dans la fosse, c'était ridicule. Pis il a essayé quand même d'attaquer la bête, mais au final c'est lui qui s'est fait transpercer. Et là les dompteurs sont venus pour repousser la bête et la faire sortir de la fosse, y'ont eu pitié j'crois. C't'une chance qu'y a pas creuvé l'idiot, mais maint'nant faut qu'y s'rétablisse.
Un spectateur, frère de l'un des participants. On est parti avec mes soeurs et mon frère. C'est Oncle Jansen qui nous a emmené, et y'avait nos cousins aussi. Nous n'avons pu entrer que la seconde journée, car nous n'avons pu obtenir de place pour les autres jours, mais c'était suffisent pour Oncle Jansen, apparemment. Moi, je n'ai que peu apprécié les combats de bêtes, ni quand des guerriers les ont défié. Mais les spectacles, en revanche, étaient magnifiques.
Il y a eu ces ours, qui jonglaient avec un gros ballon. Oh ! Et aussi ces gros chats... Des tigres de l'Aduram ? Je ne suis pas sûre. En tout cas, qu'est-ce qu'ils étaient beaux ! Et puis leur tours, c'était si amusant ! Et aussi les... Les... Biiraaa... Les gazelles d'Estrévant ! Bon, ils ont pas fait de tour, mais c'était formidable ! J'en avais jamais vu avant. Il y avait aussi le Gros sanglier, mais il était trop moche. Horrible !
Une jeune spectatrice. Ouai, j'y suis allé ! Le Ss *Hips !* Sssssyrk ! Hé, c'est que'qu'chose ! *Hips !* Ah qu'c'était animé O'sgard ! Bah, c'tait *Hips !* C'tait les fêtes de l'hiver aussi. Ah, non ! *Hips !* J'ai rien vu. Mais c'te bière, bothar ! L'était bonne !
Un ivrogne, dans une taverne. Moé j'tais qu'un él'veur d'bouzon, que'qu'part dans les montagnes, oé ! P'tet pas l'meilleurs, faut pas exagérer, ma' j'tait loin d'êt' mauvais. Pis un jour, v'là t'y pas qu'le seigneur du coins y vient dans l'village, pis qu'y dit qu'y cherche des volontaires pour élever d'aut' bestiaux. Qu'est-cé qui nous baragouine encore le jeunot d'Seigneur, qu'on s'est d'mandé avec le vieux Gregor. Ma on l'a bin écouté quand même après tout c'est l'fillot de la Kornwyth - ouh, l'est pas commode celle là - pis les Kornwyth faut bin dire qu'y s'occupent bin nous aut' dans la vallée. Alors on a écouté c'qu'y disait, pis on s'est dit : en v'la donc une drôle d'idée qu'elle est pas commune. Ma' ça semblait amusant, pis le jeunot d'Kornwyth y'avait b'soin d'aide.
Alors l'vieux Gregor y pouvait pas, y'a son troupeau pis ses p'tits y'en a un qu'est pas encore trop... Bon y'a pas tout de sa chance qu'on va dire. Ma' moé en t'cas mes filstons y sont d'jà bin grandi, pis y'ont p'us b'soint d'leur vieux père pour s'occuper d'la ferme. Alors me suis dit qu'ça pouvait être sympa d'décen' dans l'grand val pour aller voir qu'est-ce que pourquoi qu'y avait b'soin d'éleveurs le jeunot d'Seigneur. Ah bin ça, c't'idée là ! Bon déjà, quand j'l'ai vu, me suis dit bothar, l'jeunôt l'a bin grandit ! C'est qu'y était pu si jeune le p'tiot ! Bon y'a ça, pis après quand y nous a qu'est-cé qu'y voulait, moé p'is les aut', on est restés comme des gobe-mouche ! J'avais bin entendu quelqu'chose comme quoi qu'y voulait fair v'nir des bestiaux de j'sais pas quoi, mais ça ! V'là t'y pas qu'y nous avait ramené tout plein d'bestiaux d'on sait pas trop où, et pas mal que j'avais jamais vu d'ma vie d'vieux bouzon ! Et nous, fallait qu'on s'en occupe !
Bin mon vieux, l'vieux Sigurd l'était comme un gamin d'vant sa première donzelle ! C'est moi Sigurd. P'is quand j'ai vue les bestiaux qu'on m'a donné pour que j'm'en occupe ! Ah ça, c'était pas du bouzon ! C'était pas d'la vieille vache non plus. Des boeufs des Wandres qu'y ont dit, moé j'appelle ça un mastodonte. C'est têtu ces bestiaux là, mais pas aussi têtu qu'un bouzon. Et pas aussi têtu qu'le vieux Sigurd ! Ah ! C'était pas gagné au début, y'en a bin quelqu'uns qu'en ont prix pour leur imprudence malgré que les bestiaux z'étaient encore jeunes. Mais l'vieux Sigurd l'a plus d'un tour dans son sac, et l'en a maté comme pas deux des bouzons récalcitrants. Des mois qu'ça a pris, mais quand l'Seigneur l'a dit qu'le Syrk il allait l'faire, Sigurd p'is ses mastodontes, nous on était prêts.
Et ouaip ! 'fin... Heureusement qu'des masto on n'en avait pas qu'un, pasque l'spectacle l'a bin failli l'ratter. Ces crétins d'oësgard, y ont pas écouté c'qu'on a dit. Le mastodonte, ça bouffe pas n'importe que quoi ! Les faire tomber malade, à un jour de leur entrée dans la fosse. Les cinq soient loués, y'en a qui ont tenu. Assez pour faire la r'présentation sans que personne r'marque rien, sinon quesqu'on aurait fait si qu'le Seigneur l'avait pas été content. L'est quand même sympatoche la vieille Kornwyth, ma' l'est pas commode. J'ai pas envie d'la contrarier par son fillot, j'suis trop vieux pour ces trucs là moé.
Sigurd, un éleveur du Syrk. Avec bravoure, j'ai écumé les champs de bataille. J'ai vaincu en duel nombre d'impétueux, j'ai défait tant de bandits que je n'en ai gardé le compte. J'ai vu la mort en face, oh oui, tant de fois déjà. Mais Tira ne m'a poins appelé à elle, pas encore. Des tournois, des batailles, des escarmouches, j'en ai eu mon compte, à ne plus les apprécier. Si fades, si faciles. Comment éprouver ma bravoure ? Comment prouver à Othar la grandeur du guerrier que je suis ?
La question me tourmentait nuit et jouer, et j'en perdait presque le sommeil. Mais un jour, lors de mon errance dans les rues, j'ouïe ce crieur qui promulguait le grand Syrk, et son discourt m'interpella. Des bêtes, que les plus hardis pourraient affronter ? Et là, ce fut une évidence. Le Guerrier, l'Aveugle, le Coléreux ou le Seigneur de Guerre, oui. Mais Othar était aussi, le Grand Chasseur. Et ce Syrk... Ce Syrk était ma chance, ma chance de lui montrer autrement ma ferveur, et ma chance de montrer encore une fois ô quel hardi guerrier je suis.
Je m'inscris donc à l'épreuve du chasseur, et j'affrontais un Myynark. Agile, féroce, et mortellement brutale, la créature l'était. Mais je l'étais aussi. Oh, naïf que je fus de croire la bête égale aux plus communs de mes adversaires humanoïdes, je crus mon heure venue plus d'une fois. Cette bête était plus dangereuse que tous les guerriers que j'ai peu affronter, et l'affronter n'avait rien à voir avec mes autres combats. C'était le chasseur contre la bête, l'Homme contre l'Animal, l'Intellect contre le Sauvage. Un combat comme jamais auparavant. Et au prix d'une estafilade qui à jamais me rappellera mon inconscience, je vainquis finalement la bête. Cette expérience fut grisante, enivrante même ! Car enfin ! Enfin, je compris ma place, enfin je compris qui je suis. Un Guerrier ? Un Chevalier ? Non, je suis un Chasseur ! Othar me bénisse, j'en suis certain !
Un participant du Syrk. Des témoignages similaires et divergents circulent désormais à travers tout Oësgard, et bientôt se répandront dans l'ensemble du duché de Serramire. Le grand Syrk d'Oësgard a été, pour sa première, un succès aux yeux du peuple privilégié comme de bon nombre des nobles et bourgeois ayant daigné faire le déplacement. D'ors et déjà les marchands les plus visionnaires tentent de placer leurs petites pièces, voyant en cette nouvelle distraction une opportunité rentable. Dans le château d'Oësgard, au lendemain du jour clôture des festivités du Syrk, l'enthousiaste couple baronnial félicite, une fois n'est pas coutume, l'entreprise de leur vassal récemment découvert. S'ensuivent dans la foulée diverses négoces : les unes à fin de conclure l'autorisation de construire un véritable Syrk en Oësgard, pour un objectif plus permanent, en plus d'un parc d'élevage d'une partie des bêtes destinées aux Syrk, à Höginheim cette fois. Les autres négoces afin d'obtenir supplément de financement pour lesdites constructions. Ainsi le représentant de Serramire, s'était présenté au nom du duché, donne parole d'intercéder auprès de Arnaud de Brochant, son régent, et de fait chaudement recommander l'aide espérée de la part du suzerain d'Oësgard. Les contreparties concédés en seraient alors le juste remboursement du prêt surmonté d'un intérêt subsidiaire ainsi qu'une dizaine de places réservées à chaque années pour le Duc et sa cour, cela pour les dix prochaines années à venir. |
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| Sujet: Re: Oësgard fait son Syrk [Terminé] Sam 16 Fév 2019 - 18:24 | |
| An 12 du Cycle XI, Kärfias, Panahos de la neuvième ennéade HöginheimLe courrier est arrivé il y a peu à Oësgard : Serramire a finalement accepté d'apporter une aide pécuniaire pour la construction du Syrk. Bien que moins importante qu'espéré, cette aide tout de même conséquente allègera le poids financier que représente ce nouvel investissement pour Oësgard. La baronnie en a sitôt informé le Seigneur de Höginheim qui a pris connaissance de la nouvelle le jour même, les oiseaux messagers ayant justement fait leur office. L'aspect financier pour la construction du Syrk étant assuré, il ne reste plus qu'à en décider le lieu. Il faut suffisamment d'espace pour la construction de l'arène et des annexes, que les bêtes utilisées puissent être soignées sur place. Plus important encore, il faut que le lieux soit accessible plus aisément que les terres retirées de Höginheim, sans quoi les jeux du Syrk n'attireront pas assez de monde. Et pour cet emplacement, le seigneur de Höginheim en a déjà une petite idée. Voilà quelques ennéades que le châtelain négocie avec Dormmell, seigneurie suzeraine du fief enclavé. A vrai dire les négociations durent depuis le succès de la première du Syrk qui s'est déroulée à Oësgard, et le soutien assuré de Serramire est sans doute l'argument qui manquait au vavasseur. Cette nouvelle carte en main, le créateur du Syrk se prépare de nouveau pour se rendre à Dromell, bien déterminé à obtenir le terrain idéal pour établir durablement le Syrk. An 12 du Cycle XI, Kärfias, Oglicos de la neuvième ennéade HöginheimSitué à un peu plus de trois heures de marche de Dormmel, le domaine de Villemâche est un ensemble de terre appartenant autrefois à la noble famille éponyme. Si leur histoire avait en un temps été symbole de richesse et de prestige, les Villemâche n'étaient plus en cette ère que l'ombre fugace d'un glorieux passé. Leur richesse s'était envolée des suites d'ingérences successives, et leur notoriété s'affaiblit générations après générations.
D'ingérences en décadences, les Villemâche n'étaient plus qu'une villes famille endettée que les guerres successives du Nord achevèrent d'endeuiller. Le décès du patriarche et de deux de ses fils, à Amblère, entraîna la fin de la lignée. Seules détentrices du sang des Villemâche, ses filles préférèrent prendre époux que d'hériter d'une ruine, abandonnant l'ancien domaine familial à son propre sort. Ainsi et depuis lors le Domaine de Villemâche était resté sous l'autorité de Dormmel qui ne lui avait plus assigné de propriétaire.
Le domaine "abandonné" ne survivait plus depuis que grâce à sa proximité avec Dormmel-la-ville, les serfs continuant tout de même de cultiver les terres du mieux possible. L'unique village qui y est bâti, au nom si peu mémorable que personne ne s'en souvient, faisait peine à voir. Quant à Châtelet-Villemâche, l'ancienne demeure des Villemâche, la bâtisse abandonnée commençait à présenter des signes de détérioration.
Et c'est sur le très bientôt ancien domaine de Villemâche que se sont rendus le seigneur de Dormmel, ses conseillers, et le seigneur de Höginheim. Les négociations avançant bon train le vavasseur souhaite, surtout par acquis de conscience, visiter le domaine qu'on lui propose en contribution à son "grand projet". En effet, contre une modeste partie des bénéfices futurs engendrés par le domaine et l'assurance renouvelée de la loyauté du seigneur de Högineim, Dormmel consent à céder sans autre condition le domaine de Villemâche à Brohan Wulfekiin, seigneur de Höginheim. C'est sur ces terres que sera construit le grand Syrk, financé conjointement par Oësgard, Serramire et divers organismes marchands secondaires. Et après que les accords soient signés, entérinant la transaction, plusieurs décisions sont prises. Parmi elles la plus significative est sans doute de renommer le domaine de Villemâche en Domaine de Lafosse, et dans le même temps le village présent est lui aussi renommé Bourg-Lafosse. Quant à Châtelet-Villemâche, dont le nom sera préservé, il sera restauré pour pouvoir servir de résidence au tout nouveau propriétaire des lieux, ou plus factuellement au responsable qu'il y dépêchera pour la gestion du grand Syrk. Le lieux même qui verra naître ce projet fou prendra par ailleurs le nom peu original de Syrk-en-Dormmel, que les gens d'ici et d'ailleurs connaîtront populairement comme "le Syrk d'Oësgard", ou plus simplement "Le Syrk". An 12 du Cycle XI, Bàrkios, Julas de la première ennéade Oësgard, Dormmel, Domaine de LafosseChâtelet-Villemâche s'éveille sous un soleil de printemps, la rosée matinale embaumant l'air des douces senteurs florales des jardins. La bâtisse dépérissant a été remarquablement remise en état depuis que le domaine appartient à un nouveau propriétaire, et après seulement un mois de travaux elle est nouveau habitable sans que l'effondrement ne menace. Cependant ce n'est pas son nouveau propriétaire qui y loge en cette ennéade Bàrkios ; Le noble ayant bien d'autres responsabilités à sa charge, il a pris soin de déléguer celle de la gestion du Domaine de Lafosse à une personne on ne peu plus compétente et qui fait partie des rares à qui il accorde véritablement sa confiance. Ottö a pris ses quartiers dans le châtelet il y a quelques jours, après que les experts aient confirmé la sécurité des bâtiments. Négociant de profession, ce marchand de fourrures et de peaux rencontré l'actuel seigneur de Höginheim alors que ce dernier n'était encore qu'un jeune écuyer. Ami du chevalier parrain de Brohan, la relation entre ce dernier et le marchand s'est poursuivie après même la disparition du vieux maître chevalier. Et lorsque le jeune chevalier est devenu seigneur à la mort de son frère le négociant n'a pas hésité pour se mettre au service de l'élève de son vieil ami disparu, et ce bien que Ottö soit originaire de la région de Hasseroi. Pour la confiance que le seigneur de Höginheim lui porte et en faveur l'aide considérable que le négociant a apporté au projet depuis le début, Brohan de Höginheim a naturellement choisi ce dernier non seulement afin de gérer son Syrk, mais aussi pour administrer le domaine de Lafosse. Ainsi le négociant s'est installé à Châtelet-Lafosse avec son épouse et ses filles pour prendre le relais des opérations, qui consisteront pour au moins quelques années à superviser les constructions du Syrk en Dormmel ainsi que le réaménagement du Domaine de Lafosse. Car en effet, outre les activités du Syrk en lui-même, il ne faut pas oublier les besoins que cela implique. En entretien et en nourriture notamment, non seulement pour ceux qui y vivront mais aussi pour les bêtes qui y seront soignées. Et ce soutien, c'est bien évidemment le domaine de Lafosse qui en aura la charge. Par ailleurs plusieurs Auberges et écuries seront construites à Bourg-Lafosse, et ce en prévision d'accueillir les visiteurs lorsque seront donnés les jeux du Syrk. Le confiant négociant se rend de bon matin au lieu baptisé Syrk-en-Dormel, qui pour l'heure n'est qu'une étendue de terres défrichées. Il aura fallu près d'un moins pour se procurer le matériel nécessaire au démarrage des constructions, le négocier et le faire venir avec autant d'ouvriers et d'artisans compétents qu'il faut pour engager ces constructions. Un mois, mais tout est fin prêt. Et ainsi les constructions du grand Syrk d'Oësgard démarrent sous le regard méticuleux du négociant Ottö, en ce début de Bàrkios de l'an douze du onzième cycle. An 16 du Cycle XI, Favriüs, Oglicos de la septième ennéade Oësgard, Dormmel, Domaine de LafosseLe domaine de Lafosse est en ébullition, car bientôt le Syrk ouvrira ses portes. Car oui, après quatre années d'une nouvelle dynamique, un changement se profile à nouveau. Quatre années rythmées par les constructions du Syrk, et les allées et venues des nombreux acteurs de ce projet. Quatre année de renouveau pour les habitants de Bourg-Lafosse qui, après une longue période de déclin, se sont finalement habitué à ce regain subit d'activité. C'est que tous ces ouvriers il fallait bien les loger et les nourrir. Et plus il y a de monde, mieux se portent les affaires. Alors considérant la quantité de gens nécessaires pour d'aussi grandes constructions, il n'est pas étonnant que ce regain d'activité soit grandement bénéfique aux lafossiens. Et rien que pour cela les habitants du domaine en sont reconnaissants envers leur actuel seigneur. Les constructions sont terminées donc, du moins la partie principale : celle qui servira aux premiers jeux. Le reste des constructions, comprenant principalement une seconde arène et des murs défensifs autour du domaine, est prévu prendre encore deux années. La première partie du Syrk est ainsi terminée à temps pour que l'ouverture puisse se faire à l'été qui approche, à temps pour les faire concorder aux festivités estivales. Le bon Ottö, toujours en charge du grand Syrk, a donc encore fort à faire en terme d'organisation afin de concilier les jeux qui approchent et les constructions en cours. Cela dit le Syrk pourra ouvrir ses portes, et cela est une bonne nouvelle. Fin du RP |
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