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Sujet: Re: S'expliquer de force [PV Brohan] Dim 1 Sep 2019 - 16:34
Le massif acrobate joue à nouveau de son bâton comme de la règle folle d'un astrolabe, et à nouveau des lueurs colorées font leur apparition. De la magie, encore. Constate le voyageur, intérieurement contrarié de devoir compter sur de telles compétences. La brute noirelfe s'effondre brusquement, à quelques pas seulement de son adversaire, en poussant des grognes d'une douleur qu'il tente vainement de contenir. Et bien que le nordien ait toujours du mal à s'acclimater à l'usage de la magie, malgré les années passée à voyager en Ithri'Vaan, il se doit de reconnaître son utilité à cet instant. Car en plus de maîtriser rapidement un colosse à la masse probablement destructrice, elle a perturbé le second gredin qui s'approche.
La surprise et la peur de voir son brutal compagnon ainsi chuter de douleur font hésiter le sbire, qui s'arrête l'espace d'une seconde. Un temps court et négligeable en temps normal, mais qui dans un combat peut être essentiel. Et pour le chevalier qui lui fait face, ce bref moment d'hésitation est suffisant : la distance qui séparait le péninsulaire du thaari a disparu en un déplacement. Et quand le bandit reprend conscience de la situation, le nordien est déjà dans son angle non protégé. L'épée pousse et relève le sabre, ouvrant plus encore une garde déjà affaiblie, et un genoux rencontre un flanc. D'un souple mouvement du poignet le chevalier fait glisse son épée pour passer sous le bras du gredin. Dans la continuité de cette action, une jambe vient se placer à l'arrière du genou du thaari et un poing le frappe sous le menton, faisant claquer sa mâchoire et le poussant en arrière ; La chute est inévitable.
"Et tu file à toute allure," De son coté, le poète se lance droit vers le mage adverse, après avoir ignoré le sabreur d'une simple esquive. "Tel le souffle d'une tempête." Face à l'escrimeur, le sorcier continue de psalmodier, rassemblant autour de lui les flux mystérieux de la magie. Les sable devant lui commence à se soulever, et par réflexe le suderon cesse sa course d'un bond de côté. "Mais prends garde, et tiens toi prête," Le sable se rassemble et tourbillonne, formant devant le bandit occulte une tornade artificielle. Et à mesure que le sorcier psalmodie, le tourbillon se renforce. "Ou tu pourrais perdre ton futur." Bloqué par la tempête de sable miniature, le poète maintient sa garde. Il pourrait tenter de traverser la bourrasque, mais le sable et le vent risquent de le lacérer. La contourner n'est pas impossible, mais la ruelle n'est pas très large et le seul passage ouvert le ferait entrer dans la ligne de mire de l'arbalétrier su fond de la ruelle. Antonio est coincé et sait que plus il attends, plus le danger grandit. "Chante, danse, vole..."
A l'entrée de la ruelle, le guetteur a manqué son coup. L'ivrogne a pu bouger et la dague ne l'a qu'éraflé, volant un filet de sang bien plus faible qu'espéré. Le problème est que le zurthan a réagit aussitôt, mais pas d'une manière qu'il attendait. Son poing et son épée n'étant sans doute pas à bonne portée, le blessé leur préfère un coup de tête, violent et puissant. C'est qu'il a la tête dure, Kaddo, et son adversaire s'est bien trop approché pour lui laisser repartir comme ça. Le brigand recule d'un pas, le nez brisé, et un peu sonné du contrecoup. Le sang lui soule déjà dans la moustache jusque dans la bouche, gênant même sa respiration. Malgré tout il regarde avec fureur le responsable, qui lui maintient son flanc blessé. "Toi ! Tu vas me le payer sale chien !" Le malandrin crache un peu de sang, resserre son poing sur le manche de sa dague, et un coup au coin de l'oreille le fait tomber au sol.
Le vilain au nez cassé rouvre les yeux, se tournant pour voir ce qu'il lui est arrivé. Au dessus de lui se tient un homme vêtu d'une amure et équipé d'une lance dont la lame vient pointé son cou. Un autre, aux vêtements similaires, se précipite vers le zurthan qui ne semble pas émettre d'opposition. D'autres s'enfoncent dans la ruelle, menés par un homme au visage sévère et à la barbe fournie. "C'est quoi ce ramdam, qu'est-ce qu'il se passe ici ? " Demande le meneur d'un ton autoritaire, un cimeterre long en main. Derrière lui quatre homme portant ce qui semble être un uniforme de milice sont en garde, leurs lances pointées en avant.
S'il ne retire pas sa botte de la main armée de son adversaire ni sa lame pointant son cou, Aysse tourne tout de même son regard vers le groupe qui vient d'arriver. Le poète ne quitte pas la bourrasque de sable des yeux, à la fois méfiant et inquiet. Le drow continue de se tordre de douleur, tentant malgré tout de ramper vers l'elfe pour l'attraper. Le sorcier n'est pas tranquille et commence à paniquer, ce qui affecte son sort. Quant à l'arbalétrier du fond de la ruelle, il a déjà rangé son carreau et commencé à prendre la fuite dès qu'il a entendu puis aperçu les miliciens entrer dans la ruelle.
Plan de la ruelle:
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Sujet: Re: S'expliquer de force [PV Brohan] Dim 1 Sep 2019 - 20:19
Tu recules d’un pas, puis d’un autre, et finalement tu en as assez. Dans ton dos la milice s’avance. Autour de toi se jouent d’autres batailles, dont tes alliés semblent avec une relative aisance se faire vainqueurs. Tu as forcé la tête à se soumettre, et maintenant le corps fragile convulse de frayeur, ne sachant plus comment réagir face à une situation qu’il sait ne plus être gérable. L’étau se referme, ce que Thaari a de plus proche de force d’ordres oblige vos adversaires à contempler la retraite comme seule et unique solution. Lui par contre s’y refuse. Douleur ne suffit pas. Le cogneur continue de ramper vers toi, bravant les arcanes courant en son sein.
- Ces drows…tu murmures en sa directionTu ne me laisses pas le choix.
Le pied de ton sceptre cogne impérieusement le sol. Les ombres se font flammes et plongent dans celui qui se voulait ton agresseur. Un hoquet semble le prendre. Il se recroqueville. Sa mâchoire se serre. Sans autre alternative, il s’endort. Il respire toujours. Il se relèvera… si quelqu’un veut bien lui tendre la main. Car lorsque ses yeux se rouvriront, ses bras et ses jambes peineront à lui répondre. Il n’y aura que le temps et le repos pour les lui rendre, et tu crains que s’il essaie de se battre avant que le temps n’ait fait son œuvre, il ne les perde à jamais. Une cruelle leçon, mais une leçon nécessaire.
- Mes camarades et moi nous sommes faits attaquer par des bandits. tu jettes un œil en direction d’Aysse, d’Antonio, de Kaddo, puis des brigands au sol J’ai essayé de les prévenir que ce n’était pas une bonne idée, tu te retournes vers les miliciens, la paume de ta main libre dans leur direction en signe de paix mais ils nous voulaient, le Zurthan et moi. J’imagine qu’on leur aurait beaucoup rapporté sur le marché aux esclaves.
Enfin ton attention s’en retourne vers Kaddo, dont les blessures, heureusement mineures, méritent depuis trop longtemps à ton goût ton attention. Tes prunelles l’inspectent de loin et avec attention, que tes camarades ainsi que les miliciens, s’ils faisaient attention à toi, comprennent où elles se portaient. Puis ton menton se dirige vers vos « sauveurs », des yeux francs comme demandant l’autorisation d’agir s’accrochant aux leurs.
- Kaddo ! tu appelles le Zurthan après qu’un hochement de tête t’y ait autorisé Le carreau. Tu peux l’arracher.
Les yeux du Zurthan se dirigent vers Aysse Berg, ceux d’Aysse Berg vers toi, et là l’évidence même te frappe. Ils ne sont pas Thaaris. Ils viennent de lieux où la magie est bien moins commune. Bien moins acceptée. D’endroits comme ceux où Nakor livre son combat.
- Fais-moi confiance.
Les compères échangent un nouveau regard, et malgré la douleur, Kaddo obtempère. Des aurores bien plus avenantes dansent autour de toi, alors que ta main disperse ce qu’en un tour, ton sceptre avait rassemblé. Une faible lueur gagne les plaies de ton camarade d’aujourd’hui, et les lèche doucereusement. Les plaies quant à elles, se referment à vue d’œil, et avec une impressionnante rapidité. Des plaies mineures. Loin de ce que tu étais habitué à refermer sur les champs de bataille en Anaëh.
- Mais donc… tu te retournes à nouveau vers les miliciens qu’allez-vous faire d’eux ?
Vous les aviez épargnés. Tu espérais au moins que la milice daigne en faire autant.
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Sujet: Re: S'expliquer de force [PV Brohan] Mer 4 Sep 2019 - 13:45
L'arrivée de la milice met fin à la bataille, pourtant la tension ne retombe pas immédiatement. Si l'arbalétrier au nez cassé et le sabreur mis à terre se rendent sans attendre, n'ayant de toute manière pas vraiment le choix, les deux autres restants ne se montrent pas aussi complaisants. Le drow résiste autant que possible à la douleur, mais il y a un point où même l'entêtement ne suffit pas. Le molosse se tord de douleur jusqu'à ne plus avoir mal, endormi malgré lui d'une bien terrible manière. Pour Aysse qui se trouve à coté, et qui n'a pu observer que la fin de la scène, les lueurs sombres qui s'évaporent sont la preuve (devenue presque évidente) de l'intervention de l'elfe. Et pour le nordien cela montre, encore une fois, que la magie est un art aux application horribles. Par ailleurs il n'a pas compris pourquoi l'elfe a parlé de choux à son adversaire avant de l'endormir : cela doit être une particularité de leur culture, se dit le nordien, comme de compter les moutons chez les paysans.
Le sorcier adverse, lui, est pris complètement au dépourvu par l'arrivée inopportune d'autant de miliciens. S'affolant, l'élémentaliste perd rapidement le contrôle de son sort et les arcanes s'entremêlent. La jeune tornade de sable se gonfle pour aussitôt se réduire, puis dans la foulée se disperser brusquement dans un bruit détonnant. La force du souffle projette le sorcier contre le mur d'un côté, l'épéiste poète au sol de l'autre. Le voyageur nordien tourne aussitôt la tête vers son compagnon, mais ce dernier ne semble pas avoir été trop touché. "Par la moustache de mes aïeuls, ça secoue !" Commente le drôle en se relevant. Toutefois, la douleur du choc mise de coté, le corps souple du bretteur semble encore en état de se dandiner avec grâce et élégance.
L'elfe est le premier à répondre aux nouveaux arrivants, expliquant succinctement la situation. Le regard du chef milicien passe tour à tour sur chacun des hommes encore debout, comme pour juger de leur innocence. L'elfe montre la paume de ses mains en signe de non hostilité, et les deux autres ont rengainé leurs armes. Le milicien fait alors un signe de la main et ses hommes baissent à leur tour les armes. Le barbu thaari ne voit alors aucune objection à laisser l'elfe s'occuper de son compagnon blessé, donnant lui un tout autre ordre à ses hommes. "Metez les fers à ces scélérats avant qu'ils ne se relèvent, et celui-là avant qu'il ne s'échappe." Passablement sonné du choc contre le mur, le sorcier gredin s'est tant bien que mal relevé. Profitant de la distraction relative des miliciens le filou tente de s'échapper, s'appuyant contre le mur à cause de la fatigue et des blessures provoquées par le contrecoup de son sort raté. C'est néanmoins sans compter les deux lanciers venus le plaquer contre le mur afin de lui immobiliser les mains.
Hélé par l'immense elfe, le zurthan échange un regard interrogateur à son compagnon dont la rouge capuche s'est retirée quelque part dans la bataille. Retirer le carreau ? Cela ferait couler plus de son sang. Et s'il se vidait ? Le regard acier du nordien croise celui de l'ivrogne puis se porte sur l'elfe. L'oësgardien vient d'être témoin à plusieurs reprises de la magie néfaste de Noruì, à quoi le mastodonte pense-t-il ? Lui faire confiance, après ce qu'il vient de faire subir au drow ? Le nordien hésite brièvement. D'un autre coté, il ne peut pas nier l'aide apportée par le sorcier elfe dans cette bataille. Alors que ce soit guidé par curiosité, par l'instinct ou par la suspicion, le péninsulaire fait son choix.
Reportant son regard vers son compagnon à la peau foncée, Aysse hoche de la tête. Sans même douter du jugement de son compagnon, le zurthan serre les dents et retire le projectile d'un coup sec. Son autre main se plaque aussitôt sur la blessure, son visage grimaçant, l'anesthésie procurée par l'ivresse ne faisant pas assez effet. Puis des lueurs viennent caresser sa blessure et une sensation étrange lui chatouille à ce même endroit. Retirant doucement sa mains, Kaddo cligne des yeux. L'ivresse le fait halluciner ? Non pas qu'il n'ait jamais vu de magie ni été soigné d'une blessure, mais il n'a jamais été guéri d'une blessure par magie. Ses anciens maîtres ne l'auraient jamais permis, il n'en valait pas la peine de leur point de vue. "Alors ?" Questionne le poète, tout en s'époussetant. "Eh... Ca va, y'a pu rien..." Répond l'intéressé, un peu étonné de la rapidité du soin.
Et tandis que ses hommes s'occupent des bandits, le barbu à l'air sévère se tourne vers le grand elfe. "On fera ce qu'il faut, vous n'avez pas à vous inquiéter pour ça." Grogne le thaari. "Si vous permettez." Interpelle le voyageur. "Mon ami n'a pas l'habitude des us de Thaar, c'est sa première visite ici." Le thaari fixe un moment le voyageur au visage inexpressif, puis soupire. "Des étrangers, hein ? Bon... A leurs armes et à leurs vêtements il est évident que ces hommes sont des scélérats, je crois même que celui-là" l'officier milicien pointe le drow du doigt "est recherché. Et si ce que vous dites est vrai, alors ils trempent dans le trafic d'esclave. Ce qu'on va faire... On va les mettre au cachot et les interroger. Avec un peu de chance ils vont nous dire qui trempe avec eux. Et au final la Princesse-Marchande décidera de leur sort." "Capitaine !" Interpelle l'un des miliciens, debout au dessus du massif drow, se frottant l'arrière du turban. "Et maintenant filez, avant qu'on décide de vous emmener avec eux." Puis le chef milicien contourne les étrangers pour rejoindre son subalterne, observant la masse noirelfique d'un air de réflexion. "Comment on va le ramener celui-là ?" Murmure le thaari dans sa barbe.
Pressés par le ton incisif de l'officier milicien, Aysse et son groupe vérifient ne rien avoir laissé tomber puis regagnent la rue principale. Le voyageur a vivement encouragé l'accrobate elfe à les imiter, et à faire quelques pas de plus avec eux. "Des esclaves." Déclare le nordien, suffisemment loin de la ruelle pour ne plus avoir à s'inquiéter de ce qu'il s'y passe. "Ce qui les attend est probablement de devenir eux même des esclaves, de passer plusieurs années enfermés, ou d'être exécutés." Remarquant son ombre au sol, le nordien s'arrête et lève un instant les yeux au ciel. "Eh bien, cela a été pour le moins animé. Et pendant ce temps, la journée a continué d'avancer. Merci pour le soin de Kaddo, Noruì. Que comptez-vous faire à présent, continuer la visite ?"
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Sujet: Re: S'expliquer de force [PV Brohan] Mer 4 Sep 2019 - 18:38
Justice partiale régissant Thaar. Ici la loi du plus fort sévissait de la pire des manières. Les forts régnant, cultivant les inimitiés des faibles jusqu’à ce que de chez les faibles s’élève un plus fort. Alors ce n’était pas justice qui était faite, mais vengeance sans guide-ligne. Au moins, vos adversaires avaient été assez peu discrets du temps de leur règne pour que vous qui veniez d’y mettre un terme soyez épargnés. Leur destin à eux… et bien tu oses l’imaginer aussi peu enviable que celui que tu as forcé à ce pauvre drow. Mais justice partiale régissant Thaar, tout cela n’était plus de votre ressort.
À la suite d’Aysse et de son groupe, sous la commande des miliciens tu t’en es allé, retrouvant la rue principale et les voix de tes camarades d’un jour, pour de tristes constats. Tes craintes confirmées, te voilà avec une raison de plus de haïr cette Cité. Créatrice de misère punissant les miséreux. Et pendant ce temps, les hommes, les femmes et les bêtes que soumettaient des bandits comme eux. Les hommes, les femmes et les bêtes qu’ils vendaient pour la bouchée de pain qui leur permettait de survivre dans ce monde infect, c’étaient les Princes-Marchands qui les rachetaient, d’une manière ou d’une autre. Et les Princes-Marchands qui nourrissaient cette industrie du crime, c’étaient eux aussi qui payaient les milices qui la combattaient, s’assurant par la même occasion que les prix de vendeurs trop désireux de se débarrasser de cette marchandise illicite resteraient bas… sauf qu’aux Princes-Marchands, personne ne le leur reprocherait.
- Ce n’est rien, vraiment. tu souris, l’œil allant vers la peau mate faite comme neuve Juste une toute petite blessure. ton regard fuit ensuite dans la même direction que celui d’Aysse J’aurais beaucoup aimé vous suivre encore un peu, mais je dois bien avouer que « l’animation » de la journée a beaucoup grignoté de ma motivation.
Tu soupires. À quoi bon continuer de visiter un endroit qui ne semblait avoir rien de bon à offrir ? À quoi bon s’évertuer à chercher quelque chose de beau là où il n’y avait qu’horreurs ? À quoi bon… et bien parce qu’il n’y avait pas que l’horreur, du moins tu voulais y croire. Comment pourrait une aussi grande Cité que Thaar n’avoir absolument rien de récupérable ?
- Enfin… tu roules des yeux Disons que je ne suis pas non plus pressé de me retrouver entre quatre murs. tu te tournes vers Aysse, souriant du coin gauche de tes lèvres Alors je peux bien me permettre d’allonger un peu le chemin du retour. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient bien sûr.
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Sujet: Re: S'expliquer de force [PV Brohan] Lun 9 Sep 2019 - 14:59
La magie, la sorcelerie. Tandis qu'il déambule sur les quais, en compagnie du poète, du zurthan et de l'elfe, le nordien repense à ce qu'il s'est passé dans la ruelle. La magie dont avait alors usé le sylvain, plus flagrante que ce que le voyageur n'avait pu qu'apercevoir dans la taverne, était différente de toutes celles dont il avait été témoin jusque là. Cela n'avait rien de comparable avec des morts relevés, des flammes tourbillonnantes ou des pics rocheux sortant du sol. C'était comme si l'acrobate avait agi sur le corps même de ses cibles, sans avoir eu le moindre contact physique. Et cette seule pensée était effrayante. La sorcellerie est destructrice, l'oësgardien en avait eu maintes fois la preuve la combattant. Mais n'est-elle que cela ?
L'elfe n'avait pas seulement usé de son "art" pour maîtriser leurs adversaires, il s'en est aussi servi pour soigner les blessures du zurthan. Des soins tout aussi efficaces, sinon plus, que ceux qu'auraient pu prodiguer des prêtres de Néera. Et, pour la première fois, le nordien a pu être témoin d'une magie réparatrice. C'est une chose de l'entendre dire, notamment par les quelques mages thaaris qu'il a pu croiser au palais Irohivrah, mais c'en est une autre de le voir par lui-même. Se serait-il trompé, toutes ces années, à ne la considérer que comme pervertie ? Non. Ou peut-être un peu. Car il est vrai, malgré ses quelques recherches sur le sujet, le nordien n'en sait que peu sur l'occultisme. Pourtant il en sait assez pour s'en méfier : la magie à un coût, et elle corrompt. A quelle point ?
Voilà plusieurs heures que le "voyageur" et ses compagnons marchent au coté de l'acrobate elfe, le questionnant, le testant, ou discutant de sujets tout à fait ordinaires. Et des discours de l'elfe, l'humain au regard perçant n'a pas ressenti de corruption telle qu'il se serait attendu d'un sorcier. Pourtant, et bien que la blessure de Kaddo n'était que légère, Aysse se doute bien que les capacités de Noruì sont en réalité certainement bien plus étendues que ce qu'il leur a montré. Et le nordien porte une grande confiance à son jugement, quand bien même le sujet ne serait pas humain. Alors si la magie est aussi corruptrice que ce qu'il a toujours pensé, qu'en est-il de ce Noruì ? Peut-être, commence à penser l'oësgardien, qu'il était dans l'erreur. Dans une certaine mesure.
La visite des quartiers portuaires se termine alors que le ciel commence à s'assombrir, et le voyageur n'a pas appris grand chose de plus du peuple elfique, ni de sa culture. La situation ne s'y prête sans doute pas, après les convenue de la ruelle. C'est assez, cependant, pour que le nordien n'envisage d'autres rencontres avec des elfes d'Anaëh. La nuit approchant, et avec elle ceux qui s'y cachent, Aysse et ses compagnons raccompagnèrent l'acrobate jusqu'au palais les accueillant lui et les siens. Puis les visiteurs se séparèrent, et les trois humains prirent la direction d'un autre palais.