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 Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa

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Rénatus Babec-Roumel
Drydry l'Fonda'da'mûr

Rénatus Babec-Roumel


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MessageSujet: Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa   Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa I_icon_minitimeMar 19 Fév 2019 - 15:38


An 16 • XIe Cycle
Barkios de Printemps



Voilà des années que je n'étais plus Rénatus Léon Babec-Roumel, que j'avais relégué ces ridicules sobriquets dans quelque fente de mon passé, et pourtant, pourtant je gardais en réserve, tout de mon éducation. Bien-sûr j'avais grandi, évolué, je m'étais épanoui, avait affirmé une personnalité descriptiblement coriace et plus encore ; respectant les aléas de mon existence, puis dévoué au seul Dieu qui désirerait en ces temps me recueillir, Arcam, et tandis que je l'honnorais déjà nuit et jour par des moeurs endémiques, je me lançai nonobstant un jour le défi de me faire baptiser arcaménite pour de vrai ! S'il était toutefois possible de faire ce peu, bien-sûr, car je n'avais aucune connaissance en matière de célébrations dudit culte, à part le fait de vivre au quotidien ardemment ses pulsions. Or cela ne me suffisait plus : pour donner donc un vrai sens à mon existence il me fallait frôler les grâces divines du seul maître des passions, il me fallait son acquiescemment, mieux, qu'il m'insère dans son appartenance... Ou tout simplement qu'il confirme mon appartenance au culte dédié ! Avant qu'il ne soit trop tard ! Où de mieux, alors, qu'à Naelis, Berceau d'Arcam et à seulement une enneade de l'assise sur laquelle mon derrière s'écrasait mollement ? Il suffisait parfois de faire preuve de bonne foi. J'étais un voleur ! Un charlatan ! Bref, une canaille, un vilain, un gouape aux milles visages... N'etais-je pas de ce fait, un fils, un avatar ? Un digne adepte de l'Amant ?

Prestement, je me préparai avec enthousiasme, sans avant prendre quelques dispositions pour que mes petits associés puissent pallier à mon absence. J'étais mon propre patron et les affaires allaient en cette seizième année du  cycle présent, bon train ; se présentait là une opportunité à saisir, et de fait qu'était une bonne quarantaine de jours sinon la moitié d'un mois ? C'était décidé, je partirai dans la foulée, avec un petit balluchon de rien, et assouvirai ma foi grandissante en même temps que je jouirai d'une césure bénéfique à mes humeurs, massacrantes que parfois la sédentarité m'infligeait à moi et à mon entourage. Profitant donc d'une caravane moyennement luxueuse – c'est que je ne pouvais pas m'en payer une davantage onéreuse sans faire un trou dans mon pécule et que voyager comme un miséreux aurait porté un trop grand coup à ma dignité –, je partis en voyage pour la première fois depuis des lustres, visiter Naelis et son Grand-Temple d'Arcam. À son instar je me fis voyageur...

Comme j'adorais un Dieu plus taquin qu'hasardeux, je mis l'orage qui m'accueillit sur son compte ; ce qu'il faut savoir c'est qu'il ne me dérangea nullement, cet orage, mais retarda juste un peu mes confessions en plus de me tremper jusqu'aux os. C'est au Délicieux Intermède que j'atteris trempé de chez trempé, n'ayant lu l'écriteau et dans le cas contraire encore aurais-je dû penser à faire le rapprochement, j'ignorai tout des revendications de l'établissement. M'étalant presque dans le sas, trempant en un clin d'œil l'entrée, je me présentai avec amabilité... S'ils voulaient avoir des clients un jour pluvieux, mieux valait accepter un minimum la gadoue. Je m'ebrouai puis lissai ma soyeuse tenue fort criarde – c'est qu'à Thaar le rouge était à la mode pardi.

« Bien le bonjour, ami naelisien. Je m'excuse d'avance, mais c'est que la terre colle aux basques chez vous. Mauvaise pioche hein... Arriver à Naelis un jour d'orage... Hmpf... Je viens de Thaar, je cherche à me restaurer, puis à faire sécher mes frusques en attendant que cesse cette, ma foi, bien inhospitalière tempête ! Ainsi pourrais-je continuer mon pèlerinage... Savez-vous où pourrais-je trouver le Gra... »

Quelques pas en avant, devant le silence gêné ou l'incompréhension de l'être qui m'accueillit, me rappelèrent à l'ordre les couleurs que je vis. De fait, plusieurs filles de joie patientaient dans une salle disons commune, qu'elles arpentaient, qu'elles paraient. Peut-être y paradaient-elles aussi lorsqu'un homme s'enquierait de leurs services. Toujours est-il qu'elles attendaient leurs fortuits clients, dont je ne faisais pas partie. Entre le sas et la salle, pour moi cœur et corps balançaient pourtant. Cela étant dit et à mon plus grand honneur – ou bonheur – je n'avais jamais acheté le genre d'amour qu'elles vendaient ; je l'avais vendu moi aussi jadis, bien qu'aujourd'hui pour moi l'amour n'avait plus aucun prix. Sinon le temps que l'on avait à lui consacrer... Et nous revenions toujours à l'Amant, comme un signe, comme un clin d'œil. Oui, je m'y rendrai !

« Je... Oh bordel ! Moi qui pensais pénétrer une chic taverne... » Je me plaignais car j'allais devoir ressortir affronter le déluge... « Quoique, c'est très chic ici rassurez-vous ! »


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MessageSujet: Re: Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa   Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa I_icon_minitimeMar 19 Fév 2019 - 21:10

La journée était plus que calme. Les clients ne se pressaient pas pour affronter la tempête, même si quelques courageux avaient malgré tout fait la route jusqu'à eux. Seulement trois chambres étaient prises par des clients qui pouvaient en profiter pour accomplir quelques fantasmes qui demandaient soit du temps, soit plusieurs filles disponibles. Et cela était difficilement possible en temps normal tant l'établissement était réputé. Alors la plupart des employés de la maison était rassemblé dans la salle commune où ils attendaient ensemble les clients, tuant le temps d'une manière ou d'une autre. Certains avaient même occupé une chambre une heure ou deux dans la matinée.
Même Andréa s'était joint à eux, lui qui n'avait pas souvent le temps d'y flâner. Mais aucun de ses habitués, homme ou femme, n'avait fait le déplacement et il avait déjà eu le temps de faire la paperasse nécessaire à la bonne marche des lieux donc il avait un peu de temps à passer avec ses filles.

Soudain, quelqu'un se précipita dans le sas d'entrée. En soi, cela n'avait rien d'étrange étant donné la façon dont la pluie et le vent frappaient les fenêtres mais cela eut le mérite d'attirer l'attention de toute la salle qui se retourna vers la porte. Ainsi, le nouveau venu avait un auditoire plus qu'important lorsqu'il commença le récit de ses mésaventures. Andréa, quant à lui, était assis dans un fauteuil, face à l'une des chemisées qui chauffaient la pièce. Il regardait les cartes qu'il avait en main sans vraiment réaliser qu'une voix masculine et inconnue emplissait la salle tant il était concentré sur son prochain coup. Mais quelqu'un attira son attention, se penchant à son oreille.

-Je crois qu'il est pour toi celui-là...
-Hm ?

Le maître des lieux fut tiré de sa réflexion. Il n'avait pas tout à fait entendu ce que lui disait la femme métisse assise à côté de lui mais le sourire qu'elle affichait en regardant vers l'entrée attisa sa curiosité. Il se pencha, prenant appui sur l'accoudoir, et aperçut l'objet de l'amusement de son employée.

-Syryph... La gronda-t-il faussement. Elle connaissait trop bien ses pêchers mignons.

Néanmoins, il déposa ses cartes sur la petite table de jeu, abandonnant la partie pour aller s'occuper de leur visiteur. Il était en train de s'approcher de lui lorsque le jeune homme réalisa seulement où il avait débarqué. Les filles n'étaient pas aussi découvertes qu'elles pouvaient l'être dans d'autres établissements de ce genre. Leurs tenues à elles étaient bien plus subjectives qu’obscènes. On voyait la naissance d'un décolleté, on devinait les formes sous le tissu, une jambe se découvrait au hasard de l'évasement d'une robe fendue... L'objectif était de suggérer et non d'offrir sur un plateau. On éveillait simplement le désir sans le jeter directement dans les flammes. Cela n'amenait rien de bon de brusquer les choses...
De son côté, l'homme qui se tenait désormais près du voyageur détonnait un peu dans le paysage malgré tout. Au premier coup d’œil, et au milieu de ce véritable harem, on aurait pu le prendre pour une femme avec ses longs cheveux attachés en tresse et posés sur son épaule, sa robe large mais resserrée à la taille par une ceinture de tissu et sa posture efféminée. Son visage prêtait à confusion car il possédait des caractéristiques des deux sexes. La seule chose qui décidait son genre aux yeux de son interlocuteur, c'était son torse glabre dévoilé par un large décolleté. Lorsque quelqu'un posait les yeux dessus, il ne doutait plus de ce qui se trouvait sous les pans de sa robe... Mais cette situation amusait beaucoup Andréa qui ne cachait pas son sourire satisfait et joyeux quand il voyait la lueur de compréhension naître dans les regards.

Mais trêve de description. Notre visiteur surprise et surpris s'apprêtait à s'enfuir, non sans un gros mot, alors que rien ne le forçait à s'en aller si vite.

-Bordel ?! Oh non, tu ne pourrais pas te tromper plus lourdement, Trésor. Nous offrons bien ce genre de service mais c'est loin d'être aussi répugnant que chez nos... collègues -à défaut d'un meilleur terme... Le Délicieux intermède est un havre dédié au plaisir. Et quand je parle de plaisir, j'entends TOUS les plaisirs. Le premier auquel on pense est évidemment l'acte de chaire mais jouer de la musique, déguster un bon vin et goûter quelques mets en font aussi partie. Tu n'es pas d'accord ?

Andréa lui laissa le loisir de répondre puis l'invita d'un geste à retirer son manteau et à l'accrocher à l'une des nombreuses patères dans le sas d'entrée. Lorsque cela fut fait, il lui proposa de le suivre pour s'avancer un peu plus dans la pièce. Celle-ci était très grande, permettant ainsi d'accueillir ses nombreux employés. La très grande majorité était des femmes mais deux hommes étaient également dans la salle et n'avaient rien l'apparence de clients. Contrairement aux maisons closes qui arboraient des couleurs criardes et foncées, les murs de cette pièce étaient peints dans une teinte bleue claire, douce et lumineuse. Des moulures et boiseries lui donnaient un côté très chic, sans parler de quelques tableaux et sculptures de maîtres qui achevaient d'habiller l'espace. Il y avait un grand nombre d'assises en tout genre éparpillées, formant çà et là de petits groupes favorisant l'intimité et la discussion sans pour autant cloisonner l'espace. En dehors de l'entrée, il y avait trois sorties. Une porte simple et assez sobre donnait sur le bureau d'Andréa. Un escalier non loin permettait d'accéder à ses appartement à l'étage. La double porte à l'autre bout de la pièce donnait sur un couloir qui desservait les salons des clients et sur un escalier qui montait aux chambres à disposition de la clientèle et de leur charmante compagnie.
Tout en faisant quelques pas pour guider son invité jusqu'au milieu de la salle commune, Andréa expliqua le principe même de son établissement.

-Avec la richesse naît d'autres appétits et d'autres besoins en terme de divertissement. Nous sommes là pour les combler. Nous offrons un service haut de gamme et aucun de mes employés n'est forcé à quoi que ce soit : c'est la règle. Certains de nos clients ont pris goût à donner du plaisir et à s'en satisfaire plus que s'ils l'avaient éprouvé eux-mêmes. Le plaisir est bien plus délectable lorsqu'il est partagé, c'est le fondement même de cette maison.

L'elfe appuya ses paroles par un sourire, s'assurant par la même occasion que le jeune homme avait bien compris la seule et unique règle de la maison. Puis il l'observa de la tête aux pieds. Il était dans un piteux état, le pauvre...

-Nous avons toujours un repas chaud prêt à être servi. Tu souhaites peut-être te changer avant ? Nous pouvons te prêter une robe de chambre en attendant que tes vêtements sèchent devant un feu ?
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Rénatus Babec-Roumel
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MessageSujet: Re: Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa   Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa I_icon_minitimeVen 22 Fév 2019 - 15:10





Adonc l'endroit n'était pas le bordel que je suspectais être en voyant là les voluptueux, les divins papillons qu'étaient ces filles de luxe, si peu vulgaires ou tant sensuelles -, et quoique mon juron de surprise, si seyant, n'était que le fruit du hasard, je voulus me fondre en excuses pour corriger mes torts. Ce n'était pas une maison close comme une autre, je le compris assez vite, et ces filles – comme toutes d'ailleurs – méritaient d'être respectées, pourtant elles étaient loin de savoir à quel point je les comprenais, parce que j'avais jadis loué moi aussi mes services, cupidement.

Je gardai cependant pour moi toute sorte d'ignominieux balbutiements, pour écouter l'être sublime qui s'était matérialisé devant moi aussitôt que j'avais voulu fuir, et il faut le dire il s'était imposé à moi comme un veilleur apaisant. En deux trois tours de langue il mit à l'épreuve quelques-uns de mes vices et penchants. Boire, manger, sombrer dans la nostalgie ou la frénésie d'une mélodie et caetera. Danser peut-être ? Tout ce qu'il m'evoqua fit sens en moi et le sinueux serpent blindé de desiratas que j'étais, se mit à frétiller de joie, c'est sans compter mon anus dilaté qui à lui seul gouvernait chaque soubresaut de mon corps, à la vue du drôle d'homme, car s'en était un. Enfin, probablement.

Toujours est-il que j'adorais ce genre de programme où l'on dédiait son temps à la vie, trop attentionnés, soucieux de la profondeur de nôtre sommeil et de la sincérité de nôtre sourire ; assouvir ces plaisirs en vacances me les rendait décuplant, décuplés. Conquis par ce que le hasard peut mettre en travers d'un chemin, je me détendi et tentai de rester moi-même.

« Je suis on ne peut plus d'accord avec toi ! La Vérité sortirait-elle donc de ta bouche, sympathique hôte ? » J'optai également pour un tutoiement réciproque, c'est que les barrières de la langue pouvaient farouchement diviser les individus.  Étant quelqu'un d'aimant, ce que j'appréciais en règle générale c'était la complicité qui pouvait découler d'une simple rencontrer fortuite... C'est que tutoiement permettait à l'instar d'un regard franc, de peser le bon vouloir des gens et même de prouver leur authenticité. D'humeur poétique, je m'adressai à l'assemblée.

« Ma foi, je reste un poil parmi vous, mais je reste avec plaisir... On ne côtoie pas souvent une telle c... » Quintessence ? Magnificence ? J'avais voulu prononcer le mot créature, mais si pour moi c'était un adjectif des plus appréciateur, d'aucuns auraient pu voir là, une insulte fortement dénigrante. Et je me serai retrouvé cul nu sur la chaussée sous la pluie battante d'un royaume qui m'était inconnu. J'évitai de m'enfoncer, tant que faire ce peu, comme je le faisais pardi bien trop souvent. « ... ne telle grâce, oui, grâce... » Marmonnais-je malgré moi tandis que l'on m'ôtais avec diligence mon pesant manteau imbibé de flotte. J'étais aux anges ! Je me laissai trainer au milieu de l'accueillante salle aux tonalités de raffinement indéniable. Mon regard chercha à absorber chaque détail présenté à mon égard, et je fis volontairement le tour des nombreuses filles puis de deux garçons, offrant momentanément mes yeux à leur éventuelle curiosité.

Bien qu'il le fit, en m'expliquant les revendications propres à l'établissement, il n'avait pas besoin de parler ou de paraître sympathique, car j'étais de prime abord obnubilé par sa personne. C'était de fait, un être fort peu commun et il était le maître des lieux à n'en point douter. Et si j'ignorais tout de ses rapports récents avec la reine de ce royaume, je decelai nonobstant quelque préciosité ou une royale distinction ; voilà comment aurais-je voulu vivre contrairement au vilain rat que j'étais. L'elfe de fait était comme une représentation de ce que j'avais toujours voulu être, si je n'étais pas né et destiné à disparaitre tel le triste éphémère que j'étais. Lorsque l'on me croisait on remarquait surtout et avant tout ma bizarrerie, lorsque l'on croisait mon hôte, il sucitait en nous par un caractère unique, l'envie d'approfondir ce qu'était l'amour et ses délicatesses... C'est que j'avais rapidement déduis que j'avais affaire là à une sorte d'androgyne, à mon instar, et cela m'avait ravi à outrance. Comme une âme sœur naelisienne ! Mais en plus accomplie. Je l'idolatrai presque, alors que je ne le connaissais pas encore, comme cela m'était arrivé avec Zaahrian... Par Arcam, que je pouvais être volage...

« Je me prénomme Léonie... Aucune crainte cependant je n'ai rien d'un lion, je ne suis qu'un papillon de plus parmi vous... Et c'est avec plaisir que je goutterais à la chaleur de vôtre établissement ! Oui, une robe de chambre fera l'affaire ! C'est fort aimable, fort aimable ! »

Je me sentais merveilleusement bien dans ce nouveau petit cocon de fortune, un Délicieux Intermède donc, que de magnifiques voix louèrent les vertus en ma compagnie alors que nous entonâmes de nos voix angéliques une discussion sur la décoration du lieu, la pureté des couleurs, la perfection du jeu de lumières, le pragmatisme des assises et autres préoccupations. Je gouttai aussi au vin et m'en délectai devant la cheminée sans cesser de remercier par d'énormes sourires les conviviaux faciès qui m'entouraient. Si j'avais su que je commencerai ma visite de la sorte ! Naelis me plaisait déjà beaucoup, Thaar aurait très vite de quoi s'inquiéter... Tout en attendant que le plat soit servi, je sirotai la divine boisson et expliquai .

« Pour tout vous dire, très chers » un petit groupe s'était formé autour de nous deux « je suis venu à Naelis pour voir son fameux grand temple arcaménite... Vôtre établissement peut se targuer alors d'être comme un de ces temples ou l'on dessert les passions... ? Y êtes-vous d'une quelconque façon, affiliés ? »

J'avais milles questions à poser. Mais surtout, j'espérais ne pas froisser mon hôte dont l'accueil était jusqu'à présent irréprochable, pour des raisons de curiosité mal placée.


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Sauveur Hadjaoui
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MessageSujet: Re: Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa   Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa I_icon_minitimeMer 27 Fév 2019 - 9:34

Andréa sourit doucement alors que son nouvel invité acquiesçait à propos des différents plaisirs de la vie. Ainsi donc, il s'agissait d'un épicurien, lui aussi. Mais il n'était visiblement pas de ceux qui en abusaient et qui arboraient un ventre rendu imposant à force d'engraissement et tendu par l'alcool, boitant à cause de quelques maladies vénériennes. Il était même tout à l'opposé au vu de la maigreur de ses traits. Sans doute n'avait-il pas les moyens de ses désirs non plus. Cela ne gênait pas son hôte outre mesure, appliquant des tarifs en fonction des services demandés mais aussi de la bourse de ses clients. Les habitants des bas quartiers ne pourraient pour autant jamais se les payer mais ils avaient bien d'autres besoins à combler avant de songer à leurs plaisirs.

Lorsque Léonie accepta de rester un moment parmi eux, l'androgyne fit un signe à l'une de ses filles qui lui répondit silencieusement. Celle-ci disparut par une porte dissimulée donnant sur les locaux de service où travaillaient le personnel de maison. Une autre s'approcha de Léonie et serra son bras contre elle pour l'inviter à l'accompagner. Comme à chaque intempérie, un grand paravent avait été installé pour permettre aux clients trempés de se changer à l'abri des regards. Derrière, un porte-manteau était recouvert de plusieurs robes de chambre de toutes les tailles et couleurs. La jeune femme l'abandonna ensuite pour le laisser se dévêtir. Ses vêtements lui seraient confisqués dès sa sortie pour être étendus devant un feu.
Pendant ce temps, l'elfe blanc entreprit de retourner la politesse à son invité.

-Je m'appelle Andréa. Je suis le propriétaire des lieux. Je gère les finances et les sujets plus administratifs mais je ne boude pas mon plaisir pour autant. Ce serait très hypocrite de ma part. Et puis, à quoi servirait d'avoir un tel établissement si je ne pouvais pas en profiter moi-même. Et je ne parle pas de mes employés mais bien de mes clients.

Andréa n'avait pas une très longues listes de clients mais ils étaient très fidèles. Il avait largement assez à faire avec eux et les quelques séances qu'il acceptait de prendre occasionnellement avec d'autres. L'identité de la plupart d'entre eux n'était pas un secret, tout du moins au sein même de cet établissement. Il ne revenait pas au personnel du Délicieux intermède de divulguer le nom d'un client à un autre ou au poissonnier du coin. La discrétion à ce sujet était totale. En revanche, l'androgyne recevait régulièrement une femme dont personne ne connaissait l'identité à part lui. Les filles n'avaient pas la curiosité de creuser la question car elles savaient pertinemment que ce genre d'attitude était le meilleur moyen de perdre des clients. Alors elles l'aidaient à faire en sorte que ses visites passent inaperçues aux yeux du reste de la clientèle.
Lorsqu'il sortit de derrière son paravent, Léonie fut entraîné de nouveau au bras d'une femme qui le conduisit dans l'un des salons prévus pour recevoir les clients. On l'installa à une table près d'un bon feu. Une bouteille et quelques verres y étaient déjà disposés. L'établissement disposait d'une cave de qualité et Andréa en connaissait parfaitement tout le contenu. Aussi avait-il demandé à ce qu'on en remonte pour l'occasion un vin rouge bien précis. S'il ne s'agissait pas du plus dispendieux, par égard pour la bourse de leur invité, le nectar n'en était pas moins de qualité. Deux filles s'assirent à la gauche de Léonie tandis qu'Andréa s'était installé à sa droite. Il déboucha la bouteille et servit quatre verres d'un geste expert mais avec une grâce toute féminine. Puis il offrit de trinquer à l'arrivée de leur invité à Naelis avant de tremper les lèvres pour goûter le vin.

L'androgyne fut amusé par la comparaison de son établissement avec un Temple d'Arcamenel et en fut presque touché. Il devait bien avouer qu'il affectionnait particulièrement ce Dieu, l'identifiant comme le Seigneur des Arts et des Plaisirs. Soit tout ce qu'il affectionnait et dans lequel il était passé maître.

-Par égard pour nos clients qui n'ont pas tous les mêmes inclinaisons religieuses, nous n'affichons aucun lien avec quelque divinité que ce soir. Mais j'apprécie l'association. Je vénère moi-même l'Amant et j'essaie de l'honorer chaque jour dans mon travail. Il me l'a bien rendu pendant le Voile en exacerbant mon plaisir dans chaque chose que je faisais.
-Et... Tu n'as pas trop frustré depuis son départ ?

Andréa tourna son regard vers la blondinette assise presque en face de lui. La jeune femme était nouvelle dans sa maison, passionnée mais encore naïve. La voyant presque se replier sur elle-même dès qu'il eut posé les yeux sur elle, il lui adressa un doux sourire pour la rassurer. Il n'était pas un tyran, bien au contraire. Il se considérait comme le père de celles et ceux qu'il employait, un protecteur. Il veillait sur eux, s'assurait qu'ils ne manquaient de rien, n'étaient pas malade, étaient heureux.

-Curieusement, non. Au contraire, cela m'a rendu insatiable, juste ce qu'il faut pour être capable de faire le bonheur de bien plus de clients qu'avant. Cela aurait sans doute été différent si nous avions été installé à Naelis à l'époque.
-C'est pour ça que tu ne dors presque plus depuis le début du Voile ? Enchaîna la demi-elfe brune assise entre la blonde et Léonie.
-Non, je suis sûr que c'est un cadeau qu'il m'a fait pour avoir le temps d'assouvir mes nouveaux appétits.
-C'est vrai que tu dois être l'un de ses meilleurs serviteurs alors que tu ne fais même pas partie du clergé. Lui lança-t-elle avec un sourire amusé en portant son verre à ses lèvres.

Andréa lui rendit son sourire avant de se tourner vers son invité pour ne pas le mettre à l'écart.

-Dis-moi Léonie ? Quels sont tes plaisirs favoris ?
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MessageSujet: Re: Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa   Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa I_icon_minitimeSam 16 Mar 2019 - 14:56





Ainsi assis en cercle, tout proche d'un feu des plus agréables, on se mit à déguster ledit vin, puis à discuter. Ma question parut plaire énormément à mon hôte qui justifia parfaitement la laïcité des lieux à l'égard de ses clients, à l'inverse de ses propres croyances à lui, et à moi, puis, j'imagine à la plupart des filles présentes, sinon toutes. Arcam était le Dieu de toutes ces choses prohibées en Péninsule et qu'étaient-elles ici sinon des expressions d'art... De la Vie, nous étions des Artistes.

« Je veux bien croire qu'en ce lieu soient accomplies vos prouesses comme des prières, je veux bien croire aussi que l'Amant soit en chacune de nos actions, car nous le valons bien... » dis-je innocemment.

Une des filles, une blondinette qui avait l'air d'être la plus jeune recrue de la maisonnée, ou la plus récente dans tous les cas elle n'était visiblement pas à l'aise, posa une question au maître des lieux. Ce qu'il se disait là m'intéressait grandement, alors je restai silencieux et subjugué, pendu aux lèvres de mes interlocuteurs. Et même si l'on pénétrait dangereusement dans l'intimité du bel androgyne, il répondit candidement à sa protégée. Quelle justesse, quelle précision... Je commençais à apprécier cette petite compagnie plus que de raison.

Je voulus questionner mon hôte, n'avait-il point laissé supposer qu'ils n'avaient pas toujours été installés à Naelis ; il me fallait savoir d'où il venait, son histoire, son parcours, ses erreurs, j'adorais connaître au mieux les personnes que je rencontrais, puis j'étais tout simplement curieux et sympathique voilà tout. Lorsque l'attention dévia, pour cible ma personne, j'oubliai mes questions momentanément puis j'observai les filles et leur fantasque protecteur, un regard pensif imprimé sur mon visage, avant de répliquer avec ardeur.

« Si parmi mes plaisirs, certains sont petits, d'autres sont un peu plus grands j'ose l'avouer, et ils oscillent au gré de mes humeurs. Aussi je ne pourrais tout vous dévoiler en quelques mots pourtant recherchés, mais je puis vous donner quelques exemples... Mes plaisirs favoris, donc. Je suis un omnivore non ventripotent mais Ô combien éclectique dans mes goûts, car je dévore de tout et j'adore cela ! Manger, oui, un de mes plaisirs favoris parmi les favoris, sans l'ombre d'un doute. »

Les filles glousserent devant l'exubérance de mes gestes, des cercles dessinés avec emphase autour de mon ventre plat mais exagérément tendu vers l'avant, que mes mains ne pouvaient plus s'empêcher de reproduire alors que j'évoquai au passage deux ou trois de mes plats préférés. Voyant le rire des unes, voire même sur des joues rebondies les larmes de rires des autres, je me fis un devoir de continuer mon énumération. « Ce qui me fait grand plaisir, ceci dit, est que ma ligne reste inchangeable malgré les breuvages et la quantité monstrueuse de nourriture qu'il m'est capable d'ingurgiter. Je suis un ogre, une bête infestée de vers, bref, un puy sans fin. La boisson est source de plaisir également ? Mais imaginez un doux nectar, frais,  alcoolisée, un jour de canicule, hmm sensationnel... Est là un de mes petit plaisirs favoris, plus que l'alcool, c'est l'instant qui me procure les frissons escomptés... Comme maintenant​ ! »

On ne pouvait plus m'arrêter, comme si je revenais de quatre mois de transhumance estivale sur de hautes montagnes solitaires, à surveiller les troupeaux, et qu'il me fallait compenser ce terrible temps de mutisme forcé ; bien évidemment je ne revenais de nulle part sinon de Thaar la grouillante, où je parlais tous les jours, à longueur de journée. Professionnellement certes, oisivement aussi, donc en fin de compte beaucoup trop, mes loghorrées n'étaient de ce fait point excusables, mais elles n'étaient jamais trop longues ou pénibles pour mes auditeurs, du moins je savais vite me réduire au silence si j'aperçevais quelque contrariété sur le visage desdits auditeurs. Pour le moment tout semblait couler.

« Ah tant que j'y pense ! J'affectionne aussi particulièrement les petites siestes – soient-elles coquines ou pas, oui de préférence – bien que mon plus grand plaisir, soit le réveil ! C'est que je me lève de bonheur, faisant ainsi à mon insu honneur au fameux « monde qui appartient à ceux qui se lèvent tôt » – donc il doit m'appartenir qui sait ! –, mais surtout j'adore la prime fraîcheur contre mon derme encore sensibilisé par la chaleur du repos... J'adore cet instant où l'obscurité bascule, et qu'elle devient couleurs..
En définitive, j'ai plaisir à vivre, vivre pleinement, dussé-je pour cela consommer pour ce faire milles poisons pour mon corps, et à mon Souffle apporter la satisfaction d'avoir... exhalé ! Santé !
»

Une fois le fond de vin avalé je posai la coupe sur la petite table, avant de m'enquérir de la provenance de l'excellent cru. J'adorais danser, chanter, copuler, jouer, mais j'étais persuadé que cela se voyait sur moi comme un nez sur la figure et je ne pouvais révéler comme ça l'intégralité de mes passions ou pulsions, alors je demandai aux filles quels étaient leurs petits plaisirs à elles, elles me répondirent, nous approuvâmes puis nous rîmes, et la blondinette que je sentais de loin venir, posa la question à son tour, à Andréa. A mon tour je lui demandai, sincèrement curieux, quels étaient ses plaisirs favoris. J'imaginais déjà avec délectation la teneur de ces derniers, l'elfe était peut-être centenaire, il y avait de quoi combler une vie et d'en tirer quelques indubitables préférences « Oui, Andréa, nous avons tous parlé de nos plaisirs favoris, quels sont les tiens ? C'est que les filles te connaissent peut-être, mais moi aussi je suis nouvelle ici, hihihi...» dis-je avec humour en clignant de l'oeil à la blondinette que j'avais parodié amicalement s'entend. Du moins elle ne s'offusqua pas puisqu'après une tape amicale sur l'épaule, nos regards étaient rivés sur Andréa et nous attendions tous qu'il réponde. C'est que j'adorais voir parler cet homme si étrange, mais dont je me sentais déjà proche, possiblement parce qu'il pouvait être pour moi un exemple, mais ça je l'ignorai.



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MessageSujet: Re: Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa   Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa I_icon_minitimeSam 30 Mar 2019 - 22:21

Léonie était très exubérant et les filles adoraient son petit manège, jouant le jeu jusqu'au bout. La brune se forçait un peu, plus amusée que vraiment rieuse mais la blondinette ne le quittait plus des yeux, aspirée qu’elle était pas sa façon de décrire ses plaisirs quotidiens. Lorsqu’il retourna la question sur elles, elle n’hésita pas une seconde à lui répondre, quoi qu’avec un peu de timidité.

-Moi, ce que j’adore, ce sont les caresses… Toutes les caresses. Bon, certaines me donnent rapidement d’autres envies, bien sûr, mais ça ne me déplaît pas.
-Des caresses comme… celle-là ?

La brune glissa une main jusque dans le cou de la jeune femme et la laissa lentement descendre pour venir frôler la naissance de sa poitrine et terminer sa chute entre ses seins.

[color=#ffff66]-Valka ! S’offusqua la blonde, essayant de cacher l’effet que ce genre de gestes produisaient sur elle. Mais la brune n’était pas dupe et réitéra son essai. Elle posa cette fois sa main sur le genou de la jeune femme que la fente de sa robe mettait à jour et elle entreprit de remonter lentement vers l’intérieur de sa cuisse. [color=#ffff66]Arrête ! Finit par protester sa victime, resserrant les jambes et les éloignant de son bourreau comme pour lui échapper. Mais il était trop tard pour faire illusion. Elle l’avait laissé aller trop loin et même sa façon de l’interrompre avec ses joues rosies trahissait le désir qui venait de naître en elle. Un sourire presque menaçant se dessinait sur les lèvres de la brune tandis qu’elle approchait d’elle mais Andrea coupa court.

-Mesdemoiselles, c’est le salon d’à côté pour ces choses-là. Rappela-t-il gentiment à l’ordre.

Les deux femmes tournèrent leurs regards vers leur employeur, l’une frustrée de voir son petit jeu prendre fin aussi vite et l’autre soulagée que l’androgyne soit venu à son secours. Andréa, de son côté, expliqua les choses à Léonie.

-Comme tu l’as compris, Valka est notre tentatrice. Elle aime trouver les désirs secrets ou ignorés de ses partenaires et prend son plaisir en les amenant à les assouvir plus qu’elle n’en prendrait avec un orgasme. Et même si je ne doute pas que Mina aurait fini par lui céder, je les ai arrêté parce que le jeu des tentations n’a pas sa place dans cette pièce. Ce salon est pour recevoir paisiblement et sans dérangement. Dans celui d’à côté, il peut y avoir... quelques débordements. Mais tous ceux qui s’y trouvent sont d’accord pour en être spectateurs ou victimes. Notre plaisir est le plaisir des autres. Récita-t-il finalement pour faire comprendre la raison d’être de ces deux salons séparés avec leurs propres règles. Puis il se tourna à nouveau vers la brune. Valka, si tu allais voir ce qu’ils font avec cette assiette avant que notre ami ne meure de faim ?

La femme fusilla gentiment Andrea du regard, comprenant qu’il voulait l’éloigner de Mina qui était un peu tendue depuis sa tentative. Il en était un peu responsable car l’attitude de la blondinette aurait sans doute été très différente s’il n’avait pas interrompu leur petit jeu. La nouvelle recrue venait de se découvrir un nouveau désir, celui de la caresse d’une femme, et s’en sentait coupable au lieu de vouloir céder à son envie. Mais Valka n’avait pas dit son dernier mot. Alors qu’elle se levait, elle se pencha à l’oreille de Mina et lui susurra quelques mots. Les deux hommes n’entendirent rien mais, à la tête de la blonde, il y avait à parier qu’elle lui avait fait la promesse de remettre ça plus tard… Andrea hocha la tête de droite à gauche en regardant Valka s’éloigner. Ce qu’elle pouvait être incorrigible…
Finalement, Léonie retourna sa question vers l’androgyne. Il posa les coudes sur la table et se servit de ses mains aux doigts entrelacés pour poser son menton. Les yeux levés vers le plafond, il réfléchit.

-Eh bien… Tout est source de plaisir pour moi. Hormis la paperasse bien sûr mais il faut bien un inconvénient pour une vie faite de plaisirs, non ? J’aime lire, faire la lecture ou écouter quelqu’un lire. J’aime chanter, jouer de la musique et danser. J’aime regarder la pluie perler sur les vitres de ma chambre. J’aime déguster un bon vin ou un bon thé au coin d’un feu. Même si je mange peu, je mange de tout et avec délectation. Je ne me nourris pas de la quantité mais du goût. J’aime prendre du plaisir autant que d’en donner, et ne parle pas uniquement de sexe. Contrairement à ce que tous les propriétaires de maisons close peuvent croire, ce n’est pas forcément de cela dont les clients ont besoin. Je l’ai rapidement compris après quelques années à travailler dans mon premier établissement.

Andrea cessa là son discours et Mina le regarda avec une légère frustration dans le regard. Comme si elle attendait qu’il aborde un sujet qu’il omettait volontairement. Et puis, après quelques très brèves secondes, elle n’y tint plus.

-Tu oublies de nous parler de ton pêcher mignon…

L’elfe blanc posa sur sa nouvelle fille un regard un peu surpris qui se mua en une gentille et silencieuse réprimande. Elle avait entendu parlé de cela ? La coquine…

-Oui, tu as raison. J’adore aussi révéler les hommes qui s’ignorent. Ceux qui apprécieraient la compagnie d’un autre homme sans même y avoir jamais pensé. J’ai un véritable don pour les repérer. En général, cela change leur façon d’être dans l’intimité. J’aime les femmes aussi mais le rapport est totalement différent. Les femmes veulent que l’on prenne soin d’elles alors que les hommes, soit sont habitués à donner leur attention, soit prennent sans chercher à savoir ce que l’autre ressent. Ceux-là, je leur montre ce que c’est que d’être le receveur de leur tendresse et, seulement ensuite, nous pouvons inverser les rôles et c’est toujours un véritable délice. Pas plus tard que le mois dernier, je me suis occupé d’un client un peu brusque et…
-Et depuis, c’est l’un de mes préférés… Interrompit Mina, prenant une attitude entre la timidité et la culpabilité.

Oui, depuis il faisait montre d’une douceur nouvelle si bien que la blonde avait passé des heures avec lui, pour son plus grand plaisir. Andréa sourit, attendrit par la jeune femme et satisfait d’être parvenu à faire d’un mâle viril un homme doux et attentionné, prenant son plaisir dans celui de sa partenaire.

-Mais… Mon véritable pêcher mignon, ce sont les jeunes hommes. Leur façon de te regarder, un peu perdu alors qu’ils sont troublés, et leur manière un peu gauche dans l’intimité parce qu’ils ont encore tout à apprendre avec leur souci de bien faire… Pour un éternel, c’est comme une bouffée d’air frais.
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MessageSujet: Re: Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa   Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa I_icon_minitimeJeu 4 Avr 2019 - 15:08






Je proposai à ma charmante compagnie quelques bouchées des mets de choix que l'on m'avait servi, un assortiment de petits plats divers et variés ; tous refusèrent cependant car leurs peaux de ventre tendues n'en supporteraient pas plus de ces délices, au risque de craquer, c'est qu'avant mon arrivée ils sortaient à peine de table. Je m'attablai à mon tour affamé non sans remercier mes hôtes et sans plus de cérémonie alors et sous leurs recommandations particulières, j'attaquai dans l'espoir naissant d'un orgasme gustatif. Ils avaient du savoir-faire, bougres et bougresses du Délicieux Intermède, et s'ils frôlaient les cieux rien que de façon culinaire, que seraient alors leur spécialité, un don, celui charnel et pulsionnel qu'Arcam voyait en ce temple disons civil, s'accomplir religieusement si vous excusez le terrible jeu de mot. Mais étais-je vraiment venu ici pour succomber à tous mes désirs, avais-je vraiment envie de donner libre cour à mes fantasmes... Avais-je envie de changer de salon ? A vrai dire je n'avais pas eu de relation sexuelle depuis belle lurette ; tout s'était compliqué pour ma part en rencontrant Zaahrian. Je connaissais ses penchants et lui les miens, c'est qu'ils étaient pour le cas comptatibles, mais jamais je n'avais osé franchir le cap, de peur de le perdre, de peur de tout gâcher, c'est que mes moeurs laissaient parfois à désirer... Oh oui, j'aimais tous confondus hommes et femmes sans ménagement, mais mon cœur appartenait, malgré moi, au bel éphèbe un point c'est tout. Tout en écoutant ce qu'il ce disait et parfois même entre deux bouchées – et non pas mastications, diantre que n'avais-je pas gravement horreur de voire se révolter les aliments dans une bouche – je participais​ loquace à l'échange, avant de m'attaquer aux petits beignets, à la sauce pimentée...

C'est que du piment, il n'en manquait guère, avant mon repas déjà l'atmosphère s'était envenimée de désirs sensuels adroitement révélés par la divine brune, et que l'androgyne avait gentiment mais fermement renvoyée afin de précipiter l'arrivée de ma collation, en m'expliquant par la même occasion qu'une pièce tierce abritait justement ce qui dans ce salon n'était que débordement. Et ce, bien évidemment au bon vouloir de ceux qui désiraient franchir le pas. Car l'obligation était pour moi dans le sexe quelque chose à déplorer : pour l'amour, qui généralement se donnait ou se recevait dans le meilleur des cas en simultané, je voyais mal que l'on force les choses, de fait pour moi ces actes n'étaient qu'un échange de bons procédés – voilà aussi pourquoi c'était dans mes moeurs, comme tout vaani je suppose, normal d'y apposer un prix – et il était pour moi innacceptable que d'aucuns violente cette intimité, cette antre, qui pour que les corps s'émeuvent, a toujours besoin de préserver son libre-arbitre. J'étais plutôt actif, mais prêt après quelques concessions, à dévoiler cette antre à l'élu de mon cœur.
Un salon de la tentation... Où je pouvais être uniquement spectateur si je le désirais.
Premièrement cela m'interessa. J'écoutais la suite.

Toujours est-il que les délicieux aliments n'étaient bientôt plus que des miettes entamant un long voyage, lorsque le maître des lieux répondit à ma question et à celle de Mina, en conclusion de ses plaisirs, son péché mignon. Quelques secondes plus tard, ne retenant malheureusement plus mon trouble, je failli m'étouffer.

Devant l'hilarité générale – bon d'accord nous n'étions que quatre car Valka s'était de nouveau jointe à nous et elle semblait se retenir pour ne pas taquiner Mina – je croisai tour à tour les regards pour m'attarder enfin sur celui de l'elfe. « Je, ne, oh ! Ne me regarde pas comme ça » dis-je faussement outré. Non, non, franchement, oui je suis jeune mais moi je sais ce que je veux donc non, je n'ai pas ce regard d'ahuri que tu décris, que tu recherches ! » Je ne voulais pas le vexer, mais je découvrais enfin un de mes soucis, l'exclusivité peut-être ? « Bon je vais vous expliquer... Oui j'aime les hommes, ça se voit hein, je t'aurais d'ailleurs volontier sauté dessus Andréa, un elfe dans mon lit wouahou, et, j'aime les femmes aussi, Mina je t'aurais croquée, Valka aussi... Mais bon là n'est pas la question... En fait... J'ai... Un problème. Ça fait trois plombes que je n'ai pas fait l'amour... Comptez en mois, ça fera moins mal. Oh certes quelques masturbations par-ci, rêves érotiques par-là, mais... J'ai un ami. Un très bon ami. Le meilleur... Il n'est pas sans aimer la compagnie des jeunes hommes, comme toi, certes... Depuis que je l'ai rencontré, je n'oserais me reposer que dans ses bras et encore je ne le fais jamais... Pour je ne sais quelle raison, je... J'ai comme, cette peur... Peur de passer à l'acte. Je... J'ai peur de tout, d'aborder le sujet, que mes pratiques lui déplaisent, que tout soit foiré parce-que j'ai pas su m'y prendre... Que nôtre amitié en patisse car nous n'avons pas su trouver les rôles qui nous correspondaient... C'est frustrant... Je suis frustré, et c'est bien la première fois que ça m'arrive depuis que j'ai volé par mes propres ailes... »

J'avais repoussé mon plateau et par conséquent les assiettes posées par dessus et qui criaient au néant qui les seyait, puis ma honte s'était enfin muée en détresse. Et pourquoi d'ailleurs avais-je tout déballé à des personnes que je connaissais à peine ? Par souci de transparence ? J'étais sans filtre et eux semblaient tout aussi sensibles à l'amour que moi. Voilà tout. Comme s'ils avaient toujours été mes amis, leurs regards soucieux me touchèrent. J'étais tombé à la bonne porte. D'une façon ou d'une autre je sortirai d'ici délié, maintenant que j'avais commencé... Bien-sûr, je n'avais pas tout dit, ou pas encore. Mais c'était d'une façon ou d'une autre lié au péché mignon d'Andréa, à son domaine de prédilection, mais pourquoi m'étais-je senti aussi mal ? Et quelles sont les chances dans une vie, de tomber encore une fois sur la ou les personnes qu'il faut pour vous ôter peut-être... une épine du pied, ou vous apporter quelque enseignement... Les Dieux tissant nos destins ? Ou tout simplement Miradelphia un monde fait de drôles de hasards ? Bon il se peut que mon regard perdu dans quelque hasardeuse philosophie, ressemblât à ce moment-là au regard perdu du tendre garçon troublé qu'Andréa chérissait tant.

Deuxièmement, ce fameux salon j'en étais sûr ne manquerait pas de ressortir comme thérapie à mes maux, seulement, bien que nous ne soyons pas en couple, je réservai mon corps, jalousement comme une vierge le ferait, vierge que je n'étais évidemment pas.

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MessageSujet: Re: Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa   Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa I_icon_minitimeVen 12 Avr 2019 - 10:45

Andréa lâcha une plainte déçue alors que Léonie lui faisait comprendre qu’il ne viendrait pas dans sa couche. Il avait pourtant senti qu'il lui faisait un effet certain et il se réjouissait à l'idée de prendre du plaisir avec un homme qui savait profiter des bienfaits de la vie. Il s'imaginait déjà les longues heures de tendresse à passer en sa compagnie et tout s'envolait soudain... Cela le frustrait un peu mais, à l'écoute de ses motivations, la frustration de l'androgyne s'envola bien vite et il posa un regard attendri sur le jeune homme, posant son coude sur ses mains jointes.

Une histoire d'amour, c'était si beau. Même s'il ne l'appliquait pas lui-même, il pouvait comprendre que l'on souhaite se réserver pour un autre. Surtout pour la première fois avec lui. Son ami semblait si important aux yeux de Léonie qu’Andréa se prit d'affection pour lui et décida aussitôt lui apporter son aide.
Mina et Valka n'étaient pas insensibles non plus, surtout la petite blonde. Cependant, en matière d'amour, elles préféraient se reposer sur leur patron pour réconforter les cœurs éplorés. La première n'avait pas encore d'expérience en la matière et la seconde ne savait pas choisir un homme. Andréa, lui, avait vécu plus d'une aventure amoureuse, même si toutes ne s'étaient pas bien finies. Il avait en tout cas plus d'expérience pour répondre aux doutes de leur client.

-Oh, Léonie... Il posa sur son bras une main délicate. Qui que soit cet homme, il te fait manifestement forte impression et il compte beaucoup à tes yeux. Je comprends tes réticences et ta peur de le perdre en te dévoilant à lui. Plus on tient à quelqu’un et plus on craint de lui déplaire, surtout en cas de non dits.

Andréa comprenait réellement la situation dans laquelle se retrouvait le thaari. Bien que l’elfe blanc dégageait une douce assurance, il avait rencontré quelqu’un, il y avait bien longtemps, qui lui avait fait un effet similaire. Son coeur se mettait à battre à tout rompre dès qu’il le voyait ou lisait ses lignes et son ventre se tordait à l’en rendre malade alors qu’il taisait son amour pour lui. C’était un homme important qui n’avait a priori par d’attirance pour la gente masculine… Et puis, la chose avait fini par se produire. Pour lui, l’humain avait sauté le pas, se refusant à faire passer son bonheur et son bien-être après ses préjugés et ceux de ses proches. Il était engagé dans une union monogame arrangé avec une femme et la couverture que leur offrait son établissement de Baaz’Hima leur permit se fréquenter à l’abri de leurs regards. Cela faisait partie des quelques plus belles années de sa vie, quelque soit la façon dont les choses s’étaient terminées…
Andréa poursuivit néanmoins.

-Mais ne crains-tu pas de le perdre si tu ne lui dis pas ce que tu ressens ?

Oui, il pouvait tout gâcher en lui avouant ses sentiments et perdre son amitié. Mais que risquait-il en gardant le silence ? Que son ami ne sache jamais ? Qu'il finisse par en aimer un autre ? Qu'il se mette en couple sous les yeux de Léonie qui n'oserait plus rien dire parce que cela serait pire encore que s'il s'était confié lorsque son ami était célibataire ? Qu'il finisse éperdu d'amour et de chagrin, esseulé et désespéré ?
L’objet de son affection aimait les hommes, il le savait déjà. La crainte du jeune homme ne concernait donc que sa personne et ses “pratiques”. Même si Andréa ne pouvait deviner de quoi il parlait exactement, il n’eut pas l’indélicatesse de lui poser la question. Il savait respecter l’intimité de ses clients et il vivait avec déjà suffisamment de secrets. Et puis, avait-il seulement besoin de savoir pour l’aider ?

-Que crains-tu exactement ? Qu’il te demande de changer ou te refuse tout simplement ?
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MessageSujet: Re: Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa   Dis moi qui tu ♥ je te dirai qui tu es • Andréa I_icon_minitimeSam 8 Juin 2019 - 16:55









Andréa accueilli mes aveux avec un intérêt non feint, laissant alors briller dans ses mires, énormément de compassion. Je m'accrochai à ses mots, systématiquement, comme à une bouée salvatrice. C'est que je nageai dans un maëlstrom d'émotions, et sur le point d'être englouti voracement je me débattais, moi inlassablement, depuis plusieurs jours. Voilà le pourquoi de mon imprévisible venue en terre naelisienne. J'avais besoin de souffler. De prendre du recul. Ce qui est aujourd'hui intéressant, c'est que cherchai des réponses déjà bien existantes dans ma caboche, mais que j'avais du mal à fouiller, à déterrer quoique ce soit d'analysable, pire, de compréhensible. Il était un charabia monstrueux que je ne pouvais démêler. Mais Andréa comprenait, et rien que cela me fit du bien. Prendre du recul, puis se faire aider ne devait pas faire de moi un assisté. A ses questions cependant, je ne pus que répondre plusieurs pitoyables « je ne sais pas ». Nonobstant, les réponses bien que floues, incertaines, criaient probablement dans ma conscience « Oui ! J'ai peur de le perdre ! Car j'ai peur qu'il me refuse ! ». Mais je ne dévoilai pas plus que ce qui avait été dit, qu'en rentrant à Thaar j'avouerai mon amour à Zaz, puis nous fîmes de douces et farouches folies pendant des heures.

Cette rencontre fortuite en terrain familier – celui de l'art et de la sensualité –, ces divines filles et cet adorable androgyne, me firent un bien fou. Ce soir là, après avoir essuyé mes craintes d'un coup d'amitié spontanée, d'adroites paroles, de caresses respectueuses, nous dansâmes. Ô combien j'eusse aimé me fondre en lui et lui en moi et ô combien nos regards firent ce que nos corps ne purent ce soir-là entreprendre. Mais cela me fit du bien, bien plus que l'alcool et l'euphorie familière au breuvage, la fidélité parfois nauséeuse mais tant bénéfique à l'âme, je partis le cœur léger de ne pas avoir donné si facilement mon corps. Dis moi qui tu aimes et je te dirais qui tu es ; Zaahrian était pour moi un être splendide, l'étais-je à mon tour. Ou si peu... Quoique ?

Avant de repartir le lendemain je les embrassai tous avec force tendresse et la promesse d'une seconde visite, avec Zaahrian ! « Je ne sais pas ce qu'il se trame là-dedans, dis-je en tapotant du bout de l'index ma tempe endolorie par l'excès, mais une chose est sûre, je vous adore. Vous êtes ce que je suis venu chercher en lieu et place de pèlerinage... Des gens formidables Je m'en vais toutefois visiter le Grand Temple ! Je saurai revenir. A bientôt, mes amis. A bientôt. »

J'étais peut-être venu à la rencontre d'un Dieu. Il semblait en l'occurrence s'être présenté sous une forme qui lui était en ce jour préférable, les relations humaines, les êtres en somme. Arcam, s'il n'était pas mon créateur, il était ma voie, indubitablement, pensai-je en m'imprégnant un peu plus de son essence parcourant le temple qui lui était dédié, avant de repartir le lendemain, non sans avoir rencontré d'autres personnes, mais aucune aussi charmantes que ma compagnie de la veille.

Je revins à Thaar, les images du Temple d'Arcam plein les yeux, et les souvenirs de nouveaux êtres chéris comblant le mal de vivre de tout un chacun. Ce qui ne m'empêcha pas de retenir de tout mon soul les mots que je devais avouer à l'élu de mon cœur, et ce plusieurs mois durant, jusqu'en l'an dix-sept de ce cycle. Car je n'avais rien dit, d'Andréa, je méritais le fouet.


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